12/11/2014 Opérations
Dans son ordre du jour du 6 septembre lu dans cent villes française à l’occasion de la commémoration « 100 villes, 100 héros, 100 drapeaux », le général Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées avait rappelé que « Nos soldats sont au cœur des commémorations. Héritiers des poilus de 1914, ils font vivre au présent les valeurs que leurs aînés ont portées sur tous les fronts de la Grande Guerre : le courage et la volonté, la fraternité d’armes, le sens du devoir et du bien commun. ».
Dans cet esprit particulier du centenaire, le 11 novembre 2014, les soldats engagés en opérations extérieures et ceux déployés outre-mer ont rendu hommage à ceux qui, hier, sont morts au champ d’honneur et sont tombés sur les sur les théâtres d’opérations extérieures. Cette brève détaille les différentes cérémonies qui se sont déroulées loin de la métropole.
Les militaires de l’opération Barkhane stationnés au Tchad, au Mali, au Niger, au Burkina Faso et en Mauritanie ont célébré l’armistice de 1918 et le souvenir de tous les soldats morts pour la France. A cette occasion, deux nouveaux monuments aux morts ont été inaugurés au Mali et au Tchad. Suite à la fermeture du camp à Bamako, un nouveau monument a été érigé sur la PfOD de Gao afin de commémorer le souvenir des 9 soldats français tués durant l’opération Serval. A N’Djamena au camp Kosseï, un nouveau monument a lui aussi été inauguré pour rendre hommage à la mémoire des 159 soldats morts en opération au Tchad depuis 1969. Au Niger, le colonel Gilles Villenave, commandant le détachement air de Niamey, a participé à la cérémonie devant le monument du Souvenir français rendant hommage aux morts nigériens pour la France, en présence de M. Mahamadou Karidio, ministre de la défense du Niger, et de M. Antoine Anfré, ambassadeur de France au Niger.
En République centrafricaine, une cérémonie commune réunissant les soldats français engagés sur le théâtre, qu’ils servent au sein de Sangaris, de l’EUFOR ou de la MINUSCA, s’est déroulée au camp de M’Poko sous le commandement du général Eric Bellot des Minières, commandant la force Sangaris, en présence de l’ambassadeur de France à Bangui, M. Charles Malinas ainsi que des autorités centrafricaines, notamment, M. Jean-Jacques Demafouth, ministre conseiller en matière de sécurité et de relations avec les forces internationales et M. Aristide Sokambi, ministre de la Défense. Une importante délégation d’anciens combattants centrafricains était présente sur les rangs.
En Côte d’Ivoire sur le camp de Port Bouët, le colonel Nicolas Chabut, commandant la force Licorne, recevait monsieur Paul Koffi Koffi, ministre ivoirien chargé de la Défense, Mme Aichatou Mindaoudou, représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies, son excellence Mr Georges Serre, ambassadeur de France en Côte d’Ivoire et le colonel Benoist Clément, attaché de Défense. La fanfare de la garde républicaine ivoirienne et deux sections de soldats ivoiriens étaient sur les rangs, ainsi qu’une centaine d’élèves du Lycée Français Blaise Pascal et d’un Lycée de Port Bouët.
Les militaires français engagés dans l’opération Chammal ont organisé une cérémonie sur la base aérienne 104, en présence du secrétaire général du ministère des affaires étrangères et du développement international, monsieur Christian Masset, de monsieur Michel Miraillet, ambassadeur de France aux Emirats arabes unis et du contre-amiral Antoine Beaussant, commandant la zone maritime océan Indien et (ALINDIEN) et les forces françaises aux EAU. La prise d’armes a été suivie d’un colloque, organisé en partenariat avec l’université Paris-Sorbonne Abu Dhabi, sur le thème « Visages et héritages de la Grande Guerre ».
A Kaboul en Afghanistan, le contingent français s’est tout d’abord rassemblé sur l’emprise française de l’aéroport pour une prise d’armes au cours de laquelle monsieur Jean-Michel Marlaud, ambassadeur de France en Afghanistan et le général de brigade aérienne Philippe Lavigne, commandant la force Pamir, ont procédé à l’appel des 89 soldats français morts sur le théâtre afghan depuis 2001. Une cérémonie internationale a ensuite réuni les militaires des différents contingents et les personnels civils stationnés sur le camp. Les autorités de la coalition ont rendu hommage aux soldats morts au cours de tous les conflits passés. Une délégation s’est enfin rendue à l’ambassade pour fleurir la stèle édifiée en mémoire des militaires français morts sur le sol afghan.
Au Liban, les soldats français de la force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) et de la "Force commander reserve (FCR)" se sont rassemblés pour une prise d’armes à Deyr Kifa, sur le camp de 9.1, sous les ordres du colonel Benoît Aumonnier, commandant la FCR. Un détachement s’est également rendu à la résidence des pins, à Beyrouth, pour une cérémonie commémorative présidée par monsieur Patrice Paoli, ambassadeur de France.
A Djibouti, la cérémonie de commémoration s’est déroulée sur la place d’armes du 5e régiment interarmées d’Outre-Mer (5e RIAOM) présidée par le général de brigade aérienne Philippe Montocchio, commandant les forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) et en présence de Monsieur Serge Mucetti, ambassadeur de France.
A Libreville, les éléments français au Gabon (EFG) ont participé à une prise d’armes sur la place de France du camp de Gaulle, présidée par le COMELEF, le général Francisco Soriano. Cette cérémonie s’est déroulée en présence de monsieur Renaux, ambassadeur de France, ainsi que des plus hautes autorités civiles et militaires gabonaises et du corps diplomatique.
A Dakar, les éléments français au Sénégal (EFS), aux ordres du général Louis Duhau, commandant les éléments français au Sénégal étaient accompagnés de soldats et de plusieurs anciens combattants sénégalais ayant combattu à titre français. Organisée sur le quartier Geille, la cérémonie s’est déroulée en présence de monsieur Jean Felix-Paganon, ambassadeur de France, et de nombreux ambassadeurs de pays d’Europe et de l’Ouest Africain.
En Polynésie française la commémoration s’est déroulée devant le monument aux morts de Papeete, en présence du Colonel Thierry Dapsens Adjoint interarmées et représentant du contre-amiral Bernard-Antoine Morio de l’Isle, commandant supérieur des forces armées en Polynésie française (FAPF). La prise d’armes a rassemblé près de 200 militaires de tous les détachements présents en Polynésie française.
A Nouméa, en Nouvelle Calédonie, où est stationné le général Luc de Revel, commandant supérieur des Forces armées de la Nouvelle-Calédonie (FANC), comme à Mont d’Or, Dumbéa ou Nandaï, les militaires des FANC ont célébré l’anniversaire de l’armistice de 1918. Soldats du RIMaP-NC, marins de la base navale Chaleix et du patrouilleur la Glorieuse et aviateurs de la base aérienne 186, tous ont participé aux différentes cérémonies en présence des autorités locales.
Sur l’Ile de La Réunion, le commandant supérieur des forces armées en zone Sud de l’Océan Indien (FASZOI), le général Franck Reignier, a présidé une prise d’armes place de la Victoire, devant le monument aux morts, en présence du préfet, monsieur Dominique Sorain. C’est le drapeau du RSMA-R qui était à l’honneur, entouré par des détachements de la base navale de Port des galets, du détachement Air 181 et de la gendarmerie nationale.
A Cayenne, en Guyane, la cérémonie était conjointement présidée par le Préfet de Guyane monsieur Eric Spitz et le général de division aérienne Philippe Adam, commandant supérieur des forces armées en Guyane.
A Fort-de-France en Martinique, le COMSUP des forces armées aux Antilles, le contre-amiral Georges Bosselut, a présidé une cérémonie à laquelle participait le préfet de la Martinique M. Fabrice Rigoulet-Roze et une quarantaine d’élèves de deux établissements de la ville. Au même moment avaient lieux en Guadeloupe, à Pointe-à-Pitre, un piquet d'honneur effectué par les troupes de la 4e compagnie du Détachement Terre Antilles - 33e RIMa déployé en mission de souveraineté en Guadeloupe depuis le 21 octobre dernier ; et au champ d’Arbaud à Basse-Terre, une cérémonie sous les ordres du colonel Thibault Dubern, représentant du COMSUP et coordonnateur militaire de Guadeloupe, en présence de madame Marcelle Pierrot, préfète de région, d'élus locaux et des représentants d’associations patriotiques.
Reportage photos