20/10/2014 Asp Julie Beck - Armée de l'air
Outils incontournables lors de toute opération, les systèmes d’information et de communication (SIC) sont au cœur de l’exercice interarmées « Exotic 2014 ». En vue d’améliorer leurs performances, cet entraînement annuel se déroule au centre de commandement Millé à Houilles (Yvelines), du 29 septembre au 31 octobre 2014.
Unique exercice interarmées dédié aux SIC, « Exotic » réunit 130 militaires de tous horizons. « Outre les échanges directs entre les techniciens de l’armée de terre, de l’armée de l’air et de la marine nationale, l’exercice nous permet de traiter directement avec l’industriel grâce à la présence de la direction générale de l’armement », témoigne le capitaine Xavier Boulin, officier de marque et directeur technique de l’exercice. Piloté par la direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information (DIRISI) sous mandat de l'état-major des armées, « Exotic » se fonde essentiellement sur les retours d’expériences des opérations Harmattan et Serval. Trouver des pistes d’amélioration, régler des problèmes identifiés, optimiser les performances et ainsi améliorer le service rendu aux unités opérationnelles constituent les objectifs des participants.
Station sur remorque de type THD (très haut débit)
Moyens militaires et liaisons satellitaires, tout est mis en œuvre pour rendre l’exercice le plus réaliste possible. « Nous avons reconstitué une bulle informatique identique à celle de l’opération Serval, explique le capitaine Boulin. Nous multiplions les barrières techniques et recréons toute la chaîne existante en opération, du commandement des opérations, aux unités tactiques, en passant par l’état-major interarmées et le JFACC* ».
Pour les aviateurs, un des objectifs d’« Exotic » est d’optimiser la transmission de la vidéo délivrée par le drone Harfang, à tous les acteurs sur le théâtre et en métropole. Au fil des jours, des idées émergent et des pistes sont explorées. « La nouveauté cette année est d’utiliser la diffusion multicast qui consiste à envoyer un flux d’information simultanément à l’ensemble de nos abonnés, ajoute le capitaine Xavier Boulin. La vidéo réalisée par le drone est alors transmise en une seule fois à tous les acteurs. Cette optimisation libère la bande passante satellitaire, ce qui permet de l’utiliser à d’autres fins ».
Prochain défi pour les « SIC men », tester la robustesse du système SYRACUSE face à une agression électromagnétique c’est-à-dire utiliser les services du satellite Syracuse alors que son signal est brouillé.
*Joint Forces Air Component Command - commandement de la composante aérienne des forces interarmées
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