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13 janvier 2014 1 13 /01 /janvier /2014 12:45
Mali - Serval : un anniversaire en catimini

 

12/01/2014 Par Pauline Jacot (à Bamako) – LePoint.fr

 

En janvier 2013, la France rentrait en guerre au Mali pour libérer le nord du pays aux mains des terroristes islamistes, un an après, l'enthousiasme des Maliens a laissé place à l'amertume.

 

"L'essentiel de la mission a été accompli." C'est François Hollande qui s'exprime, lors de ses voeux aux armées, le 9 janvier dernier. Pour le président de la République, l'opération Serval avait plusieurs buts : mettre fin au terrorisme, sécuriser Bamako et permettre au Mali de retrouver son intégrité territoriale. Si les deux premiers objectifs ont été atteints assez rapidement, il n'a fallu que quelques jours aux troupes françaises pour libérer les principales villes du Nord des djihadistes et pour stopper leur progression vers la capitale, le troisième est loin d'être encore une réalité. Même si le terrorisme n'est pas encore totalement éradiqué dans le pays, les groupes armés ont été déstabilisés, l'essentiel de leurs bases arrière détruites, et il semble peu probable qu'ils puissent encore agir de manière structurée même s'ils ont encore la capacité d'organiser des actions ciblées comme enlèvements et attentats.

Militairement, l'opération Serval est un succès : au plus fort des opérations, 5 500 hommes étaient mobilisés dans l'opération Serval, au Mali et dans la région, près de 600 djihadistes ont été neutralisés même si, hormis Abou Zeid et quelques autres responsables, peu de grands chefs de guerre ont été capturés par les forces françaises. La majorité des Maliens remercient encore les Français pour leur intervention, mais peu comprennent encore le sens de la présence française, et la politique de la France vis-à-vis de la région de Kidal et du MNLA, groupe touareg indépendantiste du Nord, est particulièrement mal vécue.

 

Favoriser les Touaregs indépendantistes

De nombreux mouvements de jeunes, épars, se sont constitués ces derniers temps à Bamako pour dénoncer ce qu'ils appellent une politique complaisante de la France face au MNLA. Les autorités françaises en coulisse et Serval sur le terrain sont accusés de favoriser les Touaregs du MNLA en empêchant l'armée malienne de jouer sa partition dans la région de Kidal, fief touareg où, le 2 novembre dernier, deux journalistes de RFI étaient assassinés. Les manifestations, qui n'ont réuni qu'une centaine de personnes, témoignent de cette lassitude, de cette incompréhension et amertume des Maliens, qui veulent désormais que les forces françaises les laissent gérer la situation. Il est reproché à la France de n'agir que dans ses propres intérêts, une situation instable au Nord justifiant une présence militaire française, qui permettrait de garder un pied dans la région du Sahel où Areva et ses mines d'uranium sont implantées. Et puis se rapprocher du MNLA était aussi un moyen pour la France de récupérer ses otages qui étaient aux mains d'AQMI.

Mais aujourd'hui Kidal est une zone où le MNLA ne parvient pas à s'imposer et où les groupes armés divers font leur propre loi, comme l'a tragiquement démontré l'assassinat des journalistes de RFI qui sortaient du domicile d'un chef du MNLA, Ambéry ag Rhissa. Bamako et une grande partie de l'opinion publique verraient alors d'un bon oeil que Paris se montre un peu plus convaincant dans la nécessité de désarmer des groupes armés.

 

L'ONU prend le relais

La France, par le biais des forces Serval, s'apprête alors aujourd'hui à quitter définitivement la ville de Kidal après avoir renforcé sa présence le temps des élections législatives. Ils sont encore 2 500 au Mali aujourd'hui, 900 hommes à Bamako, 1 400 à Gao, 60 à Kidal, 70 à Tessalit, une soixantaine à Tombouctou et Menaka, ils seront 1 500 au mois de février puis 1 000 au printemps. Un an après le début de l'intervention Serval, l'armée française passe donc le relais à la force de l'ONU, la Minusma, et à l'armée malienne. La France signera avec le Mali un accord de défense le 20 janvier prochain qui devrait lui permettre de garder une base à Tessalit, à la frontière algérienne, qu'elle demandait depuis un certain temps, pour se concentrer sur la "lutte antiterroriste".

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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 12:45
Mali: le MNLA reprend la “guerre”

 

29 novembre, 2013 – BBC Afrique

 

La rébellion touareg a annoncé qu'elle reprenait la guerre contre l'armée malienne, en riposte aux incidents de la veille à l'aéroport de Kidal, dans le nord du Mali.

 

"Là où on trouvera l'armée malienne, on lancera l'assaut sur elle. Ce sera automatique. Les mises en garde sont terminées", a déclaré à l'AFP Mahamadou Djeri Maïga, vice-président du MNLA.

 

"Ce qui s'est passée est une déclaration de guerre. Nous allons leur livrer cette guerre", a affirmé M. Maïga.

 

Jeudi, quelques centaines de manifestants avaient pénétré dans l'aéroport de Kidal, poussant le Premier ministre malien Oumar Tatam Ly, qui devait s'y poser, à faire demi-tour.

 

D'après certains protestataires, les militaires maliens ont ouvert le feu sur eux.

 

Selon le MNLA, les tirs "à balles réelles", "sur des femmes et des enfants qui manifestaient pacifiquement", ont fait un mort et cinq blessés .

 

Pour le gouvernement malien, ses troupes, "prises à partie par des éléments incontrôlés", ont procédé à des "tirs de sommation" après avoir essuyé "des jets de pierre et des tirs d'armes".

 

La MINUSMA appelle à la retenue

 

La MINUSMA, la force de l’ONU au Mali, a invité vendredi à la retenue et à la reprise des discussions entre Bamako et la rébellion.

 

Mais le MNLA accuse les autorités maliennes de "violer les accords de Ouagadougou”.

 

Les mouvements rebelles touareg avaient signé en juin à Ouagadougou un accord de paix avec Bamako visant à permettre l'organisation de la présidentielle de juillet à Kidal, ville sous contrôle des groupes armés touareg.

 

Les relations entre les deux parties se sont envenimées ces dernières semaines, malgré la tenue le week-end dernier du premier tour des élections législatives, qui se sont convenablement déroulées dans le nord du Mali.

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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 13:45
Le général Fleury donne sa version de l’engagement français au Mali

La France en Guerre au Mali

Les combats d’AQMI et la révolte des Touareg, De Jean Fleury
Editions Jean Picollec 185 pages – 18,50 euros
ISBN 978-2-86477-273-6


23.11.2013 Bruno Rivière - Aerobuzz.fr
 

Alors que se tient actuellement des élections législatives au Mali, le général Jean Fleury, ancien chef d’Etat major de l’Armée de l’Air, publie un livre « La France en Guerre au Mali, les combats d’AQMI et la révolte des Touareg » (Editions Jean Picollec). Il y explique notamment et sans concession les faiblesses de notre défense et ses conséquences tragiques avec par exemple la perte de deux hélicoptères et d’un pilote. Un livre de géopolitique précis qui lève le voile sur les opérations militaires et aériennes engagées par la France dans cette région du monde.

 

Un ouvrage intéressant à plus d’un titre ! D’une part parce que le général Fleury, qui n’en est plus à son premier livre (une dizaine en dix ans…), n’a plus rien à prouver : ses propos sont donc chaque fois plus incisifs, même s’il doit parfois égratigner les plus hautes autorités de l’Etat ! D’autre part, parce que l’auteur, alors qu’il était à la tête de l’Etat major militaire français, et conseiller militaire de François Mitterrand, connait bien cette région d’Afrique pour avoir notamment servi d’intermédiaire avec différents présidents africains, en particulier au Tchad voisin. Enfin, parce que le pilote de chasse que fut Jean Fleury se souvient de ses propres missions, et qu’il raconte ici comme seul un pilote peut le faire, le rôle primordial que joue l’Aviation dans ce type de conflits.

Son livre commence d’ailleurs par une anecdote peu connue, sauf parmi les aviateurs français : nous sommes en 1997, sur les pistes de l’aéroport de Dakar et quatre Jaguar français, moteurs en marche, demandent l’autorisation de décoller. « Dakar airport, ici Vecteur Charlie, roulage ! Mais le contrôleur ne l’entend pas de cette oreille. Vecteur Charlie, négatif, je n’ai pas de plan de vol pour vous ! Surpris, le pilote français réagit : mais Dakar airport, ce sont des Jaguar ! Et la tour de répondre : alors, si ce sont les Jaguar, vous êtes autorisés à rouler pour la piste 28, vent du 180 pour 8 nœuds… !  » (page 15) Voilà qui met le lecteur dans le bain de la longue et tumultueuse amitié franco-africaine. La Françafrique disent certains.

Beaucoup plus que cela en réalité. Car cette région subsaharienne d’Afrique de l’ouest, où alternent coups d’Etat et élections, est aujourd’hui gangrenée par les combattants islamistes les plus agressifs qui, après avoir quittés la Libye au lendemain de la fin du règne Kadhafi le 20 octobre 2011, ont formé les réseaux tristement célèbres d’AQMI (Al-Qaida-Maghreb islamique). Face à la montée en puissance d’AQMI, et aux attentats et autres enlèvements perpétués au Mali, la France décide d’une action militaire d’envergure. Si le général Fleury prend les précautions d’expliquer méthodiquement – et historiquement – les raisons qui ont poussé la France à agir, c’est parce que, selon lui, tout n’a pas été bien dit, notamment par les média.

Mais l’essentiel du livre réside dans un descriptif minutieux des flottes engagées par la France : les chasseurs Mirage 2000 et F1, les observateurs avec notamment les fameux Breguet Atlantic de l’Aéronautique navale, les ravitailleurs si rares que sont les C-135, les transporteurs Transall C-160 et Hercules C-130 et bien sûr les hélicoptères dont les Puma, Apache et autres Gazelle… Sur 33 hélicoptères employés, deux furent d’ailleurs abattus et 30 touchés dont la moitié gravement… Et un pilote fut tué. « Le président de la République est conscient du risque encouru par les équipages. Il n’est jamais facile d’envoyer des hommes à la mort. Mais il le faut !  » (Page 132).

 

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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 21:45
Mali: nouveau projet d'accord Bamako/rebelles touareg sur la table

15 juin 2013 22h45 Romandie.com (AFP)

 

OUAGADOUGOU - Un nouveau projet d'accord entre le pouvoir malien et les rebelles touareg occupant Kidal, dans le nord du Mali, a été mis au point samedi, dont les deux camps doivent discuter dimanche, a-t-on appris auprès des négociateurs.

 

Les parties vont recevoir le document final ce (samedi) soir et chacun va l'analyser cette nuit, et demain (dimanche) tout le monde se retrouvera pour l'examiner ensemble en plénière, a déclaré à quelques journalistes un responsable militaire international.

 

Il s'exprimait à l'issue d'une réunion d'experts militaires de Bamako et des groupes armés touareg, assistés de militaires du Burkina Faso, de la force africaine au Mali (Misma), de la future mission onusienne (Minusma) et de l'opération française Serval.

 

Lancées le 8 juin par le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur régional, les difficiles négociations de Ouagadougou doivent permettre un retour de l'armée malienne à Kidal dans la perspective de l'élection présidentielle prévue le 28 juillet dans tout le Mali.

 

Les experts militaires, qui ont planché toute la journée sur les modalités du redéploiement de l'armée malienne dans la ville de Kidal, se montraient confiants dans l'issue des discussions.

 

Je pense qu'on pourra parapher le texte demain (dimanche) et le signer lundi, a affirmé la source militaire internationale.

 

Je crois que c'est bon, a confirmé l'un des officiers appartenant à la délégation de Bamako.

 

Bientôt le drapeau malien flottera sur Kidal. Il reste les derniers réglages à faire, avait lancé plus tôt l'ancien ministre Tiébilé Dramé, négociateur principal des autorités maliennes, après une nouvelle rencontre avec les mouvements touareg sous l'égide du chef de la diplomatie burkinabè Djibrill Bassolé, accompagné de diplomates qui l'assistent au nom de la communauté internationale.

 

Ca a l'air d'aller, avait jugé de son côté Pierre Buyoya, le chef de la Misma.

 

Les discussions entre les émissaires du pouvoir malien et la délégation conjointe touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) ont buté ces derniers jours sur les exigences de Bamako, obligeant à renégocier un premier projet d'accord qui avait été accepté par les rebelles touareg.

 

Les désaccords ont porté principalement sur le calendrier et les modalités du retour de l'armée malienne à Kidal et du cantonnement et du désarmement des combattants touareg.

 

Le régime de Bamako a réclamé que le désarmement des rebelles soit réalisé sitôt les soldats maliens revenus à Kidal. Mais les négociateurs internationaux ont fait valoir que ce n'était pas faisable techniquement et ont proposé de commencer par un cantonnement de ces combattants.

 

Les poursuites judiciaires engagées contre des chefs rebelles par la justice malienne ont été aussi une pomme de discorde: Bamako en a refusé durant la semaine la suspension, malgré les demandes formulées par les médiateurs au nom de la paix.

 

Les mouvements armés touareg se sont installés fin janvier à Kidal à la faveur de l'opération militaire française Serval contre les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda. Les jihadistes avaient pris en 2012 le contrôle du nord du Mali, s'alliant d'abord au MNLA qui avait lancé l'offensive, avant d'évincer ce mouvement dans la région.

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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 07:45
Mali: l’accord entre Bamako et les Touareg sur Kidal devrait être finalisé mercredi

Mise à jour 12/06/13 à 10h50 par Jacques N. Godbout 45eNord.ca

 

À Ouagadougou, au Burkina Faso, les rebelles touaregs ont accepté l’accord appuyé par la communauté internationale soumis par le médiateur burkinabé, Blaise Compaoré, et le représentant du gouvernement malien s’est déclaré prêt à le signer moyennant certains amendements.

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Après Tiébilé Dramé, le chef de la délégation malienne aux négociations de Ougadougou, parti mardi consulter son gouvernement sur l’accord proposé par le médiateur burkinabé, le chef de la diplomatie du Burkina Faso, pays médiateur dans la crise malienne, est parti à son tour aujourd’hui pour Bamako pour arracher l’accord des autorités maliennes au compromis conclu avec les rebelles touareg occupant Kidal, dans le nord du Mali, rapporte le Figaro.

Le ministre Djibrill Bassolé est parti à bord d’un avion des Nations-Unies pour la capitale malienne où il «s’entretiendra avec le président (malien par intérim) Dioncounda Traoré pour lever les derniers blocages», a indiqué un membre de sa délégation, selon ce que rapporte le quotidien français ce matin.

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L’accord prévoit un retour de l’armée malienne à Kidal, jusque-là refusé par les mouvements armés touaregs par peur d’exactions et de représailles de la part des forces gouvernementales.

Bamako s’est déclaré prêt mardi à signer le projet d’accord si «quelques amendements» y sont apportés qui ne seraient pas «de nature à dénaturer le texte initial», rapporte l’AFP, citant une source gouvernementale malienne qui n’a toutefois pas précisé quelles étaient les modifications souhaitées par le gouvernement malien.

«Je poursuis les consultations à Bamako», a indiqué le chef de la délégation malienne, l’ancien ministre Tiébilé Dramé, selon qui, toutefois, «la poursuite des consultations ne remet en cause ni le processus de Ouagadougou ni la signature d’un accord».

Cet accord créerait «les conditions de sécurité indispensables à la tenue d’élections libres et transparentes» pour le premier tour de la présidentielle, prévue pour le 28 juillet prochain.

Le vice-président du Mouvement national de libération de l’Azawad, Mahamadou Djeri Maiga, le 5 juin 2013 à Ouagadougou (Photo: Archives/Ahmed Ouoba/AFP)

«Le MNLA et le HCUA ( le Mouvement national de libération de l’Azawad et le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad) sont pour leur part prêts à signer le document «tel qu’il nous a été donné par la médiation», a déclaré à Ouagadougou le chef de délégation touareg, Mahamadou Djeri Maïga, précisant que les groupes touaregs ne seront pas «un obstacle pour les élections», et assurant leur «disponibilité totale [à ] aller à la paix».

Selon le chef touareg, le désarmement des combattants touaregs n’interviendrait alors qu’après l’élection présidentielle et la signature avec les autorités légitimes issues de ces élections d’une entente «finale» accordant un statut particulier à l’Azawad.

Entre temps, les forces touaregs ne seront pas désarmées, mais plutôt cantonnées avec leurs armes.

En outre, a aussi précisé le chef de la délégation touareg, si l’accord est appliqué «à la lettre» avec les «garde-fous» prévus, «il n’y aura pas de bavure» de l’armée malienne à son retour à Kidal, car elle ne pourra pas «se venger sur les populations civiles», a encore ajouté le chef de la délégation touareg.

Il semblerait en effet qu’en vertu de l’accord l’armée française et la Minusma, la mission des Nations Unies au Mali, dont le déploiement est prévu pour juillet, seront appelées à encadrer les forces maliennes à Kidal pendant le premier tour de la présidentielle, ce qui devrait convenir tout à la fois aux touaregs, qui réclamaient au départ que ce soit la Minusma qui sécurise le dérouelement du scrutin du 28 juillet, et le gouvernement de Bamako, qui tenait, lui, à ce que l’armée et l’administration maliennes soient présentes sur tout le territoire.

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, souhaite pour sa part la signature du projet d’accord, a-t-il déclaré mercredi: « »J’ai vu le texte (de l’accord) hier. C’est un bon texte et j’espère, si possible, qu’aujourd’hui même il sera signé», ajoutant «Si c’est le cas, ce sera un succès considérable puisqu’en quelques mois on sera passé d’une situation épouvantable au Mali, [qu'on ]) gagné sur le plan militaire, [jeté] les bases du développement économique et préparé les élections du mois de juillet».

Il ne reste donc plus maintenant qu’à attendre le retour à Ouagadougou de Tiébilé Dramé, le chef de la délégation malienne parti consulter son gouvernement, et qui devrait être de retour ce mercredi dans la capitale burkinabé.

L’importance de l’enjeu

L’importance de la réussite des négociations de Ouagadougou, non seulement pour l’Afrique, la communauté internationale et le Mali, mais aussi pour le chef de la délégation malienne lui-même, donne à penser qu’il est probable qu’il est probable que Bamako signe finalement l’accord à son tour dès demain.

Le refus par le MNLA de la présence de l’armée et de l’administration maliennes dans la ville compromettent la tenue dans tout le pays du premier tour de la présidentielle prévue pour le 28 juillet, alors que les ministres européens des Affaires étrangères ont réaffirmé lundi 27 mai qu’il était essentiel que les élections prévues au Mali puissent se tenir sur l’ensemble du territoire, «y compris dans la région de Kidal et dans les camps de réfugiés».

Dans ce contexte, l’UE avait alors encouragé la Commission Nationale de Dialogue et de Réconciliation à «engager ses travaux dans les meilleurs délais afin d’assurer un dialogue national inclusif ouvert à la fois aux représentants civils et aux représentants des groupes armés non-terroristes et non-criminels qui ont déposé les armes» et le président malien de transition, Dioncounda Traoré, avait récemment affirmé être disposé à dialoguer avec le MNLA en prônant une plus grande décentralisation tout en excluant une autonomie du nord du pays.

Au lieu du dialogue, l’actuel ministre malien des Affaires étrangères, Tièman Coulibaly, avait déclaré que «L’armée va marcher sur Kidal!» et, drôle de prélude à des négociations, l’armée a lancé un assaut et délogé la semaine dernière les rebelles d’Anefis, à une centaine de kilomètres au sud de Kidal.

Toutefois, non seulement une solution politique serait nettement préférable à une intervention militaire, mais pour le chef de la délégation malienne à Ouagadougou, Tiébilé Dramé (ex-ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de transition entre 1991 et 1992 après le renversement du régime de Moussa Traoré par Amadou Toumani Touré et candidat à l’élection présidentielle malienne de 2007), des négociations réussies qui seraient portées à son crédit le placeraient sans doute dans une situation avantageuse sur l’échiquier politique malien.

Tout porte donc à croire que, tel qu’annoncé, Tiébilé Dramé de retour mercredi à Ouagadougou pour parapher l’accord.

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