20/07/2015 par SITTA
La 28ème édition du salon UDT « Undersea Defence Technology » s’est déroulée à Rotterdam (Pays Bas), du 3 au 5 juin 2015 au palais des congrès « Ahoy ».
Ce salon a vocation à rassembler les sociétés majeures de la lutte sous la mer et de découvrir les dernières innovations en matière de défense et de technologies de ce domaine.
Le salon UDT Europe 2015 a attiré soixante six exposants provenant de quatorze pays incluant notamment, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Turquie, la Suède, le Royaume-Uni et la Norvège.
Forte de ses compétences industrielles reconnues à l’export et maîtrisant de nombreux savoir-faire, l’industrie navale française était notamment représentée par les sociétés DCNS et Alseamar. Ces dernières, se sont distinguées par l’affluence dans leurs stands tout au long de la manifestation et l’intérêt suscité par les professionnels du domaine maritime.
Rendez-vous est déjà pris pour la prochaine édition du salon « UDT Europe » qui se tiendra à Oslo (Norvège) du 1erau 3 juin 2016.
Parmi tous les matériels exposés au cours de cette édition, il convient de retenir :
Sous-marin A26 (Saab – Suède)
Prenant en compte le déplacement des conflits depuis la haute mer vers les zones littorales, Saab propose le A26, un sous-marin équipé d’un système de propulsion AIP et capable d’accomplir un large spectre de missions. Si les solutions proposées par le constructeur suédois permettent à l’A-26 de tenir la haute mer et d’y accomplir des missions de lutte anti-sous-marine et antisurface, des solutions innovantes lui confèrent une capacité à opérer près des côtes. Les missions d’acquisition du renseignement, de guerre des mines entrent dans ce cadre et sont facilitées par l’emploi d’un ROV (Remotly operated vehicle) mis en œuvre par le biais d’un sas situé en partie avant du sous-marin : le Saab’s Multimission Portal. Ce sas permet également la mise en œuvre de nageurs de combat, ouvrant ainsi le champ des opérations spéciales. Posé sur le fond de l’océan, le sous-marin devient indétectable grâce à la forme de carène au design Stealth et son revêtement anéchoïde. L’encapsulage des auxiliaires les plus bruyants, le montage sur des berceaux découplés, la réduction de la vitesse de circulation des fluides dans les circuits internes du bâtiment, garantissent la maitrise du niveau de bruit. Fidèle à Kockums, l’AIP modernisé reprend la technologie de type Stirling, éprouvée et jugée très sure, et contribue à la discrétion du sous-marin ainsi qu’au confort de l’équipage. La résistance aux dommages de combat a fait l’objet d’une attention particulière. Le choix des matériaux, leur usinage et l’assemblage garantissent répondent aux exigences les plus sévères.
Propulsion AIP, qualités manœuvrières remarquables et discrétion acoustique poussée, endurance de 45 jours, sonars et senseurs optoélectroniques et électromagnétiques performants font notamment de l’A26 un excellent outil qui autorise la mise en application d’une politique navale de défense tant en haute mer qu’aux abords du littoral.
Softwares pour gliders et ROV (Seebyte – Royaume Uni).
S’appuyant sur son expérience dans les domaines Oil & Gas, la société SeeByte, dont le siège se trouve en Ecosse à Edimbourg, propose des solutions logicielles qui s’adaptent à tous les types de ROV et Unmanned Maritime System (UMS). Les softwares développés permettent, en premier lieu, le planning des missions et l’optimisation du déroulement de celles-ci. Si les logiciels assurent le contrôle de l’immersion, du cap et de la poussée des moteurs, la société SeeByte dote également les UMS d’une capacité logicielle de discrimination des obstacles sous-marins. Grace aux éléments programmés, la machine est alors capable d’appréhender le milieu dans lequel elle évolue, de réagir en temps réel et de modifier de façon autonome sa trajectoire pour éviter l’obstacle tout en poursuivant sa mission.
Les logiciels implantés par Seebyte prennent en charge les différents de senseurs existants pour permettre la collecte des données. Ces données sont géoréférencées et stockées de façon optimale pour permettre leur traitement ultérieur à terre.
Les interfaces de maintenance simplifiées laissent une certaine latitude aux opérateurs et donne à la plateforme, qui utilise les solutions Seebyte, une grande souplesse d’emploi et réduit les périodes d’indisponibilité au profit des opérations.
19 marines dans le monde utilisent actuellement les solutions informatiques proposées par Seebyte.
Véhicule sous marin à vocation spéciale (Ortega - Pays Bas)
La société DSG, implantée au Royaume Uni, propose des munitions évoluant sous l’eau à grande vitesse selon les principes de la super cavitation. La forme de l’ogive permet à la munition de contrôler l’évolution de l’enveloppe de gaz qui l’entoure, et ainsi de gagner en vitesse et en portée sous l’eau. Les portées maximales sont de 2 200 m dans l’air et 60 m dans l’eau.
Ce type de munitions, d’un calibre compris entre 5,56 et 12,7 mm, peut être utilisé dans des armes standard, sans qu’aucune modification ne soit nécessaire. Destinées initialement aux forces spéciales, ces munitions font preuve d’une grande polyvalence : le franchissement du dioptre peut s’effectuer dans les deux sens et ces munitions peuvent donc être tirées depuis le milieu sous-marin vers une cible située en surface ou, à l’inverse, depuis la surface vers un but immergé. Les applications sont multiples. A vocation anti-personnel ou anti matériel, elles peuvent constituer un système de défense anti-torpilles ou de lutte contre les mines de proximité (hard kill), voire d’avertissement face à un sous-marin (soft kill). Des munitions de plus fort calibre, de 20 et 30 mm, sont en cours de développement.