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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 11:05
BEM Monge : des mesures de modernisation

 

17/06/2014 Sources : Marine nationale

 

Le Bâtiment d’essais et de mesure (BEM) Monge est actuellement en arrêt technique dans le cadre du «Programme de Rénovation et d’Évolution  du MONGE» (PREM). Ce chantier d’une durée totale de sept mois, réalisé sous la maîtrise d’ouvrage de la Direction générale de l’armement (DGA), a pour double objectif de redonner du potentiel aux installations de mesures existantes mais également de moderniser les plus anciennes.

 

Au cours de ce chantier, une partie des antennes de télémesures, qui servent à collecter des données provenant des objets instrumentés, ont été carénées et modernisées. Le radar «Gascogne» a été débarqué. Ce dernier, déjà en service sur le BEM Henri Poincaré, a été retiré du service après une trentaine d’années de mesures, dont 125 tirs mer-sol balistique stratégique (MSBS), au profit de la dissuasion.

 

Une part importante du travail d’évolution a porté sur la rénovation du Système informatique du dispositif (SID), véritable colonne vertébrale du Dispositif général de mesures (DGM) qui réalise l’interface entre toutes les installations de mesures du DGM.

De gros travaux d’entretien sont réalisés sur les antennes des deux radars de trajectographie «Armor». Il s’agit d’une opération de grande ampleur, effectuée sous la maîtrise d’œuvre de la société Thales, qui mobilise des moyens logistiques et humains conséquents (environ une trentaine de personnes). Tous les sous-ensembles mécaniques sont débarqués et contrôlés en usine, les antennes et leurs supports sont entièrement démontés, sablés, zingués et remis en peinture. Des tentes ont été mises en place sur le quai oblique de la base navale de Brest pour réaliser ces travaux dans des conditions d’hygrométrie et de température nécessaires pour garantir un travail de qualité et assurer le respect de l’environnement. Malgré leur taille (Æ10m), le remontage doit être réalisé avec une précision d’orfèvre pour retrouver leurs caractéristiques d’origine et les performances associées.

 

Le BEM Monge reprendra la mer fin juillet pour vérifier le résultat de ces travaux avant la requalification opérationnelle de l’ensemble du DGM dès la rentrée.

 

Il sera ainsi prêt pour mener à bien ses missions au service de la dissuasion.

BEM Monge : des mesures de modernisation
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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 07:35
Coopération franco-nippone pour la FS Prairial

 

16 Juin 2014 Source : Marine nationale

 

Pour la dernière de ses sept relâches opérationnelles en Asie et sa troisième au Japon en 2014, la Frégate de surveillance (FS) Prairial a accosté dans le port de Tokyo Harumi, en plein cœur de la capitale nippone.

 

Après avoir été accueilli lors d’une cérémonie officielle par l’amiral Nakata, chef d’état-major du district maritime de Yokosuka, le commandant a rendu visite à l’amiral Otsuka, Directeur Général du renseignement pour la marine. Tous deux ont beaucoup œuvré pour des entraînements de bon niveau et un soutien de qualité.

 

L’éventualité de la mise en œuvre d’un accord technique, type Acquisition cross service agreement (ACSA) entre les marines japonaises et françaises a été évoquée. Outil de coopération bilatérale, l’ACSA permet de faciliter les prestations et amoindrir largement les coûts liés au soutien accordé aux bâtiments français et japonais en escale dans les ports militaires dans le pays partenaire. Il marque de manière concrète la coopération et formalise des engagements réciproques.

 

Comme à Ominato, les échanges avec la marine japonaise ont été variés en mer comme à terre. De nombreuses visites croisées ont eu lieu les premiers jours entre le destroyer japonais Yamayuki, bâtiment hôte, et le Prairial.

 

Un salon de soutien à l’exportation s’est également tenu à bord du Prairial le 10 juin, au profit des industriels d’armement français présents à Tokyo. Airbus hélicoptères, Airbus Defense Space, Safran/Turbomeca et Thalès ont présenté leurs programmes et matériels à une délégation de 40 personnes du ministère de la défense et du Secrétariat national de la Sécurité japonais ainsi qu’aux représentants de l’administration du port de Tokyo.

 

En soirée, le Prairial a accueilli le vice-ministre de la défense japonaise M. Kihara lors de la réception donnée à bord et sponsorisée par les industriels qui a réuni les autorités militaires et gouvernementales japonaises ainsi que la communauté économique et diplomatique française. Après une longue visite à bord, le vice-ministre s’est félicité du niveau de coopération et de confiance réciproque.

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16 juin 2014 1 16 /06 /juin /2014 15:50
MOD Minister announces FASGW(L) contract for Thales

 

Eurosatory, 16th June 2014 - Thales

 

Philip Dunne MP, Minister of Defence Equipment, Support and Technology, today announced that Thales has been awarded a contract worth €56 million (£48 million) from the UK Ministry of Defence (MOD) for the demonstration and manufacture of the Future Anti Surface Guided Weapon (Light) system.

 

The contract covers the development, qualification and integration of the FASGW(L) system – which comprises a five barrel launcher and a laser guidance system – for the Agusta Westland AW159 Wildcat helicopter, and provision of deployable test equipment.

 

FASGW(L) is designed to use Thales’s Lightweight Multirole Missile (LMM). LMM is a precision strike missile that can be fired from a variety of land, sea and airborne tactical platforms. It will provide the Royal Navy with a versatile, rapidly-deployable and highly-effective capability to defeat the threat from small ships and inshore attack craft.

 

The Minister made the announcement during a visit to Thales’s Belfast facility, where both LMM and the FASGW equipment will be manufactured. This significant contract will sustain up to 60 jobs at the site and will provide additional opportunities for the supply chain partners in the UK and overseas.

 

Accompanied by Victor Chavez, CEO of Thales UK, and David Beatty, Vice President of Advanced Weapon Systems for Thales UK, the Minister was given a tour of the Belfast facility and a briefing on the technologies, products and capabilities at the site.

 

Victor Chavez said, “Some 450 of Thales’s 7,500 UK workforce are based at the Belfast site and we are proud that the company is an important source of high-technology and highly-skilled employment in the region. We are delighted with this award of the FASGW(L) contract as it will deliver a leading-edge weapons capability to the Royal Navy to defeat conventional and asymmetric threats.

“Thales’s LMM is the first lightweight missile in the world to be designed to integrate onto tactical air, land and naval platforms and there is much global interest in the capabilities it can deliver. This contract award will provide a great boost for our overseas prospects, as it shows the trust that MOD UK has placed in Thales to deliver this new advanced weapon system”.

“This contract is great news for Thales and Northern Ireland. The 60 jobs sustained represent experts in Advanced Weapons system design and manufacturing, and I am pleased that a similar number of jobs will be sustained throughout the programme’s supply chain.
I want to give the Armed Forces the battle-winning equipment they deserve, and this highly complex weapon system will provide Royal Navy Wildcat helicopters with unparalleled strike capabilities. I take great pride that these missiles are being made in the United Kingdom”

Philip Dunne, Minister of Defence Equipment, Support and Technology.

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16 juin 2014 1 16 /06 /juin /2014 14:55
Thales: A tethered aerostat for surveillance missions

 

16.06.2014 Thales

Positioned right above the company's stand, the tethered aerostat developed by Thales is designed for surveillance of theatres of operation, crisis situations and large-scale events. While this technology is nothing new, the Thales aerostat takes advantage of the latest advances in miniaturisation of communication technologies, affording an innovative solution with small balloon/aerostat capacity to guarantee reliable observation and communication services in all circumstances for both military and civil protection operations.
Fitted with a high-definition camera and a miniaturised 4G/LTE tactical modem for a total payload not heavier than 3 kilograms, the tethered aerostat can maintain surveillance over a radius of several kilometres and downlinks the video stream in real time. The latter is displayed on the Thales stand in live streaming and can also be received on TeSquad tactical terminals in near-real-time.

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16 juin 2014 1 16 /06 /juin /2014 12:59
Watchkeeper (Thales) - Patroller (Sagem Safran)

Watchkeeper (Thales) - Patroller (Sagem Safran)

 

16 /06/2014  Par Véronique Guillermard – LeFigaro.fr


Le ministère de la Défense va lancer un appel d'offres afin de remplacer les vieux Sperwer de l'armée de terre.

 

«Nous allons aller vite. Nous lancerons le programme Scorpion avant l'été, au plus tard en septembre, et l'appel d'offres pour remplacer les drones tactiques.» Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, sait que l'armée de terre a besoin d'un sérieux «lifting».

Alors qu'elle engage 80 % de ses effectifs sur le terrain, elle ne reçoit que 20 % des crédits d'équipement (soit 2 milliards d'euros par an) de l'armée. Or, les fantassins et leur matériel n'ont jamais été autant sollicités. Ils attendent de nouveaux blindés (Scorpion) et des drones tactiques de nouvelle génération afin de prendre le relais de la vingtaine de Sperwer vieillissants. Ces engins sans pilote à bord sont devenus des auxiliaires indispensables pour surveiller et collecter des informations au plus près du terrain.

Les Sperwer fournis par Sagem (groupe Safran) doivent être remplacés à partir de 2017. «Le respect du délai de livraison est essentiel», insiste le lieutenant-colonel Chabbert, spécialiste des drones à l'état-major de l'armée de terre qui ne veut pas d'un «drone de papier». Les industriels qui se réunissent au salon Eurosatory (16-20 juin à Villepinte) sont dans les starting-blocks. Thales avec le Watchkeeper développé à partir de l'Hermes 450, une plate-forme israélienne, est en lice face à Sagem qui a autofinancé un nouveau drone, le Patroller. Il est conçu sur la base d'un S-15, un avion de missions de l'allemand Stemme, spécialiste des moto-planeurs. Les observateurs s'attendent à voir concourir Textron avec le Shadow 200 qui équipe l'US Army et le corps des Marines, et la Turquie avec le drone Anka.

 

Coopération avec les Britanniques

Développé pour 1 milliard d'euros par Thales UK pour l'armée de terre britannique, qui en a commandé 54, le Watchkeeper est le seul drone tactique européen de nouvelle génération qualifié et mis en service au sein d'une armée. Il est aussi le seul à être «bi-charge» (détection et identification), souligne l'armée française. Et le seul à s'inscrire dans l'esprit de la coopération militaire franco-britannique actée à Lancaster House en 2010.

«Nous avons évalué le Watchkeeper à Istres pendant quatre mois en 2013. Ces essais ont validé notre besoin opérationnel et l'intérêt d'une coopération avec les Britanniques, les seuls à avoir le même concept d'emploi que nous, explique le lieutenant-colonel Chabbert. Nous pourrions développer nos échanges, avoir un centre de formation et une structure de soutien communs qui permettraient de réduire les coûts.» Mais l'armée de terre «n'a pas de préférence». «Le Patroller répond aussi à nos besoins opérationnels, mais le champ de la coopération sera plus restreint», résume le lieutenant-colonel Chabbert.

«Le Patroller est un démonstrateur. Le Watchkeeper est un système déjà opérationnel, souligne Pierre-Éric Pommellet, vice-président exécutif des systèmes de mission défense de Thales. La compétitivité de notre offre repose sur une R & D qui a déjà été payée par les Britanniques et une valeur ajoutée française, principalement logée dans les PME.»

 

Retombées en France

Le groupe a formé «l'équipe France de Watchkeeper» avec une vingtaine de PME. Elles travailleront sur la version francisée, tout comme le site de Bordeaux, centre névralgique de l'activité drone de Thales, et ses usines en Bretagne, dans le Centre et en Lorraine.

De son côté, Sagem met en avant une expérience de quinze ans dans les drones et une crédibilité acquise auprès de ses clients (Canada, Grèce, Suède, Danemark, Hollande). «Nous travaillons sur une dizaine de projets export. La façon dont la France considérera le Patroller influera de façon sensible sur leur réussite», souligne le général Rayssac, conseiller militaire chez Sagem. Le Patroller et ses prédécesseurs «ont permis de maintenir et développer les compétences de la filière drone en France», ajoute-t-il en citant les sites de Montluçon, Fougères, Dijon et Poitiers avec leur bassin d'emplois. «Nous sommes capables de livrer le Patroller d'ici à mi-2017 afin de faire la jonction avec le Sperwer. De plus nous savons, s'il en était besoin, maintenir Sperwer au moins jusqu'en 2019-2020», ajoute le général Rayssac.

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16 juin 2014 1 16 /06 /juin /2014 10:35
La version export du Hawkei présentée à Eurosatory

« Nous avons développé le Hawkei en ciblant dès le départ le marché international, sur la base d’une plateforme extrêmement performante en termes de protection, mobilité et charge utile à un prix maîtrisé. Ce véhicule peut être configuré pour répondre aux besoins spécifiques des pays soucieux de protéger efficacement leurs troupes sur les théâtres d’opérations. » Chris Jenkins, Président directeur général de Thales Australie.

 

16 Juin 2014 – Thales Press

 

Une version export du véhicule protégé léger Hawkei de Thales est présentée à Eurosatory 2014, le plus grand salon international de la défense et de la sécurité terrestres et aéroterrestres.

La nouvelle version prévue pour conduite à gauche, présentée dans la zone dynamique extérieure du salon, offre aux clients internationaux potentiels une première occasion d’observer ce véhicule en action. Une version pour conduite à droite sera également exposée sur le stand Thales, aux côtés de nombreux autres produits et services.

« La conception modulaire du Hawkei permet à Thales de mettre en oeuvre des transferts de technologie vers les pays où l’industrialisation peut être réalisée à moindre coût, donnant ainsi aux clients la possibilité de développer localement leurs propres capacités de mobilité protégée, avec les compétences associées. » Chris Jenkis.

Ce véhicule 4x4 de 7 tonnes, conçu pour un déploiement aéromobile rapide, se décline en plusieurs variantes – commandement, reconnaissance, liaison et transport. Le Hawkei est aujourd’hui le choix qui s’impose pour les opérations n’offrant qu’un nombre limité d’options en termes de point d’entrée.

En 2013, Thales avait livré six véhicules Hawkei au ministère australien de la Défense, dans le cadre du deuxième volet du programme Land 121 Phase 4, au titre de l’option Manufactured and Supported in Australia. Comprenant deux variantes de commandement, deux transporteurs et deux unités de reconnaissance, auxquelles s’ajoutait une remorque, ces véhicules ont fait l’objet d’un vaste programme d’essais sur une distance totale de 130 000 km.

Le programme Land 121 Phase 4 prévoit l’acquisition de 1 300 véhicules Hawkei l’année prochaine, afin de remplacer la flotte de Land Rover qui équipe actuellement les forces terrestres australiennes.

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16 juin 2014 1 16 /06 /juin /2014 07:35
Export Hawkei on show at Eurosatory

“We developed Hawkei to appeal to the global market from the outset, based on class-leading foundations of protection, mobility and payload combined at an affordable price point. These ensure the vehicle can be readily configured to meet the specific needs of countries looking to keep their soldiers safe on operations”.

Chris Jenkins, CEO Thales Australia.

 

16th June, Thales Press

 

An export version of Thales’s innovative Hawkei light protected vehicle will be on display at Eurosatory, the largest international land and air-land defence and security exhibition in Paris this week.

The brand new left-hand drive version will be appearing in the live demonstration zone, offering potential international customers a first opportunity to see the vehicle in action.

A right-hand drive version will also be on the Thales stand, along with many of the company’s other capabilities.

 

Chris Jenkins said: “The Hawkei’s bolted modular design enables Thales to support technology transfer to countries where industrialisation can be performed at lower cost, giving customers the opportunity to develop their own in-country protected mobility capabilities and skills.”

 

The 7-tonne, 4x4 Hawkei is designed for rapid airmobile deployment.

Available in a variety of variants including command, reconnaissance, liaison and utility, it is a compelling choice for operations with limited point-of-entry options.

In 2013 Thales delivered six Hawkeis to the Australian Department of Defence under Stage 2 of the Manufactured and Supported in Australia option of Land 121 Phase 4. The vehicles, comprising two Command, two Utility and two Reconnaissance variants, plus a trailer, have been subject to an extensive 130,000 km testing programme.

 

The LAND 121 Phase 4 programme plans to acquire 1,300 Hawkei vehicles next year to replace the current Australian Army Land Rover fleet.

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13 juin 2014 5 13 /06 /juin /2014 16:50
Régime sec pour l'armement terrestre

 

12 juin 2014 Hassan Meddah - L'Usine Nouvelle n° 3381

 

Le salon Eurosatory, spécialisé sur la Défense terrestre, se déroule du 16 au 20 juin à Paris-Nord Villepinte dans un climat de rigueur budgétaire. Les crédits de la Défense française ont été maintenus de haute lutte par les industriels et les militaires, mais ils ne suffiront pas. Les grands groupes (Nexter, Renault Truck Defense, Airbus group…) et les centaines de sous-traitants et PME doivent de plus en plus aller gagner des marchés à l’export, là où les budgets consacrés à la Défense augmentent pour pouvoir garantir la charge des sites français.

 

Les grands acteurs de l’armement terrestre joueront gros lors du salon Eurosatory, à Villepinte (Seine-Saint-Denis) du 16 au 20 juin. Il leur faudra impérativement séduire les délégations étrangères pour compenser la chute des commandes de l’armée française. "Ailleurs qu’en Europe, certaines régions du monde comme l’Asie et l’Amérique du Sud continuent d’augmenter leurs dépenses militaires et de sécurité. Il y a des opportunités", souligne Christian Mons, le président du Groupement des industries françaises de défense terrestre et aéroterrestre (Gicat).

Une fenêtre de tir à ne pas manquer pour les poids lourds du secteur. Nexter disposera du plus grand stand du salon. Il y présentera son nouveau véhicule Titus, conçu pour l’exportation. De son côté, son rival Renault Trucks Défense (RTD) se prépare à recevoir des dizaines de délégations d’états-majors étrangers. Derrière ces deux puissants acteurs, c’est toute l’industrie française de l’armement terrestre qui se mettra en ordre de bataille, avec des PME spécialisées dans le blindage, les systèmes de ravitaillement mobiles, les rotules de suspension anti-explosifs…

 

L’industrie de défense terrestre
  • 20 700 emplois dont 15 000 dans des PME
  • 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires
  • 40% des ventes réalisées à l’exportation
 

Une filière industrielle peu connue du grand public, mais qui emploie pas moins de 20 700 salariés pour un chiffre d’affaires de 5 milliards d’euros. Une filière qui a senti le vent du boulet. Le ministère des Finances avait imaginé récupérer quelques-uns des 190 milliards d’euros prévus par la loi de programmation militaire (LPM) pour la période 2014-2019. Suffisant pour que les patrons des groupes de défense (Airbus, Dassault Aviation, DCNS, MBDA, Nexter, Safran, Thales) montent au créneau, en même temps que les quatre chefs d’état-major des armées. "Chaque milliard d’euros de perdu dans la LPM, c’est à 12 000 à 18 000 emplois menacés. Quand les marchés diminuent, notre responsabilité d’industriel est d’adapter notre outil de production, nos effectifs, nos investissements", explique un industriel. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a su habilement relayer cette mobilisation auprès de Manuel Valls. Avec de nouvelles coupes budgétaires, "(…) l’armée de terre serait sous-équipée et rapidement dans l’incapacité de satisfaire les nouveaux contrats opérationnels", lui a-t-il écrit dans un courrier daté du 9 mai.

Les industriels subissent le contrecoup de la baisse des dépenses militaires, quasi continue depuis la chute du Mur de Berlin, en 1989. Le programme Scorpion de modernisation de l’armée de terre se fait attendre. Les années qui viennent risquent d’être difficiles pour certaines usines. En première ligne, le centre de production de Nexter à Roanne (Loire), chargé d’assembler les blindés pour le groupe. L’usine livrera les derniers véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI) à la fin de l’année. Les commandes liées au programme Scorpion ne prendront le relais qu’en 2018 au plus tôt. "L’atelier de mécano-soudure n’a plus d’activité. Il est menacé", assure Jean-Pierre Brat, de la CGT. Une centaine de postes d’intérimaires sont dans la balance. À Roanne, on croise les doigts pour que les négociations en cours portant sur l’achat de blindés VBCI et de canons Caesar avec le Qatar, le Liban ou encore le Danemark aboutissent. Dans la filiale Panhard du groupe RTD, les conséquences de la sous-activité se font également ressentir. Les sites de Saint-Germain-Laval (Loire) et de Marolles-en-Hurepoix (Essonne) appliquent déjà des mesures de chômage partiel.

 

Se diversifier pour résister

Rares sont les sites disposant d’une visibilité sur leur plan de charge. La division munitions de Nexter a bénéficié l’an passé d’une commande de l’État pour la production de munitions de gros calibre à hauteur de 175 millions d’euros. De quoi sécuriser jusqu’à la fin de la décennie son usine de Bourges (Cher). Thales s’était vu notifier, en 2012, la première étape du contrat Contact, pour 1 milliard d’euros, afin d’équiper les armées de postes radio de nouvelle génération. 2 000 salariés en bénéficieront, notamment dans les sites franciliens du groupe ainsi que dans ceux de Cholet (Maine-et-Loire) et de Brive (Corrèze).

Mais ailleurs, l’inquiétude domine. Face aux baisses des commandes de l’État, le missilier MBDA a privilégié la charge de ses bureaux d’études plutôt que celle de ses usines. Résultat : quelque 200 personnes auront quitté le groupe d’ici à 2015, sans plan social toutefois. De son côté, Safran, fournisseur de l’équipement high-tech des fantassins baptisé Felin, n’équipera que 18 régiments, au lieu des 22 prévus à l’origine. "Pour les usines de Poitiers (Vienne) et de Fougères (Ille-et-Vilaine), cela peut représenter jusqu’à un tiers de la charge de l’activité", prévient une source syndicale.

Pour réduire la casse, les grands donneurs d’ordres peuvent transférer des commandes et du personnel entre leurs différents sites. Ils cherchent également à se développer dans les activités de maintenance pour le compte de l’armée française. Leurs fournisseurs de plus petite taille n’ont pas cette chance. "Les PME qui réalisent une part significative de leur activité dans la défense sont très fragilisées, car elles n’ont pas les mêmes leviers que les grands donneurs d’ordres pour amortir le choc", reconnaissait, inquiet, Marwan Lahoud, le numéro 2 d’Airbus Goup et président du Conseil des industries de défense françaises (Cidef).

 

Les sites sous pression

 

Régime sec pour l'armement terrestre

Nexter, Renault Trucks Défense et leurs sous-traitants directs sont fragilisés par l’achèvement des commandes de véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI ). Pour amortir le choc, ils peuvent transférer des charges industrielles vers d’autres sites aux activités complémentaires (munitions, maintien en condition opérationnelle). Thales et Sagem peuvent profiter de la dualité de leurs technologies pour cibler d’autres marchés.

 

Pourtant, certaines font preuve d’une résistance étonnante. Par exemple, la PME familiale Ressorts Masselin, installée à Rouen (Seine-Maritime), qui, comme son nom l’indique, est spécialisée dans la fabrication de ressorts techniques. "Aucun client ne pèse plus de 10% de nos ventes. En ce moment, nos activités ferroviaire et aéronautique tirent le groupe", se félicite Olivier Gouriou, le directeur commercial de cette entreprise qui emplois 160 personnes. Quand le fabricant de blindés américain General Dynamics a annulé une commande importante, elle a su absorber le choc.

La société Amefo, qui conçoit des carrosseries de véhicules blindés, à Chambilly (Saône-et-Loire), a aussi joué la carte de la diversification, avec désormais 20% de son chiffre d’affaires réalisés en dehors de la défense. "Pour être crédibles, nous avons passé une certification spécifique pour que nos équipements soient reconnus sur le marché ferroviaire. C’est un investissement de neuf mois", explique son directeur général, Didier Malpel.

 

Des succès liés à l’innovation

Pour éviter la guerre des prix, d’autres acteurs misent sur l’innovation. C’est le cas de Musthane (40 salariés, 7 millions d’euros de chiffre d’affaires), à Willems (Nord), qui fournit des réservoirs de carburant et d’eau aux armées françaises. "Nous sommes montés en valeur ajoutée pour ne pas subir la concurrence chinoise. Nous fournissons désormais le système complet de distribution de carburant, incluant le système de pompe et de filtration", explique Reza Rosier, le directeur général. L’an dernier, Musthane a décroché un contrat de 3 millions d’euros auprès d’un client en Afrique du Nord. Scoma, implanté à La Loupe (Eure-et-Loir), mise aussi sur l’exportation. Cette société, qui emploie 45 personnes, a séduit l’US Army et lui fournit des rotules de suspension pour ses véhicules blindés capables de résister aux explosifs. "Nous réalisons désormais 1 million de dollars par an de chiffre d’affaires sur le marché américain", se félicite Darius Czarnecki, son directeur général. Cette expertise lui a même permis d’être sélectionné pour équiper les 300 véhicules qui ont transporté les sportifs aux JO de Sotchi. À Eurosatory, la PME disposera cette année d’un stand de 21 mètres carrés, contre 9 mètres carrés lors de l’édition précédente, situé juste en face… du pavillon américain. "Avec un drapeau des États-Unis bien en évidence !", prévient Darius Czarnecki. Chacun sa technique de guerre !

 

"L’effet de taille est incontournable"

Régime sec pour l'armement terrestre

 

Jean-Patrick Baillet, directeur général délégué de Nexter Systems

 

Pourquoi avez-vous choisi de vous renforcer dans les munitions en faisant l’acquisition des sociétés Mecar et Simmel du groupe Chemring ?

Notre activité munitions, qui réalise environ 150 millions d’euros de chiffre d’affaires, était vouée à un repli progressif sur des niches, car nous aurions été incapables, vu notre taille et le cash-flow dégagé, de maintenir nos efforts de R & D, en matière de précision et de propreté des munitions notamment. Avec ces acquisitions, le pôle munitions affiche un chiffre d’affaires d’environ 350 millions d’euros et rejoint le groupe des trois grands munitionnaires européens BAE, Namo et Rheinmetall.

 

Êtes-vous favorable à une consolidation dans les blindés ?

Aujourd’hui, deux grands groupes internationaux, General Dynamics et BAE United Defense, dominent l’armement terrestre, avec un chiffre d’affaires supérieur à 3 milliards d’euros. Avec un chiffre d’affaires trois fois inférieur, Nexter ne pourra pas suivre indéfiniment. Soit nous décidons de nous replier pour devenir le champion de telle ou telle niche, soit nous restons un acteur global, et alors, l’effet de taille est incontournable.

 

Quels seraient les avantages d’un rapprochement ?

Il y a des synergies potentielles avec les industriels aux positionnements analogues aux nôtres, comme les allemands Rheinmetall et KraussMaffei ou l’italien Oto Melara. Ils ont le même métier que nous. Les économies d’échelle seraient évidentes. Nous mutualiserions les investissements et nous consoliderions les empreintes commerciales. ??

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13 juin 2014 5 13 /06 /juin /2014 12:50
La Belgique est prête pour mener l'EUBG

 

13.06.2014 Belgian Defense

 

Quelque 2.300 militaires de six pays ont participé à l'exercice Quick Lion qui s'est déroulé dans les provinces de Liège et du Luxembourg, du 2 au 10 juin. Ce test a servi d'évaluation finale pour les troupes rassemblées dès le mois de juillet sous la bannière de l'European Union Battle Group (EUBG).

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 16:55
EUROSATORY 2014: Fire Support
 
June 12, 2014 Thales
 

Fire support coordination is key in today’s operations, where joint dimension is growing significantly. Thales is showing its capabilities of providing to today’s challenging environment in the Fire Support Zone, covering both the indoor and outdoor area of the Thales stand.

 

The Fire Support Zones includes systems such as

  • Fire Control Systems (Comm@nder Fire),
  • the Target Acquisition System (TAS) with integrated Astronomic North-Finding,
  • the Self Protection Suite and Armaments such as Fuzes.

 

The Laser Guided Rocket and Lightweight Multirole Missile (LMM), can also be found on stand, and they can both be fired from a variety of tactical platforms including helicopters, fixed or rotary winged Unmanned Aerial Vehicles (UAV), wheeled or tracked vehicles or fast in-shore naval craft.

 

Close Air Support (CAS) operation requires the synchronisation of air and land users. In this context, the sharing of a common situational awareness is essential between all stakeholders of the fire command chain from the Battlegroup fire support advisor to the Forward Air Controller (FAC).

 

To meet these complex needs for Air-Land integration, Thales may rely on a comprehensive range of integrated solutions demonstrated through the ALICE (Air-Land Integration Collaborative Environment) system on stand and interoperable Communication-Navigation-Identification suites, including Tactical Data Links for all types of aircraft (helicopters, fighters, UAVs).

 

Alongside this, Thales are also showing their capabilities with systems such as the Self-Protection Suite (SPS) which offers the latest generation of technology for the protection of all types of helicopters and crew from attack, particularly by surface-to-air and air-to-air missiles. Thales’ SPS includes

  • the Electronic Warfare Suite Controller & Electronic Support Measure CATS,
  • the Active Missile Warning System MWS-20,
  • the Passive Infra-Red Threat Warning System ELIX-IR and
  • the Countermeasure Dispensing System VICON XF.

 

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 16:55
Drone tactique français : un appel d'offres attendu pour l'été

Watchkeeper, le drone de Thalès, est dérivé du drone israélien Hermès 450 - photo Richard Seymour / Thales

 

11/06/2014 par Gabrielle Carpel – Air & Cosmos

 

C'est un feuilleton qui n'en finit pas. Début 2014, la Loi de programmation militaire (LPM) a commencé à prendre effet. Censée cadrer l'effort de défense français jusqu'en 2019, elle doit lancer une vingtaine de nouveaux projets tout en jouant avec un budget difficile. Entre autres, l'acquisition d'un nouveau drone tactique pour l'armée de Terre en remplacement des actuels SDTI (Système de Drone Tactique Intérimaire).

 

C'est dans ce contexte qu'un appel d'offre de la DGA devrait être lancé cet été, selon Thales, qui souhaite y répondre. L'objectif fixé par la LPM est de disposer d'une quinzaine de vecteurs mobiles, et de quelques stations au sol, à l'horizon 2019.

 

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 16:55
Eurosatory 2014: innovation
 

June 11, 2014 Thales

 

For the first time at Eurosatory, Thales is presenting a zone dedicated to innovation. Innovation is at the heart of everything Thales does. We are constantly looking to innovate with our customers to give their users the battle winning edge. Thales is showing three exciting, interactive demonstrations showing the breadth and depth of our innovation in C4ISR and cybersecurity.

BattleSpace Vista

This demonstration of Thales C4ISR integration capabilities shows aerospace support to land forces in a digitised battlespace.

Multiple UAVs Control Station

This system proposes a dedicated console for managing several UAVs by a single operator (military or civilian) for surveillance missions.

Cybels and Nexium

Thales showcases its end-to-end cybersecurity approach to critical system security and resilience engineering, which is perfectly aligned with the new challenges facing the world today.


Innovation: at the hearth of Thales technologies

With its 25,000 engineers and researchers, Thales has a unique capability to design, develop and deploy equipment, systems and services that meet the most complex security requirements.

Eurosatory 2014: innovation
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11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 18:50
Exploring HMS Queen Elizabeth - video

11 juin 2014 Royal Navy

 

Would you like a tour of HMS Queen Elizabeth? Well this video gives you that tour with a intriguing look at some of the departments on board and what their role will be on the new carrier.

If you have any questions after watching this video and you want to know more why not ask the current Commanding Officer of the ship, Captain Simon Petitt.

On Monday the 16 June between 1pm and 2pm the Captain will be available to answer your questions on our twitter channel @RoyalNavy.

Look out for #asktheCo and have your questions ready!

If you wish to find out more about HMS Queen Elizabeth visit her feature page

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6 juin 2014 5 06 /06 /juin /2014 07:50
Défense - Une réputation solide fondée sur la confiance

5 juin 2014 Thales Group

 

Thales est un partenaire capital des forces armées dans le monde entier. Nous collaborons avec nos clients afin d'optimiser nos solutions pour leurs missions de défense. Notre objectif : les aider à asseoir et à conserver leur supériorité opérationnelle.

Plus d'information : https://www.thalesgroup.com/fr/worldw...

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5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 16:55
Premier symposium des systèmes d’information et de communications (SIC) Air

L’armée de l’air organise son premier symposium des systèmes d’information et de communications (SIC) Air sur la base aérienne d’Évreux

 

05/06/2014 Armée de l'air

 

Les 20 et 21 mai 2014, le groupement tactique des systèmes d’information et de communications aéronautiques (GTSICAéro) 10.805 et la base aérienne d’Évreux ont accueilli le premier symposium des SIC Air, projet dont la conduite d’ensemble avait été confiée à la brigade aérienne d’appui à la manœuvre aérienne (BAAMA) du commandement du soutien des forces aériennes (CSFA) de l’armée de l’air. Le thème retenu pour cette année était «les systèmes de surveillance, d’information et de communications & des opérations aériennes».

 

Présidée par le général Antoine Creux, major général de l’armée de l’air, cette manifestation avait pour objectif de démontrer le savoir-faire de l’armée de l’air, de présenter l’état de l’art des technologies de l’information, le savoir-faire ainsi que les enjeux et les innovations des SIC appliqués aux travers des missions de l’armée de l’air.

De nombreuses autorités dont le général Thierry Caspar-Fille-Lambie, le général Gilles Lemoine, le général Gilles Modéré, le général Jean Borel ou encore le général Gérard Lapprend ont fait spécialement le déplacement et l’ensemble des armées, directions et services était représenté. Les participants ont pu assisté à de nombreuses conférences dont l’objectif était de présenter aussi bien les acquis opérationnels liés aux technologies de l’information ainsi que les besoins et perspectives d’avenir. Une quinzaine de partenaires industriels s’étaient joints à l’événement en vue d’y présenter leurs produits et développements futurs. Ils ont également pu échanger autour de tables rondes ou lors de rencontres avec les nombreux partenaires industriels présents tels que Thales, Airbus Defence & Space, Moss dans les espaces de démonstration prévus à cet effet.

 

Dans les locaux de la base aérienne 105, en coordination avec le CSFA et le GTSICAéro 10.805, l'armée de l'air a relevé le défi de réunir les différents acteurs militaires et civils du domaine des SIC Air. Nul doute que ce symposium deviendra un rendez-vous incontournable dans les prochaines années.

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5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 11:55
La DGA réalise un tir de roquette guidée depuis un Tigre HAD

 

05.06.2014 par Guillaume Belan (FOB)

 

Le 3 juin, au centre d’essais des Landes, la DGA a réalisé le tir d’une roquette guidée laser depuis un Tigre HAD évoluant à 70 nœuds sur une cible en mer illuminée par un opérateur au sol. Ce tir s’inscrit dans le cadre d’une série de tirs qui a débuté en 2010. Le dernier essai a été réalisé en janvier 2014 depuis un Tigre HAP. Ce tir sera suivi d’autres, notamment d’essais de la roquette guidée sur une cible mobile.

 

Des munitions guidées à bas coût

 

L’intérêt de disposer de roquettes précises est là: pouvoir mettre en œuvre des munitions très précises pour un coût limité, en tout cas, bien moins cher qu’un missile. Les derniers engagements en Afghanistan, en Libye ou au Mali ont confirmé la pertinence de cette capacité : La première version du Tigre (HAP pour Appui Protection) ne dispose pas d’armement de précision. C’est pourquoi les vénérables hélicoptères Gazelle, très vulnérables, équipés du missile HOT sont toujours nécessaires. Le panier de roquettes (non guidées) du Tigre HAP (pour l’instant seule version déployée) étant utilisé en tir de saturation, l’équipage ne dispose que du canon de 30 mm pour effectuer des tirs de précision, mais doit alors engager sa cible à moins de 1500 mètres, l’exposant alors aux tirs ennemis. Demain, la version la plus aboutie du Tigre, celle HAD (Appui Destruction), qui devrait connaître son premier déploiement à partir d’octobre au Sahel, mettra en œuvre le missile Hellfire de 8 km de portée (contre 7 km pour la roquette). Redoutable mais très coûteux. « On ne tirera pas autant de missiles Hellfire demain que de missile HOT aujourd’hui» reconnaît un officier de l’ALAT. L’intérêt est donc là : éviter d’utiliser des missiles beaucoup plus chers que leurs cibles (pick-up ou infrastructures) tout en évitant les dommages collatéraux. Sachant que le prix d’acquisition d’un missile Hellfire s’élève à plus du double que celui d’une roquette guidée…

 

Le PEA Munitions à Précision Métrique (MPM)

Le développement de la capacité d’une roquette guidée laser s’inscrit dans un Plan d’Etude d’Amont (PEA) plus ambitieux lancé par la DGA en 2009, visant à développer des briques technologiques communes à plusieurs munitions pour les rendre précises. Il s’agit là de la roquette tirée depuis un hélicoptère, mais également d’obus d’artillerie de 155 mm, d’obus de 120 mm tirés depuis un char Leclerc ou encore d’obus de mortier de 120 mm. Ces briques communes comprennent un kit de guidage, un capteur laser, un calculateur ou encore un système de contrôle des actuateurs. Pour résumer, l’encombrement de la munition est la même (la roquette demeure du 68 mm) mais composée différemment incluant un kit de guidage et des ailettes directionnelles). La roquette de précision métrique demeure aujourd’hui la munition guidée la plus aboutie parmi celle du PEA MPM « pour le mortier de 120 mm, on en sera au même stade dans deux ans qu’aujourd’hui pour la roquette » confiait un responsable de programme

 

Une mise en service vers 2018/2020

Des discussions sont en cours pour intégrer cette nouvelle capacité dans le standard MK2 du Tigre. Ce standard qui est prévu à l’horizon 2018/2020, verra outre le traitement des obsolescences, l’intégration du SIT ALAT (système de communication et commandement ) et donc un panier de roquette incluant des munitions guidées. Peu d’adaptations sont nécessaires, le panier reste inchangé, l’adaptation étant surtout logicielle. La cible pourra être illuminée au laser soit par un opérateur au sol soit par l’hélicoptère lui même. Pour le tireur, il suffira de sélectionner  parmi les roquettes du panier, celles guidées pour les engager. Le Tigre HAD disposera alors d’une panoplie complète d’armement : canon de 30 mm, missile air-air Mistral, Hellfire pour des cibles fortement blindées et roquettes (guidées ou non) pour des cibles moins durcies.

 

Et l’export ?

L’industriel en charge de cette roquette est TDA (filiale de Thales), qui va bientôt pouvoir proposer à l’export cette nouvelle munition. Pour l’instant, seules la France et l’Espagne en disposent sur leur Tigre. Mais l’industriel est confiant pour la suite et des discussions seraient en cours. TDA offre ainsi diverses solutions de panier de roquettes qui peuvent équiper divers types d’hélicoptères mais aussi d’autres aéronefs comme des avions légers. L’offre des roquettes guidées est quant à lui réduit : outre la France, seuls les États-Unis et la Turquie ont développé des solutions comparables.

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3 juin 2014 2 03 /06 /juin /2014 12:55
Neuilly : Thalès déménage à La Défense (en 2015)

 

 

02.06.2014 Florence Hubin – LeParisien.fr

 

Après l’annonce la semaine dernière par Foncière des régions de l’arrivée prochaine des équipes de la société Groupon dans la tour CB21, c’est au tour des propriétaires de la tour Carpe Diem -Aviva et Predica- d’officialiser la signature d’un bail avec le groupe Thales. Ce géant de l’électronique -spécialisé dans l’aérospatial, la défense et les technologies de l’information- a choisi de franchir la Seine et de quitter Neuilly, où est actuellement installé son siège, pour La Défense.

 

Quelque six cents collaborateurs du groupe emménageront ainsi début 2015 sur 10 000 m², entre le 27ème et le 34 étage de la tour Carpe Diem, qui en compte 38 au total. D’une capacité totale de 3 000 postes de travail, le bâtiment, dont lentrée principale est accessible à pied aussi bien depuis le parvis de La Défense que depuis le boulevard circulaire, côté Courbevoie, compte encore 34 000 m² à louer.

 

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2 juin 2014 1 02 /06 /juin /2014 10:55
photo Thales Group

photo Thales Group

 

par Alain Establier -“SECURITY DEFENSE Business Review” n°107, daté du 03/06/2014

 

SDBR : Vous êtes directeur général, Opérations et Performance du groupe Thales, pouvez-vous nous préciser votre champ de responsabilité ?

 

Patrice Caine : Jean-Bernard Levy, le président de Thales, m’a confié quatre grandes missions : la conduite des Opérations ainsi que la Performance, la conduite de nos activités en Europe et enfin l’animation de nos comptes clients clés en France, qui représentent trois quart des 3 milliards de prises de commandes annuelles réalisés en France. En entrant un peu plus dans le détail des Opérations, il s’agit du pilotage des grandes fonctions opérationnelles du groupe, principalement l’ingénierie, l’industrie, les achats, la qualité, les offres et projets, l’environnement, et les services. Ces fonctions sont bien évidemment «instanciées» dans nos six lignes d’activité mondiales et dans nos pays. Concernant le pilotage de nos activités en Europe, cela regroupe l’ensemble des pays européens à l’exception du Royaume-Uni, directement rattaché à Jean-Bernard Levy, de l’Allemagne et des Pays-Bas, rattachés chacun à un membre du Comité exécutif du Groupe.

 

Pourquoi ces rattachements individualisés de certains pays?

 

Nous avons souhaité redonner du poids aux lignes de produits et aux métiers mondiaux. Pour autant, dans une organisation matricielle, il y a un équilibre à préserver et donc un rôle important à jouer par les «géographies». De ce fait, tous les pays émergents ou émergés ont été placés sous la responsabilité de Pascale Sourisse en charge du Développement International. Tous les pays de l’Union Européenne, hors les trois que nous avons déjà cités sont placés sous ma responsabilité. Enfin, les États-Unis, le Canada et l’Australie, à l’instar du Royaume Uni, de l’Allemagne et des Pays-Bas déjà mentionnés sont rattachés chacun à un membre du Comex.

 

Alors parlons, si vous le voulez bien, de la performance…

 

La performance est portée par le plan «Ambition Boost», qui embrasse les trois dimensions du Groupe : la dimension Métier, la dimension géographique que nous venons d’évoquer et la dimension Fonction. L’amélioration de notre performance est un travail sans fin. Avec «Ambition Boost», nous inscrivons la performance comme le moteur de notre vision stratégique à 10 ans, «Ambition 10». Cette ambition stratégique partagée a été construite grâce à une démarche collective inédite qui a réuni plus de 400 cadres du Groupe. Notre programme de performance embrasse les trois piliers stratégiques d’«Ambition 10» : le pilier «croissance», le pilier «compétitivité» et le pilier relatif aux talents et à la dimension humaine. «Ambition 10» fixe en quelque sorte le cap et le point d’arrivée. Le plan de performance  «Ambition Boost», lui, est le moteur de cette ambition, la feuille de route qui définit les actions concrètes à mettre en place et les jalons à atteindre d’ici les prochaines années. Le précédent plan, Probasis, a continué à produire ses effets sur 2013 et  2014. Au-delà, c’est «Ambition Boost» qui prend le relais. Nous pourrons donc en mesurer les premiers effets à partir de 2015 et sur les années qui suivent.

 

Quels sont les faits marquants dans les pays d’Europe sous votre responsabilité ?

 

Il y a des traits communs. Dans bon nombre de ces pays, nous avons des implantations industrielles significatives : Italie (plusieurs milliers de collaborateurs), Espagne (un millier), Roumanie (quelques centaines), etc. Nos activités y relèvent soit du domaine des transports (apportées par Alcatel en 2008), soit du domaine de la défense (achetées à la fin des années 90), soit des deux. Nous devons aussi faire monter dans la chaîne de la valeur nos filiales, en même temps que nous devons ouvrir celles spécialisées en transport aux activités de défense et celles spécialisées en défense aux activités de transport. Enfin, ces pays partagent une monnaie, des standards OTAN  pour la Défense, des standards ETCS pour le Transport, etc. Ce sont des pays où nous ne pouvons espérer des taux de croissance que l’on rencontre dans les pays émergents, mais nous devons être capables d’y croître entre 2 et 4%, selon les pays, de manière régulière et en ayant des bases de R&D qui servent plus largement les marchés à travers le globe. Par ailleurs, il y a certains pays d’Europe où nous jouissons d’une forte croissance, c’est-à-dire supérieure à 5%. En Pologne, par exemple, où les investissements relatifs aux infrastructures de transport ferroviaire sont très importants.

 

En France, en matière de Défense, existe beaucoup d’inquiétude sur le niveau des investissements pour les 3 ans à venir. Que pouvez-vous nous en dire ?

 

Nous sommes dans une situation paradoxale. Nos 35 000 salariés en France illustrent parfaitement ce que la France, voire bien d’autres pays à l’étranger, appellent de leurs vœux : des emplois de haute technologie, par nature difficilement délocalisables, des emplois «qui exportent» dans le monde entier grâce à l’excellence technologique et à la qualité de nos produits et solutions. Mais pour cela, nous avons absolument besoin d’un soutien fort du Ministère de la Défense et de ses investissements au travers de la Loi de Programmation Militaire. Je veux donc croire que les bonnes décisions seront prises, nous donnant les moyens de préserver en France l’excellence industrielle et technologique que beaucoup nous envient.

 

Que faut-il penser du potentiel du marché indien, dans sa nouvelle donne politique issue des dernières élections ?

 

Thales poursuit de très nombreuses opportunités commerciales en Inde qui se chiffrent potentiellement en milliards d’euros, et ceci dans de très nombreux domaines. Les élections en Inde ne devraient pas, selon nous, changer la posture de ce grand pays vis-à-vis de son budget de défense et des industriels étrangers. Nous allons donc continuer à nous développer en Inde qui reste, pour les prochaines années, un des pays cibles de notre plan stratégique.

 

Y a-t-il des arbitrages à rendre dans le portefeuille des produits du groupe Thales ?

 

Aujourd’hui, le portefeuille d’activités de Thales est très cohérent et fait vraiment sens: cohérence dans ses métiers, cohérence dans ses lignes de produits, cohérence dans ses technologies. Nous pensons que nous sommes parfaitement armés pour les développer et offrir à nos clients des propositions leurs apportant de la valeur. La question que nous nous posons est plutôt de savoir s’il y a des métiers qui peuvent venir compléter les nôtres afin d’apporter encore plus de valeur à nos clients; c’est l’exemple de LiveTV, spécialiste américain de la connectivité pour les avions, que Thales a acquis en mars dernier. Cette acquisition ciblée complète parfaitement notre offre existante en matière de divertissement à bord ou IFE («In-Flight Entertainment»). C’est une acquisition offensive qui nous permet d’allier, à nos solutions en matière d’IFE, une offre de service en matière de connectivité à bord des avions. Nous pouvons ainsi proposer des solutions combinées et donc un service complet aux compagnies aériennes: choisir et regarder ses films à bord, ou écouter la musique de son choix mais aussi surfer sur internet, récupérer ses données personnelles de type mail, etc. Le marché est en train de s’orienter dans cette voie, et nous sommes très satisfaits de cette acquisition.

 

Est-ce dans cet esprit que vous être en train d’acquérir l’activité cybersécurité d’Alcatel-Lucent ?

 

Oui, absolument, la logique est similaire. Il s’agit d’une acquisition, doublée d’un partenariat stratégique avec Alcatel-Lucent, qui va nous permettre de compléter nos solutions de cybersécurité et de sécurité des communications. Cette activité représente environ 90 personnes. Alcatel-Lucent, de son coté, bénéficiera avec ce partenariat stratégique des fonctionnalités de sécurité avancées pour son propre portefeuille de solutions et produits et renforcera ainsi son offre vis-à-vis de ses clients dans les réseaux sécurisés.

 

Que mettrez-vous en avant au salon Eurosatory cette année ?

 

Nous allons évidemment montrer tous les progrès accomplis par le système de drone tactique Watchkeeper depuis la dernière édition il y a deux ans. Le système Watchkeeper est une très belle réussite technique, industrielle et opérationnelle au profit de l’Armée de Terre Britannique: il a obtenu à l’automne dernier sa certification lui permettant d’opérer dans l’espace aérien civil britannique, et il a été déclaré opérationnel par le MoD britannique en mars dernier, enfin, il est censé être déployé très prochainement en opération. Le Watchkeeper occupera donc une place particulière sur notre stand. Nous mettrons aussi en avant nos avancées en matière de radios logicielles militaires, notamment grâce au contrat CONTACT signé à l’été 2012 avec le MINDEF; CONTACT est destiné à équiper l’ensemble des forces armées françaises de postes radio de nouvelle génération, successeur des postes existants, en particulier pour les communications tactiques terrestres avec les PR4G , véritable succès mondial. Grâce à la France, Thales est plus que jamais leader européen en matière de radios communication militaire. Enfin, nous présentons bien sûr aussi le «Hawkei», véhicule léger de 7 tonnes, aéromobile, conçu pour être rapidement déployé sur les théâtres d’opération, conçu et fabriqué dans notre filiale australienne. Nous avons de gros espoirs de vendre ce véhicule à de nombreuses armées ou forces de sécurité dans le monde.

 

Indépendamment de la conjoncture géopolitique, y a-t-il un futur possible de collaboration technologique avec l’industrie russe ?

 

Je ferais la différence entre nos activités militaires et nos activités civiles. Dans le domaine militaire, comme vous le savez, nos exportations sont totalement encadrées par les gouvernements des pays dans lesquels se situent tels ou tels de nos produits. La Russie est potentiellement un grand marché en matière de défense mais les perspectives de développement ne dépendent donc pas uniquement de Thales. Dans le domaine civil, qui n’est pas soumis aux mêmes règles, nous souhaitons pouvoir nous développer ou continuer à nous développer dans plusieurs domaines: le spatial où nous avons, grâce à Thales Alenia Space, une collaboration longue et fructueuse avec l’industrie spatiale russe; dans le transport et particulièrement le transport ferroviaire où les besoins en matière d’infrastructures nouvelles ou de rénovation des infrastructures existantes sont considérables; dans le domaine du contrôle du trafic aérien enfin, où il existe aussi des besoins très importants. Les opportunités sont multiples. A nous de les saisir !

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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 15:55
Watchkeeper (Thales) - Patroller (Sagem Safran)

Watchkeeper (Thales) - Patroller (Sagem Safran)

 

27/05/2014, Michel Cabirol – LaTribune

 

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a donné son feu vert au lancement d'un appel d'offre pour l'achat d'un drone tactique de nouvelle génération.

 

En pleine guerre entre le ministère de la Défense et de Bercy sur la loi de programmation militaire (LPM), l'Hôtel de Brienne a décidé la semaine dernière lors d'un comité ministériel d'investissement (CMI) de lancer une procédure d'appel d'offre pour se doter de drones tactiques, selon des sources concordantes. Une décision qui illustre clairement l'urgence de l'acquisition de ces matériels pour remplacer les vieux drones Harfang aujourd'hui à bout de souffle alors que le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian n'avait pas encore gagné son combat budgétaire face à Bercy et Matignon. Un ministre qui avait lui-même pris conscience de l'urgence de livrer les premiers systèmes à l'armée de terre dès 2017 comme cette dernière le souhaitait.

Pourquoi un appel d'offre alors que l'armée de terre avait déjà porté son choix sur le Watchkeeper (Thales) et qu'elle a poussé très loin sa coopération avec son homologue britannique sur ce matériel ? Parce qu'il n'était pas possible pour la direction générale de l'armement (DGA) de passer un contrat de gré à gré avec le groupe électronique en dépit d'une étude très poussée des juristes de Thales et du ministère de la Défense pour éviter un appel d'offre. Au grand dam de l'armée de terre qui veut absolument le Watcheeper et qui trouve cette décision frileuse. Cette procédure pourrait en tout cas éviter in fine tout recours juridique d'un groupe concurrent et repousser la livraison au-delà de 2017 des premiers drones.

C'est donc contraint que le ministère a donné son feu vert à cette procédure qui devrait donner sa chance (?) au Patroller de Sagem (groupe Safran) et à des drones étrangers. Chez Thales, on reste confiant mais prudent sur l'issue de cette compétition. "Si on joue parfaitement le jeu sans excès de confiance, cela devrait passer pour le Watchkeeper", explique-t-on au sein du groupe.

 

Le seul drone à voler dans le ciel britannique

Début octobre 2013, Thales UK, maître d'œuvre du programme Watchkeeper, a annoncé l'obtention d'un certificat STDA (Statement of Type Design Assurance) délivré par l'autorité de l'aviation militaire du Royaume-Uni pour le Watchkeeper en vue d'intégrer ce drone dans le trafic aérien civil. "Cela sous-tend la possibilité de vols militaires dans un espace aérien approprié partout dans le monde", avait alors expliqué Thales dans un communiqué publié le 7 octobre.

Puis début mars, le ministère de la Défense britannique (MoD) et l'Autorité de l'aviation militaire (MAA) ont autorisé la mise en service du système développé par Thales pour l'armée britannique. Watchkeeper est certifié au même niveau de sécurité que les avions pilotés, avait assuré Thales dans un communiqué. Selon le groupe d'électronique, Watchkeeper est "le seul de sa catégorie à avoir la permission de voler dans l'espace aérien britannique".

Pour développer Watchkeeper, Thales a bénéficié d'une aide importante sur toute la chaîne de production, notamment de la part d'UAV Tactical Systems Limited (U-TacS), coentreprise entre Thales et Elbit Systems créée lors de l'attribution formelle du contrat en août 2005. Un drone tactique est un système mobile de taille moyenne développé pour le renseignement, la surveillance, l'acquisition et la reconnaissance de cibles en appui des forces au niveau d'une brigade et de niveaux inférieurs.

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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 11:25
Un IESI Thales pour les hélicoptères de l’armée de Terre brésilienne

Thales fournira son instrument intégré IESI (Integrated Electronic Stand-by Instrument) pour moderniser la flotte d’hélicoptères Esquilo/Fennec de l’armée de Terre brésilienne. Photo ERAZ

 

26 mai Aerobuzz.fr

 

Thales fournit un système avionique pour moderniser les 36 hélicoptères Esquilo/Fennec de l’armée de Terre brésilienne. Le programme de rétrofit devrait s’achever en 2018. La première phase, qui prendra fin en 2014, verra l’intégration de l’IESI (Integrated Electronic Stand-by Instrument) de Thales à bord des six premiers hélicoptères, cette opération étant réalisée par Helibras, la filiale brésilienne d’Airbus Helicopters.

 

L’instrument IESI assure trois fonctions de secours essentielles : horizon artificiel, altimètre et anémomètre, regroupées en une seule LRU (Line Replaceable Unit). Déjà installé à bord du Sikorsky S-76D, l’IESI a également été retenu par Airbus Helicopters pour sa gamme d’appareils léger/moyen tonnage, dont ceux de la famille Ecureuil, EC135, EC145, EC155, EC175 et leurs version militaires, incluant les hélicoptères AS 365 K2 Super Pantera modernisés.

 

Parfaitement adapté aux différentes missions des hélicoptères, l’IESI de Thales se montre très performant à faible vitesse, basse altitude et avec un taux de virage élevé. La résistance aux champs rayonnés à haute intensité (HIRF), la durabilité en environnement humide, salin et fortement vibratoire a été poussée à des niveaux jamais atteints avec ce type d’équipement. Ces caractéristiques assurent une exploitation optimale en toutes circonstances, et se traduisent par le niveau de fiabilité et de sécurité en vol le plus élevé dont on puisse disposer, associé à un faible coût direct de maintenance. L’IESI de Thales peut également accueillir et contrôler d’autres fonctions de secours, comme les systèmes de commandes de vol automatique (AFCS) ou les systèmes de gestion des communications radio (RMS), en fonction des besoins du client

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25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 17:50
SAMP/T - photo DGA

SAMP/T - photo DGA

 

 

24.05.2014 journal-aviation.com ( Reuters)

 

Les industriels occidentaux de l'aéronautique ne ressentent pas encore d'effet dramatique de la crise ukrainienne sur leurs contrats en Russie, tandis que les groupes de défense sont en ordre de bataille pour répondre aux besoins en équipements manifestés par la Pologne.

 

Mais dans ces secteurs soumis à la diplomatie, les relations commerciales des Occidentaux avec la Russie ses ex-pays satellites en ébullition sont aussi volatiles que l'évolution de la situation à la frontière russo-ukrainienne où Moscou a déployé 40.000 soldats après avoir annexé la Crimée.

 

Dans l'aviation d'affaires, indicateur avancé du secteur aéronautique, de premiers accrocs ont été constatés avec des clients russes, tandis que les industriels français de la défense engagés dans des négociations en Pologne pâtissent de la relative discrétion de Paris depuis le début de la crise.

 

"Cela se tend, la Pologne reproche à la France son insuffisante réaction pour défendre l'Ukraine", dit-on chez l'un d'entre eux, qui a souhaité rester anonyme.

 

Concentrée sur d'autres conflits et alignée sur les Etats-Unis, la diplomatie française a manqué d'initiative dans la crise ukrainienne, commettant des erreurs d'appréciation dans l'attitude à adopter face à Moscou, ont dit des analystes à Reuters.

 

Plusieurs groupes français ont le doigt sur la gâchette pour aider la Pologne à améliorer ses équipements, parfois encore issus de l'ère soviétique.

 

Thales s'est ainsi allié à MBDA (consortium Airbus Group, BAE Systems et Finmeccanica) et à un groupe de défense public polonais pour décrocher un contrat de missiles évalué à plusieurs milliards d'euros que Varsovie pourrait attribuer dès juin.

 

Le constructeur naval militaire DCNS discute de son côté de la livraison à la Pologne de deux à quatre sous-marins pour un montant total de deux à trois milliards d'euros depuis 2012, ainsi que sur une modernisation des chantiers navals polonais.

 

Quant à Airbus Helicopters, il est en lice dans un appel d'offres polonais pour un contrat de 70 hélicoptères lourds d'environ trois milliards d'euros, dont le résultat est attendu avant la fin 2014.

 

Mais contrairement à DCNS, qui a signé avec la Russie un contrat d'un peu moins de 1,1 milliard d'euros pour deux navires de type Mistral livrables en octobre 2014 et octobre 2015, Airbus Helicopters n'a pas accès au marché militaire russe.

 

Dans le secteur civil, dont il est le numéro un mondial, l'ex-Eurocopter n'a en revanche pas constaté d'impact notable sur son activité en Russie où il revendique environ 40% d'un marché de 50 à 60 appareils par an, a dit son président exécutif Guillaume Faury lors du salon d'aérospatiale ILA à Berlin.

 

COUP D'ARRÊT EN RUSSIE POUR BOEING BUSINESS JETS

 

Pour Boeing Business Jets, branche d'avions d'affaires du constructeur américain, l'impact, en revanche, est déjà bel et bien palpable.

 

"Le marché russe était devenu très actif il y a environ un an, mais la situation actuelle a porté un coup d'arrêt à la plupart de nos discussions" avec des clients potentiels, a déclaré son président Steve Taylor à Reuters lors du salon Ebace qui s'est déroulé cette semaine à Genève.

 

L'attentisme de la Russie s'est propagé à l'Europe, a-t-il également constaté.

 

"Avec tous les défis en Europe de l'Est et Russie, les clients ne vont pas conclure d'achat tant qu'ils n'auront pas une idée plus claire de la situation", a ajouté Steve Taylor, un constat partagé par Marco Tulio Pellegrini, président de la branche de jets du brésilien Embraer.

 

Les industriels redoutent l'impact des tensions entre Moscou et Kiev, tant sur l'état de leurs contrats et négociations que sur leurs approvisionnements en matières premières, comme le titane, métal léger utilisé dans les avions ou les fusées.

 

"La crise russo-ukrainienne fait peser très clairement un risque sur nos activités", a déclaré François Auque, président exécutif du pôle spatial d'Airbus Defense & Space, lors d'une conférence de presse. "Ce serait un impact potentiellement significatif si la situation devait durer".

 

Airbus Defense & Space, Thales Alenia Space et leurs concurrents américains, comme Boeing ou Lockheed Martin, pourraient pâtir de la décision des Etats-Unis de ne plus accorder de licences d'exportations vers la Russie à tout satellite comportant des composants américains.

 

L'avionneur Airbus, qui achète au russe VSMPO plus de la moitié de son titane, a, lui, d'ores et déjà mis en place un groupe de travail afin de garantir ses approvisionnements destinés à son long-courrier A350, qui doit être mis en service fin 2014. (Avec Victoria Bryan, édité par Jean-Michel Bélot)

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24 mai 2014 6 24 /05 /mai /2014 11:55
Un lance-roquettes unitaire (LRU) à DGA Essais de missiles

Un lance-roquettes unitaire (LRU) à DGA Essais de missiles

 

21/05/2014 DGA

 

La direction générale de l’armement (DGA) a qualifié le lance-roquettes unitaire (LRU) le 16 mai 2014. Cette décision intervient suite à des campagnes de tirs effectuées en août 2013 aux Etats-Unis et en novembre dernier au centre DGA Essais de missiles à l’île du Levant (Var).

 

La direction générale de l’armement (DGA) a qualifié le lance-roquettes unitaire (LRU) le 16 mai 2014. Cette décision intervient suite à des campagnes de tirs effectuées en août 2013 aux Etats-Unis et en novembre dernier au centre DGA Essais de missiles à l’île du Levant (Var).

 

Le LRU permet des frappes par tout temps, précises et réactives, jusqu’à 70 km. Il est destiné à traiter des objectifs ponctuels avec des effets collatéraux réduits.

 

Ce programme est mené en coopération avec l’Allemagne et l’Italie. Il consiste à transformer des lance-roquettes multiple (LRM), entrés en service au début des années 90, pour leur permettre de tirer la munition à charge explosive unitaireM31.

 

Le marché a été passé par le Bundesamt für Ausrüstung, Informationstechnik undNutzung der Bundeswehr (BAAINBw), homologue allemand  de la DGA, en septembre 2011 à la société Krauss Maffei Wegmann, à la tête d’un montage industriel franco-allemand incluant Thales, Airbus Defence and Space et Sagem (groupe Safran). Les 13 lanceurs français ainsi modernisés seront livrés au 1er régiment d’artillerie de Belfort d’ici fin 2014.

 

La dotation initiale en munitions, 252 roquettes dont le moteur est produit par la société française Roxel, a été  livrée fin 2013 par la société américaine Lockheed Martin.

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24 mai 2014 6 24 /05 /mai /2014 10:50
Réussite d’un double tir SAMP/T franco-italien (Video)

 

22/05/2014 DGA

 

L’armée de terre italienne et l’armée de l’air française ont réussi un double tir de leurs systèmes SAMP/T le 20 mai 2014 sur le site DGA Essais de missiles à Biscarrosse. Deux cibles représentatives de drones, deux tirs d’Aster 30, deux interceptions. Un succès.

 

Ce double tir a mobilisé des moyens importants de plusieurs centres de la DGA et constitue une nouvelle démonstration des capacités opérationnelles du système d’armes SAMP/T, en particulier sur le plan de l’interopérabilité. C’était également une double première : le premier tir d’un SAMP/T italien à DGA Essais de missile et la première campagne de tir conjointe entre opérationnels français et italien.

 

Baptisé "Mamba" par l’armée de l’air française, les atouts du SAMP/T sont notamment : la défense de zone à 360°, sa portée, l’agilité du missile, la modularité et la capacité à traiter simultanément tout type de cibles aériennes modernes.

 

La maîtrise d’œuvre du programme est exercée par le GIE Eurosam (MBDA, Thales).

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16 mai 2014 5 16 /05 /mai /2014 17:55
Les PDG des sept plus grands groupes de défense ont écrit à François Hollande

 

16/05/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Les PDG des sept plus grands groupes d'armement français - EADS, Dassault, Safran, Nexter, DCNS, MBDA et Thales - estiment que de nouvelles coupes budgétaires auraient des "conséquences dramatiques : licenciements, décrochage technologique, perte de compétitivité et de souveraineté".

 

Les PDG des sept plus grands groupes d'armement français - EADS, Dassault, Safran, Nexter, DCNS, MBDA et Thales - ont bien envoyé un courrier à François Hollande. Selon nos informations, il a été finalement adressé au Chef de l'Etat jeudi soir. Cette lettre attire l'attention sur la fragilité de la loi de programmation militaire (LPM) s'il y avait de nouvelles coupes budgétaires. "Des considérations de court terme menacent de briser aujourd'hui ce fragile équilibre", écrivent les sept PDG, qui ont signé ce courrier que "La Tribune" s'est procuré. Soit Marwan Lahoud ( EADS), Eric Trappier (Dassault Aviation), Jean-Paul Herteman (Safran), Jean-Bernard Lévy (Thales), Antoine Bouvier (MBDA), Philippe Burtin (Nexter) et Patrick Boissier (DCNS)..

Après avoir rencontré au moment de la rédaction du Livre blanc sur la défense le président le 15 avril 2013 pour lui exposer les dangers d'une réduction budgétaire brutale sur l'industrie de l'armement, ils rappellent aujourd'hui que "rien n'a changé en quelques mois sur les dramatiques conséquences qu'aurait toute encoche à la loi votée : licenciement, décrochage technologique, perte de compétitivité et de souveraineté, déclassement et désindustrialisation". Cette industrie, précisent-ils, a "besoin de stabilité dans les programmations et d'une vision de long terme. Nous sommes une industrie de cycle long, vulnérable aux atermoiements budgétaires et qui ne peut être la variable d'ajustement de tous les gouvernements".

 

Faute de budget défense, les entreprises muteront vers le civil

Selon les sept PDG, "les entreprises duales seraient contraintes d'en tirer les conséquences et accélèreraient leur mutation en privilégiant les activités civiles. Elles seraient alors soumises aux seules contraintes concurrentielles mondiales (parité euros/dollar, coût du travail, fiscalité.) qui placeront l'équation nationale au second plan". C'est déjà le cas avec la réduction des budgets de défense en Europe. Cette industrie devient de plus en plus civile, avait constaté le président du GIFAS, Marwan Lahoud lors de la présentation fin avril du bilan du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS). Le secteur civil à lui seul a passé 83 % des commandes en 2013.

Et les sept PDG estiment que "de nombreux fournisseurs, ETI et PME, n'y survivraient pas. Les entreprises tournées vers les seuls marchés de défense seraient, pour leur part,,victimes d'une anémie, qui rapidement ne leur laissera d'autre alternative que de passer sous la coupe de sociétés étrangères ou de disparaître". Et de rappeler que chacun "s'accorde à reconnaître l'excellence" de l'industrie de défense française

 

Demande de rencontre

"Sous cette menace, nous sommes contraints une fois de plus d'en appeler à votre intervention et de solliciter une audience", affirment les sept PDG. Ils comptent "convaincre" François Hollande que "la défense et son industrie ont payé plus que leur part à l'effort national". Ils rappellent que les armées contribuent "déjà à la réduction des dépenses publiques par la suppression de 80.000 postes".

Les sept PDG rappellent enfin que les industriels avaient consenti "d'importants efforts d'adaptation en contrepartie de la stricte exécution de la LPM, acceptant des réductions importantes de plans de charges sans casse sociale". La LPM votée il y a cinq mois est, selon eux, "le fruit d'un travail responsable entre toutes les parties concernées. Suivant une logique de stricte suffisance, elle matérialise la participation de la Défense à l'effort de redressement des comptes publics tout en préservant les missions de nos armées, l'emploi et notre excellence technologique".

 

Matignon soutient Bercy

Alors que Bercy exigeait de 2 à 2,5 milliards d'économies par an de 2015 à 2017 à la défense, Matignon a tranché entre 1 et 1,2 milliard, selon nos informations. Cette décision de Michel Sapin et du Premier ministre, Manuel Valls, intervient six mois seulement après avoir fait voter une loi de programmation militaire (LPM) a minima. Manuel Valls a une nouvelle fois tenté vendredi d'éteindre la controverse sur de nouvelles coupes budgétaires dans la Défense tout en admettant que les armées auraient des "ajustements" à faire "ici ou là" pour que la France atteigne ses objectifs."Une loi de programmation militaire (LPM) a été votée, elle doit s'appliquer pendant cinq ans, elle reste totalement valable", a martelé le Premier ministre, sollicité sur ce thème sur Europe 1.

Une LPM qui comme l'a rappelé mercredi à l'Assemblée nationale le ministre de la Défense, "contribue au redressement de nos comptes publics. Parce qu'il y a 34.000 suppressions de poste, parce qu'il y a une masse salariale réduite de plus de 4 milliards, parce qu'il y a eu, par rapport à un Livre Blanc antérieur, une réduction  des commandes d'environ 14 milliards d'euros, parce qu'il y a des restructurations qui parfois sont difficiles pour les territoires".

Si la droite est logiquement montée au créneau, les élus de gauche sont aussi extrêmement remontés contre cette initiative négociée dans le plus grand secret entre Bercy et Matignon, l'hôtel de Brienne ayant été tenu à l'écart de ces débats. Ainsi, le président de la commission des affaires étrangères et de la défense, Jean-Louis Carrère a rappelé lors d'une réunion de la commission qui s'est tenue mercredi, que le budget de la défense ne devait pas être une variable d'ajustement. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a été semble-t-il lui même ébranlé par ce blitzkrieg de Bercy et de Matignon.

 

Que va décider François Hollande ?

Et le Président de la République ? Acclamé en février 2013 dans les rues de Tombouctou libéré, il avait souligné la veille du 14 juillet 2013, que "les crédits de la défense seront, à la différence de ceux de la plupart des ministères, préservés dans leur intégrité. C'est un effort que la nation fait, non pas pour les armées, mais pour sa propre sécurité".

Que va faire François Hollande ? Laissera-t-il faire à Manuel Valls le sale boulot ? Ou au contraire préservera-t-il l'intégrité du budget de la défense comme il l'avait rappelé ? Le président de la République avait tranché à la fin de l'hiver 2013 et avait accordé à la défense 190 milliards d'euros, dont 6 milliards de recettes extrabudgétaires, pour l'actuelle LPM. Soit une moyenne de 31,6 milliards d'euros par an.

 

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16 mai 2014 5 16 /05 /mai /2014 17:55
Défense : les industriels en appellent à François Hollande

 

16/05/2014 Par

 

Le président s'est porté garant de la «sanctuarisation» de la loi de programmation militaire 2014-2019, votée en 2013.

 

Après avoir espéré, en vain, une clarification sur l'intégrité de la loi de programmation militaire (LPM 2014-2019) votée fin 2013, les sept patrons des plus importants groupes de défense français en appellent à François Hollande. Dans une lettre datée du 15 mai, ils se mobilisent contre la menace de nouvelles coupes dans les dépenses militaires. Elles oscilleraient entre 1,5 à 2 milliards d'euros par an sur la période 2014-2017. La défense, soulignent Airbus France, Dassault Aviation, DCNS, MBDA, Nexter, Safran et Thales, «est un des derniers secteurs dans lesquels l'investissement public se traduit par le développement de technologies de souveraineté qui irriguent l'ensemble de l'industrie (...) et génèrent des emplois à haute valeur ajoutée» (165.000).

 

La LPM consacre, en échange d'un budget de 190 milliards sur six ans, les efforts des industriels (décalage de livraisons, etc.) et des armées (- 34.000 postes ; - 80.000 depuis entre 2009 et 2019) dans le cadre de l'effort national de lutte contre les déficits. Toucher à son équilibre précaire la verrait s'écrouler comme un château de cartes.

 

Les industriels demandent audience à François Hollande. «Nous restons confiants dans la parole et l'engagement irréfragable du président de la République», dit-on. François Hollande s'est, par trois fois, publiquement porté garant de la «sanctuarisation» de la LPM. Peut-il se déjuger? Peut-il acculer Jean-Yves Le Drian, qui a mis tout son crédit «pour vendre la LPM aux armées», à la démission, s'interroge-t-on? Le ministre de la Défense est déterminé à peser de tout son poids pour que le budget de la défense soit préservé.

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