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3 novembre 2015 2 03 /11 /novembre /2015 17:30
Café-défense sur le "Phénomène Daesh: de l'Irak à la Libye"


La Mission Lille Eurométropole Défense et Sécurité vous invite au prochain café-défense (12 Novembre) sur le "Phénomène Daesh: de l'Irak à la Libye" avec le colonel Jean-Luc Theus, Chef du Centre d'exploitation du renseignement terrestre au Commandement des Forces Terrestres.

Cette rencontre sera l'occasion de faire un point de situation sur l'évolution de cette organisation depuis son apparition en 2006.

18h / Université Catholique de Lille / Amphithéâtre St Louis.

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2 novembre 2015 1 02 /11 /novembre /2015 12:55
L'armée de terre française 1978-2015. Bilan de 37 années d'opérations ininterrompues

 

19/06/2015  - CDEF/DREX/COMDIV/Col Esnault

 

Mai 2015. Depuis 1978, l’armée de Terre a participé à 70 opérations extérieures et est intervenue une centaine de fois sur le territoire national.
Ce cahier se propose de survoler ces 37 années d’opérations, en les replaçant dans le contexte des grandes évolutions de la défense et de la physionomie de l’AdT.

 

Depuis 1978, année du déclenchement d’opérations au Liban et de nouvelles opérations au Tchad, l’armée de terre (AdT) a été engagée dans près de 70 opérations extérieures, pour l’essentiel en Afrique.

Au-delà de ses multiples évolutions d’organisation liées au contexte stratégique et économique, elle n’a ainsi jamais cessé de combattre, dans des configurations et des modes d’action d’une très grande variété. Pour remplir ses missions, elle s’est toujours appuyée sur les fondamentaux de la manœuvre aéroterrestre tout en conduisant, dans tous les domaines, les adaptations nécessaires pour accroître son efficacité.

L’AdT est également intervenue une centaine de fois sur le territoire national (TN), en métropole et outremer, lors de missions de sécurisation (Vigipirate, sommets internationaux et grands évènements mémoriels ou sportifs), de secours aux populations (catastrophes naturelles ou épisodes climatiques) ou encore de soutien des services de l’Etat (dépollution côtière, pandémies, transports divers).

Cette période d’opérations continues est scindée en deux phases par la rupture de 1991, marquée par la fin de l’empire soviétique, la guerre du Golfe et le début des conflits balkaniques :

- 1978-1991 : dans un contexte de la Guerre froide et d’armée mixte (Livre blanc de 1972), les forces terrestres (FT) sont projetées dans des opérations extérieures le plus souvent nationales, en Afrique et au Moyen- Orient. Cette période est également l’objet d’une réflexion sur l’emploi des forces sur le territoire national, qui demeure centrée sur la défense opérationnelle du territoire (DOT), laquelle ne sera jamais mise en oeuvre.

 

- 1991-2015 1 : dans un contexte de recomposition stratégique brutale liée à l’effondrement du monde communiste, d’une armée de terre professionnalisée, de trois Livres blancs (1994, 2008, 2013), d’une déflation d’effectif continue et globalement considérable, l’armée de terre est employée dans des opérations extérieures le plus souvent multinationales sur tous les continents, alors que d’importants progrès sont accomplis dans l’emploi des FT sur le territoire national. Il est plus concret, plus visible et il est surtout plus attendu.

Sans prétendre à l’exhaustivité, ce cahier du RETEX se propose de survoler ces 37 années d’opérations, en les replaçant dans le contexte général des grandes évolutions de la défense et de la physionomie de l’armée de terre pour chacune des phases clés de cette période, et de se focaliser ensuite sur les opérations et leurs enseignements majeurs.

Sommaire

Introduction

Chapitre I - 1978-1991 : les interventions centrées sur l'Afrique et le Liban d'une armée de terre à deux vitesses

  • 1.1  Physionomie de l'armée de terre
  • 1.2  Physionomie des opérations
  • 1.3  Enseignements majeurs

Chapitre II - 1991-2015 : les opérations tous azimuts d'une armée de terre professionnelle

  • 2.1  Première phase : les opérations de stabilisation d'une armée professionnalisée
  • 2.2  Deuxième phase : 2007-2015  les opérations durcies d'une armée de terre mature

Conclusion

Annexe

Bibliographie succincte

 

L'armée de terre française 1978-2015 . Bilan de 37 années d'opérations ininterrompues (format pdf, 4 MB).

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2 novembre 2015 1 02 /11 /novembre /2015 12:50
Hybrid tactics: ISIL & Co.

 

28 October 2015 Florence Gaub Alert - No47 - EU ISS

 

In the Middle East and North Africa (MENA), hybrid warfare differs somewhat from that of state actors like Russia. In this region, it is non-state actors (which often harbour state-like ambitions) that employ hybrid tactics to target governments they deem illegitimate. And, more often than not, their use is determined by resource constraints rather than tactical considerations.

Though hybrid tactics have long been present in the MENA, it was in the summer of 2006 during Hizbullah’s conflict with Israel that they really came to the fore. The Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL), which gained notoriety in the summer of 2014 following its rapid expansion, is taking this regional hybrid trend to the next level of territoriality.

 

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1 novembre 2015 7 01 /11 /novembre /2015 12:50
Hybrid operations: lessons from the past

 

28 October 2015 Jan Joel Andersson Brief - No33 - EU ISS

 

The security situation in and around Europe has changed dramatically over the past two years. The conflict in Ukraine and the success of the Islamic State (IS) in the Middle East and North Africa have put territorial defence and homeland security back on the agenda in Europe.

Hybrid threats and operations against the EU and its partners are real and urgently need to be addressed. After some 20 years of focusing on overseas crisis management activities, the EU and its member states are now facing the challenge of building capabilities to protect and defend security at home. During the European Council summit in June 2015, the EU Heads of States and Governments acknowledged the importance of hybrid threats, and now both the EEAS and the EDA are engaged in assessing their implications for capability development in Europe. 

 

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30 octobre 2015 5 30 /10 /octobre /2015 17:50
Hybrid: what’s in a name?

Security analysts and practitioners have a tendency to coin new terms which capture the challenge(s) they are facing or the mandate(s) they are supposed to embrace. Terms such as ‘low-intensity conflicts’, ‘failed’ or ‘fragile’ states, ‘asymmetrical’ threats or even, for that matter, ‘comprehensive approach’ are all relevant examples. ‘Hybrid threats’ is, potentially, another case in point.

The concept of ‘hybrid threats’ is not new, nor is the idea that it conveys completely original – namely, the combination of conventional and unconventional methods of warfare so as to confuse an adversary. Russia’s hostile actions in Ukraine and the violence perpetrated by the Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL) in several areas neighbouring Europe – and within Europe itself – are oft-cited examples of these hybrid threats. It could, however, also be argued that Western countries have resorted to these methods themselves, albeit without calling them ‘hybrid’, and that warfare itself has never been ‘pure’. But what is certain is that the European Union now considers itself a potential target of such threats and feels ill-prepared to respond.

 

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30 octobre 2015 5 30 /10 /octobre /2015 08:50
Hybrid tactics: Russia and the West

 

For most of the last two decades European security was mostly discussed in terms of peacekeeping, counter-terrorism and, at times, counter-insurgency. Now Europe has to re-learn the ropes of a ‘harder’ security conversation that is currently developing around the concept of ‘hybridity’.

A series of terms containing the word ‘hybrid’ – war, threats or tactics – has entered into the mainstream vocabulary of political debates in Europe. At the same time many defence analysts – in both Russia and the West – have been puzzled by the popularity of the term for the very simple reason that all attempts to define ‘hybrid threats’ have referred to tools that have already been part and parcel of the conduct of war in the past.

 

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28 octobre 2015 3 28 /10 /octobre /2015 12:55
Artillerie et instruction militaire opérationnelle : le renouveau.

 

23 octobre 2015 L’écho du champ de bataille

 

Les théâtres d’opérations contemporains soulignent la nécessité de mettre en œuvre des missions d’assistance militaire opérationnelle (c’est-à-dire l’aide technique et l’expertise auprès d’armées étrangères) rénovées et en adéquation avec le besoin dans les conflits du moment. En outre, ces déploiements interviennent, dans un contexte multinational voire international en Coalition (Irak), auprès de partenaires régionaux (Afrique) ou à proximité d’autres armées (Syrie et Russie).

Ainsi, les principaux acteurs observés engagent, aux côtés de leurs équipes de « conseillers », des capacités nationales de feux indirects. Complémentaires de l’appui air-sol et des hélicoptères, ces moyens issus de l’artillerie, déployés en permanence, participent à la sécurité et à la liberté d’action de détachements (de conseil ou de mentoring pour utiliser le terme anglo-saxon) souvent légers et parfois isolés.

 

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28 octobre 2015 3 28 /10 /octobre /2015 11:55
Atlas des énergies mondiales: quels choix pour demain ?

 

source CESM

 

Atlas des énergies mondiales: quels choix pour demain ? - de Bertrand Barré et Bernadette Mérenne-Schoumaker

150 cartes et infographies pour appréhender la complexité des enjeux énergétiques de XXI° siècle.

Cet atlas vous propose un tour d'horizon des différentes énergies et des contraintes actuelles (fluctuation des prix, gestion des pollutions et des déchets...) avec une approche géopolitique.

À découvrir au plus vite aux Editions Autrement !

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16 octobre 2015 5 16 /10 /octobre /2015 07:30
Turkish Stream : la bataille ne fait que commencer (Diploweb - Juin 2015)

Carte des infrastructures d’approvisionnement en gaz autour de la mer Noire Source : Questions internationales, n°72, mars-avril 2015, p. 75. Réalisation Atelier de cartographie de Sciences Po.

 

9 juin 2015  Par Céline BAYOU * - Diploweb

 

Voici une remarquable lecture géopolitique des jeux et enjeux autour des gazoducs à destination de l’Union européenne. C. Bayou – qui suit le dossier depuis longtemps – précise et actualise notre compréhension de ce sujet déterminant. Un texte de référence, à la fois documenté, lucide et clairement rédigé. Illustré d’une carte.

 

DEPUIS QUELQUES ANNEES, le projet de Corridor Sud et ses concurrents russes focalisent l’attention d’acteurs qui envisagent de faire transiter du gaz par la région de la mer Noire et l’Europe du Sud-Est, puis de l’acheminer vers les marchés d’Europe de l’Ouest [1]. Quelle que soit la voie envisagée, via la Turquie ou via la mer Noire, celle-ci atteste la montée en puissance de cette zone en passe de devenir un nouveau pont gazier entre producteurs (russe, azerbaïdjanais, turkmène, iranien, irakien…) et consommateurs européens. Pour les pays d’Europe du Sud-Est, l’enjeu est d’importance, chacun ayant intérêt à voir passer le futur tube sur son territoire. La situation de la plupart de ces États en matière d’approvisionnement énergétique est en effet loin d’être confortable, ce qu’illustrent par exemple les protestations répétées des populations (Albanie, Bulgarie, etc.), mécontentes du montant de leur facture énergétique ; mais également la crise du gaz russo-ukrainienne de janvier 2009, lorsque la Russie a coupé pendant quelques jours les livraisons transitant par le territoire ukrainien, privant momentanément de gaz quelques pays, parmi lesquels la Serbie, la Croatie, la Macédoine, la Bulgarie et la Grèce. Mais le passage d’un tube sur un territoire, outre qu’il assure au pays concerné un approvisionnement a priori stable et régulier, comporte aussi une dimension géopolitique : il fournit au pays concerné des recettes de transit et lui confère un pouvoir de négociation certain à l’égard de ses voisins, surtout si des branches partant de ce gazoduc sont envisagées.

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* Analyste-rédactrice à la Documentation française (revue Questions internationales et site P@ges Europe), Co-rédactrice en chef du site Regard sur l’Est, chargée de cours à l’INALCO et membre du CREE (Centre de recherches Europes-Eurasie, INALCO).

 

 

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14 octobre 2015 3 14 /10 /octobre /2015 11:30
photo Russia MoD

photo Russia MoD

 

13.10.2015 Le Fauteuil de Colbert

 

Nous sommes plusieurs observateurs à nous rejoindre sur un point précis à propos de la démonstration navale russe.

 

C'est le fait d'une canonnière (gunboat) - ce petit navire au pouvoir stratégique démesuré par rapport à son tonnage -, elle serait peut-être à rapprocher du concept de "caporal stratégique". Il y eu celle qui appuya les conquêtes coloniales, celle qui, dotait de missiles anti-navires, bouleversa les engagements et maintenant, celle qui, par le missile de croisière, voit l'influence de la mer décuplée, même à l'ère aéronavale. Bien que l'embarquement de missiles à très longue portée ne soit pas tellement une nouveauté. 

 

Cette nouvelle canonnière, façon russe, ne cesse d'interpeller le rapport entretenu par l'Occident (au sens très large : Europe, États-Unis, Japon, Corée du Sud, Australie, etc) avec la domination aérienne. Ce qui accréditerait le discours ambiant sur les menaces A2/AD (Anti-Access/Area-Denial) et démontrerait une certaine égalisation technologique avec les challengers (Russie, Chine, Iran ?).

Cependant, ce discours ambiant pourrait avoir aussi tous les aspects d'une navy scare. C'est-à-dire la peur de la perte de la supériorité navale, autrefois, aérienne aujourd'hui, sans qu'il y ait précisément de fondement rationnel à tout cela. Plusieurs choses nous invitent à considérer cette thèse et savoir raison garder.

 

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14 octobre 2015 3 14 /10 /octobre /2015 06:55
Conférence « Les territoires oubliés de la France » - ANAJ-IHEDN

Tour du monde des terres françaises oubliées - dessin de Sergio Aquindo

 

14.10.2015 Alice-Anne DUVAL - Responsable du comité Marine de l’ANAJ-IHEDN

 

Le Comité Marine de l’ANAJ-IHEDN a le plaisir de vous inviter à sa prochaine conférence :

 

Les confettis de la République, Entre anecdotes et réflexion sur ces territoires oubliés de la France par Bruno FULIGNI, Auteur « Tour du monde des terres françaises oubliées », le Jeudi 29 octobre 2015 de 19h30 à 21h00 à l'Ecole militaire

 

Qui, parmi nous, connaît l’Ile aux Faisans, un territoire administré en alternance avec nos voisins espagnols et qui accorde le titre de vice-roi à un officier de Marine six mois par an ? Ou encore les mystérieux récifs Ernest-Legouvé, découverts en 1902 dans le Pacifique sud, mais dont l’existence reste incertaine ? Peu de monde… Ce sont ces terres oubliées des Français, mais qui sont pourtant bien françaises que Bruno Fuligni propose de (re)découvrir avec lui lors d’une rencontre inédite.

Aussi passionné que l’équipe de Thalassa et allant au-delà des anecdotes, l’auteur du Tour du monde des terres françaises oubliées nous invite à une réflexion sur les enjeux actuels de frontières et de territorialisation, à l’heure où la France vient d’obtenir l’extension de son plateau continental dans plusieurs régions hors de métropole, consolidant et étendant ainsi les droits de la France en matière d’exploration et d’exploitation des ressources naturelles de ses fonds marins et de leur sous-sol.

L’ANAJ-IHEDN vous invite donc à venir rencontrer Bruno Fuligni, habitué des plateaux de radio et auteur éclectique d’une vingtaine d’ouvrages, dont Le Livre des espions et Dans les secrets de la police : Quatre siècles d’Histoire, de crimes et de faits divers dans les archives de la Préfecture de police.

sinscrire

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 16:30
La question de l’eau au Moyen-Orient : paradoxes et enjeux

Géopolitique de l’eau dans le Golfe Crédits Philippe Rekacewicz (2002)

 

11.10.2015 ANAJ-IHEDN

Région aride par excellence, le Moyen-Orient connaît en plusieurs endroits une situation de stress hydrique qui place l’eau au cœur de nombreux enjeux : accès, contrôle, partage mais aussi enjeux de développement et d’intégration régionale. Pourtant, la question de l’eau est paradoxalement souvent noyée dans le flot d’actualités concernant cette région – terrorisme, printemps arabes ou conflit israélo-palestinien–. Elle ne semble devoir revenir sur le devant de la scène qu’en l’absence d’autres nouvelles alors même qu’elle est inextricablement liée aux évènements régionaux.

 

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La question de l’eau au Moyen-Orient : paradoxes et enjeux

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12 octobre 2015 1 12 /10 /octobre /2015 16:55
L'Atlas de la mer au XXIème siècle

 

8 Octobre 2015 Source : Marine nationale

 

Aujourd’hui, 7 octobre, parait un ouvrage qui va faire date dans la communauté des gens de mer : un atlas dédié au fait maritime coédité par le Centre d’Études Stratégiques de la Marine (CESM) et l’hebdomadaire Le Marin.

 

« La Terre est bleue comme une orange » écrivait le poète Paul Eluard (1895-1952), pilier du surréalisme.

 

« La mer est bleue » lui répondent en chœur les auteurs de ce bel atlas nous présentant le monde du point de vue de la mer. C’est d’ailleurs selon eux au fond des océans que se joue la grande aventure du 21ème siècle.

 

Pour étayer leurs réflexions, les contributeurs de ce livre s’appuient sur cinquante cartes et infographies inédites, nous démontrant ainsi que l’incroyable richesse des océans peut répondre aux problématiques actuelles.

 

Aquaculture durable, énergies bleues, nouveaux traitements contre le cancer, habitat sous-marin… Les solutions d’avenir et les défis sont nombreux. Pollution, trafics en tous genres, surpêche… Des menaces planent pourtant.

 

Un fort bel ouvrage soigné autant sur le fond que sur la forme.

 

La Terre est bleue – Atlas de la mer au XXIème siècle sous la direction de Cyrille P Coutansais. Introduction du contre-amiral Loïc Finaz. 336 pages - 29,90 € (CESM / Le Marin/ Les Arènes éditions).

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12 octobre 2015 1 12 /10 /octobre /2015 11:40
Missiles de croisière russes : quelles significations en Syrie et au-delà ?

 

par Arthur Le Chardon - echoradar.eu
 

Le tir de 26 missiles de croisière russes depuis la Caspienne revêt plusieurs significations stratégiques.

 

1/ Il s’agirait de SS 30 N. Chose surprenante comme l’a récemment signalé le Fauteuil de Colbert. Disons que si on en connaissait l’existence, on avait peu de détails sur leur portée et leur mise en service. C’est désormais chose faite, bien que certaines caractéristiques demeurent floues (notamment leur altitude de vol, donc la possibilité de leur détection). Autrement dit, l’effort de technologie de défense, entamé par la Russie en 2000, porte ses fruits.

 

2/ Les conséquences en terme de stratégie navale sont également grandes. La Caspienne, que personne ne considérait avec attention, devient désormais une « mer » à l’importance stratégique. La petite flottille russe de la mer Caspienne, que beaucoup d’analystes mentionnaient pour mémoire, revêt subitement beaucoup plus d’importance, que ce soit au Moyen Orient mais aussi en Asie centrale… Bref, une frégate et trois corvettes ont de la valeur stratégique et pas simplement tactique.

 

3/ Il semble, à bien regarder la vidéo publicitaire diffusée par les Russes (pas mauvais en Strat Comm, au passage) que les tirs ont été effectués du sud de la Caspienne. Soit dans les eaux iraniennes, soit dans celles du Turkménistan. Dans le premier cas, cela signifie un accord évident avec Téhéran. Dans le second, cela ne risque pas d’arranger la paranoïa du régime d’Achgabat…

 

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12 octobre 2015 1 12 /10 /octobre /2015 11:25
Crédits CESM - Marine Nationale

Crédits CESM - Marine Nationale


01.10.2015 par ASP C. de Marignan - Centre d’études stratégiques de la Marine

 

Moderniser, rénover, renouveler… Telle pourrait être la devise des marines d'Amérique latine, qui, pour la plupart, se sont lancées ces dernières années dans des programmes ambitieux visant à restructurer leur flotte vieillissante.

 

La mer : une nouvelle évidence

Les façades que possède l’Amérique latine sur les océans Atlantique et Pacifique représentent un atout géopolitique et stratégique de taille, poussant les États de la région à développer à nouveau leur secteur maritime et naval. La prise en compte, l’exploitation et donc la protection des zones économiques exclusives (ZEE) sont devenues des enjeux majeurs dans un contexte de désaccords internationaux sur les délimitations maritimes. L’Amérique latine compte aujourd’hui pas moins de 22 litiges portant sur des questions de souveraineté maritime. Ainsi, un groupe de récifs coralliens situé au large du Nicaragua était l’objet d’un litige séculaire avec la Colombie, qui n’a été tranché qu’en 2012 par la Cour internationale de Justice. Le Chili et la Bolivie semblent loin d’une telle issue : depuis la guerre du Pacifique (1879 à 1884), les Boliviens souhaitent obtenir une ouverture sur la mer passant par le Chili, afin de retrouver un accès à l’océan. Ces tensions accentuent la volonté de différents pays de la région de développer une marine, principalement axée sur des missions de surveillance et de patrouilles maritimes, à proximité des côtes.

Les eaux côtières de la région recèlent des ressources halieutiques ou énergétiques qui attirent la convoitise. Le golfe du Mexique est l’une des plus anciennes régions du monde dans l’exploitation de gisements d’hydrocarbures offshore, tandis que le Brésil vient de découvrir des réserves prometteuses au large de ses côtes. Ces ressources doivent donc être protégées, tout comme l’extrême richesse de la biodiversité marine dans la zone.

Si ces nouveaux enjeux poussent les marines côtières de la région à travailler ensemble, c’est dans le domaine de la lutte contre le narcotrafic que ces coopérations sont les plus importantes. Les États-Unis sont bien évidemment partie prenante avec la Joint Interagency Task Force-South (JIATFSouth), organisation qui vise à regrouper les différentes structures de lutte contre le trafic de stupéfiants. Rapidement internationalisée, la JIATF-South rassemble aujourd’hui 15 partenaires, dont la France et 9 États d’Amérique latine (1). D’autres coopérations multinationales auxquelles la France participe activement – Carib Venture (2), Atlantic Watch (3) ou Carib Royal (4) – ont également pour mission principale de lutter contre ce trafic en mer des Caraïbes.

Mais, loin de se limiter à la protection de leurs approches maritimes, certains pays aspirent au développement d’une marine de haute mer par des programmes de modernisation de leur flotte ou un développement de leurs coopérations dans le domaine maritime et naval.

 

Du littoral à la haute mer ?

Devenir une marine prépondérante n’est pas aisé, même au niveau régional. Et, pour le moment, aucune marine d’Amérique latine n’y est véritablement parvenue. La marine chilienne s’est longtemps illustrée comme modèle d’organisation et de rapidité opérationnelle dans la région, mais les récentes restrictions budgétaires ont freiné les différents programmes de rénovation.

Le pays a toutefois développé sa composante frégates, avec 8 nouvelles unités achetées aux Pays-Bas et à la Grande-Bretagne, ainsique sa flotte sous-marine, avec l’achat de deux Scorpène, se dotant de la flotte sous-marine la plus moderne d’Amérique du Sud.

Pour la façade atlantique, c’est le Brésil qui se distingue et conforte sa place de leader régional dans le domaine maritime et naval. Sa marine est en effet la seule du continent Sud-américain à être dotée d’un porte-avions, le São Paulo (ex-Foch), qui, malgré son âge, demeure le symbole d’une puissance maritime. Le pays est également le premier à avoir entrepris des programmes de renouvellement global de sa flotte. Prosub par exemple vise à l’acquisition, mais surtout à la fabrication locale, de nouveaux sous-marins Scorpène, qui doivent être livrés entre 2018 et 2022, ainsi que d’un sous-marin nucléaire d’attaque – une première pour les marines de la région – prévu pour 2025, et à la construction d’une base navale sous-marine à Itaguaí (région de Rio de Janeiro). Prosuper, quant à lui, vise à renouveler la flotte de surface, principalement en envisageant l’acquisition d’un transport de chalands de débarquement (TCD) et d’un porte-avions qui pourrait remplacer le São Paulo dès 2035.

Mais, si le Brésil tend à devenir une marine hauturière à dimension mondiale, les autres marines du continent restent pour la plupart au stade de puissances locales. Certaines, comme la marine argentine – pourtant de première importance dans les années 1970 avec notamment sa composante aéronavale –, peinent à se renouveler. Pour des raisons budgétaires, plusieurs constructions de nouveaux bâtiments ont été suspendues et certaines rénovations, retardées (5). Pour la marine vénézuélienne, c’est l’embargo américain qui l’empêche de mener à son terme la modernisation de ses frégates de type Lupo. C’est donc vers la Chine et Cuba que le pays s’est tourné pour obtenir un soutien dans le domaine de la construction navale. Les marines colombienne ou mexicaine, quant à elles, bénéficient de leur coopération avec des pays dotés d’une industrie navale très développée, tels que la France, l’Allemagne ou les États-Unis, afin de renouveler leur flotte. Mexique et Pérou ont beau faire partie du top 20 des plus grandes marines en termes de tonnage, leur flotte est cependant vieillissante.

La marine péruvienne peine ainsi à se séparer de son croiseur Almirante Grau, ancien bâtiment néerlandais (ex-de Ruyter). Le Mexique, lui, ne possède pas de frégates lance-missiles.

À la différence des années 1970, théâtre d’une véritable course à l’armement, les États d’Amérique latine sont aujourd’hui dans l’obligation d’investir dans leurs marines. L’enjeu est en effet d’assurer la protection des nouvelles richesses de la mer contenues dans leurs eaux sous souveraineté, des hydrocarbures aux ressources halieutiques, en passant par la biodiversité. Reste à voir si cet investissement s’inscrira dans la durée.

 

(1) Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Équateur, Mexique, Pérou, République dominicaine et Salvador.

(2) Opération sous commandement hollandais.

(3) Initiée en 2010, cette opération a pour mission d’intercepter en mer la drogue en partance du Venezuela, de Guyana ou du Suriname, et en direction de l’Europe et de l’Afrique.

(4) Opération de lutte contre le trafic de drogues sur la façade est des Caraïbes. (5) Même si le troisième sous-marin argentin de type TR 1700, dont la construction a été interrompue en 1994, pourrait être achevé dans les prochaines années.

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7 octobre 2015 3 07 /10 /octobre /2015 07:55
Conférence internationale "Climat et défense : quels enjeux" - 14 octobre 2015

 

30/09/2015  source DGRIS

 

Cette conférence internationale est ouverte aux décideurs politiques, aux représentants de l'administration publique, d'entreprises privées ou d'organisations non gouvernementales concernées par ces enjeux, aux experts sur les questions de défense et de climat...

This international conference is opened to public leaders, government officials, representatives from companies and NGOs as well as academic experts involved in defence and climate issues.

 

En amont de la COP21 qui se déroulera à Paris à compter du 30 novembre prochain, le ministère de la défense organise, avec le soutien du Sénat, une conférence internationale sur les enjeux des changements climatiques en matière de sécurité internationale et leurs impacts sur les politiques de défense des États.

Pour la première fois au niveau international, cette conférence permettra aux plus hautes autorités de défense de nombreux pays de s’exprimer sur les risques et les menaces que peuvent exacerber les changements climatiques ainsi que sur les mesures prises par la Défense pour contribuer aux politiques publiques de développement durable.

Elle réunira de nombreux ministres de la défense issus de l’ensemble des régions du monde, de hauts responsables des organisations internationales et régionales ainsi que des parlementaires et des experts académiques.

Elle se tiendra le 14 octobre 2015 à Paris, à l’École Militaire.

> Programme et modalités pratiques (pdf)

 

Demande d'inscription (obligatoire)

Une demande d'inscription doit impérativement être effectuée en ligne.

Inscription dans la limite des places disponibles : une réponse sera transmise par courriel sous 10 jours ouvrés. Toute demande sera traitée : si vous ne recevez pas de réponse, merci de consulter vos courriers indésirables, ou bien nous contacter.

Clôture des inscriptions le 7 octobre 2015.

> Demande d'inscription

 

In the run-up to COP21, which will be held in Paris in December 2015, the French Ministry of Defence is organising, with the support of the Senate, an international conference on climate change and its impacts on both international security and national defence policies.

For the first time at international level, the conference will provide an opportunity for the highest defence authorities of numerous countries to speak about the risks and threats that may be exacerbated by climate change and the measures taken by Defence departments in order to contribute to public policies of sustainable development.

It will bring together Defence ministers from all continents, representatives of major international and regional organisations, as well as MPs, senior defence officials, academic experts, representatives from NGOs and companies from all around the world.

It will be held in Paris at the Ecole militaire on October 14th, 2015.

> Programme and practical information (pdf)

 

Application for registration (required)

An application for registration must be submitted online.

Registration is on a first-come-first-serve basis. You will receive an answer by e-mail within 10 working days. All requests will be examined: if you don't hear from us, please check your spam folder, or contact us.

Registration deadline : October 7th, 2015.

> Apply online

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2 octobre 2015 5 02 /10 /octobre /2015 18:30
Des théories françaises reprises par les stratèges de Daesh

 

29/09/2015 Jean Guisnel – Défense Ouverte / Le Point.fr

 

Du hezbollah libanais à Daesh, les praticiens des guerres "hybrides" ont apparemment retenu les leçons... du stratège français Guy Brossolet ! Interview.

 

Joseph Henrotin revient sur l'apport du penseur militaire français Guy Brossollet aux guerres des armées modernes, parfois mises à mal par des forces bien moins puissantes. Docteur ès sciences politiques, chargé de recherche au CAPRI (Centre d'analyse et de prévention des risques internationaux) et à l'ISC (Institut de stratégie comparée), Joseph Henrotin fut directeur de séminaire à l'École de guerre de Paris et enseigne dans les écoles de guerre de Bruxelles et Yaoundé. Rédacteur en chef de la revue stratégie DSI, il est membre du Réseau multidisciplinaire d'études stratégiques. Il a publié récemment un ouvrage remarqué, Techno-guérilla et guerre hybride : le pire des deux mondes (Nuvis, 2014).

 

Le Point : Pourquoi Guy Brossollet, auteur du livre Essai sur la non-bataille, fut-il un stratège novateur ?

Joseph Henrotin : C'était un officier sinisant, c'est essentiel. Il fut le premier à traduire en français les poèmes de Mao Zedong (L'Herne, 1969). Cela ne veut pas dire qu'il adhérait à sa vision politique, mais qu'il était ouvert à une vision « indirecte » du monde. Son Essai sur la non-bataille, publié en 1975, est le premier ouvrage sur la guerre hybride, partant d'un certain nombre de constats et d'abord du renforcement des forces du pacte de Varsovie. Il s'interroge aussi sur le rôle de l'arme nucléaire tactique française, dont l'emploi paraissait alors inéluctable, tant l'URSS et ses alliés paraissaient dominants en matière conventionnelle. Il fait le postulat que la stratégie française uniquement fondée sur des moyens lourds (chars de combat, hélicoptères antichars, artillerie) est fort coûteuse et pourrait ne pas être efficace.

 

Des observateurs ont discerné des similitudes entre les principes de « non-bataille » de Brossollet et les tactiques du hezbollah libanais. Qu'en pensez-vous ?

On ne peut qu'être frappé par les analogies entre les vues de Brossollet et les actions du Hezbollah libanais en 2006 dans la guerre contre Israël. Du point de vue de la tactique terrestre, on se trouve clairement dans les lignes qu'il avait définies, avec de petites unités autonomes déployées sur le terrain, avec des systèmes complexes de communication hors de la vue des Israéliens. La puissance de feu antichars a eu de réels effets sur l'armée israélienne, qui avait oublié nombre de principes fondamentaux, par exemple en déployant des chars sans infanterie, comme Michel Goya l'a très bien montré. Si on y ajoute la guerre de l'information, les roquettes à longue portée, les missiles antinavires, on voit bien que les technologies nouvelles valident le modèle de Brossollet. Le Hezbollah est d'ailleurs souvent cité mais ce n'est qu'un exemple parmi d'autres : le « système Brossollet », repris, adapté, amélioré, permet de mieux comprendre les modes d'action des Tigres tamouls ou même de Daesh.

 

Guy Brossollet a été accusé d'être opposé à la dissuasion nucléaire. Est-ce exact ?

Joseph Henrotin : Pas du tout, la lecture de son ouvrage est convaincante sur ce point. Il est vrai qu'il met en question l'emploi de l'arme nucléaire tactique sur le champ de bataille, tout en estimant qu'une arme de faible puissance pourrait être affectée au test des intentions de l'adversaire. Il préfigure ainsi la doctrine pré-stratégique en proposant que les Mirage IV soient utilisés à cette fin. Mais le cœur de ses idées est ailleurs, dans l'emploi des forces conventionnelles.

 

Il propose des forces plus légères, plus mobiles ?

Joseph Henrotin : À l'époque, on imaginait des combats d'anéantissement, opposant de grandes unités. Il propose qu'on opte plutôt pour l'attrition des forces adverses suivant un mode alternatif, ce qui est révolutionnaire : personne dans l'Otan ne pense alors de cette façon, ni en France d'ailleurs… Ce qui lui posera de sérieux problèmes, car c'est une rebuffade à la doctrine ! Il imagine d'établir un maillage territorial avec deux fonctions : identifier la progression adverse et lui donner des coups d'épingle, afin de dégrader son potentiel notamment grâce à l'emploi des nouveaux missiles antichars comme le Milan. À ces coups d'épingle, il ajoute bien entendu des coups de poing, infligés par des modules de chars de bataille et d'artillerie et d'autres formés d'hélicoptères. Le nucléaire vient ensuite… Il n'oublie pas les interventions outre-mer et les théâtres africains. À la fin des années 1990, dans le cadre de mes travaux universitaires, j'ai pu tester le modèle de Brossollet appliqué à une attaque biélorusse contre la Pologne. Il s'est avéré d'une efficacité extrême, confirmant des travaux allemands des années 1980.

 

Où peut-on voir aujourd'hui la suite des idées de Guy Brossollet ?

Joseph Henrotin : Combien de centaines de pages me proposez-vous ? Dès le début des années 1980, Essai sur la non-bataille est traduit en allemand, avec une préface du général Emil Spannocchi, chef d'état-major de l'armée autrichienne, qui appliquera d'ailleurs, en partie, ses conceptions. En Allemagne, de nombreux officiers de la Bundeswehr ont travaillé sur ses concepts, en les raffinant – c'est là d'ailleurs qu'est forgé le terme « techno-guérilla ». C'est ce qu'a fait aussi le Suédois W. Agrell dans les années 1980, pour faire évoluer le modèle de conscription et envisager d'armer la population pour bloquer une invasion soviétique.

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29 septembre 2015 2 29 /09 /septembre /2015 16:55
Paris, 7 octobre, Espace Bernanos - Marc Fromager : "Guerre, pétrole et radicalisme : les chrétiens d'Orient pris en étau"


source libertepolitique.com
 

La réalité de l'histoire et des origines du conflit qui déchire la Syrie et l'Irak depuis de nombreuses années est peu connue. François Billot de Lochner reçoit Marc Fromager*, président de l'Aide à l'Eglise en détresse-France (AED), qui vient de faire paraître "Guerre, pétrole et radicalisme" (Salvator), un livre précis et poignant qui décrypte le drame des chrétiens d'Orient pris en étau entre les intérêts inavoués des puissances régionales et internationales.

 

Parmi les multiples causes du conflit, les tensions autour du gaz, qui selon toute vraisemblance, sont l'arrière-plan essentiel de la guerre contre la Syrie et plus particulièrement dans la région de Homs. Un éclairage qui permet de mieux comprendre l'attitude de la France et des Etats-Unis, mais aussi de la Turquie, de l'Iran, de l'Arabie saoudite ou de la Russie.

 

* Marc Fromager est le président de l'AED en France. Né en 1968 à Nouméa, père de 6 enfants, il a vécu vingt ans à l'étranger et travaille depuis plus de vingt ans pour l'Eglise. Rédacteur en Chef de la revue  L'Eglise dans le monde, il a fait récemment plusieurs séjours au Moyen Orient. Connu pour sa grande et courageuse liberté de parole, il donne accès à des informations peu utilisées par la plupart des médias.

 

Lieu : Espace Georges-Bernanos, Paris IXe

Date : 07/10/2015

Adresse :
3 rue du Havre
Paris IXe

Horaires : De 19:00 h à 21:00 h

Type d'entrée : Entrée libre

Participation conseillée 5 €

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20 septembre 2015 7 20 /09 /septembre /2015 11:50
Defence budgets in Europe: downturn or U-turn?

 

The year 2014 was dubbed a ‘game-changer’ for European security. Is 2015 going to be a game-changer for European defence spending? After Germany, the Netherlands, Poland, the Czech Republic, Slovakia, Romania and the Baltic states, France has now announced it is planning to raise national defence spending from 2016 onwards.

The significance of such commitments should not be downplayed. Defence expenditure has been shrinking in Europe for the best part of two decades, and public spending has fallen sharply with the onset of the financial crisis in 2008. The current efforts to boost defence budgets do more than simply buck the trend: they look like they will have a visible effect on real spending over coming years in some key European states. Yet such reports should also not be overblown: what this buys Europe in terms of output is as yet uncertain. In parallel, some European countries have in fact embarked on further cuts. As such, the overall picture as yet far from clear.

 

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20 septembre 2015 7 20 /09 /septembre /2015 11:50
Defence spending 2014: the EU picture

 

Back in 2012, when NATO Secretary-General Anders Fogh Rasmussen said that “there is a price to pay for security, but the cost of insecurity can be much higher,” there were few who fully grasped just how accurate his warning was. For many years, European defence budgets have largely been spiralling downward following decisions which now seem somewhat unwise given the rapid deterioration of Europe’s security environment.

That said, there was arguably little to indicate that heavy investments in the military were necessary, and the financial crisis did its bit, too, to dampen enthusiasm for military spending.

 

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20 septembre 2015 7 20 /09 /septembre /2015 11:50
EU home affairs diplomacy: why, what, where – and how

 

Home affairs matters such as border control, crime-fighting and counter-terrorism are all increasingly subject to international rule-setting and cooperation. The European Union is facing up to this challenge, under pressure of events but also thanks to a high degree of coordination between home affairs officials and diplomats. With its near abroad now host to mass movements of migrants, radical Islamist groups and transnational organised crime networks, the Union is investing in making the relationship between internal and external security processes more substantive. But enhanced coordination can only work if Europeans adopt the right geographical focus, toolkit and strategy.

This Chaillot Paper explores the genesis of ‘home affairs diplomacy’ and how it has taken shape, and highlights the challenges as well as the opportunities that bringing together different policy communities (at both national and EU level) generates for a more confident and more ‘strategic’ European approach to an outside world that has become more connected and more complex than ever before.

 

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20 septembre 2015 7 20 /09 /septembre /2015 11:50
Putting numbers on capabilities: defence inflation vs. cost escalation

 

Imagine a world without weapons: no battle tanks, no combat helicopters, no nuclear submarines – a world at peace, presumably. This world might soon come true if we believe what US aerospace businessman Norman R. Augustine famously predicted in 1983, namely that “in the year 2054, the entire [US] defence budget will purchase just one aircraft”.

Very little has changed since then: costs for defence equipment are still skyrocketing while, in parallel, our defence budgets have largely slid into a downward spiral. The world, however, has hardly become more peaceful – especially in Europe’s neighbourhood. As a result, a better understanding by policymakers of the relation between (cripplingly) expensive capabilities and complex security challenges appears to be much in need.

 

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20 septembre 2015 7 20 /09 /septembre /2015 11:50
European defence collaboration – Back to the future

 

With the EU facing increasingly hostile environments to its east and south, defence collaboration is once again back at the centre of European integration efforts. In December 2013, the European Council held a debate on defence for the first time since the entry into force of the Lisbon Treaty.

In its conclusions, the European Council identified priorities for stronger cooperation: improving EU rapid response capabilities, enhancing the development of military capabilities, and bolstering Europe’s defence industry. After decades of defence cutbacks across the continent, there are a growing number of shortfalls in European military capabilities.

 

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20 septembre 2015 7 20 /09 /septembre /2015 11:35
Countering terrorism: an area for EU-China cooperation?

 

Ever since the release of the 2013 ‘EU-China 2020 Strategic Agenda for Cooperation’, counter-terrorism officially features in bilateral meetings. The section on peace and security, for instance, states the need to ‘hold special consultations on issues of anti-terrorism at an appropriate time’– and talks were indeed held at the October 2014 ASEM meeting. The EU statement released after that summit declared that China and the EU ‘reviewed the situation in the Middle East, northern Africa and the Sahel […] and agreed to increase cooperation to counter the common threat of extremism and terrorism in these regions’.

Despite such statements, however, no concrete roadmap for bilateral cooperation in this area has yet materialised. Although normative differences continue to represent a serious obstacle to greater cooperation, they are not insurmountable given the common

 

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20 septembre 2015 7 20 /09 /septembre /2015 11:35
Militant Attack and Support Zones in Afghanistan: April - September 2015 - ISW

 

Sep 18, 2015 - Institute for the study of war
 

Taliban elements and other militant groups are conducting operations across Afghanistan, including spectacular attacks against major population centers and U.S. bases. The Haqqa­ni Network, a Taliban aligned-group, continues to pressure the ANSF and NATO forces with spectacular attacks in Kabul and Khost. Taliban elements are also conducting numerous ground assaults to seize district centers, especially in northern and southern Afghanistan. These campaigns comprised the 2015 warm weather from April 2015- September 2015. There have been several notable developments following the announcement of the death of Mullah Omar onJuly 29. First, Taliban militants have claimed control of two district cen­ters in Helmand on August II and August 26. Second, ISIS's Wilayat Khorasan have claimed control of seven district centers in Nangarhar over the course of July and September. Third, Taliban infighting has escalated as different factions compete and express varying positions on who should lead the Taliban movement.

 

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