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22 octobre 2014 3 22 /10 /octobre /2014 16:45
EFS : un détachement d’instruction opérationnelle réalise une formation tactique en RCI

 

 

21/10/2014 Sources : État-major des Armées

 

Du 15 au 28 septembre 2014, un détachement de l’unité de coopération régionale des éléments français au Sénégal (EFS) s’est rendu en République de Côte d’Ivoire pour réaliser une action de formation tactique de quinze jours au profit des cadres et formateurs ivoiriens de l’école des forces armées (EFA). Installée à Zambakro, à une quinzaine de kilomètres de Yamoussoukro, l’EFA rassemble les différentes écoles de formation d’officiers ivoiriens.

 

Ce stage a permis de parfaire les connaissances tactiques des officiers en charge de la formation militaire des futurs chefs militaires ivoiriens. Après la révision des fondamentaux du combat, l’instruction s’est portée sur les points clés que sont la méthode de raisonnement tactique et la rédaction de l’ordre initial qui en découle. Les stagiaires ont ainsi reçu chacun un carnet de combat avant d’être mis au contact de leur premier ordre initial. Après en avoir assimilé le format et le mode opératoire, guidé par les formateurs du détachement d’instruction opérationnelle (DIO) des EFS, ils ont pu s’exercer, chacun à leur niveau, sur un cas pratique.

 

L’intérêt des stagiaires ivoiriens pour cette instruction et les retours positifs effectués auprès de leurs formateurs ont confirmé la pertinence des modules préparés par le DIO. Cela confirme également la capacité des EFS à répondre aux besoins des forces ivoiriennes pour compléter leurs savoir-faire tactiques.

 

Depuis 2011, les EFS constituent un « pôle opérationnel de coopération à vocation régionale » en Afrique de l’Ouest. A ce titre, ils conduisent des actions bilatérales et régionales de coopération militaire opérationnelle visant à accompagner les États africains dans le renforcement de leur sécurité collective. Majoritairement tournés vers la coopération militaire opérationnelle en Afrique de l’Ouest, les EFS ont par ailleurs la capacité d’accueillir, de soutenir et de commander une force projetée, comme cela a été le cas lors du lancement de l’opération Serval en janvier 2013.

EFS : un détachement d’instruction opérationnelle réalise une formation tactique en RCIEFS : un détachement d’instruction opérationnelle réalise une formation tactique en RCI
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10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 07:55
Tactique d’hier et d’aujourd’hui

 

09/07/2014 J. SEVERIN - Armée de Terre

 

Dans le cadre de la commémoration du centenaire de la Grande Guerre, l’état-major de force n° 1 organisait une étude tactico-historique, du 23 au 26 juin 2014.

 

Le sujet : la bataille de la Marne, dans le secteur des Marais de Saint-Gand, en septembre 1914. Le but de l’entraînement était de réfléchir sur les différentes tactiques mises en place lors de cette bataille et d’en tirer des enseignements.

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24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 12:55
Un représentant du Polestab appuyé par des militaires français en septembre 2012.

Un représentant du Polestab appuyé par des militaires français en septembre 2012.

La tactique ne peut plus se penser sans être intégrée dans un contexte interarmes, interarmées, international et interministériels. L’approche globale, en tactique, suit l’introduction que vous pouvez lire ici.

 

Comme l’illustre parfaitement le positionnement de l’état-major de la brigade La Fayette en Afghanistan, au moins pour la chaîne française de l’opération, le niveau opératif doit être compris comme le niveau de responsabilité stratégique, déporté sur un théâtre d’opération, qui s’appuie sur une structure militaire et civile en charge de planifier et conduire des actions relevant des trois lignes d’opérations : sécurité, développement et gouvernance.

Le débat sur ce niveau opératif reste vif en France pour au moins quatre raisons essentielles :

  • la gestion interministérielle des crises reste un sujet délicat au niveau national ;
  • les opérations récentes illustrent le risque d’un « écrasement » des niveaux de responsabilité : le niveau stratégique pourrait avoir tendance à diriger directement les actions tactiques et, inversement, les actions tactiques peuvent avoir une résonance stratégique ;
  • les moyens SIC modernes facilitent l’échange en temps réel d’informations entre le terrain et les états-majors stratégiques ;
  • très souvent, des états-majors initialement à vocation tactique assurent en même temps des responsabilités de niveau opératif.

Cependant, «l’opératif» reste un niveau de responsabilité indispensable parce que :

  • c’est le niveau de la concrétisation du concept stratégique sur le théâtre d’opération par la conception et l’exécution du plan d’opérations;
  • certaines fonctions ne peuvent être coordonnées efficacement qu’à un niveau intermédiaire entre la sphère stratégique et les composantes tactiques. En Afghanistan, c’est par exemple le cas du soutien et de la logistique de théâtre, des relations avec les acteurs civils présents sur zone, de la maîtrise du rythme des opérations (tempo de la « boucle opérative »), de la synchronisation entre les opérations spéciales et les actions des composantes conventionnelles… ;
  • enfin, c’est un niveau de responsabilités clairement identifié par les alliés et les organisations internationales, dont le maintien est nécessaire pour garantir l’interopérabilité du système de commandement français avec ces derniers ainsi que pour permettre la satisfaction de nos ambitions nationales en termes de positionnement au sein d’une coalition.
Un aide soignant français et un stagiaire afghan soignent un civil à l’hôpital militaire de Kaboul.

Un aide soignant français et un stagiaire afghan soignent un civil à l’hôpital militaire de Kaboul.

Le niveau opératif est donc celui de la cohérence opérationnelle sur les théâtres d’engagement qui répond ainsi simultanément aux quatre principes suivants :

  • Il est généralement associé à une zone géographique donnée.

Même si la notion de « théâtre d’opération » ne doit pas être comprise de façon étroite et dépasse souvent la stricte zone d’engagement aéroterrestre, le niveau opératif reste le niveau de commandement relatif à un théâtre d’engagement donné, sur lequel il incarne la détermination du commandement stratégique et exerce un certain nombre de ses fonctions par délégation comme celle porte parole de la communication stratégique sur le théâtre.

L’acception la plus aboutie de ce principe géographique est la logique de battlespace owner en vigueur en Afghanistan. Dans un espace donné, elle fait du commandant de brigade aujourd’hui, demain peut-être du senior civilian representative qui lui est adjoint, le seul et unique responsable des actions conduites, quelle que soit la ligne d’opérations dont elles relèvent.

  • Il est responsable de la cohérence interarmées, c’est- à-dire de la combinaison des effets opérationnels, notamment des différentes composantes, afin d’atteindre l’état final recherché.

La planification au niveau opératif et la conduite déterminent et produisent les effets nécessaires à l’atteinte des objectifs du niveau stratégique, soit directement soit par l’intermédiaire d’objectifs opératifs. Réciproquement, le niveau opératif éclaire le niveau stratégique sur la réalité du théâtre d’engagement. Il assure notamment l’évaluation de la campagne et en déduit les mesures correctrices à apporter à son niveau, ou à proposer au niveau stratégique voire politico-stratégique.

Rapporté au cas afghan, l’illustration la plus claire en est le dialogue permanent entre le commandement de la Task Force Lafayette et le chef du Centre de planification et de conduite des opérations.

  • Il fixe le tempo des opérations et les priorités d’effort;

Là encore tout est écrit :

« Prérogative de l’art opératif, le rythme des opérations est imposé par le COMANFOR à l’adversaire en exploitant au mieux la variété des capacités d’actions interarmées qui lui sont allouées. Ce rythme résulte d’un choix et non des contraintes extérieures à la décision : circuits logistiques, stocks de munitions, météorologie, attrition, etc. Il suppose une gestion maîtrisée du temps. L’emploi de la force et de ses points d’application sont synchronisés dans le temps, dans l’espace, et dans les effets recherchés. »

Ce sujet est tout à fait central. De fait, dans une zone relativement réduite comme celle de la brigade La Fayette, il s’agit de d’imposer une pression continue sur l’adversaire en variant les points d’application de la manœuvre, leur style (cinétique et/ou non-cinétique), en donnant toute sa place à la déception et sans jamais répéter deux fois le même type d’actions…

  • Il est l’instrument de mise en œuvre concrète de l’approche globale au niveau du théâtre.

Si cette approche globale est impulsée par le niveau stratégique et se décline jusqu’au niveau tactique, le niveau opératif est sans aucun doute l’acteur central de ce concept. En effet, le COMANFOR (Force Commander) est d’emblée, ou devient vite, le correspondant privilégié des représentants politiques des puissances intervenantes, des représentants des organisations gouvernementales ou non, ainsi que des représentants civils ou militaires de la nation-hôte.

Le niveau opératif est donc l’élément clé de la cohérence des actions conduites sur le théâtre, en particulier en veillant à la bonne intégration des actions militaires avec celles des autres acteurs ainsi qu’à la prise en compte des aspirations de la population du pays-hôte.

En bref, le commandant d’une force en opération doit donc « respirer interarmes et interarmées », savoir s’inclure avec naturel et crédibilité dans une coalition internationale, tout en maîtrisant les enjeux interministériels nationaux…

Cet article a été initialement publié dans la revue Doctrine tactique, éditée par le Centre de doctrine et d’emploi des forces (CDEF)

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24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 12:55
Aujourd’hui, un chef de section doit-être capable de parler le langage de l’infanterie, de la cavalerie ou encore de l’artillerie. photo EMA

Aujourd’hui, un chef de section doit-être capable de parler le langage de l’infanterie, de la cavalerie ou encore de l’artillerie. photo EMA

 

Un chef de section doit aujourd’hui, au combat, être capable d’appréhender les métiers de ses collègues d’autres armes, mais aussi d’autres armées et d’autres pays. Des réalités, en matière de tactique, qui amènent aujourd’hui à envisager y compris à cet échelon un raisonnement global incluant les enjeux civilo-militaires.


 

En matière de combat aéroterrestre, il est des problématiques qui ne doivent plus faire débat tant les engagements modernes apportent clairement des réponses aux questions posées. Par exemple, le fait « interarmes » s’impose avec une évidence telle qu’il peut difficilement être traité autrement qu’en compilant, au mieux des exemples, au pire des truismes.

 

Tout a déjà été écrit dans le document relatif aux « fondamentaux de la manœuvre interarmes ». Seule la combinaison judicieuse des capacités des différentes fonctions opérationnelles permet de démultiplier l’efficacité d’une opération tactique d’ensemble visant à la fois à contraindre l’adversaire, à contrôler le milieu physique et humain et à influencer les perceptions. Le concept de « one army » auquel tenait tant le général Antoine Lecerf, est une réalité depuis de nombreuses années.

S’il n’est qu’un exemple parmi d’autres, le cas particulier des opérations planifiées et conduites en Kapisa et en Surobi par les soldats français de la brigade La Fayette est particulièrement illustratif de « l’évidence interarmes ».

Pour leurs concepteurs comme pour ceux qui les exécutent, il s’agit de faire preuve de compétence(s) c’est-à-dire de parfaite connaissance des effets et des contraintes d’emploi des capacités utilisées, mais aussi de maîtrise du vocabulaire de chacun. N’oublions pas par exemple que le mot « neutraliser » n’a pas la même signification selon qu’il est prononcé par un fantassin, un cavalier ou un sapeur…

J’ai la conviction que cette compétence est acquise, du fait d’un système de formation performant et du sérieux des mises en condition avant projection.

Tout aussi indiscutables sont les faits « interarmées » et « international ». Afin d’éviter les platitudes, je ne fais que les évoquer sauf pour indiquer que tout comme « l’interarmes », ils sont une réalité à prendre en compte dès les premiers niveaux de commandement. L’avion de chasse ou de transport comme le bâtiment de projection et de commandement, sont aussi familiers au chef de section/peloton que le Caesar ou le drone. Par ailleurs, je suis convaincu qu’un cadre qui ne se sait pas se faire comprendre en langue anglaise militaire, est inutile à ses chefs et à ses soldats.

A mon sens, la vraie problématique est celle de la parfaite compréhension du mot « opératif ». Il me semble que le sujet n’est donc plus seulement l’interarmes, ni même l’interarmées ou l’international, mais bien le « civilo-militaire » dans son acception la plus développée, c’est-à-dire profondément interministérielle.

 

Cet article a été initialement publié dans la revue Doctrine tactique, éditée par le Centre de doctrine et d’emploi des forces (CDEF)

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