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21 mars 2014 5 21 /03 /mars /2014 12:55
Qualification « Montagne » à Megève pour des pilotes de l’ET 3/61 Poitou

L’arrivée de DHC-6 Twin-Otter au sein de l’escadron de transport (ET) 3/61 « Poitou », de la base aérienne123 d’Orléans marque la renaissance de l’escadrille F121.

 

20 février 2014 par Gil Roy – Aerobuzz.fr

 

L’Escadron de Transport ET 3/61 Poitou d’Orléans a ajouté au cursus de formation de ses pilotes de ses nouveaux Twin Otter, la qualification « Montagne ». Elle est dispensée par l’aéro-club de Megève qui forme depuis 25 ans, les pilotes des Canadair et des Tracker de la Sécurité Civile.

 

L’Escadron de Transport ET 3/61 Poitou (base aérienne d’Orléans) a récupéré récemment des DHC-6 Twin Otter. Des avions plus légers que les Transall et les Hercules sur lesquels évoluent les pilotes de l’escadron, et qui ouvrent d’autres possibilités d’action. D’où l’idée de former ces pilotes au vol en montagne. L’Armée de l’air s’est adressée à l’aéro-club de Megève avec lequel, elle a passé un contrat de trois ans. Pour le Lieutenant Colonel Franck Didier, commandant de l’ET 3/61 Poitou, l’aéro-club de Megève est « une référence mondiale du vol en montagne ». En septembre dernier, les quatre premiers pilotes militaires ont suivi un stage de 15 jours au terme duquel ils ont passé leur qualification « vol montagne » (sur roues).

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L’escadron de transport (ET) 3/61 « Poitou » met oeuvre des C130 Hercules, C160 Transall et DHC-6 Twin Otter  - photo Armée de l'Air

«  La haute technicité, la rigueur et l’obligation du geste parfait exigés par le vol en montagne sont assez similaires aux qualités intrinsèques des forces spéciales Air et notamment du Poitou.  », affirme le patron de l’ET 3/61 qui rappelle que « depuis son entrée dans les opérations spéciales en 1993, le Poitou s’est toujours employé à développer et maîtriser des techniques et modes d’actions non conventionnelles. Pour être en mesure d’agir dans les milieux les plus extrêmes, l’escadron s’attache à maîtriser l’environnement le plus exigent en aéronautique : le vol de montagne. Ses savoir-faire mis en œuvre lors de largages de nuit en très basses altitudes et de posés d’assaut dans les contreforts de l’Himalaya depuis 2001 et tout au long du conflit Afghan ont prouvé leurs plus values opérationnelles ». Ce savoir-faire, Bruno Muller a pu le mesurer.

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Deux DHC6 ont été affectés à l’escadron de transport (ET) 3/61 « Poitou » de la base aérienne (BA) 123 d’Orléans

Le chef-pilote de l’aéro-club de Megève a été impressionné par la maîtrise des quatre premiers pilotes militaires qu’il a eu à former. «  Il leur a fallu s’adapter à une machine beaucoup plus légère et à train classique, en l’occurrence le D-140 Mousquetaire. Ils ont appris à se poser sur de fortes pentes. Mais on sent qu’ils ont l’habitude d’évoluer en montagne, de voler dans le fond des vallées  » admet le chef-pilote. « Ainsi qualifiés « Montagne », les pilotes mettent à profit cette formation au Poitou pour parfaire l’utilisation des C160 et C130 mais aussi pour bientôt opérer sur ces altiports avec le Twin Otter au sein de la troisième escadrille de l’escadron, la F121  », conclut le Lieutenant Colonel Franck Didier.

Leur qualification « Montagne » en poche, les militaires reviendront, en effet, dans les Alpes avec leurs Twin-Otter pour s’entraîner sur les altiports. Bruno Muller est confiant : « Le DHC-6 se pose et décolle plus court que le Mousquetaire !  ». Le chef-pilote de Megève espère que le partenariat que vient de nouer son club avec l’Armée de l’Air sera aussi durable que celui qui le lie avec la Sécurité Civile. Depuis 25 ans, en effet, chaque hiver, les pilotes des bombardiers d’eau viennent rafraîchir leur qualification « Montagne » et s’entraîner à la maniabilité dans l’un des environnements les plus extraordinaires qui soient, mais aussi le plus exigeant.

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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 16:21
Interview du capitaine D., une pointure de l’escadron de transport 3/61 «Poitou»

26/09/2013 Lieutenant Marianne Jeune

 

Le capitaine D. est pilote à l’escadron de transport «Poitou». Décoré de quatre croix de la valeur militaire de bronze et d’une argent, chevalier de la légion d’honneur et détenteur de la médaille de l’aéronautique, il quitte l’escadron en septembre 2013, après plus de vingt ans d’opérations spéciales. Interview d’une pointure des opérations spéciales.

 

En quelques mots, quel a été votre parcours dans l’armée de l’air ?

Je suis entré dans l’armée de l’air en 1987. J’ai toujours était « fana » de transport et j’ai eu la chance d’aller jusqu’au bout de mon rêve en étant breveté en 1989. Pour ma première affectation sur Transall C160, j’ai rejoint l’escadron de transport «Poitou» qui était alors un escadron conventionnel. J’ai gravi les échelons puis j’ai eu l’honneur d’être retenu en 1993 pour participer à la création de la division opération spéciale (DOS) à Orléans, déplacée en 1995 au centre d’instruction des équipages de transport (CIET), à Toulouse. J’ai ensuite décidé de changer d’avion et de passer sur Hercules C130 à l’escadron «Franche-Comté» de 1997 à 2004, date à laquelle je rejoins la DOS C130. C’est en 2005 que l’escadron «Poitou» a rassemblé les deux entités forces spéciales et je ne l’ai pas quitté depuis. En résumé, j’ai pu assister à la montée en puissance des opérations spéciales dans l’armée de l’air depuis 20 ans.

 

Selon vous, en quoi ont elles le plus évolué ?

Aujourd’hui, réaliser des opérations de nuit est devenu la normalité, alors qu’avant, tout se faisait de jour. On sait poser un avion en condition de black out total, c’est à dire pas seulement en éteignant les phares, mais aussi en n’utilisant aucune communication radio pour être le plus discret possible. Selon moi, c’est le propre des opérations spéciales : on veut toujours aller plus loin. Il est hors de question de se contenter d’un produit qui a 30 ans. Les avancées technologiques sont considérables et permanentes. Cela s’applique également aux procédures et aux modes opératoires. En poser d’assaut ou en aéroportage par exemple, nous avons cherché à rentabiliser la soute au maximum à l’aide de techniques d’arrimage pour passer le moins de temps au sol en position de vulnérabilité. Puis, à force d’entraînements et de répétions des gestes, comme peuvent le faire les équipes de Formule 1 dans un stand de ravitaillement, on peut maintenant réaliser de l’infiltration ou de l’exfiltration de troupes motorisées en moins de quelques minutes !

 
Interview du capitaine D., une pointure de l’escadron de transport 3/61 «Poitou»

Quelles sont les qualités requises pour être recruté à l’escadron de transport «Poitou» ?

Ici, on cherche des gens stables avec beaucoup de bon sens. Travailler dans les forces spéciales demande de l’engagement et une grande capacité à se remettre en question. Bien sûr c’est le cas dans l’ensemble de l’armée de l’air mais tout est encore plus vrai au «Poitou»! De plus, nous sommes à la recherche de l’excellence car l’erreur n’est pas acceptable. Il faut donc être «pro» jusqu’au bout des ongles. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle seuls les volontaires sont sélectionnés. 

 

Quels souvenirs gardez-vous de votre carrière au sein de l’escadron ?

J’ai vécu mes meilleurs moments lors de belles opérations où nous étions tous en bivouac au fin fond d’un pays, au bout du monde. Pilotes, mécaniciens, navigants, commandos… Tout le monde a sa place! Ce sont des moments où la prise d’initiative est maximale et où l’on met en œuvre toutes nos capacités. Ce sont des moments où la rusticité se marie tellement bien avec la technicité et la modernité

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