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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 13:45
UE: la Centrafrique au menu du sommet européen de Bruxelles

 

18 décembre 2013 Par Grégoire Lory - RFI

 

Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a annoncé mardi 17 décembre devant l'Assemblée nationale que plusieurs partenaires européens apporteraient leur soutien militaire à la France en Centrafrique. Mais l'opération Sangaris n'a pour l'instant reçu que peu de soutiens concrets de la part des partenaires européens de la France autres qu'un soutien financier à la MISCA. La Centrafrique sera au programme du sommet européen de Bruxelles les 19 et 20 décembre.


 

Dans leur ensemble les Etats membres de l’Union rechignent à intervenir sur le terrain en Centrafrique aux côtés de la France. Paris a pourtant invité ses partenaires à participer à l’opération en cours. Et à en croire le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, ces appels devraient porter leurs fruits.

 

à (re)lire : Laurent Fabius annonce des renforts européens en Centrafrique

 

Toutefois pour l’instant il n’y a rien de confirmé en provenance des différentes capitales. Il a même été question de mise au point. Ainsi en Belgique : des rumeurs annonçaient en effet l’envoi de 150 soldats belges pour une mission de protection. Une hypothèse jugée prématurée par le ministère belge de la Défense ainsi que par l’état-major. L’armée serait en fait pour l’instant en train d’étudier la demande française d’un soutien autre que du transport aérien.

D’autres Etats membres ont aussi fait savoir qu’il n’était pas à l’ordre du jour d’envoyer des hommes sur le terrain. C’est le cas du Royaume-Uni, de l’Allemagne ou encore de la Pologne. Mais tous soutiennent l’intervention française. Londres et Berlin ont mis à disposition des appareils pour permettre le transport de troupes ou de matériel. Cette aide logistique pourrait d’ailleurs être élargie. La Pologne confirme être prête à engager un avion de transport tout comme les Pays-Bas.

 

La politique de sécurité et la Centrafrique au menu du conseil européen

La question centrafricaine sera aussi évoquée à partir de demain lors du sommet des chefs d’Etats et de gouvernement de l’Union. Les 28 doivent se pencher sur la politique européenne de sécurité et de défense (PESD). Ce sera donc l’occasion pour le président français de préciser son idée de Fonds européen permanent de soutien aux opérations militaires. Ce dispositif permettrait de financer les interventions en urgence dans un pays en crise.

Car si les Européens semblent divisés sur les questions militaires, l’Union intervient par d’autres canaux en Centrafrique. Les Européens financent ainsi à hauteur de 50 millions d’euros la MISCA, la Mission internationale de soutien sous conduite africaine.

 

→ à (re)lire : Cinq options pour un soutien international à la Misca en Centrafrique

 

A travers ses programmes d’aide au développement, l’Union est là aussi très impliquée. La Commission a annoncé lundi le déblocage de plus de 18 millions d’euros supplémentaire pour l’aide humanitaire. Cette enveloppe va permettre de répondre à une partie des besoins urgents comme la distribution d’eau, de produits alimentaires et encore des abris. La Commission a aussi déployé un service aérien. Jusqu’à 200 rotations quotidiennes ont lieu entre Douala au Cameroun et Bangui pour acheminer des marchandises et du personnel humanitaire.

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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 11:50
L’introuvable armée européenne

 

17 décembre 2013 Jan Rood, Kees Homan - De Volkskrant Amsterdam

 

Que ce soit pour intervenir militairement ou investir dans l’industrie de la défense, les Européens manquent cruellement de coordination et y perdent en crédibilité. Relancée par l’intervention française en Centrafrique, la question sera débattue au sommet des 19 et 20 décembre

 

Mieux vaut tard que jamais. Voilà une réaction que pourrait susciter le Conseil européen du 19 et 20 décembre, où pour la première fois depuis très longtemps, les chefs d’Etats et de gouvernements européens discuteront de la politique de sécurité et de défense commune. Un type de discussion qui a toute sa raison d’être.

En 1991, le ministre belge des Affaires étrangères de l’époque, Mark Eyskens, avait comparé l’Europe à “un géant économique, un nain politique et un verre de terre lorsqu’il s’agit d’élaborer une capacité de défense”. Certes, ces dernières années, l’UE est devenue plus active dans le domaine de la sécurité. Mais la grande ambition, maintes fois exprimée, d’investir dans une réelle politique commune de défense et de sécurité, y compris une capacité militaire autonome, ne s’est pas réalisée. Tandis que le monde qui nous entoure change et nous oblige, nous, Européens, à considérer notre sécurité plus sérieusement comme un dossier commun.

 

Plus efficace et plus visible

Dans un monde de plus en plus multipolaire, les Etats-Unis ne sont plus prêts à intervenir en derniers recours si la sécurité européenne est menacée. On observe aussi une instabilité croissante dans le voisinage direct de l’UE – l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient, le Caucase. De plus, les menaces se diversifient et, surtout, imbriquent sécurité externe et interne.

La réponse logique à cela semble être davantage de coopération et de prise de responsabilité européennes, et le Conseil européen mise là-dessus : l’Europe doit être plus efficace et plus visible dans le domaine de la sécurité, il faut plus d’investissements dans les capacités militaires, et il faut renforcer l’industrie européenne de défense. Les documents publiés par la Commission européenne et par [la Haute Représentante de l’UE pour les Affaires extérieures] Catherine Ashton en amont de ce Conseil européen, en soulignent la nécessité.

L’intervention en Libye a montré que – par manque d’unité et de moyens – l’UE est obligée de laisser les Etats-Unis et l’OTAN prendre l’initiative.

On observe que ces dernières années, les missions en dehors du territoire sous drapeau européen ont été moins nombreuses et à plus petite échelle. La contribution européenne à la sécurité et la stabilité mondiales est surtout constituée de formation et de soutien, et non pas d’un véritable déploiement de moyens militaires. L’intervention en Libye a montré que – par manque d’unité et de moyens – l’UE est obligée de laisser les Etats-Unis et l’OTAN prendre l’initiative.

Dans le cas du Mali et de la République centrafricaine, la France n’a pas attendu l’avis de l’UE. “Attendre l’Europe, c’est comme attendre Godot”, comme le disait un diplomate français, cité par le Figaro. La décision d’intervenir a été prise de façon entièrement unilatérale. Et ceux qui veulent et peuvent, ont la possibilité d’y contribuer, mais au fond l’opération reste française [l’Espagne.

 

Des coopérations bilatérales

Ce qui est encore plus grave, est la situation des capacités militaires. Celles-ci étaient déjà insuffisantes, mais sous pression de la crise financière et économique, tous les Etats membres coupent dans leur budget de la défense. Et une quelconque coordination au niveau européen est quasiment inexistante. C’est justement aujourd’hui, compte tenu des insuffisances déjà existantes en matière de moyens cruciaux, qu’une coordination des mesures d’austérité ainsi que des investissements s’imposent, si on souhaite maintenir une défense européenne crédible.

Mais ici encore, les Etats de l’UE préfèrent des coopérations bilatérales pour des raisons pratiques, comme la coopération [aérienne] belgo-néerlandaise, aux coopérations européennes. Le pooling and sharing sur une base bilatérale est l’adage. Ce n’est pas mauvais en soi, mais à long terme ce type de coopérations ne sera viable que si elles sont encadrées dans une stratégie européenne plus large. Or, celle-ci n’existe pas.

L’achat et le déploiement de matériaux et la coopération nécessitent plus que jamais une coopération entre pays, mais cela vaut aussi pour l’industrie de la défense européenne qui est très fragmentée. Comparés à d’autres pays, les Etats de l’UE investissent peu en recherche et développement militaire. Le peu d’investissements effectués ont par ailleurs peu d’impact parce que les Etats membres – surtout les grands – protègent leur propre industrie. Résultat : des doublons, des frais de production trop élevés, des matériels très coûteux et une perte de compétitivité sur les marchés internationaux.

Mais la plus grande perte serait que, si cette situation se poursuit, l’Europe ne soit plus en mesure de garantir sa propre sécurité en s’appuyant sur sa puissance industrielle.

Bref, face aux ambitions militaires confondues, la réalité n’est faite que de coupes claires. La question est de savoir si les 19 et 20 décembre, les Etats de l’UE seront prêts et capables de renoncer à leur propres intérêts en faveur de l’intérêt général. Sinon, ce sera un nouveau sommet européen de perdu, et les propos de Mark Eyskens seront toujours d’actualité, tant d’années après.

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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 08:45
Détermination et neutralité, Jean-Yves le Drian en visite en RCA et au Tchad

 

17/12/2013 Asp. Camille Martin

 

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s’est rendu en République centrafricaine et au Tchad le vendredi 13 décembre. Lors de ses différents entretiens avec les forces déployées et les représentants des hautes autorités institutionnelles et religieuses, le ministre a insisté sur le message clef de l’opération Sangaris : détermination et neutralité.

 

Détermination et neutralité, la France ira jusqu’au bout de la mission qu’elle s’est fixée. A l’occasion de sa visite en République centrafricaine (RCA) et au Tchad, le vendredi 13 décembre, le ministre de la Défense a souligné la détermination de Paris à mener à bien l’opération Sangaris, lancée le 5 décembre en RCA. Un message adressé aux principaux acteurs du conflit rencontrés par Jean-Yves Le Drian lors de sa visite. Le ministre s’est entretenu, vendredi matin, à Bangui, avec les chefs de la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique), avant de rencontrer les forces françaises déployées à Bossangoa dans le nord du pays. De retour à Bangui, il s’est entretenu avec le représentant de l’autorité de transition, M. Djotodia. Dans la soirée, le ministre a rejoint N’Djamena où il a rencontré le Président Déby et des éléments de la mission Epervier.

 

Pour accéder au désarmement des milices de l’ex-Séléka, principale mission des forces françaises en RCA, la France compte sur la montée en puissance de la force africaine, la Misca, dont les effectifs devraient passer dans les prochains jours de 3 200 à environ 4000 hommes. Des contingents marocain et béninois sont actuellement attendus en RCA. Ce renforcement de la Misca doit permettre à la force africaine d’occuper le terrain, notamment à Bangui, et de libérer les unités françaises pour des missions à l’extérieur de la capitale, en particulier dans l’ouest du pays.

 

Le ministre a demandé aux soldats français de veiller à ce que « les populations civiles musulmanes comme chrétiennes, ne soient pas les cibles de représailles aveugles » et ainsi écarter tout risque de conflit confessionnel. Paris compte sur la neutralité des forces en place et sur les appels à l’apaisement des autorités religieuses pour faire baisser les tensions. Une demande clairement exprimée par le ministre de la Défense qui a rencontré, lors de sa visite à Bossangoa, les autorités religieuses locales.

Détermination et neutralité, Jean-Yves le Drian en visite en RCA et au Tchad
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17 décembre 2013 2 17 /12 /décembre /2013 21:45
Envoi de 150 soldats belges en Centrafrique: «prématuré» selon la défense [belge]

 

17.12.2013 G.My avec agences - lesoir.be

 

L’information selon laquelle des militaires belges effectueront une « mission de protection » des aéroports en Centrafrique a été démentie par la Défense et par l’état-major de l’armée. L’armée n’en est qu’à « examiner » la demande française pour ce qui va au-delà du transport aérien a affirmé une source militaire.

 

Tant le cabinet du ministre de la Défense que l’état-major de l’armée ont indiqué mardi tout ignorer du projet d’envoyer quelque 150 militaires belges en Centrafrique pour assurer une « mission de protection » des aéroports du pays. C’est l’Agence France presse qui avait évoqué un peu plus tôt cette option.

 

Le conseil des ministres restreint a donné vendredi dernier son feu vert à la mise à disposition de l’opération française Sangaris en République centrafricaine (RCA) d’un avion de transport gros-porteur Airbus A330 et d’un avion de transport tactique C-130H « Hercules » mais écarté l’envoi de troupes terrestres, comme demandé «  informellement  » par Paris, ont rappelé des porte-parole du ministre de la Défense, Pieter De Crem, et de l’état-major.

 

Alors que l’envoi de troupes avait jusqu’ici été écarté, l’Agence France Presse annonçait avoir appris ce mardi de source militaire que la Belgique envisageait d’envoyer 150 soldats en Centrafrique pour une «  mission de protection  » des aéroports. Une décision qui autait été prise à la demande de la France.

 

 

photo Composante Air

photo Composante Air

Le gouvernement belge, qui a déjà donné son feu vert à la mise à disposition de l’opération Sangaris d’un avion de transport gros-porteur Airbus A330 et d’un avion de transport tactique C-130 Hercules, étudierait la «  faisabilité  » d’aller plus loin, à la suite d’une demande «  informelle  » de Paris.

 

«  C’est totalement prématuré  », a réagi une source militaire informée, expliquant que l’armée n’en était qu’à «  examiner  » la demande française pour ce qui va au delà du transport aérien.

 

Des soldats de pays européens « bientôt » déployés

 

Laurent Fabius, chef de la diplomatie française, a de son côté annoncé que des soldats d’autres pays européens seraient bientôt déployés en Centrafrique où intervient déjà l’armée française. «  Je tiens à le souligner car c’est l’une des premières fois que cela se produit  », a déclaré Laurent Fabius à l’Assemblée nationale. Aucune précision n’a pu être obtenue au ministère sur le nombre de pays et leur identité.

 

L’opération française Sangaris en Centrafrique a officiellement commencé le 5 décembre. Quelque 1.600 soldats français interviennent en soutien des troupes africaines (3.200 hommes à ce jour) de la force Misca pour rétablir l’ordre et la sécurité et désarmer les milices dans ce pays où les violences ont pris un tour confessionnel entre chrétiens (80 % des 4,5 millions d’habitants) et musulmans.

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17 décembre 2013 2 17 /12 /décembre /2013 18:45
Corymbe : soutien au déploiement des forces françaises en Centrafrique

 

17/12/2013 17:41 Sources : EMA

 

Le 12 décembre 2013, le bâtiment de projection etde commandement (BPC) Dixmude, aaccosté à Douala, au Cameroun, pour débarquer du matériel au profit del’opération Sangaris en République Centrafricaine

 

Les véhicules débarqués ont été chargés le 6 décembre au Gabon, au large de Libreville, auprès des forces françaises du Gabon (FFG). Au mouillage, le BPC a mis en œuvre ses capacités amphibies pour embarquer le matériel des FFG. Les liaisons entre le bâtiment et la plage de Libreville ont été effectuée avec un engin de débarquement amphibie rapide (EDAR) et deux chalands de transport de matériel (CTM). Au cours du chargement, des manœuvres aviations ont eu lieu avec les FFG, afin de qualifier à l’appontage les pilotes de l’hélicoptère Fennec de l’armée de l’Air.

 

Le 8 décembre, le Dixmudea effectué une escale technique à Abidjan, en Côte d’Ivoire, pour procéder à son ravitaillement en carburant. A nouveau, des manœuvres aviations ont eu lieu avec les pilotes de l’hélicoptère Fennecde l’armée de l’Air de la force Licorne. Là encore, le but était de les qualifier à l’appontage. A l’issue de ce ravitaillement, le Dixmude a repris sa route vers Douala, où il avait déjà accosté le 28 novembre dernier. A cette occasion, les éléments de la réserve opérationnelle embarquée (ROE) avaient quitté le bâtiment le 1er décembre pour rejoindre la République Centrafricaine par la route.

 

Corymbe est une mission de présence quasi permanente des forces armées françaises dans le golfe de Guinée, en place depuis 1990. Le dispositif est armé par un ou plusieurs bâtiments de la Marine nationale qui peuvent être renforcés par des moyens terrestres et aéromobiles embarqués.

 

Le dispositif Corymbe complète le dispositif français prépositionné en Afrique occidentale, au Gabon et au Sénégal. Il peut soutenir toute opération, en cours comme Licorne en Côte d’Ivoire, ou nouvelle comme des opérations d’aide aux populations, de sécurisation ou d’évacuation de ressortissants. Corymbe permet également la réalisation de missions de coopération bilatérale avec les pays de la région.

Corymbe : soutien au déploiement des forces françaises en Centrafrique
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17 décembre 2013 2 17 /12 /décembre /2013 16:45
Des soldats de pays européens bientôt déployés en Centrafrique, annonce Fabius

 

17 décembre 2013 16h33 Romandie.com (AFP)

 

PARIS - Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a annoncé mardi que des soldats d'autres pays européens seraient bientôt déployés en Centrafrique où intervient déjà l'armée française.

 

Nous aurons bientôt des troupes au sol qui seront apportées par nos collègues européens, a déclaré M. Fabius à l'Assemblée nationale. Je tiens à le souligner car c'est l'une des premières fois que cela se produit, a-t-il ajouté.

 

Son ministère a confirmé que des pays européens, sans préciser lesquels, iraient au-delà d'un simple transport de troupes et s'apprêtaient à envoyer des soldats en Centrafrique. Aucune précision n'a pu être obtenue au ministère sur le nombre de pays et leur identité.

 

Lundi, à l'issue d'un Conseil européen à Bruxelles, M. Fabius avait déclaré s'attendre à ce que plusieurs pays européens annoncent dans les prochains jours un appui, qui pourrait être militaire, à l'intervention française en Centrafrique.

 

Un certain nombre de pays ont déjà décidé de nous accompagner sur le plan logistique (...) Il est probable qu'un certain nombre de pays feront davantage encore, y compris sur le plan militaire, avait déclaré M. Fabius.

 

Il avait notamment cité la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Belgique et l'Espagne pour avoir annoncé un soutien, notamment dans le transport de troupes et de matériels vers Bangui.

 

L'opération française Sangaris en Centrafrique a officiellement commencé le 5 décembre. Quelque 1.600 soldats français interviennent en soutien des troupes africaines (3.200 hommes à ce jour) de la force Misca pour rétablir l'ordre et la sécurité et désarmer les milices.

 

La République centrafricaine est plongée dans le chaos depuis le renversement en mars du président François Bozizé par une coalition rebelle à dominante musulmane, la Séléka.

 

Les violences ont pris un tour confessionnel entre chrétiens (80% des 4,5 millions d'habitants) et musulmans.

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17 décembre 2013 2 17 /12 /décembre /2013 00:13
Hommage national au Caporal Nicolas VOKAER et au Caporal Antoine LE QUINIO

 

16/12/2013 Armée de Terre

 

Après les instants de recueillement lors du passage du convoi funéraire sur le pont Alexandre III, s'est déroulée la cérémonie d'hommage national à nos deux camarades, les caporaux Nicolas VOKAER et  Antoine LE QUINIO, morts pour la France.

 

Sources : Présidence de la République

 

Note RP Defense : pas de mention de la prière pour les familles, en la cathédrale Saint Louis des Invalides. Dommage ...

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16 décembre 2013 1 16 /12 /décembre /2013 13:45
Sangaris : le CEMA à Bangui (10 dèc 2013)

 

 

13/12/2013 16:35 Sources : EMA

 

Le 10 décembre 2013, l’amiral Edouard Guillaud, chef d’état-major des armées (CEMA), s’est rendu en Centrafrique au sein de la force Sangaris.

 

Le CEMA s’est rendu en Centrafrique quatre jours après l’engagement de l’opération Sangaris. Ce déplacement avait pour objectif de faire de faire un point de situation des opérations avec le général Francisco Soriano.

 

Présent pour accueillir le Président de la République lors de son étape en Centrafrique, il était à ses côtés lors de l’hommage rendu aux deux soldats tués durant l’accrochage du 9 décembre.

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16 décembre 2013 1 16 /12 /décembre /2013 11:55
Centrafrique: Hollande menacé par des Sélekas? "Absolument pas", répond la Défense

 

15/12/2013 Par LEXPRESS.fr

 

Selon Le Parisien, deux 4X4 et cinq pick-up chargés de miliciens armés de la Séléka se sont placés devant le Falcon présidentiel alors que François Hollande se trouvait à deux pas de là, mardi soir.

 

Que s'est-il passé mardi soir sur l'aéroport de Bangui, en Centrafrique? Pour Le Parisien, François Hollande s'est trouvé en danger. "Absolument pas", répond le ministère de la Défense. 

 

Une chose est sûre: les forces spéciales chargées de protéger le président français et les Sélékas, milice armée fidèle au chef de l'Etat centrafricain, Michel Djotodia, se sont faits face sur le tarmac de l'aéroport. Pendant ces cinq minutes de tension, à deux pas de là, François Hollande et Michel Djotodia s'entretenaient de la situation chaotique dans lequel le petit pays africain est plongé.  

Les Sélékas, armés, se seraient alors rapprochés du Falcon présidentiel. "Ça a été la panique du côté des forces spéciales qui protègent l'appareil", témoigne, dans Le Parisien, une source locale. Il faut dire qu'à ce moment-là, le président de la République française est à portée de canons des Sélekas. 

Par cette manoeuvre, la garde rapprochée de Michel Djotodia aurait cherché à mettre la pression sur François Hollande, craignant qu'il ne demande au leader centrafricain de quitter le pouvoir. 

 

Le ministère de la Défense parle d'une situation normale

Interrogé par l'AFP, le ministère de la Défense affirme que François Hollande n'a pas été en danger. Michel Djotodia est certes arrivé avec 10-15 hommes armés de l'ex-Séléka, mais "ces hommes sont les hommes de la garde personnelle du président Djotodia, qui a le droit d'en disposer", explique l'entourage de Jean-Yves le Drian. 

"Ces hommes sont d'ailleurs immédiatement partis une fois le président arrivé et l'entretien a débuté", a indiqué cette source, précisant que Michel Djotodia se déplaçait habituellement avec cette garde. 

"Le groupement de sécurité du président n'a en rien été débordé; on était dans le cadre de consignes normales", a-t-on précisé de même source. Le ministère a rappelé qu'environ 2000 ex-Séléka étaient cantonnés actuellement à Bangui. 

 

Hollande veut y retourner "dans les semaines qui viennent"

De son côté, et en marge de sa visite en Guyane, François Hollande a affirmé qu'il souhaitait retourner en Centrafrique "dans les semaines qui viennent" pour afficher son soutien aux troupes françaises.  

La France a engagé 1600 soldats aux côtés de la force d'intervention africaine pour pacifier un pays où chrétiens et musulmans s'affrontent. Deux soldats français, Antoine Le Quinio et Nicolas Vokaer, ont trouvé la mort dans une embuscade tendue par la Séléka, une coalation de rebelles musulmans.

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14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 09:55
Hommage aux deux soldats français morts pour la France  en Centrafrique

source Gouverneur Militaire de Paris

 

Dans l’attente de la diffusion par la présidence de la république du communiqué précisant les modalités d’organisation des cérémonies d’hommage national aux caporaux Nicolas Vokaer et Antoine Le Quinio, le rassemblement sur le pont Alexandre III afin de rendre hommage au passage des dépouilles des caporaux Nicolas Vokaer et Antoine Le Quinio morts pour la France dans l’accomplissement de leur mission, aura lieu le lundi 16 décembre 2013 à 9h30.

 

En cette circonstance, le général de corps d’armée Hervé Charpentier invite le plus grand nombre de nos concitoyens à manifester leur hommage et leur solidarité envers nos héros par une présence digne, silencieuse et fraternelle.


Une cérémonie d'hommage national aura ensuite lieu a l'hôtel national des Invalides a 11h30. Les personnes souhaitant y assister pourront accéder a la cour d'honneur des Invalides a compter de 10h45.

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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 12:45
Une semaine d’engagement pour l’opération Sangaris


12 décembre, 2013 Guillaume Belan (FOB)

 

Crédits: ECPAD/ Ministère de la Défense

Crédits: ECPAD/ Ministère de la Défense

L’État Major des Armées (EMA) est revenu ce matin, lors du point presse du Ministère de la Défense sur l’opération Sangaris en Centrafrique. Les 1200 soldats déployés (en plus de la mission Boali déjà sur place, soit environ 400 éléments) sont arrivés entre le 5 et le 7 décembre. En deux jours seulement donc, les 1600 français de l’opération Sangaris, sous les ordres du général Soriano, arrivé lui le 6 décembre, ont pris place en RCA. L’essentiel des effectifs est installé dans la capitale, soit 1200 soldats à Bangui, ou plus exactement à l’aéroport de M’Poko.

 

Les unités de Sangaris

 

Les cinq compagnies de combat de l’opération Sangaris sont aujourd’hui fournies par des éléments du 8ème RPIMa (régiment de parachutistes d’infanterie de marine);  21ème RIMa (régiment d’infanterie de marine), 1er RCP (Régiment de Chasseurs Parachutistes) d’alerte Guépard ainsi d’un escadron d’aide à l’engagement du 1er RHP (régiment de Hussards Parachutistes), renforcé par un peloton blindé d’ERC90 Sagaie des forces françaises au Gabon (FFG) du 1er REC (régiment étranger de cavalerie).

Le sous groupement aéromobile comprend quatre hélicoptères de transports Puma, deux d’attaque Gazelle ainsi que deux hélicoptères Fennec de l’armée de l’air.

Crédits: ECPAD/ Ministère de la Défense

Crédits: ECPAD/ Ministère de la Défense

Les opérations

 

Dès le 7 décembre, « la densité des patrouilles françaises dans Bangui a été multipliée par trois », a précisé le colonel Jaron, porte-parole de l’EMA. Les français sont également présents à Bossangoa, qualifiée de « seconde ville la plus instable du pays ».

Dès le lundi 9 décembre au matin, les « mesures de confiance » sont entrées en vigueur, à savoir que seules les forces de sécurité locales reconnues (police et armées) ont le droit de porter des armes tandis que les groupes armés doivent regagner leur cantonnement. Le colonel Jaron a indiqué que cela s’est immédiatement traduit sur place par « une baisse importante du niveau de violence ». De nombreux centrafricains ont trouvé refuge près des français, sur l’aéroport M’Poko: ils sont évalués à 10 000 la journée et deux à trois fois plus la nuit!

 

Les patrouilles françaises ont rencontré de nombreux tirs fugaces, qui cessent immédiatement dès leur arrivée. Peu de contacts donc, cependant le 6 décembre, un groupe d’une dizaine de personnes a engagé le feu contre une patrouille qui a répondu et a détruit un véhicule. Bilan: 4 morts et 6 blessés chez les groupes rebelles, aucun français touché. Mardi, un pick-up a ouvert le feu sur une patrouille française qui a immédiatement détruit le véhicule: 3 morts non confirmés. L’accrochage meurtrier pour les deux paras français est intervenu dans la nuit de lundi à mardi vers 23h30. Une section (30 soldats) a été brutalement prise à partie par un groupe d’au moins 5 rebelles.

 

« La majorité des groupes armés ont regagné leur cantonnement » a indiqué le colonel Jaron, qui se refuse à faire un premier bilan du désarmement, « trop tôt ».  Cependant, « la plupart des groupes armés ont quittés les points et axes qu’ils occupaient ».  L’EMA a également précisé que les prisonniers étaient remis à la FOMAC, qui va dans quelques jours se muer en MISCA.

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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 11:55
photo Armée de Terre

photo Armée de Terre

 

12/12/2013 Par Fabrice Valery – France 3 Midi-Pyrénées

 

Un hommage national à Nicolas Vokaer et Antoine Le Quinio, les deux militaires du 8ème RPIMA tués en Centrafrique se déroulera lundi aux Invalides à Paris.

 

Une cérémonie nationale d'hommage aux deux soldats du 8ème RPIMA de Castres (Tarn), Nicolas Vokaer et Antoine Le Quinio, se déroulera lundi à 11h30 aux Invalides à Paris a confirmé le ministère de la Défense.

 

Les deux jeunes hommes, 22 et 23 ans, sont tombés lundi soir lors d'un accrochage à Bangui (Centrafrique) entre un détachement français et des tireurs non-identifiés. Ce sont les premières victimes de l'opération Sangaris de l'armée française, avec mandat de l'ONU, pour rétablir l'ordre en Centrafrique.

 

Les dépouilles des deux soldats, devant lesquelles le Président de la République François Hollande s'est recueilli mardi soir sur place, sont toujours à l'heure actuelle à Bangui et devraient être rapatriées en France en fin de journée vendredi.

 

La cérémonie nationale aux Invalides sera précédée d'un hommage symbolique des porte-drapeaux et de la population au passage des cercueils sur le Pont Alexandre III à Paris.

 

Une centaine du militaires du 8ème RMPIMA de Castres participeront à la cérémonie nationale d'hommage.

 

Le décès de ces deux soldats de Castres a provoqué une vive émotion dans la cité tarnaise, dont le 8ème RPIMA a déjà subi de nombreuses pertes notamment en Afghanistan.

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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 11:45
Le Drian à Bangui: "la spirale de l'affrontement s'est aggravée"

 

13.12.2013 Romandie.com (ats)

 

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, arrivé vendredi matin à Bangui, a estimé que la "spirale de l'affrontement s'est brutalement aggravée" en Centrafrique. Il a ajouté que cette situation pourrait provoquer une "crise humanitaire".

 

"La spirale de l'affrontement s'est brutalement aggravée, ajoutant à la crise sécuritaire les prémices d'une crise humanitaire", a affirmé le ministre lors d'un discours devant 200 soldats français déployés dans le cadre de l'opération Sangaris.

 

Environ 110'000 déplacés fuyant les violences vivent dans des camps dans des conditions très précaires à Bangui. Autour de Bossangoa (nord-ouest), où s'est aussi déployée l'armée française, on compte également plusieurs dizaines de milliers de déplacés dans des camps.

 

Qualifiant la Centrafrique de "pays à la dérive", M. Le Drian a prévenu des risques "d'anarchie" soulignant que la situation pouvait "déstabiliser toute la région en attirant des groupes criminels et terroristes".

 

S'exprimant devant les soldats trois jours après la mort de deux des leurs, M. Le Drian a indiqué qu'il était venu "pour (leur) apporter tout le soutien de la nation qui est fière de ses soldats déployés en RCA". Il a confirmé que le président François Hollande assisterait à l'hommage national aux Invalides lundi pour les deux soldats tués.

 

La France a déployé en quelques jours 1600 hommes en Centrafrique pour mettre fin aux exactions des groupes armés et tenter de stabiliser le pays. Deux soldats français ont été tués lundi, quatre jours après le début de l'opération, lors d'un accrochage à proximité de l'aéroport.

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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 08:45
RAF flies second wave of vehicles to French peacekeepers

A member of the RAF Police and a French serviceman stand guard whilst the C-17 is unloaded at Bangui Airport [Picture: Corporal Neil Bryden RAF, Crown copyright]

 

12 December 2013 Ministry of Defence and Foreign & Commonwealth Office

 

The RAF has delivered more French armoured vehicles to the Central African Republic in support of France's peacekeeping operation.

 

The troop-carrying vehicles were loaded into the hold of a C-17 transport aircraft yesterday morning at an air base near Marseilles.

The unique abilities of the C-17 Globemaster, flown by 99 Squadron out of RAF Brize Norton in Oxfordshire, make it the ideal aircraft for this type of strategic airlift.

Five armoured vehicles have already been delivered by the RAF to the French, who entered the Central African Republic following a UN resolution.

They are there to support an African Union peacekeeping force which will be transported into the country from neighbouring Burundi by the US Air Force.

RAF flies second wave of vehicles to French peacekeepers
RAF movements staff and French troops unload military equipment from the C-17 on its arrival at Bangui Airport in the Central African Republic [Picture: Corporal Neil Bryden RAF, Crown copyright]

The captain of the C-17, Squadron Leader David Blakemore, said:

It’s great to work so closely with the French, especially on such an important peacekeeping mission as this.

The RAF’s contribution to the French peacekeeping effort is part of the Lancaster House security co-operation treaty signed by Britain and France in 2010.

This resulted in the RAF providing assistance during France’s campaign earlier this year against Islamic rebels in Mali.

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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 08:45
Tchad : le détachement d’avions de chasse de la force Épervier en alerte pour la RCA

 

12/12/2013 Sources : EMA

 

Les 5 et 6 décembre 2013, les aviateurs du détachement de Rafale et C135, positionné à N’Djaména, ont rapidement été mis en alerte après l’annonce par le président de la République du lancement de l’opération Sangaris.

 

Cette mise en alerte a notamment été répercutée vers le personnel du renseignement, qui a sélectionné cartes et données de la zone pour les mettre à disposition des pilotes, et vers les équipages des Rafale et C135 (avion ravitailleur en kérosène) qui ont pu appréhender l’environnement : cartes, terrains de déroutement, quantités de pétrole nécessaire, rayons d’action, codifications, menaces sol-air, moyens de récupération en cas d’éjection... De la même façon, les mécaniciens ont préparé les avions en configurations diverses, comme le Rafale le permet : armements (bombes guidées laser) ou appareils de reconnaissance (Pod de reconnaissance nouvelle génération).

 

De multiples options ont ainsi été préparées pour fournir au commandement une palette de choix de missions et d’actions possibles susceptibles d’être réalisées, parfois au cours d’un seul et même vol.

 

Pour l’aviation de chasse de la force Épervier, le régime d’alerte a permis de faire décoller des avions en un temps restreint, que ce soit pour recueillir du renseignement ou effectuer des vols de démonstration de force au-dessus de la République de Centrafrique. L’engagement des ravitailleurs C135 permet d’allonger le rayon d’action des avions de chasse ou d’augmenter leur temps de présence sur zone.

 

Les militaires de la force Épervier assurent deux missions permanentes : ils apportent un soutien aux forces armées et de sécurité (FADS) tchadiennes, conformément à l’accord de coopération technique signé entre la France et le Tchad et sont en mesure de garantir, si nécessaire, la sécurité des ressortissants français résidant au Tchad. Parallèlement, cette force peut être amenée à appuyer les opérations françaises se déroulant dans la région, comme c’est le cas au profit de l’opération Serval au Mali et de l’opération Sangaris en RCA.

Tchad : le détachement d’avions de chasse de la force Épervier en alerte pour la RCATchad : le détachement d’avions de chasse de la force Épervier en alerte pour la RCA
Tchad : le détachement d’avions de chasse de la force Épervier en alerte pour la RCATchad : le détachement d’avions de chasse de la force Épervier en alerte pour la RCATchad : le détachement d’avions de chasse de la force Épervier en alerte pour la RCA
Tchad : le détachement d’avions de chasse de la force Épervier en alerte pour la RCATchad : le détachement d’avions de chasse de la force Épervier en alerte pour la RCA
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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 07:55
Jean-Yves Le Drian attendu vendredi matin à Bangui

 

13 décembre 2013 Romandie.com (AFP)

 

PARIS - Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, est attendu vendredi matin à Bangui où il doit s'entretenir avec les autorités de transition en Centrafrique et rencontrer les forces françaises déployées dans le pays, a-t-on appris dans son entourage.

 

M. Le Drian doit notamment s'entretenir avec le président centrafricain de transition, Michel Djotodia, ex-chef de la rébellion Séléka. Dans la soirée, il se rendra au Tchad, où il rencontrera le président Idriss Deby, a-t-on précisé de même source.

 

A Bangui, le ministre fera un point de la situation avec le chef des forces françaises en RCA, le général Francisco Soriano, une semaine après le début de l'intervention militaire française, Sangaris, dans le pays.

 

Attendu tôt le matin dans la capitale centrafricaine, il doit également rencontrer les chefs de la force africaine en RCA, la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique). Il s'entretiendra par ailleurs avec les principales autorités religieuses du pays, en proie aux violences interconfessionnelles entre chrétiens et musulmans.

 

La France a déployé en quelques jours 1.600 hommes en Centrafrique pour mettre fin aux exactions des groupes armés et tenter de stabiliser le pays. Deux soldats français ont été tués lundi, quatre jours après le début de l'opération, lors d'un accrochages à proximité de l'aéroport.

 

Le président français François Hollande s'était lui-même rendu mardi soir à Bangui, au retour des cérémonies d'hommage à Nelson Mandela auxquelles il a assisté en Afrique du sud. Il a alors jugé la mission française, sous mandat de l'ONU, dangereuse mais nécessaire, si l'on veut éviter un carnage dans le pays.

 

La France est intervenue en Centrafrique officiellement pour appuyer la Misca, qui compte environ 3.000 hommes et doit prendre à terme le relais des forces françaises pour maintenir la stabilité du pays. La force africaine est notamment constituée de contingents tchadiens, camerounais et gabonais.

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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 07:45
Seleka rebels - source defenseWeb

Seleka rebels - source defenseWeb

 

12 décembre 2013 Romandie.com (AFP)

 

PARIS - L'état-major français des armées a estimé jeudi qu'entre 3.000 à 8.000 membres de groupes armés se trouvaient actuellement à Bangui, où les soldats français poursuivaient les opérations de désarmement et de sécurisation.

 

L'estimation est très difficile, tout dépend de ce que nous mettons dedans. Ça peut aller de 3.000 à 8.000 (...), a déclaré le porte-parole de l'état-major, le colonel Gilles Jaron, lors du point de presse du ministère de la Défense, répondant à une question sur le nombre d'hommes en armes dans la capitale centrafricaine.

 

Pour l'essentiel, les hommes armés circulant dans la capitale sont des combattants de l'ex-rébellion Séléka, coalition hétéroclite à dominante musulmane qui a pris le pouvoir en mars 2013.

 

Des miliciens appelés anti-balaka (anti-machettes), hostiles aux Séléka et partisans du président déchu François Bozizé, sont également infiltrés dans les quartiers et parmi les populations chrétiennes, disposant d'un armement sommaire fait surtout d'armes blanches.

 

Il y a enfin les membres ou anciens membres des forces de sécurité centrafricaines en totale décomposition, dont certains ont conservé leurs armes individuels et combattent au sein des anti-balaka.

 

Aucune estimation n'est disponible pour l'ensemble du pays. Près d'un million de personnes vivent à Bangui.

 

La grande majorité des groupes armés qui faisait régner la terreur a rejoint les casernes qui leur étaient assignées, a souligné le porte-parole de l'état-major français, une semaine après le déclenchement de l'opération militaire française Sangaris. Ce qui est important, c'est que le nombre d'individus capables de faire régner une certaine terreur dans Bangui soit considérablement réduit.

 

Selon l'état-major, la nuit de mercredi à jeudi a été particulièrement calme. Environ 1.200 soldats français sont actuellement déployés dans la capitale centrafricaine, sur un total de 1.600 en Centrafrique, et leur dispositif change en permanence, a souligné le colonel Jaron : Il n'y a pas de ligne de contact, pas de dispositif figé.

 

Deux soldats français ont été tués dans la nuit de lundi à mardi, au cours d'un échange de tirs avec un groupe armé dans un quartier proche de l'aéroport à Bangui.

 

Selon une estimation établie avec le Comité international de la Croix Rouge (CICR), il a évalué à 10.000 le nombre de civils qui se réfugient dans la journée près de l'aéroport de Bangui pour se mettre sous la protection des soldats français. Ils sont deux à trois fois plus nombreux la nuit.

 

La Centrafrique est en proie au chaos depuis le renversement en mars du président François Bozizé par une rébellion hétéroclite, la Séléka.

 

L'opération Sangaris vise à désarmer ou cantonner les groupes armés et milices sévissant dans le pays. Dans les faits, elle concerne surtout pour le moment les ex-rebelles de la Séléka, coalition hétéroclite à dominante musulmane de groupes rebelles. Des mercenaires tchadiens et soudanais combattent aussi en son sein.

 

En face, sont apparues depuis septembre, plus particulièrement dans le nord-ouest du pays, des milices villageoises d'auto-défense, appelées anti-balaka (anti-machette, en langue locale sango), principalement composées de paysans chrétiens et de partisans de l'ancien président Bozizé, avec quelques anciens membres des forces de sécurité.

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 17:45
Des C-17 américains en renfort en RCA

 

12.12.2013 Helen Chachaty - journal-aviation.com

 

Deux C-17 Globemaster III de l’US Air Force ainsi qu’une équipe réduite de commandement et de soutien sont actuellement déployés en Afrique pour soutenir l’armée française dans le cadre de l’opération Sangaris en Centrafrique.

 

Les deux avions de transport ont décollé ce jeudi d’Ouganda pour le Burundi, afin de transporter un bataillon d’infanterie légère burundais vers Bangui. Le Département américain de la Défense ajoute qu’une équipe logistique est présente au Burundi pour préparer les chargements de matériels, tandis qu’une autre se trouve à Bangui pour assurer un soutien sur place.

 

La France, par le biais du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, a demandé aux États-Unis un soutien logistique aérien afin de pouvoir transporter des troupes africaines en RCA, dans le but de pouvoir les déployer afin de contenir les débordements et la violence sur place, selon un porte-parole du Pentagone.

 

Le ministère britannique de la Défense a en outre annoncé ce 12 décembre que le C-17 déployé par la Royal Air Force avait effectué sa seconde rotation, afin de livrer des véhicules blindés aux forces françaises stationnées à Bangui.

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 16:45
U.S. Supports Peacekeeping Efforts in Central African Republic

Early this year, U.S. Airmen prepare a C-17 Globemaster III aircraft to fly French soldiers and their cargo to Africa. Two U.S. Air Force C-17 Globemaster III aircraft and a small command and support team are on the ground in Uganda, preparing to conduct airlift operations in support of ongoing peacekeeping operations in the Central African Republic. (Photo by Senior Airman James Richardson/Released)

 

WASHINGTON, Dec 12, 2013 Claudette Roulo - AFPS

 

Two U.S. Air Force C-17 Globemaster III aircraft and a small command and support team are on the ground in Uganda, preparing to conduct airlift operations in support of ongoing peacekeeping operations in the Central African Republic, Army Col. Steve Warren, a Defense Department spokesman, said today.

 

The aircraft are expected to fly to Burundi tomorrow morning to transport a Burundian light infantry battalion to Bangui, Central African Republic, a Pentagon official said.

 

A second small team of Air Force logisticians is on the ground in Burundi to prepare equipment for loading, and a third team is in the Central African Republic to assist in security operations at the airfield, the official said.

 

French Defense Minister Jean-Yves Le Drian requested limited assistance from the United States military to support this international effort, Assistant Pentagon Press Secretary Carl Woog said in a Dec. 9 statement. “In the near term,” he said, “France has requested airlift support to enable African forces to deploy promptly to prevent the further spread of sectarian violence in the Central African Republic.”

 

The United States is deeply concerned about “the shocking and horrific atrocities that have been committed by government-affiliated armed groups and independent militias against innocent civilians in the Central African Republic” in recent weeks, the defense official said.

 

In an audio message released Dec. 9, President Barack Obama called on the transitional government to arrest those who are committing crimes.

 

“Individuals who are engaging in violence must be held accountable -- in accordance with the law. Meanwhile, as forces from other African countries and France work to restore security, the United States will support their efforts to protect civilians,” Obama said.

 

Yesterday, the president authorized the State Department to use up to $60 million in defense services and articles for countries that contribute forces to the African Union-led International Support Mission in the Central African Republic. The assistance could include logistical support -- including strategic airlift and aerial refueling -- and training for French and African forces deploying to the Central African Republic.

 

“The United States is joining the international community in this effort because of our belief that immediate action is required to avert a humanitarian and human rights catastrophe in the Central African Republic, and because of our interest in peace and security in the region,” Woog said in his statement. “We continue to work to identify additional resources that might be available to help address further requests for assistance to support the international community’s efforts in CAR.”

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 13:45
MISCA - source journaldebangui

MISCA - source journaldebangui

 

12-12-2013 French.china.org.cn

 

Le Secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), l'ambassadeur Ahmad Allam-Mi, se rendra en fin de semaine à Bangui, capitale de la Centrafrique, où il assistera à une cérémonie de transfert d'autorité entre la Mission de la commission défense et sécurité de la CEEAC pour la paix en République Centrafricaine ( MICOPAX2) et la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA, une force sous commandement de l'Union Africaine), annonce la CEEAC dans un communiqué.

 

Les vols commerciaux vers Bangui étant suspendus, le patron de la CEEAC et sa suite se rendront à Bangui à bord d'un vol privé dans les dates et les horaires qui n'ont pas été communiqués pour des raisons de sécurité.

 

La MISCA remplacera les soldats de la MICOPAX 2 opérationnels dans le pays depuis plusieurs années. Mais les troupes de l' Afrique centrale conservent l'ossature de la nouvelle force qui passe sous mandat de l'Union africaine. Un général camerounais dirigera le volet militaire de la force qui sera placée sous la tutelle du général congolais (Brazzaville)à la retraite, Jean Marie Michel Mokoko. Le Gabon patronnera le volet police de la MISCA.

 

Ces troupes travailleront en parfaite harmonie avec les 1.600 soldats français déjà sur place, indique-t-on. F

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 08:55
RCA:la facture française sera payée sur le budget 2014


11.12.2013 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense
 

Pour 2013, le coût de la présence militaire française en RCA a été estimé à 21,5 millions d'euros. C'était avant Sangaris et l'envoi de 1 200 soldats supplémentaires. Donc 3 fois 21,5= 65 millions d'euros (j'arrondis).

Et les autres surcoûts spécifiques à Sangaris? Parce qu'une opex, ce sont avant tout des surcoûts (primes, transport, munitions, restauration etc). Si l'on en croit certains chiffres, un soldats en opex coûte annuellement 100 000 €. Disons 1 600 (bas de la fourchette) multiplié par 100 000 et divisé par deux (l'opex est supposée durer 6 mois, selon le gouvernement) = 80 millions d'euros, au bas mot (maux?) comme on dit. Je ne suis pas joueur mais je parierais bien que la facture appprochera 200 millions fin 2014.

On est certes loin des 646,6 millions que nous coûte Serval (Mali) mais les opérations aériennes y sont intenses et gourmandes et les effectifs deux fois plus élevés.

 

Des aides? Allons-nous tout financer, come l'affirmait il y a peu l'UMP Christian Jacob? Aux 40 millions déjà annoncés, Washington a  promis 60 autres millions de dollars supplémentaires d'aide militaire pour l'opération des forces étrangères en République centrafricaine. Dans un mémorandum transmis au secrétaire d'Etat John Kerry, le président Obama a ordonné de fournir notamment à la France et à l'Union africaine "des matériels de défense et un soutien" logistique. Pas de flouze mais un coup de pouce...

Et l'Union européenne. L'UE a, pour sa part, vendredi dernier, annoncé qu'une enveloppe de 50 millions d'euros étaient attribuée mais à la Misca.

 

Report de charges. Quoi que coûtent (et coûteront) les opérations en RCA d'ici au 31 décembre, ce sera sur le budget 2014 que les montants seront imputés. Ce qui permet au premier ministre d'assurer que "le financement de l'opération Sangaris était assuré".

On appelle ça un "report de charges". La pratique n'a rien de scandaleuse; elle témoigne juste de l'état de délabrement budgétaire.

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 08:45
L'armée française s'installe dans Bangui

 

11/12/2013 à 23:56 Par Adrien Jaulmes – LeFigaro.fr

 

Le déploiement de la force «Sangaris» a enrayé mercredi l'enchaînement des violences de ces derniers jours en Centrafrique.

 

À la barrière de PK12, qui contrôle l'entrée nord de Bangui, deux pelotons de blindés français sont en position. Les VBL et les VAB font face à toutes les directions: vers la ville, vers la route qui s'enfonce dans la forêt au nord, et vers la brousse de chaque côté. «La menace peut venir de partout», explique le capitaine du 1er régiment de hussards parachutistes, qui commande la position. «Hier soir, on a eu un “TIC ”», dit-il, en utilisant le terme de l'Otan pour «troupes au contact», passé dans le jargon militaire français. «Mais nous continuons de procéder au désarmement. Ce matin, nous avons saisi un lance-roquettes RPG-7.» Les unités du 1er RHP ont été débarquées du Dixmude avec leurs véhicules, la semaine dernière, à Douala, et ont fait par la route le long trajet du Cameroun jusqu'à Bangui. Leurs blindés sont un renfort considérable pour la force «Sangaris».

 

Des véhicules se présentent à la barrière, mais l'essentiel de la circulation est constitué de piétons. «Beaucoup cherchent à se mettre à l'abri, mais vont dans les deux sens, dit le capitaine. Des gens quittent leur quartier de Bangui pour se réfugier dans la brousse, d'autres fuient la campagne pour venir en ville.»

 

Un groupe de jeunes surexcités avance soudain vers la barrière en tenant fermement un homme par le col de sa chemise. «Il a des grenades! C'est un terroriste!», crient-ils. Les soldats français mettent le suspect en joue, le font s'allonger sur le sol, enlever sa chemise. Il porte sur lui trois grenades. Les soldats l'appréhendent et le remettent au poste de gendarmerie qui contrôle la barrière. La foule applaudit: «Tuez-le! Séléka! Il faut le tuer!»

 

«Une partie de la population est favorable à notre présence et nous fournit souvent des informations, dit le capitaine français. On est évidemment prudents, mais ça se révèle parfois utile. De toute façon, notre force est impartiale, nous désarmons tous les camps.»

 

Deux jeunes avec leurs sacs posés à leurs pieds ont regardé la scène avec inquiétude. Mustapha Yunus et Sultan Ahmeda, commerçants musulmans centrafricains de retour du Cameroun, hésitent à quitter la barrière de PK12. «On a appelé notre famille à PK5, mais on nous a dit que dans Bangui les gens chassent les musulmans. Personne ne peut venir nous chercher. On hésite à s'aventurer en ville.»

 

Les exactions antimusulmanes n'ont pas cessé, ni la répression des ex-Séléka, et les haines restent exacerbées. Dans le quartier musulman de PK5, à la mosquée Ali Babolo, huit morts de ces derniers jours ont été enterrés, sans que l'on sache s'il s'agissait de civils ou d'ex-Séléka. Des pillages et des règlements de comptes ont aussi été signalés. Mais le déploiement des troupes françaises, et les accrochages des deux derniers jours avec certains éléments affiliés aux ex-Séléka, a commencé à modifier la donne mercredi dans Bangui. Dans le langage non écrit des rapports de force, l'armée française a mis fin à l'impunité dont jouissaient les ex-Séléka en ville. Cantonnées dans leurs casernes, ces milices ont de nouveau réduit leurs patrouilles. «Ils passent parfois en véhicules. Ils viennent tester notre dispositif, voir comment on réagit, dit le capitaine du 1er RHP, mais ils se tiennent à distance. Une partie d'entre eux ont des autorisations de circuler, mais sont identifiés et doivent prévenir de leurs mouvements.»

 

«Ici, ça fonctionne un peu par électrochocs, explique un officier français. Notre présence dans les rues donne un poids plus important aux décisions de l'ONU. On inverse le rapport de force et on permet à la police congolaise de faire du maintien de l'ordre, ainsi qu'à la gendarmerie centrafricaine que l'on rééquipe progressivement avec les armes saisies. On impose petit à petit un certain nombre de règles, qui sont des ordres donnés par le président centrafricain. Ceux qui n'obéissent pas sont considérés comme des éléments incontrôlés et traités comme tels.»

 

Pas grand-chose n'a filtré de la rencontre entre François Hollande et le président de transition, Michel Djotodia, mardi soir sur l'aéroport de M'Poko. Mais les généraux et ministres de l'ex-Séléka dans leurs treillis pixelisés et chamarrés, qui avaient débarqué à l'aéroport avec Djotodia, ont été priés de rester en dehors de la réunion. Et l'attitude plus mesurée des ex-Séléka le lendemain indique clairement qu'un langage ferme a été tenu par le président français.

 

La détérioration accélérée de la situation à Bangui semble avoir été enrayée, au moins momentanément. Mais le moindre incident, provocation d'un camp ou de l'autre, ou accrochage plus violent entre les troupes françaises et des éléments de l'ex-Séléka, peut à nouveau tout faire basculer.

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 08:45
Sangaris : la force Épervier en mission de soutien aérien

 

11/12/2013 Sources : EMA

 

Le 6 décembre 2013, la force Épervier a mis à disposition un C130 Hercules, un CN 235 CASA et leurs équipages, pour assurer un pont aérien entre Libreville, au Gabon, et Bangui, dans le cadre du renforcement de la force Sangaris en Centrafrique.

 

Ces éléments ont rapidement été mis en place au Gabon pour permettre le transport des militaires et de leur matériel.

 

Tout juste arrivés de France dans le cadre de la relève de la force Épervier, les équipages étaient immédiatement opérationnels et prêts à partir en mission. Les équipages et mécaniciens du C130 proviennent de l’escadron de transport 02.061 « Franche Comté » et ceux du CASA, de l’escadron 03.062 « Ventoux ». Ils ont réalisé l‘acheminement de la compagnie parachutiste (COMPARA) du 6ème bataillon d’infanterie de marine (6eBIMa) engagée pour renforcer les effectifs français en Centrafrique.

 

Les militaires de la force Épervier assurent deux missions permanentes : ils apportent un soutien aux forces armées et de sécurité (FADS) tchadiennes, conformément à l’accord de coopération technique signé entre la France et le Tchad et sont en mesure de garantir, si nécessaire, la sécurité des ressortissants français résidant au Tchad. Parallèlement, cette force peut être amenée à appuyer les opérations françaises se déroulant dans la région, comme c’est déjà le cas au profit de l’opération Serval au Mali.

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 08:45
photo EMA

photo EMA

 

12 décembre, 2013 Guillaume Belan (FOB)

 

« La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens » disait Clausewitz. Une  célèbre phrase qui a une résonance particulière appliquée à la RCA. Car si militairement, le déploiement français est un succès, les buts, qui ne peuvent être, à terme, que politiques sont eux, extrêmement compliqués à atteindre. Pourquoi ?

 

Les trois phases de l’opération Sangaris

 

L’opération Sangaris peut se décliner en trois phases:

 

La première est purement militaire et est déjà un succès : le déploiement à des milliers de kilomètres d’une force de 1600 soldats. Il faut le reconnaître, c’est aujourd’hui une mission bien réalisée et rondement menée. Très peu d’armées au monde en sont capables. Forces pré-positionnées et forces d’alerte Guépard ont été sollicitées, intervention du génie pour préparer ce renforcement conséquent… Le Mali l’avait déjà démontré, la Centrafrique le confirme : la France dispose encore, comme très peu d’armées, de sa capacité d’entrée en premier sur un théâtre d’opération.

 

La deuxième phase est nettement plus compliquée, c’est celle du désarmement. Déjà, deux soldats l’ont payé de leur vie. Même si cette phase s’annonce très délicate et dangereuse, elle rentre cependant dans la gamme des « savoir-faire » militaires français, par ailleurs rompus aux opérations en Afrique. Difficile mais pas impossible.

 

La troisième phase est celle de la stabilisation du pays, avec pour objectif, une organisation des élections présidentielle en 2015. Ainsi qu’une reconstruction de la vie économique du pays, une étape nécessaire. Cette phase là s’annonce très compliquée.

 

La MISCA, pas si simple…

 

Première difficulté : la force africaine déployée, la FOMAC (Force multinationale des Etats d’Afrique centrale), qui est en train de devenir la MISCA (mission internationale de soutien à la Centrafrique), que la France est censée appuyer pour reprendre contrôle du territoire centrafricain. Cette FOMAC est constituée de différentes armées africaines, dont principalement les soldats tchadiens. Problème, les tchadiens sont considérés par la population locale comme des traîtres. Il faut dire que de nombreux réfugiés tchadiens fournissent les rangs de la Séléka, qui a renversé le gouvernement Bozizé et amené au pouvoir un Djotodia très contesté. Cette hostilité de la population envers les soldats tchadiens a été déjà constatée par de nombreux journalistes sur place (par exemple lire ici une dépêche de l’AFP)

 

L’autre difficulté vient des Sud-africains, l’autre grande composante de la FOMAC, dont les soldats sont présents principalement au sud et sud-est de la Centrafrique. En effet, ces derniers contestent l’intervention et le bien fondé de la mission française. L’absence du président Jacob Zuma au sommet africain de l’Élysée la semaine dernière (annoncée avant la mort de Mandela) le confirme. Leur message est clair : la sécurité de l’Afrique ne peut être assurée que par les africains eux-mêmes. Exit les anciennes puissances coloniales !

Patrouille de la FOMAC  (crédits: ECPAD/ Ministère de la Défense)

Patrouille de la FOMAC
(crédits: ECPAD/ Ministère de la Défense)

Un conflit régional

 

La situation très compliquée dans laquelle la France s’est plongée ne peut se comprendre que par sa dimension régionale, le conflit concernant au premier chef le Tchad et le Soudan.

 

La Séléka, qu’est-ce que c’est ?

 

Les milices de la Séléka sont un regroupement de différentes factions très hétérogènes qui ont renversés par un coup d’Etat le président Bozizé pour placer l’un des leurs : Michel Am-Nondokro Djotodia. Ces forces hétéroclites n’ont de commun entre eux qu’une seule chose : la religion. Ils sont tous musulmans, dans un pays majoritairement chrétien.

La Séléka est tout d’abord constituée des populations centrafricaines vivant à l’Est et au Nord-Est du pays, en gros les zones frontalières avec le Tchad et le Soudan. Une population de confession musulmane et qui s’est toujours sentie marginalisée dans un pays composé et dirigé par des chrétiens.

La seconde composante de la Séléka, ensuite, est formée de combattants issus des mouvements de l’opposition tchadienne, qui étaient traditionnellement stationnés au Darfour, à l’époque où Khartoum luttait contre le régime d’Idriss Déby, le président tchadien. Ces combattants tchadiens sont aujourd’hui devenus encombrants, rejetés à la fois par le Tchad et par le Soudan, depuis que les deux régimes se sont finalement entendus il y a environ trois ans. Ces combattants, en déshérence, se sont réfugiés naturellement dans l’état voisin le plus failli : la RCA. Là, ils sont venus gonfler les rangs de la Séléka pour mettre de force Djotodia au pouvoir à Bangui.

La troisième composante de la Séléka est aussi probablement la plus redoutable. Il s’agit  des Janjawid soudanais. Ce sont là les combattants arabes du Darfour qui se sont opposés militairement contres les diverses rebellions africaines au Darfour. Or, depuis le déploiement de la force internationale au Darfour, ces anciens alliés de Khartoum sont devenus, de facto, un problème pour le nouveau Soudan. Résultat, ils se sont mués en bandits de grand chemin, redoutés, migrant vers la terre d’accueil centrafricaine pour se livrer librement à des pillages, commerces divers, d’animaux ou de diamants…

Pour que la liste des groupements formant la Séléka soit complète, il faut également y ajouter certains combattants du Nord Mali et du Sud Lybien, qui ont trouvé en l’état failli de RCA, un havre de paix pour perpétrer leurs exactions et leurs combats pour le djihad.

 

Rebelles soudanais  (crédits: DR)

Rebelles soudanais
(crédits: DR)

La diplomatie à la peine

 

L’objectif de l’opération Sangaris est aussi là : éviter que la RCA de demain ne ressemble au Mali d’hier. Les États faillis sont une terre d’accueil privilégiée pour les terroristes et autres bandits.

 

La France se retrouve ainsi aujourd’hui au centre d’un problème régional qu’elle a bien du mal a régler. Autant, le régime tchadien est à l’écoute de Paris, car Idriss Déby va se représenter aux présidentielles l’année prochaine pour un énième mandat et il a besoin de l’appui de la France. De ce côté, là, pas de soucis.

Le problème est que le Soudan est un élément essentiel de cette équation, or Paris a rompu tout dialogue diplomatique avec Khartoum. La cause : le fait d’avoir invité en grandes pompes tous les chefs des rébellions soudanaise et sud soudanaise il y a quelques semaines à Paris. Un comportement inacceptable pour Karthoum qui a boycotté le sommet de l’Elysée de la semaine dernière. Une relation donc très compliquée…

 

 

Le fantôme de la Françafrique…

 

Ainsi si militairement, les soldats français peuvent réussir à réinstaurer une situation sécuritaire à peu près stable sur le territoire centrafricain (en combien de temps et après combien de pertes ?), quelle est l’issue politico-économique de la RCA ? Là, l’équation apparaît extrêmement compliquée. D’autant plus que tout comme les structures étatiques centrafricaines, la classe politique locale est inexistante. Vouloir mettre dehors le président actuel Djotodia, installé par un coup d’état est un passage obligé pour Paris et c’est bien compréhensible. Mais, gros problème, qui viendra ensuite ? Un nouveau président dès l’année prochaine ?  Mais il n’y a aucune formation politique, aucune élite éduquée! On n’imagine pas Paris s’inspirer d’un scénario américain « à l’Afghane » pour mettre au pouvoir un exilé qui ne serait qu’un pion à la botte des français sans aucune légitimité démocratique. Ce serait là replonger dans les pratiques les plus obscurs de la Françafrique dont Paris clame haut et fort avoir fait table rase… Outre ce délicat aspect politique, la stabilité de la RCA passe aussi nécessairement par un plan économique. La population a besoin de travailler et de se nourrir. Or, malgré les nombreuses ressources du pays (uranium, or, diamants…), quel est le plan de reconstruction (ou plutôt de construction) économique pour le pays ?

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 00:06
Centrafrique : pas d’incidents majeurs à Bangui mais la situation reste fragile

 

 

11 décembre 2013 à 22:22 Par RFI

 

Le président français, François Hollande, s'est engagé mercredi 11 décembre à poursuivre la délicate intervention armée en Centrafrique. « Ne pas intervenir, c'était rester les bras ballants à compter les morts », a déclaré le chef de l'Etat devant le Conseil des ministres. Sur le terrain, aucun incident majeur n’a été signalé ce mercredi à Bangui, alors que ces derniers jours, violences et règlements de compte avaient rythmé la vie de la capitale centrafricaine. Les militaires français poursuivent le difficile désarmement des milices mais la situation reste fragile même si l'on assiste à un début timide de normalisation dans certains quartiers de la capitale.

 

Ce mercredi 11 décembre au matin, les soldats français ont repris leurs patrouilles en ville. Les opérations de désarmement se poursuivent dans certains quartiers. L’armée française va, par ailleurs, envoyer des renforts à Bossangoa, au nord.

 

A Bangui, la vie a repris. Les habitants sont de nouveau sortis. « Les gens ont faim. Ils sortent pour se ravitailler », indique un représentant de la communauté musulmane. La circulation redevenait normale dans le quartier.

 

Dans l’après-midi, dans le quartier Combattants, près de l’aéroport, quelques passants fouillaient encore dans les décombres des boutiques des commerçants musulmans, pillées la veille. Les moquées de Fou, Boy-Rab et Combattants ont été saccagées, indique cette même source.

 

Par ailleurs, des réfugiés congolais se sont rassemblés autour du bureau du HCR, sur l’avenue Boganda. Ils réclament la protection de la communauté internationale alors que devant le terminal de l’aéroport, selon MSF, 30 000 personnes sont venues chercher refuge. Elles s’entassent toujours dans des conditions exécrables : manque de latrines, manque de nourriture et manque de médicaments.

 

Le Premier ministre de transition à l’aéroport, pour des raisons de sécurité

 

Nicolas Tiangaye, Premier ministre de la transition s’exprime, pour la première fois depuis que la ville de Bangui subit les violences. Ce mercredi 11 décembre, il se trouve à l’aéroport, sur le camp de la force internationale africaine (Fomac), pour des raisons de sécurité.

 

Au micro de RFI, Nicolas Tiangaye explique que son domicile a été vandalisé en son absence et, pour des raisons de sécurité, il « préfère rester quelques moments au camp, le temps de pouvoir ranger sa maison ». Il affirme que les mesures seront prises pour que sa sécurité soit assurée.

 

Concernant la situation très préoccupante qui prévaut à Bangui et les actes de violence interreligieux qui se multiplient dans la capitale, le Premier ministre de transition les condamne.

 

« Ce sont des actes que je condamne. Les différentes communautés religieuses ont vécu, en toute quiétude, ensemble. Aujourd’hui, il est regrettable que des actes de violence soient perpétrés entre ces différentes communautés, entraînant des centaines de morts. Je les condamne personnellement et au nom du gouvernement également », a déclaré Nicolas Tiangaye. Le gouvernement mettra tout en œuvre en vue de faire cesser ces actes de violence ».

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