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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 08:45
Centrafrique: les USA vont mettre à disposition des avions de transport

 

09 décembre 2013 Romandie.com (AFP)

 

WASHINGTON - Les Etats-Unis vont mettre à disposition deux appareils de transport C-17 pour convoyer des troupes africaines, notamment burundaises, en Centrafrique à la suite d'une demande d'assistance de la France, a indiqué lundi le Pentagone.

 

Cette décision a été prise après une conversation téléphonique dimanche entre le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian et son homologue américain Chuck Hagel, affirme le ministère américain de la Défense dans un communiqué.

 

A court terme, la France a demandé un soutien en matière de transport aérien pour permettre aux forces africaines de se déployer rapidement pour empêcher que les violences ethniques ne continuent de s'étendre en République centrafricaine, plaide-t-il.

 

Chuck Hagel a notamment ordonné au commandement américain chargé de l'Afrique (Africom) qu'il transporte des troupes burundaises vers la Centrafrique dans le cadre de la mission de l'Union africaine en Centrafrique (Misca).

 

Quelque 850 soldats burundais doivent ainsi être transportés par deux gros porteurs C-17 dans les prochains jours, selon un responsable américain de la Défense. Nous espérons commencer d'ici 24 heures, a indiqué à l'AFP ce responsable s'exprimant sous couvert d'anonymat.

 

A ce stade, la mission dévolue aux deux avions américains concerne exclusivement le transport des troupes burundaises et de leur équipement, une tâche qui devrait être réalisée en quelques jours.

 

L'Union africaine a décidé de porter sa force en Centrafrique (Misca) à 6.000 hommes, contre 3.600 initialement prévus, a annoncé samedi la présidence française à l'issue d'un mini-sommet à Paris sur la situation dans ce pays.

 

Aucune date n'a été fixée pour le renforcement de cette force, qui ne compte actuellement que 2.500 hommes sur place, sous-équipés et mal entraînés.

 

Les Etats-Unis se joignent à la communauté internationale dans cet effort parce que nous pensons qu'une action immédiate est nécessaire pour empêcher une catastrophe humanitaire, justifie le Pentagone.

 

Washington continue de travailler à identifier des ressources supplémentaires susceptibles d'être mises à disposition de la Misca, ajoute-t-il.

 

Nous continuons de parler avec les Français et les partenaires dans la région pour voir de quelle façon nous pouvons soutenir le mieux la mission de l'Union africaine, selon ce responsable.

 

Les Etats-Unis ont déployé depuis plus d'un an une centaine de soldats des forces spéciales pour une mission d'assistance aux troupes africaines chargées de la traque de la LRA (Armée de résistance du Seigneur) et de son chef Joseph Kony. Ces troupes sont basées en Ouganda mais sont amenées à évoluer jusque dans l'Est de la Centrafrique.

 

Le Royaume-Uni a de son côté également mis à disposition un gros porteur C-17 pour convoyer des équipements français vers la Centrafrique.

 

Lors de l'intervention française au Mali en janvier dernier, le Pentagone avait mis à disposition de Paris pendant plusieurs semaines des avions de transport ainsi que des avions de ravitaillement en vol ainsi qu'un soutien en matière de renseignement.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 08:12
Sangaris: point de situation du 9 décembre

 

09/12/2013 23:07 Sources : EMA

 

Point sur les opérations de la force Sangaris en Centrafrique.

 

Le 9 décembre 2013, les éléments de la force Sangaris stationnés à Bangui se sont déployés avec les forces de la FOMAC dans l’ensemble de la ville, pour faire appliquer 3 mesures destinées permettre le retour à un niveau sécuritaire minimal. Ces mesures, clairement énoncées et relayées par les autorités de transition depuis le 7 décembre stipulaient que seules les forces armées de police et de gendarmerie étaient autorisées à circuler dans la capitale dès lors qu’elles portaient un uniforme et des signes distinctifs formels ; que le port d’arme était prohibé pour tout autre individu et enfin que  tous les membres des groupes armés devaient se rendre dans un point unique de cantonnement.

 

Au fur et à mesure de leur progression, les militaires français n’ont rencontré aucune résistance. Ils ont rapidement constaté que les groupes armés avaient quitté leurs positions. Quelques contrevenants aux mesures de sécurité ont été appréhendés, leurs armes leur ont été confisquées.

 

Au cours de la journée, aucun élément n’a opposé de résistance à la force Sangaris. Seuls des tirs fugaces ont été observés. A chaque fois, la riposte des militaires français a fait cesser les tirs.

 

En dépit d’accès de violence ponctuels de la part d’une partie de la population, l’action de la force a contribué à abaisser la tension.

 

Ce soir, la population n’est plus menacée par la terreur que faisait régner les groupes armés mais la tension demeure. La force Sangaris poursuit donc ses patrouilles dans la capitale Centrafricaine. Elle les poursuivra, de jour comme de nuit, aussi longtemps que nécessaire. Son objectif demeure identique : rétablir un niveau de sécurité minimal et faciliter la montée en puissance de la future Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA).

 

Au Nord, des patrouilles ont été conduites dans la ville de Bossangoa.

Sangaris: point de situation du 9 décembreSangaris: point de situation du 9 décembreSangaris: point de situation du 9 décembre
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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 19:45
Centrafrique: devant une foule survoltée, les soldats français désarment des miliciens Séléka

09.12.2013 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

Ci-dessous l'excellent reportage réalisé ce matin dans les rues de Bangui par Frederic Dufour (photos) et Patrick Fort, de l'AFP. Un expatrié français, que j'ai joint par téléphone, en début d'après-midi, me disait que les "Séléka" ont tenté de planquer de nombreuses armes ou de se faire passer pour des policiers et des gendarmes dont ils auraient volé les uniformes.

 

Près de l'aéroport de Bangui, une douzaine d'hommes sont allongés par terre, bras sur la tête, devant une foule survoltée. Près d'eux, des lance-roquettes, des fusils AK-47, et quelques couteaux. Ce sont des combattants Séléka qui viennent d'être désarmés par les soldats français. Suivant les ordres reçus, les militaires français les relâchent presque aussitôt. Quelques instants plus tard, des tirs éclatent près des soldats. Ils ripostent aussitôt et se lancent dans une manœuvre d'encerclement du quartier par des chemins de terre, entre les maisons en bois. Les échanges de tirs sont nombreux: mais il n'y pas de blessé côté français, et il ne semble pas y en avoir parmi les Séléka.

bnagui3.jpg

Au PK4 (point kilométrique 4), un quartier situé non loin du principal marché de Bangui, trois VAB (véhicule blindé) et un camion français avancent lentement sur l'avenue Boganda et s'arrêtent devant une fabrique de savon. En soutien, un hélicoptère de combat tournoie en permanence au dessus de la patrouille française.
"Nous allons d'un point A à un point B, en contrôlant tous les véhicules, en contrôlant certaines maisons, en faisant du +rens+ (renseignement)", explique l'adjudant Ludo. "On prend toutes les armes", souligne-t-il. "Les machettes sont considérées comme des armes aussi, on les confisque", précise le sous-officier.
Plusieurs centaines de personnes sont massées autour de la fabrique de savons, propriété d'un homme d'affaires musulman. Selon les habitants, c'est un "repaire Séléka", une "cache d'armes". "Il y avait beaucoup de Séléka ici. Hier, ils ont tiré vers 4h du matin", affirme Bienvenue Goh, une secrétaire résidant dans le quartier.
"Le soir, ils sortent et ils tuent les hommes jeunes. Ils nous ont traité comme des cafards pendant des mois. Il faut fouiller et prendre les armes", assure-t-elle. "Il y a des armes!", crie la foule, pendant que les militaires français pénètrent prudemment dans l'enceinte, en formation de combat, fusil Famas épaulé, et en se couvrant mutuellement. Le gardien, vêtu d'une djellaba blanche, Oumar Otar Oumar, parle à peine français et pas le sango, la langue nationale. Il se dit Tchadien, affirme ne pas avoir les clés du bâtiment intérieur et il jure qu"il n'y a pas d'armes". Le lieutenant Frédéric ordonne à un de ses hommes: "Tu lui dis qu'il ouvre, sinon on défonce" la porte de l'entrepôt. Un autre gardien, Abdelnasser Abakar proteste: "Nous sommes musulmans, alors la population nous accuse".
Par terre, des douilles de Kalachnikov, des Rangers, et, accrochés à une fenêtre, des gris-gris censés protéger des balles. L'attirail habituel des combattants de la Séléka. Finalement, les soldats français pénètrent dans la fabrique artisanale. Le sergent-chef John découvre trois munitions de Kalachnikov, des lits de camp et quelques papiers du gardien. Les papiers sont photographiés. Un des propriétaires arrive. Son explication: "On payait deux Séléka pour nous protéger. 15 000 F CFA par jour chacun (20 euros). Ils sont partis", assure-t-il. Le lieutenant Frédéric n'est pas dupe: "On est passé ici il y a quelques jours jours, il y avait beaucoup de Séleka. On le sait. Ma

bangui2.jpg

intenant, est-ce qu'ils sont encore là, c'est autre chose..."
Sur l'avenue, trois musulmans, apparemment des commerçants, sont contrôlés. L'un d'eux a un pistolet. L'arme lui est arrachée. La foule crie sa joie mais manifeste aussi sa déception, voire sa colère de constater que les soldats français n'ont pas trouvé d'armes dans la savonnerie. "Ca sert à quoi qu'on doigte (désigne) les maisons s'ils ne font rien. Ce soir, les Séléka vont revenir nous tuer pour se venger. Il faut fouiller encore. Il y a sûrement des Séléka en civil qui nous observent et vont nous doigter à leur tour".
Le lieutenant Frédéric se veut rassurant: "On désarme". "Avant, les Séléka avaient des armes, maintenant ils n'ont plus le droit. Si on les voit, on les arrête. Ca va changer. Ils ne pourront plus faire ce qu'ils faisaient avant, ils le savent".
Au marché Lakouanga, commerçantes et clients sont revenus timidement: "Ca fait plusieurs jours qu'on n'était pas sortis. On a pris des risques mais on a faim. Avec les militaires français on est un peu plus confiants, mais je n'ai pas pu me réapprovisionner", assure Elise Nzalé devant quelques tomates en partie pourries. "Ce n'est pas assez pour vivre". Arlette Papaye, une cliente, se plaint: "il faut que les Français sortent des axes et aillent dans les quartiers. Sinon, ca sert à rien. Il faut que les Français fassent partir les Séléka".
Près de 1.600 soldats français sont en Centrafrique depuis dimanche pour faire cesser les massacres de civils, désarmer les milices. Leur mission, qui ne fait que débuter, s'annonce longue et laborieuse. Avec des risques de cas de lynchage de la part d'une population excédée, et le cycle infernal des représailles.

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 18:45
Patrouille de la mission Boali en RCA le 4 décembre (crédits: EMA/ECPAD)

Patrouille de la mission Boali en RCA le 4 décembre (crédits: EMA/ECPAD)

Patrouille de la mission Boali en RCA le 4 décembre (crédits: EMA/ECPAD)

 

6 décembre, 2013 Guillaume Belanb (FOB)

 

Le feu vert de l’ONU (Résolution 2127) vient d’être donné pour une intervention armée française en République Centrafricaine (RCA). Les effectifs français (mission Boali), déjà présents sur place vont bientôt monter à 1200 en Centrafrique.

 

Quelle mission ?

 

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les choses ne sont pas claires. Oui le mandat de l’ONU l’est : la France soutiendra les forces africaines, la MISCA. Le ministre de la défense qualifie l’opération de « ponctuelle et ciblée », parlant même d’opération « coup de poing », de 6 mois maximum.

 

Mais est-ce réaliste ?

 

Un absent étonne : aucun plan de stabilisation du pays à long terme ne semble être prévu. Pour mémoire, tous les derniers engagements militaires dans des états faillis en disposaient. Que l’on pense à l’Afghanistan, où la machine otanienne formait police et militaires tout en finançant nombre de projets de reconstruction. Pour le Mali, le projet EUTM (formation de l’armée malienne) était en préparation bien avant le lancement de l’opération Serval, qui l’a accéléré et viabilisé. En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, l’opération Licorne a au final permis une normalisation de la vie politique et du fonctionnement de l’Etat ivoirien. Mais en Côte d’Ivoire, les institutions, même imparfaites, existaient. En RCA, rien de tout cela, tout est à reconstruire. L’État centrafricain est quasi-inexistant. Même une mission de formation des forces de sécurité de RCA serait un coup d’épée dans l’eau tant les attributs et fonctionnements d’un état sont défaillants.

 

Combien de temps ?

 

Les 6 mois d’ « opération coup de poing » (« hit and run ») font sourire… Les Français, au sein de la mission Boali sont déjà là depuis 2002, soit plus de 10 ans. Une décennie, c’est également le temps du déploiement français en Afghanistan, 10 ans qu’il aurait fallu multiplier par trois pour donner à Kaboul l’espoir d’un semblant de stabilité. Au Mali, le retrait est systématiquement repoussé. Au final, tout le monde s’accorde aujourd’hui à reconnaitre que la présence de 400 soldats français sera insuffisante. Le bilan de Serval c’est aussi ça, l’installation d’une nouvelle force prépositionnée, soit un GTIA (800 soldats minimum et ses soutiens) sur le long terme.

 

Une décennie, c’est également la durée de l’opération Licorne en Côte d’Ivoire, lancée en 2002. La France y dispose encore d’un état-major et deux unités de combat et leurs soutiens, soit près de 500 soldats. Quant au Tchad, la mission Épervier a été mise en place en… 1986!

 

Alors que la RCA s’annonce être l’État le plus failli dans lequel la France va intervenir, comment les politiques français peuvent-ils apparaître aussi naïfs sur la durée et la nature de l’engagement ? Le temps politique n’est visiblement pas le même pour tous… Le succès de l’étoffe de chef de guerre, qui va si bien au Président de la République, se définirait-il par la seule fulgurance de l’action militaire ?

 

La raison pourrait revenir aux Parlementaires, qui doivent êtres consultés, au bout de 4 mois d’engagement.

 

L’engagement militaire

 

Bonne nouvelle, le théâtre de la RCA ressemble à celui du Mali, au moins dans ses conditions d’engagement. Sous chapitre 7 (recours à la force), la France est seule aux manettes, libre de ses décisions et de ses mouvements, à la différence d’un scénario afghan proche de l’immobilisme. Bonne nouvelle encore, les soldats français sont surentraînés avec de multiples opex au compteur (Afghanistan, Mali, Côte d’Ivoire…) et décomplexés de l’engagement du feu.

 

Oui, l’ennemi ne sera pas le même : après le djihadiste illuminé, les militaires vont là lutter contre des bandits de grands chemins très légèrement armés… Ce qui va poser d’autres difficultés : l’identifier pour le combattre. Car, à n’en pas douter, les coupeurs de routes vont vite détaler dès l’arrivée des premiers blindés et perpétrer des actions loin des regards français. Sans parler de l’implication compliquée mais inévitable entre milices pro-régime (Séléka) et anti-balaka.

 

L’opération Sangaris devrait au final se transformer en mission de police intérieure, bien loin d’un véritable engagement armé.

 

Et si dans un premier temps, les soldats français vont sécuriser la capitale et les grands axes, il faudra bien venir au secours de la population qui sera, à n’en pas douter, prise à partie dans les endroits plus reculés. C’est là une mission de contrôle de zone dans un pays plus grand que la France. 1200 soldats apparaîtront vite insuffisants. Problème, nos ressources militaires sont maintenant limitées, LPM successives et autre RGPP y ont veillées. La multiplication des opérations risque par ailleurs de faire surchauffer des armées déjà très sollicitées.

 

Autre constat : il est bien loin le Livre Blanc de 2008 qui remettait en question les forces pré-positionnées françaises en Afrique! Aujourd’hui encore, on se réjouit de la richesse de ce dispositif. Le général français Soriano, qui commande l’opération Sangaris arrive du commandement des forces françaises au Gabon (FFG) avec des parachutistes. Les appuis français en Afrique (Gabon, Tchad…) sont déjà mis à contribution.

 

Les forces africaines

 

On ne peut que se réjouir de la prise de conscience des pays africains à vouloir assurer leur propre sécurité. Reste que la force d’Afrique Centrale (FOMAC), qui va devenir la mission africaine pour la sécurisation de la Centrafrique (MISCA) et qui devrait se muer en force de maintien de la paix, est notoirement insuffisante, sous-équipée et sous financée, comme le reconnaît le secrétaire de l’ONU, Ban Ki-moon lui même. On peut tout de même saluer l’implication des forces tchadiennes qui ont montré leur efficacité durant l’opération Serval. Et surtout celle du Maroc, Rabat vient d’annoncer qu’il envoyait un contingent des FAR (Forces armées royales). L’objectif de déployer 6000 casques bleus est plus que louable et nécessaire. On peut cependant douter de son réalisme quand l’on constate que la MISCA n’arrive pas aujourd’hui à remplir son quota de 4000 soldats…

 

La France seule en Afrique

 

Côte d’Ivoire, Mali, maintenant RCA, la France se retrouve contrainte d’assumer un rôle qu’elle fuit pourtant, celui de gendarme de l’Afrique. Pire, c’est un rôle que l’ensemble de la communauté internationale, Afrique comprise, ne conteste pas mais conforte.

 

L’Union Européenne, qui aurait là une nouvelle occasion de manifester sa solidarité, brille une de fois de plus par son absence. Au mieux, une aide financière sera apportée. Même nos alliés les plus solides, à savoir les Britanniques ou les Américains, comptent bien rester à bonne distance de sécurité. Londres a même  annoncé qu’elle n’enverrait aucun soldat, tout au mieux un C-17 pour la logistique… A croire que tous considèrent qu’il s’agit d’une affaire franco-française ! Mais où sont les Battle Group (GT1500) que l’Europe salue haut et fort comme une réussite ?

 

Plus que d’indépendance stratégique, c’est plutôt dans une grande solitude stratégique que la France, aujourd’hui, se retrouve!

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 18:45
Christophe Guilloteau à Kidal au cours de son enquête parlementaire.

Christophe Guilloteau à Kidal au cours de son enquête parlementaire.

 

9 décembre, 2013 Frédéric Lert (FOB)

 

Le colloque qui s’est tenu la semaine dernière à l’assemblée nationale est l’occasion pour FOB de revenir  sur l’opération Serval avec le député Christophe Guilloteau (UMP, Rhône), animateur de l’une des tables rondes. Avec son collègue Philippe Nauche (PS, Corrèze), Christophe Guilloteau a également été le co-rapporteur du rapport parlementaire sur l’engagement de la France au Mali.

 

Dans quel contexte a été réalisé votre rapport sur l’opération Serval ?

 

Mon collègue Philippe Nauche et moi-même appartenons à la commission de la Défense nationale. Et parmi nos prérogatives de parlementaires, outre la rédaction de textes de lois, figure le contrôle sur titre et sur pièces des opérations en cours. Les rapports que nous publions font partie intégrante de ce travail de contrôle.

 

Comment vous êtes-vous organisés pour ce travail ?

 

Patricia Adam, la présidente de la commission de la Défense nationale, a souhaité la rédaction de ce rapport dès le 15 janvier, dans les toutes premières heures de l’opération donc. A la suite de ça, nous avons essayé d’évaluer ce qu’avait représenté cet engagement pour la France, mais aussi pour nos partenaires européens ou les pays appartenant à la MISMa. Nous avons fait un bilan des bonnes et des moins bonnes choses. Symboliquement, nous nous étions fixé la date du 14 juillet pour sa remise.

 

Avez-vous obtenu des réponses à toutes vos questions ?

 

Nous avons rédigé ce rapport alors que les forces françaises étaient encore très engagées. Il n’empêche : Jean-Yves Le Drian venait toutes les semaines témoigner auprès de la commission de la Défense nationale avec ses cartes et ses réponses ouvertes. On arrêtait les micros quand il nous le demandait, quand on touchait à des domaines trop confidentiels. Nous avons ensuite passé une soirée au CPCO et une journée au CNAO de Lyon Mont Verdun, nous avons enquêté auprès de tous nos partenaires européens, nous avons rencontré les chefs d’état-major français, mais aussi la Dicod pour traiter du volet « information » de l’opération. Nous avons également pu nous rendre sur place au Mali, mais aussi en Côte d’Ivoire au Ghana et au Togo, ce dernier ayant été le premier pays africain à s’engager sur le terrain.

 

Quels enseignements majeurs retirez-vous de cette opération ?

 

Nous avons vu que dans un délai relativement court, la France pouvait déployer loin de ses bases un volume de force appréciable, au moment même où elle terminait son désengagement de l’Afghanistan. Bien entendu, cela s’est fait grâce à l’affrètement d’avions civils, l’utilisation des appareils de nos partenaires et grâce aussi au prépositionnement de nos forces en Afrique. Un prépositionnement que certains voulaient abandonner, ce qui n’a pas été fait heureusement… L’autre point que je voudrais souligner, c’est la faculté d’adaptation des soldats français. On était en janvier en France et les hommes qui ont débarqué au Mali ont subi des températures de 45°C, ou même jusqu’à 60°C dans les Ifoghas. Pendant deux mois, ceux qui étaient dans le nord du Mali ont vécu dans des conditions extrêmement dures. Même en Afghanistan il ne faisait pas aussi chaud. Il leur fallait deux choses de première nécessité : de l’eau et des munitions et la logistique de théâtre a joué un rôle essentiel.

 

Quel parallèle faites-vous avec l’opération Sangaris en cours en RCA ?

 

Pour Sangaris, nous avions des troupes déjà en place dans le pays. Les navires se sont mis en route plusieurs jours avant le lancement de l’opération, il y a eu la mise en place d’une opération logistique dès avant la signature de la résolution de l’ONU. Une fois cette résolution acquise, l’entrée dans le pays a pu se faire en masse. Mais contrairement à ce que nous avons connu au Mali, la capitale Bangui n’est pas une zone sûre, la situation y est chaotique. Il va falloir assurer nos arrières tout en montant dans le nord pour en assurer également la protection…

 

La Commission de la Défense va-t-elle travailler sur Sangaris comme elle l’a fait sur Serval ?

 

Ça ne me paraîtrait pas anormal qu’on le fasse. Si l’opération dure plus de quatre mois, il faudra que le parlement donne l’autorisation au président de la République de maintenir la troupe sur place. Il y aura après-demain (mercredi 11 décembre) une information au parlement, avec l’audition de Jean-Yves Le Drian devant la commission des affaires étrangères et de la Défense et l’opération Sangaris viendra bien évidemment sur le tapis…

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 16:45
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9 déc. 2013 Crédit : EMA / armée de Terre

8 décembre 2013, montée en puissance du détachement aéromobile de l'opération Sangaris :
- 2 hélicoptères d'attaque Gazelle de l'armée de Terre;
- 4 hélicoptères de manœuvre Puma de l'armée de Terre;
2 hélicoptères Fennec de l'armée de l'Air

 

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 13:30
Centrafrique : le désarmement des milices par les soldats français a commencé

 

09 décembre 2013 12h45 Romandie.com (AFP)

 

PARIS - Le désarmement en Centrafrique des groupes de miliciens par les soldats français déployés dans la capitale Bangui a débuté lundi matin et se passe plutôt bien, a indiqué à Paris l'état-major des armées.

 

Nous savions que nous pouvions aller sur quelque chose de très dur, je crois qu'en face ils l'ont compris et que les choses se passent plutôt bien, a déclaré le porte-parole de l'état-major, le colonel Gilles Jaron.

 

Sur certains points, les groupes armés ont décroché et sont rentrés dans leurs casernes, sur d'autres, ils ont déposé les armes, a-t-il souligné.

 

Vers 11H00 locales, un individu a tiré en direction de l'aéroport et les militaires français ont répliqué. Il y a eu un tir et une riposte, a précisé le colonel, selon qui les soldats n'ont rien retrouvé après l'échange de tirs.

 

A l'entrée nord de Bangui, au point dit PK12, quand nous sommes arrivés, ils y avaient encore des individus en armes, ils ont accepté de désarmer, a-t-il ajouté.

 

L'état-major avait fait état dimanche d'une tension palpable entre soldats français et groupes armés dans les rues de Bangui, à la veille du début du désarmement.

 

Des soldats congolais, tchadiens et guinéens de la force africaine, la Misca, participent de façon autonome à ces opérations dans la capitale, a souligné le porte-parole. A Bossangoa, dans le nord-ouest, où les soldats français sont arrivés ce week-end, la présence d'éléments de la Misca avait permis depuis quelques jours de sécuriser la ville, a-t-il indiqué.

 

Evoquant le désarmement par les militaires français, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a souligné lundi la difficulté de la tâche en raison de la tactique des miliciens consistant à se fondre dans la population civile.

 

Ce n'est pas un travail facile mais nos militaires sont très, très professionnels et préparés. La difficulté c'est que beaucoup d'ex-Séléka ont enlevé leur treillis et se sont mis en civil (...) et il est difficile de reconnaître les individus, a déclaré M. Fabius sur la radio France Inter, en référence à l'ancienne rébellion.

 

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait annoncé dimanche la fin de la période d'impunité pour les groupes armés qui terrorisent la population depuis plusieurs mois. Tout le monde pose les armes, ou on utilise la force pour les faire poser, avait-il insisté.

 

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 13:16
source JDD

source JDD

 

09 décembre 2013 12h23 Romandie.com (AFP)

 

BANGUI - Des échanges de tirs ont éclaté lundi en fin de matinée près de l'aéroport de Bangui entre des hommes armés et des soldats français chargés de désarmer les milices en Centrafrique, ont constaté des photographes de l'AFP.

 

Ces tirs ont cessé après quelques minutes selon ces photographes, qui n'ont pas vu de militaires français atteints lors de la fusillade. Ces incidents ont éclaté au premier jour de l'opération de désarmement promise par la France pour rétablir la sécurité en Centrafrique.

 

Un photographe a également vu ces mêmes soldats désarmer deux combattants dans le secteur.

 

A Paris, l'état-major des armées françaises a indiqué que les opérations de désarmement ont commencé lundi et estimé que les choses se passent plutôt bien.

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 12:45
photo EMA ECPAD

photo EMA ECPAD

 

 

9 décembre 2013 à 09:20 Liberation.fr (AFP)

 

En moins de 48 heures la France a déployé en Centrafrique des troupes aguerries, rodées aux crises africaines, qui dès lundi commenceront à désarmer les milices qui ont plongé le pays dans la terreur et reprendre le contrôle du terrain.

 

A compter de lundi «la période d’impunité est terminée, on entre dans une phase où on pose les armes. Tout le monde pose les armes», a insisté le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.

 

Un millier de soldats français ont rejoint durant le week-end le 600 déjà sur place. Le gros des unités mobilisées appartient à la 11e brigade parachutiste habituée des situations d’urgence. Des hommes de l’infanterie de marine avec une longue expérience de l’Afrique. Une force très mobile, équipée de blindés légers, type VAB et VBL, dotés de mitrailleuses lourdes ou de canons de 20 mm, qui ont pris position dans plusieurs villes du pays.

 

A peine sur place, les paras vont devoir entamer leur bras de fer avec des groupes armés disparates, des miliciens aux uniformes dépareillés, qui terrorisent la population depuis des mois.

 

L’objectif est de les désarmer au plus vite pour faire cesser les exactions. «Quels que soient les groupes armés, dès lors qu’il y aura une hostilité à notre encontre ou contre la population, ils seront considérés comme hostiles, à l’instant même», résume le porte-parole de l’état-major des armées, le colonel Gilles Jaron.

 

En clair, soit les ex-rebelles de la Séléka et les miliciens de tous bords se soumettent, soit les militaires utiliseront leur puissance de feu. Montrer sa force pour faire plier l’adversaire. En attendant, les soldats français et les groupes armés se croisent et se jaugent dans les rues de Bangui, où les unités françaises ont renforcé leurs patrouilles.

 

Les Français devront agir dans un pays en pleine anarchie. En milieu urbain, propice aux embuscades, comme dans l’est du pays, où les villageois se sont réfugiés par milliers dans la brousse pour échapper aux massacres. «Sur le plan tactique nos soldats savent faire. Il va falloir s’interposer, repérer les endroits où les milices frappent, les raisonner ou les neutraliser», souligne Pascal Le Pautremat, spécialiste des questions de défense.

 

Aller au contact des groupes armés

 

L’opération a été préparée de longue date et les services français ont une connaissance approfondie du pays, de ses réseaux et de ses composantes. Les paras peuvent également compter sur la coopération d’une grande partie de la population lassée des tueries, qui les a accueillis en sauveurs.

 

Après avoir établi des points d’appui, à Bangui, Bouar ou Bossangoa (est), les militaires français vont rayonner pour étendre peu à peu leur contrôle aux zones alentours. Comme ils le font depuis des mois au Mali.

 

Hérité d’un siècle de colonisation et des conflits post-coloniaux, le savoir-faire africain des militaires français, c’est aussi «aller au contact». Au contact de la population et des responsables locaux, pour s’appuyer sur les liens familiaux, religieux ou communautaires. Au contact aussi des groupes armés pour établir un rapport de forces. «On enverra des commandos de marine pour leur faire comprendre qu’il faut qu’ils arrêtent sinon on utilisera la force. Il y a un vrai savoir-faire psychologique», note Pascal Le Pautremat.

 

La guerre des nerfs a également commencé dans le ciel, avec le passage quotidien au dessus de Bangui ou de Bossangoa de patrouilles d’avions Rafale venus du Tchad, pour dissuader l’adversaire. Et la force française dispose déjà dans la capitale de huit hélicoptères (2 Fennec, 4 Puma, 2 Gazelle), qui ont montré leur efficacité lors des combats en Libye.

 

En face, les miliciens disposent de beaucoup d’armement léger, de fusils d’assaut, de mitrailleuses fixées à l’arrière de pick-up, ou de lance-roquettes type RPG. Et leur capacité de nuisance reste intacte.

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 12:01
photo XAVIER-YVON - JDD

photo XAVIER-YVON - JDD

"La période d'impunité est terminée", avait prévenu le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, dimanche. Le désarmement des milices a commencé en Centrafrique, rapporte lundi l'envoyé spécial d'Europe 1 à Bangui et comme en témoignent les photos qu'il a pu prendre sur le terrain.

Centrafrique : le désarmement a commencé

Depuis le mois de mars dernier, la Séléka, une coalition à majorité musulmane et les "anti-balaka", des milices chrétiennes se déchirent. Les membres de la Séléka, qui a renversé le président François Bozizé, sont haïs des habitants, qui les voient le plus souvent comme des "occupants" venus du Tchad et du Soudan voisins.

Centrafrique : le désarmement a commencé

Les ex-Séléka, majoritairement musulmans, évoluent en armes, face aux "anti-balaka", "anti-machettes" en langue sango, favorables à l'ancien régime, présents en brousse ou infiltrées dans les quartiers.

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 11:08
Opération Sangaris : l’EAE passe la frontière centrafricaine

 

 

09.12.2013 Crédit : EMA / armée de Terre

 

Dans la nuit du 6 au 7 décembre 2013, l’escadron d’aide à l’engagement (EAE) a passé la frontière Centrafricaine, après avoir débarqué du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude le 1er décembre dernier.

Opération Sangaris : l’EAE passe la frontière centrafricaine
Opération Sangaris : l’EAE passe la frontière centrafricaine
Opération Sangaris : l’EAE passe la frontière centrafricaine
Opération Sangaris : l’EAE passe la frontière centrafricaine
Opération Sangaris : l’EAE passe la frontière centrafricaine
Opération Sangaris : l’EAE passe la frontière centrafricaine
Opération Sangaris : l’EAE passe la frontière centrafricaine
Opération Sangaris : l’EAE passe la frontière centrafricaine
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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 08:45
Lundi, c'est désarmement à Bangui, dixit Jean-Yves Le Drian


08.12.2013 par Philippe Chapleau - Ligne de Défense
 

bangui2.jpg

Jean-Yves Le Drian, ce soir sur RTL, a annoncé que "le désarmement, ça commence demain". L'armée française va donc procéder à une manœuvre délicate, périlleuse mais inévitable.

bangui3.jpg

Selon le ministre: "Tout le monde pose les armes; sinon, on demande gentiment puis on utilise la force". La France aurait déjà demandé le cantonnement des unités "qui répondent au président Djotodia". Mais la Séléka dans ses casernes, ça n'est pas gagné. Quant aux incontrôlés, ils risquent de mal prendre toute tentative de confiscation de leur outil de travail.

L'annonce ministérielle a de quoi surprendre mais elle constitue d'abord une mise en garde aux groupes criminels et incontrôlés qui pourrissent la situation locale. L'armée française dispose désormais de 1600 soldats dont environ 1 200 sont disponibles pour mener des opérations offensives. 

bangui1.jpg

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 08:45
photo EMA / ECPAD

photo EMA / ECPAD

 

09 décembre 2013 à 07:30 Par RFI

 

La colonne de l'armée française qui était partie il y a deux jours du Cameroun est entrée ce dimanche 8 décembre au soir dans Bangui, après un passage à Bossombélé, à environ 150 km de la capitale. L'armée française était attendue depuis longtemps par la grande majorité des Banguissois qui vivent dans la peur depuis le début des violences.

 

C’est la fin de l’après-midi ce dimanche 8 décembre. Le soleil est déjà bas sur l’horizon. La colonne de blindés fait route vers Bangui et, comme à Bouar, comme à Bossembélé, la foule accueille les militaires français, les femmes dansent, les hommes font le « V » de la victoire.

En sens inverse, nous croisons des hommes en armes et des pick-up à plusieurs reprises. A quelques kilomètres de Bangui, un petit convoi de motos chinoises rutilantes sur lesquelles ont trouvé place des soldats non-identifiés, lunettes miroir et kalachnikovs en bandoulière.

Un dernier point de passage et la colonne entre dans Bangui. La colonne française s’engage sur le boulevard de l’Indépendance. C’est le silence. L’artère est quasiment déserte.

Devant le portail rouge de l’Assemblée nationale, une paire de chaussures abandonnées... et une odeur de mort. La nuit tombe sur la ville, un hélicoptère de l’opération Sangaris survole la capitale à basse altitude.

 

→ A (RE)LIRE : Malgré la présence française, Bangui vit dans la peur

Un peu plus tôt à Bossombélé

 

A Bossombélé, les militaires français n’avaient fait que passer et il n'y a eu aucune patrouille militaire en ville. Ils ont bivouaqué dans la cour d'une l’école mais la nouvelle de leur arrivée s’est vite répandue et les habitants qui s’étaient réfugiés dans la brousse ces derniers temps pour fuir les violences des milices Seleka ont commencé à revenir. « Lorsque ça a commencé à péter nous sommes partis dans la brousse, raconte un habitant. Dès que j’ai su qu’il devait y avoir un déploiement des forces françaises j’ai dit à ma famille qu’on pouvait sortir. »

Quand l’armée française apparaît, les habitants sont rassurés mais les récits des violences sont sur toutes les lèvres. « Vous devez rester avec nous sinon la même chose va se répéter », déclare un autre homme, un fonctionnaire de Bossombélé, revenu dans la ville à la faveur de l'entrée des militaires français. A ses côtés, un jeune peul qui craint que les anti-Balakas viennent attaquer son village. « Ils ont peur ! témoigne-t-il, nous sommes des bergers et nous vivons dans la brousse où il y a moins de sécurité. On peut y massacrer les femmes et les enfants.»

 

→ à (re)lire : Michel Djotodia appelle ses éléments à regagner les casernes

 

Le déploiement de l’armée française suscite beaucoup d’attentes mais avec 1600 hommes, celle-ci ne pourra pas être partout et ne pourra pas tout faire.

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8 décembre 2013 7 08 /12 /décembre /2013 21:45
Opération Sangaris : ravitaillement d’hélicoptères Puma

 

 

06.12.2013 Crédit : EMA / armée de Terre

 

Le 6 décembre 2013, des hélicoptères Puma des forces françaises au Gabon (FFG), en provenance de Libreville se rendent à Bangui en Centrafrique. Ils sont ravitaillés en carburant par une citerne protégée par l’escadron d’aide à l’engagement (EAE). L’EAE, débarqué du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude le 1er décembre à Douala au Cameroun, a franchi la frontière Centrafricaine dans la nuit du 6 au 7 décembre.

Opération Sangaris : ravitaillement d’hélicoptères PumaOpération Sangaris : ravitaillement d’hélicoptères Puma
Opération Sangaris : ravitaillement d’hélicoptères PumaOpération Sangaris : ravitaillement d’hélicoptères Puma
Opération Sangaris : ravitaillement d’hélicoptères PumaOpération Sangaris : ravitaillement d’hélicoptères Puma
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8 décembre 2013 7 08 /12 /décembre /2013 20:14
Sangaris: point de situation du 8 décembre

 

 

08/12/2013 19:41 Sources : EMA

 

L’effectif global de l’opération Sangaris est aujourd’hui de 1600 militaires.

 

La montée en puissance de la force se poursuit avec l’arrivée de France par Antonov d’un détachement de deux hélicoptères Fennec de l’armée de l’Air en provenance des bases d’Orange et de Villacoublay.

 

En dehors de la capitale, l’escadron d’aide à l’engagement (EAE), qui avait été acheminé par le BPC Dixmude, est arrivé hier soir à Bossembele.

 

L’axe Bouar / Bossembele a été ouvert, sans que la force ne soit freinée par aucune résistance.

 

Vers le nord, un détachement d'une centaine de militaires en provenance de Bangui a conduit une reconnaissance jusqu’à la ville de Bossangoa, dans laquelle il est entré dans la nuit du 7 décembre. Les militaires de la force Sangaris n'y ont observé aucune trace récente de combat, ils ont pu constater un nombre important de réfugiés.

 

Dès le lendemain, le général Soriano, commandant la force Sangaris, s’est rendu à Bossangoa pour évaluer la situation. Il y a rencontré les autorités civiles locales.

 

Si un calme relatif semble s'imposer, la situation sécuritaire reste tendue. Les milices manifestent par ailleurs une tension de plus en plus palpable à l'approche des troupes françaises.

 

Dans Bangui, la force continue ses patrouilles sur les axes principaux. Elle poursuit également les patrouilles à pieds, dont certaines sont conduites avec la FOMAC (future MISCA).

 

Parallèlement, les patrouilles de Rafale se sont poursuivies avec ce matin un vol effectué au-dessus de Bangui et de Bossangoa signifiant aux groupes armés la détermination de la force Sangaris  à faire cesser les combats.

 

L'activité aérienne se densifie avec désormais les vols d'hélicoptères Puma, Gazelle et Fennec.

 

Les militaires de l'opération Sangaris poursuivent leur mission. Ils s'affirment comme une force impartiale qui traitera de la même manière tout groupe armé susceptible de se montrer hostile.

Sangaris: point de situation du 8 décembre
Sangaris: point de situation du 8 décembre
Sangaris: point de situation du 8 décembre
Sangaris: point de situation du 8 décembre
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8 décembre 2013 7 08 /12 /décembre /2013 17:57
Video - Opération Sangaris : Patrouille à pieds dans Bangui

8 déc. 2013 FORCESFRANCAISES

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8 décembre 2013 7 08 /12 /décembre /2013 08:45
Centrafrique: montée en puissance de la mobilisation militaire franco-africaine

 

07 décembre 2013 à 21:52 Par Olivier Fourt -  RFI

 

Les forces militaires françaises intervenant en République centrafricaine dans le cadre de l’opération «Sangaris» atteindront 1 600 hommes ce samedi soir, a annoncé François Hollande, le président français. L’Union africaine a pour sa part annoncé que la force multinationale africaine allait passer de 3 500 hommes initialement prévus à 6000. Une montée en puissance de la mobilisation internationale très attendue dans le pays, en proie à d’intenses violences depuis plusieurs jours.

 

Vols, exécutions, viols : les habitants du quartier Combattant ont durement payé le prix de la crise. Ils le rappelaient, pendant la progression de la patrouille française, ce samedi 7 décembre. On comprend alors la liesse avec laquelle la foule a accueilli la patrouille française.

Une nuée de jeunes qui chantaient a accompagné les militaires. Certains levaient des branchages en signe de paix. Les femmes ont étendu leurs pagnes à terre, sous les pas de la patrouille. Certains ont applaudi. Une femme, une vieille, a levé le poing en signe de soutien.

 

→ A (RE)LIRE : Sommet de l'Elysée: ce qu'il faut retenir de la dernière journée

 

La liesse est immédiatement retombée lorsque la patrouille a rejoint la route bitumée où elle a croisé un 4X4 de la Seleka. La nuée de jeunes s’est aussitôt dispersée dans le quartier. Le véhicule Seleka, lui, a fait demi-tour, mais des habitants ont dit leurs craintes de voir les ex-rebelles venir en représailles à la tombée du jour.

 

De l’enthousiasme, et beaucoup de frustration

A Bangui, on craint que les moyens manquent. Parmi les Banguissois, beaucoup pensaient que l’arrivée de l’armée française allait mettre un terme aux violences, que les Français allaient pouvoir neutraliser les Seleka, les désarmer.

 

→ A (RE)LIRE : Centrafrique: les militaires français sont déployés à Bangui

 

Mais en l’état actuel des choses, les militaires français n’interviennent que dans des situations que l’on pourrait qualifier de flagrants délits. Ils sont amenés à croiser des porteurs d’armes, qui ont peut-être commis quelque chose, quelques minutes plus tôt, ou qui s’apprêtent à commettre quelque chose, mais ils ne peuvent rien faire. L’autre frustration vient du fait que les attentes, les appels de la population et ce que les effectifs français permettent réellement de faire maintenant.

Après deux jours d’extrême violence, on assiste à une très timide reprise de la vie, en journée, dans les grandes artères de Bangui. Ce samedi matin, quelques personnes discutaient sur les pas-de-porte. Que très rares vendeuses de beignets avaient sorti leurs étals. Mais il n’y avait en revanche aucune voiture, et les commerces avaient baissé le rideau. Le marché combattant était vide.


Les forces françaises parties du Cameroun sont arrivées à Bouar, dans l’ouest de la Centrafrique

L'armée française est entrée ce samedi 7 décembre en République centrafricaine.
Les hommes du 1er RHP ont été accueillis triomphalement à Bouar, dans l'ouest du pays. En octobre dernier, la ville a été le théâtre d’affrontements qui ont fait une cinquantaine de morts. Les habitants accusent la Seleka, et craignent la reprise des violences, dès le moment du départ des troupes françaises. Reportage de notre envoyé spécial, Olivier Fourt

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7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 23:45
Sangaris: 1200 hommes selon l'EMA, 1600 selon François Hollande (actualisé)

 

07.12.2013 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense

 

Au moins "cinq compagnies de combat" sont désormais présentes en RCA, avec l'arrivée ces dernières heures de 200 hommes supplémentaires, selon le porte-parole de l'état-major, le colonel Gille Jaron.

Or, lors d'une conférence presse de clôture du sommet sur la paix et la sécurité en Afrique à Paris, le président de la République a déclaré: "Jeudi soir, il y avait 600 militaires français; hier (vendredi) soir, il y en avait 1 000; et ce soir, il y en aura 1 600 et ce sera l'effectif qui demeurera autant que nécessaire pour cette mission".

Le contingent dispose aussi de quatre hélicoptères Puma et de deux Gazelle.

Ces unités comprendraient une compagnie parachutiste du 6e bataillon d’infanterie de Marine (6e Bima) arrivée de Libreville, une compagnie du 1er RCP, deux compagnies des 3e et 8e RPIMa, une du 21e RIMa.

Une colonne de l'armée française, premiers renforts terrestres de l'opération "Sangaris" en Centrafrique, a fait, ce samedi, une entrée triomphale dans la ville de Bouar, dans l'ouest du pays. Dans cette colonne en provenance du Cameroun, on trouve l'UCL du 8e RPIMa et un contingent du 1er RHP, avec 150 hommes issus du 3e escadron et d’une partie du 1er escadron. Selon l'EMA, "les moyens de combat" de cette colonne ont entamé des missions de reconnaissance vers l'Est.

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7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 23:45

bambari.jpg

 

06.12.2013 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense

 

Bambari, vous connaissez? C'est une sous-préfecture de 40 000 habitants, située à près de 400 kilomètres de Bangui et tenue par les rebelles de la Séléka depuis le 23 décembre 2012. On la disait "stratégique", peut-être parce que c'est un carrefour routier sur la RN2.

Il y a une quinzaine de jours, des paysans ont vu "tomber du ciel" huit hommes. Deux Blancs et six Noirs, ont-il assuré. Lourdement armés, ont-ils ajouté.

Hallucinés, les gars du coin? Ou juste là au bon moment pour assister à un largage de FS. Américaines? Trop loin des zones où elles traquent Joseph Kony. Françaises? Plus probable puisqu'elles "choufferaient" les mouvements des rebelles et autres miliciens incontrôlés sur les axes routiers, dont la RN2?

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7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 22:55
Sangaris: 1200 hommes

 

 

07/12/2013 15:05 Sources : EMA

 

24 heures après le lancement de l'opération Sangaris, l'effectif français a été doublé en Centrafrique, atteignant un volume de 1200 militaires.

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7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 22:45
photos EMA / ECPAD

photos EMA / ECPAD

 

07/12/2013 Sources : EMA

 

Point de situation sur les opérations de la force Sangaris.

 

Un peu plus de 24 heures après le déclenchement de l’opération Sangaris et selon la décision du Président de la République, l’effectif de la force a dans un premier temps été doublé passant de 600 à 1200 militaires dans la nuit du 6 au 7 décembre. Déployées principalement à Bangui, les troupes françaises sont sous les ordres du général de brigade Francisco Soriano.

 

En plus de l’arrivée de nouvelles compagnies de combat, la force Sangaris a également été renforcée par des moyens aéromobiles d’attaque et de manœuvre (2 hélicoptères gazelle et 4 hélicoptères Puma), ainsi que des moyens de commandement, de soutien, et de logistique. Ces troupes, comme ces hélicoptères, proviennent essentiellement des forces prépositionnées en Afrique mais aussi de l’échelon d’urgence projeté depuis la France (dispositif « Guépard »).

 

Depuis le 6 décembre, le nombre de patrouilles dans Bangui s’est ainsi multiplié. Les patrouilles à pied, dont certaines conduites avec la FOMAC (future MISCA), réalisant en complément des patrouilles en véhicule sur les axes principaux. En permanence, les militaires assurent la sécurité de l’aéroport de M’Poko et des points d’intérêts français.

 

Des patrouilles de Rafale ont survolé Bangui à plusieurs reprises, signifiant la détermination de la force Sangaris aux groupes armés susceptibles de s’opposer aux militaires français.

 

Par ailleurs, débarqué du BPC Dixmude le 1er décembre à Douala au Cameroun, l’escadron d’aide à l’engagement a par ailleurs franchi la frontière Centrafricaine dans la nuit du 6 au 7 décembre. Il mène actuellement des missions de reconnaissance dans l’Est du pays.

 

Enfin, au cours de la nuit, des éléments ont été déployés en dehors de la capitale. Leur mission consiste à reconnaître les axes vers le Nord.

 

L’ensemble de ces actions a permis de limiter les affrontements directs, malgré la poursuite de tirs sporadiques et de tensions dans la ville.

Sangaris : point de situation du 7 décembre 2013
Sangaris : point de situation du 7 décembre 2013
Sangaris : point de situation du 7 décembre 2013
Sangaris : point de situation du 7 décembre 2013
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7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 13:20
Centrafrique: les USA soutiennent l'opération militaire française

 

 

WASHINGTON, 7 décembre - RIA Novosti

 

Les Etats-Unis soutiennent l'opération militaire de la France en République centrafricaine, a déclaré vendredi la porte-parole du département d'Etat américain Marie Harf.

 

"Les Etats-Unis approuvent l'action des militaires français qui ont lancé, en coopération avec des forces régionales, un processus de rétablissement de la sécurité pour la population centrafricaine", a affirmé Mme Harf.

 

Selon la diplomate, la décision de Paris d'envoyer 800 soldats pour appuyer le contingent de l'Union africaine doit amener les belligérants à mettre un terme aux violences. Mme Harf a également réaffirmé que les Etats-Unis allaient débloquer 40 millions de dollars pour aider les forces armées de l'Union africaine.

 

Jeudi 5 septembre, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution autorisant l'envoi de 1.200 militaires français et de 3.600 soldats africains chargés de ramener le calme en Centrafrique.

 

Selon la Croix-Rouge internationale, les affrontements armés qui ont débuté à Bangui dans la nuit de mercredi à jeudi ont fait plus de 300 morts.

 

En janvier dernier, les autorités de la République centrafricaine ont signé un accord de paix avec la coalition d'opposition Séléka regroupant plusieurs formations armées. Cependant, en mars, les rebelles de la Séléka se sont emparés de la capitale du pays, Bangui. Le chef de l'Etat François Bozizé s'est réfugié à l'étranger, alors que le leader de la rébellion Michel Djotodia s'est autoproclamé président. Depuis, le pays est le théâtre d'hostilités violentes entre les partisans et les adversaires du nouveau pouvoir.

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7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 13:14
centrafrique-sangaris 06.12.2013 source Liberation-fr

centrafrique-sangaris 06.12.2013 source Liberation-fr

 

 

07 décembre 2013 12h53 Romandie.com (AFP)

 

CANTONNIER (Centrafrique) - Les premiers renforts terrestres de l'armée française ont pénétré samedi matin en Centrafrique, a constaté un journaliste de l'AFP.

 

Venue du Cameroun, une colonne d'environ 200 soldats français a traversé la frontière dans la localité de Cantonnier (ouest de la Centrafrique), a constaté le journaliste de l'AFP, intégré dans le dispositif français.

 

Les soldats ont été salués par une foule en liesse massée le long de la route et qui criait Merci! Merci!.

 

C'est bon, c'est bon, c'est bon!, s'époumonait une femme, entourée de dizaines d'autres Centrafricaines, dansant, criant, applaudissant l'arrivée des militaires français, tandis que des enfants surexcités tapaient dans leurs mains.

 

Des hommes, eux, levaient le poing en signe de victoire. Il faut nous libérer!, lançait un passant en direction des militaires, juchés sur leurs camions et véhicules blindés.

 

Douaniers, policiers et quelques membres des forces de sécurité centrafricaines se mettaient au garde à vous au passage de la colonne française.

 

Près de 800 soldats français étaient déjà présents en Centrafrique, à Bangui, dans le cadre de l'opération Sangaris (du nom d'un papillon rouge local), officiellement déclenchée jeudi soir après le feu vert de l'ONU.

 

Un contingent d'environ 350 hommes avait été débarqué la semaine dernière au Cameroun, en prévision d'une entrée par la route dans l'ouest de la Centrafrique. Le dispositif français, déployé en soutien à une force africaine sur place, devrait compter à terme environ 1.200 hommes, selon Paris

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7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 12:52
Les premiers renforts terrestres français pénètrent en Centrafrique

 

07/12/2013 à 12:37 Par lefigaro.fr avec AFP

 

Les premiers renforts terrestres de l'armée française ont pénétré samedi matin en Centrafrique, selon le journaliste de l'AFP intégré dans le dispositif français.

 

Venue du Cameroun, une colonne de l'armée française a traversé la frontière dans la localité de Cantonnier. Les soldats ont été salués par une foule en liesse qui criait "Merci! Merci!".

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7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 11:45
Bangui reprend vie après une nuit calme

 

Mis à jour le 07/12/2013 à 11:00 LeFigaro.fr

 

Fortes du mandat de l'ONU pour intervenir en Centrafrique, des troupes françaises se sont déployées dans la capitale Bangui pour essayer de rétablir la sécurité dans ce pays d'afrique en proie au chaos.

 

Les habitants de Bangui ont recommencé à sortir dans les rues, samedi matin après être restés terrés 48 heures dans leurs maisons, terrorisés par l'explosion de violences et de tueries qui a frappé la capitale centrafricaine. Des patrouilles de blindés de l'armée française étaient visibles dans la ville. L'une d'elle est venue tourner devant l'entrée du palais présidentiel peu avant 7h30. Les hommes en armes étaient également nettement moins nombreux à déambuler dans la ville que les jours précédents.

 

Selon des habitants interrogés par téléphone, seuls quelques tirs sporadiques d'armes automatiques ont émaillé la nuit, sans commune mesure avec les deux nuits précédentes. Aucun bilan d'éventuelles victimes de ces tirs n'était disponible samedi en début de matinée.

 

Pour suivre la situation en direct

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