07/09/2015 Stijn Verboven – - MIL.be
ICARUS, tel est le nom du projet de recherche européen visant à développer l'utilisation de drones lors d'opérations de sauvetage. L'École Royale Militaire coordonne les actions des 24 partenaires provenant des 10 pays participants. Afin de démontrer les capacités de ces engins, l'école organisait une grande rencontre à Marche-en-Famenne le 4 septembre dernier.
Lors de la démonstration, les collaborateurs ICARUS ont simulé un village dévasté par un fort tremblement de terre. Des survivants nécessitant des secours se trouvent encore dans des immeubles à appartements, des écoles et des fabriques. Une équipe B-FAST, proche du lieu de la catastrophe, se tient prête à intervenir mais l'avion solaire ICARUS reconnaît déjà l'itinéraire. Cet appareil détient le record du monde du vol autonome depuis peu. Il dresse des cartes des environs de manière à ce que l'équipe sache ce que l'on attend d'elle.
Voici l'une des manières dont les drones ICARUS peuvent aider une équipe de secours mais cela ne s'arrête pas là. Ils détectent également des victimes grâce à leurs caméras thermiques ou dressent des cartes en trois dimensions. Les engins terrestres peuvent ainsi déblayer des décombres, étançonner des bâtiments et travailler dans d'autres constructions trop instables pour les équipes de secours.
Le travail de sauvetage n'est pas la tâche principale de la Défense mais selon le chercheur de l'ERM Geert De Cubber, coordinateur du projet, celui-ci présente également des applications militaires intéressantes. « Dans une période où les budgets de la Défense diminuent, ce type de projet est indispensable à l'obtention de financements complémentaires », explique-t-il. Nous œuvrons dans un domaine proche des préoccupations de la Défense. Nos drones peuvent rechercher des victimes ou des ennemis également. Ils peuvent rendre des services dans la protection d'installations par la détection d'intrus. »
Le projet ICARUS prendra fin dans quelques mois en janvier 2016. De Cubber est toutefois satisfait des résultats. « La commission européenne voit notre projet promis à un bel avenir », dit-il. « Elle l'utilise comme un projet exemplaire dans lequel les fonds auront été bien investis en débouchant jusqu'à présent sur des applications concrètes. »
Vidéo : Wim Cochet
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