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8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 16:35
Il y a bientôt vingt ans : retour sur une attaque chimique dramatique au Japon

 

08.07.2014 NRBC-E

 

L’attaque NRBCe a fait 11 morts et 5 500 blessés. Qu’a-t-on appris en terme de signes cliniques, d’analyses de laboratoire et de traitement des patients hospitalisés ?

Le 20 mars 1995, les terroristes de la secte Aum ont libéré du gaz sarin sur 3 lignes du métro convergeant vers Kasumigaseki. Le gaz avait été placé dans des boîtes à repas que les partisans ont percé à l’aide de parapluies, juste avant de quitter les rames.

La plupart des patients ont été hospitalisés au St. Luke’s International Hospital proche de l’une des stations atteintes. Il reçut 641 patients le premier jour et 349 la semaine qui suivit.

Le gaz sarin est un organophosphoré classé dans les produits neurotoxiques. Il peut être absorbé au niveau cutané et, lorsqu’il est vaporisé, il atteint principalement les yeux et l’appareil respiratoire, ce qui fut le cas lors de cette attaque NRBCe.

Les victimes ont été classées en catégories selon la gravité des signes cliniques : critique, gravité modérée, gravité légère.

 

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8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 12:35
Il y a bientôt vingt ans : retour sur une attaque chimique dramatique
(on voit les sauveteurs dans leurs "sacs en plastique" : les tenues de protection respirantes n'avaient pas encore été inventées)
 

08.07.2014 nrbce.blogspot.fr

 

L’attaque NRBCe a fait 11 morts et 5 500 blessés. Qu’a-t-on appris en terme de signes cliniques, d’analyses de laboratoire et de traitement des patients hospitalisés ?
Le 20 mars 1995, les terroristes de la secte Aum ont libéré du gaz sarin sur 3 lignes du métro convergeant vers Kasumigaseki. Le gaz avait été placé dans des boîtes à repas que les partisans ont percé à l’aide de parapluies, juste avant de quitter les rames. 
La plupart des patients ont été hospitalisés au St. Luke’s International Hospital proche de l’une des stations atteintes. Il reçut 641 patients le premier jour et 349 la semaine qui suivit.
Le gaz sarin est un organophosphoré classé dans les produits neurotoxiques. Il peut être absorbé au niveau cutané et, lorsqu’il est vaporisé, il atteint principalement les yeux et l’appareil respiratoire, ce qui fut le cas lors de cette attaque NRBCe.
Les victimes ont été classées en catégories selon la gravité des signes cliniques : critique, gravité modérée, gravité légère.

1. Patients critiques 
Sur les 641 patients admis le premier jour, 5 étaient dans un état critique. Trois présentaient un arrêt cardio-respiratoire et 2 autres un arrêt respiratoire. Deux patients sont décédés et les 3 autres ont quitté l’hôpital dans les 6 jours qui ont suivi. 
Ils présentaient tous des signes de myosis (diminution du diamètre de la pupille) et leurs cholinestérases sériques étaient effondrées à des valeurs comprises entre 0 et 19 UI/L pour des valeurs normales de 100 et 250 UI/L. 
En réanimation ils ont été traités avec l’association diazepam, atropine et pralidoxime (PAM) lorsque le diagnostic d’intoxication avec un organophosphoré fut établi.

2. Gravité modérée
Ces patients au nombre de 106 ont été admis pour observation. Ils présentaient un myosis, des douleurs oculaires, des problèmes visuels (vision floue ou altérée), des céphalées surtout en vision de près. D’autres symptomes étaient très fréquents comme des dyspnées, nausées, vomissements, faiblesse musculaire, toux, agitation, fasciculations. Ces patients ont tous guéri avec un traitement oculaire au moyen d’un colyre mydriatique du commerce, l’atropine en intraveineux s’étant révélé inactive). Cependant les maux de tête et les malaises ont persisté longtemps après avoir quitté l’hôpital. Certain d’entre eux ont nécessité un traitement psychiatrique afin de soulager leur anxiété, craintes, cauchemars et autres insomnies.

3. Gravité légère
Tous les autres patients étaient atteints de problèmes visuels et ont été traités avec un collyre commercial.
Cas particulier des femmes enceintes : Quatre femmes enceintes dont les grossesses étaient comprises entre 9 et 36 semaines, principalement atteintes de problèmes oculaires ont donné naissance à des enfants tout à fait sains.

Analyses de laboratoire
La moitié des patients ont montré une baisse de l’acéthylcholine estérase sanguine dans les heures qui ont suivi l’attentat. Les baisses les plus importantes ont été notées chez les patients les plus gravement atteints. Le taux de l’acéthylcholine estérase remontait plus vite chez les patients traités avec des quantités importantes de PAM. Le taux de leucocyte était généralement augmenté, les gaz du sang artériel ont généralement montré une alcalose respiratoire. Aucune anomalie dans l’électrocardiogramme.

Gestion hospitalière
L’attaque NRBCE au gaz sarin n’avait eu aucun précèdent, ce qui fait que l’hôpital n’avait aucune ligne de conduite pour accueillir autant de patient au même moment dans un même lieu. Un quartier général s’est organisé pour recueillir et analyser les données pour donner les instructions pour les traitements. Les cas les plus graves ont été mis sous perfusion en soins intensifs jusqu’au diagnostic définitif tandis que ceux qui étaient moins sérieusement atteints sont restés au moins 24 heures en observation. Ceux qui n’avaient que des problèmes oculaire ont été libérés après 6 heures d’observation et un traitement à base de collyre. Malheureusement, aucune instruction n’a été donnée concernant la prévention des contaminations secondaires.

 

Symptomes post-traumatiques
Beaucoup de victimes, entre 10 et 32 %, ont subi des dommages psychologiques comme la peur de prendre le métro, des troubles du sommeil, des cauchemars ou de la simple irritabilité et ils ont nécessité des soins psychiatriques.
Contaminations secondaires à l’hôpital
Aucun diagnostic d’attaque au gaz sarin n’ayant été réalisé dans les premières heures de l’attaque, aucune mesure de décontamination n’a été faite ce qui a entraîné des contaminations secondaires parmi le personnel hospitalier. Près de 20 % d’entre eux ayant soigné les victimes ont présenté des douleurs oculaires, des céphalées, des maux de la gorge et du nez, de la dyspnée, des nausées, des vertiges mais sans caractère de gravité sérieux.
Discussion
Les signes cliniques les plus communs étaient le mysosis et les symptômes visuels qui lui sont liés, ainsi que des problèmes respiratoires comme la rhinorrhée, la toux et la dyspnée. La différence dans la gravité des signes cliniques peut s’expliquer par la quantité de produit inhalée, le temps d’exposition et l’éloignement de la source. Dans de telles situations il faut donc tenir compte des signes cliniques, du dosage de l’acéthylcholine estérase et attendre l’identification du toxique pour pour porter un diagnostic définitif. Etant donné l’extraordinaire pouvoir toxique du gaz sarin et le faible taux de mortalité, il a été présumé que le gaz utilisé ici était dilué. 
Il a été noté que l’administration d’atropine en IV n’a pas été efficace contrairement au traitement local à l’aide de gouttes commerciales associant tropicamide et phenylphrine ou cyclopentolate. Les auteurs pensent que c’est parce que le myosis est dû à une réaction locale du sarin. 
Lorsque l’agent sarin a été définitivement identifié, les traitement avec le PAM a été entrepris. Il agit en déplaçant le gaz sarin lié à l’acétylcholine estérase : il fait disparaitre les signes de fasciculation et fait remonter le taux d’acéthylcholine estérase dans le sérum.

En résumé, 
le pronostic dépend de l’état du patient (respiration, circulation et état de conscience) à 3 à 5 heures après l’exposition NRBCe : si le patient survit dans ces quelques heures, le pronostic est très bon ;
les dommages psychologiques sont très fréquents chez les personnes atteintes et persistent jusqu’à 6 mois après l’attaque ;
les contaminations secondaires doivent être prises très sérieusement en compte, le personnel hospitalier ayant souffert de myosis,et de maux de la gorge et du nez. La décontamination des patients ainsi que la ventilation effective des locaux doivent être entreprises d’une manière efficace.

Source : http://www.ouvry.com/CBRNe/l-attaque-au-gaz-sarin-dans-le.html

Ohbu et al. Sarin Poisoning on Tokyo Subway. Southern Medical Journal, 1997, 90, 587-593.
On pourra télécharger ce document à l’aide du lien suivant :
http://old.impact-kenniscentrum.nl/doc/kennisbank/1000010491-1.pdf

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2 septembre 2013 1 02 /09 /septembre /2013 06:30
Les États-Unis ont des échantillons prouvant l’usage de gaz sarin en Syrie

Le secrétaire d’État américain John Kerry a déclaré dimanche que les États-Unis avaient testé des échantillons provenant de l’attaque du 21 août dernier et qu’ils se sont révélés positifs au gaz sarin. (Photo: Archives/Depatment of State)

 

01/09/2013 par Nicolas Laffont – 45eNord.ca

 

Le secrétaire d’État américain John Kerry a déclaré dimanche que les États-Unis avaient testé des échantillons provenant de l’attaque du 21 août dernier et qu’ils se sont révélés positifs au gaz sarin.

En interview à NBC News, John Kerry a déclaré que ce sont des échantillons de cheveux et du sang qui ont été testés. Il a également évoqué «un développement très important dont nous avons pris connaissance dans les dernières 24 heures, grâce à des échantillons des premiers secours dans l’est de Damas fournis aux États-Unis et qui ont désormais été testés».

Il n’est pas clair si les échantillons proviennent du personnel de premier secours ou si c’est eux qui les ont fournis.

Sur CNN, il a précisé que ces éléments étaient «indépendants» de ceux collectés en Syrie par les enquêteurs de l’ONU.

Évoquant la décision de Barack Obama de demander au Congrès son autorisation pour lancer des frappes sur la Syrie il s’est également dit persuadé que le Congrès américain «fera ce qui est juste».

«Nous savons d’où est venue cette attaque. Nous savons exactement où elle s’est produit. Nous savons exactement ce qu’il s’est passé après», a-t-il également répété, autant d’éléments qui étaient déjà dans le rapport du renseignement américain rendu public jeudi. L’attaque a fait selon ce rapport au moins 1.429 morts, dont 426 enfants.

Après dix jours de réflexion, le président américain Barack Obama a pris le monde par surprise samedi en annonçant sa décision de principe de frappes contre la Syrie, mais pas avant un feu vert du Congrès, écartant ainsi une action militaire à court terme.

Les parlementaires ne seront toutefois par rappelé avant leur date officielle de rentrée, soit le 9 septembre, et l’issue du vote reste incertaine.

Enquête de l’ONU

On apprenait, hier, qu’au terme de cinq jours d’enquête, les inspecteurs de l’ONU chargés de déterminer si des armes chimiques ont été employées en Syrie sont rentrés aux Pays-Bas afin de préparer les échantillons prélevés sur le site de l’attaque en vue de leur analyse.

Ban Ki-moon a été informé samedi matin par la Haute Représentante des Nations Unies pour les affaires de désarmement, Angela Kane, de l’état actuel de l’enquête, qui vient d’achever sa première phase.

«Les inspecteurs remettront les échantillons à deux laboratoires. Pour que l’équipe puisse rendre ses conclusions, il faudra laisser le temps à ces laboratoires d’effectuer les analyses», a déclaré porte-parole du Secrétaire général, Martin Nesirky, sans préciser de date-butoir.

Par ailleurs, les inspecteurs ont commencé à travailler dès hier sur les autres éléments qu’ils ont été en mesure de réunir, notamment les témoignages avec les personnes interrogées sur place: «Outre les résultats des analyses, les entretiens doivent être traduits et regroupés pour figurer dans un rapport qui sera remis au Secrétaire général.»

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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 07:30
Syrie: les rebelles rejettent les accusations russes sur le gaz sarin

10 juillet 2013 Romandie.com (AFP)

 

BEYROUTH - La principale formation de la rébellion armée syrienne a rejeté mercredi les accusations de la Russie qui a affirmé la veille avoir la preuve que les rebelles avaient utilisé du gaz sarin lors d'une attaque le 19 mars près d'Alep (nord).

 

Sur le terrain, des militants anti-régime ont pour la première fois manifesté à Alep pour appeler les insurgés à lever leur siège, qui prive de nourriture les habitants de la zone contrôlée par l'armée syrienne, a affirmé mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

Les informations de la Russie sur l'utilisation par les révolutionnaires de gaz sarin sont fausses et montées de toute pièce, a affirmé à l'AFP le coordinateur politique et médiatique de l'Armée syrienne libre (ASL), Louay Moqdad.

 

Il a également assuré que les rebelles ne disposaient pas de telles armes, accusant la Russie, allié clé du régime du président Bachar al-Assad, de chercher à couvrir le régime.

 

Mardi, l'ambassadeur russe auprès de l'ONU Vitali Tchourkine, avait dit que Moscou disposait de preuves de l'utilisation par les rebelles de gaz sarin.

 

M. Moqdad a accusé les forces du régime d'avoir utilisé des armes interdites et pris pour cible au moins 15 endroits en Syrie.

 

Les preuves selon lui ont été recueillies sur le terrain et les corps de victimes, dont certains ont été transférés hors de Syrie et sur des munitions non explosées tirées par des avions de guerre.

 

A l'occasion du début du ramadan, la Coalition de l'opposition a appelé la communauté internationale à faire pression sur le président Assad afin qu'il accepte une trêve à Homs, ville dévastée dans le centre de la Syrie, pour faire cesser l'effusion de sang syrien pendant le mois sacré de jeûne musulman.

 

Cet appel a été lancé lundi à Istanbul par le nouveau chef de la Coalition, Ahmad Assi Jarba, et mis en ligne mercredi.

 

Les troupes loyalistes ont progressé dans le quartier rebelle de Bab Houd à Homs, au 13 ème jour de leur offensive massive contre les quartiers tenus par les insurgés, a indiqué l'OSDH.

 

Selon un militant, des centaines d'habitants manquent de nourriture alors que débute le ramadan.

 

La situation alimentaire était également très difficile dans les quartiers tenus par le régime à Alep (nord), en raison d'un siège imposé par les rebelles, a expliqué l'OSDH.

 

Une vidéo diffusée mercredi par l'OSDH, montre une vingtaine de jeunes rassemblés mardi près d'un barrage séparant Boustane al-Qasr, aux mains des rebelles, de Machariqa, tenu par le régime, scandant notamment à l'adresse des insurgés: le peuple veut briser le siège.

 

Sur une autre vidéo, filmée dans le même quartier, une femme accompagnée d'un enfant tire une poussette chargée de sacs, assuant être venue d'un quartier contrôlé par le régime pour acheter de la nourriture.

 

J'ai quatre enfants dont un malade, dit-elle. Nous n'avons rien, nos enfants meurent de faim.

 

A Damas, après une réunion avec des représentants de l'ONU, un haut responsable du ministère syrien des Affaires étrangères, a affirmé aux journalistes que de l'aide serait envoyée à Alep.

 

Signe que le conflit syrien continue de déborder sur les pays voisins, un groupuscule rebelle syrien peu connu, baptisé Brigade 313 des forces spéciales, a revendiqué mercredi l'attentat à la voiture piégée qui a fait 53 blessés la veille dans la banlieue sud de Beyrouth. Il a dit riposter à l'implication du Hezbollah libanais dans les combats aux côtés du régime en Syrie.

 

L'ASL a néanmoins dénoncé cet attentat comme terroriste.

 

Sur le plan humanitaire, le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé à une aide sans précédent au Liban pour l'accueil de centaines de milliers de réfugiés syriens.

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1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 22:03
Irak: démantèlement d'une cellule d'Al-Qaïda qui fabriquait des armes chimiques

01 juin 2013 16h55 Romandie.com (AFP)

 

BAGDAD - Les autorités irakiennes ont annoncé samedi le démantèlement d'une cellule d'Al-Qaïda qui fabriquait des armes chimiques, dont du sarin et du gaz moutarde, destinées à des attentats en Irak, en Europe et en Amérique du Nord.

 

Les services de renseignement du ministère de la Défense étaient au courant de l'existence de deux usines situées à Bagdad et d'une troisième en province dès leurs débuts, a assuré Mohammed al-Askari, porte-parole du ministère lors d'une intervention télévisée.

 

Selon lui, cinq membres du réseau extrémiste, soupçonnés d'avoir conçu ces usines, ont été arrêtés, sans toutefois préciser quand l'opération s'est déroulée.

 

Cette cellule a reçu des directives d'un autre groupe lié à Al-Qaïda sur la façon de produire ces armes, a-t-il ajouté.

 

Le groupe a réussi à produire du sarin, un neurotoxique dont un demi-milligramme suffit à tuer un adulte, et du gaz moutarde.

 

La cellule démantelée comptait utiliser ces armes dans le cadre d'attaques en Irak, mais aussi dans un pays frontalier (de l'Irak), en Europe et en Amérique du Nord, a assuré M. Askari.

 

La télévision publique irakienne a montré des images de petits avions téléguidés saisis par les enquêteurs, à l'aide desquels les militants pensaient lancer leurs attaques.

 

Le gaz sarin est un puissant neurotoxique, inodore et invisible.

 

Des responsables internationaux et de ONG ont fait état ces derniers mois de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie aussi bien par le régime de Bachar al-Assad que par des groupes rebelles.

 

Le gaz moutarde, a notamment été utilisé par l'armée irakienne pendant la guerre contre l'Iran (1980-1988) et dans le bombardement de la ville d'Halabja, au Kurdistan irakien, qui avait fait près de 5.000 morts parmi la population en mars 1988.

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