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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 19:55
Décorations au titre de l’opération SERVAL

 

16/12/2014 Armée de Terre

 

Le 8 décembre, le général d’armée Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre, a récompensé trois régiments pour leur engagement au Mali.

 

C’est à Clermont-Ferrand que le 92e régiment d’infanterie, le 68e régiment d’artillerie d’Afrique et le 31e régiment du génie ont été mises à l’honneur. Le CEMAT a décoré les trois drapeaux de la croix de la Valeur militaire. Menée de janvier 2013 à juillet 2014, l’opération SERVAL consistait à appuyer les forces maliennes dans leur combat contre des groupes armés islamistes.

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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 16:56
photo DCSSA

photo DCSSA

 

05/12/2014 Ministère de la Défense

 

12 établissements du Service de santé des armées (SSA) seront décorés pour leur action au Mali, dans le cadre de l’opération Serval en 2013, au cours d’une cérémonie militaire organisée le 11 décembre 2014 à 16 h 30, dans la cour d’honneur de l’Hôtel national des Invalides.

 

La cérémonie sera présidée par le médecin général des armées Jean-Marc Debonne, directeur central du service de santé des armées. Il remettra la Croix de la Valeur militaire aux Centres médicaux des armées (CMA) d’Angers-Le-Mans-Saumur, de Bordeaux-Mérignac, de Brest-Lorient, de Pau-Bayonne-Tarbes et de Toulouse-Castres-Pamiers et à l’hôpital d’instruction des armées Sainte Anne (Toulon) ainsi qu’une citation sans croix aux Hôpitaux d’instruction des armées (HIA) Bégin (St Mandé) et Laveran (Marseille), au CMA de Villacoublay, aux établissements de ravitaillement sanitaires de Marolles et de Marseille et au centre de transfusion sanguine de Clamart.

 

Chaque CMA a projeté plusieurs dizaines de médecins, infirmiers et auxiliaires sanitaires en 2013. Tous ont démontré leurs capacités opérationnelles et la valeur de leur engagement au sein des unités combattantes particulièrement exposées. Ils se sont illustrés avec professionnalisme, en préservant la vie de nombreux militaires français, alliés et civils.

 

L’HIA Sainte Anne, engagé au sein de la 3eantenne chirurgicale aérotransportable, a permis de limiter les pertes humaines au sein des forces françaises et alliées grâce aux interventions majeures de ses équipes chirurgicales dans des conditions périlleuses : 197 consultations médicales et 22 interventions chirurgicales.

 

En 2013, près de 2 000 soignants du SSA (médecins, paramédicaux et périmédicaux) ont été projetés sur tous les théâtres d’opération. Ils ont réalisé plus de 60 000 consultations au rôle 1, 12 000 au rôle 2, 2 000 interventions chirurgicales et plus de 900 évacuations médicales

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20 novembre 2014 4 20 /11 /novembre /2014 12:55
présentation dynamique donnée par des unités de la  brigade des forces spéciales Terre (BFST)

présentation dynamique donnée par des unités de la brigade des forces spéciales Terre (BFST)

 

source Armée de Terre

 

6 novembre 2014. Les unités de la brigade des forces spéciales Terre (BFST) ont été mises à l'honneur pour leur engagement dans le cadre de l'opération SERVAL. Leurs drapeaux ont été décorés par le chef d'état major de l'armée de Terre (CEMAT), le général d'armée Jean-Pierre Bosser. À la suite de la cérémonie, une présentation dynamique a été effectuée par des unités de la brigade des forces spéciales Terre (BFST).

 

Retour en image sur cette journée spéciale

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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 13:45
La guerre française au Mali est "exemplaire", selon des experts américains

 

24/10/2014 Par Guerric Poncet - Le Point.fr

 

L'un des think tanks les plus influents au Pentagone salue la capacité d'adaptation de notre armée, efficace avec des moyens limités. Explications.

 

Au Pentagone, on évoque plus souvent l'armée française pour en rire que pour en chanter les louanges. La dernière blague à la mode ? "Pourquoi avons-nous besoin des Français dans la guerre contre les terroristes ? Pour leur apprendre à se rendre." Facile. Mais le dernier rapport de la Rand Corporation (PDF) pourrait bien renverser les esprits les plus moqueurs. Le vénérable think tank américain, l'un des plus influents à Washington, a salué l'opération française Serval au Mali, estimant qu'elle est "un modèle de guerre expéditionnaire" pour "les armées technologiquement sophistiquées".

L'armée française a, selon le rapport relayé par Lignes de défense, été exemplaire pour "mettre sur pied le type d'opération expéditionnaire que (le chef d'État-major américain) Odierno a envisagée pour se conformer aux budgets prévisionnels de l'armée américaine". En résumé, le Pentagone pourrait bien s'inspirer des stratégies déployées par les militaires français pour optimiser leurs budgets, afin de monter ses futures opérations.

 

Des forces "hautement efficaces"

"Les Français ont prouvé avec Serval qu'ils savent projeter rapidement des forces limitées mais hautement efficaces, taillées pour des besoins et des objectifs spécifiques", poursuivent les analystes américains. Comment nos généraux ont-ils réussi un pareil tour de force ? "Ils ont poussé la modularité sous le niveau du bataillon, leur permettant d'adapter chaque élément des brigades", explique le rapport.

Cette organisation en groupements tactiques interarmes (GTIA) et en subdivisions (SGTIA) avait déjà été utilisée, en Afghanistan notamment, avec le GTIA Kapisa. Au coeur de ce dispositif intelligent, les officiers de terrain "disposent d'une autonomie considérable" et "sont entraînés pour", relève la Rand Corporation.

 

Une prise de risque assumée

"Les Français ont aussi investi dans des technologies et des véhicules qui élargissent les capacités de chaque unité", comme par exemple le programme Scorpion, qui vise à moderniser massivement les matériels et équipements.

De façon générale, dans les opérations françaises, "les blindés légers sont préférés aux blindés lourds, plus difficiles à maintenir opérationnels". Cela implique "une prise de risque plus importante" et "acceptée" par les généraux. Mais dans le cas de Serval par exemple, cela a permis à Paris d'opérer "à l'extrême limite de ses capacités de projection", en envoyant ses soldats sur un terrain d'opération relativement lointain, en un temps record.

 

Sus aux cow-boys !

Autre point fort, toujours selon les experts américains, la capacité de l'armée française à "travailler efficacement au sein des populations locales". Ce dernier point constitue (jusqu'à présent ?) une différence majeure de culture militaire entre les États-Unis et la France. Les premiers, adeptes des réflexes de cow-boy, sont souvent trop agressifs ou distants pour espérer recueillir le moindre renseignement ou soutien auprès des populations.

Les militaires français, en revanche, travaillent plus souvent dans une démarche de dialogue, quitte à prendre plus de risques au contact des populations locales. L'idée n'est pas de paraître plus "gentil", mais bien d'obtenir le soutien, au moins partiel des populations, qui sont de précieuses sources d'informations difficiles à remplacer... même avec tous les drones du monde.

"L'armée française apparaît comme ayant une culture adaptée aux opérations extérieures, en particulier dans les environnements difficiles et avec des ressources limitées", conclut le rapport. Et ces ressources pourraient encore diminuer dans les années à venir : les budgets prévus par la nouvelle loi de programmation militaire semblent impossibles à tenir..

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14 octobre 2014 2 14 /10 /octobre /2014 12:45
 Opération Serval : le film événement


13 oct. 2014 Ministère de la Défense

 

Mali, 11 janvier 2013, l'opération Serval est lancée. Plus de 4 500 hommes et femmes sont déployés. Ils se lancent à la reconquête du territoire malien pour détruire les groupes armés terroristes...

Le film événement "Serval : une brigade au combat" plonge le téléspectateur au cœur de la brigade "Serval" armée par la 3e brigade mécanisée (devenue la 3e BLB en Mars 2014), "la brigade Monsabert". Sa devise : "un seul but : la victoire".

 

 Opération Serval : le film événement

Le film inédit de 52' (français et anglais) est inclus dans le livre "Offensive éclair au Mali" (éditions Pierre de Taillac). Ce livre de 224 pages, nourri de témoignages poignants, dévoile plus de 300 illustrations rares ou inédites.

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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 07:57
Une Valeur partagée

 

10/10/2014 Armée de Terre

 

Le 8 octobre, à l’occasion de la cérémonie des 60 ans de l’aviation légère de l’armée de Terre, le général d’armée Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre, a décoré le 5e régiment d’hélicoptères de combat (5e RHC). de la Valeur militaire avec palme de bronze.

 

La citation qui justifie cette décoration a été attribuée au régiment pour son action dans le cadre de l’opération SERVAL, qui a permis la sauvegarde de nombreux combattants de la coalition et la neutralisation d’un nombre significatif de matériels ennemis et de groupes terroristes. L’attribution de cette quatrième palme, depuis 2011, fait du 5e RHC l’un des régiments les plus décorés de ce début de 21e siècle.

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8 octobre 2014 3 08 /10 /octobre /2014 21:20
Sahel: Washington ne présentera pas l'addition à la France

 

08.10.2014 par Philippe Chapleau – Lignes de Défense

 

Encore un petit coup de French bashing?

 

Selon une dépêche de Reuters (de vendredi dernier), les Etats-Unis continueront à épauler militairement les forces françaises au Sahel, mais Paris devra à l'avenir rembourser les frais engagés par Washington... "Faux", assure-t-on dans l'entourage du ministre français de la Défense qui était aux USA en fin de semaine dernière. Cette rumeur a même "été démentie par la Maison-Blanche".

 

On s'en souvient, l'armée américaine a donné de sérieux coups de pouce aux militaires français depuis le début de l'intervention de la France au Sahel. Transport aérien (voir photo ci-dessus prise dans un C-17 US en 2013), renseignement, ravitaillement en vol etc: l'aide, dont le montant n'a pas été précisé, est appréciable.

 

Et l'on se souvient aussi que Barack Obama avait donné, en août, son feu vert à une (petite) aide militaire de 10 millions de dollars à la France pour la soutenir dans "ses opérations antiterroristes" au Mali, au Tchad et au Niger. D'ailleurs, une autre enveloppe serait la bienvenue!

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24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 18:56
L’ALAT incontournable

 

24/09/2014 LTN Valérian Fuet et LTN Hélène Facchin - Armée de Terre

 

Dernière-née de l’armée de Terre, l’ALAT a su se rendre indispensable sur les théâtres d’opération. Retour sur ses trois derniers engagements : Libye, Mali et République centrafricaine.

 

HARMATTAN ou les raids hélico

 

Début 2011, la population libyenne tente de renverser le régime du colonel Kadhafi. Le 19 mars, sous commandement OTAN, la France s’engage dans l’opération HARMATTAN. Les raids aériens se compliquent quand les forces loyalistes adoptent des parades aux bombardements : utilisation de véhicules civils de type 4×4, dispersion dans des zones périurbaines, mise à couvert dans des hangars ou des lisières… rendant difficile l’identification des objectifs ennemis. Un groupement aéromobile (GAM) armé par 18 hélicoptères est donc déployé le 18 mai 2011. Avec pour mission principale : conduire des frappes sur des objectifs ennemis via une reconnaissance offensive menée par des « raids hélico ». L’ALAT opère de nuit, où seule la thermographie permet de « voir » quelque chose, les troupes libyennes ne disposant pas de cette technologie. Les Gazelle traitent leurs cibles sous la protection des Tigre, suivis de près par les Puma commandement et IMEX.

Le golf de Syrte est le théâtre principal des affrontements. L’objectif est double : neutraliser des moyens lourds et accentuer la pression sur les forces gouvernementales, qui continuent de menacer la population de Syrte. Le GAM concentre ses efforts sur Brega où une vingtaine de raids est conduite. Avec 10 raids sur les environs de la ville, Misrata constitue la deuxième cible du GAM, loin devant Tripoli qui n’en subit qu’un seul. La chute de la capitale dans les derniers jours d’août réduit les activités du GAM mais les hélicoptères continuent leur travail de « laminage » des ultimes défenses ennemies. Le 20 octobre 2011 marque la fin de sept mois d’intervention militaire, dont cinq d’intense activité pour l’ALAT. En 41 raids donnant lieu à 316 sorties, les hélicoptères ont tiré 425 missiles HOT, 1 618 roquettes et 13 500 obus, détruisant 600 cibles militaires, dont 400 véhicules.

 

HOMBORI au cœur de SERVAL

 

La progression des groupes djihadistes vers le sud de son territoire pousse le gouvernement malien à demander une aide militaire internationale. La France déclenche l’alerte Guépard. Le 16 janvier 2013, le 5e régiment d’hélicoptères de combat (5e RHC) projette un GAM composé de 17 aéronefs, Puma, Gazelle Viviane et Tigre, 300 militaires et 70 véhicules, dont un détachement de l’armée de l’Air.

Réparti en un sous-groupement aéromobile (SGAM) et plusieurs patrouilles, il couvre quatre zones principales : Gao, Tombouctou, Sévaré et Tessalit.

Engagements au contact, destruction d’objectifs, reconnaissance offensive, appui des troupes au sol, soutien aux évacuations sanitaires, les missions du GAM sont variées et soumises à des élongations extrêmes. Au cours des trois premiers mois de l’intervention, le GAM a tiré plus de 20 missiles HOT, 150 roquettes et plus d’un millier d’obus.

Après la relève par le 1er RHC,  un GTIA à dominante aéromobile (GTIA-A) est constitué et des bases opérationnelles avancées sont construites. Elles permettent au GAM de se rapprocher de l’objectif en disposant de l’ensemble des moyens humain et mécaniques qui composent un GTIA-A.                 

 

SANGARIS, rétablir la sécurité

 

Le 5 décembre 2013, dans une déclaration à l’issue du Conseil restreint de Défense sur la situation en République centrafricaine, le président de la République annonce que le dispositif militaire français dans ce pays est renforcé, afin « d’éviter une catastrophe humanitaire ». Le 18 février, un SGAM mixte, constitué de Puma et Gazelle et d’une dizaine de véhicules, est projeté en RCA. Leur mission, encore en cours, est d’appuyer la force SANGARIS ainsi que la mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), afin d’instaurer un climat sécuritaire. Le SGAM, en partie numérisé, est déployé sur l’ensemble du territoire : de Bangui pour les opérations de contrôle ciblées, jusqu’aux frontières de l’est, zone diamantifère, en vue d’éviter l’éclatement territorial. En complément, sécurisation des axes routiers et évacuations sanitaires sont des actions quotidiennes.

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21 septembre 2014 7 21 /09 /septembre /2014 09:45
Opération Serval : le livre

 

16/09/2014  CNE Laetitia Périer

 

Lancée en janvier 2013 pour lutter contre la progression de groupes armés terroristes au Mali,  l’opération Serval a vu se déployer près de 5000 hommes, plusieurs centaines de véhicules blindés, des dizaines d’avions de combat et de transport, d’hélicoptères d’attaque et de manœuvre, faisant de cette opération militaire l’une des plus importantes et des plus efficaces pour l’armée française depuis la guerre d’Algérie. Assistant militaire du commandant de la brigade Serval, le général Bernard Barrera, le chef de bataillon Rémi Scarpa a vécu de l’intérieur la libération de Gao et Tombouctou mais aussi les combats intenses dans la boucle du Niger et dans l’Adrar des Ifoghas. Dans « Offensive éclair au Mali », il raconte ces semaines décisives au travers des témoignages des militaires engagés sur le terrain. Rencontre.

 

 

1) Qu'avez-vous voulu montrer au travers de votre livre ?

Je voulais témoigner de l'action de nos soldats et de leur intensité. Plus encore,  il me semble fondamental de souligner leur victoire ! Celle du courage bien sûr,  celle de l'excellence opérationnelle et des qualités physiques des troupes engagées.  Celle d'un système rôdé, celle d'une armée de Terre aguerrie par des engagements toujours exigeants. Celle du combat interarmes et interarmées, d'une approche capacitaire de la guerre dont j'ai pu prendre toute la mesure au combat. La dimension particulière et le cadre de cette opération, l'engagement impressionnant et le courage de nos soldats, les conditions extrêmes de cette campagne,  m'ont fait prendre conscience de la nécessité d'inscrire dans notre histoire militaire cette épopée de soldats, mais avec une approche humaine autant qu'une démarche d'historien que je ne suis pas. Mon objectif a d'emblée été de donner la parole à ceux qui ont combattu,  aux chefs comme aux plus humbles. Pour schématiser, je voulais rédiger - en soldat - un ouvrage qui témoigne de la valeur de ces hommes et de ces femmes,  "ceux de Serval", ceux des forces terrestres.

 

2) En tant qu'assistant militaire du général Barrera, commandant de la brigade Serval, vous avez pu suivre la préparation et le commandement des opérations de près. Comment avez-vous travaillé à ses côtés ?
 
Le général m'a donné une consigne dès notre première entrevue : « Mon assistant militaire doit être trois choses : mon confident, mon contradicteur s'il faut, mon rédacteur ». Il a terminé par une phrase qui m'allait bien : il voulait un capitaine qui serve « avec le sourire, toujours ! ». De la préparation de la mission dans les couloirs du CPCO (centre de planification et de conduite des opérations) aux montagnes de l'Adrar des Ifoghas, nous avons travaillé en permanence ensemble. Je n'ai jamais été mis à l'écart malgré mon grade et mon âge, et nous avons servi "en équipe", avec le colonel-adjoint. Cette équipe, le général l'a baptisée "le trinôme de la Victoire" et la confiance mutuelle, mais aussi de nombreuses références communes au premier rang desquelles le goût pour l'histoire militaire de notre armée et un sens de l'humain très développé, nous ont permis de vivre la mission comme il l'avait souhaité : avec le sourire, même aux pires moments, et Dieu sait qu'il y en a eu. En définitive, nous avons travaillé en soldats, dans les formes nécessaires et saines de notre hiérarchie militaire, et en transparence, avec cette communauté de destin qui dépasse les grades et les âges. Cela restera un souvenir inoubliable.

 

3) D'après vous, quelles sont les leçons à tirer de cette opération ?

Serval a validé la nécessité de conserver la manœuvre offensive sur de grandes élongations dans les savoir-faire fondamentaux de nos forces terrestres. La préparation opérationnelle décentralisée et la pertinence de nos centres d'entraînement spécialisés a été "consacrée" par l'action des forces terrestres au Mali. Je retiendrai l'exemple des "Rapaces" de la 4e compagnie du Régiment d'Auvergne qui furent engagés à très courte distance dans des combats de rue intenses dans Gao le 21 février 2013, et qui ont reproduit les actions menées, répétées et maîtrisées, au centre d'entraînement en zone urbaine, quelques semaines plus tôt. Ces fantassins ont exprimé dans leurs propos, après ces combats, toute leur confiance dans ces outils d'entraînement, mais aussi dans l'excellence des matériels modernes qu'ils ont utilisés. Un autre aspect me semble essentiel, c'est l'importance des appuis pour sauver des vies au combat. Les hommes et les femmes de la brigade en ont témoigné lors du séjour au sas de décompression de Paphos (Chypre). Leur confiance dans leurs chefs étaient totale, mais aussi celle dans leur "assurance vie", faite d'une équation subtile entre matériels de qualité, appuis permanents et excellence de la prépa ops.

 

« Offensive éclair au Mali » (éditions Pierre de Taillac, 224 pages, 24,90 euros). Disponible en librairie début novembre. En bonus : DVD de 52 minutes de l'ECPAD, retraçant les étapes de cette opération pour libérer le Mali et y neutraliser les groupes armés terroristes.

Réservez rapidement votre ouvrage jusqu’au 30 septembre en contactant  : brigadeserval@gmail.com ou 09 83 60 61 10

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20 septembre 2014 6 20 /09 /septembre /2014 16:45
12ème UED: Le Mali à l’honneur à travers Karim Kéïta

 

22 Septembre malijet.com

 

Le Mali était à l’honneur à Bordeaux pendant les journées de l’Université d’été de la Défense de Bordeaux. En effet, le président de la Commission Défense de l’Assemblée Nationale française a invité son homologue de l’Assemblée Nationale du Mali, l’Honorable Karim Keita, à participer du 8 au 9 septembre à cette douzième édition dédiée à l’Armée de l’Air.

 

Le Maire de Bordeaux Alain Juppé et le Président du Conseil Régional d’Aquitaine, Alain Rousset, ont chaleureusement accueilli les invités. A noter aussi la présence de Jean Yves le Drian, Ministre de la Défense français, qui n’a pas manqué de souligner, dans son discours, la pertinence du thème de cette Université à savoir «Agir et réagir» au regard du contexte de crises multiformes dans lesquelles la France intervient en tant que locomotive au sein de l’Union Européenne.

 

Cette Université d’été, à l’instar des autres, avait pour objectif de réunir le monde de la défense, à savoir industriels privés tels que Dassault Aviation, les PME, les armées, le Ministère de la Défense, les parlementaires (Patricia Adam Députée du Finistère et Présidente de la Commission Défense) Sénateurs, décideurs européens et partenaires étrangers pour préparer l’avenir en étant proactifs. L’Université d’été représente le moment privilégié pour approfondir la réflexion, la collaboration et le partenariat.

 

Cette année, une place particulière a été donnée aux Africains et c’est dans ce cadre que l’Honorable Karim Keita, Président de la Commission Défense du Mali, était présent de même que ses pairs du Niger, du Burkina Faso ainsi que le Sénégalais Cheikh Tidiane Gadio, ancien Ministre des Affaires Etrangères  et Président de l’Institut Panafricain de Stratégie (IPS).

 

L’Université d’été c’est aussi le lieu de montrer par des démonstrations sur une base militaire aérienne que malgré la crise, l’industrie militaire française reste compétitive, innovante et experte. Le Président de la Commission Défense a participé à ces expositions dynamiques qui démontrent l’aptitude des armées à conduire, en temps réel, leurs missions sur les théâtres d’opérations extérieures.

 

En plus des expositions, des forums, des ateliers et plénières ont ponctué le rythme de cette douzième Université d’été auxquels l’Honorable Keita a pris part. Il a participé notamment àl’atelier : Afghanistan, Côte d’Ivoire, Libye, Mali, Centrafrique perspectives de dix ans d’engagement. Cet atelier était co-présidé par Jean Louis Carrere, Sénateur, Président de la Commission Affaires Etrangères et de la Défense Nationale, et Philippe Nauche Député, Vice-président de la Commission Défense. L’objectif de cet atelier fut de tirer les leçons et faire un effort de prospective pour anticiper les évènements. La plupart de ces interventions françaises ont été déclenchées dans l’urgence sans concertation véritable et une préparation opérationnelle suffisante.

 

L’honorable Karim Keita a pris la parole plusieurs fois durant cet atelier pour mettre l’accent sur la nécessité de nouer un véritable partenariat entre le Mali et la France, il a notamment évoqué l’idée de forces spéciales maliennes : «il nous faut des forces spéciales dans l’esprit du commando Kieffer comme ce fut le cas chez  vous pendant la deuxième guerre mondiale». Il a expliqué les difficultés au sein des forces armées maliennes, notamment sur le plan du renseignement et de l’anticipation. Il a, en outre, saisi cette occasion pour remercier et saluer la France pour son intervention au Mali : «Je profite de cette opportunité d’être dans la même salle que différents chefs d’état-major, de directeurs centraux ainsi que de collègues parlementaires pour remercier la France pour  son action salutaire au Mali».De leur côté, les Français se disent prêts à poursuivre leur mission au Mali à travers Barkhane et sont satisfaits de la décision prise en janvier 2013 d’intervenir pour stopper l’avancée des groupes terroristes.

 

L’honorable Karim Keita a aussi participé au Forum sur la problématique du Golf de Guinée et la prévention des conflits. Cette région dispose de ressources pétrolières, minérales et halieutiques importantes ; cependant des multiples menaces entrainent une forte insécurité. Lors des échanges, l’Honorable Karim Keita a mis en exergue la nécessité de renforcer les armées africaines pour qu’elles puissent assurer la sécurité sur le continent ainsi que les architectures sécuritaires notamment en les dotant de moyens tels que des documents d’identités sécurisés ainsi que des solutions biométriques pour le contrôle des frontières. Pour le Président de la Commission Défense une «AFIS» police peut se révéler plus efficace que des armes dans la lutte et la prévention du terrorisme.

 

Avant de se rendre au siège d’Interpol à Lyon, le Président de la Commission Défense s’est rendu à l’Ecole de Guerre de Paris pour y rencontrer deux Maliens qui y poursuivent une formation. Il s’agit des Colonels Abass Dembélé et Elisée Dao.

 

Source : Commission de défense de l’Assemblée Nationale

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20 septembre 2014 6 20 /09 /septembre /2014 12:45
Photo MINUSMA Marco Dormino

Photo MINUSMA Marco Dormino

 

19 septembre 2014 Romandie.com (AFP)

 

Ndjamena (Tchad) - Le Tchad a dénoncé vendredi le traitement discriminatoire réservé à ses troupes au Mali, accusant la Mission de l'ONU (Minusma) de les utiliser comme bouclier, après la mort de dix de ses soldats en trois semaines dans le nord du pays.

 

Au Mali, des responsables du contingent tchadien ont exprimé les mêmes doléances, accusant la force de l'ONU de les traiter comme du bétail pour les jihadistes.

 

Le gouvernement tchadien constate avec regret que son contingent continue à garder ses positions au nord Mali et ne bénéficie d'aucune relève. Pire, notre contingent éprouve des difficultés énormes pour assurer sa logistique, sa mobilité et son alimentation, affirme-t-il dans un communiqué.

 

Selon le gouvernement, le contingent tchadien est utilisé comme bouclier aux autres forces de la Misnusma, positionnées plus en retrait.

 

Nous en avons marre ! La Minusma considère nos troupes comme du bétail pour les jihadistes. Ils nous considèrent vraiment comme des +moutons à sacrifier+. A Aguelhok, nos troupes dorment souvent dans leurs voitures, a déclaré au Mali un officier tchadien devant deux journalistes, dont celui de l'AFP.

 

A la date du 24 août, il n'y avait même pas une radio à Aguelhok pour communiquer avec les autres localités. C'est grave. Nous nous demandons si c'est parce que nous sommes des noirs que nous n'avons pas droit aux mêmes mesures de protection que les autres troupes, a ajouté cet officier.

 

Un autre officier tchadien a dénoncé une grande défaillance dans la chaîne de commandement de la Minusma.

 

Même la manière d'annoncer la mort des Tchadiens est différente de l'annonce des autres morts, a-t-il estimé, affirmant que les blessés de la dernière attaque jeudi avaient été trimbalés entre Aguelhok et Tessalit sans aucune coordination.

 

Le dernier mot reviendra à Ndjaména, mais si ça continue, nous allons plier bagages, a prévenu cet officier.

 

Dénonçant une situation de précarité et de discrimination, le gouvernement tchadien interpelle les responsables de la Minusma et les invite à un traitement juste et équitable de tous les contingents mobilisés dans cette opération.

 

Un délai d'une semaine est accordé à la Minusma pour opérer les relèves nécessaires et mettre à la disposition du contingent tchadien tous les moyens destinés à l'accomplissement de sa mission, selon le communiqué.

 

Passé ce délai, le Tchad se réserve le droit de prendre les mesures qui s'imposent, prévient-il, sans toutefois préciser de quelles mesures il s'agit.

 

Cinq soldats tchadiens de la Minusma ont été tués jeudi par l'explosion d'un engin improvisé au passage de leur véhicule dans le nord du Mali.

 

Un autre avait déjà été tué et quatre blessés par l'explosion d'une mine au passage de leur véhicule le 14 septembre dans la même zone d'Aguelhok, près de la frontière algérienne, moins de deux semaines après une attaque toute proche qui avait tué quatre Casques bleus tchadiens.

 

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est déclaré vendredi outré, appelant les groupes armés maliens réunis à Alger à collaborer avec la Minusma dans la prévention de ces attaques lâches, conformément à leur engagement du 16 septembre.

 

Le Tchad est en première ligne dans la lutte contre les groupes islamistes armés du Nord Mali depuis son engagement en janvier 2013, d'abord aux côtés de la force française Serval puis au sein de la force onusienne.

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12 septembre 2014 5 12 /09 /septembre /2014 13:45
Serval : Le CPA 20 reçoit une citation

 

12/09/2014 Armée de l'air

 

Le 2 septembre 2014, le général Serge Soulet, commandant les forces aériennes et le soutien des forces aériennes a remis une citation, signée de Monsieur Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, au commando parachutiste n°20 (CPA 20). Cette citation comporte la Croix de la valeur militaire avec étoile de Vermeil.

 

Cette récompense a été remise lors de la prise de commandement par le colonel Pierre Réal de la base aérienne 102 de Dijon, base d'appartenance du CPA 20. C’est la troisième citation reçue par l'unité. Après l’Afghanistan, celle-ci revient sur l’engagement des commandos au Mali en 2013, lors de l’opération Serval, où cette unité d’élite s’est particulièrement distinguée. En appui des sous-groupements tactiques interarmes, le CPA 20 a « largement contribué à la libération de la ville de Tombouctou » (extrait de la citation). Les commandos se sont également illustrés à proximité de l’aéroport de Tombouctou, dans la ville de Gao, dans les montagnes du Nord-Est ou encore dans la vallée de Tahort lors de missions d’appui aérien rapproché (Close Air Support - CAS).

 

Signe des qualités opérationnelles du CPA 20, cette unité verra l’un de ses membres se faire  remettre une citation avec Croix de la valeur militaire, au 2e régiment étranger de parachutistes à Calvi,  en clôture de l’exercice « Orage d’Acier » organisé en Corse du 13 au 29 septembre 2014.

Serval : Le CPA 20 reçoit une citation
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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 10:55
Nouvelle bataille autour des moyens de la Défense

 

8/9/14 Antoine Fouchet – LaCroix.com

 

Des parlementaires et des hauts gradés s’alarment des conséquences de la baisse des effectifs dans les armées et craignent toujours une érosion des crédits militaires. Leurs inquiétudes sont au centre des débats de l’université de la défense, qui se tient les lundi et mardi 8 et 9 septembre à Bordeaux.

 

Les craintes demeurent, dans les milieux de la défense, sur les conséquences des baisses d’effectifs et la pérennité des crédits militaires. Plusieurs participants à l’université de la défense, qui se tient les 8 et 9 septembre à Bordeaux, ont décidé de profiter des débats de ces assises pour le dire. Parmi eux, des parlementaires de tous bords, des hauts gradés et des industriels.

Ils vont trouver un renfort de poids dans le rapport de deux députés, Yves Fromion (UMP, Cher) et Gwendal Rouillard (PS, Morbihan). Ce rapport, qui porte sur les opérations militaires Serval au Mali et Sangaris en République centrafricaine, doit être présenté dans le cadre des travaux de l’université. Lancée en janvier 2013, Serval s’est achevée en juillet dernier, tandis que Sangaris, commencée en décembre 2013, a toujours cours.

Missionnés par la commission de la défense de l’Assemblée nationale pour faire le bilan de ces deux opérations et évaluer le dispositif militaire français prépositionné en Afrique, les deux parlementaires sont revenus de leur périple avec des conclusions pessimistes.

 

Réduction globale des effectifs militaires

Les forces prépositionnées sur le continent africain sont actuellement réparties entre le Gabon (900 militaires), le Sénégal (350), Djibouti (1 950) et la Côte d’Ivoire (450). Sur la base de la réduction globale des effectifs militaires inscrite par l’Élysée en avril 2013 dans le livre blanc sur la défense, les deux sites les plus importants, le Gabon et Djibouti, vont, d’ici à 2017, perdre la moitié de leurs postes.

Les deux rapporteurs s’inquiètent surtout pour Djibouti, position stratégique au sud de la mer Rouge, dans la Corne de l’Afrique. Ils qualifient de « massif » et « trop rapide dans le calendrier » le projet de passer de 1 950 à 950 hommes, qui repose « sur un objectif strictement quantitatif et non sur une analyse fonctionnelle préalable ». Et concluent que cela « remet sérieusement en cause la crédibilité de notre dispositif ».

 

Crises africaines

Concernant les deux dernières opérations militaires françaises, les deux députés affirment avoir constaté une série d’« insuffisances » qui « montre les limites des capacités françaises d’intervention dans les crises africaines ».

À propos de Serval – dont ils reconnaissent par ailleurs le « succès indéniable » –, ils soulignent des flux logistiques « extrêmement tendus » sur le vaste territoire malien à cause du « manque de vecteurs aériens stratégiques » (avions gros-porteurs) ainsi que des camions « à bout de souffle ». De manière plus générale, Yves Fromion et Gwendal Rouillard dénoncent une « vétusté » des matériels des forces prépositionnées plus importante que celle relevée dans l’Hexagone.

Pour Sangaris, le rapport juge « trop faibles » les effectifs déployés (1 600 soldats). Auditionné par les deux parlementaires, le général Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées françaises, invoque une « pression budgétaire continue ».

 

Menaces de démission

Le sujet n’est pas nouveau. En mai dernier, se fondant sur une note d’un conseiller de François Hollande, l’ancien ministre UMP Xavier Bertrand avait affirmé que la loi de programmation militaire 2014-2019 (183,9 milliards d’euros au total), déjà en retrait par rapport à la précédente, serait amputée de 1,5 à 2 milliards d’euros par an. Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense, et tous les chefs d’état-major avaient alors fait connaître leurs inquiétudes auprès de l’Élysée et auraient menacé de démissionner. Le 2 juin, l’Élysée publiait un communiqué pour confirmer les engagements financiers de cette loi.

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8 août 2014 5 08 /08 /août /2014 07:45
Iyad Ag Ghali, le leader d'Ansar Dine, réapparaît et menace la France

 

07-08-2014 par RFI

 

Après des mois de silence, Iyad Ag Ghali refait surface. Pour la première fois, il s'exprime dans une vidéo mise en ligne le 29 juillet sur les réseaux jihadistes. Le leader du groupe jihadiste Ansar Dine, à l'origine de l'attaque de Konna, dans le nord du Mali, qui avait provoqué l'intervention Serval en janvier 2013 y pointe son ennemi : l'Etat français.

 

Lire l’article

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6 août 2014 3 06 /08 /août /2014 07:45
Opération Serval - retour sur 19 mois d'opérations au Mali


1 août 2014 Forces Françaises

 

19 mois après son déclenchement, l’opération Serval, au Mali, s’est achevée ce matin.

Désormais les forces françaises sont engagées dans l’opération Barkhane. Reposant sur une logique de partenariat, cette opération s’étend sur l’ensemble de la bande sahélo-saharienne.

Retrouver en vidéo les moments forts de l’opération Serval.

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5 août 2014 2 05 /08 /août /2014 16:45
Mali : transfert d’autorité du sous-groupement aéromobile de la force Serval à Gao

 

18/07/2014 Sources : EMA

 

Le 16 juillet 2014 a eu lieu le transfert d’autorité du sous-groupement aéromobile (SGAM) de la plateforme opérationnelle Désert (PfOD) à Gao entre le lieutenant-colonel Philippe Goisnard et le lieutenant-colonel Denis Thiebaut.

 

Intégré au groupement tactique interarmes (GTIA) Désert « Vercors » puis « Dio » de la force Serval, le SGAM effectue des missions d’appui feu, de transport de troupes, de fret et d’évacuation sanitaire.

 

Au cours de ses trois mois de mandat, le SGAM a effectué quelques 950 heures de vol pour des missions de combat.

 

Environ 1 600 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de lutte contre les groupes armés terroristes, tout en appuyant la montée en puissance des forces de la MINUSMA et des FAMA.

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5 août 2014 2 05 /08 /août /2014 12:45
Serval : la chaîne santé au Mali

 

31/07/2014 Sources : EMA

 

Les soldats français engagés en opération dans la bande sahélo-saharienne sont soutenus en permanence par des militaires du service de santé des armées (SSA). Ces derniers sont chargés d’assurer l’accompagnement et le suivi médical des blessés, depuis le lieu de leur blessure jusqu'à leur arrivée à Paris.

 

Pour chaque opération conduite par les forces françaises, un spécialiste au moins de la chaîne santé se trouve au plus près du combattant. Il est en mesure d’intervenir dans l’instant suivant la blessure d’un soldat, que ce soit à la suite d’un tir, d’une explosion, d’un accident de circulation ou de toute autre circonstance.

 

Lorsque, par exemple, un sous groupement tactique (près de 150 militaires) est engagé dans le nord du Mali, un médecin, un infirmier et deux auxiliaires sanitaires sont déployés à bord d’un véhicule de l’avant blindé « santé » (VAB SAN). Ces spécialistes sont en mesure de pratiquer au plus vite du sauvetage de combat (arrêt des hémorragies, pose de perfusions, traitement des douleurs, immobilisation et évacuation des militaires blessés). Ces interventions relèvent de la médicalisation de l’avant.

 

Ces premiers moyens peuvent nécessiter une action complémentaire. Le chef du détachement peut alors demander une évacuation des blessés, le plus souvent à l’aide d’un hélicoptère. Il rédige un message normé OTAN, appelé « 9 Lines », qui permet de transmettre les 9 informations nécessaires à l’évacuation d’un blessé : la localisation et le nombre de blessés, les mesures d’identification au sol, etc.

 

Au Mali, les opérations d’évacuation sanitaires sont réalisées à bord d’hélicoptères Puma ou Cougar. Leur équipage est alors composé, en plus du personnel navigant, d’un médecin et d’un infirmier. Chargé d’assurer la récupération des blessés, ce binôme du SSA a  pour principal objectif de maintenir l’état de santé des blessés jusqu’à leur arrivée au groupement médicochirugical, stationné à Gao.

 

Cet hôpital  de campagne qualifié de « Rôle 2 » est destiné à assurer le « damage control » c'est-à-dire la stabilisation des lésions. Il est armé par une trentaine de spécialistes du service de santé des armées (chirurgiens, médecins et infirmiers).

 

Une fois la stabilisation assurée, la cellule chargée des évacuations, la « Patient Evacuation and Coordination Cell (PECC), déclenche la mise en place d’un « CASA Nurse ». Il s’agit d’un avion CASA médicalisé, avec à son bord un médecin et un infirmier de l’air, capable de transporter jusqu'à 8 blessés allongés. Ce CASA Nurse est stationné en alerte à Gao.

 

Arrivés à Bamako, les blessés sont pris en charge par l’Unité Médicale de Transit (UMT) où sont stationnés un médecin réanimateur, un médecin généraliste, un infirmier anesthésiste, deux aides soignantes et deux infirmiers. En fonction du diagnostic du patient, l’état-major santé à Paris peut demander la mise à disposition d’un FALCON médicalisé pour assurer le rapatriement des blessés vers les hôpitaux militaires de l’hexagone. Un avion de ce type est en astreinte permanente sur la base aérienne 107 de Villacoublay. Il a à son bord un médecin réanimateur, un médecin généraliste et un infirmier de l’air. Quelques minutes après la pose du FALCON sur le tarmac de l’aéroport de Bamako, les médecins se transmettent les « constantes » du patient et l’avion redécolle vers Villacoublay.

 

A leur arrivée en France, les militaires blessés sont le plus souvent amenés dans l’un des hôpitaux de la plate-forme hospitalière militaire parisienne où le service de santé des armées dispose de tous les moyens pour assurer un bilan complet et, si besoin, pratiquer un retraitement chirurgical.

 

En cas d’afflux très important de blessés, l’état-major santé peut déclencher le module MORPHEE. Il s’agit d’un avion C135 en alerte à Istres, capable de transporter jusqu’à 12 blessés en position allongés.

 

La présence et les compétences techniques du personnel soignant du SSA sont deux facteurs essentiels au moral des soldats. Les évènements récents permettent de réaffirmer l’importance du secours au combat, depuis la formation dispensée dans le cadre de la préparation individuelle et collective de la mission jusqu’à la réalisation de gestes réels en situation de combat ; l’importance de la médicalisation mais aussi de la chirurgicalisation de l’avant et enfin, l’importance des processus, maintenant bien « rôdés », des évacuations stratégiques vers la France, les MEDEVAC.

Serval : la chaîne santé au MaliServal : la chaîne santé au MaliServal : la chaîne santé au Mali
Serval : la chaîne santé au MaliServal : la chaîne santé au Mali
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5 août 2014 2 05 /08 /août /2014 05:45
photos ECPAD

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01/08/2014 Sources : EMA

 

Les effectifs de la force Barkhane sont de l’ordre de 3000 soldats. Cet effectif est réparti sur deux points d’appui permanents à Gao (Mali) et à N’Djamena (Tchad). Le 1er aout, le général de division Foucault a quitté le commandement de la force Serval. Le général de division Jean-Pierre Palasset lui succède dans les fonctions de commandant de l’opération Barkhane, depuis le poste de commandement interarmées de théâtre installé à N’Djamena.

 

Le 21 juillet, le général de brigade Francois de Lapresle a  pris la fonction de « Représentant du commandant de la force Barkhane au Mali ». Dès le lancement de l’opération Barkhane, il est chargé, par délégation du commandant de la force Barkhane, de faciliter la liaison et la coordination entre la force Barkhane et l’ensemble des acteurs sécuritaires au Mali, incluant les forces armées opérant sur le territoire malien : les forces armées maliennes, les forces de l’ONU (MINUSMA), celles de l’Union européenne (EUTM).

 

Les deux dernières semaines ont été marquées par le crash du vol AH5017 d’Air Algérie au sud-ouest de Gao dans la région de Gossi au Nord-Mali.

 

Le 24 juillet 2014, suite à l’annonce de la disparition de cet avion, la force Barkhane a mobilisé l’ensemble de ses moyens déployés dans la région pour la recherche de l’appareil. Une fois l’épave retrouvée, les forces françaises ont immédiatement lancé une mission de sécurisation de la zone. Près de 170 militaires français ont rejoint le secteur le 25 juillet et participent à sa sécurisation en appui des forces maliennes et de la MINUSMA. Cette sécurisation a ensuite été accompagnée d’une mission de soutien logistique des équipes d’enquêteurs français et étrangers. En coordination avec la MINUSMA, tout le fret nécessaire aux bonnes conditions de travail des enquêteurs ainsi que des vivres pour plusieurs jours (23000 litres d’eau et 2500 rations) ont été acheminés par convoi logistique depuis Gao. L’ensemble de ces actions conduites par les forces françaises a permis d’appuyer durant huit jours le bon déroulement du travail des enquêteurs sur le site de l’épave.

 

Parallèlement, au Nord-Mali, les forces françaises ont poursuivi leur mission de lutte contre les terroristes et continuent d’accompagner les forces maliennes et de la MINUSMA avec l’action des détachements de liaison et d’appui opérationnel (DLAO).

 

Du 19 au 21 juillet 2014, le détachement de liaison et d’appui opérationnel 5 (DLAO 5) de Tessalit a appuyé une section du bataillon tchadien de la MINUSMA dans une mission de reconnaissance entre Tessalit et Aguelhok. Au cours de cette mission, le 20 juillet, deux sites de lancement de roquettes ont été découverts ainsi que sept roquettes. Le lendemain, lors d’une vérification de non-pollution, les EOD (Explosive Ordnance Disposal) ont également découvert et neutralisé une mine anti-char. Les sept roquettes ainsi que la mine ont été sécurisées et ramenées à Tessalit pour une destruction ultérieure.

 

Cette semaine, le DLAO 3 a conduit des entraînements au combat, ISTC, secourisme au combat et transmissions au profit des forces armées maliennes sur le site d’Ansongo il y a trois semaines.

 

Environ 3000 militaires français sont actuellement présents dans la bande sahélo-saharienne et poursuivent une mission de lutte contre les groupes armés terroristes en appui des Etats de la région.

Barkhane - Serval-BSS : point de situation du vendredi 1er aoûtBarkhane - Serval-BSS : point de situation du vendredi 1er aoûtBarkhane - Serval-BSS : point de situation du vendredi 1er août
Barkhane - Serval-BSS : point de situation du vendredi 1er août
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25 juillet 2014 5 25 /07 /juillet /2014 16:55
Hommage au Major Nikolic

 

 

25-07-2014 1e REG - Réf : 388 -1588

 

Alors que le régiment défilait le 14 juillet sur les champs Elysée, l'Adjudant-chef Nikolic tombait au combat sous les coups de l'ennemi.

 

Le 14 juillet 2014 l'Adjudant-chef NIKOLIC est mort au combat.

 

Alors qu'il était  en mission de surveillance à une centaine de kilomètre au nord de Gao, un véhicule piégé est venu percuter les véhicules blindés de la force.

 

L'attentat fait des ravages en blessant grièvement plusieurs militaires français parmi lesquels se trouve l'adjudant-chef Nikolic, qui décèdera quelques heures plus tard, des suites de ses blessures. L'adjudant-chef Nikolic était engagé au Mali en sa qualité d'EOD, ce spécialiste des mines et autres engins explosifs improvisés n'en était pas a sa première mission.

 

"C'était un homme aguerri, compétant et extrêmement professionnel" confie ses camarades.

 

Un hommage national lui fut rendu et il fut nommé au grade de Major à titre posthume et décoré de la Légion d'Honneur.

 

Le Ministre de la Défense J.Y LE DRIAN venu lui rendre hommage le 22 juillet, a évoqué le caractère particulier de la mort du légionnaire : « Le sacrifice de l’un de nos soldats n’est jamais une mort ordinaire. Parce que celui du major Nikolic est survenu le 14 juillet, il est particulièrement symbolique. » le ministre a rappelé que « le major Nikolic incarnait au plus haut degré les qualités qui ont permis à nos forces de mener à bien l’opération Serval, et l’opération Barkhane qui lui succède. » Il a par ailleurs qualifié de « lâche et cruelle » l’attaque suicide qui a coûté la vie au légionnaire et blessé six de ses camarades le 14 juillet dernier.

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21 juillet 2014 1 21 /07 /juillet /2014 16:55
Crédits : CCH Dumoutier

Crédits : CCH Dumoutier

 

21/07/2014 SIRPAT

 

Recueillement et dignité pour l'hommage au major Dejvid Nikolic, lundi 21 juillet 2014, mort pour la France au Mali.

 

Ce matin, aux Invalides, le chef d'état-major de l'armée de Terre, le général d'armée Bertrand Ract Madoux, lui a rendu les honneurs militaires, lors d'une cérémonie intime réservée à la famille et aux proches. Mardi 22 juillet, le major recevra l'hommage de ses frères d'armes et du ministre de la Défense au 1er REG, à Laudun, avant d'être inhumé au carré Légion du cimetière du Coudoulet.

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18 juillet 2014 5 18 /07 /juillet /2014 16:45
Mali : visite du ministre de la Défense aux militaires français à Gao (18 juil)

 

18/07/2014 Sources : EMA

 

Le 17 juillet 2014, à l’occasion de son déplacement à Bamako où il a rencontré les autorités politiques maliennes, le ministre de la Défense, Monsieur Jean-Yves Le Drian, s’est rendu sur la plateforme opérationnelle Désert (PfOD) de Gao afin de rendre hommage à l’adjudant-chef Nikolic, mort au combat le 14 juillet dernier.

 

Après avoir été accueilli par le colonel Luccitti, représentant du général commandant la force Serval pour le Nord Mali, le ministre de la Défense s’est recueilli devant le cercueil de l’adjudant-chef Nikolic. Il a ensuite rencontré les compagnons d’armes de l’adjudant-chef présents au moment de l’attaque avant de se rendre à l’hôpital militaire de campagne pour s’entretenir avec le personnel médical.

 

Le ministre de la Défense a terminé sa visite par une allocution adressée à l’ensemble des militaires de la PfOD de Gao. Après avoir rendu hommage à l’adjudant-chef Nikolic ainsi qu’à la Légion Etrangère dont l’adjudant-chef était issu, Jean-Yves Le Drian a salué le professionnalisme du personnel médical des armées dont l’action, a-t-il affirmé, est l’un des piliers de la capacité opérationnelle des nos armées.

 

Après avoir souligné que les soldats français remplissaient leur mission de façon exemplaire, le ministre a rappelé qu’avec l’opération Barkhane, cette mission allait évoluer vers une approche régionale.

 

Environ 1 600 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de lutte contre les groupes armés terroristes, tout en appuyant la montée en puissance des forces de la MINUSMA et des FAMA.

Mali : visite du ministre de la Défense aux militaires français à Gao (18 juil)
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18 juillet 2014 5 18 /07 /juillet /2014 16:45
Mali - Décès de l’adjudant-chef Dejvid Nikolic

 

 

18/07/2014 Armée de Terre

 

14 juillet 2014… au Mali : 25 ans de service pour la France sont interrompus brutalement pour l’adjudant-chef Dejvid Nikolic, suite à un attentat suicide. Engagé à 19 ans, il n’a cessé de prouver son engagement. Alors que notre camarade du 1er régiment étranger de génie effectuait sa 8e mission en opération extérieure dans le secteur d’Al Moustratat, un véhicule suicide a attaqué les hommes de la force française. 7 soldats sont grièvement blessés. Dejvid et ses camarades sont pris en charge par leurs frères d’armes avant d’être évacués par hélicoptère. L’adjudant-chef Dejvid Nikolic décède en cette journée du 14 juillet 2014. Il est le 9e soldat mort au combat au Mali.

 

Né le 16 mai 1969 à BEOGRAD (Belgrade - YOUGOSLAVIE), l’adjudant-chef (ADC) Dejvid NIKOLIC aura servi la France durant plus de 25 ans.

 

 Engagé au titre de la Légion étrangère le 7 novembre 1988 à l’âge de 19 ans, il choisit de rejoindre le 15 mars 1989, à l’issue de son instruction, le 2e régiment étranger d’infanterie (2e REI) stationné à Nîmes. S’appuyant sur une forte motivation et un goût prononcé pour le métier des armes, il participe, en 1991, à la Formation générale élémentaire (FGE) où il obtient d’excellents résultats et se révèle un jeune gradé d’encadrement de grande valeur.

 

 En juin 1992, il rejoint la 13e demi-brigade de la Légion étrangère (13e DBLE) à DJIBOUTI où il occupe les fonctions de chef d’équipe d’infanterie. A son retour de séjour en septembre 1994, il est affecté au 1er régiment étranger (1er RE) d’Aubagne où il est promu au grade de caporal-chef le 1er août 1996, puis sergent le 1er septembre 1996.

 

 En 1997, il se porte volontaire pour être réorienté vers le domaine « combat du génie ». Son ardeur au travail et sa volonté de réussir lui permettent de réussir le Certificat technique du 1er degré correspondant, ce qui lui permet d’être affecté le 12 janvier 1998 au 1er régiment étranger de génie (1er REG) à Laudun-l’Ardoise, régiment qu’il ne quittera plus.

 

 Employé comme chef de groupe puis comme sous-officier adjoint à partir de 1999, il se révèle comme un sous-officier humble et efficace. Après avoir obtenu son Brevet supérieur de technicien de l'armée de Terre (BSTAT) en 2002, il devient chef de section de 2002 à 2004. Son exemplarité et ses qualités en font un modèle à suivre et son excellente manière de servir lui permet de gravir rapidement les échelons : il est promu sergent-chef en 2000, puis adjudant en 2004.

 

 A l’issue de son temps de chef de section, il est affecté au groupe d’intervention NEDEX (neutralisation, enlèvement, destruction des explosifs) qu’il rejoint le 1er septembre 2005. Son intégration au sein de l’équipe se fait naturellement, grâce notamment à ses réussites à l’ensemble des stages auxquels il est inscrit et à sa capacité à travailler en groupe. Il devient alors au fil des années une référence au sein du régiment. Il est promu adjudant-chef en 2009.

 

 Sous-officier expérimenté, il a participé à de nombreuses missions à l’étranger : l’opération REQUIN au TCHAD en 1990 en tant que jeune légionnaire, trois missions de courte durée (DJIBOUTI en 2002 et 2008, NOUVELLE CALEDONIE en 2009) et six opérations extérieures (OPEX) - 3 en AFGHANISTAN (2005-2006-2010), 1 en EX-YOUGOSLAVIE (2007), 1 au LIBAN en 2012-2013, avant d’être désigné en 2014 pour l’opération SERVAL au MALI.

 

L’ADC NIKOLIC était projeté au MALI depuis le 23 avril en qualité de chef de groupe EOD (Explosive ordnance disposal). Le 14 juillet, en fin d’après-midi, il était engagé dans une opération de contrôle de zone à une centaine de kilomètres au nord de Gao lorsqu’un véhicule suicide a attaqué des éléments de la force SERVAL. Sept militaires ont été touchés par l’explosion, dont trois grièvement. Evacué par hélicoptère vers l’hôpital militaire de campagne de Gao, l’ADC NIKOLIC est décédé dans la soirée des suites de ses blessures.

 

Il est le neuvième soldat français mort au combat depuis le lancement de l’opération SERVAL au MALI.

 

 L’ADC NIKOLIC était titulaire de la médaille d’or de la défense nationale et de la médaille outre-mer agrafes LIBAN, AFGHANISTAN et TCHAD. Il était chargé de famille.

Agé de 45 ans, il est mort pour la France.

 

C’est avec émotion que nous adressons nos plus sincères condoléances à tous ses proches et à ses camarades du 1er régiment étranger de génie.

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17 juillet 2014 4 17 /07 /juillet /2014 19:45
Serval: point de situation du 17 juillet 2014

 

17/07/2014 Sources : EMA

 

Point sur les opérations de la force Serval, engagée au Mali, du 3 au 10  juillet 2014.

 

Au Mali, les effectifs de la MINUSMA (ONU) sont de plus de 8 000 hommes. Ceux des forces armées maliennes sont de plus de 7 000 hommes.

 

Concernant la force française, et dans le domaine des opérations aériennes, la semaine a été rythmée par environ 80 sorties, dont une vingtaine de missions réalisées par les avions de chasse, autant de missions de ravitaillement et de renseignement, et une quarantaine de missions de transport.

 

La semaine a été marquée par le décès de l’adjudant-chef Dejvid Nikolic, mort des suites de ses blessures après l’attaque perpétrée par un véhicule suicide contre des éléments de la force Serval engagés en opération de contrôle de zone à une centaine de kilomètres au nord de Gao, près d’Almoustarat. Le SGTIA qui a été l’objet de cette attaque terroriste était composé de deux sections d’infanterie, du détachement de liaison et d’appui opérationnel (DLAO) basé à Ansongo et d’un détachement logistique.

 

Lundi 14 juillet à 16h22 locale (18h22 à Paris), un pick-up a été détecté sur une piste passant au sud de la position où stationnait le détachement, piste sur laquelle passe un trafic routier régulier. Ce pick-up arrivant du sud-est a brusquement quitté la piste en effectuant un virage à 90 degrés tout en accélérant vers la position française. Il a explosé moins de dix secondes après, laissant à peine le temps aux militaires français d’adopter une posture défensive. Aujourd’hui, les premières investigations permettent d’estimer que le pick-up transportait une charge de 40kg d’explosif et qu’un seul terroriste se trouvait à son bord.

 

Le médecin du DLAO a très rapidement pris en charge les blessés afin d’évaluer leur état, leur prodiguer les premiers soins et les stabiliser. Ces blessés, au nombre de sept, ont ensuite été transportés par deux hélicoptères médicalisés à Gao pour être pris en charge à l’hôpital militaire de campagne où l’un d’entre eux, l’ADC Nikolic, est décédé des suites de ses blessures. Deux blessés ont ensuite été évacués le 15 juillet à 03h35 (heure locale) par « CASA Nurse » vers Bamako où ils ont été transférés dans un Falcon médicalisé pour être rapatriés et hospitalisés en France. Les quatre autres blessés ont également été évacués vers la France, par précaution, le 15 juillet en fin de journée. La mission du SGTIA près d’Almoustarat s’est poursuivie jusqu’au désengagement des éléments le 16 juillet dans la soirée.

 

Cette semaine a également été marquée par un accident de la route survenu le 16 juillet à l’ouest de Bourem, blessant gravement un militaire français. Ce dernier a été évacué vers la France le 17 juillet.

 

Le ministre de la Défense est actuellement au Mali où il a souhaité se rendre au contact des forces françaises. L’opération Serval, débutée en janvier 2013 et achevée en juillet 2014, a permis de remplir les objectifs de la mission en trois temps : arrêt des groupes terroristes qui descendaient vers la capitale du pays, destruction des sanctuaires terroristes et rétablissement de la souveraineté de l’Etat malien (phase conclue par les élections présidentielles puis législatives), et enfin transfert de la sécurisation du Mali aux forces armées maliennes.

 

Cela ne veut pas dire qu’elle a mis fin au terrorisme dans la région. L’attaque suicide du 14 juillet en est l’illustration. C’est pour cela que le président de la République a décidé le lancement de l’opération Barkhane, qui traduit une nouvelle stratégie régionale, et qui est conduite en partenariat et en appui des pays du « G5 Sahel » (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad), avec lesquels la France est résolue à coopérer étroitement. Cette opération s’appuie sur un effectif de 3 000 hommes, sur six avions de chasse, une dizaine d’avions de transport, trois drones, une vingtaine d’hélicoptères, deux cents véhicules blindés et autant de véhicules logistiques. La force opérera depuis deux points d’appui permanents (Gao et N’Djamena) et des bases avancées temporaires (Tessalit par exemple).

Serval: point de situation du 17 juillet 2014
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17 juillet 2014 4 17 /07 /juillet /2014 17:45
Mali: le groupe du jihadiste Belmokhtar revendique l'attentat suicide qui a tué un soldat français

 

 

17 juillet 2014 Romandie.com (AFP)

 

Nouakchott - Le groupe jihadiste Al-Mourabitoune, de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, a revendiqué auprès de l'agence de presse privée mauritanienne Alakhbar l'attentat suicide du 14 juillet, qui a tué un soldat français dans le nord du Mali.

 

Un jihadiste de notre groupe a réussi à faire exploser son véhicule piégé contre une unité des forces d'invasion dans la région d'Al-Moustarat, tuant un soldat français et en blessant plusieurs autres dans la région de Gao (nord du Mali), a affirmé mercredi soir à l'agence le porte-parole d'Al-Mourabitoune, Abou Aassim El-Mouhajir.

 

L'attentat a été une réponse adressée aux Français qui prétendent avoir anéanti les forces jihadistes et réussi l'opération Serval, a-t-il ajouté.

 

L'opération militaire française Serval, lancée en janvier 2013 pour traquer les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda qui occupaient depuis plus de neuf mois le nord du Mali, vient de prendre fin.

 

Elle a été remplacée par une opération de lutte antiterroriste permanente dans plusieurs pays de la bande sahélo-saharienne appelée Barkhane.

 

L'opération Serval qui a été lancée contre les peuples musulmans a fini par plonger la région dans une guerre civile et des affrontements inter-ethniques alors que le pouvoir islamique avait mis fin à ces tensions, selon le porte-parole d'Al-Mourabitoune.

 

Les Français ont tenté comme d'habitude de dissimuler la vérité et de minimiser les pertes engendrées. Ils ont profité de la faiblesse des médias sous-régionaux pour dire qu'il s'agissait d'un simple attentat à la voiture piégée qui a fait une seule victime, a-t-il ajouté sans dire cependant combien de soldats français auraient été tués.

 

Selon le ministère de la Défense, outre la mort de l'adjudant-chef Dejvid Nikolic, un légionnaire de 45 ans, l'attaque suicide a blessé six soldats.

 

La revendication d'Al-Mourabitoune est intervenue pendant une visite au Mali du ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian qui doit se rendre jeudi à Gao, notamment pour rendre hommage au soldat tué le 14 juillet, jour de la fête nationale française.

 

A propos de cette revendication, l'entourage de M. Le Drian a indiqué la connaître. Nous ne sommes pas encore en mesure de la confirmer par nos propres services, mais il s'agit clairement d'un mode opératoire terroriste, a-t-on ajouté.

 

Al-Mourabitoune est un mouvement armé jihadiste né il y a un an de la fusion des Signataires par le sang de Mokhtar Belmokhtar - un ex-chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dit Le Borgne - et du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), un groupe jihadiste très actif au Mali, en particulier dans la région de Gao.

 

Activement recherché par les services de sécurité de plusieurs pays, Belmokhtar circule dans la région et serait actuellement dans le sud de la Libye.

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17 juillet 2014 4 17 /07 /juillet /2014 12:45
Soldat français tué au Mali: les djihadistes de Belmokhtar revendiquent l'attentat

 

17/07/2014 Par LEXPRESS.fr

 

Le groupe djihadiste Al-Mourabitoune, de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, a revendiqué l'attentat suicide du 14 juillet, qui a tué un soldat français dans le nord du Mali.

 

"Un djihadiste de notre groupe a réussi à faire exploser son véhicule piégé contre une unité des forces d'invasion dans la région d'Al-Moustarat", tuant un soldat français et en blessant plusieurs autres dans la région de Gao (nord du Mali), a affirmé mercredi soir à l'agence de presse privée mauritanienne Alakhbar le porte-parole d'Al-Mourabitoune, Abou Aassim El-Mouhajir.

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