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30 mars 2015 1 30 /03 /mars /2015 16:55
photo M Denniel Marine Nationale

photo M Denniel Marine Nationale

 

26 Mars 2015 par Marine Nationale
 

La protection défense est la mission première des fusiliers marins, leur cœur de métier. Une mission, essentielle et multifacette.

 

Gérer l’activité

Un des aspects phares de cette réforme est la mise en place de CENTPROFOR[1] au sein de chaque GFM. Ce sont les centres névralgiques des unités de fusiliers marins. Les marins du CENTPROFOR planifient et préparent les projections du personnel (de l’entraînement spécifique à la logistique en passant par les briefings de déploiement), organisent les entraînements du personnel du GFM (séance de tir, combat, technique d’intervention opérationnelle rapprochée (TIOR) etc.) et des équipages des bâtiments de surface (équipe de visite, brigade de protection). Ils préparent l’engagement du personnel dans les exercices majeurs comme Catamaran par exemple (150 fusiliers marins déployés également), et assurent l’évaluation du niveau opérationnel des unités. Le maître-principal Q., 25 ans de métier, affecté au CENTPROFOR Méditerranée, a vu le changement : « Ce que nous appelons le « bureau » n’est pas né de cette réforme, il existait déjà mais était sous-dimensionné et disposait de beaucoup moins de compétences dans tous les domainesPar exemple, ce qu’on appelle la section « Projection » du bureau, c’était le GIR, ils géraient cela de manière totalement autonome. Désormais, c’est une mission clef en main pour les équipes désignées. » Et, avec le système de rotation entre les compagnies pour tenir les différentes missions, « le personnel est bien plus qualifié dans le sens où tout le monde touche à tout : tirs en mer, hélico, contrôle de zones etc. Dans l’ancien système, il restait toujours dans le même périmètre en exécutant les mêmes tâches. La rotation a permis de créer une dynamique et cela est devenu enrichissant pour tous. »

« Aujourd’hui, nous sommes désormais davantage sollicités et reconnus vis-à-vis d’ALFAN notamment ou des armateurs civils. La réforme a fait de l’ensemble des fusiliers marins une vraie vitrine de la Marine nationale. » Elle génère plus de cohésion puisque les équipes de protection constituées vivent, s’entraînent et sont projetées ensemble et donc un engagement plus fort dans la mission. Un seul regret en revanche, un manque de matériel. « La réforme a entrainé une augmentation du volume de personnel déployé en opérations et sur le terrain ce qui a pour conséquence une augmentation du besoin en équipement et en matériel que nous devons préparer et répartir au CENTPROFOR, j’espère que cela va se résorber ! Mais globalement, la réforme ProDef date de décembre 2013 chez nous au GFM Toulon et elle a apporté d’immenses changements positifs ; aujourd’hui nous ne sommes plus en période de réglage, mais seulement de perfectionnement. »


[1] CENTPROFOR : Centre de protection des force

 

ILLUSTRATION

 

 

 

 

 

 

 

 

Au CENTPROFOR, le MP Q. planifie et prépare les projections des unités de fusiliers marins mais aussi les exercices majeurs et l’entraînement des équipages de la Force d’action navale.
Crédit Marine nationale / J. Triantafyllides

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Brief d’une équipe de protection embarquée avant son départ en mission pour la protection d’un navire affrété par le ministère de la Défense. - Crédit Marine nationale / J. Triantafyllides

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec la réforme PRODEF, les GFM, via les CENTPROFOR peuvent mieux répondre au besoin d’entraînement des équipages de la FAN. Ci-contre, entraînement TIOR pour une équipe de visite. - Crédit Marine nationale / M Denniel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Exercice Espadon à Toulon. Les fusiliers marins participent à tous les exercices de la marine comme Espadon (ci-dessous) et Catamaran en 2014. - Crédit Marine nationale / C. Luu

 

Un des grands changements de la réforme PRODEF est le rythme des activités. Une cadence dynamique entre service protection, entraînements, projections, permissionss

 

QUESTION DE RYTHME

Le quartier-maître de première classe B. est chef d’une équipe de protection et d’intervention au GFM Toulon. A 22 ans, après 5 ans de marine et son BAT en poche, il gère à plein temps 6 fusiliers marins : administration, carrière, formation. Il planifie et encadre leurs activités d’entraînement, et les activités de service : définir les patrouilles, gérer les interventions etc. Pour lui, la réforme est un vrai changement de rythme. « On ne raisonne ni en jours ni en semaines mais en mois. Pendant 8 mois, nous alternons : un mois d’entraînement et un mois de service/renfort, puis 4 mois de projections et de missions. Les rythmes de services sont ainsi plus denses, sur des périodes plus longues. Pendant les périodes de service, on voit donc moins la maison qu’avant.

« Sur un mois de service, là encore, c’est une question de rythme : 24 heures de garde, 24 heures d’alerte – cette journée-là est mise à profit pour le suivi des affaires courantes au GFM et on reste en mesure de déclencher un départ sur très court préavis pour intervenir en urgence. »

Pour le QM1 B., les débuts de la mise en œuvre de la réforme ont été complexes. « Il a fallu que chacun comprenne intègre les nouveaux rythmes, et trouve ses marques. Mais désormais, le personnel est bien présent. Avec le nouveau rythme, des entraînements et des projections en équipe, cela permet une bien meilleure cohésion. Nous sommes plus proches les uns des autres, nous nous connaissons mieux. Elle [la réforme] nous demande plus de temps et davantage d’investissement mais cela débouche sur des entraînements et surtout des missions plus enrichissantes ». Côté perspectives de carrière, rien ne change pour le quartier-maître « Mes perspectives restent identiques. A titre très personnel, je souhaiterais me former au maximum et progresser, aller au brevet supérieur, pour pouvoir être officier de permanence protection défense (OPPD) et surtout être de carrière. Je souhaite également participer à un maximum de missions ! »

 

ILLUSTRATION

 

 

 

 

 

 

 

 

Au centre opérationnel protection (COP), le chef de l’élément de patrouille et d’intervention (EPI) assure la coordination des éléments en patrouille et la gestion des systèmes d’alarme et surveillance. - Crédit Marine nationale / JP Pons

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’EPI se prépare à partir en patrouille. Au rythme de la PRODEF, 24 heures de service protection avec patrouilles sur le terrain, 24 heures d’astreinte avec une alerte.
Crédit Marine nationale / JP Pons

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Patrouille avec équipe cyno sur la BAN Lann-Bihoué. Chaque EPI compte une équipe cyno.
Crédit Marine nationale / JP Pons

 

 

 

 

 

 

 

 

Entrainement des plongeurs du GFM Brest.
Crédit Marine nationale /P Dagois

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Entraînement au Tir avec la CIFUSIL de Lanvéoc 
Crédit Marine nationale / Audrey Agostinelli

 

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3 décembre 2014 3 03 /12 /décembre /2014 17:30
Liban : monitorat TIOR entre soldats français et libanais

 

02/12/2014 Sources : État-major des armées

 

Du 24 novembre au 5 décembre 2014, la Force Commander Reserve (FCR) conduit un stage mixte franco-libanais visant à former des moniteurs aux techniques d’intervention opérationnelles rapprochées (TIOR).

 

Pendant ces deux semaines, sur le camp français de Deyr Kifa, une section mixte franco-libanaise suit ce stage qui octroie le monitorat TIOR, monitorat qui rassemble la plupart des sports de combat, de la boxe au krav maga.

 

La section, composée de 30 soldats (10 libanais et 20 français), suit des entrainements théoriques et pratiques : endurance, combativité, résistance. Les cours dispensés permettent ainsi aux stagiaires d’aborder non seulement les aspects techniques du TIOR mais aussi la pédagogie nécessaire pour diriger une séance.

 

Sélectionnés au sein des brigades des Forces Armées Libanaises (FAL), les soldats libanais font preuve d’une réelle motivation afin de s’intégrer à la section française et aux unités qui encadrent et renforcent le stage. Un exercice de synthèse, en fin de stage, permettra la restitution des savoir-faire acquis. Le stage se clôturera par une prise d’armes, en présence de nombreuses autorités militaires du secteur Sud-Litani.

 

Cette période de formation commune est un symbole fort de la coopération établie entre la FCR et les FAL. Ce type de stage contribue à renforcer les liens qui unissent les deux armées. Echange de savoir-faire et cohésion par l’effort  sont les maitres-mots de ce monitorat TIOR.

 

Présente depuis 1978 au Liban, la France est le cinquième pays contributeur de la FINUL avec près de 900 soldats. La grande majorité d’entre eux arme la FCR qui est directement placée sous les ordres du général commandant la FINUL et est en mesure d’agir au profit de tous les contingents déployés sur l'ensemble de la zone d’action de la FINUL, dans le cadre de la résolution 1701.

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21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 11:30
Liban : formation conjointe aux techniques d’intervention pour les militaires français et libanais

 

20/06/2014 Sources : EMA

 

Du 26 mai au 6 juin 2014, à Dayr Kifa, la Force Commander Reserve (FCR) et les forces armées libanaises (FAL), ont organisé un stage de monitorat aux techniques d’intervention opérationnelle rapprochée (TIOR) au profit d’une vingtaine de militaires français et libanais.

 

Une semaine avant le début du stage, tous les candidats au monitorat TIOR ont passé des tests qui ont permis aux instructeurs d’évaluer leurs aptitudes physiques, leur combativité et finalement leur aptitude à suivre cette formation. Encadrés par des moniteurs français et libanais, ils ont suivi ce stage de deux semaines sanctionné par des évaluations théoriques, pédagogiques et techniques.

 

Avec un investissement et une motivation exemplaire des militaires français et libanais, la réussite aux tests finaux a été complète et a permis à l’ensemble des participants d’obtenir la qualification, validée par un sous-officier instructeur du Centre National des Sports de la Défense (CNSD).

 

La cérémonie de fin de stage a eu lieu le 6 juin sur le camp de 9.1 en présence du général Saleh, commandant la 5e brigade et du colonel Emmanuel Charpy commandant la FCR. A cette occasion, les stagiaires se sont vus remettre l’attestation de réussite au stage ainsi que le brevet de moniteur TIOR. A l’issue de la cérémonie, les participants ont présenté les savoir-faire acquis tout au long des semaines lors d’une présentation dynamique illustrant les techniques assimilées.

 

La résolution 1701, fondement de la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban depuis 2006 en complément des résolutions de 1978, assigne à la FINUL la mission d’appuyer les Forces Armées Libanaises dans le Sud-Litani. Les entraînements conjoints participent à cette mission. La France est l’un des principaux pays contributeurs à la FINUL. Les militaires français présents au Liban, déployés dans le cadre de l’opération DAMAN (contribution de la France à cette mission ONU), agissent principalement au sein de la « Force Commander Reserve » (FCR). Ce détachement confère au Force Commander des capacités de dissuasion et de réaction, et de surveillance terrestre et aérienne.. Parallèlement, la FCR entretient une coopération étroite avec les forces armées libanaises, tant lors de patrouilles communes que lors d’entraînements conjoints.

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