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19 novembre 2015 4 19 /11 /novembre /2015 20:55
Terrorisme : "Nous n'avons jamais sous-estimé notre adversaire" (SGDSN)

 

19/11/2015 Par Michel Cabirol  - LaTribune.fr

 

Selon le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, Louis Gautier, les attentats simultanés de vendredi à Paris sont les "agressions les plus meurtrières depuis la Seconde Guerre Mondiale". Des "événements similaires sont à redouter dans le futur", a-t-il averti.

 

Pour le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, Louis Gautier, le plus dur reste à venir. Lors d'une table ronde organisée dans le cadre du salon sur la sécurité Milipol à Paris, il a expliqué que "des événements similaires" aux "attentats simultanés" de vendredi soir à Paris, "sont à redouter dans le futur". "Nous devons les contrer", a-t-il fait valoir. Car "le drame que nous venons de vivre nous rappelle que la menace terroriste demeure plus que jamais à un niveau extrêmement élevé", a-t-il souligné.

"Nous sommes confrontés à un ennemi qui souhaite détruire les fondements même de notre démocratie, nous nous devons de lui livrer un combat sans merci", a estimé Louis Gautier.

Les événements de vendredi 13 novembre exécutés par des "hommes égarés et remplis de haine", sont "d'une ampleur inédite", a-t-il constaté. "Il s'agit de l'agression la plus meurtrière en France depuis la Seconde Guerre mondiale, a affirmé Louis Gautier. Il s'agit également de la première fois où des terroristes commettent sur notre sol des attentats suicides".

 

"Notre adversaire dispose d'une réelle capacité opérationnelle"

S'agissant des attaques simultanées de vendredi dans Paris et à Saint-Denis, "ce cas de figure, les services de renseignement, les forces de sécurité et le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale le redoutaient", a précisé le secrétaire général. Mais il a eu lieu. "Nous avons travaillé à l'empêcher mais il s'est produit, malgré nos efforts", a-t-il regretté. Pour autant, a assuré Louis Gautier, "nous n'avons jamais sous-estimé notre adversaire. Nous savons depuis longtemps qu'il est déterminé à nous atteindre et qu'il dispose d'une réelle capacité opérationnelle".

Dans ce contexte, Louis Gautier a rappelé que cet adversaire a "été contré à de nombreuses reprises, parfois in extremis comme lors de la récente tentative terroriste du Thalys en août dernier".

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19 novembre 2015 4 19 /11 /novembre /2015 08:55
Le Raid confirme utiliser le "Made in Israel" dans son mode opératoire

 

18.11.2015 IsraelValley Desk – Défense (source LeFigaro.fr)

 

Jean-Michel Fauvergue, directeur du Raid, raconte en détails, comment ses hommes ont mené l’assaut dans le nord de Paris. L’opération, qui a duré sept heures, a occasionné «des centaines de coups de feu» et blessé 5 hommes de l’unité d’élite de la police.

 

LE FIGARO. – Que savez-vous avant de commencer l’assaut?

 

Jean-Michel FAUVERGUE. – Au départ, on nous a dit qu’il y avait trois personnes à l’intérieur. On pense qu’il y a une femme et deux hommes radicalisés.

 

Vous saviez que la femme portait un gilet explosif?

Oui, on savait que les terroristes étaient sans doute armés de kalachnikov et de gilets explosifs.

 

Abu Abdelhamid Abaaoud pouvait-il être présent?

On savait qu’il était peut-être là. Les autres services nous avaient transmis cette information.

 

Pouvez-vous nous raconter l’assaut?

L’assaut commence à 4h16 et il dure tout le temps du siège. On décide de faire une ouverture de porte à l’explosif car c’est généralement efficace et sidérant pour les gens qui sont à l’intérieur. Malheureusement, comme ça arrive quelques fois, ça ne marche pas bien. La porte blindée s’ouvre mal. On a du mal à rentrer et donc l’effet de surprise n’existe pas et très rapidement nos gars sont pris dans des échanges de tirs nourris. On riposte.

Les terroristes ont rapidement installé un porte-bouclier derrière la porte. Un porte bouclier assez lourd, posé sur une structure à roulettes. Ça n’est pas un bouclier sarcophage, mais ça y ressemble.

L’échange de tirs dure entre une demi-heure et trois-quarts d’heure. Des centaines de coups de feu sont échangés. Les terroristes ont également lancé des grenades offensives. Puis les tirs deviennent plus sporadiques, entrecoupés de périodes de feu plus intenses.

Après un long moment sans tir, on décide d’envoyer un chien pour qu’il fasse une reconnaissance des lieux. Malheureusement, Diesel, un chien d’attaque, est tué à la Brenneke.

On avait auparavant placé 6 tireurs d’élite devant les ouvertures, sur des immeubles aux alentours. L’un de nos hommes voit un des terroristes, lui demande de lever les mains. Il ne le fait pas. Le tireur d’élite tire. Le terroriste est touché mais continue de risposter à la kalachnikov. Les échanges de tirs continuent assez longtemps.

Puis la femme présente à l’intérieur envoie une longue rafale de tirs et s’ensuit une grande explosion. Les fenêtres, côté rue, volent en éclats. Un bout de corps, un morceau de colonne vertébrale, tombe sur une de nos voitures.

 

La femme s’est-elle jetée sur les forces d’intervention?

Non, nous sommes prudents. La femme s’est fait sauter toute seule dans l’appartement, en espérant que la force de l’explosion nous touche. Mais l’explosion ne nous a pas touchée, en revanche le choc a fait plier des murs porteurs. L’appartement est fragilisé mais il ne s’effondre pas.

Nous sommes au milieu de la mission, il est environ 9 heures. Les tirs de kalachnikov se poursuivent. Puis nous n’entendons plus qu’une kalachnikov car la deuxième s’est tue.

On décide alors de travailler à la grenade de 40mm. C’est une grenade qui contient 40 grammes d’explosif et qui sert à assourdir et à sidérer les assaillants. On en jette une vingtaine.

Puis on continue la progression dans l’appartement. C’est une progression raisonnée.

 

C’est-à-dire? Vous utilisez des moyens de reconnaissance?

On avance prudemment dans l’appartement. On envoie un drone pour regarder à travers les vitres et les velux mais ça ne nous apprend pas grand-chose.

On balance un premier robot muni d’une caméra pour faire une reconnaissance des lieux. Mais il est rapidement bloqué par les gravats. On emprunte un robot plus gros et plus haut, celui de la sécurité civile qui sert au déminage, mais il ne peut pas non plus progresser à cause des gravats. On n’arrive pas à le déployer.

On s’aperçoit qu’il y a des trous un peu partout, dans le parquet. Alors on décide d’utiliser l’appartement du dessous, du deuxième étage, pour passer des perches dotées de caméras. On voit alors qu’un corps est passé du troisième au deuxième étage. Le cadavre est abîmé car il a sans doute pris des grenades et il a reçu une poutre lorsqu’il est tombé. Il n’est pas identifiable.

On décide de repartir au troisième étage. D’autres personnes sont sur le pallier, deux hommes se cachaient sous du linge et avec ce qu’ils avaient trouvé. On les arrête. On continue notre progression mais on ne voit plus rien.

 

Des policiers ont été blessés durant l’assaut?

Cinq de nos hommes sont blessés, certains par balles, d’autres ont pris des morceaux d’explosifs. Ils ont été touchés aux bras, aux jambes, aux mains, dans le bas du dos, mais leur pronostic vital n’est pas engagé.

 

Vous êtes-vous coordonnés avec la BRI?

Oui, à la fin de l’opération, il fallait que l’on vérifie d’autres bâtiments, d’autres appartements qu’on nous avait désignés. La BRI est donc venue en renfort et c’est elle qui a fait cette mission.

Nous étions 110 policiers d’intervention sur le terrain, dont 70 du Raid.

 

Avez-vous des techniques d’intervention particulières?

L’engagement du Raid et de la BRI est un engagement total mais nos hommes ne sont pas suicidaires et on a mis au point des techniques d’intervention particulières. Mais ça pose problème de travailler sur des gens qui portent des gilets explosifs.

 

Ça pose quels problèmes?

On est obligé de rester à distance car effectivement il ne faut pas que l’on se fasse péter.

 

Est-ce que cette nouvelle forme de terrorisme va modifier vos techniques d’intervention?

On les a déjà modifiées. On s’est servi de l’expérience de nos amis étrangers et notamment des techniques utilisées en Israël mais aussi dans d’autres pays. Ce sont des techniques pour essayer d’avoir le moins de dégâts possibles avec un kamikaze.

 

C’est éprouvant pour les nerfs des hommes…

Oui, des hommes mais aussi des chefs. Vous êtes en train de commander une colonne et vous allez demander à vos gars d’aller au contact sur des individus qui sont prêts à se donner la mort.

Si cette série continue, le comportement de mes hommes restera le même. Si on arrive à conserver du temps de repos, ça se passera bien. Là, on est en train de gérer la fatigue et le repos".

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19 novembre 2015 4 19 /11 /novembre /2015 07:55
photo DGPN

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18 novembre 2015 Romandie.com (AFP)

 

Paris - Tout laisse à penser que les personnes arrêtées ou tuées mercredi matin lors de l'assaut d'un appartement à Saint-Denis, au nord de Paris, pouvaient passer à l'acte pour un nouvel attentat, a déclaré le procureur François Molins.

 

Le cerveau présumé des attentats de Paris, Abdelhamid Abaaoud (129 morts), ne figure pas parmi les huit personnes interpellées, et on ignore s'il figure parmi les personnes décédées, a ajouté mercredi soir le procureur François Molins, en charge de l'enquête, lors d'une déclaration à la presse.

 

Des corps ont été retrouvés dans les décombres de l'appartement, mais le procureur a dit n'être pas en mesure de communiquer leur nombre, ni les identités. Les autorités avaient annoncé auparavant qu'au moins deux personnes avaient été tuées lors de l'assaut.

 

Les trois personnes interpellées dans l'appartement n'ont pas non plus été encore identifiés, leur identité étant en cours de vérification, a indiqué le procureur. Il a précisé que ni Abaaoud ni Salah Abdeslam, soupçonné d'avoir fait partie d'une des trois équipes de tueurs vendredi, ne figurent parmi les personnes arrêtées.

 

L'opération policière a été lancée sur la foi d'un témoignage lundi sur la présence en France d'Abaaoud, a ajouté M. Molins.

 

Le procureur a présenté Abaaoud comme un individu suspecté d'être l'inspirateur de nombreux projets d'attentats ou attentats terroristes en Europe pour le compte de l'organisation terroriste Etat islamique.

 

Le procureur a encore affirmé qu'un SMS indiquant on est parti, on commence a été envoyé le soir des attaques de vendredi à partir d'un téléphone portable qui a ensuite été découvert dans une poubelle à l'extérieur de la salle de concert du Bataclan. Les investigations s'attachent bien évidemment à déterminer quel est le destinataire de ce message, envoyé à 21H42, peu avant l'attaque, a-t-il ajouté.

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18 novembre 2015 3 18 /11 /novembre /2015 12:55
photo DGPN

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18.11.2015 Romandie.com (ats)

 

L'assaut lancé mercredi par les forces de sécurité contre un immeuble du centre de Saint-Denis, près de Paris, est terminé, a-t-on appris de source policière. Mais les opérations de sécurisation se poursuivaient à la recherche d'éventuels autres suspects.

"L'assaut vient d'être terminé. Les forces de l'ordre restent sur place pour sécuriser l'environnement, notamment les riverains", a-t-on précisé.

L'opération, en lien avec l'enquête sur les attentats du 13 novembre, a fait deux morts dans les rangs de djihadistes présumés - une femme qui s'est fait exploser et un suspect dont l'identité reste à déterminer - et cinq blessés chez les policiers.

Les forces de l'ordre ont procédé à sept interpellations: trois "extraites" par la police de l'appartement visé, deux dans des appartements voisins, et deux autres à proximité.

 

Cerveau des attentats visé

Les enquêteurs ciblaient Abdelhamid Abaaoud, le commanditaire présumé des attentats de Paris, a-t-on appris de source proche de l'enquête. Sa présence dans l'immeuble situé près du Stade de France n'était toutefois pas certaine, selon une source judiciaire qui parle d'"hypothèse de départ".

Une autre source a indiqué que "les forces de l'ordre recherchaient des terroristes qui préparaient un acte prochain sur la base d'informations de la SDAT (les services antiterroristes, ndlr) et de l'étranger". Selon elle, il s'agissait d'"une nouvelle équipe qui projetait un attentat à La Défense."

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