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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 20:35

asia-pacific source harvard.edu

 

16 janvier Par Edouard Pflimlin, chercheur associé à l’IRIS - affaires-strategiques.info

 

En matière de dépenses militaires en Asie, c’est généralement la Chine qui frappe les esprits. Mais en ce début d’année, c’est le Japon qui surprend. L’exécutif japonais affiche sa volonté d’accroître, pour la première fois depuis 11 ans, le budget de la défense de l’Archipel. Le ministère de la Défense japonais a indiqué mercredi 9 janvier qu’il souhaitait bénéficier d’une rallonge budgétaire de 180,5 milliards de yens (1,6 milliard d’euros) pour moderniser quatre avions-chasseurs F15, acheter des nouveaux systèmes antimissiles PAC-3 et des hélicoptères, dans le cadre d’un plan de relance économique préparé par le gouvernement. Devrait s’y ajouter une trentaine de milliards de yens (25 millions d’euros) supplémentaires pour l’année en cours, non inclue dans le train de mesures économiques spéciales.

 

Plus précisément, le grand quotidien Yomiuri Shimbun(1) , indique mercredi 9 janvier que cette hausse répond à plusieurs objectifs :
- assurer le paiement des coûts du carburant et de maintenance pour les avions d’alerte précoce et de de contrôle ;
- permettre la recherche sur la technologie radar capable de détecter des petits avions à longue distance.
- permettre les préparatifs pour l’introduction de l’avion de transport MV-22 Osprey de l’armée américaine. Cet avion à décollage vertical peut voler plus loin et plus vite que les hélicoptères actuels du Japon, permettant à ses troupes d’atteindre plus facilement les îles japonaises lointaines.
 

L’annonce par le ministère de la Défense japonais est intervenue au lendemain de l’annonce par le Parti Libéral Démocrate (PLD) au pouvoir depuis le 26 décembre sous la direction du premier ministre, Shinzo Abe, que le Japon devrait augmenter ses dépenses militaires pour l’année budgétaire 2013-2014 qui commence au 1er avril.
 

Avec cette rallonge, le budget de la défense devrait atteindre autour de 4 700 milliards de yen, soit 41 milliards d’euros. La demande du ministère de la Défense doit encore être approuvée par celui des finances avant d’être incluse dans le paquet de relance de plus de 110 milliards d’euros pour l’année courant jusqu’au 31 mars. Le tout doit être annoncé prochainement par le gouvernement de Shinzo Abe. Le PDL et son allié clé, le parti Nouveau Komeito, ont remporté 325 sièges (sur 480) à la Chambre basse lors des élections générales le 16 décembre dernier, ce qui signifie que le parti au pouvoir pourrait faire passer ses projets budgétaires à la Diète même s’ils se voyaient opposer un veto à la Chambre haute.

Hausse modeste du budget

Le budget militaire n’avait pas connu de hausse depuis 2002, alors que le Japon traîne une dette colossale équivalant à près de 240 % de PIB. La hausse est certes modeste par rapport à celle que connaît le budget de la défense chinois habitué aux taux de croissance à deux chiffres. Néanmoins, elle marque un tournant dans la politique de défense japonaise. Sur l’exercice budgétaire en cours, qui s’achève en mars, le budget de la défense a subi une dixième année de baisse consécutive à 4.650 milliards de yens (40 milliards d’euros environ). Fin octobre dernier, le gouvernement de Yoshihiko Noda avait toutefois débloqué des crédits supplémentaires de 17 milliards de yens (170 millions d’euros à l’époque) en faveur des garde-côtes pour, selon l’agence de presse Kyodo, se procurer quatre patrouilleurs de 1.000 tonnes, trois autres de 30 mètres de long et trois hélicoptères capables de voler par gros temps. De son côté, fin décembre, la Chine a ajouté deux destroyers et neuf autres navires de guerre à sa flotte de surveillance maritime.
 

La hausse est symbolique de la volonté des nouveaux dirigeants nippons d’affirmer la position régionale du Japon, surtout en période de tension avec le grand voisin chinois ainsi, quoiqu’à un degré moindre, avec la Corée du Sud. « Nous avons besoin d’améliorer nos équipements à un moment où l’environnement sécuritaire du Japon est devenu plus dur : la Corée du Nord a procédé à deux lancements tests de missiles l’année dernière, et les tensions avec la Chine se poursuivent. », en raison d’un conflit territorial en mer de Chine orientale, a précisé mercredi à l’AFP un responsable du ministère de la Défense.
 

Les relations sino-japonaises sont exécrables depuis quatre mois à cause d’un conflit territorial en mer de Chine orientale. Pékin clame vigoureusement sa souveraineté sur les îles Diaoyu, tandis que Tokyo, qui les administre sous le nom de Senkaku, n’entend pas en céder un pouce. Pékin envoie régulièrement des navires patrouiller dans les eaux territoriales de cet archipel inhabité à 200 km au Nord-Est des côtes de Taïwan et 400 km à l’ouest de l’île d’Okinawa (Sud du Japon), en mer de Chine orientale. Lundi 7 janvier, 4 navires de surveillance maritime chinois sont entrés dans les eaux territoriales japonaises. La Chine a même envoyé fin décembre un appareil survoler l’archipel, ce qui a provoqué le décollage immédiat de chasseurs nippons. Outre sa position hautement stratégique, l’archipel recèlerait d’hydrocarbures dans ses fonds marins. Suite à la dernière incursion maritime lundi, Tokyo a convoqué mardi l’ambassadeur chinois en poste au Japon.

Réarmement ou remilitarisation ?

Cette hausse du budget japonais est une traduction de l’engagement et de la volonté du premier ministre, Shinzo Abe, de renforcer la défense de son pays. Le budget militaire japonais est déjà le 6e de la planète. Le Japon a une des armées les plus grandes et les plus avancées en Asie, mais il a maintenu jusqu’à présent un profil bas pour éviter de remuer des souvenirs des exactions commises par l’empire japonais au XXe siècle, notamment en Chine et en Corée.
 

Aussi cette évolution nouvelle questionne. Assiste-t-on à un réarmement du Japon, voire à une remilitarisation de l’Archipel nippon ?
 

Le réarmement est en réalité à l’œuvre depuis de nombreuses années comme le montrent l’acquisition récente programmée sur plusieurs années de 42 avions de chasse américains furtifs F-35(2) à plus de 100 millions de dollars l’unité, l’augmentation – prévue par le pouvoir précédent - du nombre de sous-marins passant de 16 à 22(3) ou encore l’acquisition de destroyers porte-hélicoptères aux dimensions de porte-avions(4) . A cela s’ajoutent la volonté d’acheter des drones d’observation américains Global Hawk comme le rapporte la revue Jane’s defence weekly, le 2 janvier, afin de renforcer la surveillance des eaux territoriales japonaises. Ils pourraient être introduits pour cette mission autour des Senkaku d’ici à 2015(5) . De leur côté, les Chinois ont d’ailleurs aussi des programmes de développement de drones et pourraient « construire 11 bases de lancement de drones le long des côtes d’ici à 2015 ». Une course aux drones est lancée entre les deux pays...
 

Par ailleurs, d’après le quotidien Yomiuri, le 8 janvier, le programme quinquennal d’acquisitions de matériels militaires sera revu d’ici à la fin de l’année 2013. Ces évolutions ont fait s’envoler les actions de groupes industriels japonais d’aéronautique et armement mercredi 9 janvier à la Bourse de Tokyo. L’action de Mitsubishi Heavy Industries (MHI) a gagné 4,98% à 442 yens, et celle de IHI 6,49% à 246 yens. MHI fabrique sous licence les avions F-15 et systèmes PAC-3 pour lesquels IHI fournit des moteurs.
 

A cette modernisation des moyens et équipements s’ajoute l’évolution de la doctrine de défense. Celle-ci devrait aussi être modifiée assez rapidement. Le Japon reverra sa politique de défense d’ici à la fin de l’année, écrit aussi mardi 8 janvier le Yomiuri. L’actuel Livre blanc de la défense japonaise remonte à deux ans. Adopté pour une période de dix ans par le Parti démocrate alors au pouvoir, il prône des réductions dans le budget de la défense et dans les effectifs de l’armée de terre dont les effectifs devaient diminuer de 1 000 hommes à 154 000.
 

Cette politique de défense a été critiquée par Shinzo Abe, qui a ramené le Parti libéral démocrate au pouvoir à la faveur des législatives du 16 décembre dernier. Le premier ministre défend, lui, une augmentation des dépenses militaires et des effectifs des forces japonaises. Il milite également pour une révision de la Constitution pacifiste du Japon, en vigueur depuis 1947.
 

Remilitarisation du Japon donc ? Il est encore trop tôt pour l’affirmer tant la population reste profondément attachée au pacifisme. Il convient plutôt de parler d’une réaffirmation de la place du Japon sur la scène internationale et régionale. D’ailleurs, selon le site The Diplomat(6) , le Japon envisage aussi maintenant plusieurs scénarios de guerre avec la Chine, notamment autour des îles Senkaku mais aussi sur Taïwan si l’île venait à être attaquée par Pékin.
 

Ces évolutions sont sources de nouvelles tensions et d’autant plus inquiétantes que, selon une étude publiée en octobre dernier par le Center for Strategic and International Studies (CSIS), un think tank américain, les dépenses de défense dans les pays d’Asie qui y consacrent le plus gros budget - Chine, Inde, Japon, Corée du Sud et Taïwan - ont pratiquement doublé en dix ans, quadruplant en Chine. Le total des budgets militaires de ces cinq pays a atteint 224 milliards de dollars en 2011, estimait le CSIS.
 

La course aux armements en Asie n’est donc pas prête de s’arrêter, alors qu’au Nord de l’Archipel nippon la Russie modernise ses forces, et notamment la flotte du Pacifique et que le budget de la défense japonaise ne représente que 1 % du PIB et a donc de la marge pour éventuellement s’accroître...
 

(1) http://www.yomiuri.co.jp/dy/nationa...
(2) http://www.defenseindustrydaily.com...
(3) http://www.affaires-strategiques.in...
(4) http://www.affaires-strategiques.in...
(5) http://www.guardian.co.uk/world/201...

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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 08:55

École Militaire à Paris

 

octobre 31, 2012 – CA2 Jean Dufourcq / Rédacteur en chef de la RDN

 

Faisons un bref intermède dans cette chronique ; oublions les péripéties de l’élection présidentielle américaine, les évolutions chinoises, les menaces israéliennes, les désastres syriens et les orages maliens. Revenons à nos moutons bien français ; pas ceux studieux et affairés du Livre blanc mais ceux plus dociles d’impulsions à donner, peu coûteuses mais tout aussi nécessaires à l’exercice de nos responsabilités stratégiques.

 

Parlons de l’École militaire et de ses habitants.

 

Voilà plus de vingt ans que la guerre froide est terminée, vingt ans de brouillards et de tâtonnements stratégiques ; vingt ans de réformes continues pour les forces armées et le ministère de la défense. Il fallait certes passer d’une structure taillée pour dissuader les grands chocs frontaux à autre chose, mais quoi ? On aura connu successivement l’interarmisation au début des années 1990, puis à la fin de celles-ci la professionnalisation, et ensuite la multinationalisation, européenne au début des années 2000, otanienne à la fin. La RGPP enfin a tenté de rationnaliser l’ensemble ainsi constitué, en utilisant les techniques managériales de projets structurants, bases de défense ou commandement interarmées du soutien.

 

Mais de formation, rayonnement, recherche, point. Le statu quo ou presque.

 

Voilà portant plus de vingt ans qu’on déplore la faiblesse de la recherche et de la formation stratégiques, au point de les qualifier d’inexistantes dans cette période et de créer de toute pièce un Conseil supérieur pour pallier ces manques dénoncés à défaut d’être avérés.

 

Voilà pourtant vingt ans qu’on élabore des Livres blancs sur la défense, ou la sécurité nationales ; le troisième depuis la fin de la guerre froide est en cours de rédaction aujourd’hui.

 

Voilà aussi plus de vingt ans qu’on s’évertue à vouloir faire de l’École militaire un pôle de rayonnement stratégique français, pôle académique, pôle militaire, pôle sécuritaire, une université de la défense …

 

Pourquoi n’y est-on pas parvenu ? Peut-on y arriver cette fois-ci ? Deux questions dont les réponses sont esquissées ici, non pour dénoncer mais pour proposer et sortir de l’ornière.

 

Des projets pour l’École militaire

 

On n’en a pas manqué depuis la période du ministère Joxe dont l’ambition fut la plus structurée qui ait été manifestée jusqu’à aujourd’hui. Aujourd’hui la question se pose avec d’autant plus d’acuité que le regroupement des états-majors et services du ministère sur le site de Balard fera de l’Ecole militaire le réel point focal de défense de Paris intra-muros. Depuis vingt ans, les projets comme les commissions dédiées n’ont pas manqué, les bonnes idées non plus. On peut dénombrer jusqu’à cinq projets successifs dont les recommandations se sont heurtées aux dures réalités comptables et à une complexité administrative déroutante. Beaucoup a heureusement été fait pour normaliser le site, en extraire les services qui n’avaient plus rien à y faire, réhabiliter les lieux insalubres et en moderniser l’usage (voierie, bâtiments, restauration, centre de documentation, amphithéâtres, …).

 

Mais dans le même temps un schéma directeur cohérent a semblé manquer alors que les projets extérieurs abondaient (on se souvient d’un projet d’installation de l’EMAT et même un temps de la Présidence de la République sur le site).

 

Les principaux obstacles à leur réalisation sont à rechercher moins dans la vision dans le manque de cohérence et de complémentarité des structures et des organismes qui se sont installés à l’École militaire au hasard de réorganisations multiples. Résidence du chef d’État-major des armées, cœur historique de l’École supérieure de guerre et du centre des hautes études militaires, il est aussi l’espace qui accueille la DICOD du ministère de la Défense et la plupart des centres de doctrine des trois armées, parties intégrantes des États-majors d’armées et interarmées. C’est aussi historiquement le siège de l’IHEDN, depuis les origines, institut qui dépend des services du Premier Ministre, comme ce fut celui du Collège de défense de l’Otan dépendant du Conseil de l’Atlantique Nord jusqu’en 1966 et reste celui de la RDN, structure associative depuis 1939.

 

Ce patchwork est à compléter d’une multitude de structures et d’organismes variés que la marée de l’histoire a laisser s’échouer sur ce site emblématique depuis Louis XV de la formation des élites militaires à proximité du terrain de manœuvre du Champ de Mars !

 

Aucun des projets qui ont tenté de mettre de l’ordre et de donner un sens durable à ce mille-feuille n’y est parvenu alors que le besoin s’en faisait de plus en plus pressant.

 

Éloge de l’École militaire

 

Comme tous les pays qui exercent une responsabilité internationale, la France se doit d’approfondir ses projets stratégiques, de former ses élites militaires et de faire rayonner ses entreprises politico-militaires, demain autant qu’hier. C’est le rôle de Paris, la ville capitale qui abrite ses ministères d’autorité et ses organes exécutifs et parlementaires, de concentrer les moyens nécessaires et d’en faciliter l’accès, notamment académique, que ce soit à la représentation nationale qui doit pouvoir s’y référer, aux chercheurs de l’Enseignement supérieur et aux étudiants s’y alimenter, aux experts étrangers y recueillir et débattre facilement des analyses françaises.

 

Le site de l’École militaire présente un cadre particulièrement adapté à l’ensemble de ces fonctions au cœur historique de Paris, à proximité de l’Assemblée nationale et du Quai d’Orsay, à égale distance de l’Élysée et de Matignon, un site destiné à être bientôt le seul emblème du ministère de la Défense au cœur de Paris. Avec l’hôtel national des Invalides qui abrite le musée de l’Armée, l’institution des Invalides et le SGDSN, c’est un patrimoine immobilier particulièrement symbolique de la France militaire.

 

L’École militaire peut et doit donc rassembler tous les organes qui concourent à la formation et à la recherche stratégique et devenir plus encore qu’aujourd’hui le cœur stratégique de Paris. La pression de la réforme en cours, celle de la rationalisation administrative de l’État, celle de la concentration des efforts et des moyens, celle de l’intégration plus poussée du ministère que va permettre de réaliser le site modernisé de Balard militent pour un donner nouvel élan à l’École militaire, pour lui donner un projet fédérateur, une nouvelle ambition, en faire un lieu de réflexion et de débats.

 

La défense de la nation est l’affaire de tous les citoyens.

 

Pour un campus de défense et de sécurité

 

C’est beaucoup plus de méthode que d’idées neuves, d’esprit de décision que d’esprit d’analyse qu’il faudrait disposer pour faire enfin de l’École militaire le campus de défense dont le ministère de la Défense et le pays tout entier ont besoin pour stimuler la pensée stratégique, exposer et diffuser les idées françaises, pour influencer et se laisser influencer.

 

Quels pourraient en être les principes ?

 

À première vue, ils sont simples, il s’agit de mettre en place un système ouvert sur l’extérieur, accueillant, moderne qui permette de tirer le meilleur parti possible des trois grandes activités qui caractérisent l’École militaire : la formation militaire, la recherche stratégique et le rayonnement de défense. Trois secteurs dont la mise en synergie doit constituer la véritable raison de leur cohabitation sur ce site unique au centre de Paris.

 

Concourent aujourd’hui à la formation militaire, l’École de guerre et le Centre des hautes études militaires, deux structures clés de l’enseignement militaire supérieur ; à la recherche, les centres de doctrine interarmées et d’armées ainsi que l’Irsem ; au rayonnement de défense et de sécurité, le CSFRS, les deux instituts IHEDN et INESJ ainsi que la Direction de la communication du ministère de la Défense. Ce sont les principaux organismes qui sont aujourd’hui abrités par l’École militaire et qui représentent toute la palette des moyens d’un campus dédié aux experts militaires et de la fonction publique. Mais cet ensemble peu ou pas coordonné est bien insuffisamment ouvert au monde académique de l’enseignement supérieur et de la recherche, aux instituts de recherche privés ou semi-publics, au monde de l’entreprise, au monde parlementaire, même si le lien armées-nation dont l’IHEDN est le principal animateur y pourvoit par vocation et méthode. Aucun accueil des chercheurs étrangers n’y existe vraiment qui voient l’École militaire comme une caserne fermée à l’accès réservé.

 

Quelles seraient les structures d’une École militaire érigée en campus ?

 

La première décision à prendre est à l’évidence d’appliquer ici le principe élémentaire qui régit la société militaire : il faut créer l’unité de commandement, militaire et académique. Il faut à l’École militaire un Commandant militaire et un Recteur académique, tous deux gardiens de la cohérence et de la qualité des travaux qu’on y conduit. A cette direction organique et symbolique simple qui relève bien entendu du Ministre de la Défense gestionnaire du site, doivent se rattacher trois responsables de chacun des pôles constitutifs du campus, un directeur de la formation, un directeur de la recherche et un directeur du rayonnement. Les organismes hôtes du site qui ne relèvent pas du ministère de la Défense (IHEDN, INESJ, CSFRS, …) siègent dans trois conseils présidés par ces responsables de pôles pour coordonne l’action. Une structure de service soutient l’ensemble ainsi constitué.

 

La deuxième décision à prendre est l’ouverture au public d’une partie du site pour permettre un décloisonnement de la réflexion stratégique vers l’extérieur, une circulation naturelle des chercheurs et des étudiants, un accueil des étrangers de passage et une organisation fluide de travaux et d’échanges académiques. L’École militaire qui n’abrite en principe aucune activité classifiée doit être un ensemble semi-ouvert.

 

La troisième est la constitution d’un programme de travail académique de l’École militaire dans un cadre multidisciplinaire et pluriannuel dont la présentation est centralisée et la cohérence maîtrisée par le commandement. Une réflexion approfondie sur des formations diplômantes l’accompagne ainsi que la perspective d’une école doctorale de défense et de sécurité qui doivent contribuer à créer un cadre propice à la recherche stratégique et à l’accueil de chercheurs résidents et temporaires.

 

Telles pourraient être les principales lignes d’une structure plus rationnelle et plus intégrée qui permettrait à l’École militaire de devenir ce campus stratégique dont le pays a besoin pour faire face aux incertitudes actuelles. Naturellement un certain nombre de mesures complémentaires seraient de nature à en faciliter la constitution : la permutation des résidences du CEMA et du gouverneur militaire de Paris, la constitution d’un portail électronique d’accueil unique pour tous les organismes du campus, la création d’une structure commune d’édition académique et d’organisation d’événements, la création de rendez-vous stratégiques réguliers de haut niveau comme la Wehrkunde allemande, la mise en place de bureaux d’accueil pour le DGA, le SGA, les industriels de l’armement, les instituts de recherche privés et semi publics, un espace de chalandise…

 

*

 

Si cette réflexion n’est pas originale, elle n’en est pas moins nécessaire car pour la mettre en œuvre, il faut deux conditions plus difficiles à réunir qu’il n’y paraît : l’unité de conception d’un schéma simple et la ténacité volontaire d’une direction unique. Il faut aussi un peu de temps mais il ne nous est pas compté ; il suffit d’être au rendez-vous de Balard.

 

Ces idées posées, cet intermède terminé, comment voyez-vous les choses à venir ce mois-ci? Vont-ils garder le 44ème ou élire le 45ème ? Who knows ? Mais est-ce si important pour nous, au fond…

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3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 07:50

Mindef

 

02.04.2012 Le Monde.fr

 

Paulus Malus : Quels sont les grands défis stratégiques ?

 

Michel Foucher : La question porte sur les grands défis stratégiques pour la France qui ne sont pas nécessairement ceux d'autres puissances ou même de ses grands alliés. Par exemple, faut-il considérer que le défi iranien mérite d'être classé au premier rang des priorités, comme cela semble être le cas pour justifier un effort particulier en matière de défense antimissile en Europe ?

 

Cet exemple indique simplement la nécessité pour un Etat, et donc son prochain gouvernement, d'évaluer ses propres défis stratégiques. Au-delà des éléments classiques (prolifération, sortie des crises), la crise financière et économique qui a commencé en 2008 a manifesté le poids des marchés financiers sur les décisions politiques des Etats, même démocratiques. Il y a incontestablement un défi de souveraineté qui est posé aujourd'hui à un pays comme la France. Nous sommes dans une situation assez nouvelle où les facteurs extérieurs d'ordre économique pèsent sur la conduite des affaires et où les questions stratégiques, au sens propre, semblent aujourd'hui secondaires.

 

Valmy : Est-ce à la France d'être en première ligne dans l'affaire du nucléaire iranien, alors que Téhéran estime que ce sont les Etats-Unis qui sont leurs principaux interlocuteurs ? Qu'est-ce que la France a à gagner à demeurer en pole position des Etats hostiles à l'Iran ?

 

Michel Foucher : Je crois que la question est parfaitement justifiée. La politique d'Obama de la main tendue est certainement la bonne, même si elle n'a pas porté ses fruits. Entre Washington et Téhéran, il y a deux spécificités. D'une part, l'absence de relations diplomatiques directes depuis plus de trente ans alors qu'une partie éclairée de la société iranienne reste fascinée par les Etats-Unis. La force politique iranienne qui saurait renouer avec Washington l'emporterait durablement.

 

D'autre part, le programme nucléaire militaire iranien est jugé à Washington moins menaçant qu'à Jérusalem. Les lignes rouges ne sont pas exactement les mêmes. La France se situe actuellement plus près de la ligne israélienne que de la ligne américaine. L'un des défis stratégiques les plus graves est celui des risques de prolifération régionale (Turquie, Arabie saoudite). Ceci justifie la permanence d'un engagement diplomatique français et européen.

 

Mr. K : Pouvez-vous détailler la position de la France sur le bouclier antimissiles en Europe ?

 

Michel Foucher : Ce projet de DAMB a été discuté au sommet de l'OTAN à Lisbonne et Paris a marqué ses réserves par rapport à notre posture de dissuasion. La France semble intéressée par certains éléments de ce dispositif, notamment l'alerte avancée (radar), mais s'inquiète des coûts considérables des "effecteurs" (missiles antimissiles) et d'un système de commandement contrôle exclusivement américain. C'est un sujet qui fâche Moscou et qui crée une divergence avec notre partenaire allemand. Il sera abordé de nouveau lors du sommet de l'OTAN, à Chicago (21-22 mai 2012). Il appartiendra au président français élu de prendre position sur ce sujet.

 

Menard : Est-il dangereux pour la France, comme le préconise François Hollande, de baisser le budget de la défense alors que la plupart des pays l'ont augmenté ?

 

Michel Foucher : Je n'ai pas compris que le candidat socialiste avait cette intention.

Il a, au contraire, indiqué lors de son discours sur le sujet que le contexte international n'allait pas dans le sens d'un désarmement et qu'il convenait de préserver l'outil de défense, y compris dans sa dimension industrielle.

 

Il y a incontestablement un paradoxe européen, déjà souligné dans plusieurs articles du journal Le Monde, d'une tendance au désarmement structurel, alors que les acteurs émergents sont dans une période de fort investissement de défense, à la fois dans une logique de rattrapage (Russie, Chine) et dans une ambition de se doter des attributs de la souveraineté (Brésil, Inde).

 

Nicolas : Face à la montée du programme militaire chinois, de la progression du sentiment anti-OTAN en Russie ou même de la mise en place des programmes de défense indiens, ou encore brésiliens, la France, à l'image du Royaume-Uni, ne risque-t-elle pas de perdre sa place à l'international ?

 

Michel Foucher : Avant de répondre à la question centrale, il est important de bien apprécier ces différents programmes. La Russie n'a rien fait en matière de modernisation de ses forces armées dans les quinze dernières années et elle entre dans une période de rattrapage. L'OTAN n'est pas exactement perçue comme une menace mais comme une source de tension, en raison du programme DANB et de ses ambitions globales (Asie, Pacifique).

 

La Chine est également en période de rattrapage avec une ambition stratégique plus ciblée, qui est celle de la reconquête de sa maîtrise du Pacifique occidental. L'Inde répond à la course aux armements chinoise. Le Brésil n'a pas d'adversaire stratégique mais est dans une logique de montée en puissance (Atlantique sud).

 

Certains de ces Etats sont des démocraties et des partenaires industriels possibles pour la France. Il se peut que les Européens cultivent une vision pacifique de l'évolution des rapports internationaux qui les conduisent à un certain angélisme pacifique.

 

Au départ, pour de bonnes raisons, puisque la construction européenne se nourrit du refus de l'emploi de la force. Il y a donc un risque réel de rétrécissement stratégique. La réponse n'est probablement pas d'ordre militaire, mais dans notre capacité à mettre en place des dialogues stratégiques, qui introduiraient plus de transparence sur les intentions des uns et des autres. Il faut que notre diplomatie s'adapte à ce que j'appelle ce nouveau polycentrisme.

 

Alfred : Est-ce que, finalement, la France ne peut pas aller au-delà d'un certain cercle géographique (espace euroméditerranéen, de la Libye au Caucase) pour exprimer son influence et relever les défis stratégiques ?

 

Michel Foucher : C'est une excellente question. Et il serait souhaitable que la réponse ne soit pas dictée par les seules contraintes budgétaires. La France reste un acteur régional puissant et il est vrai que les premiers défis de stabilité de sécurité se localisent dans son voisinage. Disons entre trois et six heures de vol de Paris. Il y a là une concentration unique au monde de problèmes où tout se mêle : développement, démocratie, droits de l'homme, énergie, rapport entre les religions et l'Etat, fracture de niveau de vie, etc.

 

Donc, nous n'avons pas le choix de notre géographie. Mais certaines évolutions, au-delà de ces cercles de proximité, peuvent nous affecter tout autant. Je pense au Golfe persique, à l'Asie du Sud-Est, à la stratégie chinoise, et là, nous sommes absents sauf par la diplomatie. Le prochain livre blanc de la défense et de la sécurité nationale devra trancher sur ce point. Il conviendrait également de mobiliser le levier européen pour trouver, en quelque sorte, une allonge dans nos relations avec les grands acteurs plus lointains.

 

Quai : Ce que vous venez d'expliquer ne revient-il pas à une approche défensive de la sécurité et de la diplomatie ?

 

Michel Foucher : Elle pourrait être fondée sur une écoute et un accompagnement plutôt que sur la volonté d'exporter nos modèles. Là aussi, je pense que pour la France, il est indispensable de mobiliser le levier européen.

 

Orsay: Que pensez-vous du débat à gauche comme à droite entre les néoconservateurs (UMP et PS) et les gaullo-mitterrandiens (PS-UMP) ?

 

Michel Foucher : C'est un débat important, réel. La ligne suivie depuis au moins huit ans est une ligne que j'appellerai à la suite de Marcel Gauchet, une ligne de banalisation occidentale. Qui ne se limite pas à l'atlantisme et à la revendication d'appartenance à une famille. Les nouvelles générations, en France, restent très attirées par le modèle américain, et les militants du Parti socialiste ne me semblent pas y échapper.

 

Une posture néogaulliste aurait comme ingrédients : le réalisme dans l'analyse des rapports de forces et dans la définition de nos atouts et une capacité à produire des idées (dans les cercles internationaux, G8, G20, ONU, Unesco, etc.) qui intéressent les autres. La France est perçue dans toutes les enquêtes internationales comme un des rares pays ayant une influence positive sur les affaires du monde. Et dans cette mondialisation qui ne se limite pas au commerce, qui est l'occasion d'un échange intense de signes et de singularités culturelles, l'image de la France est très attractive.

 

Les corrélats associés en Chine au mot France et au mot Europe sont : beauté, culture, droit. Ceci fait l'objet d'enquête dans un programme européen sur les perceptions extérieures (Euro Broad Map).

 

Quentin : Quel rôle la France peut-elle encore espérer jouer dans la construction européenne ?

 

Michel Foucher : C'est une bonne question. La réponse n'est pas dans la définition d'un rôle, il s'agit d'être acteur. Là aussi, avec des idées, des initiatives pour essayer de sortir de ces crises accumulées où l'élément psychologique est tout à fait fondamental, ce qu'on appelle la confiance.

 

L'Union européenne reste la première économie du monde en valeur et le premier marché du monde, mais il y a un doute qui s'est de nouveau installé, faute sans doute de porter un nouveau projet politique, comme ce fut le cas après 1989-1991 avec l'élargissement et la réforme des institutions.

 

Les défis de la mondialisation économique favorisent les réactions en ordre dispersé. Chacun pour soi. Le déficit de discours publics et des politiques sur le sens du projet européen ne favorise pas le sentiment d'appartenance des Européens à une communauté géopolitique qui les dépasse.

 

Bertrand : Quelle peut être la position future de la France dans l'affaire syrienne ?

 

Michel Foucher : La France doit poursuivre ses efforts en utilisant tous les leviers possibles (sanctions, pressions, plus tard justice internationale, défections, etc.) tout en sachant que ce régime minoritaire dispose encore d'alliés à l'intérieur, notamment avec d'autres minorités et une partie de la population sunnite. Nous sommes dans une situation très différente de celle de la Libye. Je crois qu'un effort s'impose maintenant pour mieux connaître les rapports de force à l'intérieur de ce pays.

 

Diplomatie : La France a-t-elle renoncé à sa politique arabe, propre à de Gaulle et reconduite par Mitterrand et Chirac ? Croyez-vous au succès de Nicolas Sarkozy dans sa volonté de régler le conflit israélo-palestinien dans l'année qui suivrait sa réélection en mai ?

 

Michel Foucher : Nous avons, tant en Europe qu'aux Etats-Unis, peu de prises sur les décisions des gouvernements israéliens successifs. La question israélo-palestinienne a sans doute été, dans le passé, celle qui consommait le plus de temps dans l'agenda des ministres des affaires étrangères.

 

Seul un gouvernement américain dégagé d'obligations électorales, pourrait exercer les pressions pour un règlement, mais la divergence partielle d'intérêts entre Washington et Jérusalem est un sujet presque tabou aux Etats-Unis. Donc je suis devenu assez pessimiste sur notre capacité d'action, notre capacité à peser véritablement sur des éléments d'un règlement. Après avoir longtemps pensé que c'était accessible.

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 13:35
"Afghanistan: en sortir ou pas?", une conférence le 30 novembre

19.11.2011 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

Le 30 novembre 2011, à 17h30, 29 quai Voltaire, Paris 7e,dans le cadre des« Mercredis de la Documentation française », aura lieu une conférence débat sur le thème « Afghanistan : en sortir ou pas ? ».

 

Jean de Ponton d'Amecourt, ancien ambassadeur de France en Afghanistan, Yves Boyer, professeur à l'École polytechnique et directeur adjoint de la FRS, Gérard Fussman, professeur au Collège de France,  Jean-Luc Racine, directeur de recherche CNRS au Centre d'études de l'Inde et de l'Asie du Sud de l'Ehess, et Isabelle Saint-Mezard, docteur en sciences politiques et enseignante à l'Inalco, feront un bilan, dix ans après le début du conflit afghan, et à la lumière de ses multiples facettes, de l'état des forces en présences et analyseront les perspectives d'avenir de la zone Afpak.

 

Plusieurs parutions récentes de la Documentation française sont consacrées à cette thématique:


AfPak Afghanistan - Pakistan, n° 50 de la revue Questions internationales de la Documentation française, juillet-août 2011.


- La politique étrangère de la France, « De la fin de la guerre froide au printemps arabe », par Frédéric Charillon, publié en juin 2011 dans collection les Études de la Documentation française. 

 

Pour s'inscrire :  bernadette.guilloux@dila.gouv.fr ou par tél au 01 40 15 71 74

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22 avril 2011 5 22 /04 /avril /2011 18:00
IRIS

 

16èmes Conférences stratégiques annuelles

 

Afghanistan, 10 ans de conflit

 

Mercredi 11 mai 2011

 

Salle Victor Hugo
Immeuble Jacques Chaban-Delmas- 101, rue de l’Université - 75007 Paris

 

Entrée gratuite - INSCRIPTION OBLIGATOIRE


 

9H00 - ALLOCUTION DE BIENVENUE
Pascal Boniface, Directeur de l’IRIS

 

ALLOCUTION D’OUVERTURE
S.E. Omar Samad, Ambassadeur d’Afghanistan en France

 

9H30 - L’AFGHANISTAN EN 2011
Modérateur   Karim Pakzad, Chercheur associé à l’IRIS
Françoise Hostalier, Députée, membre de la Commission de la Défense nationale et des forces armées et Vice-présidente du groupe d'amitié France-Afghanistan de l’Assemblée nationale, ancienne ministre
Georges Lefeuvre, Anthropologue et ex-attaché politique de l'UE, spécialiste régional Afghanistan-Pakistan
Mohammad Musa Mahmodi, Executive Director, Afghanistan Independent Human Rights Commission (AIHRC)
S.E. Jean de Ponton d’Amécourt, Ancien ambassadeur de France en Afghanistan
S.E. Olivier Weber, Ambassadeur itinérant chargé de la lutte contre la criminalité organisée et le trafic d'êtres humains, ancien grand reporter

 

11H15 - LES ENSEIGNEMENTS STRATÉGIQUES ET MILITAIRES DU CONFLIT AFGHAN
Modérateur   Jean-Pierre Maulny, Directeur adjoint de l’IRIS
Gérard Chaliand, Géostratège, spécialiste des conflits armés
Général Pierre Chavancy, Ancien Chef des Armées françaises en Afghanistan
Général Vincent Desportes, Conseiller spécial du Président, Panhard General Defense
Antoine Gérard, Directeur du Bureau de Liaison du Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (BCAH - OCHA) de l’ONU à Bruxelles
Jean Glavany, Député et membre de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, ancien ministre
Nicholas Williams, Chef de la Section des Opérations, OTAN

 

12H45 - GUEST SPEAKER
Dr. Abdullah Abdullah, Ancien ministre des Affaires étrangères, Candidat à l’élection présidentielle afghane en 2009

 

13H15 - Pause-déjeuner libre -

 

14H30 - QUELLES OPTIONS POUR LA RECONSTRUCTION DE L’AFGHANISTAN ?
Modérateur   Charlotte Lepri, Chercheur, IRIS
S.E. Christian Lechervy, Directeur adjoint de la Prospective, ministère des Affaires étrangères et européennes, ancien ambassadeur
Denis MacShane, Député du Labour Party, ancien ministre britannique
Serge Michailof, Enseignant à Sciences Po, consultant international, ancien directeur exécutif de l’Agence Française de Développement
S.E. Ronald E. Neumann, Président de l’American Academy of Diplomacy, ancien ambassadeur des Etats-Unis en Afghanistan
Wadir Safi, Executive Director of the Independent National Legal Training Center of Afghanistan, Senior Legal Advisor to the International Development Law Organization in Kabul
S.E. Rauf Engin Soysal, Envoyé spécial des Nations Unies pour l’assistance au Pakistan
Emmanuel Tronc, Policy & Advocacy Coordinator, Médecins sans frontières International

 

16H30 - LES DÉBATS SUR LE CONFLIT AFGHAN EN FRANCE
Modérateur   Pascal Boniface, Directeur de l’IRIS
Jean-François Copé, Secrétaire général de l'UMP, Député-Maire de Meaux, ancien ministre
Laurent Fabius, Député et membre de la Commission de la Défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale, ancien Premier ministre
Eva Joly, Députée européenne Europe Ecologie - Les Verts, Présidente de la Commission du Développement du Parlement européen

 

18h00 - ALLOCUTION DE CLÔTURE
Stefanie Babst, Secrétaire générale adjointe faisant fonction pour la Diplomatie publique, OTAN



 

Entrée gratuite - INSCRIPTION OBLIGATOIRE

 

Avec le soutien de :
OTAN  Ambassade US à Paris  European foundation for democracy 
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