Le nouveau radar du sémaphore de La Hève
crédits : AVON COMMUNICATION
07/02/2012 MER et MARINE
La Direction Générale de l'Armement vient d'engager la rénovation des radars de la plupart des sémaphores du littoral métropolitain. Le premier site équipé est celui de La Hève, près du Havre, qui dispose d'un radar neuf depuis le 25 janvier. Sur les 59 sémaphores placés sous la responsabilité de la Marine nationale, 54 sont concernées par l'opération, qui va s'échelonner jusqu'à l'été 2013. Pour un certain nombre ce sera également l'occasion d'améliorer leurs performances de détection (portée ou de taille des bateaux détectés). La modernisation de la chaîne sémaphorique française constitue la phase préliminaire du programme SPATIONAV V2, que la DGA a notifié en août 2011 à Signalis (société née en 2011 de la fusion du Français Sofrelog et de l'Allemand Atlas Maritime Security). D'un coût de 34 millions d'euros, ce marché vise à mettre à niveau la couverture radar du littoral et permettre le partage d'informations avec des partenaires étrangers (prioritairement européens), ce qui implique le développement d'outils logiciels et la mise en oeuvre de liaisons de données sécurisées et interopérables entre les différents systèmes. Il est, également, prévu de pouvoir fusionner l'ensemble des informations recueillies sur les façades maritimes (Manche - mer du Nord, Atlantique et Méditerranée) pour les mettre à disposition du centre opérationnel de la fonction garde-côte (COFGC), structure interministérielle - en charge notamment de la sécurité maritime- implantée à l'état-major de la marine à Paris. La conception du programme devrait s'achever mi-2012 et le développement logiciel se poursuivra jusqu'en fin d'année. Le déploiement de SPATIONAV V2 durera un an et demi à partir de début 2013 et concernera près d'une centaine de sites en métropole ainsi qu'en zone Antilles-Guyane et à Mayotte.
(© : DGA)
Améliorer la surveillance des approches maritimes
SPATIONAV V2 a pour objectif d'améliorer la surveillance des approches maritimes françaises. En matière de sécurité et de sûreté maritimes, la pierre angulaire du dispositif est, en effet, le renseignement. Dans cette perspective, le programme SPATIONAV (V0) a été lancé en 2002. Il s'agissait alors de fusionner au sein d'un système unique les informations recueillies par les radars côtiers de la Marine nationale et des Centres Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage (CROSS) en Méditerranée. Entre 2005 et 2010, le programme est monté en puissance avec SPATIONAV V1. Le système a été étendu à l'Atlantique, la Manche et la mer du Nord, ainsi que la zone Antilles-Guyane, tout en étant amélioré, notamment avec l'intégration des données AIS (système d'identification automatique dont dispose tout navire de commerce de plus de 300 tonneaux). Rien que pour la métropole, pas moins de 59 radars et 40 stations de réception AIS sont intégrés au système, sur lequel peuvent aussi être transmises, via satellite, les informations AIS captées par les avions de surveillance maritime Falcon 50 de l'aéronautique navale. Les préfectures maritimes de Toulon et de Brest, mais aussi six CROSS et trois centres opérationnels de la Douane (Rouen, Nantes et Marseille) disposent, ainsi, d'une vision globale et en temps réel du trafic maritime sur une zone. En cas de besoin, ils peuvent choisir les moyens d'intervention les mieux placés. Le système, qui automatise les échanges et intègre des outils d'aide à la décision, est ouvert à toutes les administrations concernées par la sécurité maritime.
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