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28 décembre 2015 1 28 /12 /décembre /2015 17:55
Paroles de soldats français


25/12/2015 Armée de Terre

 

Liban, Koweït, Bosnie, Rwanda, Afghanistan,Libye,Centrafrique,Mali.

 

Ces théâtres d’opérations hantent encore des milliers de soldats français.ils ont vécu toutes les guerres, affronter toutes les épreuves et témoignent à fleurs de
peau, de leur réalité de ces années d’opex. Ils racontent leurs joies comme leurs souffrances, leurs fiertés comme leurs angoisses, la fraternité comme la violence des combats.

Un récit bouleversant et authentique de ces voyages au bout de la nuit.

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2 novembre 2015 1 02 /11 /novembre /2015 17:45
Opération Turquoise - photo Ministère de la Défense

Opération Turquoise - photo Ministère de la Défense

 

02.11.2015 45eNord.ca (AFP)

 

L’association Survie a déposé lundi une plainte pour complicité de génocide au Rwanda en 1994 visant des responsables français de l’époque, a appris l’AFP de sources concordantes.

 

Cette plainte contre X vise « des responsables français en lien avec des crimes contre l’humanité commis au Rwanda », a annoncé Survie dans un communiqué.

L’association s’est refusée à tout autre commentaire avant une conférence de presse mardi.

La plainte a été déposée lundi au pôle génocide et crimes de guerre du tribunal de grande instance de Paris, a précisé une source judiciaire.

En une centaine de jours, quelque 800.000 personnes, en immense majorité des tutsi, ont été massacrées à partir d’avril 1994.

Ces tueries avaient été déclenchées après la mort du président hutu Juvénal Habyarimana dans un attentat contre son avion.

L’attitude des autorités françaises, soutiens du pouvoir hutu d’Habyarimana, a été mise en cause. Le président rwandais Paul Kagame, arrivé au pouvoir après le génocide, a notamment accusé Paris d’avoir soutenu le pouvoir hutu et d’avoir été un acteur des tueries.

Paris a toujours catégoriquement démenti toute implication dans les massacres.

Une enquête est déjà en cours sur le rôle de l’armée française pendant les tueries. Elle avait été déclenchée par une plainte déposée en 2005 par des rescapés mettant en cause l’opération militaro-humanitaire Turquoise (2.500 soldats français, de fin juin à fin août 1994).

Etaient notamment ciblés les massacres de la région de Bisesero (ouest), haut lieu de résistance tutsi face aux milices génocidaires.

Les plaignants reprochent à des militaires français de s’être présentés le 27 juin 1994 dans cette zone, d’avoir promis aux réfugiés tutsi de revenir, de ne l’avoir fait que le 30 juin. Un délai de trois jours durant lequel des massacres étaient commis.

L’enquête porte aussi sur Murambi (sud-ouest), un camp où s’étaient réfugiés des Tutsi. Les Français sont accusés par certains plaignants d’avoir laissé des miliciens hutu venir y chercher leurs victimes.

Une autre enquête porte sur un contrat d’assistance militaire et de fournitures d’armement, conclu entre l’ex-officier de gendarmerie Paul Barril, et le gouvernement rwandais (GIR) pendant les tueries de 1994, alors qu’un embargo international avait été imposé par l’ONU.

Dans le cadre d’une autre instruction, celle menée à Paris sur l’attentat contre l’avion de Juvénal Habyarimana, le quotidien Libération avait révélé en 2012 la présence de quinze missiles Mistral, alors interdits à la vente, au sein de l’arsenal de l’armée rwandaise, juste avant le déclenchement du génocide.

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27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 13:55
Défense et sécurité : le SGDSN prépare son premier rapport sur le secret-défense

 

26-10-2015 adiac-congo.com

 

Le secrétariat général français de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) prépare un rapport sur le secret-défense

 

Une première dans l'histoire de la France. Le rapport devrait comprendre des statistiques sur la classification, des données aujourd'hui non accessibles au public. Au SGDSN, on explique qu'il faut à la fois «consolider le secret-défense» tout en évitant son «inflation». Soulignant qu’il ne doit pas être «un obstacle à la légitime transparence et au contrôle démocratique».

Le président François Hollande vient ainsi de décider des documents concernant la politique française au Rwanda et d'autres sur la seconde Guerre mondiale.

Autre sujet soulevé par la SGDSN : la sécurité intérieure. D'ici  là, cet organisme qui dépend du Premier ministre devrait rendre ses conclusions sur le retour d'expérience (Retex) de l'après-Charlie, l'évolution de Vigipirate et de l'opération Sentinelle.

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14 octobre 2015 3 14 /10 /octobre /2015 07:45
Un Cahier du retex sur 50 années d'opex de l'armée de terre en Afrique


13.10.2015 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense

Le Centre de Doctrine d’Emploi des Forces vient de publier dans la collection "recherche" des Cahiers du RETEX une étude sur "50 ans d'opex en Afrique (1964-2014)". Cette étude ne porte que sur l'implication et l'action de l'armée de terre.

Ce Cahier été réalisé conjointement par le capitaine Nicolas Rey et Valentin Germain, sous la direction de Julie d’Andurain, chef du Bureau Recherche et du Colonel Ghislain Huyghues-Despointes, Chef du Bureau Enseignements des Opérations.

 

Pour y accéder, cliquer ICI

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23 juin 2015 2 23 /06 /juin /2015 07:55
Op. Turquoise - photo ECPAD

Op. Turquoise - photo ECPAD


22.06.2015 par SHD
 

22 juin 1476 : bataille de Morat (Suisse). Lors des guerres de Bourgogne (1474-1477), le destin tragique du dernier Grand-Duc d'Occident peut être résumé dans cette formule laconique, connue par cœur de tous les écoliers suisses : "Charles le Téméraire perdit à Grandson le bien (sa fortune matérielle), à Morat le courage (à la suite de la destruction de son armée), à Nancy la vie (il fut tué au combat)". Dans l'histoire militaire suisse, la bataille décisive de Morat reste la bataille la plus célèbre. L'armée bourguignonne est taillée en pièces par ce "peuple de bouviers" que le duc de Bourgogne ne cesse de sous-estimer. Pourtant, celui-ci est loin d'être un chef incapable. A certains égards, son armée préfigure les armées de l'époque moderne. A Morat toutefois, le fantassin suisse, rustique, l'emporte sur le chevalier bourguignon, l'archer anglais ou le "piéton" lombard. Selon une formule consacrée, la bataille s'est jouée en une heure, au-dessus de Morat, dans le secteur de la "Haie verte". Cette heure a été suivie de cinq heures d'épouvante : Pas de prisonniers, tel est le mot d'ordre que les Suisses vont appliquer sans état d'âme. La bataille a été marquée par le renseignement et les erreurs d'appréciation commises de part et d'autre. A ce jeu-là, les Suisses tirent le meilleur parti possible du fait qu'ils tiennent la ville de Morat, que celle-ci résiste à l'assaut du 18 juin et que le Téméraire se fait surprendre par l’arrivée de l’armée de secours suisse qu’il guettait pourtant. Les Suisses n'ont pas seulement combattu pour l'argent du roi Louis XI, mais ils ont aussi défendu leurs intérêts et préservé leur autonomie. L’ouvrage référence sur la bataille est celui de Pierre Streit.

« Le mot d’ordre donné avant la bataille [ pas de prisonniers], et la rigueur avec laquelle il a été appliqué, ne sont en effet pas liés à une brutalité particulière qui aurait été propre aux combattants Suisses de cette période mais trouvent leur origine dans les évènements qui se sont déroulés quelques mois plus tôt. Le 28 février 1476, le duc de Bourgogne a pris aux Suisses  le château de Grandson. Aux dires des chroniques contemporaines de l’évènement, les 400 défenseurs auraient alors eu l’assurance d’avoir la vie sauve ; mais après la reddition de la place, le duc Charles les fit tous pendre ou noyer dans le lac de Neuchâtel. C’est donc en représailles à cet acte contraire aux coutumes de la guerre médiévale que les Suisses décidèrent de ne plus faire de quartiers aux Bourguignons ». Christophe Chevassus (EMZD Lyon).

 

22 juin 1940 : 2e armistice de Rethondes (forêt de Compiègne).Hitler impose la signature de l'armistice à l'endroit même où Foch, 22 ans plus tôt, avait imposé ses conditions à l'Allemagne. Hitler fait ensuite démanteler le site.

Note RP Defense : L'historien Henri Amouroux raconte les coulisses de cet événement dans Le Figaro du 22 juin 1992.

 

22 juin 1941 : opération Barbarossa. Hitler déclenche l'invasion de l'URSS, malgré le pacte de non-agression. Staline a négligé tous les signes précurseurs de l'invasion. Il fera exécuter le général Pavlov et tout son état-major pour incompétence le 30 juin, l'armée rouge étant bousculée de toutes parts. L'attaque précipite les communistes français dans la résistance.

 

22 juin 1994 : l’ONU autorise l’opération turquoise . Par la résolution 929, le Conseil de sécurité des Nations Unies décide d’intervenir temporairement au Rwanda, avec une force armée multinationale commandée par le général Jean-Claude Lafourcade. La durée de la mission (qui débute le lendemain) est de 2 mois afin de donner le temps à la Mission des Nations Unies pour l’Assistance au Rwanda - MINUAR (octobre 1993 à mars 1996) de renforcer ses effectifs. Les controverses nées du conflit rwandais ont obligé certains officiers français à publier des livres témoignage sur leurs actions. C’est le cas du général Lafourcade, Opération turquoise – Rwanda – 1994 et du général Tauzin, Je demande justice pour la France et ses soldats.

Note RP Defense : lire Les larmes de l'honneur : 60 jours dans la tourmente du Rwanda

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11 avril 2014 5 11 /04 /avril /2014 10:45
photo EMA

photo EMA

 

11/04/2014 Ministère de la Défense

 

Message aux armées de Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense.

 

Le 6 avril 1994, un drame, parmi les plus terribles que le vingtième siècle ait connus, commençait au Rwanda. Ce drame appartient à notre mémoire collective, celle de nos soldats qui se sont engagés dans ce pays pour tenter de mettre fin à l’horreur du génocide.

 

Vingt ans après, la France contribue au devoir de mémoire, dans le respect de la dignité du peuple rwandais, le souvenir des victimes et des récits, terribles pour la conscience humaine, des rescapés du génocide.

 

Ce respect que nous devons au Rwanda et aux indicibles souffrances que ce pays a traversées, c’est aussi celui de la vérité. A cet égard, les mots ont un sens et, dans ces circonstances, certaines accusations ne peuvent rester sans réponse.

 

L’honneur de la France et de ses armées, c’est d’avoir, avant d’autres, réagi au drame qui se déroulait sous le regard d’une communauté internationale paralysée.

 

Elle l’a fait dès le mois de mai 1994, en étant la première, par la voix courageuse d’Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères, à reconnaître dans ces tueries un génocide et à réclamer un sursaut de la communauté internationale.

 

Elle l’a également fait en incarnant elle-même ce sursaut. Au terme d’un intense combat diplomatique et d’un défi logistique considérable, l’armée française était déployée à Goma, aux portes du Rwanda, pour déclencher l’opération Turquoise dans le cadre d’un mandat des Nations unies. Cette opération, conçue dès l’origine pour une durée limitée à deux mois,  répondait à un but et un seul, celui de créer sur une partie du territoire rwandais, une zone humanitaire sûre, qui allait permettre de sauver des dizaines de milliers de vies humaines. Tel était l’ordre d’opération de Turquoise et telle fut la mission exécutée.

 

En demandant puis en portant ce mandat, la France, à l’initiative du Président François Mitterrand et  à travers son armée, a assumé un risque qu’aucun autre pays ne souhaitait alors prendre. Sauver un maximum de vies sans prendre parti dans la lutte pour le pouvoir qui était alors engagée : c’est le défi que beaucoup jugeaient impossible et  que les troupes françaises de Turquoise ont pourtant relevé. Cette action, au milieu d’événements tragiques, est à porter au crédit de la France.

 

Vingt ans après, nous assumons pleinement cette Histoire. Nous l’assumons d’autant mieux que la France ne s’est pas dérobée à son devoir d’introspection critique. La mission d’information sur le Rwanda de la commission de la défense de l’Assemblée nationale, présidée par le député Paul Quilès, a questionné sans tabou, en 1998, les motivations et la réalité de l’engagement français au Rwanda. Les conclusions de la mission, indépendante et pluraliste, ne laissent aucune place aux accusations inacceptables qui ont été proférées à l’encontre de l’armée française ces derniers jours. En outre, depuis lors, le ministère de la Défense a fait preuve d’une transparence exemplaire lors des procédures judiciaires engagées à la suite du génocide : au total, ce sont plus de 1100 documents qui ont été déclassifiés.

 

Notre devoir de mémoire trouve aujourd’hui ses prolongements dans l’action, face au risque que l’Histoire se répète. L’armée qui est courageusement intervenue il y a vingt ans, c’est celle-là même qui a délivré le peuple malien de la violence terroriste, et qui s’engage aujourd’hui, aux côtés des Africains, et notamment de soldats rwandais, pour prévenir une nouvelle tragédie en Centrafrique.

 

Voilà l’honneur de la France et de ses armées que je continuerai à défendre.

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10 avril 2014 4 10 /04 /avril /2014 18:56
Rwanda : Jean-Yves Le Drian défend «l'honneur» de l'armée française

 

10/04/2014 Par Philippe Gelie - LeFigaro.fr



Dans un message interne adressé aux militaires, le ministre de la Défense répond aux «accusations inacceptables» de complicité de génocide.

 

Réagissant aux polémiques qui ont entouré les commémorations du vingtième anniversaire du génocide au Rwanda, dont la France a été absente, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a adressé jeudi soir, via la messagerie interne des armées, une lettre aux personnels militaires dont Le Figaroa eu copie. L'objectif principal de ce «message aux armées» est de défendre «l'honneur de la France et de ses armées» en «assumant pleinement» le rôle tenu par les forces françaises durant «l'horreur du génocide» qui fit quelque 800.000 morts, Tutsis et Hutus modérés, en 1994. «Le respect que nous devons au Rwanda et aux indicibles souffrances que ce pays a traversées, souligne-t-il, c'est aussi celui de la vérité.»

Jean-Yves Le Drian dénonce ainsi «certaines accusations (qui) ne peuvent rester sans réponse», sans toutefois les préciser ni les réfuter en détail. Il fait à l'évidence référence aux propos du président rwandais, Paul Kagame, selon lequel les militaires français auraient «participé activement»à l'un des pires drames humains du XXe siècle. En 2008, une commission d'enquête rwandaise avait déjà accusé la France d'avoir formé les milices interahamwe (extrémistes hutus), fer de lance du génocide.

 

«Des dizaines de milliers de vies sauvées»

Pour le ministre de la Défense, ce débat a été clos en 1998 par la mission d'information parlementaire française présidée par Paul Quilès, qui a «questionné sans tabou les motivations et la réalité de l'engagement français» au pays des Mille-Collines. Ses conclusions «ne laissent aucune place aux accusations inacceptables proférées ces derniers jours», tranche-t-il. La mission Quilès avait alors reconnu «des erreurs d'appréciation» et un soutien au régime hutu du président Juvénal Habyarimana «à la limite de l'engagement direct».

Tout au contraire, estime M. Le Drian, le fait que la France ait «réagi, avant d'autres, au drame qui se déroulait sous le regard d'une communauté internationale paralysée», et le «défi, que beaucoup jugeaient impossible», posé à l'opération Turquoise de «sauver un maximum de vies sans prendre parti», sont à porter «au crédit de la France». Il fait valoir que l'armée française a «incarné le sursaut» en installant à la frontière de l'ancien Zaïre «une zone humanitaire sûre qui allait permettre de sauver des dizaines de milliers de vies humaines». Pour lui, «tel était l'ordre d'opération», conforme au «mandat des Nations unies», et «telle fut la mission exécutée».

Le ministre de la Défense ajoute que Paris «ne s'est pas dérobé à son devoir d'introspection critique», ce qui lui permet «d'assumer pleinement cette Histoire». Et il conclut: «Notre devoir de ­mémoire trouve aujourd'hui ses prolongements dans l'action» menée au Mali et en Centrafrique, «face au risque que l'Histoire se répète.»

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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 16:45
Crédits La Marche Du Siecle / INA

Crédits La Marche Du Siecle / INA

 

09/04/2014 Jean Guisnel / Défense ouverte -  Le Point.fr

 

Jacques Hogard, chef du groupement sud de l'opération Turquoise à Cyangugu en 1994, démolit les accusations du capitaine Guillaume Ancel. Interview.

 

Lundi, jour de l'ouverture des commémorations du génocide tutsi de 1994 et au lendemain des accusations portées par le président rwandais Paul Kagame, un ancien officier de l'armée de terre, Guillaume Ancel, engagé dans l'opération Turquoise censée venir en aide aux victimes, en a contesté le caractère humanitaire, soutenant que les ordres de mission étaient clairement de s'opposer à la rébellion du FPR par des actions offensives : "Je suis parti avec l'ordre d'opération de préparer un raid sur Kigali, a-t-il notamment affirmé sur France Culture. Quand on fait un raid sur Kigali, c'est pour remettre au pouvoir le gouvernement qu'on soutient, pas pour aller créer une radio libre." À cette époque, Jacques Hogard était lieutenant-colonel de la Légion étrangère et commandait le groupement sud de l'opération Turquoise à Cyangugu, au sud-ouest du Rwanda. Il conteste vigoureusement ces accusations. Interview.

 

Le Point.fr : Le 7 avril, France Culture  a affirmé sur la foi des déclarations d'un ancien officier français, Guillaume Ancel, que durant l'opération Turquoise l'armée française avait programmé une attaque terrestre sur Kigali, accompagnée de frappes aériennes. Qu'en pensez-vous ?

 

Jacques Hogard : Tout d'abord, je me souviens bien de Guillaume Ancel. Il s'est en effet trouvé sous mes ordres au sein du groupement sud de Turquoise. Arrivé un peu après la mise en place du groupement au Rwanda, il en est parti quelque temps avant notre propre départ. Le capitaine Ancel n'était pas un officier de Légion. Saint-cyrien de la promotion "Cadets de la France libre", c'était un jeune capitaine détaché en renfort individuel du 68e RA (régiment d'artillerie) de la Valbonne. Il a été aussitôt affecté au DL (détachement de liaison, NDLR) humanitaire, dont la mission première, comme son nom l'indique, était d'établir la liaison et la coordination avec les ONG. Il n'a jamais été affecté au groupement sud en tant que "DL d'artillerie" comme il le prétend dans son interview. Il précise même qu'il était destiné à un emploi de TACP (chargé de l'appui aérien, NDLR). Or, l'organigramme du groupement sud n'a jamais comporté de DL d'artillerie ni de TACP, ni avant ni pendant l'opération Turquoise. Cette inexactitude, si elle est volontaire, est lourde de sens, alors que nous n'avons jamais disposé de telles équipes et qu'il n'en a jamais été question.

 

Suite de l'entretien

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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 18:44
Opération Turquoise - photo 2e REI

Opération Turquoise - photo 2e REI

 

07.04.2014 JDD

 

INTERVIEW - Ministre de la Défense de 1993 à 1995, au moment du génocide rwandais, François Léotard réagit à son tour aux propos du président Paul Kagame, qui met en cause le rôle de la France dans les massacres.

 

Comment jugez-vous la montée des tensions entre la France et le Rwanda, et notamment les accusations du président Kagame?
 Je pense tout d'abord que le gouvernement français n'a pas suffisamment réagi à cette insulte, car c'en est une, il n'y a pas d'autres mots. Nous aurions dû aller beaucoup plus loin et plus fort. On pouvait par exemple éviter toute représentation de la République française aux commémorations. C'était à nous, de notre propre chef, de n'envoyer personne, pas même l'ambassadeur. Je suis scandalisé que l'on remette en cause l'opération Turquoise que j'ai menée, avec l'appui de François Mitterrand, d'Edouard Balladur et d'Alain Juppé (respectivement Président, Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Ndlr). Cette opération était extrêmement compliquée et nous sommes aujourd'hui accusés de façon infamante par ce monsieur. Paul Kagame agit ainsi pour se sortir d'une passe diplomatique et intérieure difficile. C'est un petit dictateur comme malheureusement un certain nombre de pays en ont produit.

 

Suite de l'interview

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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 16:45
Interview du général Lafourcade : l’opération Turquoise au Rwanda

 

07/04/2014  Propos recueillis par le lieutenant-colonel Dupas, rédacteur en chef d’Armées d’Aujourd’hui

 

Ancien chef de l’opération Turquoise, le général Jean-Claude Lafourcade s’est entretenu le 31 mars avec le ministre de la Défense. Lors d’une interview exclusive accordée à Armées d’Aujourd’hui, il revient sur l’opération qu’il a commandée entre juin et août 1994 au Rwanda.

 

Pour le général Lafourcade, l’opération Turquoise est intervenue dans un nouveau contexte de crises et conflits, caractérisé par des conflits ethniques et religieux où il est difficile pour une force d’intervention d’identifier l’adversaire. Une mission d’autant plus difficile lorsque la France se retrouve seule à assumer ses responsabilités internationales face à des crises humanitaires majeures.

 

 

Interview du général Lafourcade : l’opération Turquoise au Rwanda

La France était-elle légitime pour intervenir en 1994 au Rwanda ?

Dans le cadre des accords d’assistance militaire avec le Rwanda, l’armée française  avait apporté sa coopération pendant trois ans aux Forces armées rwandaises (FAR) face à l’offensive du Front patriotique rwandais (FPR) venant d’Ouganda. S’étant retirée du Rwanda fin 1993, conformément aux accords d’Arusha qui prévoyaient un partage du pouvoir entre les deux parties, elle était donc mal placée pour intervenir. Mais elle l’a fait malgré les risques, et c’est tout son honneur : face à  la passivité de la communauté internationale  devant le  génocide – que la France a été la première à dénoncer – déclenché par l’attentat qui a coûté la vie au président Habyarimana le 6 avril 1994, la France décide en juin d’intervenir. Elle obtient un mandat des Nations unies qui lui donne mission, pour une durée de deux mois, d’arrêter les massacres en cours et de protéger les populations, en toute impartialité. 

 

Comment parler d’impartialité alors que se produisait un génocide ?

Le respect de l’impartialité de la Force Turquoise a constitué une difficulté majeure. En effet, tout en protégeant les populations et en arrêtant les massacres, il n’était pas question  de s’opposer au FPR qui poursuivait sa progression à l’intérieur du Rwanda et qui affichait son hostilité, ni d’apporter un soutien aux FAR que nous avions assistés pendant trois ans et qui nous demandaient de l’aide. Par ailleurs, la population hutu  accueillait la force avec liesse, convaincue qu’on venait à son seul secours. Il a fallu une grande rigueur et une grande discipline aux soldats sur le terrain pour respecter cette impartialité et je rends hommage à leur intelligence de la situation et à leur professionnalisme, car ils ont sauvé des milliers de vies sans prendre parti, ce qui n’était pas évident. D’autant que la crédibilité de la France était en jeu car l’intervention se déroulait sous le regard de plus de 200 journalistes du monde entier et de nombreuses organisations humanitaires, tous convaincus que la France venait prêter main-forte aux Hutus contre le FPR.

 

Mais pourquoi les Français étaient-ils seuls à ce moment-là ?

Inexplicablement, le Conseil de sécurité de l’ONU, huit jours après le début du génocide, avait retiré 2000 soldats de la force de l’ONU appelée Minuar chargée de contrôler la mise en œuvre des accords d’Arusha. Il restait donc sur place 200  soldats sous les ordres du général canadien Roméo Dallaire, qui avaient assisté impuissants au déroulement du génocide car leur mandat était resté  sous chapitre VI de la charte des Nations unies. Lors de la planification de l’opération à Paris, compte tenu des expériences précédentes, nous avons réclamé et obtenu que l’intervention soit placée sous chapitre VII avec autorisation du recours à la force. Par ailleurs, suite à l’expérience malheureuse des Américains en Somalie, nous avons constitué une force robuste capable de faire face à toute éventualité, même pour une opération à but humanitaire. J’avais donc les moyens de remplir cette mission mais il fallait maîtriser l’emploi de la force, ce qu’ont admirablement fait nos soldats.

 

Comment se passait la coopération avec ces Casques bleus ?

Nous étions en contact permanent avec la Minuar pour coordonner notre action, mais en fait les relations  ne furent pas bonnes car le général Dallaire a fait preuve de parti pris et s’est montré très peu  coopératif avec les Français. Mais cela n’a pas eu d’incidence sur le déroulement de l’opération Turquoise qui avait son propre mandat en prise directe avec Paris et New York.

 

Mais de ce fait, la France a concentré les critiques…

La France a été accusée d’avoir pris parti pour les Hutus contre les Tutsis. En réalité, il nous a fallu un certain temps pour que la majeure partie de la force acheminée exclusivement par voie aérienne au Zaïre soit engagée au Rwanda. J’ai ainsi dû attendre de rassembler les moyens suffisants pour pouvoir intervenir sur des massacres en cours dans les collines de Bisesero sachant que le FPR, à proximité, affichait son hostilité. On nous a plus tard accusés d’avoir refusé d’intervenir afin de laisser massacrer les Tutsis, ce qui n’a aucun sens.

Un autre  reproche fait à Turquoise est celui d’avoir protégé les génocidaires dans la zone de sécurité installée par mandat de l’ONU dans le sud ouest du Rwanda et de les avoir incités à fuir au Zaïre. Les principaux responsables du génocide n’avaient pas attendu l’arrivée des soldats français pour quitter le Rwanda. Il ne restait que des « seconds couteaux », contre lesquels les gendarmes de la force ont établi des dossiers judiciaires qui ont été transmis à l’ONU. Mais j’en profite pour souligner le principal succès de l’intervention française : Turquoise a permis de maintenir à l’intérieur du Rwanda plus de 4 millions de personnes qui auraient fui au Zaïre devant l’avancée du FPR et les exactions des deux camps. Cet exode, inévitable si les soldats français n’avaient été déployés, aurait provoqué la plus grande catastrophe humanitaire de tous les temps. Rien que pour cela, l’action de la France devrait être saluée.

 

Pour vous Turquoise a donc été une opération positive ?

A la fin de la mission en août 1994, l’ensemble de la communauté internationale et les médias du monde entier ont salué le bilan positif de l’opération Turquoise. Mes soldats sont rentrés éprouvés par les horreurs des massacres et du génocide mais fiers d’avoir sauvé des vies et d’avoir amélioré le sort des populations. Les critiques contre leur action sont indignes, surtout que toutes les autres grandes puissances ont failli et portent finalement une grande part de responsabilité dans le drame rwandais. L’opération Turquoise s’est inscrite dans une nouvelle forme de crises et conflits, caractérisée par la faillite des États, des guerres civiles internes, des conflits ethniques et religieux où il est difficile pour une force d’intervention d’identifier l’adversaire. Plus que jamais nos soldats doivent faire preuve d’intelligence de situation, de maîtrise de soi et de professionnalisme. C’est bien ce que nous avons prouvé avec l’opération Turquoise.

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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 11:45
photo ECPAD

photo ECPAD

 

07 avril 2014 Romandie.com (AFP)

 

PARIS - L'ancien Premier ministre français Edouard Balladur, qui était en poste au moment du génocide au Rwanda, et le chef de l'opération française militaro-humanitaire Turquoise en 1994 ont dénoncé lundi comme mensongères les accusations du chef de l'Etat rwandais Paul Kagame impliquant Paris dans cette tragédie.

 

L'ancien Premier ministre français de droite (UMP) entre 1993 et 1995 a jugé sur la radio Europe 1 que M. Kagame cherche sans cesse à mettre en cause la France alors que lui-même n'a pas réussi, au bout de vingt ans à rassembler le peuple rwandais.

 

Selon M. Balladur, la France n'est en rien complice du génocide, au contraire elle est de tous les pays du monde le seul qui ait pris l'initiative d'organiser une opération humanitaire pour éviter un massacre généralisé.

 

Dire que la France a participé est un mensonge, un mensonge intéressé, a-t-il insisté.

 

Le gouvernement que je dirigeais a, dès qu'il a été installé, mis fin à toute livraison d'armes au Rwanda et retiré les troupes françaises, a poursuivi celui qui fut Premier ministre de cohabitation sous le président socialiste François Mitterrand.

 

Le général Jean-Claude Lafourcade, qui commandait l'opération Turquoise, a de son côté qualifié d'infondées et injustes les déclarations de Paul Kagame accusant la France d'avoir joué un rôle direct dans la préparation du génocide et d'avoir participé à son exécution même.

 

Je trouve les accusations de M. Kagame infondées et injustes, elles ternissent complètement ce jour de mémoire pour un drame humain mondial, a-t-il déclaré sur la radio RTL. Le président rwandais devait lancer lundi les commémorations officielles du 20e anniversaire du génocide, qui a fait entre avril et juillet 1994 quelque 800.000 morts.

 

Le général a rappelé que l'opération française avait été lancée fin juin 1994 alors que 90% des massacres avaient déjà eu lieu.

 

Nous sommes arrivés deux mois et demi après le début du génocide, donc un peu tard. Il n'empêche que l'opération Turquoise sous mandat de l'ONU, avec l'accord du monde entier, a permis de protéger des populations, de sauver des vies, une quinzaine de milliers de vies, a-t-il affirmé.

 

Pendant le génocide, il n'y avait pas un seul soldat français au Rwanda, a-t-il souligné : dire aujourd'hui que la France était présente au moment du génocide c'est faux.

 

Nous n'étions pas dans une mission de combat, nous étions dans une mission de protéger les populations, ce qui a été fait assez vite en désarmant les miliciens, a assuré le général.

 

M. Balladur a par ailleurs regretté qu'il ait été envisagé d'envoyer un ministre à Kigali pour les cérémonies de commémoration car les incidents qui se produisent étaient prévisibles compte tenu de ce qu'est (le président rwandais) M. Kagame et sa pratique constante.

 

Les autorités rwandaises ont retiré lundi l'accréditation de l'ambassadeur de France à la cérémonie officielle de lancement des commémorations lundi, où il devait représenter Paris en remplacement de la ministre de la Justice, Christiane Taubira, dont le déplacement a été annulé à la suite des propos de M. Kagame.

 

Le 10e anniversaire du génocide de 2004 avait déjà été marqué par un grave incident entre Kigali et Paris. La délégation française avait raccourci sa visite, après que M. Kagame s'en fut pris dans son discours aux Français qui ont l'audace de rester là sans s'excuser.

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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 07:45
operation Turquoise photo 2 REI

operation Turquoise photo 2 REI

 

6 avril 2014 par Henri Weill - Ainsi va le monde !

 

A la veille de la célébration du vingtième anniversaire du génocide du Rwanda (800 000 morts, majoritairement Tutsis) et les mises en accusation politique et militaire de la France par le président Paul Kagamé, voici ce que j'écrivais en 2011 de l'opération Turquoise dans "Légionnaires".

 

"Depuis qu’il a vécu le Rwanda, lors de l’opération Turquoise le colonel Jacques Hogard, n’est plus tout à fait le même. Il a contribué à sauver des Tutsis lors du génocide, même s’il aurait aimé en faire plus (...)

-         J’avais le commandement du Groupement Légion (deux compagnies de combat 2ème REI, 13ème DBLE, ainsi que les CRAP du 2ème REP). Nous étions dans la partie sud-ouest du Rwanda, qui correspond à la préfecture de Cyangugu. Ce furent deux mois extraordinaires, où j’ai vu les légionnaires en opération. Ils étaient tout à la fois rigoureux dans l’application des ordres et des règles d’engagement, et généreux dans le don permanent qu’ils faisaient, jour et nuit, de leur engagement malgré des conditions complexes. Aucun ne s’est jamais insurgé des conditions de vie toujours plus que rustiques. Tous avaient l’obsession de sauver des vies, de ramener un peu de paix et de sécurité. Nous avons sauvé certainement plusieurs milliers de Tutsis d’une mort certaine car nous sommes arrivés avant la fin des massacres. Nous avons stabilisé la zone et évité un exode humanitaire sans précédent, qui aurait eu lieu si nous n’avions pas été là. Nous sommes partis au pire moment, à la fin du mandat prévu mais c’était frustrant ; nous savions que les problèmes allaient revenir. Je regrette toujours que nous n’ayons pas été autorisés par l’ONU à intervenir plus tôt. Et que nous ayons quitté le Rwanda avant que les conditions d’une réconciliation nationales ne soient réunies."

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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 06:45
Rwanda, général Lafourcade : les accusations de Paul Kagamé "sont infondées, infamantes et inacceptables"

 

7 avril 2014 par Henri Weill - Ainsi va le monde !

 

A l'heure où vont débuter aujourd'hui à Kigali, les cérémonies marquant le 20ème anniversaire du génocide (800 000 morts, majoritairement Tutsi), le président rwandais vient de mettre une nouvelle fois en cause la Belgique et la France, dans une interview à l'hebdomadaire Jeune Afrique, dénonçant "le rôle direct" de Paris et Bruxelles "dans la préparation politique du génocide" et la participation de la France "dans son exécution même". Accusant les militaires français de l'opération militaro-humanitaire Turquoise, déployée en juin 1994 sous mandat de l'ONU dans le sud du pays, "d'avoir été des complices certes" mais aussi des "acteurs" du massacre. A la suite de ces déclarations, l'Elysée a annoncé que Christiane Taubira, ministre de la justice, qui devait représenter le gouvernement, n'effectuerait pas le déplacement. Ainsi va le monde a rencontré le général Jean-Claude Lafourcade, qui commanda au Rwanda, le dispositif Turquoise.

 

Quelle est votre réaction à cette nouvelle mise en cause de la Belgique et de la France par M. Kagamé ?

JC Lafourcade : Il est regrettable que ce jour de mémoire et de recueillement soit terni par les très graves accusations du président rwandais au regard du comportement exemplaire des soldats français qui ont sauvé et protégé la population du Rwanda en 1994. Ces accusations sont infondées, infamantes et inacceptables. Il doit les retirer.

 

L’armée française aurait été « complice » et les militaires « acteurs » à Bisesero, dit le président rwandais ?

250 journalistes, de nombreuses ONG et organisations internationales ont accompagné l'action des soldats français au Rwanda. Aucun n'a dénoncé à l'époque de fautes. Au contraire, l'ensemble de la communauté internationale a salué leur action.

 

Suite de l’entretien

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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 21:45
La France annule sa participation aux commémorations du génocide rwandais

 

05 avril 2014 Romandie.com (AFP)

 

PARIS - La France a décidé d'annuler sa participation aux commémorations du 20e anniversaire du génocide rwandais, après les déclarations du président Paul Kagame l'accusant d'avoir participé aux massacres, a annoncé samedi le ministère des Affaires étrangères.

 

La France est surprise par les récentes accusations portées à son encontre par le président du Rwanda qui sont en contradiction avec le processus de dialogue et de réconciliation engagé depuis plusieurs années entre nos deux pays, a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay Romain Nadal.

 

Dans ces conditions, Mme (Christiane) Taubira, Garde des Sceaux, ministre de la Justice ne se rendra pas ce lundi à Kigali, a-t-il ajouté, alors que Mme Taubira avait été choisie par le président François Hollande pour représenter la France aux cérémonies.

 

La France regrette de ne pouvoir prendre part aux commémorations du 20e anniversaire du génocide, car elle tient à s'incliner devant la mémoire des victimes et à s'associer au deuil des familles et du peuple rwandais, a ajouté le porte-parole.

 

Das une interview à paraître dimanche dans l'hebdomadaire Jeune Afrique, le président rwandais Paul Kagame accuse une nouvelle fois la France de participation à l'exécution du génocide de 1994, qui a fait 800.000 morts, principalement tutsi.

 

Evoquant la question des responsabilités, Paul Kagame dénonce le rôle direct de la Belgique et de la France dans la préparation politique du génocide et la participation de cette dernière à son exécution même. Il accuse les soldats français de l'opération militaro-humanitaire Turquoise, déployée en juin 1994 sous mandat de l'ONU dans le sud du pays, d'avoir été complices certes mais aussi acteurs des massacres.

 

Ces accusations ont été maintes fois démenties par Paris. Dans une première réaction, la présidence française avait jugé samedi que les nouvelles déclarations de M. Kagame n'allaient pas dans le sens de l'apaisement.

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13 mars 2014 4 13 /03 /mars /2014 17:45
U.N. and Congolese troops attack Rwandan Hutu rebels

United Nations peacekeepers in the Democratic Republic of Congo

 

13 March 2014 defenceWeb (Reuters)

 

U .N. peacekeepers in Democratic Republic of Congo and government forces have attacked Rwandan Hutu rebels based in eastern borderlands, U.N. and Congolese officials said on Wednesday.

 

The Democratic Forces for the Liberation of Rwanda (FDLR) rebels have been involved in nearly two decades of conflict that spilled into eastern Congo after neighboring Rwanda's 1994 genocide.

 

Government troops, backed by a United Nations brigade with a robust mandate to eradicate Congo's myriad eastern armed groups, won a rare victory last year against M23, a Congolese Tutsi rebel force that had been the FDLR's principal enemy.

 

Colonel Felix Basse, military spokesman for the Congo mission, known as MONUSCO, said U.N. troops had deployed in the Virunga National Park in North Kivu province and were backing a Congolese offensive against the FDLR.

 

"Since Sunday, we have deployed our men and we have had contact with FDLR in that zone," Basse told a news conference in North Kivu's provincial capital Goma. He said two rebels had been killed in the fighting so far.

 

Basse said the 3,000-strong U.N. Intervention Brigade, made up of troops from South Africa, Tanzania and Malawi, was taking part in the joint offensive. "These operations will continue. We have a mandate to protect the population and restore the authority of the state," he said.

 

The FDLR is made up in part of former Rwandan soldiers and Hutu militia who fled to Congo after taking part in the killing of 800,000 Rwandan Tutsis and moderate Hutus 20 years ago. They are accused of civilian killings and rapes by rights groups.

 

While their numbers have dwindled to a few thousand in recent years, previous attempts to disarm the rebels have failed. They are considered one of the principal obstacles to durable peace in the mineral-rich zone.

 

"So far the FDLR have refused to disarm, which is why we have attacked. We will not stop until they lay down their arms," Congolese government spokesman Lambert Mende said.

 

"We alone, or with the support of our partners in MONUSCO, must put an end to this threat against our populations."

 

Rwanda twice invaded Congo in the late 1990s to try to wipe out Hutu fighters, helping ignite two regional wars and countless smaller conflicts that killed millions of people.

 

Kigali has been accused of backing armed groups in eastern Congo, most recently by a panel of U.N. experts who say Rwanda armed and organized M23. Rwanda has denied this and says Congo's army is collaborating with the FDLR.

 

At the height of its 20-month rebellion M23 took control of Goma - eastern Congo's largest city - in the most serious threat to President Joseph Kabila's regime to date.

 

A U.N. experts' report in January said there were credible reports that the M23 continued to recruit fighters in Rwanda.

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19 février 2014 3 19 /02 /février /2014 13:45
Rwanda-Kenya-Ouganda: Vers la signature d'un pacte de défense

 

19/02/2014 Pana

 

Coopération militaire/Pacte de défense - Les chefs d'Etat du Rwanda, de l'Ouganda et du Kenya vont signer jeudi un accord de coopération militaire lors d'un mini-sommet sur la sécurité dans la sous-région prévu à Kampala, la capitale ougandaise, a-t-on appris mardi de source officielle à Kigali.

 

Selon la coordinatrice des projets d'intégration régionale du Rwanda au sein de la Communauté est-africaine (CEA), Mme Monique Mukaruliza, ce pacte est destiné à renforcer la sécurité et le partenariat dans la lutte contre le terrorisme, la criminalité transfrontalière et d'autres menaces à la sécurité dans la sous-région.

 

S'exprimant au cours d'un point de presse, Mme Mukaruliza a expliqué que les chefs d'Etat attendus à ce mini-sommet dont le Rwandais Paul Kagame, l'Ougandais Yoweri Museveni ainsi que le Kenyan Uhuru Kenyatta, vont également se pencher sur l'état d'avancement d'autres initiatives communes en cours d'exécution.

 

Parmi ces projets figurent entre autres l'accélération de la mise en place des infrastructures régionales dont notamment le 'Corridor Nord', une voie multimodale qui relie le port de Mombasa aux pays de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique centrale.

 

Il est prévu que dans sa phase d'exécution, ce corridor passera par le Kenya, l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie, le Soudan du Sud ainsi que la partie Est de de la République démocratique du Congo.

 

En marge de cette rencontre, l'Ouganda va présenter un rapport sur ??le développement de la ligne ferroviaire dans la sous-région, ainsi que l'état d'avancement dans la mise en place d'une raffinerie de pétrole et une fédération politique.

 

Lors du dernier sommet qui s'était tenu à Kigali en 2013,  les chefs d'Etat ont procédé à la signature d'un accord-cadre visant le démarrage de l'Union douanière en vue de faciliter la libre circulation des personnes et des biens.

 

Depuis lors, les citoyens rwandais, ougandais ou kenyans voulant se rendre dans l'un ou l'autre pays membre de cette initiative n'ont besoin que de présenter la carte nationale d'identité en guise de papier de voyage par substitution au passeport et au laissez-passer ordinaires.

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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 18:45
U.S. to airlift Rwandan forces into Central African Republic

 

 

16 January 2014 defenceWeb (Reuters)

 

The U.S. military will soon begin flying Rwandan troops into the Central African Republic, possibly starting on Thursday, in its second such operation in support the African Union's efforts to stem bloodshed there, a U.S. official said on Wednesday.

 

The U.S. official, speaking to Reuters on condition of anonymity, said the airlift operation could last just over a month and would involve two U.S. military C-17 aircraft.

 

The airlift mission would be very similar to the one the United States carried out flying forces from Burundi into the Central African Republic late last year, the official said.

 

Rwanda's foreign minister has been quoted telling local radio that the country would send around 800 troops.

 

The U.S. aircraft would fly out of Uganda into Rwanda's capital Kigali, where they would load before proceeding onto Bangui in the Central African Republic, the official said.

 

A Muslim rebel coalition, Seleka, seized power in Central African Republic last spring, unleashing a wave of killings and looting that in turn sparked revenge attacks by the "anti-balaka" Christian militia.

 

The United Nations estimates that months of fighting in the landlocked former French colony has displaced around 1 million people, or just over a fifth of the population.

 

The national death toll is difficult to estimate. More than 1,000 people were killed in Bangui alone last month and sporadic violence has continued despite the presence of 1,600 French troops and 4,000 African Union peacekeepers.

 

France's U.N. envoy said on Wednesday that the level of hatred in Central African Republic between Muslims and Christians had been underestimated and is creating a "nearly impossible" situation for African Union and French forces to combat.

 

U.N. Secretary-General Ban Ki-moon is expected to submit a report to the Security Council next month with recommendations for a possible U.N. peacekeeping force that would take over from the African troops.

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 08:45
RDC: nouvelle offensive de l'armée et de la Monusco contre les FDLR

 

11 décembre 2013 à 23:07 Par RFI

 

Les casques bleus ont lancé une offensive, mardi 10 décembre, contre les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) dans l'est de la République démocratique du Congo. Une offensive annoncée depuis plus d’un mois. Après le démantèlement du M23, l’armée congolaise et l’ONU avaient promis que leur prochaine cible serait les FDLR. Une rébellion qui opère depuis plus de vingt ans sur le territoire congolais.

 

Après deux jours d’offensive, l’armée congolaise, appuyée par 200 militaires de la Monusco, a pris le contrôle de la piste qui mène de la localité de Kichanga à Pinga. Quelques accrochages se sont produits, mais il y aurait eu peu de combats, selon une source onusienne. Les miliciens des FDLR et des APCLS, un autre groupe armé posté le long de cet axe, ont pour la plupart fui.

 

Pour le commandant de la force de l’ONU, le général Carlos Alberto dos Santos Cruz, la réouverture de cette route était cruciale. « Cela faisait près de deux ans, a-t-il affirmé, que la population était très isolée du fait de la présence des FDLR et d’autres groupes armés associés postés le long de cette route ».

 

L’idée désormais est d’utiliser Pinga, à 90 kilomètres au nord-ouest de Goma, comme base, et cela pour poursuivre l’offensive contre les FDLR dispersés dans la région.

 

Et c’est là toute la difficulté de cette nouvelle opération. Les Forces démocratiques de libération du Rwanda sont éparpillées entre le Nord et le Sud-Kivu. Ils ne tiennent pas des positions fixes et se déplacent très facilement. Enfin, ces combattants hutus, originaires du Rwanda au départ, vivent depuis plus de vingt ans en terre congolaise et connaissent donc très bien le terrain. Autant d’éléments qui vont compliquer cette opération de désarmement forcée.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 12:45
photo Monusco

photo Monusco

 

11 décembre 2013 Romandie.com (AFP)

 

KINSHASA - Les Casques bleus ont lancé une offensive contre les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) dans l'Est de la République démocratique du Congo, a annoncé mercredi la Mission des Nations unies dans ce pays (Monusco).

 

La brigade d'intervention de la Monusco a lancé ses opérations offensives contre les FDLR hier (mardi) dans la zone de Kalembe, à l'intérieur du territoire du Masisi, dans la province du Nord-Kivu, indique la Mission sur son compte Twitter.

 

Les FDLR sont formés de rebelles hutu rwandais réfugiés en RDC après le génocide perpétré en 1994 au Rwanda contre les Tutsi. Ils comptent dans leurs rangs des auteurs du génocide. Même s'ils sont aujourd'hui surtout une menace pour les civils congolais, leur objectif proclamé reste de renverser le régime de Kigali. Ils seraient entre 1.500 et 2.000.

 

Aucun responsable de la force militaire de la Monusco n'était joignable dans l'immédiat pour donner davantage d'informations sur la nature des opérations et préciser si elles étaient encore en cours mercredi.

 

Après sa victoire sur les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23), début novembre, le gouvernement congolais avait annoncé que sa prochaine cible serait les FDLR, présents dans le pays depuis 1994, essentiellement dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.

 

On ne savait cependant pas mercredi matin si les Forces armées de la République démocratique du Congo participaient à la traque au côté de la brigade d'intervention de l'ONU, qui a reçu pour mandat de neutraliser tous les groupes armés en RDC.

 

Selon un autre message sur le compte Twitter de la Monusco, le chef de la force militaire de la Mission, le général Carlos Alberto Dos Santos Cruz indique qu'après les FDLR, ce sera le tour des [rebelles ougandais] ADF-NALU qui terrorisent la population civile dans certaines zones du Nord-Kivu et de la Province-Orientale.

 

Le 4 décembre, le patron des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, avait annoncé à Goma, capitale du Nord-Kivu, que les Casques bleus comptaient s'attaquer à d'autres groupes armés après le M23.

 

Ces propos avaient marqué un durcissement du discours de l'ONU. Le représentant spécial en RDC, Martin Kobler, déclarait encore mi-novembre que les Nations unies étaient décidées à combattre les groupes armés mais préféraient une voie paisible de désarmement volontaire des rebelles.

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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 22:07
Mali : le Tchad «n’a jamais conditionné sa participation à la Minusma»

12 juin 2013 Par RFI

 

La nomination du général rwandais Jean-Bosco Kazura à la tête de la Minusma, a été dénoncée, mardi, par le Comité de soutien aux Fatim les forces armées tchadiennes au Mali. La tonalité du discours du ministre tchadien des Affaires étrangères, qui a réagit ce mercredi 12 juin au micro de RFI, est différente.  Pour Moussa Faki Mahamat, le Tchad, qui a certes souhaité assurer le commandement de la Minusma, n’a jamais conditionné sa participation à la guerre au Mali contre un poste de commandement.

 

Dans un entretien accordé à RFI, le ministre tchadien des Affaires étrangères est revenu sur l’annonce récente de la nomination du général rwandais Jean-Bosco Kazura à la tête de la Minusma. Une annonce qui a créé la polémique, au Tchad, où le Comité de soutien aux Fatim, les forces armées tchadienne au Mali a réagit avec virulence, mardi 11 juin. Le discours du ministre tchadiens des Affaires étrangères marque au contraire une volonté d’apaisement.

 

« Nous avons appris depuis quelques jours que le choix s’est porté sur un général rwandais, qui serait plus expérimenté », constate d’abord Moussa Faki Mahamat, ministre tchadien des Affaires étrangères. « Nous l’assurons de notre soutien. J’ai dit, et je le répète, que pour nous, l’essentiel, c’est la réussite de cette mission », continue le ministre.

 

Une participation payée « au prix fort »

 

« Nous avons participé avec beaucoup de fierté à la libération du Mali. Nous sommes prêts à participer à sa stabilisation parce qu’il y va de la stabilisation de l’ensemble de la région », insiste-t-il, affirmant par ailleurs que « le Tchad n’a jamais conditionné sa participation, ni à la Misma, ni à la Minusma, au commandement ». Rappelant que le Tchad avait été « sollicité » et qu’il avait répondu présent, en se portant sur les théâtres d’opérations, « au devant de la scène », pour y « croiser le fer avec les terroristes ».

 

Mali : le Tchad «n’a jamais conditionné sa participation à la Minusma»

Rappelant les « hauts faits d‘armes de l’armée tchadienne », pour lesquels elle a « payé un prix fort », le ministre tchadien des Affaires étrangères affirme que le Tchad a ainsi « exprimé de manière très concrète (sa) solidarité au peuple malien. Sans plus ».

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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 21:45
Le patron de la Minusma sera rwandais, au grand désarroi des Tchadiens

 

 

12 juin 2013 par Romain Mielcarek - ActuDéfense

 

Le général Jean-Bosco Kazura prend la tête de la Minusma, au Mali. Un officier rwandais qui bénéficie d’une vraie expérience du maintien de la paix. Un choix qui n’est pas sans faire grincer des dents au Tchad, où l’on espérait bien commander le détachement de casques bleus.

 

A N’Djaména, la pilule est difficile à avaler : c’est un général rwandais qui va prendre la tête de la mission des Nations unies au Mali. L’opinion tchadienne peine à comprendre comment son sacrifice, 38 soldats tués et de nombreux blessés, ne peut être sanctionner du commandement des casques bleus. Déjà, des voix se lèvent pour réclamer le retrait militaire du Tchad.

 

C’est pourtant le manque d’expérience dans des missions de maintien de la paix du Tchad qui semble lui avoir coûté le commandement de cette opération. Diriger un contingent de l’ONU est en effet un difficile exercice diplomatique et politique qui répond à des logiques spécifiques. Si les militaires tchadiens ont su remplir leur rôle avec talent dans le nord montagneux et aride du Mali, leurs compétences ne correspondent pas à cette nouvelle mission.

 

A l’inverse, le Rwanda a déjà largement opéré dans ce type de mandat. C’est en particulier au Soudan du Sud que Kigali a appris à travailler dans un contexte onusien. 3000 soldats rwandais opèrent sur ce théâtre. Le général Jean-Bosco Kazura a d’ailleurs lui même travaillé sur ce terrain, en 2007, où il a été commandant adjoint de la mission de l’Union africaine qui précéda le déploiement de casques bleus. Une expérience du maintien de la paix qui risque d’être des plus utiles : la première tâche de la Minusma, la mission de l’ONU au Mali, sera d’assurer la sécurité autour de l’élection présidentielle qui doit se tenir le 28 juillet prochain. Il aura sous ses ordres 12 600 hommes.

 

Ce choix est aussi celui du consensus. Le Tchad faisait peser tout son poids dans les opérations au Mali pour prendre le commandement de la Minusma. Une hypothèse qui ne plaisait pas à tous les membres de la Confédération économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao) qui craignait de se voir imposer le regard d’un membre n’appartenant pas à leur organisation. Le Rwanda, sans être un membre de cette zone géographique, évite d’avoir à accepter un chef qui impliquerait des conséquences politiques. A noter d’ailleurs qu’au siège de l’ONU, le Rwanda est considéré comme l’une des armées les plus efficaces et les plus disciplinées dans les missions de maintien de la paix.

 

Reste qu’il faudra tout faire pour que le Tchad ne se braque pas, en assurant à des hommes de N’Djaména d’accéder à des postes clefs au sein de la Minusma. Un choix logique d’ailleurs puisque les Tchadiens restent parmi les plus opérationnels et resteront, sur la durée, un allié indispensable et précieux dans la lutte contre les jihadistes qui pourraient continuer de circuler dans la moitié nord du Mali.

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