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8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 06:20
Comment l'Amérique nous espionne

05/07/2013 Par Jean-Marc Gonin, Vincent Nouzille – LeFigaro.fr

 

En révélant l'existence d'un programme nommé Prism, l'analyste Edward Snowden a provoqué un coup de tonnerre. Ce sésame ouvre toutes les portes d'internet à la puissante National Security Agency (NSA). Mais sa panoplie et ses capacités d'espionnage vont bien au-delà. Révélations sur la pieuvre américaine.

 

Le web. La toile. Cette image d'un réseau tissé tout autour de la planète où, chaque seconde, circulent des milliards d'informations - textes, photos, sons, vidéos - peut aussi ressembler à un filet, une nasse, voire un chalut aux capacités infinies. La révélation de l'existence du système Prism par l'analyste américain Edward Snowden, un système mis au point et utilisé par la National Security Agency (NSA), en donne l'impression. En se branchant directement sur les principaux câbles, en puisant continuellement dans les informations qui y circulent, en se ménageant un accès aux serveurs des acteurs majeurs d'internet, l'agence de renseignement américaine s'est dotée d'un passe-partout auquel rien ne résiste. Comme si les agents de la NSA pouvaient à tout moment, et comme bon leur semble, perquisitionner dans la correspondance, la sphère personnelle, voire privée, de chaque internaute sans mandat officiel, et sans que l'intéressé s'en aperçoive. Pour un espion, Prism est un rêve devenu réalité, le nec plus ultra du renseignement, le paradis de la surveillance. D'un coup, grâce à une porte dérobée, on peut fouiller, lire, copier des informations de première main que l'internaute a lui-même écrites, envoyées, stockées. Pour la liberté de chacun, en revanche, Prism est un cauchemar. Aucun d'entre nous, surtout s'il n'est pas citoyen des Etats-Unis, n'est à l'abri de ce «cyberregard» inquisiteur.

Si Edward Snowden, 30 ans, employé depuis trois mois à la société Booz Allen Hamilton, basée à Hawaï, a tiré le signal d'alarme, c'est au nom de la liberté. Ce virtuose de l'informatique était chargé par son employeur, lui-même sous-traitant de la NSA, d'exploiter et d'analyser les informations siphonnées par l'agence de renseignements sur le réseau internet. Il n'a pas supporté. Et il a provoqué une affaire d'Etat qui embarrasse Barack Obama.

En prenant la fuite, d'abord à Hongkong, avant de poursuivre sa cavale par Moscou, le jeune homme a emporté avec lui quatre ordinateurs portables où il a stocké des données sur les activités de la NSA dont il a eu connaissance. Quand il nous apprend via la presse - les quotidiens Washington Post et TheGuardian, l'hebdomadaire allemand Der Spiegel - que des ambassades de France, d'Italie ou de Grèce, ou des représentations de l'Union européenne, voire le siège de la Commission à Bruxelles, ont été mis sur écoute par l'espionnage américain, l'affaire ne surprend guère. Les coups fourrés entre alliés ne datent pas d'hier (voir page 40). En revanche, ses révélations sur Prism retentissent comme un coup de tonnerre. Le document majeur constitue une présentation de type Power Point (une série de visuels expliquant le fonctionnement du système espion) destinée aux analystes. Selon cet élément ultraconfidentiel, la NSA disposerait d'accès aux serveurs des plus grands noms de l'internet: Microsoft, Yahoo, Google, Facebook, AOL, Skype, YouTube, Apple… Excusez du peu. Rares sont les internautes dans le monde qui n'ont pas au moins un lien avec un de ces fournisseurs d'accès ou de messagerie. En d'autres termes, la NSA a le pouvoir de fouiller dans la vie de chacun d'entre nous.

 

Pour pratiquer cette quête sans entrave, la NSA s'appuie sur des législations adoptées en 2007 et 2008 sous George W. Bush dans la foulée des lois antiterroristes postérieures aux attentats du 11 septembre 2001. Une législation reconduite par Obama en décembre 2012. En garantissant une immunité aux sociétés privées qui coopéreraient avec les agences de renseignement, donc en les abritant des poursuites judiciaires, les autorités fédérales américaines ont circonvenu les géants du web. Selon le document révélé par Edward Snowden, Microsoft a été le premier à franchir le pas il y a six ans. Les autres ont suivi. Le cadre légal est suffisamment flou pour permettre aux agences de renseignement de ratisser le plus large possible: il leur suffirait d'évoquer les soupçons de terrorisme et d'espionnage pour justifier la collecte d'informations. Selon les textes, la Foreign Intelligence Surveillance Court (cour de surveillance du renseignement étranger) , qui est un tribunal ad hoc et ultrasecret, chargé de veiller à l'application de la loi sur l'espionnage étranger (Fisa), doit donner un feu vert à chaque demande. En fait, les analystes de la NSA ne se heurtent qu'à un obstacle majeur: les citoyens américains. La cour veille aux droits des citoyens américains, ce qui oblige les agents de la NSA à effectuer un signalement chaque fois qu'ils tombent sur un compatriote. Les autres nationalités n'ont pas ce privilège.

Dès que les documents sur Prism ont été révélés, les sociétés privées en cause ont publié une rafale de communiqués. Tous ont nié avec la plus grande fermeté avoir connaissance du système Prism. Tous ont contesté avoir concédé à la NSA un accès direct à leurs serveurs. Et chacun de déclarer qu'il se conformait à la loi et ne divulguait aux agences fédérales que les informations réclamées par un mandat légal ou une assignation de la justice. Pour démontrer leur bonne foi, les stars d'internet ont dévoilé combien de demandes d'information ont été satisfaites à la demande de la NSA. Entre le 1er juillet et le 31 décembre 2012, Facebook a déclaré avoir reçu entre 9 000 et 10 000 requêtes de l'agence fédérale portant sur 18 000 à 19 000 comptes. Durant la même période, Microsoft dit avoir reçu entre 6 000 et 7 000 mandats concernant entre 31 000 et 32 000 comptes clients. De son côté Yahoo! a fait part de 12 000 à 13 000 demandes entre le 1er janvier et le 31 mai dernier. Apple, lui, a signalé entre 4 000 et 5 000 requêtes portant sur 9 000 à 10 000 comptes et appareils. Google n'a pas voulu se plier à cet exercice. Ses dirigeants entendent intégrer ces chiffres à son «rapport de transparence» publié chaque année.

Derrière la levée de boucliers des acteurs d'internet se cache l'avenir même de la Silicon Valley (voir encadré page 37). La crainte est d'autant plus forte que Snowden a fait des émules. Dans le G2 Bulletin, une lettre spécialisée sur le renseignement publiée aux Etats-Unis, on apprend que tous les logiciels Windows depuis la version 95 comportent deux clés de cryptage ; la première se nomme KEY, la seconde NSAKEY. Un curieux acronyme qui laisse deviner que l'agence fédérale dispose d'un formidable passe-partout pour accéder à tous les PC équipés de ce système d'exploitation.

Ce n'est pas le seul moyen de la NSA pour surveiller tout ce qui se passe. Grâce à ses propres crawlers, des robots d'indexation et de recherche, l'agence a la capacité de procéder à des recoupements très fins. «L'analyse des métadonnées permet de cibler certains numéros, des flux de messages vers des suspects, des profils types de personnes dangereuses», explique un vétéran de la lutte antiterroriste de la CIA, très admiratif de ces nouveaux outils techniques. Mais cet usage justifié masque d'autres objectifs. Les robots peuvent s'avérer très utiles pour repérer des «cibles» potentielles d'actions clandestines d'une autre nature. Les données recueillies sur les recherches menées via Google permettent, par exemple, de remonter dans le temps, de manière indéfinie, traquant ainsi le moindre comportement «anormal». La visite, même occasionnelle, de sites pornographiques, pédophiles, violents, racistes ou extrémistes est détectable. Les internautes peuvent ainsi être classés et «tracés» selon leur degré de déviance. Même les échanges de mails avec une maîtresse cachée, des messages ambigus sur Facebook ou un penchant masqué pour les forums gays servent d'élément déclencheur. «Les services américains risquent d'utiliser ces infos pour faire pression sur un internaute qui les intéresse, par exemple, le cadre d'un grand groupe bancaire ou aéronautique qu'ils veulent espionner, raconte un ancien expert de la DGSE. L'un des secrets du renseignement, c'est justement de pouvoir connaître les vulnérabilités des cibles et de savoir, le jour venu, s'en servir.» Naguère, le KGB était réputé maître dans l'art de piéger des cibles, avec l'argent, le sexe ou l'alcool. Aujourd'hui, les Américains sont capables de faire de même avec ce qu'ils savent des petites faiblesses de tout internaute. «Ce qui relève, a priori, de la vie privée peut servir, demain, dans la compétition économique», renchérit Franck Bulinge, professeur de management de l'information à l'ISC Paris et auteur du livre De l'espionnage au renseignement. La France à l'âge de l'information (Vuibert).

 

Car la NSA ne se contente pas de «lutter contre le terrorisme». «C'est une excuse pour accroître son pouvoir», explique James Bamford, historien et auteur de plusieurs ouvrages de référence sur la NSA. Car la notion de «sécurité nationale», qui a donné son nom à l'agence, est élastique. D'abord centrée sur l'URSS durant la guerre froide, la NSA a rapidement étendu ses grandes oreilles tous azimuts. Les stations d'écoute de son réseau d'interceptions Echelon, fruit de l'alliance des services de renseignement de cinq pays anglo-saxons (Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni, Australie, Nouvelle-Zélande) drainent des milliards d'informations chaque jour vers le quartier général de Fort Meade, dans le Maryland. Dès le milieu des années 90, le président Bill Clinton et son bras droit Al Gore ont donné comme consigne aux services secrets, NSA et CIA, de s'orienter vers le renseignement économique, afin de conquérir tous les marchés. Et de ne pas rater la révolution numérique. «Nous savions dès cette époque qu'ils s'étaient branchés sur les réseaux internet, à partir de trois centres d'interception, situés sur la côte Est, à Chicago et en Californie», raconte un ancien expert du secrétariat général à la Défense nationale. «Depuis la chute du mur de Berlin, en réalité, la NSA se concentre à 80 % sur le renseignement économique», poursuit un haut gradé français, qui se souvient d'avoir été reçu plusieurs fois à Fort Meade. «Chaque fois, nous étions accueillis très poliment par le grand patron de l'époque, le général Michael Hayden, mais ce dernier restait peu bavard sur ses programmes!»

Son successeur, le général Keith Alexander, nommé en 2005 par le président Bush, a repris le flambeau. «Ce n'est pas un dictateur, ni le Dr Folamour, confie un ancien dirigeant de la DGSE qui a pu le rencontrer. Mais il m'a dit plusieurs fois, sur le ton de la plaisanterie qu'il voulait tout intercepter sur tout, partout. Je ne savais comment le prendre, mais je crois, en fait, que c'était de la franchise!» Et, en bon militaire, Alexander défend strictement les intérêts des Etats-Unis, sans trop se soucier de ses alliés.

 

Pour mener sa guerre numérique, le grand patron de la NSA ne recule devant aucune démesure. Outre ses dizaines de stations d'écoute, ses 40 000 employés, ses centaines de superordinateurs Cray, son centre géant de stockage de données, dont le chantier de 2 milliard de dollars est en cours de finition à Bluffdale, dans l'Utah, il dispose d'outils complémentaires qui lui donnent une vue d'ensemble des mouvements financiers planétaires. D'après plusieurs sources concordantes, la NSA a été l'un des parrains officieux du système de virements bancaires Swift, né en 1973 et basé à Bruxelles, devenu une sorte de passage obligé pour les mouvements de fonds des plus grandes banques et courtiers mondiaux, puisqu'il voit passer plus de 20 millions de transactions par jour. Les députés européens Verts ont d'ailleurs réclamé en début de semaine le blocage de l'accès aux données bancaires de ce système pour faire pression sur le gouvernement américain. La NSA appuie également discrètement les programmes de The Advocacy Group, une association parapublique de lobbying qui soutient les entreprises américaines partout dans le monde.

Par ailleurs, son puissant réseau de sous-traitants constitue une armée supplémentaire de cerveaux et un moyen de collecter d'autres renseignements. Près de 500 000 de leurs salariés sont accrédités «Top secret», avec des accès aux programmes de renseignement. Parmi eux, on trouve naturellement des équipes des plus grands groupes du complexe militaro-industriel, de Boeing à Lockheed-Martin, de Raytheon à Endgame. Mais aussi quelques milliers d'experts et scientifiques de SAIC, une discrète société d'ingénierie basée près de San Diego, en Californie, ainsi que des milliers de consultants de la firme Booz Allen & Hamilton, chez qui travaillait Edward Snowden. Le concepteur de la cyberstratégie de cette société n'est autre que Mike McConnell, l'un des anciens patrons de la NSA. La nébuleuse NSA comprend également des sociétés informatiques amies comme IBM, grand spécialiste du cloud computing, qui permet de délocaliser ses données, ou Intel, premier fabricant de microprocesseurs, et sa filiale de sécurité McAfee. Spécialisée dans la cyberdéfense et les antivirus, cette dernière reconnaît qu'elle travaille, comme Intel, «avec la NSA», mais «ne veut pas en dire plus sur la nature de ses relations avec l'agence», même si elle dément tout accès direct à ses serveurs. En réalité, elle participe au dispositif de cyberguerre mis en place depuis quelques années par la NSA et les autorités américaines.

 

En 2009, McAfee a ainsi rédigé un rapport alarmiste sur les cybermenaces, établi par Paul Kurtz, ancien membre du Conseil de sécurité nationale et du Comité pour la sécurité intérieure sous les présidences de Bill Clinton et George W. Bush. Car, le 4 juillet 2009, jour de la fête de l'Indépendance américaine, une série d'attaques informatiques provenant de 50 000 ordinateurs a pris pour cible la Maison-Blanche, le ministère de la Sécurité intérieure, celui du Trésor et de la Défense, la NSA, ainsi que la Bourse de New York, le Nasdaq ou les sites d'Amazon et Yahoo! Quelques jours après, les sites web du gouvernement sud-coréen étaient visés, tout comme des communications de l'armée américaine dans le pays. Les attaques étaient attribuées à la Corée du Nord et rappelaient d'amers souvenirs aux vétérans de la guerre de Corée. «C'est justement parce que les services de renseignement américains n'avaient pas anticipé l'attaque nord-coréenne de 1950 que la NSA a été créée en 1952», explique Philippe Hayez, coordonnateur des études sur le renseignement à Sciences-Po Paris.

Dès la mi-2009, le secrétaire à la Défense Robert Gates a annoncé la création d'un «cybercommandement» rattaché directement à celui des armées. Sa mission: défendre les réseaux stratégiques américains, qu'ils soient privés ou publics. A sa tête, le général Alexander, désormais surnommé «l'empereur Alexandre», qui ajoute cette casquette à celle de patron de la NSA, laquelle était déjà autorisée, selon des documents déclassifiés obtenus par l'association National Security Archive, à mener des attaques cybernétiques. «Mais ce cumul de fonction à la NSA et au cyber-commandement, tout à fait inhabituel, donne au général Alexander un pouvoir considérable», commente James Bamford. Dans ce contexte de paranoïa aiguë, où la collecte des informations est une arme, tous les coups sont permis, y compris l'attaque . Le général Alexander dispose à sa guise d'une armée de plusieurs milliers de hackers, capables de pénétrer les sites officiels de pays alliés comme la France, de pirater les universités chinoises, de propager des virus comme Stuxnet dans les centres nucléaires iraniens, ou de bloquer des communications. «On ne voit que la partie visible de l'iceberg et il n'y a aucune règle, ni aucune législation puisque internet est une zone de non-droit international», précise un expert en sécurité. «De la même façon que les Etats-Unis se sont abstraits de certaines contraintes juridiques dans la lutte contre le terrorisme, que ce soit à Guantanamo ou via leurs drones tueurs, ils peuvent s'autoriser tout type d'attaque et d'intrusion informatique au nom de leur sécurité nationale», regrette Franck Bulinge. Nous voilà prévenus: plus rien n'échappe à la pieuvre NSA. Et elle n'a pas que des intentions amicales.

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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 12:55
Edward Snowden - The Guardian Glenn Greenwald Laura Poitras Handout

Edward Snowden - The Guardian Glenn Greenwald Laura Poitras Handout

2 juillet 2013 par Henri Weill - Ainsi va le monde !

 

Les Américains espionnent leurs amis. Il n'y a pas là une vraie information. Hormis les moyens mis en œuvre. Ce qui apparait en revanche très intéressant, est qu'un seul individu puisse faire vaciller le système. Un seul ! Malgré les règles de cloisonnement élémentaires qui doivent régir les services spécialisés, voilà qu'un trentenaire fort documenté nous livre quelques indigestes réalités. Et distille le suc de sa récolte, chapitre après chapitre. Le bougre semble avoir de la réserve sous le pied ; se jouant également pour l'heure, des agents américains qui aimeraient le récupérer. Encore une mauvaise nouvelle pour le renseignement US.

 

Dans ce nouvel épisode de l'affaire Prism, voilà qu'Edward Snowden demanderait l'asile politique à Moscou. Cadeau inespéré pour Vladimir Poutine ! Qui, avec cette affaire, est en train d'adopter une posture inhabituelle, celle du gentil. Faisant la morale au gamin, l'appelant à cesser "ses activités visant à faire du tort à nos partenaires américains". A ceux-ci, il annonce qu'il ne le livrerait pas. Pour la communication, les directeurs du FSB et du FBI sont chargés "de trouver une solution". Voilà pour l'affichage.

 

Le scénario pourrait donc être : un Snowden réfugié en Russie qui ne s'exprimera plus publiquement. On peut légitimement penser que ses nouveaux amis aimeront en apprendre plus. A l'abri des indiscrets.

 

Dans un tel cas, le président Poutine  évoluerait sur du velours. Il  trouverait, ainsi provisoirement, des "partenaires" américains particulièrement conciliants sur les dossiers internationaux. Comme sur la Syrie dans les prochaines semaines. Car Barack Obama, sur la défensive, va devoir piocher dans sa réserve de "trésors de diplomatie" pour désamorcer une bien sale affaire, tant aux USA que dans le reste du monde. Ne doutons pas que certains partenaires seront moins diplomates que d'autres !

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 17:40
Edward Snowden - The Guardian Glenn Greenwald Laura Poitras Handout

Edward Snowden - The Guardian Glenn Greenwald Laura Poitras Handout

01 juillet 2013 Romandie.com (AFP)

 

MOSCOU - Le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Barack Obama ont chargé les chefs du FSB et du FBI de régler le cas d'Edward Snowden, l'ex-consultant du renseignement américain réfugié dans un aéroport de Moscou, a annoncé lundi un haut responsable russe.

 

Ils n'ont pas bien sûr une solution qui satisfasse chacune des parties, c'est pourquoi ils ont chargé le directeur du FSB (Alexandre) Bortnikov et le directeur du FBI (Robert) Mueller d'être en contact permanent et de trouver des solutions, a déclaré le chef du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, à l'antenne de la chaîne de télévision Rossia 24.

 

Leur tâche n'est pas simple, car ils (MM. Bortnikov et Mueller) doivent trouver une solution dans le cadre des normes du droit international, a souligné M. Patrouchev, lui-même ancien directeur du FSB (Service fédéral de sécurité).

 

Au jour d'aujourd'hui, il n'est pas possible de dire qu'il y a une solution, a encore déclaré M. Patrouchev.

 

Edward Snowden, un ancien informaticien de 30 ans du renseignement américain, qui a fait des révélations fracassantes sur l'ampleur de la surveillance électronique des Etats-Unis dans le monde, est bloqué dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo depuis le 23 juin, son passeport ayant été annulé par Washington qui réclame son extradition et l'a inculpé d'espionnage.

 

La Russie, qui n'a pas d'accord d'extradition avec les Etats-Unis, a affirmé ne rien avoir à lui reprocher, arguant en outre qu'il n'avait pas réellement franchi sa frontière, à savoir le contrôle des passeports.

 

Mais Edward Snowden, qui est du reste demeuré invisible à l'aéroport depuis le 23 juin, n'est pas pour autant monté dans un avion pour Cuba à bord duquel il avait réservé un siège, des sources russes affirmant qu'il ne pouvait voyager avec un passeport annulé.

 

L'Equateur, auquel il a demandé l'asile politique, a de son côté souligné ne pouvoir examiner sa demande que s'il rejoignait son territoire, et affirmé que la solution se trouvait entre les mains des autorités russes.

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 15:20
Affaire Snowden: Washington va répondre par voie diplomatique à l'UE

30 juin 2013 Romandie.com (AFP)

 

WASHINGTON - Les Etats-Unis vont répondre de façon appropriée par les canaux diplomatiques aux demandes d'explication de l'Union européenne, après la révélation par un magazine allemand d'un programme d'espionnage américain visant l'UE, a annoncé dimanche la Direction nationale du renseignement américain (ODNI).

 

Le gouvernement américain va répondre de façon appropriée par ses canaux diplomatiques et par le biais du dialogue Etats-Unis/Union européenne entre experts du renseignement que les Etats-Unis ont proposé d'instaurer il y a quelques semaines, a affirmé l'ODNI dans un communiqué transmis à l'AFP.

 

Washington discutera également de façon bilatérale avec les Etats membres de l'UE, ajoute l'ODNI, qui a refusé de se prononcer sur le fond des accusations.

 

Si nous ne commentons pas publiquement les activités de renseignement supposées, nous avons été clairs sur le fait que les Etats-Unis recueillent des renseignements à l'étranger du type de ceux recueillis par tous les pays, explique-t-il.

 

Les Européens ont exigé dimanche des explications sur le programme d'espionnage américain qui aurait visé les institutions de l'UE et des millions de citoyens européens, Bruxelles avertissant même des possibles conséquences sur la négociation d'une zone de libre-échange transatlantique.

 

Selon l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, Prism, le programme d'espionnage de l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA), avait visé les institutions de l'Union européenne.

 

L'ODNI chapeaute les 17 agences de renseignement américaines, dont la NSA, chargée des écoutes et interceptions électroniques.

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 15:20
photo Pawel Kopczynski

photo Pawel Kopczynski

01/07/2013 Par Lefigaro.fr avec AFP

 

François Hollande a demandé aujourd'hui aux Etats-Unis que l'espionnage de l'Union Européenne "cesse immédiatement." "Nous ne pouvons pas accepter ce type de comportements" a-t-il aussi affirmé.

 

Selon le quotidien britannique The Guardian, la France, l'Italie et la Grèce figuraient parmi les 38 "cibles" surveillées par l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA), selon les documents communiqués par l'ancien consultant de cette agence, Edward Snowden.

 

Un peu plus tôt, l'Allemagne avait estimé que les Etats-Unis auraient un comportement "inacceptable" et digne de la guerre froide, s'il était avéré que l'Agence nationale de sécurité (NSA) avait mené un vaste programme d'écoute de l'Union européenne (UE).

 

L'Italie a quant à elle demandé aux États-Unis des "éclaircissements"  mais s'est déjà déclarée "confiante" dans les explications qui seront apportées par Washington, selon un communiqué du ministère italien des Affaires étrangères.

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30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 20:50
UE-USA: Entre partenaires, on n'espionne pas!

30 juin 2013 Romandie.com (AFP)

 

BRUXELLES - La commissaire européenne à la Justice Viviane Reding a assuré dimanche qu'entre partenaires, on n'espionne pas et mis Washington en garde contre de possibles conséquences sur la négociation d'un accord de libre-échange si le doute n'était pas levé sur les allégations d'espionnage par les Etats-Unis.

 

Entre partenaires, on n'espionne pas! On ne peut pas négocier sur un grand marché transatlantique s'il y a le moindre doute que nos partenaires ciblent des écoutes vers les bureaux des négociateurs européens, a déclaré lors d'une rencontre avec des citoyens au Luxembourg la commissaire européenne, dont les propos ont été rapporté à l'AFP par sa porte-parole.

 

Les Américains devraient dissiper ces doutes très rapidement, a-t-elle ajouté.

 

Elle s'exprimait à la suite de nouvelles allégations dans l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, attribuées au fugitif américain Edward Snowden, selon lesquelles Washington a espionné les bureaux de l'UE à Bruxelles et la mission diplomatique de l'UE à Washington et celle auprès des Nations unies.

 

La Commission européenne avait assuré plus tôt dans la journée avoir immédiatement mis (les Américains) face aux informations de presse et expliqué que ceux-ci vérifiaient l'exactitude des informations et promis qu'ils reviendraient vers Bruxelles, selon une porte-parole de l'exécutif européen.

 

L'Allemagne et la France ont également réclamé dimanche des explications à Washington.

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30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 13:21
Berlin exige des explications des Américains sur les allégations d'espionnage de l'UE

30 juin 2013 Romandie.com (AFP)

 

BERLIN - La ministre allemande de la Justice a exigé dimanche des explications immédiates des autorités américaines sur des révélations de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel selon lesquelles Washington aurait espionné les institutions de l'Union européenne.

 

Il faut que du côté américain on nous explique immédiatement et en détail si ces informations de presse à propos d'écoutes clandestines totalement disproportionnées par les Etats-Unis dans l'Union européenne sont exactes ou non, a déclaré la ministre Sabine Leutheusser-Schnarrenberger dans un communiqué.

 

Cela dépasse notre imagination que nos amis américains considèrent les Européens comme des ennemis.

 

Si les informations des médias sont exacts, ce n'est pas sans rappeler des actions entre ennemis pendant la guerre froide, ajoute-t-elle.

 

Selon de nouvelles allégations attribuées au fugitif américain Edward Snowden, l'hebdomadaire allemand Der Spiegel affirme que Washington espionnait les bureaux de l'UE à Bruxelles et la mission diplomatique de l'UE à Washington.

 

La délégation de l'UE auprès des Nations unies a fait l'objet d'une surveillance similaire, écrit Der Spiegel.

 

L'hebdomadaire fonde ses accusations sur des documents confidentiels dont il a en partie pu avoir connaissance grâce à l'ancien consultant américain de la NSA, Edward Snowden, à l'origine des révélations sur Prism. Le jeune informaticien est actuellement toujours bloqué dans un aéroport de Moscou, après que les Etats-Unis ont émis un mandat d'arrêt contre lui.

 

La ministre allemande a également appelé le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, à intervenir immédiatement et personnellement pour que la lumière soit faite sur toutes les accusations de surveillance américain dans l'UE.

 

Si ces allégations étaient avérées, elles ne pourraient guère être expliquées en utilisant l'argument de la lutte contre le terrorisme, a averti Mme Leutheusser-Schnarrenberger.

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30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 12:25
NSA Photo Jason Reed

NSA Photo Jason Reed

30/06/2013 Par Le Figaro.fr avec AFP

 

L'Union européenne a interrogé hier Washington sur les allégations d'espionage révélées par la presse allemande. L'UE, depuis, attend une réponse.

 

"Nous avons pris contact immédiatement avec les autorités américains à Washington et à Bruxelles et les avons mis face aux informations de presse. Ils nous ont dit qu'ils vérifiaient l'exactitude des informations publiées hier et qu'ils reviendraient vers nous", a indiqué la Commission européenne dans un communiqué.

 

Selon l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, Washington aurait espionné, via la NSA, les institutions de l'Union européenne. Des bureaux à Washington et à Bruxelles auraient ainsi été mis sur écoute.

 

Der Spiegel fonde ses accusations sur des documents confidentiels dont il a en partie pu avoir connaissance grâce à l'ancien consultant américain de la NSA Edward Snowden, à l'origine des révélations sur Prism.

 

Plus tôt, Berlin a également demandé à Washington des explications sur ces informations.

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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 21:20
Affaires Snowden : l'UE également dans le viseur des espions de la NSA

29 juin 2013 Romandie.com (AFP)

 

BERLIN - L'Union européenne a fait partie des cibles de l'Agence nationale de sécurité américaine NSA, accusée d'espionner les communications électroniques mondiales dans le cadre du programme Prism, écrit l'hebdomadaire allemand Der Spiegel à paraître dimanche.

 

Der Spiegel fonde ses accusations sur des documents confidentiels dont il a en partie pu avoir connaissance grâce à l'ancien consultant américain de la NSA Edward Snowden, à l'origine des révélations sur Prism.

 

Dans l'un d'eux, daté de septembre 2010, classé strictement confidentiel, la NSA décrit comment elle espionnait la représentation diplomatique de l'Union européenne à Washington.

 

Il s'agissait non seulement de micros installés dans le bâtiment, mais aussi d'une infiltration du réseau informatique qui lui permettait de lire les courriers électroniques et les documents internes

 

La représentation de l'UE à l'ONU était surveillée de la même manière, toujours selon ces documents, dans lesquels les Européens sont explicitement désignés comme des cibles à attaquer.

 

La NSA avait même étendu ses opérations jusqu'à Bruxelles. Il y a plus de cinq ans, écrit Der Spiegel, les experts en sécurité de l'UE avaient découvert un système d'écoutes sur le réseau téléphonique et internet du bâtiment Justus-Lipsius, principal siège du Conseil de l'Union européenne, et qui remontait jusqu'au quartier général de l'Otan dans la banlieue de Bruxelles.

 

En 2003, l'UE avait confirmé la découverte d'un système d'écoutes téléphoniques des bureaux de plusieurs pays, dont la France et l'Allemagne.

 

Mais il est difficile de savoir s'il s'agit de cette affaire dont parle l'article du Spiegel.

 

Der Spiegel a également recueilli sur son site internet des réactions de personnalités européennes, comme le président du Parlement européen, l'Allemand Martin Schulz, qui estime que si cela se confirme, il s'agit d'un immense scandale.

 

Cela nuirait considérablement aux relations entre l'UE et les Etats-Unis, ajoute-t-il.

 

Pour le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselbron, les États-Unis feraient manifestement mieux de surveiller leurs services de renseignement plutôt que leurs alliés.

 

L'espionnage américain est hors de contrôle, juge-t-il, soulignant que si les activités de renseignement sont justifiées par la lutte contre le terrorisme (...) l'UE et ses diplomates ne sont pas des terroristes.

 

Toujours sur le site du Spiegel, le député européen écologiste Daniel Conh-Bendit appelle à une rupture immédiate des négociations sur le traité de libre-échange transatlantique, tant qu'un accord n'a pas été signé avec les États-Unis sur la protection des données. Des négociations en ce sens, lancées en 2011, n'ont toujours pas abouti.

 

Mercredi, l'Union européenne avait demandé aux États-Unis de lui fournir aussi rapidement que possible des réponses à ses questions sur le programme de surveillance américain Prism.

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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 21:20
Edward Snowden - The Guardian Glenn Greenwald Laura Poitras Handout

Edward Snowden - The Guardian Glenn Greenwald Laura Poitras Handout

28 juin 2013 à 20h38 RTBF.be (Belga)

 

    Le département américain de la Défense bloque sur ses ordinateurs les informations révélées par Edward Snowden, l'ancien consultant de la NSA recherché par Washington, pour ne pas compromettre des informations classifiées, a affirmé un porte-parole du Pentagone.

 

    "Si un site internet décide de mettre en ligne des informations que le ministère juge classifiées, ces données seront filtrées et rendues inaccessibles à partir des réseaux militaires tant qu'elles resteront classifiées", a expliqué le lieutenant-colonel Damien Pickart, réagissant à une information du Guardian.

 

    Le quotidien britannique a révélé avec le Washington Post les méthodes d'interception de communications de l'Agence nationale de sécurité (NSA) divulguées par Snowden.

 

    Selon le porte-parole du Pentagone, l'armée américaine "ne bloque aucun site internet" mais "prend de façon systématique des mesures pour prévenir la divulgation non autorisée d'informations classifiées sur ses réseaux non classifiés".

 

    Le Pentagone utilise des filtres automatiques pour empêcher les informations considérées comme sensibles sur les sites internet d'apparaître sur les ordinateurs militaires.

 

    Le Pentagone "ne bloque pas l'accès du public américain aux sites internet", a encore insisté le porte-parole, rappelant que ce serait une atteinte à la vie privée et aux libertés publiques.

 

    Lors de la révélation par l'organisation WikiLeaks de centaines de milliers de câbles diplomatiques américains en 2010, le Pentagone avait également mis en place des filtres pour empêcher d'accéder à ces informations depuis les réseaux militaires.

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26 juin 2013 3 26 /06 /juin /2013 10:40
Snowden: les menaces US rapprochent Moscou et Pékin (député russe)

MOSCOU, 26 juin - RIA Novosti

 

Les menaces proférées par les autorités américaines à l'égard de Moscou et Pékin sur fond d'affaire Snowden ne feront que consolider les rapports russo-chinois, estime le chef de la commission des Affaires étrangères de la Douma Alexeï Pouchkov.

 

"Les menaces des Etats-Unis à l'égard de la Russie et la Chine en raison de l'affaire Snowden resteront sans résultat et ne feront que rapprocher davantage Moscou et Pékin", a écrit le parlementaire sur son compte Twitter.

 

L'ex-consultant des services secrets américains Edward Snowden a divulgué des informations confidentielles sur les opérations de surveillance électronique effectuées par les Etats-Unis à travers le monde. Dimanche dernier, il est arrivé à Moscou par un vol d'Aeroflot en provenance de Hong-Kong. Washington a demandé à la Russie d'extrader M.Snowden accusé par la justice américaine de transfert illégal d'informations relevant de la sécurité nationale des Etats-Unis, de transfert prémédité de renseignements secrets et de détournement de patrimoine public.

 

Le secrétaire d'Etat US John Kerry a notamment mis en garde la Russie et la Chine contre des "conséquences" sur leurs relations diplomatiques après le vol Hong Kong-Moscou pris par M.Snowden.

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 22:20
US leaker Snowden under criminal investigation: FBI

June 14, 2013 thehindubusinessline.com (PTI)

 

Washington, Jun 14: The United States has launched a criminal investigation and is taking “all necessary steps” to prosecute Edward Snowden for exposing secret US surveillance programmes, the FBI director said yesterday.

 

“As to the individual who has admitted to making these disclosures, he is the subject of an ongoing criminal investigation,” FBI Director Robert Mueller told the House Judiciary Committee.

 

“These disclosures have caused significant harm to our nation and to our safety. We are taking all necessary steps to hold the person responsible for these disclosures,” he said.

 

The FBI chief’s comments offered the first explicit confirmation that the US Government was pursuing Snowden, the 29-year-old American IT specialist who has admitted to leaking information about far-reaching surveillance programs.

 

Snowden, who worked as a subcontractor handling computer networks for the National Security Agency, is now in Hong Kong, where he has vowed to contest any US attempt to extradite him.

 

Mueller defended the collection of American phone records and Internet traffic as legal programs that were approved by a judge and were in accordance with the Constitution.

 

He added that the Government was determined to safeguard privacy rights and civil liberties even as it seeks to prevent possible terrorist attacks on the United States.

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 16:20
Edward Snowden - The Guardian Glenn Greenwald Laura Poitras Handout

Edward Snowden - The Guardian Glenn Greenwald Laura Poitras Handout

14/06/2013 Par Lucie Ronfaut - LeFigaro.fr

 

Pas besoin de matériel sophistiqué pour répandre les secrets de la Défense américaine. Les autorités ont révélé jeudi qu'Edward Snowden, le technicien à l'origine du scandale d'espionnage impliquant la CIA et la National Security Agency (NSA), avait volé des informations ultraconfidentielles à l'aide d'une simple clé USB. D'après le Los Angeles Times , les enquêteurs savent à présent combien de documents ont été dérobés ainsi que leur provenance exacte. Une information qu'ils n'ont néanmoins pas rendu publique.

 

Un technicien bien informé

Edward Snowden travaillait pour la NSA à Hawaï depuis un mois lorsqu'il a dérobé ces documents. Il les a transportés à l'aide de quatre ordinateurs portables jusqu'à Hongkong, où il se cache aujourd'hui. Le jeune homme de 29 ans a ensuite informé les journaux The Guardian et The Washington Post de l'existence du programme secret Prism. La NSA utiliserait ce dernier afin d'espionner les communications des citoyens sur Internet.

Le travail d'Edward Snowden, administrateur systèmes, lui donnait un accès facile au réseau des ordinateurs de la NSA. D'après le Los Angeles Times, le technicien savait parfaitement comment échapper au contrôle opéré afin d'éviter tout téléchargement illégal de documents officiels. Parmi les informations qu'il a dérobées, on trouve une présentation PowerPoint sur le fonctionnement du programme Prism, normalement destinée aux employés de la NSA.

 

Les clés USB inquiètent le Pentagone

Ce n'est pas la première fois que les services de Défense américains sont victimes de l'utilisation frauduleuse de clés USB. En 2008, les systèmes informatiques du Pentagone avaient été infectés par un virus. À l'origine du programme malveillant, un soldat ayant utilisé une clé USB qu'il avait auparavant branchée dans un cybercafé en Afghanistan. En conséquence, on avait interdit aux employés d'utiliser des supports de stockage amovibles lorsqu'ils étaient connectés sur les systèmes informatiques du département de la Défense. L'interdiction avait ensuite été partiellement levée en 2010. Quelques mois plus tard, le soldat Bradley Manning téléchargeait et transmettait au site WikiLeaks plus d'un millier de documents classés confidentiels à l'aide d'un CD-ROM ... et d'une clé USB.

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 12:35
Snowden: le renseignement US piratait des ordinateurs en Chine (journal)

MOSCOU, 14 juin - RIA Novosti

 

L'ex-employé de la CIA Edward Snowden, auteur des fuites sur l'affaire d'espionnage de données privées Prism, a fourni des documents indiquant que l'Agence américaine de sécurité nationale (NSA) piratait des ordinateurs à Hong Kong et en Chine, écrit vendredi le South China Morning Post.

 

Auparavant, le journal américain Foreign Policy, citant des sources au sein du NSA, a affirmé l'existence au sein de l'Agence d'un Bureau d'accès spécialisé (Tailored Access Operations, TAO), qui aurait espionné dessystèmes informatiques et de communication chinois pendant 15 ans.

 

Selon le South China Morning Post, Snowden aurait fourni une liste d'adresses-IP hébergées à Hong Kong et en Chine continentale soumises à des attaques du NSA depuis 2009.

 

L'ancien employé de la CIA a indiqué que ces informations concernaient uniquement des particuliers et ne contenaient pas de données miliaires.

 

Le Washington Post et The Guardian ont révélé la semaine dernière l'existence d'un réseau mondial de surveillance des échanges par mail, messageries instantanées, téléphone et réseaux sociaux qui impose aux sociétés du secteur américaines, et même étrangères, un accès à leurs serveurs, archives et données d'utilisateurs.

 

Ce programme baptisé Prism permet à la NSA et au FBI d'accéder à des données concernant des personnes vivant hors Etats-Unis via neuf géants de l'Internet, dont Apple, Facebook, Google, Microsoft, PalTalk, Skype, et Yahoo.

 

Le président US Barack Obama a justifié les mesures de surveillance des communications par téléphone et internet qui, selon lui, ne violent "en rien" la Constitution américaine et permettent de protéger la sécurité nationale.

 

Edward Snowden, actuellement réfugié à Hong-Kong, a reconnu avoir transmis les données confidentielles aux journalistes. Il a justifié son geste par un souci de justice et son refus des intrusions dans la vie privée des citoyens américains.

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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 12:20

10/06/2013 Le Point.fr (AFP)

 

La source du "Guardian" à l'origine du scandale sur le programme américain de surveillance des communications est sortie de l'ombre dimanche.

 

Un employé d'un sous-traitant de l'Agence de sécurité nationale (NSA), Edward Snowden, a révélé dimanche être à l'origine des fuites sur le programme américain de surveillance des communications, peu après l'annonce de l'ouverture d'une enquête pour l'identifier. "Je n'ai aucune intention de me cacher, parce que je sais que je n'ai rien fait de mal", a déclaré le spécialiste informatique de 29 ans dans un entretien publié par le quotidien britannique The Guardian, à l'origine avec le Washington Post des révélations sur ce programme de renseignement américain.

Alors que les autorités américaines ont annoncé avoir lancé une enquête pour découvrir qui était à l'origine de ces fuites, l'ancien employé de la CIA, réfugié depuis le 20 mai à Hong Kong, reconnaît : "Je ne pense pas pouvoir revenir chez moi." Le quotidien britannique publie également sur son site un entretien vidéo auquel Edward Snowden a pris part à visage découvert.

 

"Informer les gens"

Ex-technicien à la CIA, Snowden travaillait depuis quatre ans à la NSA - dont il a révélé des documents confidentiels - en tant qu'employé de divers sous-traitants, dont Dell ou Booz Allen Hamilton, son dernier employeur. "Mon unique objectif est d'informer les gens de ce qui est fait en leur nom et de ce qui est fait contre eux", assure-t-il au Guardian.

La révélation de son identité est survenue peu de temps après la diffusion d'extraits d'un entretien accordé à ABC News par le directeur du renseignement américain, James Clapper. Dénonçant à nouveau les "ravages" causés par les révélations du Guardian et du Washington Post, James Clapper avait annoncé qu'une enquête avait été ouverte pour découvrir l'origine de ces fuites.

La semaine dernière, le Washington Post et le quotidien britannique The Guardian ont fait la lumière successivement sur deux programmes secrets de l'Agence nationale de sécurité (NSA). L'un concerne la récolte depuis 2006 des données d'appels téléphoniques aux États-Unis par l'opérateur Verizon, et vraisemblablement d'autres opérateurs. L'autre programme, appelé PRISM, vise à intercepter les communications d'internautes étrangers, se situant hors des États-Unis, sur neuf grands réseaux sociaux comme Facebook.

 

"Aucune idée de ce que sera mon avenir"

"J'espère que nous serons à même de retrouver qui a fait cela, parce que cela cause de grands dommages à la sécurité de notre pays", avait déclaré M. Clapper sur ABC News. Samedi, il avait déclassifié un certain nombre d'éléments sur ces programmes de surveillance des communications, défendant déjà vigoureusement leur légalité et leur utilité dans la lutte antiterroriste et dénonçant les "révélations irresponsables" parues dans la presse.

Interrogé dimanche matin sur ABC, le journaliste du Guardian Glenn Greenwald avait quant à lui dénoncé une volonté d'"intimider les journalistes et leurs sources". "Chaque fois (...) que quelqu'un dévoile les méfaits du gouvernement, la tactique consiste à le diaboliser et le présenter comme un traître", a ajouté le journaliste.

"Je n'ai aucune idée de ce que sera mon avenir", déclare de son côté Edward Snowden au Guardian, disant espérer que Hong Kong ne l'extrade pas vers les États-Unis et envisager de demander l'asile à l'Islande, réputée pour soutenir "ceux qui défendent la liberté sur internet".

 

L'administration Obama intransigeante

Très sévère dans sa lutte contre les fuites d'informations confidentielles, l'administration Obama avait dû se défendre à la mi-mai après la révélation de la saisie sans précédent de relevés téléphoniques de l'agence de presse américaine AP, qui avait suscité l'ire des défenseurs de la liberté de la presse.

Elle s'était auparavant déjà montrée très agressive dans sa traque des fuites. Lundi s'est ouvert le procès en cour martiale du soldat Bradley Manning, qui encourt la réclusion à perpétuité pour avoir fourni des dizaines de milliers de documents secrets au site WikiLeaks.

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