Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 septembre 2015 3 30 /09 /septembre /2015 16:30
Credits BBC

Credits BBC

 

30 septembre 2015 Romandie.com (AFP)

 

Ryad - La coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite qui intervient au Yémen en soutien au gouvernement a affirmé jeudi avoir intercepté en mer d'Oman un bateau de pêche iranien chargé d'armes destinées aux rebelles chiites yéménites Houthis.

 

Des armes ont été saisies à bord de ce bateau, intercepté samedi au large de la ville omanaise de Salalah, a déclaré la coalition dans un communiqué. Cette annonce a été faite alors que de vives tensions opposent l'Arabie saoudite à l'Iran.

 

Selon la coalition, parmi les équipements saisis figurent 18 obus antiblindés, 54 obus antichars BGM17 et des système de guidage de tirs. Outre le capitaine, 14 Iraniens étaient à bord de ce bateau, enregistré en tant qu'embarcation de pêche en Iran, a-t-on ajouté de même source.

 

La coalition militaire conduite par l'Arabie saoudite et composée principalement de pays du Golfe impose un blocus maritime au Yémen depuis le début de son intervention en mars en soutien au président Abd Rabbo Mansour Hadi contre les rebelles chiites Houthis.

 

Le gouvernement yéménite et la coalition arabe accusent régulièrement l'Iran de soutenir les Houthis qui se sont emparés de vastes pans du territoire yéménite depuis un an et contrôlent toujours la capitale Sanaa.

 

Pour justifier leur intervention, les monarchies sunnites du Golfe, Arabie saoudite en tête, ont affirmé vouloir empêcher Téhéran de rééditer au Yémen l'expérience du mouvement chiite libanais Hezbollah.

 

Fin avril, un convoi de bateaux iraniens soupçonnés par les Américains de transporter des armes pour les rebelles avait fait demi-tour en mer d'Oman avant d'atteindre la côte yéménite.

 

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté en avril une résolution qui impose un embargo sur les armes contre les rebelles au Yémen.

 

Au cours de la semaine écoulée, le ton est monté entre l'Arabie saoudite et l'Iran à propos de la bousculade meurtrière qui s'est produite lors du pèlerinage annuel musulman de La Mecque.

 

Parmi les 769 morts annoncés officiellement figurent 239 Iraniens. Téhéran a accusé Ryad de graves négligences dans l'organisation du rassemblement religieux. Ryad a rétorqué en reprochant à Téhéran de chercher à politiser la catastrophe qui a endeuillé le pèlerinage.

 

Les deux pays ont également des échanges tendus au sujet de la Syrie. Mardi, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir, a affirmé que l'Iran faisait partie du problème et ne pouvait pas faire partie d'une solution.

Partager cet article
Repost0
30 septembre 2015 3 30 /09 /septembre /2015 06:30
Syrie: Assad doit partir sous peine d'être chassé par la force militaire

 

29 septembre 2015 Romandie.com (AFP)

 

Nations unies (Etats-Unis) - Le président syrien Bachar al-Assad doit quitter le pouvoir sous peine d'en être chassé par la force militaire, a mis en garde mardi à New York le chef de la diplomatie saoudienne Adel al-Jubeir.

 

S'exprimant devant la presse en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, M. Jubeir a également rejeté les initiatives diplomatiques de la Russie, alliée de la Syrie, pour une coalition internationale de lutte contre le groupe Etat islamique.

 

Il n'y a pas d'avenir pour Assad en Syrie, a martelé le ministre saoudien des Affaires étrangères, dont le pays est l'ennemi de Damas et qui fait au contraire partie de la coalition militaire pilotée depuis un an par les Etats-Unis.

 

Il y a deux options pour un règlement en Syrie. Une option est un processus politique au cours duquel il y aurait un conseil de transition du pouvoir, a expliqué M. Jubeir.

 

L'autre option est une option militaire qui se terminerait également par la destitution de Bachar al-Assad, a encore menacé le ministre saoudien.

 

Il ne s'est pas attardé sur les détails de l'option militaire évoquée mais il a rappelé que Ryad appuyait déjà les forces de rebelles modérés syriens qui se battent contre l'armée de Damas et contre les jihadistes de l'Etat islamique.

 

L'Assemblée générale des Nations unies est monopolisée par la crise syrienne et a été le théâtre lundi d'une confrontation entre les présidents américain Barack Obama et russe Vladimir Poutine, notamment sur le sort du chef de l'Etat syrien.

Partager cet article
Repost0
20 septembre 2015 7 20 /09 /septembre /2015 16:30
Yémen: les rebelles libèrent six étrangers, dont trois Américains

 

20 septembre 2015 Romandie.com (AFP)

 

Sanaa - Les rebelles chiites Houthis au Yémen ont libéré dimanche trois Américains, deux Saoudiens et un Britannique qui étaient détenus depuis environ six mois, a déclaré un responsable rebelle et une source des services de sécurité.

 

Les six personnes ont embarqué à bord d'un avion militaire d'Oman venu chercher à Sanaa une délégation rebelle qui doit avoir des consultations avec l'émissaire de l'ONU pour le Yémen à Mascate, selon ces sources.

 

Aucune information n'a été donnée par les dirigeants de la rébellion à Sanaa ni sur l'identité de ces personnes, ni sur les raisons pour lesquelles elles étaient retenues au Yémen.

 

Parlant à des journalistes à l'aéroport de Sanaa, un porte-parole de la rébellion, Mohammed Abdessalam, a refusé de confirmer de façon catégorique la libération des étrangers, estimant toutefois possible qu'ils soient remis aujourd'hui aux autorités omanaises.

 

Fin mai, un Américain parmi plusieurs détenus au Yémen avait été libéré et accueilli au sultanat voisin d'Oman où se tenaient alors des discussions entre Washington et les Houthis. Il s'agissait du journaliste indépendant Casey Coombs qui travaillait au Yémen depuis 2012.

 

Oman, qui occupe une place charnière entre les monarchies sunnites du Golfe et l'Iran chiite, allié des Houthis, a déjà joué un rôle de médiateur dans la crise au Yémen et des affaires d'otages.

 

Le sultanat avait notamment contribué à la libération en août de la Française Isabelle Prime, enlevé en février à Sanaa.

 

Washington a fourni un soutien logistique et des renseignements à la coalition arabe sous commandement saoudien qui mène depuis mars des frappes aériennes contre les Houthis, maîtres de Sanaa depuis un an.

 

Cependant, les Américains, invoquant l'aggravation de la crise humanitaire au Yémen, ont multiplié les appels ces derniers mois en faveur d'un règlement politique.

 

Le 4 septembre, le Washington Post a affirmé que trois Américains étaient encore détenus par les rebelles au Yémen et a identifié l'un d'eux comme étant Scott Darden, 45 ans, employé d'une entreprise de logistique basée en Louisianne.

 

Le journal avait également mentionné la détention d'un Américain non identifié de 54 ans, originaire du Michigan, et d'un autre de 35 ans, professeur d'anglais au Yémen converti à l'islam.

Partager cet article
Repost0
16 septembre 2015 3 16 /09 /septembre /2015 07:45
Ex-BPC russes - photo Philippe Chapleau

Ex-BPC russes - photo Philippe Chapleau

 

14 septembre 2015. Portail des Sous-Marins

 

Moscou a fait savoir que les équipements russes installés à bord des 2 BPC Mistral qui devaient lui être livrés, pourraient rester à bord si l’Égypte, un acheteur éventuel, achetait les 2 navires, indique un responsable français.

« La Russie pourrait accepter que l’Inde et l’Égypte reçoivent ces équipements, » Le Caire étant le candidat susceptible d’acheter les navires, a explique ce responsable le 7 septembre. Les autorités russes l’ont « fait savoir » durant les négociations sur l’annulation du contrat de 2011.

La livraison du matériel aiderait la Russie à conserver des liens étroits avec l’Égypte, explique le responsable français.

De plus, Riyad financerait l’achat des BPC Mistral par l’Égypte, puisque l’Arabie Saoudite n’a pas de culture maritime. La marine égyptienne serait alors une force navale « par procuration » pour les Saoudiens. L’Arabie Saoudite s’inquiète d’une menace perçue au Yémen et en provenance d’Iran, ce qui conduit Riyad à financer le renforcement des capacités militaires égyptiennes.

 

Un remboursement rapide, voire expéditif

La France a immédiatement remboursé la Russie, avant même que l’accord n’ait été approuvé par le Parlement. Certains en effet s’inquiétaient que des anciens actionnaires — en particulier américains — de la compagnie pétrolière russe Yukos puissent tenter de faire saisir les navires, dans le cadre d’une réclamation de 50 milliards $ contre la Russie.

Il est loin d’être établi qu’une telle procédure ait pu être lancée en France, puisque les Mistral auraient été considérés comme des “navires d’état”, un statut légal qui rend les navires militaires insaisissables, explique un avocat. Une autre possibilité aurait pu être une réclamation sur les fonds payés à la Russie.

En 2000, dans une autre affaire, une compagnie suisse avait tenté de faire saisir le Sédov, le plus grand voilier navire-école du monde, ainsi que les comptes bancaires en France de l’ambassade de Russie.

 

Référence : Defense News (Etats-Unis)

Partager cet article
Repost0
14 septembre 2015 1 14 /09 /septembre /2015 16:30
L'offensive terrestre progresse au Yémen

Leclerc MBT - source Twitter

 

14/09/2015 Par Georges Malbrunot – LeFigaro.fr

 

Les forces de la coalition avancent dans la province de Mareb, mais leur progression se heurte à la résistance des rebelles Houthistes.

 

Alors que l'offensive terrestre de la coalition arabe a été lancée dimanche, cinq soldats saoudiens sont tués près de la frontière avec le Yémen. Ils «effectuaient leur devoir de protection de la frontière nationale face aux agresseurs rebelles», a rapporté l'agence de presse saoudienne SPA. Ils ont été tués dans le secteur sud de la province de Nadjran. L'offensive au sol a été lancée par les Émiriens et les Saoudiens dans la province pétrolière de Mareb, dans le centre du Yémen, avec comme objectif à terme Sanaa, la capitale, passée il y a un an aux mains des rebelles chiites Houthistes, qui ont depuis étendu leur influence à d'autres régions du pays.

 

Suite de l’article

Partager cet article
Repost0
14 septembre 2015 1 14 /09 /septembre /2015 13:30
UAE launches ground offensive against Houthis in Yemen

 

September 14, 2015 Simon Pluckrose - 7DAYS UAE

 

The UAE has launched a ground offensive against rebels in Yemen.

 

National news agency WAM reported on Monday morning that the assault was part of the Saudi-led Arab coalition. The report said: “The UAE Armed Forces have launched a successful ground offense on the Houthi rebel militias and made advance on the ground in Marib as part of the Saudi-led Arab coalition in Yemen. “The General Command of the UAE Armed Forces announced that an Emirati serviceman was martyred during the operations.” No further details were released by WAM.

 

Read more

Partager cet article
Repost0
28 août 2015 5 28 /08 /août /2015 16:30
L’un des deux patrouilleurs de 22 mètres livrés en avril 2014 au Yémen - Couach.

L’un des deux patrouilleurs de 22 mètres livrés en avril 2014 au Yémen - Couach.

 

24/08/2015 LeMarin.fr

 

Le groupe allemand Lürssen a choisi le français Couach pour réaliser 79 intercepteurs de 15 mètres destinés à l’Arabie saoudite. L’information a été officialisée, lundi 24 août, par la direction du chantier naval girondin lors d’une réunion avec le personnel.

 

Quelques jours après avoir annoncé la signature d’un contrat de sous-traitance pour le constructeur néerlandais de yachts Vandutch marine, Couach s’offre un nouveau beau succès. Et trois à quatre années de travail garanties. Le contrat de sous-traitance pour le compte de Lürssen était, pourtant, loin d’être gagné d’avance. Le chantier italien Fabio Buzzi Design avait, encore, au début de cette année la préférence du groupe allemand pour la construction des intercepteurs destinés aux gardes-côtes saoudiens.

 

Suite de l’article

Partager cet article
Repost0
7 août 2015 5 07 /08 /août /2015 22:14
photo Shipspotting

photo Shipspotting

 

07/08/2015 Par latribune.fr 

 

Le Caire et Riyad veulent acquérir les deux porte-hélicoptères qui n'ont pas été livrés à Moscou. Hollande avait annoncé jeudi que la France n'aurait "aucune difficulté" à trouver des acheteurs.
 

Après avoir acquis 24 avions Rafale, l'Egypte va-t-elle acheter les deux Mistral à la France ? Selon Le Monde, après l'inauguration du Canal de Suez, François Hollande et son homologue égyptien Abdel-Fattah Al-Sissi ont discuté de nouveaux partenariats stratégiques. Le Caire s'est ainsi porté candidat au rachat des deux porte-hélicoptères que Paris a refusé de livrer à la Russie en raison du rôle de Moscou dans la crise ukrainienne.

Le quotidien cite notamment une source officielle française assurant que l'Egypte est prête à tout pour acquérir les deux Mistral. Ce serait également le cas de l'Arabie saoudite: "Le roi Salman d'Arabie saoudite veut constituer une flotte digne de ce nom en Egypte", explique cette source. Pour rappel, les deux pays ont signé un accord de coopération sécuritaire et économique, le 30 juillet, "une nouvelle étape dans la mise sur pied d'une force arabe commune", analyse Le Monde.

 

"Aucune difficulté pour trouver des preneurs"

Le président François Hollande avait estimé jeudi 6 août que la France n'aurait "aucune difficulté" à trouver des acheteurs pour ses deux navires de guerre Mistral, estimant que ces bateaux "suscitent une certaine demande de la part de beaucoup de pays".

Il s'exprimait devant la presse à l'issue de la cérémonie d'inauguration de l'élargissement du canal de Suez en Egypte, au lendemain de l'annonce par Paris d'un accord avec Moscou sur le remboursement des sommes payées par la Russie pour acquérir ces bâtiments

Partager cet article
Repost0
30 juillet 2015 4 30 /07 /juillet /2015 07:50
Exportations d'armes en hausse de près de 17% au 1er semestre (Suisse)

 

28.07.2015 Romandie.com (ats)

 

La Suisse a exporté davantage de matériel de guerre au premier semestre de cette année. Les ventes d'armes sont en hausse de 17% au regard de la même période en 2014. Une augmentation qui s'explique par les livraisons de systèmes de défense aérienne à l'Indonésie.

De janvier à juin, l'industrie helvétique de l'armement a vendu à l'étranger des biens pour près de 217 millions de francs, soit une croissance de plus de 30 millions par rapport au premier semestre de l'an dernier, selon les chiffres publiés mardi par l'Administration fédérale des douanes.

L'Indonésie a importé pour plus de 32 millions de francs de matériel de guerre. Le plus gros contrat concerne une livraison de canons antiaériens, a précisé à l'ats le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).

Ce pays d'Asie du Sud-Est est le deuxième plus gros client de l'industrie de l'armement suisse après l'Allemagne qui reste le plus important acquéreur avec plus de 63 millions de francs.

Cet essor était déjà perceptible en 2014: Jakarta avait commandé pour plus de 121 millions de matériel de guerre. En 2013, la demande avoisinait les 157'000 francs.

 

Pas lié à l'assouplissement

Un "boom" dû à l'assouplissement des conditions d'exportation du matériel de guerre? "Ces livraisons découlent de contrats qui ont été signés avant l'entrée en vigueur de l'ordonnance assouplissant le régime des autorisations", a expliqué le porte-parole du SECO Fabian Maienfisch. Il faudra attendre au moins un ou deux ans pour observer de possibles changements.

Après l'Allemagne, suivent loin derrière l'Italie (14,4 millions), les Etats-Unis (14 millions), la Grande-Bretagne (15,8 millions) et, plus surprenant, la Roumanie (12,7 millions) et l'Inde (9,9 millions).

La Suisse a exporté des véhicules blindés à la Roumanie et l'Inde a notamment reçu des pièces de rechange, a indiqué Fabian Maienfisch sans plus de détails.

Les exportations vers la Russie et la France ont en revanche fortement diminué. Les exportations pour Moscou ne s'élèvent plus qu'à 2100 francs. D'après lui, il s'agit de livraison d'armes destinées à un usage privé.

 

Le Moyen-Orient a la cote

Les autres principaux clients restent les pays du Moyen-Orient. Une réalité que le Groupe pour une Suisse sans armée déplore vivement: "La poudrière du Moyen-Orient est l'un des plus importants marchés de l'industrie de l'armement suisse", a-t-il dénoncé dans un communiqué.

Bien que la Confédération ait imposé une interdiction d'exportation vers l'Arabie saoudite, les entreprises d'armement helvétiques ont déjà fourni, dans cette première moitié d'année, pour plus de 1,2 million de francs de matériel de guerre, a-t-il vilipendé.

Depuis fin mars, une coalition emmenée par l’Arabie saoudite affronte les rebelles houthis au Yémen, a rappelé le SECO. Le Conseil fédéral suit de près l’évolution de la situation.

Les demandes d’exportation de matériel de guerre vers la région sont évaluées au cas par cas, sur la base de la législation sur le matériel de guerre. Dans ces pays où les livraisons d'armes sont controversées, ce matériel est constitué de munitions et de pièces de rechange pour des systèmes de défense aériens suisses.

Partager cet article
Repost0
3 juillet 2015 5 03 /07 /juillet /2015 16:30
ISIS Sanctuary June 19, 2015 - credits ISW

ISIS Sanctuary June 19, 2015 - credits ISW

 

3 juillet 2015 par Michel Goya – La Voie de l’Epée

 

Version complète d'un article paru dans Le Monde du 2 juillet 2015

 

Il n’existe fondamentalement que deux manières de terminer une guerre : la négociation, plus ou moins explicite, ou la destruction de l’un des camps. En Irak, les Américains, par l’intermédiaire ou non du gouvernement irakien, ont négocié avec l’armée du Mahdi en 2004 et 2008 ou avec les tribus sunnites à la fin de 2006. En revanche le dialogue n’y a jamais été envisagé, ni possible en fait, avec l’Etat islamique en Irak, premier avatar de Daech. La destruction était donc la seule option et en 2007 et elle a presque réussi. Elle reste, à ce jour et pour l’instant, encore la seule voie envisagée face à l’Etat islamique (EI).

 

Le problème opérationnel qui se pose aujourd’hui est que si une campagne aérienne peut parfois imposer une négociation favorable, croire que cela peut entraîner la destruction de l’Etat islamique est en revanche un vœu pieux. C’est un espoir pourtant régulièrement mis en avant par certains responsables américains mais qui apparaît plus comme un argument de justification des actions en cours que comme une hypothèse sérieuse. Comme au temps du « comptage des corps » vietnamiens, le Pentagone peut se targuer de tuer 1 000 combattants ennemis chaque mois. Daech n’en augmente pas moins ses forces, et son expansion est surtout limitée par son incapacité à occuper le terrain au-delà de l’espace arabe sunnite qui lui assure ressources et légitimité.

 

Il est possible en fait que cette campagne aérienne, dont tous les Sunnites de la région constatent qu’elle les frappe eux et pas Assad, soit également et paradoxalement un sergent-recruteur  pour l’ennemi. D’un point de vue tactique, Daech a également adopté les méthodes de furtivité terrestre bien connues, comme la dispersion des forces, leur immersion dans la population, l’emploi de véhicules civils, la construction d’abris souterrains, etc. qui réduisent considérablement l’efficacité de la puissance aérienne. Pour autant, ces méthodes, en particulier la dispersion, ont aussi pour effet de rendre vulnérable à une offensive terrestre de grande ampleur. Or, celle-ci ne vient pas. 

 

Pour détruire un Etat ou une organisation formant un proto-Etat comme le « califat », on ne connaît pas pour l’instant d’autre moyen que de commencer par disloquer son armée et de réduire tout ce qui lui fournit les moyens et, surtout, les raisons de combattre. Cette dislocation ne peut, elle-même, être obtenue, à la manière de l’opération française Serval au nord du Mali, qu’en s’emparant du territoire contrôlé par l’ennemi tout en agissant sur les sources politiques de sa force et en préservant la population civile environnante.

 

Contre Daech, deux objectifs géographiques sont possibles : Mossoul, la grande ville du nord de l’Irak et capitale économique de l’organisation, et l’Euphrate, de Falloujah à Raqqa, la capitale politique. La deuxième option est la plus difficile mais sans doute la plus décisive. Une fois les drapeaux du califat auto-proclamé retirés de Falloujah, Ramādī, Abu Kamal, Deir ez-Zor et Raqqa, la capacité de résistance des autres territoires de l’EI sera très affaiblie, y compris à Mossoul. Les allégeances diverses hors du territoire central s’en trouveront également fragilisées.

 

Cette offensive sur l’Euphrate serait logiquement menée par un corps aéroterrestre blindé appuyé par une capacité de frappe en propre précise et puissante, et dont la mission serait de progresser le long du fleuve, de cloisonner une à une les cités pour s’en emparer puis de les nettoyer de toute présence ennemie visible. Elle pourrait partir d’Urfa en Turquie, à condition que le gouvernement d’Ankara l'accepte ou, plus probablement, de  Bagdad, base politique et logistique bien plus aisée. La mise en place de ce corps prendrait techniquement des semaines, des mois si on ajoute le processus de décision politique préalable à la formation d'une coalition.

 

Autour de ce corps aéroterrestre et en profondeur du dispositif adverse, une autre force de frappe et de raids, s’attaquerait à la structure de commandement, à la logistique, aux mouvements et aux concentrations de forces. C’est bien cette combinaison des contraires entre l’impossibilité pour l’ennemi de se concentrer sous peine d’être frappé et l’impossibilité de résister efficacement à une puissante attaque au sol en étant dispersé qui donnerait un plein effet opérationnel.

 

L’armée de Daech est constituée de plusieurs dizaines de milliers d’hommes, les estimations pouvant varier de 30 000 à 80 000, parfois plus si on intègre des unités non-permanentes de défense locale. C’est, en dépit de quelques matériels lourds, fondamentalement une force d’infanterie équipée de véhicules légers et d’armements soviétiques des années 1960. En soi, il n’y a là rien de très puissant, une très faible fraction par exemple des armées de Saddam Hussein broyées par les coalitions menées par les Américains. La différence est que les combattants de l’armée de Daech sont plutôt compétents tactiquement et surtout très motivés. Ce dernier point fait toute la différence, surtout face à des forces armées et milices qui ne le sont pas hors de leur zone ethno-confessionnelle mais aussi face à des armées professionnelles occidentales, tout à fait résolues mais dont les gouvernements sont sensibles aux pertes. En 2003, il a fallu, malgré toute l’armée irakienne, moins d’un mois aux divisions américaines pour s’emparer de Bagdad depuis le Koweït. Un an plus tard, la prise de la seule ville de Falloujah, tenue par quelques milliers de combattants légers, a nécessité neuf mois d'efforts.

 

D’un point de vue tactique, cette motivation extrême permet d’introduire sur le champ de bataille des combattants-suicide, souvent motorisés, qui servent de missiles de croisière du pauvre. Avec la mobilité des milliers de véhicules légers disponibles, elle autorise aussi des modes d’action très décentralisés, en essaim offensifs ou défensifs, enveloppant les forces adverses ou s’infiltrant entre elles à la recherche du combat rapproché.

 

Comme la reprise de Tikrit l’a montré en mars dernier ou les batailles de l’époque de l’occupation américaine, face à un tel adversaire s’emparer de chaque ville le long de l’Euphrate sera difficile et prendra à chaque fois des semaines sinon des mois, pour éliminer jusqu’au dernier combattant suicide ou le dernier piège explosif. Pour reprendre Falloujah en novembre 2004, face à 3 000 combattants, les Américains ont déployé 15 000 hommes et d’énormes moyens de feux. La saisie de la ville a demandé une semaine de combats difficiles et encore un mois supplémentaire de nettoyage de toutes les habitations, le tout au prix de 73 tués et plusieurs centaines de blessés. Le contingent américain présent en Irak (130 000 hommes) avait alors mis plus d’un an pour reprendre le contrôle des villes du Tigre et de l’Euphrate au nord de Bagdad. L’ordre de grandeur pour une offensive sur l’Euphrate menée par une force moderne représente donc au moins dix fois ce que la France a déployé avec l’opération Serval, soit plus de 40 000 hommes avec des milliers de véhicules blindés terrestres et d’aéronefs. Il faut s’attendre ensuite à ce que cette force déplore plusieurs centaines de morts et des milliers de blessés, et beaucoup plus s’il s’agit de forces moins modernes, protégées et professionnelles que les troupes occidentales.

 

Encore ne s’agit-il là que de la phase de conquête, il faut ensuite contrôler et sécuriser le terrain pris tout en poursuivant la traque d’une organisation revenue à la guerre souterraine. Cela peut durer plusieurs années et nécessiterait de nombreux moyens humains, au moins 100 000 hommes, et de quoi administrer et faire vivre ce Sunnistan, avant une normalisation de la situation. Cela implique un comportement respectueux de la force occupante mais aussi, et c’est l’élément le plus important, un contexte politique qui fasse que cette force ne soit pas perçue comme illégitime.

 

Cette phase de stabilisation peut, si elle est bien conduite et avec les moyens suffisants, permettre de dégager des marges de résolution politique tout en tarissant l’Etat islamique et les autres organisations radicales de ses ressources, le combat n’en sera pas terminé pour autant. Après avoir été chassé de Bagdad et d’Anbar en 2007, l’EII a survécu pendant des années dans les provinces de Salah al-Din et surtout de Ninive avant de reprendre de l’ampleur. La traque, affaire de police et de services, doit donc continuer pendant la stabilisation, et elle constitue aussi une œuvre de longue haleine.

 

Actuellement, aucun acteur régional ne possède les moyens pour réaliser toutes ces opérations. Les armées locales, qui ne sont plus vraiment des armées étatiques mais des forces de défense du régime et des groupes non-sunnites, n’ont pour l’instant pas la motivation pour réaliser la conquête de l’Euphrate et cela dépasse largement le seul problème de formation technique et tactique auquel s’attache, en Irak, la coalition. Rappelons que depuis la chute de Saddam Hussein, le département d’Etat américain a formé, avec l’aide de sociétés privées, une première « nouvelle » armée irakienne  qui s’est effondrée en avril 2004 ; que le département de la défense a pris le relais ensuite, encadrant (une équipe de conseillers par bataillon, état-major, camp d’entraînement), finançant (25 milliards de dollars), appuyant par ses feux et soutenant par sa logistique, une collection de 200 bataillons qui ne se sont vraiment avérés utiles aux côtés des Américains qu’au bout de trois ans. Avec la politique sectaire de Nouri el-Maliki et la concentration des forces efficaces autour de sa personne, cette troupe est ensuite rapidement devenue une armée Potemkine. Les Américains et leurs alliés peuvent donc s’efforcer de reformer une troisième « nouvelle » armée irakienne mais il n’y a guère de raison pour que les mêmes causes ne produisent les mêmes effets. Quant à l’armée d’Assad, actuellement la plus grande organisation terroriste au monde, il ne peut être sérieusement question de l’épauler sous peine de renforcer encore la position politique de l'ennemi. Ajoutons encore une fois que la conquête ne constitue qu’une première phase et pas forcément la plus compliquée. Si ces forces sont déjà incapables de s’emparer des bastions de l’EI, elles sont encore plus incapables de les tenir si elles se comportent comme elles se sont toujours comportées jusque-là.

 

De fait, actuellement, seules des armées professionnelles occidentales, et peut-être russe, peuvent envoyer des soldats combattre avec courage et efficacité sur l’Euphrate avec éventuellement l’appoint de forces des monarchies arabes, jordanienne surtout. Pour la phase de stabilisation, un contrôle par les forces d’Assad ou par des milices chiites irakiennes est par totalement inconcevable, comme l’ont montré, en Irak seulement, les suites de la prise de Tikrit ou les précédents des « forces spéciales de la police » utilisées par les gouvernements à dominante chiite depuis 2005. Pour assurer cette mission, il est pour l’instant difficile d’imaginer autre chose qu’une force internationale arabo-occidentale, en admettant que l’on trouve suffisamment d’Etats volontaires pour s’engager dans un nouvel « Afghanistan ».

 

Or et très clairement, les Etats extérieurs à la région, Etats-Unis en premier et sans qui rien d’important ne peut se faire, n’ont pas la volonté de s’engager vraiment, même lorsqu’ils sont frappés sur leur sol. Les affres des occupations afghane et irakienne sont encore trop récentes pour imaginer qu’un exécutif envisage sérieusement de le proposer à son opinion. En l’état actuel de la situation politique locale et intérieures aux différents membres de la coalition, il n’y aura donc pas de conquête de l’Euphrate, ni de stabilisation du territoire actuellement tenu par Daech.

 

La principale force de l’Etat islamique est la somme des contradictions et ambiguïtés qui paralysent ceux qui l’entourent pour qui il constitue à la fois un ennemi pour soi et un allié contre les autres. Envisager simplement de détruire militairement l’Etat islamique suppose donc d’abord une modification profonde du contexte politique environnant. Que le pouvoir se transforme à Bagdad et Damas, de gré ou par la force des événements, en quelque chose de plus légitime à la fois aux yeux de la communauté internationale et aux arabes sunnites de la région, ou au moins que le gouvernement turc considère Daech comme un ennemi et non un allié et il sera alors possible pour une coalition de mener une vraie offensive.

 

Sans cela, et c’est ce qui est le plus probable, sauf peut-être du côté de Damas, Daech continuera d’exister. Il faudra alors accepter de vivre en situation de guerre endémique, et donc d’accepter d’autres attaques terroristes, jusqu’à l’acceptation de l’existence d’un nouvel Etat radical au Moyen-Orient. La situation ressemblera alors en proportion réduite à l’attitude des Occidentaux face aux Bolcheviks, refusant leur existence mais ne voulant pas mener, outre quelques petites expéditions périphériques, une guerre directe contre eux et se contentant de soutenir des factions locales divisées. L’URSS s’est finalement formée, a occupé tout le vide politique qu’elle pouvait occuper pour se consacrer ensuite prioritairement à la mise en œuvre du communisme « dans un seul pays » et secondairement au Komintern. L’Occident a fini pas vivre avec la présence d’une URSS, contenue mais reconnue jusqu’à son effondrement. Plus récemment, l’Iran des mollahs a mis en place en 1979 une version chiite de l’Etat islamique actuel. La France et les Etats-Unis en particulier, l’ont affronté indirectement (provoquant la mort de plus de Français que Daech pour l’instant) puis se sont contentés de le contenir, avant, sans doute sous peu, de le reconnaître et de faire la paix. Nous avons également accepté de vivre, et même un temps de s’associer, avec la Libye de Kadhafi, que nous avions combattu au Tchad et qui avait, entre autres et là-aussi, tué plus de citoyens français par attentats que Daech. Nous sommes très proche d’une Arabie Saoudite, qui sur le fond n’est pas très différente idéologiquement de l'EI, mais qui a le bon gout de ne pas filmer ses exécutions et d’être riche. Un tel processus d'acceptation serait long, difficile à admettre, mais il est possible, sinon malheureusement hautement probable, faute de réelle volonté contraire. Il reste à imaginer ce que va représenter la vie avec Daech.

Partager cet article
Repost0
1 juillet 2015 3 01 /07 /juillet /2015 16:30
Quai d'Orsay/Défense : le match qui inquiète les industriels

Les ministères des Affaires étrangères et de la Défense se livrent une compétition en Arabie Saoudite pour gagner des contrats - photo Elysée

 

30/06/2015 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Les relations entre les ministères de la Défense et des Affaires étrangères se sont nettement refroidies, voire altérées au fil des négociations sur certains dossiers concernant l'armement à l'exportation, notamment en Arabie Saoudite. Une discordance au niveau de l'Etat qui inquiète les industriels de l'armement.

 

Jusqu'ici, la France avait réalisé un sans-faute à l'exportation dans la défense. Tous les rouages de l'Etat - du haut jusqu'en bas - jouaient plutôt bien leur partition tout en restant chacun dans leurs prérogatives respectives depuis l'arrivée de François Hollande à l'Elysée. Mais, ces derniers mois, plus précisément ces dernières semaines, les relations entre les ministères de la Défense et des Affaires étrangères se sont nettement refroidies, voire altérées au fil des négociations sur certains dossiers armement à l'exportation, notamment en Arabie Saoudite. "C'est devenu un foutoir", déplore un industriel furax.

L'Arabie Saoudite reste un pays où la France a de très grandes ambitions commerciales dans les domaines civil et militaire. Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius l'a d'ailleurs rappelé à de très nombreuses reprises. Il avait notamment précisé début mai lors d'une visite à Ryad que les discussions entre les deux pays portaient sur "20 projets représentant plusieurs dizaines de milliards d'euros s'ils sont menés intégralement à bien". Des projets qui tombent dans son escarcelle puisque Laurent Fabius a récupéré dans son portefeuille le développement international depuis l'arrivée de Manuel Valls à Matignon en avril 2014. Ce qui lui permet de marquer à la culotte Jean-Yves Le Drian, dont l'image positive aux yeux des Français est très étroitement associée à ses nombreux succès à l'exportation. "Il n'y a pas de sujet", indique-t-on toutefois au sein du ministère de la Défense.

 

Inquiétudes des industriels de l'armement

Toutefois, le cabinet de l'Hôtel de Brienne supporte de plus en plus mal les incursions du Quai d'Orsay dans le domaine de l'armement, essentiellement en Arabie Saoudite, voire au Liban. Au ministère de la Défense, on est très critique vis-à-vis de ces annonces trop hâtives. Bref, les deux ministères se livrent en coulisse un match, qui jusqu'ici est resté à fleurets mouchetés, pour gagner de grands contrats de défense afin de bénéficier des retombées médiatiques qui vont avec au moment de la signature. Dans ce contexte de compétition entre les deux cabinets, Laurent Fabius a fait des pieds et des mains pour conserver Anne-Claire Legendre, sa précieuse conseillère Afrique du Nord et Moyen-Orient au ministère, pourtant pressentie pour partir à l'Elysée. Elle est considérée par beaucoup comme une excellente diplomate.

Les couteaux ne sont pas encore véritablement sortis, mais cette compétition inquiète déjà beaucoup les industriels du secteur de l'armement, selon plusieurs sources concordantes interrogées. Ces derniers précisent que "de nombreux contrats d'armement ont été initiés en Arabie Saoudite par Jean-Yves Le Drian". Notamment Donas, le contrat d'aide à l'armée libanaise de 3 milliards de dollars qui a été signé entre l'Arabie Saoudite, qui finance ce projet, et la France, ainsi que le contrat LEX (ou Life Extension Sawari 1), premier grand contrat signé en août 2013 par Jean-Yves Le Drian (1,1 milliard d'euros). Des succès qui ont notamment reposé sur la relation bilatérale entre Jean-Yves Le Drian et ses interlocuteurs saoudiens. Les industriels ont beau jeu de rappeler dans ces conditions que le ministère de la Défense "connait mieux les dossier" défense que le Quai d'Orsay.

 

Le Drian sur la touche en Arabie Saoudite?

Surtout la désunion au sein de l'Etat français pourrait faire le jeu des Etats-Unis, qui mettent actuellement une "grosse pression" sur l'Arabie Saoudite, estime-t-on parmi les industriels de l'armement tricolores. D'autant qu'une visite de Jean-Yves Le Drian à Ryad vient d'être annulée par l'un des hommes forts du royaume, le ministre de la Défense saoudien, le prince Mohamed Bin Salman Bin Abdul Aziz Al Saoud, également vice-prince héritier, selon plusieurs sources concordantes. "Si Jean-Yves Le Drian avait été son interlocuteur privilégié, le ministre de la Défense saoudien n'aurait peut-être pas annulé cette rencontre", estime un industriel.

Jean-Yves Le Drian devait notamment évoquer en Arabie Saoudite la modernisation des frégates Sawari 1 (contrat LEX), un programme qui ne se déroule pas aussi bien que souhaité par Ryad, avec son homologue saoudien, en charge de ce dossier. Ce programme important pourrait influer sur les négociations sur Sawari 3, qui porte sur l'achat de frégates multimissions (FREMM) et/ou des frégates de taille intermédiaire (FTI). Cette annulation a beaucoup irrité l'Hôtel de Brienne et n'est pas de nature non plus à rassurer les groupes de défense très à l'affût de tous les petits et grands signes de leurs clients. A fortiori quand le pays en question est l'Arabie saoudite, premier client des industriels de l'armement français. Entre 2010 et 2014, le royaume wahhabite a commandé pour près de 8 milliards d'euros de matériels militaires, dont 3,6 milliards en 2014...

 

Fabius a repris la main

Le vice-prince héritier, qui était à Paris la semaine dernière où il a co-présidé le 24 juin la première réunion de la commission conjointe de suivi franco-saoudienne au Quai d'Orsay avec Laurent Fabius, en a toutefois profité pour rencontrer également Jean-Yves Le Drian. Mais, comme le note un industriel, le ministère de la Défense a été, à cette occasion, "spectateur" de cette initiative franco-saoudienne. Ainsi, le prince Mohamed Bin Salman Bin Abdul Aziz Al Saoud et Laurent Fabius, ont annoncé un contrat de 500 millions d'euros pour l'achat à Airbus Helicopters de 23 appareils H145 pour le ministère de l'Intérieur saoudien.

Laurent Fabius avait également rappelé la vente, annoncée le 15 juin lors du salon du Bourget, de 30 Airbus A 320 et de 20 Airbus A330 à la compagnie aérienne Saudi Airlines, pour un montant total de 8 milliards de dollars (7,1 milliards d'euros). En outre, il a précisé qu'un accord avait été signé "pour lancer l'étude de faisabilité sur deux réacteurs EPR, qui s'inscrit dans le cadre de l'ambitieux programme énergétique de l'Arabie saoudite". Une reprise en main qui n'en est pas une, juge enfin un industriel qui travaille aussi bien dans la défense que dans le civil. Le ministère des Affaires étrangères a toujours eu la main sur les dossiers, estimant que ce n'est "pas illogique" compte tenu de la nature des dossiers civils (transport, énergie).

Le rapprochement franco-saoudien, initié avec l'arrivée au pouvoir en 2012 de François Hollande, qui a effectué une visite à Ryad début mai, a été favorisé par les tensions entre Ryad et son grand allié américain au sujet du régime syrien de Bachar al-Assad, que Washington a renoncé à frapper en 2013, et surtout à propos de l'Iran, avec qui les Etats-Unis veulent conclure un accord sur le nucléaire.

Partager cet article
Repost0
1 juillet 2015 3 01 /07 /juillet /2015 07:30
Exportations : Ryad, Abu Dhabi et Le Caire sur le podium France de 2014

L'Egypte a commandé à DCNS quatre corvettes Gowind de 2.500 tonnes pour environ 1 milliard d'euros  - photo DCNS

 

01/07/2015 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Egypte. Voici les trois premiers clients de l'industrie d'armement française en 2014 qui ont représenté plus de 60% des exportations d'armements tricolores (5,3 milliards d'euros sur 8,2 milliards).

 

Arabie Saoudite (3,63 milliard d'euros), Émirats Arabes Unis (937,2 millions) et Égypte  (838,4 millions). Voici les trois meilleurs clients des industriels de l'armement français en 2014. L'an dernier, ils ont cumulé à eux trois 65% des exportations d'équipements militaires français (soit 5,39 milliards) sur un total de 8,21 milliards d'euros de prises de commandes en 2014, qui ont bondi de 18 % par rapport à 2013 (6,87 milliards d'euros). A elle seule, l'Arabie Saoudite, qui a gardé l'an dernier haut la main le titre de meilleur client de la France dans le domaine de l'armement, a commandé pour près de la moitié des ventes d'armes françaises en 2014.

"Ce résultat constitue la meilleure performance à l'export de l'industrie française de défense depuis quinze ans", avait relevé le rapport du ministère de la Défense au Parlement 2015 sur les exportations d'armement de 2014 de la France, publié début juin. Ce bilan va être explosé en 2015, une année durant laquelle les ventes d'armes de la France vont dépasser les 15 milliards d'euros grâce notamment aux deux contrats exports du Rafale en Egypte, puis au Qatar.

Le bilan des exportations de 2014 est un peu un retour aux années fastes des années 80, une période durant laquelle le Moyen et le Proche-Orient commandaient de très nombreux équipements à la France. Des contrats qui se sont au fil du temps raréfiés à la fin des années 90 et dans les années 2000. Ce qui a obligé les industriels français à diversifier leurs débouchés à l'exportation, notamment en Asie. L'an dernier, les commandes du Moyen et Proche-Orient ont atteint 5,73 milliards d'euros (69,7% des exportations). Outre les trois pays sur le podium en 2014, le Qatar fait également partie des dix meilleurs clients de la France avec 220,3 millions de matériels commandés à la France. "La France retire les dividendes de sa politique arabe", résume un industriel.

 

12 pays ont commandé plus de 100 millions d'armes à la France

Outre les trois premiers clients de la France en 2014, neuf autres pays ont acheté du matériels français pour plus de 100 millions d'euros : Indonésie (258,9 millions), Inde (224,7 millions), Qatar (220,3 millions), Mexique (174,4 millions), Pérou (153,8 millions), Brésil (143,8 millions), Singapour (116,4 millions), États-Unis (114,2 millions), Russie (101,7 millions). Soit des clients plutôt habituels de l'industrie française. Pour autant, ce sont trois pays de moins qu'en 2013, année où quinze d'entre eux avaient dépassé la barre symbolique des 100 millions d'euros de commandes.

Quatrième client de la France en 2014 comme en 2013, l'Indonésie, un pays sur lequel la France a décidé d'investir, reste en revanche à des montants élevés depuis le début des années 2010 : 480,1 millions en 2013, 151,7 millions en 2012, 96,3 millions en 2011 et 5,9 millions en 2010. Traditionnel client de la France depuis les années 2000 en Asie, la Malaisie n'a en revanche commandé en 2014 "que" 80,3 millions d'euros d'armements aux industriels tricolores. Soit le montant le plus faible de ces cinq dernières années pour ce pays qui apprécie habituellement les équipements français : 108,9 millions en 2013, 461 millions en 2012, 268,9 millions en 2011 et 360,4 millions en 2010.

A noter enfin que les exportations vers la Chine de matériels duals (utilisation civile et militaire) ont été en baisse en 2014 par rapport aux années précédentes (70,1 millions contre 107,8 millions en 2013, 114,3 millions en 2012, 93,7 millions en 2011, 109,8 millions en 2010).

 

Des pays "one shot"?

En 2014, des pays ont disparu ou presque des clients de la France. Notamment le Maroc, la belle surprise du classement des pays clients de la France qui figurait sur la troisième marche du podium de 2013 (584,9 millions). Après avoir commandé deux satellites d'observation de type Pléiades en deux phases (1 + 1), dont le montant s'élèverait à un peu plus de 500 millions d'euros, lancement compris, le Maroc est revenu à un flux de commandes plus classique (47,6 millions en 2014). Soit des montants à peu près similaires atteints en 2010 et 2011.

En revanche, deux pays, qui étaient de nouveaux clients de la France en 2013, ont à nouveau disparu complètement des radars des industriels français avec zéro commande en 2014 : la Bolivie (161 millions en 2013 pour l'achat de six hélicoptères Super Puma) et l'Ouzbékistan (208 millions pour l'acquisition de 10 Fennec et 6 Cougar). Pour la Bolivie, Thales a des chances de conclure en septembre, octobre un contrat d'environ 200 millions d'euros avec La Paz portant sur l'acquisition d'un système de contrôle et de surveillance aérien civil et militaire (ATM) équipé de dix radars.

 

Trois méga-contrats au Proche et Moyen-Orient

Pour atteindre de tels montants en 2014, la France a signé trois méga-contrats en Arabie Saoudite, aux Émirats Arabes Unis (EAU) et, enfin, en Égypte. Même si les industriels concernés par Donas n'ont pas entré en vigueur dans leurs comptes de 2014, le ministère de la Défense a comptabilisé l'année dernière ce contrat d'aide à l'armée libanaise de 3 milliards de dollars (soit environ 2,6 milliards d'euros), qui a été financé par l'Arabie Saoudite. Sur le milliard restant, une partie (auto-directeurs de Thales notamment) provient du contrat des missiles air-air britanniques Meteor qui vont équiper les Eurofighter saoudiens (plus de 1 milliard d'euros).

Pour les EAU, la France a réussi à signer définitivement en 2014 le contrat Falcon Eye, deux satellites espions fabriqués par Airbus Space Systems et Thales Alenia Space. Un contrat évalué à 700 millions d'euros (50-50 entre les deux industriels). En Égypte, DCNS a vendu quatre corvettes Gowind à la marine égyptienne pour près d'un milliard d'euros au total. En Indonésie, MBDA a placé un lot de missile surface-air Mistral et Airbus Helicopters a vendu des Panther tandis que Thales a vendu des systèmes de communications. Au Qatar, le groupe électronique a gagné un contrat d'environ 200 millions d'euros portant sur la fourniture d'un système sol de communications militaires pour échanger des données à haut débit et de manière protégée par satellite aux forces armées qataries.

Partager cet article
Repost0
16 juin 2015 2 16 /06 /juin /2015 16:30
photo Airbus DS

photo Airbus DS

 

16/6/2015 by Airbus DS

 

The Ministry of Interior of Saudi Arabia has purchased in open competition, and after carrying out a complete evaluation, four C295W aircraft to enhance its capabilities. The C295W has been chosen based on its demonstrated excellent operational capabilities in hot and severe conditions and its proven affordable maintenance and operational costs.

 

“We are very proud that the C295W is joining the Airbus A330 MRTT Multi-Role Tanker Transport and CN235 transports previously ordered by Saudi Arabia. We greatly appreciate the confidence shown in the C295W by a nation with long expertise in operating military aircraft in desert conditions”, said Antonio Rodríguez Barberán, Head of Commercial for Military Aircraft.

 

Together with the previous orders received from Algeria, Egypt, Jordan and Oman, this new order from Saudi Arabia cements the C295’s position as the market-leading medium transport and patrol aircraft in the Middle East and North Africa region.

Partager cet article
Repost0
6 juin 2015 6 06 /06 /juin /2015 16:30
Un nouveau coup de pouce pour les King Air 350 ISR saoudiens


06.06.2015 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense
 

Les forces armées saoudiennes vont bénéficier d'un soutien pour deux King Air 350 équipés pour des missions ISR. Le contrat a été attribué à L-3C (lire ci-dessous); il a une valeur de 23 millions de dollars.

En août 2012, l'Arabie saoudite avait déjà été équipée en matériel ISR dans le cadre d'un contrat d'une valeur de 257 millions de dollars avec L-3C (lire ici). Le contrat de 2012 prévoyait la fourniture de 4 King Air (et 4 autres en option).

Il est difficile de dire précisément quelle est le volume de la flotte ISR saoudienne. En août 2014, après l'annonce de la fourniture de deux appareils ISR (valeur 61 millions de dollars), elle était estimée à 14 appareils. Les deux premiers ont été livrés en 2011 (lire ici).

 

L-3 Communications Corp., Integrated Systems Group, Greenville, Texas, has been awarded a $23,188,063 firm-fixed-price undefinitized contract action for King Air 350 aircraft support. Contractor will provide training, a mission systems trainer, field service representative support, and spares in support of Intelligence Surveillance and Reconnaissance capabilities for two King Air 350 aircraft. Work will be performed at Greenville, Texas, and is expected to be completed by Dec. 31, 2017. This contract is 100 percent foreign military sales to Saudi Arabia. This award is the result of a sole-source acquisition. Air Force Life Cycle Management Center, Wright-Patterson Air Force Base, Ohio is the contracting activity (FA8620-14-C-4023).

Partager cet article
Repost0
3 juin 2015 3 03 /06 /juin /2015 16:30
photo Saudi Air Force

photo Saudi Air Force

 

May 31, 2015: Strategy Page

 

As Saudi Arabia carries out the longest air campaign (against Yemen) in its history it was noted that the Saudis were sending up to fifty British made Typhoon and Tornado fighter-bombers a day on combat missions. The Saudis have 80 Tornados and 48 Typhoons with another 72 Typhoons on order. In contrast Britain has 125 Typhoons and 98 Tornados. Because of budget cuts and the resulting shortages of spare parts and maintenance personnel Britain could not put as many Typhoons and Tornados into action as Saudi Arabia. This is another example of how just having a lot of combat aircraft can be misleading. If you cannot afford to keep them flying your air force becomes much less capable than it appears.

 

For Britain this is nothing new. Since the late 1990s Britain's RAF (Royal Air Force) has had to deal with year after year of budget cuts. By 2011 the years of cutting corners because of shrinking budgets reached the point where a lack of spare parts for the new Eurofighter Typhoon limited the amount of time pilots could spend in the air. This, in turn, led to only eight pilots being certified as qualified to perform ground attack duties in the Eurofighter. While the Eurofighter is mainly an air-superiority ("fighter") aircraft, there is very little call for that sort of thing at the moment. Ground attack, on the other hand, was very much in demand during 2011 when NATO agreed to provide support for Libyan rebels. Now the RAF now finds that the Saudi Air Force has more pilots capable of flying bombing missions than Britain and can put more combat aircraft into the air than the RAF.

 

The two decades of cuts had already led to cancellations of orders for new aircraft. In 2009 Germany and Britain both decided to cut back on the number of Typhoons they would buy. Thus the final 37 Typhoons Germany agreed to buy for its Luftwaffe (air force) were instead offered for export. Germany would have preferred to just cancel the final 37 aircraft but this would have resulted in over a billion dollars in cancellation fees. But the export option will hurt the Typhoons project as Germany will sell their 37 aircraft for whatever they can get, thus denying the Typhoons (Eurofighter) consortium export sales.

 

At the same time Britain decided to not take all of its third batch of 88 Typhoon fighters. This cost Britain $2 billion in increased maintenance costs and penalties. Britain did take 40 of the fighters from the third batch and resold another 24 to Saudi Arabia. In effect, Britain was pulling out of the Eurofighter program, and cancelling 16 of the aircraft it was to have received from the third batch. The British government believed that 184 Typhoons would be sufficient and that it could not afford any more than that. That was optimistic and Britain ended up with 125 mew Typhoons and 80 older Tornados that will be retired by the end of the decade. The new American F-35 is supposed to replace the Tornados and some of the older Typhoons. Britain wanted buy 138 F-35s but it looks like 80 is a more realistic, or optimistic number.

 

Originally, Britain planned to buy 232 Typhoons. Germany was to get 180, Italy 121, and Spain 87. Most of those orders shrank in the 1990s. There are currently 430 Typhoon in service, after entering service in 2003. There are over a hundred still on order but total production will probably not be much more than 600.

 

Development of the Eurofighter began in the 1980s, and the first flight took place in 1994. Each aircraft costs over $170 million, including development costs. The Typhoon is a somewhat stealthy multi-role fighter. It is fast, maneuverable, and carries a lot of weapons. It also can be used for ground attack missions. This 23 ton aircraft will be the principal fighter in the air forces of Britain, Spain, Germany, and Italy. The Typhoon is closer in capability to the F-15, than the F-22, and is competing with the F-35 for many export sales. The Typhoon was purchased by Saudi Arabia mainly to provide protection from Iran.

Partager cet article
Repost0
19 mai 2015 2 19 /05 /mai /2015 11:30
Les raids de la coalition frappent la capitale yéménite

 

 

19.05.2015 Romandie.com (ats)

 

La capitale du Yémen, Sanaa, a été touchée dans la nuit de lundi à mardi par des raids aériens de la coalition conduite par l'Arabie saoudite. Ils visaient des forces demeurées loyales à l'ancien président Ali Abdallah Saleh.

 

Ces attaques, qui se sont concentrées sur l'est et le sud de la ville, selon des habitants, sont les premières menées sur la capitale yéménite après une trêve de cinq jours qui s'est achevée dimanche soir.

 

Les opérations militaires ont repris lundi dans la province de Saada dans le nord du pays ainsi que dans le port d'Aden, situé au sud. L'Arabie saoudite et ses alliés sunnites du Golfe mènent depuis sept semaines une offensive contre les milices chiites houthies, alliées de l'Iran, et contre les groupes armés fidèles à Ali Saleh.

 

Cette campagne militaire vise à permettre un retour au pouvoir du président Abd Rabbou Mansour Hadi contraint à l'exil.

 

La trêve de cinq jours n'a pas été prolongée dans le pays en dépit des appels des Nations unies et des organisations humanitaires qui demandaient du temps pour apporter l'aide nécessaire aux populations civiles.

Partager cet article
Repost0
17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 14:30
Simbad - photo Marine Nationale

Simbad - photo Marine Nationale

 

17.04.2015 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense

 

Parmi la vingtaine d’entreprises française engagées dans le vaste plan d’équipement des forces armées libanaises financé par l’Arabie saoudite. figure l’entreprise cherbourgeoise CMN qui va livrer trois patrouilleurs de la classe Combattante III.

"Il s’agit de trois Combattante FS 56", confirme-t-on au chantier normand. Ces navires de 56 m de long, capable d’une vitesse de 32 nœuds, seront équipés d’une canon de 76 mm, deux de 20 mm et de deux systèmes Simbad de défense antiaérienne extrêmement simple et léger, configuré pour accueillir chacun deux missiles Mistral 2. "Première livraison de FS 56 dans 2 ans et demi".

En revanche, la toute première livraison d’armes françaises aura lieu lundi prochain. Jean-Yves Le Drian fera le déplacement à Beyrouth, lundi (dimanche il sera en Jordanie), pour assister à l’arrivée d’un lot de missiles antichar Milan prélevés sur les stocks de l’armée française (48 missiles et leurs postes de tir. "Le reste des matériels livrés sera neuf", précise-t-on dans l’entourage du ministre.

Financé par les Saoudiens à hauteur de 3 milliards de dollars, ce plan d’équipement verra l’armée libanaise percevoir 250 blindés (des VAB Mark III, des VBC-90, des VBL et des Sherpa), 24 canons de 155 mm de type Caesar, des mortiers, des missiles sol-air et antichar), 7 hélicoptères Cougar armés, des drones d’observation, des radars de surveillance, des systèmes d’écoute et d’interception… Et les Combattante des CMN.

"Les livraisons s’échelonneront sur 4 ans, la formation des militaires sur 7 ans et le MCO sur 10 !", ajoute une source française.

Effectivement, aux livraisons d’équipements s’ajoute un SAV robuste. La formation technique et opérationnelle des militaires libanais sera effectuée en France et au Liban, avec l’aide de la société DCI certainement. Quant au maintien en condition opérationnelle des armements livrés, il sera effectué par les équipementiers français.

Partager cet article
Repost0
30 mars 2015 1 30 /03 /mars /2015 07:30
La coalition mène de nouveaux raids contre Sanaa

 

30.03.2015 Romandie.com (ats)

 

La capitale du Yémen, Sanaa, a été la cible dès l'aube de nouvelles de frappes aériennes. Les raids de la coalition menée par l'Arabie saoudite se sont poursuivis dans la matinée. Ils semblaient viser le quartier diplomatique.

 

Le royaume wahhabite et ses alliés sunnites ont lancé jeudi passé une campagne de raids contre les milices chiites houthies opposées au président Abd-Rabbou Mansour Hadi qui tiennent Sanaa et cherchent à s'emparer d'Aden, le grand port du sud du pays. De violents affrontements ont été signalés dans sept provinces du sud et de l'est du pays.

 

Durant le week-end, les avions de la coalition arabe ont notamment frappé des objectifs militaires dans les aéroports de la capitale Sanaa et d'Hodeïda, grand port sur la mer Rouge. Des camps militaires des Houthis et de l'ex-président Ali Abdallah Saleh ont également été visés dans la région de Saada, bastion des Houthis proche de la frontière saoudienne.

 

Dans ce contexte, des centaines d'étrangers ont été évacués ces derniers jours. Un navire de guerre chinois est entré dans le port d'Aden dimanche afin d'évacuer des diplomates et autres expatriés chinois, a déclaré à Reuters un responsable portuaire.

Partager cet article
Repost0
27 mars 2015 5 27 /03 /mars /2015 12:30
Royal Saudi Air Force Panavia Tornado F.3 aircraft

Royal Saudi Air Force Panavia Tornado F.3 aircraft

 

27 Mars 2015 Defens’Aero

 

[…]

Cette opération, qui est pour l'instant cantonnée à des frappes aériennes, met en oeuvre :

- Une centaine d'avions de chasse de la Force Aérienne Royale Saoudienne (F-15S / SA et Tornado IDS),

- Une quinzaine de F/A-18C de la Force Aérienne Koweïtienne,

- Une douzaine de F-5E Tiger II et de F-16C de la Force Aérienne Royale de Bahreïn,

- Une dizaine de Mirage 2000-5EDA / DDA de la Force Aérienne Qatarie,

- Une trentaine de F-16E / F et de Mirage 2000-9EAD / RAD de la Force Aérienne des Émirats Arabes Unis,

- Trois aéronefs de la Force Aérienne Soudanaise,

- Six avions de chasse pour la Force Aérienne Royale Marocaine et Jordanienne,

- Ainsi qu'un nombre indéterminé provenant de la Force Aérienne Égyptienne et Pakistanaise.

[…]

 

Lire l’article

Partager cet article
Repost0
27 mars 2015 5 27 /03 /mars /2015 07:30
Yémen: nouvelles frappes aériennes contre les rebelles soutenus par l'Iran

 

26 mars 2015 Romandie.com (AFP)

 

Sanaa - Des avions de la coalition menée par l'Arabie saoudite ont lancé de nouvelles frappes jeudi soir au Yémen contre les rebelles chiites soutenus par l'Iran, qui a dénoncé une intervention dangereuse.

De fortes explosions ont secoué en soirée la capitale Sanaa. Un correspondant de l'AFP a fait état de tirs de la défense anti-aérienne en réponse à ce que des témoins ont décrit comme des frappes de la coalition contre une base à l'entrée ouest de Sanaa, une ville tenue par les rebelles chiites Houthis.

Les premiers raids de l'opération Tempête décisive ont été qualifiés de succès et se prolongeront jusqu'à ce que les objectifs soient atteints, a déclaré à Ryad un porte-parole de la coalition, affirmant qu'il n'y avait pas de projet d'offensive terrestre dans l'immédiat.

Mais le chef des rebelles, Abdel Malek al-Houthi, condamnant une invasion, a averti que les Yéménites ne vont pas rester sans réagir.

L'Iran a parallèlement mis en garde contre une propagation du conflit à d'autres pays, son président Hassan Rohani condamnant une agression militaire.

En pleines négociations sur le nucléaire avec Téhéran, les Etats-Unis ont apporté leur soutien à l'intervention, sans toutefois y participer directement. La Maison Blanche s'est déclarée inquiète des activités iraniennes au Yémen, parlant d'informations sur le transfert iranien d'armes dans ce pays.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a affirmé que la négociation était la seule solution pour résoudre la crise, alors que l'Union européenne s'est inquiétée des risques de graves conséquences régionales.

La plupart des pays arabes ont serré les rangs derrière l'Arabie saoudite et réaffirmé leur soutien au président yéménite reconnu par la communauté internationale, Abd Rabbo Mansour Hadi.

Ce dernier est arrivé jeudi à Ryad, selon l'agence officielle SPA, en route pour participer au sommet annuel arabe qui s'ouvrira samedi en Egypte.

 

- Pas de troupes au sol pour l'instant -

M. Hadi avait été ces derniers jours au centre de nombreuses spéculations, notamment sur le point de savoir s'il était encore présent à Aden, alors que des forces anti-gouvernementales se rapprochaient de cette grande ville du sud où il était retranché depuis février après la prise de Sanaa par les rebelles Houthis.

L'opération militaire a été déclenchée dans la nuit de mercredi à jeudi par des frappes saoudiennes sur différentes positions des Houthis.

Des habitants de la capitale Sanaa ont fait état de violentes explosions. Certains ont décidé de fuir par craintes de nouveaux raids. Je m'en vais avec ma famille car Sanaa n'est plus sûre, a témoigné Mohamed, un habitant.

Jeudi soir, de nouvelles frappes ont visé une base militaire près de Taëz, la troisième ville du pays, sur la route entre la capitale Sanaa et Aden, dans le sud, selon des sources officielles et des témoins.

L'Arabie saoudite a mobilisé 150.000 militaires et 100 avions de combat, tandis que les Emirats arabes unis ont engagé 30 avions de combat, Koweït 15 appareils et le Qatar 10, a indiqué Al-Arabiya, chaîne de télévision à capitaux saoudiens. Bahreïn a annoncé participer avec 12 avions.

L'opération mobilise également l'Egypte --avec son aviation et sa marine--, la Jordanie, le Soudan, le Pakistan et le Maroc, selon Ryad.

Le déploiement de troupes au sol n'est pas prévue en l'état, a précisé le porte-parole de la coalition.

L'intervention militaire fait suite à plusieurs appels à l'aide émanant du gouvernement yéménite, incapable de faire face à l'avancée des rebelles.

Elle vise à défendre le gouvernement légitime du Yémen et à empêcher le mouvement radical houthi de prendre le contrôle du pays, a expliqué l'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, Adel al-Jubeir.

Les premiers raids ont notamment permis de détruire les défenses aériennes des rebelles houthis, (et) la base aérienne Al-Daïlami attenante à l'aéroport de Sanaa, selon SPA.

Des forces loyales au président ont en outre repris l'aéroport d'Aden, passé la veille sous le contrôle des forces anti-gouvernementales.

 

- Inquiétude pour les civils -

Les bombardements avant l'aube ont fait au moins 14 morts civils à Sanaa, selon la défense civile. Amnesty International a fait état de 25 morts à Sanaa, dont six enfants.

Le Comité international de la Croix-Rouge a exprimé ses inquiétudes quant au sort des civils et appelé les parties en conflit à respecter la vie humaine.

A Londres et New York, l'intervention militaire au Yémen a entraîné une hausse des cours du pétrole. Les marchés ont réagi avec inquiétude à l'entrée en guerre du principal exportateur mondial de pétrole, l'Arabie saoudite, et aux répercussions possibles du conflit sur le contrôle du détroit de Bab al-Mandeb, qui voit passer près de trois millions de barils par jour de brut.

La crise au Yémen s'est envenimée depuis septembre 2014 quand les Houthis ont déferlé sur Sanaa pour y contester le pouvoir de M. Hadi et dénoncer un projet de Constitution sur un Etat fédéral qui priverait son fief dans le nord d'un accès à la mer.

Pour les experts, le Yémen est le théâtre d'une guerre par procuration entre l'Iran chiite et le royaume saoudien sunnite, qui risque d'aboutir à une désintégration du pays.

A cela s'ajoute la poursuite d'attaques d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa). Pour ajouter au chaos, le groupe jihadiste Etat islamique a récemment revendiqué des attentats suicide ayant fait 140 morts à Sanaa.

Partager cet article
Repost0
27 mars 2015 5 27 /03 /mars /2015 00:30
USCENTCOM Area of Responsibility - Map

USCENTCOM Area of Responsibility - Map

 

26 mars 2015 Romandie.com (AFP)

 

Washington - Les Etats-Unis vont apporter un soutien logistique à la coalition menée par les Saoudiens au Yémen contre les rebelles chiites Houthis, au risque d'envenimer leurs relations avec l'Iran et de se retrouver attirés dans un conflit plus large entre chiites et sunnites.

Le soutien logistique et de renseignement autorisé par le président Obama devrait reposer notamment sur des avions ravitailleurs américains, alimentant en carburant les avions des Saoudiens et de leurs alliés pour leurs bombardements de la milice chiite, et des avions radars Awacs, selon des responsables américains.

Les pays du Golfe ont des forces aériennes conséquentes, mais ils ont besoin de ces capacités supplémentaires pour mener une opération importante et d'une durée indéterminée, expliquaient jeudi des responsables américains.

Le dispositif se met en route lentement: pour l'instant, Washington n'a fait qu'affecter une douzaine de militaires dans une cellule de coordination avec la coalition menée par l'Arabie Saoudite, expliquait jeudi le Pentagone.

Leur rôle est premièrement de maintenir les lignes de communication ouvertes entre les Etats-Unis et les pays du Golfe, a déclaré le colonel Steven Warren, porte-parole du Pentagone.

Interrogé au Sénat sur le futur dispositif américain, le général Lloyd Austin, commandant des forces américaines au Moyen-Orient, n'a pas voulu donner de détails. Et il a reconnu au passage que les Saoudiens ne l'avaient appelé que mercredi, le jour-même de l'offensive, pour le prévenir.

Pour les experts, Washington marche sur des oeufs, pris entre la volonté de soutenir ses alliés du Golfe et le risque de se voir entraîner dans une longue guerre par procuration entre les Etats du Golfe sunnites et l'Iran chiite.

Jeudi, le président iranien Hassan Rohani a condamné l'agression militaire contre le Yémen menée par la coalition tandis que le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif mettait en garde contre une extension du conflit dans la région.

Si nous prenons cette route de la guerre par procuration entre l'Iran et les pays du Golfe, le conflit sera parti pour durer des années, avertit Jon B. Alterman, un chercheur au CSIS, un groupe de réflexion de Washington.

 

- Situation tendue -

Il ne s'agit ni de laisser les Houthis remporter une victoire totale, ni de chercher à les battre complètement, a-t-il déclaré à l'AFP, en estimant que la solution ne passerait que par un règlement négocié entre toutes les parties.

En dernier ressort, une fin négociée à la crise sera le seul moyen de restaurer l'ordre au Yémen et de réduire l'espace laissé aux terroristes, a également estimé le parlementaire démocrate Adam Schiff, membre de la commission du renseignement de la Chambre des représentants.

La situation est d'autant plus tendue pour les Etats-Unis que les négociations sur le nucléaire iranien entrent dans leur dernière ligne droite. Un haut responsable américain a assuré jeudi que l'opération militaire au Yémen n'aurait pas d'impact sur les négociations sur le programme nucléaire de Téhéran.

Nous avons toujours clairement indiqué que les négociations du groupe P5+1 portaient exclusivement sur la question du nucléaire, a indiqué ce haut responsable américain sous couvert d'anonymat au moment où les discussions reprenaient à Lausanne, en Suisse.

De plus, les Etats-Unis, même avec un soutien logistique, ne sont pas directement impliqués dans les frappes au Yémen, a estimé Seth Jones, un expert du groupe de réflexion Rand Corp. Les Etats-Unis ont toujours soutenu le gouvernement du président Hadi contre les Houthis, et au fond il n'y a pas grand chose de nouveau, a-t-il déclaré à l'AFP.

Je ne pense pas cela fera nécessairement capoter les négociations sur le nucléaire iranien, estime-t-il.

En 2011, les Etats-Unis avaient fait le choix de ne pas aider les Saoudiens, lorsque ceux-ci étaient intervenus à Bahreïn pour réprimer des manifestations de la majorité chiite face au gouvernement sunnite.

Partager cet article
Repost0
26 mars 2015 4 26 /03 /mars /2015 12:30
Les forces armées régulières au Moyen-Orient (dec 2014) - crédits Corentin Laurent - les clés du Moyen-Orient

Les forces armées régulières au Moyen-Orient (dec 2014) - crédits Corentin Laurent - les clés du Moyen-Orient

 

26.03.2015 par Emilie Cabot  - leJDD.fr (AFP)

 

Une intervention militaire réunissant plus de dix pays et conduite par l'Arabie saoudite a été lancée jeudi au Yémen pour venir en aide au président de ce pays arabe confronté aux avancées de rebelles chiites soutenus par l'Iran.

 

L'appel du président yéménite a été entendu. L'Arabie saoudite a lancé une opération militaire au Yémen impliquant "plus de 10 pays" pour défendre le président Abd Rabbo Mansour Hadi, confronté à une rébellion de la milice chiite des Houthis et réfugié à Aden, la capitale du Sud. Il s'y était réfugié après la prise de la capitale Sanaa début février par les rebelles houthis, soupçonnés de liens avec l'Iran chiite et l'ex-président Ali Abdallah Saleh, poussé en 2012 au départ après 33 ans au pouvoir.

L'opération lancée par l'Arabie saoudite "vise à défendre le gouvernement légitime du Yémen et à empêcher le mouvement radical houthi (soutenu par l'Iran, Ndlr) de prendre le contrôle du pays", a expliqué l'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, Adel al-Jubeir, lors d'une conférence de presse. Les opérations se limitent pour le moment à des frappes aériennes sur différentes cibles au Yémen, mais d'autres forces militaires sont mobilisées et la coalition "fera tout ce qu'il faudra", a-t-il ajouté.

"Nous avons une coalition de plus de 10 pays qui participent ou vont participer à ces opérations", a affirmé l'ambassadeur saoudien, sans nommer de pays. L'Arabie saoudite, le Qatar, le Koweit, Bahrein et les Emirats arabes unis ont indiqué dans un communiqué avoir "décidé de répondre à l'appel du président Hadi de protéger le Yémen et son peuple face à l'agression de la milice (chiite) houthi". "La Jordanie, le Soudan, le Maroc, l'Egypte et le Pakistan ont exprimé leur souhait de participer à l'opération" au Yémen, a pour sa part  rapporté l'agence officielle Spa, indiquant que cette opération avait été baptisée "Tempête de fermeté". La Jordanie et l'Egypte ont d'ores et déjà confirmé leur participation à l'intervention militaire.

 

Plusieurs morts à Sanaa

Selon des sources militaires au Yémen et des témoins, plusieurs sites sensibles tenus par la rébellion à Sanaa, dont une base aérienne et le palais présidentiel, ont été visés jeudi dans le cadre de cette opération et un incendie s'est déclaré dans le palais présidentiel. Les raids, entamés dans la nuit de mercredi à jeudi, ont pris par surprise la population de Sanaa, a rapporté un correspondant de l'AFP, indiquant que les habitations étaient secouées par la force des explosions. Au moins treize personnes ont été tuées dans un quartier résidentiel de Sanaa, touché par des raids aériens, a affirmé jeudi une source de la défense civile.

"Vous avez une milice qui contrôle ou pourrait contrôler des missiles balistiques, des armes lourdes et une force aérienne. Je ne me rappelle aucune autre situation dans l'histoire où une milice dispose d'une force aérienne. (...) C'est donc une situation très dangereuse", a fait valoir l'ambassadeur saoudien.

Dès mardi et après avoir maintes fois dénoncé un "coup d'Etat" des Houthis,le président Hadi avait confirmé avoir sollicité les monarchies sunnites du Golfe pour une "intervention militaire" et avoir exhorté l'ONU à adopter une "résolution contraignante" pour stopper l'avancée rebelle. Le chef de la diplomatie du Yémen, Ryad Yassine, estimait quant à lui mercredi que "la chute d'Aden aux mains des Houthis marquerait le début d'une profonde guerre civile". Pour l'heure, selon un officier de sécurité, les forces loyales au président yéménite ont repris l'aéroport international d'Aden dont des unités alliées aux rebelles chiites Houtis se sont emparées mercredi. L'Iran a dénoncé jeudi l'intervention saoudienne comme une "démarche dangereuse".

 

Un risque de désintégration du pays

La crise au Yémen, pays pauvre de la péninsule arabique, s'est envenimée depuis septembre 2014 quand les Houthis ont déferlé sur la capitale Sanaa pour y contester le pouvoir de Hadi et dénoncer un projet de Constitution sur un Etat fédéral qui priverait son fief dans le nord d'un accès à la mer. Pour les experts, le Yémen, écartelé entre le nord dominé par les Houthis et le sud par les pro-Hadi, est le théâtre d'une guerre par procuration entre l'Iran chiite et le royaume saoudien sunnite, qui risque d'aboutir à une désintégration du pays.

A cela s'ajoute la poursuite d'actions du réseau sunnite Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), bien implanté dans le sud-est.Pour ajouter au chaos, le groupe jihadiste Etat islamique, qui sévit dans plusieurs pays arabes, vient de revendiquer sa première attaque au Yémen, qui a fait vendredi plus de 140 morts dans des mosquées à Sanaa.

Partager cet article
Repost0
26 mars 2015 4 26 /03 /mars /2015 11:30
Royal Saudi Air Force F-15 Eagle fighter aircraft

Royal Saudi Air Force F-15 Eagle fighter aircraft

 

26 mars 2015 Romandie.com (AFP)

 

Téhéran - L'Iran a condamné jeudi l'intervention militaire conduite par l'Arabie saoudite contre les rebelles Houthis au Yémen, dénonçant une démarche dangereuse qui n'apportera que plus de morts.

 

Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, présent à Lausanne (Suisse) pour les négociations nucléaires, a affirmé que cette opération provoquera davantage de morts, créera plus de tensions dans la région et n'apportera aucun bénéfice à aucun pays.

 

Cette intervention risque, selon lui, de faire le jeu des jihadistes. Téhéran a toujours averti les pays de la région et les pays occidentaux de faire attention à ne pas entrer dans des jeux à courte vue, de ne pas aller dans le même sens qu'Al-Qaïda et Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique), a-t-il averti, cité par la télévision iranienne en arabe Al-Alam.

 

M. Zarif a précisé que la question du Yémen n'avait pas été évoquée avec son homologue américain John Kerry. Notre dialogue est seulement limité au nucléaire et nous n'avons pas parlé de ces questions, a-t-il assuré.

 

Les avions saoudiens ont visé dans la nuit des positions de la milice chiite Houthis, qui est soutenue par l'Iran et qui menace de prendre le contrôle d'Aden, la grande ville du sud fief du président Abd Rabbo Mansour Hadi, reconnu par la communauté internationale.

 

L'action militaire lancée par l'Arabie saoudite va encore plus compliquer la situation, étendre la crise et faire perdre les chances d'un règlement pacifique des divergences internes au Yémen, a pour sa part déclaré la porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Marzieh Afkham, dans un communiqué.

 

Cette agression ne donnera aucun résultat, sauf qu'elle provoquera une propagation du terrorisme et de l'extrémisme, et une augmentation de l'insécurité à travers la région, a-t-elle prévenu, appelant à un arrêt immédiat des frappes aériennes sur le Yémen.

 

Le président de la Commission de la sécurité nationale et politique étrangère au Parlement, Alaeddine Boroujerdi, a pour sa part qualifié l'Arabie saoudite d'irresponsable.

 

Le fait que l'Arabie saoudite ait attisé les flammes d'une nouvelle guerre dans la région montre qu'elle est imprudente, a-t-il affirmé dans des propos reproduits par l'agence de presse Fars. La fumée de ce feu entrera dans les yeux de l'Arabie saoudite car la guerre ne se limite jamais à un seul endroit, a prévenu M. Boroujerdi, exprimant l'espoir que cette opération militaire sera immédiatement interrompue et les problèmes du Yémen réglés par la voie politique.

 

Il a en outre accusé les Etats-Unis de soutenir les frappes aériennes saoudiennes sur le Yémen, affirmant que l'Arabie saoudite et les pays du Golfe n'auraient pu lancer une telle intervention sans autorisation américaine.

 

Ayant déjà imposé de longues années de crise en Irak, en Syrie et en Afghanistan, l'Amérique a initié une nouvelle crise dans le monde musulman, ce qui est un acte fortement condamnable, a ajouté le responsable iranien.

 

Les Etats-Unis, alliés du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi dans la lutte contre Al-Qaïda, ont annoncé fournir un soutien en logistique et en renseignement à la coalition.

Partager cet article
Repost0
25 mars 2015 3 25 /03 /mars /2015 19:30
Yémen: Aden menacée, les pays arabes appelés à intervenir

 

25.03.2015 Romandie.com (ats)

 

L'étau s'est fortement resserré sur Aden, fief du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi. Face à cette évolution, le camp du président a réclamé une intervention militaire arabe "urgente" pour empêcher la prise de la grande ville du sud par des forces rebelles.

Les miliciens chiites Houthis, alliés à des militaires restés fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, ne se trouvaient plus mercredi qu'à une vingtaine de kilomètres d'Aden, objectif de leur offensive. Selon des habitants, ils auraient atteint Dar Saad, un village à une demi-heure de route d'Aden.

Ils ont affirmé avoir capturé le ministre de la Défense, le général Mahmoud el-Soubaihi, dans la ville de Houta, chef-lieu de la province de Lahej, voisine de celle d'Aden. Il a été conduit à Sanaa, selon le porte-parole des Houthis, Mohamed Abdessalam.

Plus tôt, ils avaient pris le contrôle d'une grande base aérienne, celle d'Al-Anad, désertée la semaine dernière par des militaires américains qui y étaient stationnés.

 

Rumeurs de fuite du président

Des tirs et des explosions ont retenti dans une base militaire du centre d'Aden. L'aéroport d'Aden a été fermé et tous les vols ont été annulés.

Face à cette menace, le président Hadi a été évacué de son palais vers un "lieu sûr à Aden", a indiqué un responsable présidentiel ayant requis l'anonymat. Le ministre par intérim des Affaires étrangères, Ryad Yassine, a démenti que le chef de l'Etat ait quitté le Yémen, comme l'avait affirmé plus tôt un membre de sa garde rapprochée.

M. Yassine a indiqué qu'il allait demander "une intervention militaire urgente" à l'occasion du sommet annuel de la Ligue arabe qui doit s'ouvrir samedi à Charm el-Cheikh (Egypte). Le président Hadi avait déjà exhorté mardi le Conseil de sécurité de l'ONU à adopter une "résolution contraignante" pour stopper l'avancée des Houthis.

 

Possible intervention militaire

Les pétromonarchies sunnites du Golfe ont de leur côté dénoncé le "coup d'Etat" des miliciens chiites. Elles ont évoqué ces derniers jours une possible intervention militaire pour venir en aide au président Hadi.

L'Arabie saoudite est en train de regrouper du matériel militaire lourd, notamment de l'artillerie, près de sa frontière avec le Yémen, ont annoncé des responsables américains.

Des officiers de l'armée yéménite restés fidèles à Ali Abdallah Saleh et regroupés au sein d'un "Haut Conseil pour la préservation des forces armées et de la sécurité" ont eux fait part mercredi de leur "refus total" d'une intervention étrangère pour mettre fin au conflit.

Partager cet article
Repost0
25 mars 2015 3 25 /03 /mars /2015 17:30
credits BBC

credits BBC

 

25-03-2015 Par RFI

 

C’est la confusion au Yémen. La garde présidentielle a annoncé ce mercredi 25 mars au matin que le président Abd Rabbo Mansour Hadi avait fui le pays. Mais l'information a été démentie par un responsable, alors que les miliciens houthis se sont emparés ce matin de la plus importante base aérienne du Yémen, la base d'Al-Anad, à 60 km au nord d'Aden. Des raids aériens sur le complexe du palais présidentiel ont également été constatés par la sécurité yéménite. L'Arabie saoudite, elle, masse des troupes à sa frontière.

 

Lire l’article

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : RP Defense
  • : Web review defence industry - Revue du web industrie de défense - company information - news in France, Europe and elsewhere ...
  • Contact

Recherche

Articles Récents

Categories