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14 octobre 2015 3 14 /10 /octobre /2015 12:55
Hélitreuillage - photo Marine Nationale

Hélitreuillage - photo Marine Nationale

 

14 octobre 2015. Portail des Sous-Marins

 

À chaque départ de patrouille, le patron est à bord ! Les équipages de sous-marins nucléaires accueillent, à chaque départ de mission, l’amiral ou son adjoint, hélitreuillés au bout de 24 ou 48 heures. Un lien essentiel pour une mission exceptionnelle à plus d’un titre.

 

Référence : Le Télégramme

 

Note RP Defense : voir La Force océanique stratégique de la Marine nationale

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18 mai 2015 1 18 /05 /mai /2015 07:55
photo Marine Nationale

photo Marine Nationale

 

15/05/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Parti dans les tous premiers jours de décembre, le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Améthyste a retrouvé il y a quelques jours le port de Toulon, où sont basés les six SNA français, après cinq mois de déploiement en océan Indien.

 

C’est un déploiement d’une durée inhabituelle que vient d’achever l’Améthyste. Armé par deux équipages, l’équipage « rouge » et l’équipage « bleu », l’Améthyste vient en effet d’opérer durant près de cinq mois en océan Indien.

 

Habitués à se succéder à Toulon pour permettre d’optimiser la présence en mer du sous-marin, les deux équipages se sont cette fois-ci retrouvés lors d’une escale de cinq jours, fin février, sur le théâtre d’opération. L’équipage « rouge », arrivé en avion de Toulon, a rapidement pris la suite de l’équipage « bleu », lequel avait la responsabilité du sous-marin depuis près de quatre mois.

 

Cette relève d’équipage sur le théâtre, défi technique et logistique, a permis de maintenir en océan Indien le sous-marin durant quelque 135 jours, dont une quinzaine a été consacrée à des escales permettant notamment de compléter les vivres.

 

Déployé dans les eaux chaudes de l’océan Indien, de la mer Rouge au golfe arabo-persique, dans une zone traversée par des routes maritimes stratégiques pour nos approvisionnements et bordée par des pays qui connaissent de graves crises sécuritaires, l’Améthyste a mis en œuvre ses capteurs acoustiques, électromagnétiques et visuels pour engranger du renseignement et participer ainsi à améliorer notre connaissance de la valeur opérationnelle des forces en présence, de l’environnement, des flux maritimes et des zones d’intérêt.

 

Pour ce faire, le sous-marin peut compter sur sa discrétion qui lui permet de voir sans être vu et de ne pas modifier le comportement des différents acteurs. Il s’appuie également sur sa très grande endurance qui lui permet d’observer sans discontinuité et sur de très longues périodes de temps.

 

Outil majeur d’appréciation autonome de la situation, l’Améthyste a également participé à la lutte contre le terrorisme en mer et escorté le groupe aéronaval (GAN) constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle à l’occasion de sa mission Arromanches. D’abord employé en précurseur, puis intégré à la TF 473, l’Améthyste a opéré en coopération étroite avec les bâtiments du GAN et ceux de l’US Navy présents dans la zone.

 

Evoluant fréquemment dans des zones peu profondes, loin de toute base logistique, les équipages « bleu » et « rouge » ont montré au cours de ce déploiement leur rigueur et leur professionnalisme ainsi que leur capacité à être totalement autonome pour assurer, cinq mois durant, la pleine disponibilité du sous-marin. La densité des activités opérationnelles a toutefois laissé quelques heures de détente aux sous-mariniers pour fêter Noël et l’année 2015 en mer, dans une ambiance chaleureuse, en équipage, loin du cadre familial.

 

Après quelques semaines de travaux et un réapprovisionnement en vivres, l’équipage « bleu » reprendra la mer avec l’Améthyste pour quatre mois de mission.

photo Marine Nationale

photo Marine Nationale

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12 mars 2015 4 12 /03 /mars /2015 13:55
Mission Jeanne d’Arc 2015 : Les officiers-élèves embarquent sur sous-marin nucléaire d’attaque

 

12/03/2015 Sources : Marine nationale

 

Profitant de l’intégration ponctuelle d’un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) au groupe amphibie constitué pour la mission Jeanne d’Arc, les officiers-élèves embarquent à son bord et découvrent à la mer l’univers des forces sous-marines.

 

7h du matin, alors que le jour se lève sur la mer Méditerranée, le kiosque du SNA qui accompagne le groupe Jeanne d’Arc apparaît sur le travers du BPC Dixmude. Tandis que des officiers-élèves débarquent, enthousiasmés par ce qu’ils viennent de vivre pendant 24 heures, d’autres s’équipent pour rejoindre le sous-marin et vivre à leur tour cette expérience.

 

Ils connaissent tous les missions du SNA, mais pour la plupart d’entre eux, cette immersion sous la mer est inédite. C’est l’occasion pour eux de quitter la théorie des cours et de découvrir in-situ l’univers et les missions des forces sous-marines. Pour quelques-uns d’entre eux, ce sera même le début d’une vocation.

 

L’espace est certes restreint à bord du SNA, mais il y a tant de choses à voir entre le poste central de navigation et d’opération (PCNO), le poste central de propulsion (PCP) en tranche arrière et la tranche « armes » à l’avant que ces 24 heures passent bien (trop) vite. Commandant, officier chef du quart, officier de quart au PCP, maître de centrale, tout l’équipage se prête volontiers au jeu des questions des officiers-élèves. Après une nuit chargée passée sous la mer, il est déjà l’heure de refaire surface. « Top la vue » entend-on au PCNO, tours d’horizon rapides au périscope, le Dixmudeest bien là au rendez-vous. Les officiers-élèves, enthousiastes, se préparent à retourner à bord du BPC. Il faut déjà penser à la suite de la mission mais chacun est d’ores et déjà enrichi par ce qu’il vient de vivre.

 

La mission Jeanne d’Arc 2015 commence à peine. Le déploiement de longue durée du groupe amphibie et la variété des missions qui seront effectuées permettent de lui adosser la formation pratique d’officiers-élèves issus de différents corps d’officiers. Ils pourront ainsi, intégrés aux équipages du Dixmude et de l’Aconit, parfaire leur aptitude professionnelle dans une véritable mise en condition opérationnelle.

Mission Jeanne d’Arc 2015 : Les officiers-élèves embarquent sur sous-marin nucléaire d’attaque
Mission Jeanne d’Arc 2015 : Les officiers-élèves embarquent sur sous-marin nucléaire d’attaque
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6 février 2015 5 06 /02 /février /2015 07:55
Hélitreuillage spectaculaire pour le Lynx de la FASM Primauguet

12 janvier 2015 par FASM Primauguet

Après quelques jours d’entraînement mutuel à la lutte anti-sous-marine, le Primauguet a contribué à un hélitreuillage spectaculaire depuis un sous-marin. Afin de récupérer des personnels qui étaient à bord du SNA, le navire a navigué a proximité du submersible pendant que les quelques personnels étaient ramenés à bord via l’hélicoptère. Cela a pu démontrer une fois de plus l’importance de l’hélicoptère pour un bâtiment de combat.

Suite de l'article

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 12:54
Le siège social de DCNS à Paris (Crédits DCNS)

Le siège social de DCNS à Paris (Crédits DCNS)

 

23/01/2015, Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le groupe naval devrait enregistrer des pertes de 300 millions d'euros en 2014. La contribution de DCNS à l'EBIT de Thales qui est actionnaire à hauteur de 35%, sera négative d'environ 100 millions d'euros.

 

Ce n'est pas une surprise. DCNS, dont Thales est actionnaire à hauteur de 35%, estime  que l'exercice 2014 devrait se solder par une perte nette de l'ordre de 300 millions d'euros, compte tenu de l'enregistrement de charges et provisions complémentaires, ainsi que l'avait révélé "La Tribune". Le groupe naval a mené au cours des derniers mois un examen approfondi de la situation financière et contractuelle de plusieurs activités et programmes complexes qui connaissent des difficultés. Les principales conclusions de ces audits ont été communiquées aux instances de gouvernance de DCNS.

Pour Thales, qui consolide DCNS par mise en équivalence, la contribution de DCNS à l'EBIT du groupe d'électronique "serait ainsi négative d'environ 100 millions d'euros sur l'exercice 2014, contre une contribution attendue proche de l'équilibre (et une contribution positive de 40 M€ en 2013)", a expliqué Thales dans un communiqué publié ce vendredi. Hors cet impact exceptionnel, Thales confirme que sa performance en 2014 devrait être conforme aux objectifs annoncés d'une stabilité des prises de commandes et du chiffre d'affaires et d'une progression de 5 à 7% de l'EBIT. La publication des comptes consolidés de l'exercice 2014 arrêtés par le conseil d'administration est prévue le 26 février 2015

 

Le nucléaire civil plombe DCNS

Sur la base des éléments fournis au comité central d'entreprise (CCE), les difficultés sur certains programmes se concentrent dans les activités de diversification dans l'énergie, essentiellement dans le nucléaire civil. L'ampleur des difficultés d'exécution rencontrées par DCNS depuis 2013 devrait conduire "à revoir significativement à la hausse les coûts à terminaison des projets en cours", notamment le réacteur de recherche Jules Horowitz pour le Commissariat à l'Energie Atomique et aux Energies Alternatives (CEA), a expliqué Thales.

Sur les programmes navals, les audits ont mis en évidence une augmentation des coûts à terminaison, tout particulièrement sur le programme de sous-marins nucléaires d'attaque Barracuda pour la France.

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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 12:55
Le SNA Casabianca - photo Didier Zaitoun Nice-Matin

Le SNA Casabianca - photo Didier Zaitoun Nice-Matin

 

19 janvier 2015 Portail des Sous-Marins

 

Autonome, aussi furtif que discret, puissamment armé, le sous- marin nucléaire d’attaque (SNA) est d’abord une arme de dissuasion redoutable. Non seulement capable de détruire navires et sous-marins ennemis, il est en mesure de déposer discrètement une équipe de commandos sur une plage, de réaliser des missions de renseignement et de surveillance des côtes avec prises de photos par le périscope.

 

Référence : Nice Matin

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30 novembre 2014 7 30 /11 /novembre /2014 08:55
Visite du MGA aux forces navales

 

24/11/2014 Sources : Etat-major des armées

 

Les 5 et 6 novembre 2014, le général d’armée aérienne Gratien Maire, major général des armées (MGA) a rendu visite aux forces navales à Toulon, concluant ainsi un cycle de visite dans les trois armées initié dès sa prise de fonction.

 

Temps fort de ce déplacement, une plongée pendant une nuit  à bord du SNA SAPHIR ; découverte de la vie d’un équipage de sous-marin nucléaire d’attaque et opérations sous-marines étaient à l’ordre du jour.. Accueilli par le vice-amiral d’escadre Louis-Michel Guillaume, commandant des forces sous-marines et de la force océanique stratégique (ALFOST),  il a partagé la vie d’un équipage de sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) et assisté à l’entrainement aux opérations sous-marines. Les échanges ont été riches et les réflexions en cours sur le modèle RH 2025 et la préservation des savoir-faire ont aussi alimenté les discussions.

 

Les opérations de la marine en Méditerranée, les grands chantiers d’infrastructure portuaire et la protection du site ont ensuite été abordés lors d’un entretien avec le vice-amiral d’escadre Yves Joly, commandant la zone, la région et l’arrondissement maritimes de la Méditerranée (CECMED).

 

Enfin, MGA est allé à la rencontre des commandants de bâtiments de surface à bord de la frégate Montcalm, réunis autour du vice-amiral d’escadre Philippe Coindreau (ALFAN). Ils ont notamment échangés sur les opérations en cours et la situation générale de la force d’action navale.

 

Le MGA a ainsi perçu le haut niveau de compétence et l’engagement au quotidien de ces femmes et ces hommes. Cela lui a aussi permis de mieux appréhender les problématiques capacitaires ou d’emploi liées au milieu maritime.

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3 novembre 2014 1 03 /11 /novembre /2014 13:55
Exercice national de sécurité nucléaire à Brest (video)

 

30 Octobre 2014 Source : Préfecture maritime de l’Atlantique

 

Les 1er et 2 octobre 2014, un exercice national de sécurité nucléaire de grande ampleur s’est déroulé dans la base navale de Brest et ses quartiers environnants. Un enchaînement d’évènements techniques hautement improbables affectant la chaufferie nucléaire d'un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) en escale, a permis de tester la capacité des cellules de crises de la marine nationale, de la défense et des pouvoirs publics, à agir conjointement.

 

«Pour Exercice : Alerte incendie en tranche arrière». Le compartiment auxiliaire du SNA Saphir est en feu. Heureusement, aucune flamme réelle, seulement un nuage dense et opaque produit par un générateur de fumée. Malgré l’aguerrissement de l’équipage, l’intervention à l’intérieur du sous-marin demeure complexe. Soutenu par les marins-pompiers de la base navale, l’équipage parvient à éteindre l’incendie au bout d'une heure et demie d’une lutte opiniâtre. Le bilan est lourd : un marin décédé et quatre blessés.

 

Conformément au scénario de l’exercice, plusieurs avaries sont déclenchées dans l’environnement de la chaufferie nucléaire. « Fuite primaire confirmée » ! Les opérateurs de conduite engagent immédiatement la tactique de « ralliement vers un état sûr » maintes fois déroulées en plateforme d’entraînement, actionnant de façon méthodique et sereine les dispositifs de sécurité. Malheureusement, pour permettre le déroulement « inéluctable » du scénario de l’exercice (celui devant conduire à une situation d’urgence radiologique impliquant l’espace public, les parades activées et les contre-mesures mises en place s’avèrent inefficaces ou compromises. Une stratégie de sauvegarde ultime se met en place.

 

Conformément à l’organisation nationale de crise, le SNA et la base navale ont déclenché leurs plans d’urgence interne (PUI) pour permettre à toutes les équipes d’intervention ainsi qu’aux états-majors de crise de réagir avec la plus grande efficacité. Le PUI est un document cadre associé à chaque installation nucléaire de défense. L’organisation ainsi déployée pour ce type d’évènement a pour principaux objectifs de limiter les conséquences d’une situation d’urgence radiologique et permettre le ralliement vers un état sûr. La stratégie adoptée et la tactique mise en place  visent à protéger les populations riveraines, les acteurs de la crise ainsi que l’environnement et si possible, à recouvrer à terme le patrimoine. Lorsque les effets de l’incident risquent de dépasser l’enceinte militaire, l’autorité militaire propose au préfet de département d’activer son plan particulier d’intervention destiné à assurer la protection de la population.

 

Sur le terrain, plusieurs marins sont déclarés « radio contaminés » par les animateurs de l’exercice. Les victimes non blessées sont dirigées vers le centre de traitement et de décontamination sommaire (CTDS) où elles sont prises en charge par le personnel du service de surveillance radiologique formé à la décontamination. Les blessés légers sont soignés par le personnel du service de santé des armées au poste d’accueil des blessés radio contaminés (PABRC). Les blessés plus gravement atteints dont le pronostic vital est engagé, sont transportés sans délai vers les plateformes hospitalières spécialisées : le CHU de la Cavale Blanche ou l’hôpital d’instruction des armées de Brest.

 

Au poste de commandement et de direction locale (situé au centre de traitement de crise de la préfecture maritime de l’Atlantique), l'autorité militaire territoriale a la responsabilité de définir, en étroite concertation avec les échelons nationaux et les pouvoirs publics, les orientations stratégiques visant à garantir la protection des personnes présentes sur le site et à limiter les conséquences de l'accident. En tant que commandant d'arrondissement maritime, le  vice-amiral d'escadre Emmanuel de Oliveira assume cette responsabilité. Il est entouré d'une équipe de spécialistes de la gestion de crise nucléaire, composée principalement d’atomiciens, de radioprotectionnistes et de médecins. Les évaluations environnementales et les premiers diagnostics techniques conduisent à envisager, dans le cas le plus défavorable, un risque de rejet dans l'atmosphère d'éléments radioactifs à échéance d’une vingtaine d'heures.

 

Devant ce risque et en vertu du principe de prévention, les autorités militaires proposent au préfet du Finistère d’activer les mesures opérationnelles du Plan Particulier d'Intervention : le PPI. Ce plan, qui s’inscrit dans la logique du plan ORSEC, définit l’organisation et l’intervention des secours pour assurer la sauvegarde des populations et la protection de l’environnement en cas d’accident à caractère radiologique dont les conséquences s’étendraient à l’extérieur des installations nucléaires de défense.

 

Le deuxième jour de l’exercice, à 9h30, sur ordre du préfet, le PPI est déclenché de manière préventive. Un signal sonore d’alerte (de 3 fois 1 minute et 41 secondes, soit près de 5 minutes) est diffusé par les sirènes d’alerte dans les quartiers riverains de la base navale. Une partie de la population brestoise est invitée à se mettre à l’abri. Il s’agit surtout d’une action pédagogique visant à rappeler des consignes simples mais efficaces en cas d’accident à caractère radiologique. Peu après, une école primaire et ses 200 enfants sont évacués méthodiquement et dans le calme  vers un autre établissement scolaire hors du périmètre potentiellement impacté par les hypothétiques dépôts d’éléments radioactifs. Cette dernière simulation permet d’impliquer l’éducation nationale, les services d’ordre et de secours brestois.

 

Exercice national de sécurité nucléaire à Brest (video)Exercice national de sécurité nucléaire à Brest (video)Exercice national de sécurité nucléaire à Brest (video)

 

L’exercice baptisé « PPI Brest 2014 » touche déjà à sa fin. Une conférence de presse commune avec la sous-préfecture de Brest et la préfecture maritime est organisée pour répondre à la pression médiatique simulée. Elle illustre, à chaud, la capacité des services de l’état, qu'ils soient civils ou militaires, à agir conjointement en cas d’événement nucléaire. Il reste maintenant, à tirer les enseignements d'un tel exercice qui seront mis à profit pour améliorer l’efficacité des procédures mises en place dans la gestion d’une telle crise.

 

L’exercice « PPI Brest 2014 » s'inscrit dans la politique d’exercices nationaux visant à vérifier l’aptitude des exploitants nucléaires civils et militaires et des pouvoirs publics, à prévenir toutes les formes de risques pouvant peser sur les personnes et l’environnement, et à intervenir si besoin.

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15 septembre 2014 1 15 /09 /septembre /2014 11:56
Le SNA Perle au large de La Réunion. photo Marine Nationale

Le SNA Perle au large de La Réunion. photo Marine Nationale

 

15.09.2014 Par Nathalie Guibert - Le Monde.fr

 

Aucune femme n'avait passé un mois dans un sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) avant que la marine nationale ne m'en donne l'autorisation, au printemps 2014. Encore moins une journaliste, secret-défense oblige.

La curiosité m'avait piquée, à l'occasion d'un départ de patrouille à bord du Terrible depuis Brest. A la sortie de l'île Longue, il faut de longues heures aux sous-marins lanceurs d'engins pour dépasser le plateau continental et pouvoir plonger. Je n'avais pu passer qu'une petite nuit à bord, à peine seize heures inscrites dans le livret de plongée donné pour l'occasion aux visiteurs, avant un retour par hélicoptère.

J'avais touché du doigt la dissuasion nucléaire française, mais je n'avais rien rapporté de solide pour comprendre la partie humaine qui se joue à bord de ces machines de guerre. Que font ces marins soldats, à 300 mètres de fond ? Comment vit-on à bord de tels bateaux ? Qui sont-ils pour supporter ces conditions d'enfermement volontaire plusieurs mois par an ?

 

UNE OUVERTURE NÉCESSAIRE

Le monde clos des forces sous-marines vit très bien dans l'isolement. Par essence jaloux de son secret, il se pense à part dans les armées. La Force océanique stratégique compose une petite famille, élitiste : 3 500 personnes, dont 2 000 hommes naviguent. La communication vers l'extérieur tient peu de place dans cette culture. Mais la marine peine désormais à attirer des jeunes dans ces métiers, techniques, exigeants. Elle doit les faire connaître.

En outre, les sous-marins représentent l'investissement le plus lourd de la défense pour les prochaines années – il faut près de 10 milliards d'euros pour renouveler la flotte des sous-marins nucléaires d'attaque. Les militaires doivent démontrer aux décideurs politiques l'utilité stratégique de ces outils, en ces temps de disette budgétaire. L'ouverture devient nécessaire. Enfin, le ministère de la défense a décidé de féminiser les équipages de sous-marins, derniers bastions masculins, à partir de 2017.

L'accord donné pour embarquer, un mois, sur le SNA Perle, est passé au filtre de toute la hiérarchie militaire. J'ai été accueillie comme il se doit dans cet univers : avec une chaleureuse réserve. « Ça va être très dur », m'a avertie Stéphan Meunier, le commandant de l'escadrille des SNA à Toulon.

 

Retrouvez la totalité de cet article en édition abonnés, et suivez dans Le Monde, jusqu'au vendredi 19 septembre, la suite de cette plongée à bord du Perle, avant de découvrir, samedi 20 septembre, notre grand format « Un mois sous les mers », récit d'une journée type à bord d'un sous-marin nucléaire d'attaque.

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15 juillet 2014 2 15 /07 /juillet /2014 11:55
14-Juillet : comment la défense a fait défiler un sous-marin pour TF1

Le sous-marin nucléaire d'attaque "Perle" au large de La Réunion. photo Marine Nationale

 

14.07.2014 Par Nathalie Guibert LE MONDE

 

Le défilé militaire du 14-Juillet, cette exception française, est un moment crucial pour la communication des armées. Pour quelques heures, les voilà dans la lumière. Fières de montrer leur meilleur visage, en dépit des coupes budgétaires, et sans conteste populaires, dans cette brève communion nationale.

 

Pourtant, il n'est pas sûr que le 14 juillet 2014 reste un bon souvenir pour l'équipage du sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) Perle. Afin de réaliser un « direct » pour TF1, la Perle, qui naviguait en Atlantique, a dû rebrousser chemin. Direction Toulon, pleine vitesse à 200 mètres de fond. Il lui fallait accoster le 13 à son port base varois, pour accueillir l'équipe de Louis Bodin, présentateur météo de la chaîne.

 

Les états-majors savent qu'en ce jour de fête nationale, la visibilité de chaque armée est vitale. Or, si hélicoptères, avions et blindés investissent les Champs-Elysées, le défilé est à l'évidence moins accessible aux navires ; les frégates ne remontent pas la Seine pour l'occasion. Dans cette nouvelle guerre, les « communicants » se battent donc pour que la marine prenne toute sa place dans le concert audiovisuel.

 

COÛTEUX ET STRATÉGIQUE

 

Cette année, la défense a décidé de « vendre » l'image de sa force sous-marine. C'est son outil le plus coûteux, pilier de la dissuasion et de l'autonomie stratégique du pays. Un des plus lourds investissements de la loi de programmation militaire 2014-2019.

 

A bord de la Perle, l'information est tombée le 9 juillet, comme une mauvaise nouvelle. Car l'ordre de rallier le port d'attache est arrivé deux jours avant une escale à Rota, base de l'OTAN en Espagne : annulée, l'escale très attendue de la mission. A 8 h 30, après la réception des messages de la nuit, le commandant a annoncé au micro interne : « On ne va pas aller à Rota. Et on va passer sur TF1. »

 

La mission avait été confiée à un autre sous-marin. Il s'agissait de filmer un vrai-faux départ en patrouille, une plongée vue d'hélicoptère pour l'occasion. Mais le Saphir, en réparation au bassin, a subi de gros retards au chantier. Il n'a pu être prêt.

« ON N'EST PAS LÀ POUR TRIMBALLER DES VIP ! »

 

« A deux jours du bol de sangria ! », ont réagi des membres de l'équipage, dépités. Dans la petite cafétéria du sous-marin, les critiques ont fusé. « On n'est pas là pour trimballer des VIP ! » « Ils pensent attirer les jeunes, avec leur communication à deux balles ? Ils découragent ceux qui se sont engagés ! » Les 75 hommes ne pensaient plus voir remis en cause ces quatre jours de repos à l'hôtel, en baie de Cadix. Pour eux, l'escale est une reconnaissance du travail accompli. Beaucoup avaient prévu de faire venir leurs épouses.

 

L'équipage a le cuir épais et a connu bien d'autres aléas. Avant de partir de Toulon début juin, la Perle a aussi connu des difficultés sur le chantier de maintenance, avec une grève des ouvriers de DCNS. Passé l'appareillage, de plus, les plans de mission ont changé. Cela n'est pas rare, et tout bon sous-marinier apprend à vivre avec ces impondérables.

 

Car déployer des sous-marins à propulsion nucléaire reste une tâche des plus complexes. Les six SNA français Rubis ont été conçus dans les années 1970 – ils seront remplacés par les Barracuda à partir de 2017, un programme de 9 milliards d'euros. En dépit de leur âge, ils permettent à la France de se distinguer parmi les marines de guerre, à côté des Etats-Unis, de la Russie, du Royaume-Uni. Paris a déployé ces machines à collecter du renseignement dans toutes les crises récentes, de la Libye à la Syrie.

 

« SNA : SOUS-MARIN NUCLÉAIRE D'ACCUEIL »

 

Dans ce contexte, l'annulation d'une escale est aussi chose usuelle. En 2013, la Perle s'était déjà vue privée de cette pause, malgré des semaines ininterrompues de navigation en Méditerranée. Le contre-ordre avait été accepté, car il était justifié par les opérations militaires en cours. Cette fois, on invoque les impératifs de la communication. Ils suscitent l'incompréhension. « Si encore on avait annulé pour une raison opérationnelle », a résumé un des marins. « SNA : sous-marin nucléaire d'accueil », a ironisé un autre. Le bateau a reçu l'ordre de se mettre « en tenue de représentation ». Il a été repeint, comme cela se fait en de telles occasions.

 

Sur l'air de Si tu vas à Rio, ce 9 juillet, un troisième a improvisé une chanson qui n'a pas réussi à détendre l'atmosphère : « Si tu vas à Toulon/N'oublie pas de monter au Faron/Tu ne feras pas d'escale/Tu verras Claire Chazal/Et tu passeras pour un con. »

 

Dans quelques jours, la déception aura passé. Mais pas cet adage des sous-marins d'attaque, chasseurs des profondeurs : « On n'est pas là pour balader une chaufferie nucléaire. »

 

Lire aussi l'analyse : Un 14-Juillet marqué par le centenaire de 14-18

 

Lire l'analyse politique (édition abonnés) : 14-Juillet : Hollande à la recherche d'un regain de popularité

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1 juillet 2014 2 01 /07 /juillet /2014 16:55
VAE Charles-Edouard de Coriolis, Commandant des forces sous-marines et de la Force océanique stratégique

VAE Charles-Edouard de Coriolis, Commandant des forces sous-marines et de la Force océanique stratégique

 

20 Juin 2014 propos recueillis par Cols Bleus auprès du VAE Charles-Edouard de Coriolis, Commandant des forces sous-marines et de la Force océanique stratégique

 

Faisant suite aux débats de ces dernières semaines sur la dissuasion nucléaire à l’Assemblée nationale, le vice-amiral d’escadre Charles-Edouard de Coriolis revient sur la mission des forces sous-marines et leur féminisation. Il présente le SNA Barracuda et souligne la qualité des équipages.

 

Amiral, quelles sont les missions dévolues aux forces sous-marines françaises ? En quoi participent-elles pleinement aux fonctions stratégiques de notre sécurité et de notre défense ?

 

Les opérations sous-marines couvrent un large spectre d'activités allant des missions de dissuasion aux missions de renseignement et d'intervention. Les SNLE avec leur permanence à la mer représentent une des pierres angulaires de la dissuasion française. Capables d'opérer discrètement et dans la durée, les SNA peuvent, grâce à la multiplicité de leurs capteurs, acquérir une perception détaillée d'un site, sans dévoiler notre présence.

 

Excellent chasseur de sous-marins, le SNA joue un rôle important dans la protection des SNLE. Il concourt directement à leur entraînement en permettant à leurs équipages de faire face à toute forme de menace sous-marine constamment en évolution. Les SNA sont également la vitrine des forces sous-marines et leur activité aussi bien en opération qu'en entraînement témoigne du niveau opérationnel de l'ensemble des forces sous-marines et contribue ainsi à crédibiliser la dissuasion.

 

Les forces sous-marines participent également aux autres fonctions stratégiques: connaissance et anticipation afin d'entretenir notre expertise des théâtres de crises potentielles; prévention grâce aux SNA qui, discrètement et dans la durée, recueillent du renseignement précieux en zone de crise; intervention enfin en soutien du groupe aéronaval ou dans le cadre des opérations spéciales (mise en œuvre discrète de forces spéciales).

 

photo Alain MONOT - Marine nationale

photo Alain MONOT - Marine nationale

 

La dissuasion a été au cœur des débats ces dernières semaines, notamment à l'assemblée nationale et parfois critiquée

 

Les SNLE sont en réalité en opérations extérieures permanentes pour porter une partie de la dissuasion française. En quoi concrètement la FOST conduit-elle une mission permanente d’importance vitale pour notre pays ?

 

Dans le cadre de la protection de nos intérêts vitaux, la mission principale des SNLE est de fournir une capacité de frappe en second délivrant des dommages inacceptables (réplique à une frappe massive sur le territoire français par exemple). Cette capacité est conférée par l'invulnérabilité du sous-marin qui est la somme de sa discrétion et de sa capacité de dilution dans les vastes espaces océaniques. Depuis le début des années 2000, la dissuasion a su s'adapter au contexte géostratégique en ciblant les centres de pouvoir (politique, économique ou militaire) d'un agresseur potentiel et non plus des populations en tant que telles. Elle peut aussi être employée dans le cadre d'un avertissement nucléaire.

 

La Marine va bientôt voir le SNA Barracuda rejoindre les forces. Qu'est-ce que ces nouvelles unités vont apporter de plus?

 

Crédits : Marine Nationale

Crédits : Marine Nationale

 

La série des Barracuda remplacera la série précédente des Rubis après plus de 35 ans de service à la mer. Ces sous-marins bénéficieront des développements déjà réalisés au profit de la chaufferie nucléaire et du système de combat des SNLE type triomphant ce qui leur redonnera du potentiel vis-à-vis des nouvelles générations de SNA russes et chinois par exemple. Bien sûr, ils escorteront toujours le groupe aéronaval.

 

Les nouvelles capacités du Barracuda (opérations spéciales et missile de croisière naval/MdCN) donneront une dimension supplémentaire aux SNA dans le cadre des missions de projection de forces et de puissance. Véritable capacité de frappe en profondeur, le MdCN fait du SNA un outil redoutable de gestion de crise en complément des unités navales et aéronavales. Certains secteurs de tir ne seront en pratique atteignables que par le SNA, apte à se déployer discrètement au plus prêt de la menace. La mise en œuvre du MdCN par un SNA répond à ce besoin de complémentarité des moyens et garantit un effet de surprise sur l'adversaire.

 

SNA ou SNLE, l’efficacité des sous-marins français ne repose pas uniquement sur des outils technologiques performants, mais avant tout sur l’excellence de ses équipages. Comment recrute-t-on dans ce domaine ? Quelles sont les qualités attendues pour faire un bon sous-marinier ? Comment forme-t-on et fidélise-t-on les équipages ?

 

La force de nos sous-marins repose, avant toute chose, sur la qualité de nos équipages qui doivent maitriser une unité particulièrement complexe. Tous volontaires, les sous-mariniers sont sélectionnés puis formés pour parvenir à un niveau de compétence élevé et enfin évalués régulièrement au travers de contrôles, tout d’abord sur simulateurs à terre puis à la mer. Ce cycle de formation/contrôle périodique accompagne le sous-marinier durant toute sa carrière : il est exigeant mais incontournable pour atteindre le niveau d’exigence attendu au sein de nos équipages.

 

Le recrutement se fait au sein d'un vivier d'hommes (et bientôt de femmes) ayant un bagage scolaire suffisamment solide pour répondre aux exigences de la formation et ayant un sens marqué de l'engagement dans la mesure où une carrière sous-marine s'inscrit dans la durée.

 

La fidélisation passe par une valorisation de la personne : adhésion à la mission de dissuasion, formation et promotion internes qui permettent une évolution plus rapide. La formation et l’expérience acquise sont d’ailleurs unanimement reconnues. Enfin prime "sous-marin" et annuités supplémentaires valorisent la condition par des compléments de solde.

 

La féminisation des sous-marins est également un sujet qui a beaucoup fait couler d'encre ces derniers temps. Comment va-t-elle se mettre en place dans votre force ?

 

Fort du retour d'expérience de l'US Navy et dans le prolongement des réflexions conduites par la marine, sur proposition du CEMM, le ministre de la Défense a décidé l'intégration, de deux à trois officiers féminins dans un ou deux équipages de SNLE à partir de 2017. Ces officiers féminins devront être recrutés sur la base du volontariat et suivre des parcours de qualification identiques à ceux de leurs homologues masculins. C'est bien le temps nécessaire à la formation qui donnera le tempo d'embarquement et notamment celui du médecin dont le complément de formation dure 18 mois environ. Un médecin ainsi formé est appelé à servir pendant trois ou quatre ans sur un sous-marin. Appelées à occuper prioritairement les responsabilités de médecin et d'officier de la filière «énergie», cds femmes pourraient occuper également les fonctions d'officier chef du quart (OCDQ).

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6 avril 2014 7 06 /04 /avril /2014 07:55
Crédits DCNS

Crédits DCNS

 

05 avril 2014 Varmatin.com

 

Confirmé dans ses fonctions de ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian est très attendu par les personnels militaires de la base de défense de Toulon et le personnel de DCNS liés aux futurs sous-marins d'attaque (SNA) de classe Barracuda.

 

Selon une réponse faite aux syndicats, le ministre aurait une nouvelle fois retardé sa réponse quant au transfert à Brest - ou le maintien à Toulon - de l'accueil et de l'entretien des futurs SNA, dont le premier exemplaire est en construction à Cherbourg.

 

Réponse repoussée

 

La réponse serait repoussée avant la fin de l'année. L'enjeu est à la fois stratégique et économique.

 

Stratégiquement, des sous-marins sont indispensables à Toulon pour protéger le porte-avions Charles-de-Gaulle, comme le fait actuellement la flottille de six SNA, de classe Rubis.

 

Mais ils sont tout aussi utiles pour protéger les sous-marins porteurs de missiles nucléaires (SNLE) basés à Brest. C'est pourquoi, plus qu'un transfert global, on s'acheminerait davantage vers une répartition entre les deux ports de défense.

 

Économiquement parlant, ce sont surtout les grands carénages de sous-marins (indisponibilité périodique pour entretien et réparation ou Iper, tous les dix ans) qui retiennent l'attention (1).

 

Des centaines d'emplois sont en jeu à l'horizon 2027, date prévisionnelle du premier Iper d'un Barracuda.

 

À Toulon, les six sous-marins de la génération précédente emploient 1 000 marins, auxquels s'ajoutent 1 200 salariés de DCNS liés à leur entretien, sans compter les sous-traitants.

 

Ils génèrent, selon les syndicats, 120 millions d'euros par an.

 

1. Du 22 avril au 23 mai, à la DDTM de Toulon, une enquête publique sera ouverte en vue d'adapter les infrastructures existantes à l'accueil des Barracuda dans la base navale. Ces aménagements ne sont pas liés au futur site retenu pour les Iper.

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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 11:55
Défense à Brest : La décision sur le transfert des Barracuda retardée

le premier sous-marin nucléaire d'attaque de type barracuda est construit par DCNS à Cherbourg. En essai en 2016, le Suffren sera livré à la marine en 2017. Photo DCNS

 

01 avril 2014 Ouest-France

 

Transfert ou pas des sous-marins d'attaque de Toulon à Brest? Le ministre de la défense devrait trancher dans l'année.

 

Jean-Yves Le Drian pensait d'abord prendre une décision avant fin 2013. Puis en mars 2014. Ce serait maintenant avant la fin de l'année, selon une réponse qui a été faite par le ministère aux syndicats.

 

L'annonce est très attendue. Il s'agit du transfert ou non, de Toulon à Brest, de tout ou partie de l'activité liée à l'accueil et à l'entretien des futurs sous-marins nucléaires d'attaque de type Barracuda.

 

Remaniement ?

 

Les six sous-marins de la génération précédente sont aujourd'hui basés et entretenus à Toulon. Cette flottille emploie 1 000 marins auxquels s'ajoutent 1 200 salariés de DCNS dédiés à leur entretien. Sans compter les sous-traitants. Ils génèrent, selon les syndicats toulonnais, 120 millions d'euros par an, injectés dans l'économie.Les élections municipales, puis un éventuel remaniement ministériel peuvent sans doute expliquer ces reports de décisions...

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22 mars 2014 6 22 /03 /mars /2014 12:55
Mission Jeanne d’Arc 2014 : des officiers-élèves à bord d’un sous-marin nucléaire d’attaque

Le 16 mars 2014 au large du Portugal, photo aérienne du SNA pendant la manœuvre de transfert de personnel par l’alouette III entre le SNA et le Mistral.

 

 

21/03/2014 Marine nationale

 

Dans le cadre de leur formation pendant la mission Jeanne d’Arc 2014, 24 officiers-élèves ont embarqué deux jours à bord d’un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA). L’occasion pour eux de découvrir une autre composante de la Marine nationale. Récit de l’EV P., 22 ans de spécialité « énergie ».

 

« J’ai eu la chance de faire partie des 24 officiers-élèves qui ont pu embarquer à bord du SNA. Nous sommes partis par petits groupes car les capacités d’accueil du SNA sont limitées. Nous avons été hélitreuillés par Alouette, un hélicoptère de l’escadrille 22S. Un programme chargé nous attendait à notre arrivée à bord. Durant ces quelques heures sous la surface, nous avons pu découvrir le fonctionnement de la plupart des postes de conduite et de surveillance du sous-marin. Nous avons passé du temps au « poste central, navigation et opérations » (PCNO), véritable cerveau du sous-marin. C’est là que la quasi-totalité des décisions sont prises. Chacun a un rôle bien défini. Dans une enceinte confinée en immersion à plusieurs dizaines de mètres, il n’y pas de place pour l’improvisation. Les sous-mariniers doivent faire à chaque instant les bons choix pour faire fonctionner des installations complexes comme un réacteur nucléaire ou des capacités d’huile et d’air sous pression. Nous avons aussi découvert la vie à bord d’un SNA dans un espace contraint. Les SNA français sont d’ailleurs les plus compacts au monde. Comme à bord d’un bateau de surface, les membres de l’équipage se retrouvent cependant hors de leurs quarts dans leurs « carrés » respectifs qui sont des lieux privilégiés de détente. Cette expérience nous a tous marqués. Pour ma part, cet embarquement appuie ma motivation pour faire carrière dans les forces sous-marines dès la fin de la mission. »

Mission Jeanne d’Arc 2014 : des officiers-élèves à bord d’un sous-marin nucléaire d’attaque

Le 16 mars 2014, au large du Portugal, l' Alouette III de la flottille 22S treuille les officiers-élèves de la mission Jeanne d'Arc 2014 sur le SNA pendant que le Mistral veille au large.

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5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 12:55
Le Drian: "Le chaos s'est installé en Centrafrique"

 

 

05 décembre 2013 par Didier Chalumeau- varmatin.com

 

Le ministre de la Défense est à Toulon aujourd’hui pour une visite à la Marine nationale. Il répond à nos questions sur les dossiers chauds du moment et notamment la République centrafricaine

 

En visite aujourd'hui sur la frégate Guépratte, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian fait en particulier le point sur la situation en Centrafrique, l'abandon du système de paye Louvois, les suppressions d'emploi, l'arrêt technique majeur du Charles-de-Gaulle.

 

Que venez-vous faire et dire à Toulon aujourd'hui ?

 

Chaque semaine, je rends visite à nos militaires sur le terrain. Je souhaite autant que possible m'immerger dans leur quotidien et dialoguer librement avec eux pour mieux comprendre leurs projets et leurs attentes. J'ai besoin de voir, d'écouter et de parler à celles et ceux qui font vivre notre Défense, en France comme dans le reste du monde. Aujourd'hui, c'est au tour des marins qui m'accueillent à bord du Guépratte. Je vais visiter leurs lieux de vie et de travail, dialoguer avec eux à l'occasion de plusieurs tables rondes et déjeuner en leur compagnie. Je vais aussi leur passer quelques messages. Leur dire que la Défense a un projet et un avenir. Mardi, les députés ont adopté la programmation militaire qui prépare nos armées aux menaces des années 2020. La France aura besoin de ses marins pour maintenir la libre circulation maritime, protéger nos côtes, assurer des missions de sécurité ou de lutte contre les trafics.

 

Pouvez-vous détailler les 34 000 suppressions d'emplois découlant de la loi de programmation militaire ? Et le Var sera-t-il impacté ?

 

Notre armée aura les moyens d'assurer, demain, ses trois missions : protéger le pays, intervenir à l'extérieur, dissuader toute agression ennemie par l'arme nucléaire. C'est le choix qu'a fait le président de la République en sanctuarisant le budget de nos armées. En 2020, la France aura la première armée d'Europe, y compris en effectifs. Notre Défense comptera 242.000 personnels, dont 187.000 militaires. Pour assurer un niveau d'équipement et d'entraînement de haut niveau à nos militaires, pour assurer toutes nos missions et pour acquérir de nouvelles capacités (des drones, des avions de transport ultramodernes ou des avions ravitailleurs), nous devons faire un effort sur les effectifs. D'ici 2020, il est prévu une réduction de 23 500 postes en priorité dans l'administration, le soutien et les états-majors. Nos forces opérationnelles ne doivent subir qu'un tiers de cette réduction d'effectifs pour maintenir notre niveau d'excellence et d'intervention. Je travaillerai chaque année de manière pragmatique pour préserver la cohérence de nos armées et je ne donnerai de détails sur nos décisions qu'au fur et à mesure.

 

Vous avez annoncé la fin de Louvois mardi à Varces dans l'Isère. Que souhaitez-vous dire aux militaires du Var et à leurs familles à ce sujet ? Seront-ils payés normalement ? Avez-vous des précisions quant au nouveau système qui sera choisi ?

 

Ce que j'ai dit à Varces mardi vaut pour tous les militaires de notre pays. Louvois, ce système de paie des militaires décidé en 2010, correspond à ce qu'il ne faut pas faire dans un système aussi complexe que celui de nos armées. Sa mise en place a été précipitée, confuse, et n'a pas été pilotée correctement. Face au chaos qu'il a généré, j'ai mis en place un dispositif d'urgence pour réparer le tort qui est fait aux militaires qui subissent ces dysfonctionnements : un centre d'appel pour qu'ils signalent leurs problèmes de paie et l'embauche d'experts de la solde. Nous avons audité le système Louvois : il n'est pas réparable. Nous devrons le remplacer et doter nos armées d'un nouveau système de paie. Mais nous prendrons toutes les précautions nécessaires pour trouver le bon système informatique, pour le développer et l'expérimenter. Un appel d'offres robuste sera lancé. Ce projet sera géré comme un programme d'armement tel que le Rafale. Cela sera long, mais il est de ma responsabilité de trouver une solution à cette crise sans nom. C'est bien le moins que nous devons aux hommes et aux femmes de la Défense : qu'ils soient payés, correctement, et à temps.

 

La présence de l'armée française en Centrafrique se renforce. Se dirige-t-on vers une intervention ? Et si oui, de quel type?

 

Le chaos s'est installé en Centrafrique. Les populations civiles en sont les victimes et les exactions nombreuses prennent désormais une forme confessionnelle, entre chrétiens et musulmans. Cette crise menace de dégénérer. Les Africains, soutenus par la France, doivent tout tenter pour l'empêcher. L'autre risque, c'est celui de l'instabilité régionale. Si la Centrafrique s'effondre, et que la sécurité minimale n'est pas assurée, c'est une « zone grise » qui s'installera au cœur du continent, propice aux réseaux et aux trafiquants divers. Partout où le désordre règne, le terrorisme peut s'installer et prendre de l'ampleur. C'est pourquoi la communauté internationale doit aider les États africains à se protéger. Le président de la République a souhaité que la communauté internationale se saisisse de la question. Que ferons-nous lorsque les Nations Unies en donneront le mandat aux Africains, soutenus par la France ? Nous rétablirons une sécurité minimale en Centrafrique pour enrayer la spirale d'exactions et la dérive confessionnelle et permettre le retour des humanitaires et des structures étatiques de base. Et nous favoriserons la montée en puissance rapide des forces africaines afin qu'elles assurent le contrôle sécuritaire de la situation et facilitent la transition politique.

 

Vous avez annoncé que le porte-avions Charles-de-Gaulle allait connaître un arrêt technique majeur (ATM). À quelle date ? Le chiffre d'1,3 milliard pour la prochaine révision complète du bâtiment est avancé. Est-il juste ? Combien d'emplois cela représente-t-il au niveau de ce chantier ?

 

À échéance régulière, les navires doivent être entretenus au cours de carénages parfois appelés arrêts techniques. Pour le cas particulier du Charles-de-Gaulle, le deuxième «arrêt technique majeur» est programmé à partir de septembre 2016 pour une durée de 15 à 18 mois. La vie opérationnelle prévue pour le Charles-de-Gaulle est supérieure à 40 ans. Les coûts sont budgétés et votre information est exacte. Pour maintenir disponible plus de 40 ans cette capacité militaire, pour l'heure unique en Europe et n'ayant d'équivalent qu'aux États-Unis, il faut l'entretenir convenablement et régulièrement.

 

Cette opération industrielle d'ampleur est prévue dans un peu moins de 3 ans ; il est donc un peu prématuré de la traduire en nombre emplois. Le premier chantier de cette ampleur, en 2007, avait représenté 2,5 millions d'heures de travail.

 

Concernant l'entretien des futurs sous-marins nucléaires d'attaque (SNA), à l'horizon 2025), la balance penche-t-elle actuellement en faveur de Toulon ou Brest ?

 

La Marine recevra le premier SNA type Suffren, pour essais, en 2016. La réflexion sur la localisation de leur entretien est une question toujours à l'étude et nous avons un peu de temps pour résoudre cette équation. Elle prend en compte les aspects techniques et industriels, les disponibilités de bassins, les travaux d'infrastructure nécessaires, et naturellement les impacts opérationnels et humains. Je prendrai ma décision en tenant compte de l'ensemble des paramètres dans les prochains mois.

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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 08:55
Ile longue - source letelegramme

Ile longue - source letelegramme


27.11.2013 lefauteuildecolbert.fr
 

Il y a un gros dossier qui attend la Marine nationale, et malheureusement, la décision qui en découlera sera, peut-être, déjà obsolète.

C'est bien entendu celui du port base... des IPER des sous-marins français dont il est question. En 2008 et suite au choix de confirmer Toulon comme port base des SNA, il était dit à Brest que c'était une "décision politique". Forcément, mais par là il fallait entendre que c'était une solution dictée par l'aménagement du territoire varois (salutations) et non pas par l'intérêt stratégique.

Entre parenthèses, ce serait le moment idéal de lancer une critique constructive de la "rationalité" des acteurs dans le processus de décision.

A Brest, on met en avant l'Ile Longue. Paradoxalement, il me semble que ce territoire n'est pas Brestois. Mais la majeure partie de ses travailleurs sont de Brest, ce qui reviendrait au même, ou presque. La question fiscale sous-jacente n'est pas à négliger mais le propos n'est pas là.

Donc le site finistérien présenterait l'avantage, s'il devenait plateforme unique des IPER des sous-marins nucléaires, d'offrir un coût de revient moindre. C'est bien là le coeur du dossier : il existe deux chaînes distinctes d'IPER en France pour les sous-marins : Brest (SNLE) et Toulon (SNA). La réflexion qui s'achèvera bientôt doit déterminer si nous devrions rationaliser l'ensemble à une seule chaîne à IPER de sous-marins nucléaires. Sur le plan industriel, cela n'est pas irrationnel : plus de volume, moins d'infrastructures.

Nous parlons donc bien de conserver Toulon comme port base des SNA, que l'entretien courant y soit effectué (les IE) et que l'Ile Longue ne conserve que les IPER (soit une IPER tous les 10 ans pour chaque SNA-NG).

Mais il semblerait que certains veuillent aller plus loin et faire de Brest un pôle ASM en y basant tous nos SNA et SNLE. Forcément, deuxième acte, Toulon est contre.

On accuse un "lobby" (groupe de pression en Français) brestois qui serait à l'oeuvre. Gageons que le fait de baser actuellement tous nos SNA à Toulon, même pour les IPER, est un choix stratégique savamment étudié et que les Toulonnais sont insensibles aux retombées engendrées... (à l'instar des brestois, salutations).

Le ministre de la Défense, lorientais (et qui a donc perdu les sous-marins classiques il y a peu (en temps marin) attend donc ce rapport sur le choix à effectuer. Officiellement, et à moins que j'ai raté bien des marches, il s'agit de savoir si Brest et l'Ile Longue seraient plus rentable pour les IPER des sous-marins nucléaires français que Toulon.

Parle-t-on d'un port base unique ? Je n'ai pas vu.

 

http://www.sdumas.lycee-berthelot.fr/IMG/jpg/grands_flux_maritimes-2.jpg

 

Malheureusement, cette décision sera forcément, troisième étape, obsolète. La géographie navale française n'est plus la même :

  • nous n'avons plus deux façades maritimes (Atlantique et Méditerranée) ;
  • mais nous en avons au moins cinq : Atlantique, Antilles, Méditerranée, océans Indien et Pacifique.

Plus synthétiquement, la géographie navale française peut se résumer à une opposition entre le Vieux Monde et le Nouveau Monde. C'est-à-dire que les détroits du Cap (Afrique du Sud), de Magellan (Argentine), le Canal de Suez (Egypte) et de Béring (Russie - Etats-Unis) séparent deux océans français. C'est par là que la concentration de la Flotte se joue (et c'est toute l'Histoire navale de la France).

 

C'est pourquoi nous devrions peut être parler de l'opportunité de déplacer des frégates et des sous-marins du premier océan français au second.

 

Au final, il est peut être bon de rappeler que si nous avions construit la "seconde Ile Longue" (à côté du cap de la Chèvre (presqu'ile de Crozon) sur l'un des deux sites étudiés pour les SNLE) comme cela été prévenu alors nous n'aurions jamais eu l'occasion d'aborder ce sujet. N'est-ce pas la preuve que le temps naval est un temps long ?

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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 08:55
Le dernier SNA du type Barracuda devrait être livré en 2029

 

 

29/11/2013 Mer et Marine

 

On en sait désormais un peu plus sur l’étalement du programme des nouveaux sous-marins nucléaires d’attaque français. Si la cible de six bâtiments est maintenue dans la nouvelle loi de programmation militaire, la cadence de production est en revanche ralentie, pour cause de restrictions budgétaires. Actuellement en cours de construction sur le site DCNS de Cherbourg, la tête de série du programme, le Suffren, est le seul à ne pas être touché par cette mesure. Il doit, comme prévu, être livré en 2017 à la Marine nationale. Les étalements débuteront avec son premier sistership, le Duguay-Trouin, qui devait être livré en 2019 et pour lequel un décalage de six mois est prévu, renvoyant sa réception par les marins français à 2020. Le bâtiment suivant, le futur Tourville, dont la réalisation est également en cours, aura 12 mois de retard par rapport au calendrier initial. Quant au quatrième Barracuda, qui doit être commandé en 2014, il sera livré 18 mois après la date prévue à l’origine. L’étalement atteindra 24 mois pour les deux derniers exemplaires de la série. Le programme s’achèvera donc en 2029, au lieu de 2027.

 

Destinés à remplacer nombre pour nombre les six SNA du type Rubis, mis en service entre 1983 et 1993 et qui devront donc naviguer 34 ans (au lieu de 25), les Barracuda sont plus grands, plus puissants et plus silencieux que leurs aînés. Ils mesureront 99.5 mètres de long et afficheront un déplacement de 5000 tonnes en plongée. Disposant de nouvelles capacités en matière de renseignement et d'opérations spéciales, ils sont conçus pour pouvoir accueillir un groupe de commandos et leur matériel (qui pourra être stocké dans un shelter amovible situé derrière le massif). L'armement sera constitué de torpilles lourdes F-21, de missiles antinavire SM-39 Block2 Mod2, ainsi que de missiles de croisière MdCN (Scalp Naval). En tout, 20 armes pourront être mises en oeuvre au moyen de quatre tubes de 533mm, également capables de déployer des mines.  

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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 12:55
Entretien des SNA Barracuda. Brest dans la course

 

26 novembre 2013 -    Catherine Magueur – LeTelegramme.fr

 

Les sous-marins nucléaires d'attaque nouvelle génération, les Barracuda, pourraient être entretenus à Brest. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, doit trancher d'ici la fin de l'année. À la clef, des centaines d'emplois.

 

La maintenance des futur SNA Barracuda sera-t-elle assurée à Toulon ou à Brest ? En 2009, Hervé Morin avait choisi Toulon, où sont actuellement basés et entretenus les SNA de classe Rubis. Les Bretons avaient alors dénoncé « une décision politique ». Aujourd'hui, le dossier refait surface. Une étude financière et humaine est en train d'être bouclée. « Ce n'est pas Toulon contre Brest », assure-t-on à l'Ouest. Le sujet de fond, résume un spécialiste du dossier, est : « Peut-on, aujourd'hui, dans un contexte budgétaire de rigueur, se payer le luxe d'avoir trois ports nucléaires : Cherbourg, Brest et Toulon ? ». Certes, le premier Barracuda ne sera livré qu'en 2017. Certes, la première Iper (Indisponibilité périodique pour entretien et réparation) n'aura lieu qu'en 2027. Mais c'est maintenant qu'il faut envisager de lourds investissements.

 

L'Ile Longue un atout pour Brest !

 

Aujourd'hui, la donne a changé. Il faut déjà prendre en compte l'effet Fukushima. Les normes en matière de sûreté nucléaire doivent être maximales. Toulon et la Méditerranée sont des zones où le risque sismique est réel. L'arrivée des Barracuda implique des travaux d'aménagements des ports, que ce soit à Toulon ou à Brest. Mais ils ne seront pas les mêmes. Certains experts estiment que « tout sera à faire ou presque » à Toulon pour accueillir les Barracuda. À Brest, même s'il faut aménager un quai, on peut considérer que 80 % du potentiel est déjà là. Pour les grands carénages des SNA, il faut sortir le coeur et le confiner à l'extérieur. Ce qui peut se faire à Brest dans des conditions de sécurité maximale car une mutualisation des installations de Brest et de l'Ile Longue, fief des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE), peut être envisagée. Une rationalisation qui génère des économies.

 

Toulon avance son savoir-faire

 

« À Toulon, on a le porte-avions nucléaire et donc ce savoir-faire ! », souligne Philippe Vitel, député du Var et vice-président de la commission de la Défense qui tient « absolument » à garder l'entretien des SNA à Toulon. Mais le cas du porte-avions est différent : il est autonome, on peut sortir le coeur nucléaire à l'intérieur même du bâtiment. D'aucuns font aussi remarquer qu'à Toulon, la maintenance se fait dans l'arsenal, en centre-ville, à 120 m du stade, à deux pas du Palais des Congrès. « Toulon a une parfaite compétence nucléaire, et être tout près du centre-ville n'est pas un problème », assure Philippe Vitel qui affirme que les infrastructures à Brest « coûteraient plus cher ».

 

Emploi et stratégie

 

Derrière tout cela, c'est aussi l'emploi qui est en cause. Toulon vit avec les équipages des sous-marins. 500 à 1.000 salariés de DCNS sont nécessaires pour un grand carénage, sans compter la sous-traitance. Par ailleurs, stratégiquement, la donne a changé. L'Afrique redevenant prioritaire, l'entretien des SNA à Brest reprend tout son sens. En effet, à Brest, les SNLE sortent et entrent toujours accompagnés d'un SNA.

 

« Un juste équilibre entre sécurité et budget »

 

« Les facteurs déterminants de choix seront financiers », a déclaré, le 9 octobre, le chef d'état-major de la Marine, l'amiral Rogel, devant la commission de la Défense. D'autres marins soulignent que le choix de Toulon serait « plus optimal ». Quant à Philippe Vitel, il estime que le choix sera politique. « Le ministre est breton, la présidente de la commission est brestoise », ajoute le Varois. Un piège dans lequel Patricia Adam (présidente de la commission) ne veut pas tomber. Elle ne tient pas à prendre position. « Il s'agit de rechercher un juste équilibre entre la sécurité et les considérations budgétaires, dans l'intérêt de l'État et du contribuable ». Jean-Yves Le Drian va devoir trancher, en terrain miné.

 

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25 septembre 2013 3 25 /09 /septembre /2013 12:55
Un sous-marin en exercice dans le Sud-Finistère

25 septembre 2013, Portail des Sous-Marins

 

Le sous-marin nucléaire d’attaque Émeraude est en exercice jusqu’à samedi dans le Sud-Finistère. Selon la préfecture maritime, il s’agit d’une mission classique de « reconnaissance de trait de côte ». Le bâtiment de 73 m et 2 600 t évoluera donc en bonne partie en surface.

 

Référence : Ouest-France

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18 septembre 2013 3 18 /09 /septembre /2013 17:55
Conférence « Comment vit-on à bord d’un sous-marin ? »

18.09.2013 ANAJ-IHEDN

 

L’ANAJ-IHEDN a le plaisir de vous inviter à une conférence exceptionnelle sur le thème :

Comment vit-on à bord d’un sous-marin ?

 

Amiral François DUPONT
Président de Défense Conseil International (DCI)
Premier commandant du SNLE « Le Triomphant »

&

Lieutenant de vaisseau Benjamin DOUTEAU
Officier sous-marinier sur SNA et SNLE

 

Mercredi 2 octobre 2013
19h30 à 21h00

Amphithéâtre Desvallières
Ecole militaire

 

Qui sont les hommes de la bombe atomique ? Si la dissuasion nucléaire, pilier de notre système de défense depuis maintenant plus de quarante ans, est relativement bien connue, le quotidien des hommes qui la servent l’est moins.

 

De tous horizons et de toutes les spécialités, ils ont décidé de servir, ensemble, sur les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE): ce sera d’abord l’entraînement, la sélection draconienne, accepter d’être mis à l’épreuve, inlassablement, ses compétences avant de se voir confier le fleuron de la défense. Puis ce sera la mission, relié aux siens par le fil fragile des quarante mots hebdomadaires reçus au compte-goutte et auxquels on ne peut répondre, discrétion oblige… Puis les concessions indispensables, le quotidien d’un huis-clos unique à l’heure de l’hyper-communication, la nécessité de compléter l’autre au sein d’un équipage à l’heure de l’individualisme. Une vie hors du commun, insolite. Et pourtant, il faudra bien réussir sa mission car, l’espace d’une patrouille, ils sont le fer de lance de la puissance de notre pays.

 

Vie à bord, contraintes, traditions, anecdotes … Cette conférence exceptionnelle est une occasion unique de pouvoir échanger avec nos deux intervenants sur cette vie singulière de sous-marinier.

 

Informations : conference-renseignement@anaj-ihedn.org

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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 16:55
SNA crédits Marine nationale - Emmanuel Rathelot

SNA crédits Marine nationale - Emmanuel Rathelot

04/07/2013 Marine nationale

 

Le vice amiral d’escadre (VAE) Charles-Edouard de Coriolis, amiral commandant les forces sous marines et la force océanique stratégique (Alfost), a fait reconnaître le jeudi 4 juillet le capitaine de vaisseau (CV) Stéphan Meunier comme nouveau commandant de l’Escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque.

 

 

Biographie du Capitaine de vaisseau Stephan Meunier

 

Entré à l’ École navale en 1988, le capitaine de vaisseau Stephan Meunier rejoint les forces sous-marines en 1992 après une affectation de chef de service à bord de l’aviso Commandant Blaison à Brest. Il navigue ensuite sur les sous-marins nucléaires d’attaque Saphir et Casabianca basés à Toulon.

 

Diplômé de l’école des systèmes de combat et armes navales, il occupe de 1996 à 1999 les fonctions d’officier chargé des opérations à bord du sous-marin nucléaire d’attaque Émeraude puis d’expert du système de combat tactique à bord du sous-marin nucléaire lanceur d’engins L’Indomptable.

 

En juillet 1999, il prend le commandement du patrouilleur La Boudeuse à la Réunion. Au cours de cette affectation, il participe à la surveillance maritime de la zone sud de l’océan Indien et à des actions de coopération en Afrique australe et à Madagascar.

 

De retour en métropole, il est chargé des opérations à bord du sous-marin nucléaire d’attaque Améthyste. Breveté atomicien en 2001, il est nommé commandant en second du sous-marin Saphir en 2002 et participe aux missions Héraclès et Enduring Freedom en Océan Indien.

 

Il dirige ensuite le bureau «Systèmes en Expérimentation» de l’escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque, responsable de l’intégration et du suivi de nouveaux équipements. De mai 2004 à juin 2006, le capitaine de frégate Stephan Meunier commande l’équipage rouge du sous-marin nucléaire d’attaque Rubis.

 

Admis au Collège Interarmées de Défense (École de Guerre), il se perfectionne dans les domaines de la préparation de l’avenir et de la prolifération des armes de destruction massives. En 2007, il est affecté au secrétariat permanent du conseil des systèmes de force au sein de l’état-major des armées en charge de l’arbitrage capacitaire des grands programmes d’armement. De 2008 à 2011, le capitaine de vaisseau Stephan Meunier est officier de programme du sous-marin nucléaire d’attaque de type Barracuda destiné à remplacer les sous-marins de la classe «Rubis».

 

Depuis l’été 2011, le capitaine de vaisseau Stephan Meunier est le chef d’état-major de l’escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque basés à Toulon.

 

Chevalier de la légion d’honneur et titulaire de la médaille d’or de la défense nationale, il est marié et père de trois enfants.

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 16:55
SNA Casabianca source NetMarine

SNA Casabianca source NetMarine

1er juillet 2013 Par Rédacteur en chef. PORTAIL DES SOUS-MARINS

 

"7 Jours BFM" vous emmène à bord du Casabianca, sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) français... Une immense carcasse de métal propulsée par une centrale nucléaire qui pourrait alimenter une ville de 50 000 habitants. Soixante-dix hommes d’équipage qui passent parfois plus de 45 jours sans remonter à la surface...

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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 16:55
credit-marine-nationale

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19 avril 2013 –  Catherine Magueur -LeTelegramme

 

La Marine va garder ses sous-marins mais perdre trois frégates. Le nombre de jours à la mer des bâtiments pourrait, selon Le Point, baisser de 20 % en 2014, de 50 % en 2015. Comment alors mener à bien ses missions ?

« Être dans la tempête, c'est la vie des marins ! » dit l'un d'entre eux. Les marins s'y préparent, en ajoutant qu'ils se veulent « sereins ». L'heure des choix approche. Le Livre blanc est à l'heure des derniers arbitrages. De ces grandes lignes stratégiques s'écrira une LPM, Loi de programmation militaire, pour l'été ou pour la rentrée. C'est elle qui donne le détail des décisions prises en termes d'équipements, d'effectifs pour chaque arme.

Le programme Fremm revu à la baisse

Au chapitre Marine ? Le chef des armées, François Hollande, a réaffirmé qu'on ne toucherait pas à la dissuasion nucléaire. Ce qui ne pouvait que plaire aux marins. Ils vont garder leurs quatre SNLE, sous-marins nucléaires lanceurs d'engins. Il y a plusieurs mois, d'aucuns avaient des craintes sur le programme des SNA, sous-marins d'attaque Barracuda (de l'ordre de neuf milliards d'euros) destinés à remplacer les sous-marins de type Rubis. Il sera poursuivi, assure notre confrère Jean Guisnel sur son blog du Point. Le porte-avions, dans la ligne de mire de Bercy, reste bel et bien en flotte. Il y avait de fortes chances pour que le programme Fremm (frégates multimissions), qui porte sur 11 exemplaires commandés dans la dernière LPM (contre 17 prévues au départ), soit encore revu à la baisse. L'étalement est espéré par les industriels. « Il y en aura moins de 11 », nous déclarait, il y a quelques jours, un officier. Ce devrait être huit.

La question sensible des « jours à la mer »

Selon Jean Guisnel, d'âpres discussions ont lieu entre Bercy et la Défense, portant sur le nombre de « jours à la mer » des bâtiments de combat. Ce chiffre baisserait de 20% en 2014 pour chuter à 50% en 2015. Fin 2013, les bâtiments de plus de 1.000 tonnes compteront 97 jours à la mer, ce qui est déjà moins que ce qui était prévu dans la dernière loi de programmation. Pour les moins de 1.000 tonnes, la moyenne est de 88 jours pour 2013. À noter : une opération comme Corymbe, au large de l'Afrique et qui dure quatre mois, consomme l'essentiel du potentiel annuel d'un bâtiment. Moins de jours à la mer, cela veut dire des économies. « Si vous sortez moins votre voiture, et si vous roulez moins, cela veut dire moins de frais de carburant, d'entretien », souligne un marin. La Marine pourrait-elle, dans ces conditions, mener toutes ses missions ? Pourra-t-elle être présente sur toutes les mers du monde ?

La loi n'est pas encore écrite

C'est l'heure des choix. La loi de programmation n'est pas encore écrite. La Marine souhaite avant tout maintenir « une cohérence », surtout, dit-on, « ne pas casser l'outil ». « On va courber le dos, lâche un marin, qui ne cache pas que « pendant deux ou trois ans, ce sera difficile ».
 

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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 15:55
photo Marine Nationale

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21 avril 2013 – LeTelegramme

 

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, était, [le 20 avril] matin, à Brest, au Centre d'instruction navale (CIN), mais n'a pas levé le voile sur les arbitrages à venir sur certains programmes militaires.

 

Cent cinquante à deux cents personnes opposées « au mariage pour tous », dont une bonne proportion d'enfants, s'étaient placées à proximité de l'entrée du CIN, où était attendu le ministre de la Défense. La manifestation est restée bon enfant, y compris lors du passage, vers 9 h 15, d'une voiture officielle aux vitres teintées, dont on peut penser qu'elle transportait le ministre. Jean-Yves Le Drian a participé à la présentation au drapeau de 260 élèves officiers mariniers de l'École de maistrance, qui fête, cette année, ses 25 ans. Cette promotion est celle du « second maître Daniel Robert », capturé lors d'une mission de bombardement au-dessus de Diên Biên Phu, en avril 1954. Torturé, il est mort deux mois après, de privations et d'épuisement. Il avait 22 ans. Dans son intervention, et alors que le Livre blanc est attendu dans les jours qui viennent, Jean-Yves Le Drian s'est dit « attaché à préserver les moyens de notre stratégie navale ». Interrogé après la cérémonie, le ministre a dit, avec humour, avoir « un petit faible pour la Marine » mais n'en a pas dit plus sur ce qu'elle pouvait attendre des futurs arbitrages. « Il n'y a pas de position arrêtée », a-t-il répondu à une question faisant référence à l'article, paru vendredi dans Le Télégramme, évoquant l'éventualité d'un passage de 11 Fremm (Frégates multimissions) à 8, d'un étalement et de moins de jours à la mer des bateaux. Jean-Yves Le Drian a ensuite cadré le calendrier : un Livre blanc qui n'est pas encore validé par le président de la République et des engagements budgétaires soumis, à la rentrée, au Parlement, dans le cadre d'une Loi de programmation militaire. Au passage, le ministre a aussi expliqué que le redressement des comptes publics « faisait partie de la souveraineté d'un pays ».

SNA photo Marine Nationale

SNA photo Marine Nationale

Et les SNA ?

Questionné sur l'éventualité de réaliser, à Brest, le gros entretien des SNA (sous-marins d'attaque), effectué d'habitude à Toulon, Jean-Yves Le Drian a répondu que l'arbitrage se fera prochainement. C'est une demande de Brest qui n'est pas nouvelle mais qui a été reposée. Entre-temps est intervenue aussi l'alternance politique. La charge de DCNS-Brest est liée, en bonne partie, aux sous-marins, avec une visibilité, localement, qui, aujourd'hui, ne dépasse pas vraiment 2020. D'où aussi le souhait.

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8 février 2013 5 08 /02 /février /2013 08:55

SNA photo Marine Nationale

 

7 février 2013 Le Fauteuil de Colbert

 

Est le nom du colloque organisé par le Centre d'Etdues Supérieures de la Marine le mardi 18 décembre 2012.

Après les introductions prononcées par le CV Finaz (nouveau commandant du CESM) et par l'IGA1 Cousquer (DGA), le colloque commença véritablement après l'introduction du premier thème - « le besoin opérationnel du sous-marin dans l'action navale »- par l'animateur du jour, monsieur Lamarque, journaliste à France Inter.


« Les sous-marins dans la vision stratégique des espaces maritimes » était la première communication du colloque, prononcée par le VAE (2S) D’Arbonneau. Il ne faudrait pas se limiter au bon mot de l'amiral (« telle est la célèbre formule du maréchal de Mac Mahon : "que d'eau, que d'eau" -et encore maréchal, vous n'avez pas vu toute celle qui est en-dessous ! »). Mais bien comprendre que ce bateau permet d'avoir une mobilité stratégique à l'échelle mondiale, si tant est qu'il est pourvu d'une propulsion nucléaire, et qu'il peut agir sans élever le niveau de la crise. L'un de ses principaux avantages est de pouvoir s'approcher de l'épicentre de la crise pour collecter divers types de renseignement, à la source même, tant que celle là est dans la bande littorale. Et quand il lance ses armes, c'est une action presque forcément foudroyante puisque douée d'une surprise éclatante.

 

L'intervention suivante, « Évolutions des techniques et tactiques dans l’histoire du sous-marin », était prononcée par le CV (R) Eudeline. L'auteur s'est concentré sur l'apparition du sous-marin sous les mers. Après quelques mots sur les mentions de navires sous-marins par les auteurs de l'Antiquité, le communicant choisissait de faire naître le sous-marin en France. Tant il est vrai que Paris était en avance sur son temps en lançant des engins révolutionnaires pour l'époque : le Plongeur (1863), le Gymnote (Q 1 - 1888 – 1908), le Gustave Zédé (Q 2 - 1893 – 1909), le Morse (Q 3 - 1899 – 1909) et le Narval (Q 4 - 1900 – 1909).

Attribuer une telle paternité française à la création des submersibles et sous-marins est bien téméraire et ne pourrait que faire réagir les Américains (CSS Huntley) ou encore les Espagnols, au moins. Cependant, il est indéniable que la France est une nation pionnière.

 

« Un sous-marin d’attaque, à quoi cela sert ? », telle était la question qui introduisait le propos du CV Mesnet (CICDE). Ne pouvant déborder sur le programme Barracuda car il était le sujet central du thème suivant, l'auteur s'est alors borné à présenter ce qu'il était possible de faire à l'heure actuelle. Il a été question des missions qui peuvent être menées par un sous-marin d'attaque, et en particulier celles qui peuvent être menées par les sous-marins nucléaires d'attaque que possèdent la France. Ainsi, il a été question de missions comme le blocus naval défensif que le SNA Saphir, l'un des sous-marins qui y ont participés, a pu mener au large du Monténégro pendant la guerre du Kosovo (1999). Cas intéressant qui montre que si l'action navale pure (sans actions vers la terre) ne peut forcer la décision, tout du moins, elle peut fortement l'influencer, en empêchant les monténégrins de rejoindre l'alliance serbe, en réduisant les capacités de manœuvre de l'adversaire (c'est toute la philosophie d'un penseur comme Sir Julian S. Corbett). Les actions menées en Libye (2011) et au quotidien, mais ne bénéficiant d'aucune publicité, ont pu aussi être rappelées (renseignement de toutes sortes, dépose de forces spéciales).

 

Le point de vue d'une marine étrangère a été celui de l'Angleterre, proposait par l'attaché naval de l'ambassade de Grande-Bretagne à Paris. Le Captain Nicholas Stanley a ainsi pu montrer que Royal Navyet Marine nationale partageaient bon nombre de points communs quant à la place du SNA (le sous-marin d'attaque est aussi nucléaire en Angleterre) dans l'action navale et son utilisation par les deux pays. Plus précisément, l'officier anglais mettait en avant qu'il évait été très important pour Londres de mettre en oeuvre des missiles de croisière depuis ses SNA pour participer à l'entrée en premier sur les théâtres, avec l'US Navy. Raison pour laquelle des Tomahawk furent achetés.

 

Selon une procédure bien huilée, le second thème - « L'état de l'art, les programmes et la prospective »- fut introduit de la mêne manière que le premier par l'animateur. Sheldon Duplaix (Service Historique de la Défense) à travers « Les sous-marins dans le monde et leur prolifération », ce grand spécialiste des sous-marins et des porte-avions, brossa un tableau statistique très complet sur la diffusion de ce bateau de par le monde. Il montrait en quoi la Guerre froide se faisait ressentir sur la possession de sous-marins à travers les deux Grands. Et comment la fin de cette période amorça une décrue spectaculaire dans le nombre de sous-marins en service sur la planète. Par ses chiffres, il voulait aussi attirer l'attention sur le fait que si les sous-marins de toutes sortes voyaient leur nombre de réduire dans l'Atlantique Nord et dans le Pacifique Nord, il ne cessait d'augmenter dans d'autres zones et de se démocratiser, en tout particulier dans l'Asie du Sud-Est, mais pas seulement (Océan Indien et Atlantique Sud également).

 

« État de l’art et prospective technique », intervention de l'ICA Dugué (DGA) permettait à la salle de suivre où en était les enjeux technologiques et ce qu'il serait possible de faire demain et après-demaine. Une telle prospective n'était pas inutile alors que les nouveaux SNA de la classe Suffren, sont conçus pour offrir 40 années de service.

 

Mais le colloque atteignit son apogée quand, après toutes ces communications qui revisitaient l'histoire du sous-marin de ses origines à aujourd'hui, du pourquoi au comment faire en passant par le pourquoi, il fut question du programme Barracuda. « Le programme français : Barracuda » fut alors présenté par trois personnes (c'est dire l'enjeu) : CV Ginisty (EMM, officier programme), ICA Le Yaouanc (directeur du programme (DGA), et M.Dufour (directeur du programme (DCNS). Outre les nouvelles capacités offertes par ces futurs vaisseaux noirs dans l'action vers la terre (« dry dock shelter » accessible par sas pour nageurs de combat et Missile de Croisière Naval (MdCN), il a été question de la philosophie du nouveau SNA. Comme le disait le CV Ginisty, les SNA Rubis ont été conçus pour quelques missions de la Guerre froide, et finalement, ils n'ont servi essentiellement qu'après sa fin. Hors, ils ont pu s'adapter à leurs nouvelles et inédites missions, malgré un un volume très rentabilisé. C'est pourquoi si le tonnage double d'une classe (Rubis) à l'autre (Suffren), ce n'est pas seulement pour faire progresser la discrétion acoustique (bénéficiant des avancées des SNLE-NG), mais essentiellement pour rendre les nouveaux venus plus modulaires. Les grandes fonctions du bord sont regroupés géographiquement avec des volumes supplémentaires afin de faire évoluer les bateaux dans le temps. Ainsi, ils seront prêts à mener les missions de demain, alors que personne ne sait de quoi il en retourne vraiment aujourd'hui.

 

Cette intertitude de l'avenir fut rappelée par la question d'un auditeur, adressée au CV de la Royal Navy : « commandant, est-ce que l'ordre de lancement peut être donné au SNLE de Sa Majesté en patrouille en toute indépendance ou faut-il l'accord de Washington ? ». L'officier britannique botta en touche, affirmant qu'il n'y avait pas d'officiers américains à bord. Cependant, cela permet d'introduire l'avenir, c'est-à-dire la succession des SNLE français de la classe Le Triomphant et il n'est pas dit qu'une coopération significative soit possible avec Londres. Avenir qui ne doit pas manquer d'occuper le VA De Coriolis, commandant les forces sous-marines et la force océanique stratégique qui conclua le colloque, non sans repartir avec la maquette du Suffren, de quoi patienter jusqu'à la mise à l'eau dudit bateau, en 2016.

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