Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
5 novembre 2015 4 05 /11 /novembre /2015 11:55
Morin : "Le nouveau ministère de la Défense a permis de réduire les coûts"

 

05/11/2015 Par Jean Guisnel Le Point.fr

 

L'ancien ministre de la Défense revient sur la genèse du nouveau ministère, que François Hollande inaugure ce jeudi 5 novembre 2015.

 

Ministre de mai 2007 à novembre 2010, Hervé Morin a mis en oeuvre une très importante réforme de l'organisation de la Défense. Qui comprenait notamment le regroupement à Balard de dizaines de sites éparpillés dans la région parisienne. Il revient dans cette interview sur les raisons de ce déménagement et pronostique que le successeur de Jean-Yves Le Drian ne pourra pas bouder ce bâtiment ultramoderne.

 

Comment l'idée est-elle née de déplacer le ministère de la Défense de l'hôtel de Brienne à Balard ?

C'est une idée qui a germé à l'hôtel de Brienne, lors de l'élaboration de la réforme du ministère. Cette réforme qui consistait à effectuer des économies de fonctionnement pour investir plus dans l'équipement et améliorer la solde des militaires reposait sur la mutualisation des services de soutien pour mettre fin à un système en tuyau d'orgue, dans lequel chaque armée disposait de son propre « back-office ».

La construction d'un nouveau ministère de la Défense regroupant tous les états-majors et toutes les directions était, dans ce schéma, l'expression de la mutualisation des services, la pointe de diamant d'un ministère qui se projetait dans le XXIe siècle.

Plus simplement encore : nous avions des dizaines d'implantations dans Paris, avec des coûts de fonctionnement très élevés. Et en même temps, nous avons découvert que nous disposions de huit hectares dans le 15e arrondissement, constructibles et sans projet particulier.

 

Les militaires manquaient d'enthousiasme, il s'agit d'une pure décision politique…

J'ai présenté ce projet au président Sarkozy en novembre 2007 dans son bureau. Je lui ai présenté l'ensemble de la réforme : les bases de défense, la suppression des échelons intermédiaires, les mutualisations et les externalisations, etc. Et pour finir, j'ai évoqué la construction d'un nouveau ministère, sous le régime du partenariat public-privé, qui serait le plus grand jamais réalisé en France. J'ai précisément évoqué la présence du ministre dans ce lieu, entouré de ses collaborateurs directs, à savoir les chefs d'état-major et le délégué général pour l'armement. Nicolas Sarkozy m'a donné immédiatement son accord de principe : « Excellente idée, allons-y ! »

 

Une telle innovation n'a pas manqué d'avoir de lourdes répercussions. Quelles sont celles qui vous paraissent les plus importantes ?

J'en vois une en particulier : au-delà de l'amélioration des conditions de travail du personnel, cela nous a obligés à réfléchir sur ceux des services du ministère dont la présence à Paris se justifiait. N'oubliez pas que les salaires des sous-officiers ou des personnels civils de la défense ne sont pas très élevés, qu'il ne leur est pas facile de se loger dans la région parisienne. Bon nombre d'entre eux ont des temps de transport considérables entre leur domicile et leur lieu de travail.

J'ai considéré que tous les services qui n'étaient pas décisionnaires pouvaient être transférés dans des villes de province afin d'améliorer les conditions de vie du personnel. C'est ce que nous avons fait, avec en permanence le souci d'économies en tête.

 

Vous n'êtes donc pas sensible à l'argument selon lequel le partenariat-public-privé serait trop onéreux ?

Non, car si vous additionnez tous les coûts de l'organisation précédente, l'implantation du ministère à Balard a permis de les réduire notablement.

 

Jean-Yves Le Drian a refusé de s'installer à Balard au motif que l'aspect régalien de la défense est absent du nouveau bâtiment et que son départ pourrait entraîner la vente de l'hôtel de Brienne…

Tout d'abord, le prochain ministre sera bien obligé de s'y installer : son bureau est prévu ! Je prends le pari qu'il va se passer la même chose qu'avec Édouard Balladur, alors ministre des Finances, qui avait refusé de quitter son bureau de la rue de Rivoli pour se rendre à Bercy. De plus, je suis formel : il n'a jamais été question un seul instant de vendre l'hôtel de Brienne ! Compte tenu de l'exceptionnelle histoire de ce bâtiment, je veux parler de la grande Histoire de France qui s'y trouve attachée, sa vente à des promoteurs n'est pas envisageable. Il n'est même pas certain qu'il soit vendable. En revanche, je pense que ce lieu serait parfaitement adapté à une transformation en un lieu de réception pour la République, où les ministres pourraient accueillir leurs homologues étrangers dans un cadre prestigieux. Les Britanniques disposent ainsi du très prestigieux Lancaster House, et l'hôtel de Brienne pourrait avoir une vocation similaire. Je ne serais pas choqué que les coûts de ce lieu puissent être amortis par une location au cas par cas à de grandes entreprises qui pourraient y organiser des manifestations de haute tenue. Il y avait un moyen de préserver ce lieu patrimonial, d'en faire un très digne local gouvernemental de réceptions officielles, tout en se finançant à travers des prestations privées.

 

Qu'avez-vous pensé du résultat en visitant le nouveau ministère ?

Je ne l'ai jamais visité, après mon départ de la Défense. Ces dernières semaines, cela avait été envisagé une première fois, mais n'a finalement pas pu se faire. La seconde non plus… Je ne le visiterai donc pas, puisque je n'ai même pas été invité à l'inauguration de jeudi. Je trouve cela ahurissant ! Je veux bien qu'on soit en campagne électorale, mais la tradition de la Défense veut que le ministre en fonction invite son prédécesseur à l'inauguration d'un projet dont il fut à l'origine.

Partager cet article
Repost0
20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 18:35
Analysis: Anglo-French UAV Initiative Long on Ambition, Short on Funds

 

February 20, 2012 defense-unmanned.com

(Source: Defense-Aerospace.com; published Feb. 20, 2012)

(By Giovanni de Briganti)

 

PARIS --- The ambitious plan announced last week by Britain and France to jointly launch cooperation on unmanned aerial vehicles is unlikely to significantly change the current landscape of Europe’s UAV sector, sources say.

While in their Feb. 17 joint statement French President Nicolas Sarkozy and British Prime Minister David Cameron describe the initiative as a “long-term strategic partnership framework,” the lack of firm funding commitments, and its very circumspect wording, are such that they do not significantly advance plans enshrined in the two leaders’ previous joint statement of November 2010.


Little Concrete Progress Since 2010

In fact, little concrete progress seems to have been achieved in the 16 months since the two signed their “Declaration on Defence and Security Co-operation” on Nov. 2, 2010.

This document called for the two countries to ”launch a jointly funded, competitive assessment phase in 2011, with a view to new equipment delivery between 2015 and 2020” for a Medium Altitude, Long Endurance (MALE) UAV.

This “competitive assessment phase” has now been downgraded to a “risk-reduction study,” while the target dates for delivery have disappeared completely.

In the field of Unmanned Combat Air Systems, the 2010 declaration said Britain and France ”will develop over the next two years a joint technological and industrial roadmap. This could lead to a decision in 2012 to launch a joint Technology and Operational Demonstration programme from 2013 to 2018.”

The joint roadmap has disappeared from the Feb. 17 statement, as have the target dates for the UCAS demonstration program.

This can hardly be considered as progress.

The downgrade also extends to the size of the planned investment by the two governments.

The risk-reduction study contract due to be awarded shortly for the Euro MALE is estimated to be worth substantially less than 100 million euros over 12 or 18 months, which falls well short of industry expectations as well as of the amount required to achieve meaningful technological progress.

In June 2011, when BAE Systems and Dassault made public their cooperation on the Euro MALE, they revealed they had made an unsolicited proposal to Britain and France in July 2010. At that time, the program’s cost was estimated at about 500 million euros for each country, to finance the development, production and operation of a small initial batch of Telemos unmanned aircraft.

The second initiative announced last week also falls short of expectations. While it calls for a joint Future Combat Air System Demonstration Program, the two countries have only committed to awarding a contract to begin the specification of this demonstrator, which again falls very short of their previous ambitions.

The statement’s emphasis that future needs be met “in a cost-effective manner,” is also interpreted by some as implying that Britain does not exclude going it alone, and launching a competition to select its future UAV, although others say this is simply a sop to the Eurosceptic wing of Cameron’s Conservative Party.

But this is not to say that the Feb. 17 is totally meaningless.

Political Significance

It is of great political significance, for example, that Britain and France have decided to move forward on a bilateral basis which, for the time being, clearly excludes other EU partners.

The consequence of the decision to work together to develop a UCAS, albeit for the long term, is that Britain is turning its back on its Eurofighter partners, and France on its Neuron partners, to form a new partnership between two countries that have not cooperated on a major defense program since the 1960s.

The agreement also clearly identifies BAE and Dassault as the lead UAV contractors in each country, and implicitly excludes EADS, Thales and other potential players from having any meaningful role in either the Euro MALE or the UCAS programs.

This is likely to spark a more visible version of the underground lobbying campaign that has been waged in France over the past year, as it is generally admitted that since future combat aircraft will be unmanned, firms missing out on the Euro MALE and UCAS programs will be unable to continue in this lucrative market.

Battle for Survival

The battle for survival will now pit the BAE-Dassault partnership, who will now develop the Euro MALE, against the EADS/Cassidian group, which is keen to reverse its loss of French UAV business to Dassault and determined to remain a major player.

As prime contractor of Eurohawk, lead company in a European risk reduction study, designer of the Talarion UAV, and provided of the Heron UAV to the German military, EADS has in recent months signed agreements with various European firms also eager to play keep a foot the military UAV sector: Cassidian has teamed with Italy’s Alenia Aermacchi; taken over Skycopter, a small French firm; allowed Turkey’s TAI to join its Talarion project and, most recently, taken over the UAV business of Germany’s Rheinmetall group.

However, the problem facing Cassidian is that none of these countries has any funds to invest in UAVs, and – perhaps most ominously – it has been shut out of France’s other funded UAV program: the procurement of an interim MALE vehicle, a Heron TP adapted to French military requirements, which has been awarded to Dassault Aviation in cooperation with IAI.

The only real chance for other manufacturers to remain in play, sources say, is if the French government is voted out of office in the presidential elections due in May. The Socialist party, which according to opinion polls is most likely to be win, intends to radically reform military procurement, and would probably look to an alternative, pan-European UAV program whose leadership would be more likely go to EADS Cassidian than to Dassault, especially if, as rumored here, outgoing EADS chief executive Louis Gallois is appointed minister for industry.

Whatever happens on the political field, Britain and France have little to show for the last two years of “strategic cooperation,” and unless they begin to seriously invest in the field of unmanned vehicles they could well and up being distanced by more agile competitors, which would doom the future prospects of European industry in the field of unmanned aircraft.

Partager cet article
Repost0
20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 07:30

http://www.meretmarine.com/objets/500/36395.jpg

 

Puma et Caracal s'approchant d'un BPC de la Marine nationale

crédits : EMA

 

20/09/2011 MER et MARINE

 

On en sait un peu plus sur les moyens mis en oeuvre pour couvrir la visite de Nicolas Sarkozy et David Cameron en Libye le 15 septembre. En complément du service de protection mis en place par l'Elysée, la sécurité du président français et du premier ministre britannique a été assurée par les unités déployées dans le cadre de l'opération Harmattan, à commencer par les bâtiments de la Marine nationale intégrés à la Task Force 473. L'opération s'est déroulée en deux temps avec deux dispositifs parallèles, explique l'Etat-major des Armées. A l'aéroport de Tripoli tout d'abord, où le nouvel A330 présidentiel a atterri en milieu de matinée. Partis du bâtiment de projection et de commandement Tonnerre, qui croisait à quelques nautiques de la capitale libyenne, cinq hélicoptères de manoeuvre Caracal et Puma, appuyés par deux hélicoptères de combat Tigre, y attendaient les autorités, avec à leur bord des éléments de protection de l'armée de l'Air et du personnel médical. Leur mission a consisté à acheminer la délégation en toute sécurité vers le centre-ville, où Nicolas Sarkozy et David Cameron ont donné une conférence de presse commune. Une fois cette prise de parole terminée, ils ont effectué la manoeuvre inverse jusqu'à l'aéroport.


Puma devant l'avion présidentiel (© : EMA)

Un second BPC devant Benghazi

Le président de la République, le premier ministre britannique et leurs délégations ont ensuite gagné Benghazi par avion en début d'après-midi. La seconde phase de l'opération « Autorités » commençait pour les marins, terriens et aviateurs de la TF 473. Au large de Benghazi, c'est du BPC Mistral, cette fois, qu'un groupement d'hélicoptères a décollé pour être en mesure d'accueillir les autorités et leurs délégations à leur arrivée à l'aéroport, prendre en charge leurs déplacements et assurer leur protection.


Pendant toute la durée de l'opération, les deux frégates de la TF 473 ont accompagné chacune un BPC dans les eaux libyenne : le La Fayette aux côtés du Mistral et le Cassard près du Tonnerre. En parallèle, un important dispositif aérien était engagé par l'armée de l'Air et l'aéronautique navale. Des avions de combat, un drone Harfang et deux avions de patrouille maritime Atlantique 2 ont, ainsi, assuré dans le ciel l'étanchéité de la bulle de sécurité.




Puma au dessus du littoral libyen (© : EMA)


Puma accompagné de deux Tigre (© : EMA)

Partager cet article
Repost0
18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 05:50

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/terre/ancienne-base-image-640x480/cemat/portraits-officiels/general-d-armee-elrick-irastorza/746350-1-fre-FR/general-d-armee-elrick-irastorza.jpg

 

Nicolas Sarkozy a réuni un conseil de sécurité à l’Elysée, à l’issue du défilé sur les Champs-Elysées, jeudi 14 juillet 2011, au cours duquel le chef d'état-major de l'armée de terre a été mandaté pour définir de nouvelles mesures de sécurité, suite au décès de plusieurs soldats français en Afghanistan.

 

En pleines célébrations de la Fête nationale, le président de la République, Nicolas Sarkozy, a réuni un conseil de sécurité à l'Élysée suite aux décès de cinq soldats français, tués dans un attentat à la bombe survenu dans la province de Kapisa, mercredi 13 juillet, puis d’un commando marine, qui a perdu la vie au cours d’un accrochage dans la vallée d’Alasay, jeudi 14 juillet, en Afghanistan

 

A l’occasion d’une conférence de presse, qui s’est tenue à l’hôtel de Brienne à Paris, Gérard Longuet, ministre de la Défense, accompagné de l’amiral Edouard Guillaud, chef d’état-major des armées, a annoncé la décision prise au cours de cette réunion exceptionnelle de confier au général Elrick Irastorza, chef d’état-major de l’armée de terre, la responsabilité de définir de nouvelles mesures de sécurité.

 

Le général Elrick Irastorza doit se rendre « sur place immédiatement » pour pouvoir y déterminer les moyens de renforcer la sécurité des troupes françaises déployées sur ce théâtre d’opérations, a déclaré le ministre, alors que le chef de l’Etat vient de confirmer le retrait progressif des forces armées françaises d’Afghanistan.

 

Gérard Longuet a insisté sur la nécessité de soutenir les forces de sécurité afghanes, pour « ne pas affaiblir les zones où nous avons crée un climat de sécurité  » et « utiliser tous les moyens et méthodes  » pour poursuivre cette sécurisation du territoire afghan.

 

 « L’objectif c’est la sécurité et la sécurité, c’est la consolidation des forces de sécurité de l’Etat de droit. Nous devons concevoir, dans cette perspective de transition, l’optimisation de nos moyens  », a-t-il en effet rappelé.

 

Les propositions du général Elrick Irastorza sont attendues « d’ici la fin de la semaine prochaine  ».

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : RP Defense
  • : Web review defence industry - Revue du web industrie de défense - company information - news in France, Europe and elsewhere ...
  • Contact

Recherche

Articles Récents

Categories