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16 juin 2014 1 16 /06 /juin /2014 16:40
Ukraine reacts to shot-down Il-76

 

Jun 16, 2014 by Craig Hoyle – FG

 

Forty-nine Ukrainian military personnel were killed when an air force-operated Ilyushin Il-76MD transport was shot down by pro-Russian militants in the conflict-affected nation on 14 June.

 

The aircraft, which carried the Ukrainian air force registration 76777, was brought down while on approach to land at Lugansk airport at 00:51 local time. Ukrainian president Petro Poroshenko described the action as a “cynical terrorist attack”.

 

Flightglobal’s Ascend Online database records the destroyed aircraft as having been built in 1988, and reveals its loss reduces the air force’s active inventory of the type to four examples.

 

The incident took place a day after NATO secretary Anders Fogh Rasmussen expressed concerns that “pro-Russian armed gangs are acquiring heavy weapons from Russia, including Russian tanks”. The availability of such equipment “would mark a serious escalation of the crisis in eastern Ukraine”, he added.

 

According to Ascend, a total of 65 Ukrainian military personnel have been killed this year when their aircraft were shot down. Such incidents have included the loss of a Border Guard-operated Mil Mi-8 transport helicopter near Sloviansk on 29 May, in which 14 people were killed, and the loss of an army Mi-24 assault helicopter and its two-person crew on 2 May, also near Sloviansk.

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13 juin 2014 5 13 /06 /juin /2014 16:20
From West Point to Brussels - via Warsaw

 

13 June 2014 Eva Gross - Alert - No29

 

President Obama’s commencement address at West Point on 29 May served to outline US foreign policy priorities in his second term. Having announced the future size of the military presence in Afghanistan two days prior, the president’s remarks were a symbolic bookend to US engagement in the troubled country, with Obama having used the same location and occasion in 2009 to announce the Afghan ‘surge’ and the deployment of an additional 30,000 troops.

 

Beyond confirming the end of US military engagement in Afghanistan by 2016 (the current combat mission itself is to end this year), Obama’s speech also focused on the future of US leadership in a changing world. Furthermore, both last week’s G7 summit meeting in Brussels and the president´s preceding visit to Poland saw Obama put his foreign policy and leadership credo into action in pursuit of a solution to the crisis in Ukraine. At the same time, domestic reactions to the West Point speech highlight constraints which could impact on the president´s future room for manoeuvre, particularly where the upcoming mid-term elections are concerned.

 

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 18:40
Ukraine: Poutine et Porochenko discutent de moyens pour apaiser les tensions

 

12 juin 2014 Romandie.com (AFP)

 

Moscou - Le président russe Vladimir Poutine s'est entretenu jeudi par téléphone avec le nouveau président ukrainien Petro Porochenko qui lui a présenté son plan pour tenter d'apaiser les tensions dans l'Est séparatiste prorusse de l'Ukraine, ont annoncé Kiev et Moscou.

 

Le président ukrainien a fait part à Vladimir Poutine de son plan de résolution de la situation dans le sud-est de l'Ukraine, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences. Il s'agit de la première conversation entre les deux présidents.

 

Les présidents ont aussi discuté du développement des relations bilatérales, a ajouté le porte-parole, qui a précisé que le dirigeant ukrainien avait félicité l'homme fort du Kremlin à l'occasion de la fête nationale russe jeudi, déclarée jour férié.

 

La présidence ukrainienne a confirmé cette conversation qualifiée de longue et substantielle, dans un communiqué. Selon Kiev, les deux dirigeants ont discuté du plan de paix lié à la crise dans l'Est et ont parlé des mesures à prendre pour obtenir un cessez-le-feu et parvenir à une sortie de crise pacifique.

 

Petro Porochenko et Vladimir Poutine s'étaient rencontrés la semaine dernière en France en marge des commémorations du Débarquement allié en Normandie, pour la première fois depuis l'élection du dirigeant ukrainien le 25 mai.

 

Cette rencontre inédite a fait naître l'espoir d'une détente mais le recours à une rhétorique guerrière a de nouveau surgi ces dernières heures. Moscou a dénoncé jeudi l'absence de tout nouvel effort du pouvoir ukrainien, malgré les promesses pour aboutir à une désescalade dans l'Est, Kiev répliquant que la balle était dans le camp de Moscou.

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 16:40
Patriot in Turkey photo Nato

Patriot in Turkey photo Nato

 

KIEV, 10 juin (Xinhua)

 

Les Etats-Unis n'envisagent pas de déployer leurs systèmes de défense antimissile en Ukraine ou en Géorgie, a indiqué une responsable américaine mardi à Kiev.

 

"Nous ne prévoyons pas de déploiement de système de défense antimissile en Ukraine ou en Géorgie", a déclaré Victoria Nuland, la secrétaire d'Etat adjointe américaine chargée des affaires européennes et eurasiennes, lors d'une conférence de presse.

 

Au cours de la conférence, Mme Nuland a également démenti les reportages de presse selon lesquels les manifestations anti-gouvernementales ayant provoqué la destitution de l'ancien président Viktor Ianoukovitch en Ukraine en février dernier auraient été orchestrées par Washington. Les rassemblements "n'ont reçu aucune assistance" de la part des Etats-Unis, a-t-elle souligné.

 

Par ailleurs, Mme Nuland a indiqué que Washington fournissait une aide financière à l'Ukraine pour soutenir les réformes dans le pays depuis 1991 et elle a réaffirmé que les Etats-Unis avaient la volonté de maintenir cette aide.

 

Les Etats-Unis sont prêts à allouer environ 48 millions de dollars à Kiev pour contribuer à la stabilisation économique, au développement de la lutte contre la corruption, à la réforme constitutionnelle et au renforcement de la sécurité nationale, a ajouté Mme Nuland.

 

Depuis février, on voit circuler dans certains médias ukrainiens et étrangers des rumeurs selon lesquelles les Etats-Unis auraient pu avoir soutenu les manifestations qui ont débuté en novembre 2013 en Ukraine pour réclamer le rapprochement du pays avec l'Union européenne.

 

Le 5 mars, des médias ukrainiens, citant l'ambassadeur d'Ukraine en Biélorussie Mykhailo Yezhel, ont indiqué que Kiev était en discussion avec Washington à propos d'un éventuel déploiement de systèmes de défense antimissile en Ukraine.

 

Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a ultérieurement démenti cette information.

 

Le 4 juin, la Maison Blanche a fait savoir que le président Barack Obama avait approuvé plus de 23 millions de dollars d'aide à Kiev pour la sécurité dans le pays depuis début mars, période où de nouveaux troubles ont commencé à éclater dans les régions de l'est de l'Ukraine.

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11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 07:50
Otan: l'adhésion de l'Ukraine n'est pas à l'ordre du jour (Varsovie)

 

SAINT-PETERSBOURG, 10 juin - RIA Novosti

 

L'adhésion de l'Ukraine à l'Otan ne figure pas à l'ordre du jour, a indiqué mardi à Saint-Pétersbourg le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski.

 

"Nous ne voyons pas de menace pour la Russie dans le rapprochement de l'Ukraine avec l'Union européenne, alors que l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan ne figure pas à l'ordre du jour. Nous estimons que si la Russie veut effectivement prouver son aspiration à la désescalade en Ukraine, le meilleur moyen de le faire est d'arrêter le flot des séparatistes et des armements à travers la frontière russo-ukrainienne", a déclaré M.Sikorski devant les journalistes.

 

Le chef de la diplomatie polonaise participe mardi à la 4e rencontre des ministres des Affaires étrangères de Russie, d'Allemagne et de Pologne à Saint-Pétersbourg. De telles négociations tripartites se sont déjà tenues en 2011 à Kaliningrad, en 2012 à Berlin et en 2013 à Varsovie.

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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 19:40
La Russie rend pour 1 md USD de matériel de guerre à l'Ukraine

 

KIEV, 27 mai - RIA Novosti

 

La Russie a restitué à l'Ukraine plus de 2.000 unités d'armes et de matériel de guerre déployées en Crimée pour un montant total supérieur à un milliard de dollars, selon un communiqué publié mardi sur le site internet du président ukrainien.

"Plus de 2.000 unités d'armements et de matériel de guerre ont été retirées de Crimée. Il s'agit notamment de 75 unités de matériel aéronautique, de 32 navires, de 1.341 véhicules automobiles, de 120 systèmes de missiles et pièces d'artillerie, de 121 véhicules blindés, de 201 équipements de télécommunications, de 302 unités de matériel utilisé pour la sûreté des opérations et de 400 unités de matériel logistique. Le coût de ce matériel et des autres biens retirés de Crimée dépasse un milliard de dollars", lit-on dans le communiqué.

Le vice-ministre russe de la Défense, le général Dmitri Boulgakov, a auparavant annoncé que Moscou envisageait de rendre d'ici la fin de l'année l'ensemble du matériel de guerre ukrainien déployé en Crimée. D'après M. Boulgakov, ce matériel et d'autres armements sont restitués à Kiev dans l'état dans lequel ils ont été abandonnés par les militaires ukrainiens.

Lors du référendum sur le statut politique de la Crimée tenu le 16 mars dernier, 96% des participants au scrutin ont voté pour le rattachement de la péninsule à la Russie. Au moment du référendum, la Crimée comptait plus de 70 navires appartenant aux forces navales ukrainiennes. 

 

Dès le rattachement de la Crimée jusqu'à la fin avril, la Russie a restitué à l'Ukraine plus de 400 unités d'armements, dont des véhicules blindés, des hélicoptères et des avions.

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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 16:40
Ukraine: l'OSCE annonce avoir perdu le contact avec une équipe à Donetsk

 

27 mai 2014 Romandie.com (AFP)

 

Kiev - L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a annoncé mardi avoir perdu depuis lundi soir le contact avec quatre de ses observateurs à Donetsk, dans l'Est rebelle de l'Ukraine.

 

La mission d'observation spéciale de l'OSCE a perdu lundi autour de 18H00 le contact avec l'une de ses équipes basée à Donetsk qui effectuait une patrouille de routine, a indiqué l'organisation dans un communiqué.

 

L'AFP a appris par une source anonyme proche du dossier que ces observateurs civils avaient été arrêtés à un check-point, 40 minutes avant que l'organisation ne perde contact avec eux.

 

La source n'était pas en mesure de préciser quelle partie du conflit en cours tenait le point de contrôle.

 

Selon l'OSCE, les quatre membres internationaux de sa Mission spéciale d'observation manquants sont respectivement danois, estonien, turc et suisse.

 

Cette annonce intervient alors que des combats entre l'armée ukrainienne et des séparatistes prorusses ont éclaté lundi autour de l'aéroport international de Donetsk dont les insurgés avaient pris le contrôle.

 

Mardi, Kiev a affirmé avoir repris le contrôle de l'aéroport. Au moins 40 personnes - 38 combattants et deux civils - ont été tuées dans les affrontements, selon le maire de Donetsk.

 

Plus de 1.000 observateurs de l'OSCE et autres organismes internationaux ont été déployés en Ukraine pour surveiller la tenue de l'élection présidentielle anticipée de dimanche remportée par le milliardaire pro-occidental Petro Porochenko.

 

Selon la Mission spéciale d'observation de l'OSCE, basée à Kiev, 210 de ses membres sont encore sur place pour rencontrer les autorités locales et nationales, ainsi que des ONG et des groupes religieux ou communautaires.

 

Il y a un mois, une autre équipe de l'OSCE avait été capturée par des séparatistes prorusses dans l'Est de l'Ukraine et détenue pendant une semaine dans le bastion rebelle de Slaviansk.

 

L'OSCE, outil de la Guerre froide créé en 1973, est mise en avant, notamment par Berlin et Moscou, pour tenter de trouver une issue pacifique à la crise en Ukraine.

 

L'actuel président en exercice de l'organisation, le Suisse Didier Burkhalter, a lancé début mai une feuille de route pour sortir l'Ukraine de la crise par une voie pacifique, appelant au dialogue national.

 

Cette initiative de l'OSCE a reçu le soutien de Moscou, mais les autorités de Kiev refusent de dialoguer avec les insurgés et aucun progrès n'a depuis été observé.

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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 12:40
Ukraine: 40 personnes tuées dans les combats à Donetsk, l'aéroport sous contrôle de l'armée

 

27 mai 2014 Romandie.com (AFP)

 

Donetsk (Ukraine) - Quarante personnes, 38 combattants et deux civils, ont été tués lors des combats qui opposent depuis lundi l'armée ukrainienne aux insurgés prorusses pour le contrôle de l'aéroport de Donetsk, dans l'Est séparatiste, a annoncé le maire de la ville.

 

Parallèlement, les autorités de Kiev ont affirmé avoir repris le contrôle total de l'aéroport, théâtre lundi de combats violents.

 

Au cours de l'opération anti-terroriste, deux civils et 38 participants aux combats ont été tués, a déclaré à des journalistes le maire de la ville, Olexandre Loukiantchenko, qui tient ses informations des services médicaux.

 

La situation reste très tendue. Ce matin, 31 personnes étaient encore soignées à l'hôpital, dont quatre habitants, a ajouté le maire.

 

Les combats ont fait rage dans l'enceinte de l'aéroport international de Donetsk depuis le début de l'après-midi de lundi. L'armée a déployé hélicoptères, avions de combat et parachutistes pour reprendre le contrôle de l'aéroport, un site stratégique pour l'accès à l'Est du pays que les séparatistes avaient investi sans violences dans la nuit de dimanche à lundi.

 

L'aéroport est sous notre contrôle total. L'adversaire a essuyé de lourdes pertes et nous n'avons pas de pertes, a affirmé le ministre ukrainien de l'Intérieur, Arsene Avakov.

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25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 17:50
CEMA : le général de Villiers reçoit le DSACEUR

 

21/05/2014 Sources : EMA

 

Le 13 mai 2014, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), a reçu le commandant suprême adjoint des forces alliées en Europe (DSACEUR), le général britannique Adrian Bradshaw.

 

Le DSACEUR est plus particulièrement chargé de recenser les capacités requises pour les opérations de l’Alliance et d’organiser la génération de force auprès des pays membres. Il est également le commandant stratégique des opérations de l’Union européenne menées dans le cadre de l’arrangement de « Berlin + », à savoir l’opération ALTHEA.

 

Parmi les sujets d’actualité opérationnelle, le CEMA et le DSACEUR ont fait le point sur la crise ukrainienne et son traitement au sein de l’Alliance.

 

Les deux autorités ont également abordé les engagements opérationnels de l’OTAN et de l’Union européenne (l’Afghanistan pour la première et la Bosnie pour la seconde), ainsi que les points relatifs à la préparation du sommet de l’Alliance à l’automne prochain. La complémentarité des actions conduites par l’OTAN et par l’UE a été soulignée.

 

Le général de Villiers est revenu sur les réformes actuellement conduites par nos armées et sur la mise en œuvre de la loi de programmation militaire (LPM).

 

Cet échange a confirmé la qualité des relations que les armées françaises entretiennent avec l’OTAN et le rôle majeur que la France tient au sein de l’Alliance.

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24 mai 2014 6 24 /05 /mai /2014 07:40
L’Ukraine, territoire stratégique

 

19 mai 2014 par Thomas Flichy de La Neuville - libertepolitique.com

 

Périphérie disputée entre la Lituanie, la Pologne et la Russie, l’Ukraine n’a guère connu que trente-deux ans d’indépendance en plusieurs siècles d’histoire. Il ne faut donc guère s’étonner que des volontés d’assujettissement réapparaissent à intervalles réguliers.

 

Intéressée par l’Ukraine en raison de sa profondeur stratégique, de son rôle d’intermédiation gazière et de son accès aux mers chaudes, la Russie a profité de l’affaiblissement de l’Europe pour tenter de faire revenir la Petite-Russie, dans son aire d’influence traditionnelle.

 

Pourquoi vouloir contrôler l’Ukraine ?

 

Vue de Russie, l’Ukraine présente trois intérêts stratégiques. En premier lieu, il donne une profondeur stratégique à la Russie. D’un point de vue historique, la Russie s’e

L’Ukraine, territoire stratégique

 

19 mai 2014 par Thomas Flichy de La Neuville - libertepolitique.com

st défendue des invasions grâce à la profondeur. C’est pour cette raison qu’elle avait déplacé ses frontières vers l’Ouest : afin de dissuader des agresseurs éventuels de l’envahir.

En second lieu, l’Ukraine joue un rôle d’intermédiaire entre la Russie, riche en gaz et l’arrière-pays européen, consommateur d’énergie. Pour la court-circuiter, la Russie favorise depuis plusieurs années la construction de grandes infrastructures de transport de gaz russe vers l’Europe et qui contournent l’Ukraine. À l’inverse, les États-Unis souhaiteraient concurrencer le gaz russe en exportant du gaz liquéfié vers l’Europe centrale à l’horizon 2020.

Le troisième enjeu de la conquête du territoire ukrainien est celui de l’accès aux mers chaudes. Historiquement, l’Ukraine constitue le volet méridional de la « fenêtre sur l’Ouest » voulue par Pierre le Grand.

Enfin, n’oublions pas l’enjeu mémoriel : la Russie orthodoxe et slave est née en Ukraine avant de se déplacer vers le nord-est sous la pression des invasions.

Pour la Russie, une prise de risque calculée

La Russie s’est certainement interrogée sur la possibilité de contre-mesures de la part des États industriels occidentaux. Elle sait que l’Union européenne, qui promeut depuis des décennies une politique d’apaisement, critiquera les mesures russes, mais exclura catégoriquement toute intervention militaire. Qui plus est, la Russie a appris du conflit géorgien de 2008 que l’usage de la force militaire à l’encontre de ses voisins lui permettait d’atteindre rapidement ses objectifs de politique étrangère avec un coût stratégique faible à long terme.

En réalité, le monde occidental dispose de peu de leviers lui permettant de dissuader Moscou. Le président Obama, le Premier ministre Cameron et d’autres leaders occidentaux ont averti la Russie que son action militaire aurait un « coût ». Il est toutefois très difficile de mettre en œuvre des sanctions d’une importance suffisante pour être prises au sérieux par Moscou, sans qu’elles nuisent simultanément à ceux qui les prennent.

L’Occident peut protester et annuler des sommets conjoints, mais Moscou n’a jamais considéré que les insultes vaillent la peine d’être prises en considération. Fort de son veto au Conseil de sécurité des Nations-unies, la Russie n’a guère à se soucier d’une action potentielle des Nations-unies.

En outre, la Russie peut se fonder sur les expériences antérieures pour en déduire que les sanctions imposées seront de courte durée. En 2008, l’Occident s’est enflammé verbalement au sujet de la Géorgie. L’année suivante, les États-Unis déclaraient l’annulation des sanctions.

 

* Thomas Flichy de La Neuville est professeur à l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr.

 

Pour en savoir plus :
 L’Ukraine, enjeu stratégique ou symbolique ?
 in Synopsis, Centre de Recherche des Ecoles de Coëtquidan, 20 mai 2014.

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19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 13:15
Ukraine : la Russie rappelle ses troupes et demande à Kiev de faire de même

 

19/05/2014 Le Point.fr (AFP)

 

Selon l'ONU, près de 130 personnes - soldats, séparatistes et civils - ont été tuées au cours de l'opération "antiterroriste" lancée le 13 avril.


Le président russe Vladimir Poutine a ordonné lundi le retrait des troupes qui effectuaient des manoeuvres près de la frontière ukrainienne et a appelé Kiev à retirer "immédiatement" les siennes de l'est de l'Ukraine, a annoncé le Kremlin.

"Vladimir Poutine a donné l'ordre au ministre de la Défense de rappeler les troupes dans leurs garnisons (...) en raison de l'achèvement des exercices qui avaient nécessité leur déplacement dans les régions de Rostov, Belgorod et Briansk", voisines de l'Ukraine, a indiqué le Kremlin, cité par les agences. En Ukraine, "la Russie appelle à mettre fin immédiatement à l'opération répressive et aux violences, ainsi qu'au retrait des troupes et au règlement de tous les problèmes existants par des moyens exclusivement pacifiques", a également déclaré le Kremlin, selon l'agence publique Ria-Novosti, en référence à l'opération "antiterroriste" lancée le 13 avril par l'armée ukrainienne. Selon l'ONU, près de 130 personnes - soldats, séparatistes et civils - ont été tuées dans les violences au cours de l'opération.

 

Référendums

"Le président Vladimir Poutine se félicite des premiers contacts entre Kiev et les partisans de la fédéralisation (de l'Ukraine, NDLR), qui visent à établir un dialogue direct auquel doivent participer toutes les parties concernées", a indiqué le Kremlin. Après une première table ronde mercredi à Kiev, qui n'a débouché sur aucune avancée, les principaux ministres du gouvernement, deux ex-présidents ukrainiens, des parlementaires et des dignitaires religieux se sont rencontrés samedi à Kharkiv (est). Pas plus que la première fois, les insurgés séparatistes, qualifiés de "terroristes" par Kiev, n'étaient représentés, et le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, a rejeté le même jour l'idée de fédéralisme.

Moscou, que le pouvoir pro-occidental de Kiev accuse de soutenir les séparatistes dans l'Est, appuie le principe d'une réforme constitutionnelle en Ukraine qui prendrait en compte la volonté des régions pro-russes de l'Est. Des référendums organisés dans ces régions, dénoncés par Kiev et les Occidentaux, ont vu une victoire massive du oui à l'indépendance.

La Russie met en doute la légitimité de la présidentielle anticipée organisée le 25 mai en Ukraine, alors que le gouvernement ukrainien mène une opération armée qu'elle qualifie de "répressive" contre les insurgés séparatistes. Moscou a massé en mars des troupes - jusqu'à 40 000 hommes selon les Occidentaux - au prétexte de manoeuvres près de la frontière ukrainienne, qui ont suscité la crainte d'une invasion. Vladimir Poutine avait affirmé la semaine dernière qu'elles avaient reculé, mais les États-Unis avaient souligné n'avoir pas de preuves de mouvements "pour l'instant".

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15 mai 2014 4 15 /05 /mai /2014 07:40
L'Ukraine conduit Varsovie à accélérer le choix de son missilier

 

14/05/14 lesechos.fr (Reuters)

 

WASHINGTON, 14 mai (Reuters) - La Pologne pourrait choisir dès le mois de juin ou de juillet celui qui lui fournira de nouveaux missiles dans le cadre d'un contrat de plusieurs milliards de dollars, Varsovie ayant décidé de précipiter les choses en raison de la crise en Ukraine.

 

A en croire les dires de Marty Coyne, directeur du développement des missiles de Lockheed Martin, il y a de "bonnes chances" pour que le vainqueur de l'appel d'offres soit désigné dès le début de l'été.

 

"Il y a clairement un sentiment d'urgence", a-t-il dit.

 

S'exprimant mardi auprès de Reuters, Marty Coyne a noté que les inquiétudes de la Pologne après l'annexion de la Crimée par la Russie et les tensions dans l'est de l'Ukraine étaient susceptibles d'accélérer le processus de décision à Varsovie.

 

Sept soldats ukrainiens ont été tués et sept autres blessés mardi dans l'est de l'Ukraine, ont annoncé les autorités, augurant mal du dialogue national soutenu par l'OSCE, la Russie et les diplomaties occidentales après les référendums sans appel de dimanche dans le Donbass.

 

Le gouvernement américain a diffusé mardi de nouvelles images satellite montrant que des forces russes étaient toujours stationnées ces derniers jours près de la frontière ukrainienne, malgré les assurances du Kremlin selon lesquelles ces troupes avaient été retirées.

 

En mars dernier, le vice-ministre de la Défense polonais Czeslaw Mroczek avait dit à Reuters que le pays voulait sélectionner son fournisseur de missiles d'ici la fin de l'année, ce qui représentait déjà une accélération du calendrier par rapport au projet initial d'acheter un nouveau système de missiles de défense en 2015.

 

Le président Barack Obama se rend en Pologne en juin, dans le cadre d'une tournée en Europe qui verra aussi le président américain assister à une réunion du G7 à Bruxelles et participer en France au soixante-dixième anniversaire du débarquement du 6 juin 1944.

 

Quatre candidats participent à l'appel d'offres missiles lancé par la Pologne : un consortium composé du français Thales , de l'européen MBDA et d'un groupe de défense polonais public, l'Etat israélien, Raytheon et le consortium MEADS emmené par Lockheed Martin.

 

MEADS a estimé l'appel d'offres à environ cinq milliards de dollars (3,6 milliards d'euros). Des experts ajoutent que tout le système de missiles de défense, y compris les coûts de maintenance, pouvait représenter 40 milliards de zlotys (9,6 milliards d'euros). (Andrea Shalal, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

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14 mai 2014 3 14 /05 /mai /2014 16:40
The Ukrainian crisis and the geo-economy of sanctions

Photo credit: Open Europe Blog
 

May 14, 2014 By Jonathon Cini -  International Security Observer


Economic prosperity is under threat in Eastern Europe. The rise of strategic competition between Russia and Western democracies over Ukraine is highlighting the inextricable link between geo political actions and the region’s economy. Economic pressure is being applied on both sides, and the lingering threat of war is affecting the region’s stability and financial markets. This is a mark of geo-economics at play. These events are not only important from a security perspective, but also for continued economic integration in these regions.

Broadly defined, geo-economics refers to how geopolitics influences economic development and how major economic transformations influence geopolitics. While strategic conflict and regional power games are not new, they are once again a modern-day reality. As we move from a unipolar to a more multipolar world economic, security is becoming a vital component to a country’s ability to project power in the 21st century. This is largely due to the expansion of regional trade deals and the integration of global financial markets. 

Today we see a number of advanced countries embroiled in geo political disputes, particularly in regions where the absence of a hegemon has left space for ideological divisions to emerge. Such regions include, East Asia between China and Japan; and more recently in Eastern Europe between Russia and the EU with Ukraine at the core. Crimea’s annexing to Russia has the potential to further damage not only Russia`s economic situation, but also impact the global economy.

Since pro-Russian forces entered the southern territory of Crimea, the West has begun to wage an economic and diplomatic war against the Kremlin. The March 16 referendum in Crimea only added fuel to the fire. In order to put pressure on Russia in retaliation for destabilizing Ukraine the West has responded by temporarily removing Russia from the G8, and introducing a range of “sectoral sanctions” to pinpoint specific companies and officials in Russia’s largest industries[i].

For instance, at the end of April the US Senate passed sanctions targeting Russia’s biggest banks, Sberbank and VTB, the state energy companies Gazprom and Novatek, and the arms dealer Rosoboronexport[ii]. At the same time the European Union (EU) has imposed travel bans and asset freezes on 15 high profile Russians including Russia’s deputy prime minister Dmitry Nikolayevich Kozak[iii].

The implementation of economic weapons has further escalated the geo political stand-off. This has the potential to cause an economic fallout for Russia and the EU, given that the two are integrally tied by investment and trade.

Russia is the EU`s third biggest trade partner. It makes up 7 percent of the EU`s imports and 12 percent of exports[iv]. Russia’s biggest trade and investment partner is the EU, with trade worth an estimated $330 billion in 2012[v]. This of course includes Russian oil and gas exports to the EU, which are now at risk. Moscow is considering suspending its supply of energy to the EU, and EU leaders are considering reducing dependency on Russia`s oil and gas supplies. This would hurt Russia, which is heavily reliant on it energy sector, and it would also have serious consequences for Western companies invested there, such as ExxonMobil, Shell, Total, Statoil, BP[vi].

We have already seen this mounting tension unsettle Russia’s share price index, which has fallen 7 percent[vii].  Its central bank has raised interest rates and has been forced to spend around $12 billion[viii]in reserves to support the Russian Rouble, which took an initial knock and could fall further. Analysts warn that these outcomes and measures have placed the economy at risk of recession.  Ratings agencies have downgraded Russia’s credit rating from stable to negative[ix]and Russia’s deputy Economic Minister, Andrei Klepach, has warned that Russia faces a period of stagnant growth[x].

While the Ukraine`s already stagnating economy felt the initial effects of this dispute, this attention has now turned to  the deterioration of Russia’s commercial ties with the West and the likely  long-term costs to Russia’s own economy. If tensions continue to intensify between Russia and the West, this will undoubtedly damage foreign investment in the region and cause an economic slowdown. In addition, international sanctions on Russia may undermine not only its economy, but also its political and social stability[xi].

This is only one instance of many geo economic struggles that can be found around the world. One of the most worrisome is being played out in East Asia with the Senkaku/Diaoyu islands at the centre. These islands are thought to be rich in oil and natural gas resources. Crucially, economic relations between Asia`s financial powerhouses have soured in recent years, particularly since Japan`s Government nationalised the islands in 2012[xii]

Economic pressure is being applied on both sides.China moved to temporarily ban the export of rare earth metals[xiii]to Japan, which are needed for its massive electronic goods industry.  Chinese consumers continue to boycott Japanese products, and Chinese factories, today, favour South Korean suppliers[xiv], resulting in lower demand for Japanese products. This includes the sales of Japanese cars in China which have dropped, hurting Japan`s automotive industry – the world’s 3rd largest. Accordingly, Japanese manufacturers have been forced to rethink their investment strategies in China.

Ultimately Japan’s export dependence on China proved costly. At the height of the tensions in 2013 Bloomberg reported that Japan’s industrial productivity sank 1.7 percent[xv]. This geo political row hasharmed economic integration and development in the region, particularly given that China and Japan are the second and third largest economies in the world.  If the power struggle over Ukraine continues to spiral out of control, the region many face similar negative economic outcomes, which could set development back decades.  

Events in Ukraine and the East China Sea illustrate how the use of economic weapons in geopolitical stand-offs devastate economic relations and economic development in their respective regions. Geo political events are traditionally seen from a security perspective, but it is also important to consider how they can prevent continued economic growth and integration. As multilateral trade regimes are springing up across the globe, inextricably linking economic and political forces, security concerns only undermine mutually beneficial relationships for free trade and foreign investment.

Copyright © 2014 ISO | International Security Observer. Reprinting or republication of this article on websites is authorized by prominently displaying at the beginning of the post the following sentence and including the hyperlink to the article: “

This article was originally published by the International Security Observer on May 14, 2014

 

 

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Jonathon Cini is contributor at the International Security Observer. Jonathon is an employee at the World Economic Forum. Previously he worked at the Peace and Security Institute and was a contributor for Wikistrat on geo political issues in the Asia Pacific and European regions. In addition, he has articles published in Thomson Reuters, the Diplomatic Courier, International Security Observer and Business Review.Jonathon is a native English speaker and is fluent in German.

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13 mai 2014 2 13 /05 /mai /2014 22:40
Sept soldats ukrainiens tués dans une embuscade

 

13.05.2014 Romandie.com (ats)

 

Sept soldats ukrainiens ont été tués et sept autres blessés mardi dans l'est de l'Ukraine, ont annoncé les autorités. Ces heurts sont intervenus alors qu'un dialogue national est soutenu par l'OSCE, la Russie et les diplomaties occidentales après les référendums sans appel de dimanche dans le Donbass.

 

Les soldats sont tombés dans une embuscade tendue près de Kramatorsk, à une quinzaine de kilomètres au sud de Slaviansk, bastion des séparatistes pro-russes.

 

Une colonne blindée a essuyé des tirs alors qu'elle approchait d'un pont, a indiqué le ministère. Deux soldats ont péri lorsqu'un véhicule blindé a été atteint par ces tirs. Les autres sont décédés dans la fusillade qui a suivi.

 

Cet accrochage meurtrier est le premier signalé depuis que les régions de Donetsk et de Lougansk ont voté dimanche, à une écrasante majorité selon les organisateurs du scrutin, en faveur de leur indépendance.

 

Volonté populaire respectée

 

Dès dimanche, en marge du référendum, Denis Pouchiline, qui dirige la république populaire autoproclamée de Donetsk, avait prévenu que l'armée de Kiev serait considérée comme "force occupante" une fois proclamés les résultats de la consultation.

 

Sans aller jusqu'à reconnaÎtre l'indépendance de ces régions, le Kremlin a dit "respecter" la volonté populaire exprimée et a remaqué que ces consultations soulignaient la nécessité d'un dialogue entre les parties ukrainiennes.

 

Appel au dialogue

 

Le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, s'est rendu de son côté mardi à Kiev pour soutenir la "table ronde" proposée par la présidence suisse de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) autour de laquelle doivent s'asseoir cette semaine les différents responsables politiques du pays.

 

Table ronde sans "terroristes"

 

Ce processus de dialogue national pourrait s'ouvrir mercredi. Il doit être co-animé par le diplomate allemand Wolfgang Ischinger, désigné par l'OSCE et accepté par le pouvoir central ukrainien.

 

Kiev n'a pas communiqué la liste des participants, mais le président par intérim Oleksander Tourtchinov s'est opposé à la présence des "terroristes", le terme employé par les nouvelles autorités pour désigner les séparatistes pro-russes. En leur absence, ce processus est voué à l'échec, a fait savoir Moscou.

 

Moscou réplique

 

La Russie, dont le ministre de l'Economie Alexeï Oulioukaïev a admis qu'elle risquait de se retrouver en récession cette année, a répliqué aux sanctions américaines en détaillant mardi une série de mesures de rétorsion dans le domaine de la coopération spatiale.

 

Pour l'heure, le gouvernement russe n'a pas exposé de riposte à l'élargissement des sanctions européennes, décidé lundi.

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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 11:50
source http://www.the70th-normandy.com

source http://www.the70th-normandy.com

 

08 mai 2014 Romandie.com (AFP)

 

Paris - Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a jugé jeudi dans l'ordre des choses que le président russe Vladimir Poutine participe le 6 juin à la commémoration du Débarquement allié en Normandie, il y a 70 ans, en dépit de la crise ukrainienne.

 

Je ne vois pas pourquoi on interdirait au président du peuple russe, qui a laissé 9 millions des siens dans la bataille contre le nazisme, de participer à cette commémoration en France, a ajouté le ministre.

 

Selon M. Le Drian, le peuple russe a fait preuve d'un courage, d'une abnégation tels, que je pense que c'est dans l'ordre des choses qu'il vienne, ce serait une insulte à tous ces morts qu'il ne puisse pas le faire.

 

La bataille de Normandie n'aurait pas abouti s'il n'y avait pas eu de l'autre côté le front de l'Est, a souligné M. Le Drian. Dans ces moments de commémoration, il importe que tous les combattants soient là, a conclu le ministre de la Défense.

 

Le Kremlin a indiqué mardi que le président russe n'excluait pas de se rendre aux célébrations du 70e anniversaire du Débarquement allié. Selon une source au Kremlin cité par un quotidien russe, la visite de M. Poutine en France est pour l'heure prévue et on envisage des rencontres bilatérales lors des célébrations auxquelles doivent assister notamment le président Barack Obama et la chancelière allemande Angela Merkel.

 

Le président français François Hollande avait précisé en mars qu'il maintenait l'invitation de Vladimir Poutine aux célébrations.

 

Les pays occidentaux avaient toutefois annulé au même moment un sommet du G8 avec M. Poutine prévu en juin à Sotchi (Russie), remplacé par une réunion du G7 les 4 et 5 juin à Bruxelles, sanctionnant Moscou après le rattachement à la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée. Une insurrection prorusse a ensuite gagné les régions de l'est et du sud de l'Ukraine, que les Occidentaux accusent Moscou d'attiser voire d'orchestrer directement.

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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 11:40
photo Rostec

photo Rostec

 

08 mai 2014 Par Olivier James - Usinenouvelle.com

 

Les industriels de l’aéronautique ne constatent pas d’impact du conflit entre la Russie et l'Ukraine sur leurs activités. Reste que l’approvisionnement en titane en provenance d’Ukraine, ultra majoriatire, pourrait devenir plus incertain. 

 

C’est Marwan Lahoud qui a le premier pointé du doigt le risque. Le président du Gifas (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales) a profité, fin avril, de la publication des résultats records de la filière en 2013 pour avertir d’une potentielle menace. Si les activités des industriels ne sont pas directement impactées par le conflit entre la Russie et l’Ukraine, "l’approvisionnement en titane est lui problématique", lâchait Marwan Lahoud. Et de préciser que le principal exportateur de ce métal n’est autre que la Russie, à 50%.

Or ce métal russe, abondamment utilisé dans l’aéronautique pour sa légèreté et sa résistance, provient à 80%... d’Ukraine. Un chiffre avancé par la société de conseil en stratégie CEIS dans une note publiée le 5 mai. "C’est la société russe VSMPO qui exporte le titane qui est notamment utilisé par les industriels de l’aéronautique, précise Matthieu Anquez, responsable géopolitique des matériaux à CEIS. Or elle tire majoritairement le minerai de titane de deux sites situés en Ukraine".

 

Le titane comme moyen de pression ?

Ces deux sites de VSMPO se trouvent à Irshansky (Nord-Ouest de l’Ukraine) et à Volnogorsky (Centre-Est de l’Ukraine). "Si le gisement d’Irshansky est situé dans la partie pro-gouvernementale de l’Ukraine, il n’en va pas de même pour celui de Volnogorky, localisé dans la zone de fracture entre pro-gouvernementaux et pro-russes", précise l’expert. Ces sites produisent du rutile et de l’ilménite, les deux minerais de base qui permettent, après de nombreuses étapes, d’obtenir des éponges de titane ensuite transformées en lingots ou intégrées dans des alliages de titane.

S’il perdurait, le conflit entre la Russie et l’Ukraine pourrait-il menacer l’approvisionnement en titane ? Le risque pourrait-il provenir de mesures de rétorsion de la Russie ou d’une chute de la production des sites ukrainiens ? "Il peut y avoir un risque ponctuel de la part de Moscou, répond Matthieu Anquez. Je ne vois pas pourquoi, alors que la Russie a déjà utilisé l’arrêt de l’approvisionnement d’autres ressources comme moyen de pression, elle ne pourrait pas de nouveau employer cette méthode".

Par ailleurs , le PDG de VSMPO, n’est autre que Sergei Chemezov, également directeur général de la société industrielle public Rostec, allié fidèle de Vladimir Poutine et ex-membre du KGB. Sergei Chemezov est sur la liste des personnalités visées par les sanctions américaines de gel de leurs avoirs. Il n’est pas toutefois sur la liste des personnalités visées par l’Union européenne.

 

Trouver de nouvelles sources d’approvisionnement

Le péril reste mesuré. A l’inverse des terres rares, autres métaux critiques au cœur d’enjeu géopolitiques essentiellement exploitées par la Chine, le titane est produit par de nombreux pays à travers le monde. Les principaux producteurs sont l’Afrique du Sud, l’Australie, le Canada, la Chine, l’Inde ou bien encore le Vietnam. Les risques actuels d’approvisionnement doivent donc pousser les industriels à diversifier leurs sources.

En France, le français Eramet et l’américain Timet fournissent du titane au secteur aéronautique. "Mais trouver de nouvelles sources demande du temps dans ce secteur où la qualification des fournisseurs est un processus long et coûteux", explique Matthieu Anquez. Si le risque est réel, il ne met pas a priori la filière en danger, mais pourrait constituer à moyen terme une complication industrielle.

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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 11:40
Ukraine border - The Washington Post May 2, 2014

Ukraine border - The Washington Post May 2, 2014

 

07/05/2014  IRSEM


Analyse de la crise ukrainienne. Regards universitaires, dossier rassemblé par Frédéric Charillon


Auteurs : Olivier Schmitt, Silvia Serrano, Marie-Elisabeth Baudoin, Françoise Daucé, Igor Delanoë, Elena Morenkova-Perrier, Inessa Baban

 

A la suite de la première Note de recherche Stratégique consacrée à la crise ukrainienne (n°6-2014), l’IRSEM rassemble sept autres chercheurs spécialistes de la zone, pour analyser les répercussions possibles de l’épisode russo-ukrainien. Nous tenons cette fois encore à remercier les auteurs d’avoir accepté de contribuer à cet exercice : nous mesurons ce que représente, en cette période de l’année, l’acceptation de délais aussi courts, et l’amitié que cela témoigne à l’égard de notre institut.

 

Numéro 8 - 2014

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7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 07:40
Slaviansk: encore un hélicoptère militaire abattu (Défense) [5 Mai]

 

 

KIEV, 5 mai - RIA Novosti

 

Des inconnus ont abattu un hélicoptère militaire Mi-24 aux abords de Slaviansk, l'attaque n'ayant pas fait de victimes, rapporte lundi le ministère ukrainien de la Défense.

 

"Lundi 5 mai, à environ 14h30, lors d'une mission de patrouille aux abords de Slaviansk, un hélicoptère Mi-24 des Forces armées de l'Ukraine a été abattu", lit-on dans le communiqué.

 

L'appareil s'est effondré dans la rivière, mais les pilotes sont restés vivants et ont été évacués dans leur camp par une brigade spéciale.

 

Ce n'est pas le premier hélicoptère abattu au-dessus de Slaviansk ces derniers jours. Vendredi 2 mai, les insurgés ont abattu trois hélicoptères Mi-24 des forces aériennes de l'Ukraine en mission de patrouille, tuant deux militaires. Un pilote a été captivé. Selon les forces d'autodéfense, les militaires ukrainiens ont abandonné leur collègue en détresse après avoir pris son pistolet.

 

Depuis vendredi matin, les forces ukrainiennes mènent une vaste opération contre les partisans de la fédéralisation du pays dans la ville de Slaviansk (est). L'opération implique des hélicoptères et des blindés de l'armée régulière.

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5 mai 2014 1 05 /05 /mai /2014 07:40
Ukraine: le chef de l'OSCE à Moscou le 7 mai

Président suisse de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) Didier Burkhalter

 

MOSCOU, 5 mai - RIA Novosti

 

Le président suisse de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) Didier Burkhalter se rendra le 7 mai à Moscou pour discuter de la crise ukrainienne, a rapporté dimanche soir le service de presse du Kremlin.

"Le président de la Confédération suisse et président actuel de l'OSCE Didier Burkhalter se rend à Moscou le 7 mai", lit-on dans un communiqué diffusé à l'issue d'un entretien téléphonique entre le président russe Vladimir Poutine et la chancelière allemande Angela Merkel.

Le Kremlin estime important de prendre des mesures internationales efficaces, notamment par le biais de l'OSCE, pour faire baisser les tensions en Ukraine, indique le document.

Ces derniers jours, les troupes régulières ukrainiennes mènent de vastes opérations spéciales dans plusieurs villes de la dans la région de Donetsk (est). Le but de l'offensive est de réprimer les militants réclamant la fédéralisation de l'Ukraine, que Kiev qualifie de "terroristes".

Vendredi soir, une tragédie s'est produite à Odessa, dans le sud de l'Ukraine, où plus de quarante personnes ont trouvé la mort dans des affrontements avec des nationalistes radicaux et dans un incendie dans la Maison des syndicats. D'après les témoins oculaires, la police n'a même pas tenté de mettre fin aux affrontements, ni à prévenir les meurtres.

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5 mai 2014 1 05 /05 /mai /2014 07:40
Odessa: création d'un "bataillon de défense territoriale" (agence)

 

05.05.2014 Ria Novisti
 

Une unité militaire spéciale est en cours d'être créée dans la région ukrainienne d'Odessa (sud), rapporte lundi l'agence de presse locale UNN citant le gouverneur de la région Vladimir Nemirovski.

"Nous formons un bataillon spécial fort de plus de 400 hommes qui aura pour l'objectif de vite rétablir l'ordre dans la région", a fait savoir le gouverneur.

Selon l'agence, le bataillon, dont la formation est assurée par le chef d'état-major du ministère ukrainien de la Défense, sera placé sous les ordres de l'administration régionale.

Des affrontements opposant des manifestants fédéralistes à des militants unitaristes ainsi qu'à des supporters de football ont éclaté à Odessa vendredi 2 mai. Les deux parties se sont attaquées à jets de pierre, ensuite des tirs ont retenti. La police est intervenue pour mettre fin aux escarmouches qui ont fait au moins trois morts et 18 blessés.

Ensuite, les supporters du football ont bouclé la Maison des syndicats à l'intérieur de laquelle se trouvaient des militants pour la fédéralisation de l'Ukraine, avant d'y mettre le feu. Tentant de fuir les flammes, huit personnes ont trouvé la mort après s'être défenestrées, plusieurs dizaines d'autres ont été brûlées vives ou asphyxiées par un gaz toxique.  Le bilan de cette tragédie s'élève à plus de 40 morts et de 200 blessés.

Depuis le 2 mai, les forces ukrainiennes mènent de vastes opérations spéciales dans plusieurs villes de la région de Donetsk, impliquant des hélicoptères et des blindés de l'armée régulière. Le but de l'offensive est de réprimer les militants réclamant la fédéralisation de l'Ukraine, que Kiev qualifie de "terroristes".

La semaine dernière, le président ukrainien par intérim Alexandre Tourtchinov a reconnu que les forces de l'ordre n'arrivaient pas à prendre sous leur contrôle la situation dans l'est et le sud-est du pays. Aussi, a-t-il ordonné de créer des "bataillons de défense territoriale" dans chaque région d'Ukraine.

Le chef de file du mouvement ultranationaliste Pravy Sektor (Secteur droit) Dmitri Iaroch a pour sa part déclaré que les membres de son mouvement participeraient à la formation de ces bataillions.

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5 mai 2014 1 05 /05 /mai /2014 06:40
Poutine hésite entre intervention militaire directe et indirecte en Ukraine

SOURCE: RUSI, Center for Analysis of Strategies and Technologies, Ukraine White Book, International Institute for Strategic Studies, Global Security, National Defense University.

 

04/05/2014 Par Madeleine Leroyer – LeFigaro.fr

 

Les troupes russes sont toujours massées à la frontière ukrainienne alors que Kiev est passé à l'offensive militaire dans l'est du pays.

 

Depuis le 25 avril, les soldats russes sont prêts, massés aux frontières, dans l'attente d'un ordre qui ne vient pas. Que cherche Vladimir Poutine? Un prétexte? Le drame d'Odessa, dont les images défilent en boucle sur les écrans russes, était l'occasion toute trouvée, la preuve manifeste de «l'incurie criminelle» des autorités de Kiev. Et la Russie, comme le répète la propagande, «n'abandonne pas les siens». Pourtant, à en croire son porte-parole, le président russe n'a pas encore pris de décision. «Il réfléchit, car les enjeux sont énormes», observe Pavel Felgenhauer. Expert des questions de défense pour le journal Novaya Gazeta, il avait, dès le printemps 2008, annoncé la guerre de Géorgie pour août. À l'époque, personne ne l'avait pris au sérieux.

Selon lui, le Kremlin planche sur un vaste plan d'annexion de la «Novorossiya» (Nouvelle Russie), terme forgé à l'époque tsariste, qui désigne la ceinture sud de l'Ukraine, du Donbass à la Transnistrie, région séparatiste de Moldavie, où la Russie entretient une garnison. «C'est au Sud que se trouve tout ce qui intéresse Moscou: Odessa, mais aussi Nikolaev et Zaporojié, où sont construits nombre de nos équipements militaires.»

Pour cela, il faut des hommes. Or, Vladimir Poutine s'est déjà engagé à démobiliser 130.000 appelés d'ici à la mi-mai. «Les 40 ou 50.000 hommes massés aux frontières sont tout ce dont la Russie dispose à court terme. Rationnellement, nous n'avons pas les moyens de nous lancer dans une telle opération», observe l'expert militaire indépendant Alexander Golts. «La fenêtre de tir est étroite, nuance Pavel Felgenhaeur. Soit Poutine y va maintenant, soit il faudra attendre la fin de l'été, le temps de former de nouveaux soldats.» Autre élément, tout sauf anecdotique, les conditions météorologiques défavorables. «Notre aviation n'aime pas le mauvais temps», lance Felgenhauer.

La pluie pour sauver l'Ukraine? On s'étouffe. Autre piste: une confédération très lâche, qui permettrait à la Russie d'assujettir la «Novorossiya» sans ouvrir le feu aux portes de l'Europe. C'est pour Moscou le sens de l'accord de Genève, brandi par Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe, comme la seule issue au conflit. «Nous sommes allés si loin qu'il est presque impossible de trouver un compromis, s'inquiète Alexander Golts. Il faut s'attendre à une déstabilisation durable des régions de l'Est et du Sud, ce qui va permettre à la Russie de décréter la présidentielle du 25 mai illégitime et surtout de prouver à l'Occident que toute incursion dans l'espace post-soviétique est vouée à l'échec et au chaos.»

Pour cela, point besoin de chars. Quelques «petits hommes verts» bien entraînés suffisent. Pour Pavel Felgenhauer, l'implication des forces spéciales russes dans l'est de l'Ukraine ne fait plus de doute. «Tout s'est clarifié avec l'opération lancée par l'armée régulière sur Sloviansk (le 2 mai, NDLR). Les hélicoptères de l'armée ont été abattus par des lance-roquettes qui ne peuvent être maniés que par du personnel soigneusement formé. Pour moi, c'est la preuve définitive que le noyau dur des combattants de Sloviansk est composé des “spetznaz” du GRU (le renseignement militaire russe, NDLR), probablement des officiers à la retraite, pilotés directement par le Kremlin.»

La libération subite des otages de l'OSCE s'inscrit dans ce contexte. Vladimir Loukine, le médiateur russe dépêché vendredi à Sloviansk, «n'a rien négocié du tout, ironise Felgenhauer. Il a suffi d'un coup de fil de Moscou.» Guerre ouverte ou guérilla téléguidée? Quelle que soit la décision de Vladimir Poutine, l'Ukraine, sous sa forme actuelle, semble condamnée.

Note RP Defense : lire Russia’s buildup on the Ukraine border - By Gene Thorp-The Washington Post, Published: May 2, 2014

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2 mai 2014 5 02 /05 /mai /2014 11:40
Ukraine: l'armée lance une opération sur le bastion rebelle de Slaviansk

 

 

02 mai 2014 Romandie.com (AFP)

 

Slaviansk (Ukraine) - L'armée ukrainienne a lancé tôt vendredi une opération militaire sur la ville de Slaviansk pour tenter de rétablir son autorité sur ce bastion de la rébellion armée pro-russe, où sont retenus depuis une semaine des observateurs de l'OSCE.

 

Deux militaires ukrainiens ont été tués et deux hélicoptères ont été abattus avec des lance-roquettes portables lors de l'opération, a indiqué le ministère ukrainien de la Défense, qui y voit la main de groupes de sabotages professionnels et de militaires ou mercenaires étrangers.

 

Les autorités ukrainiennes exigent des terroristes qu'ils libèrent les otages, déposent leurs armes et quittent les bâtiments, a écrit sur sa page Facebook le ministre ukrainien de l'Intérieur Arsen Avakov, qui a dit se trouver sur place avec le ministre de la Défense Mikhaïlo Koval et le commandant de la Garde nationale.

 

La phase active de l'opération militaire a été lancée à 04H30 du matin à Slaviansk et Kramatorsk, poursuit le ministre.

 

C'est une attaque d'envergure totale, avait auparavant déclaré la porte-parole des rebelles.

 

Le maire auto-proclamé de Slaviansk et chef séparatiste, Viatcheslav Ponomarev, avait mis en garde depuis plusieurs jours contre une attaque ukrainienne.

 

Les rebelles qu'il mène y détiennent depuis une semaine une équipe de 11 observateurs de l'OSCE, 7 étrangers et 4 Ukrainiens. Les négociations pour leur libération n'ont jusqu'ici rien donné.

 

Slaviansk fait partie de la douzaine de villes de l'Est ukrainien sous contrôle des séparatistes pro-russes. Kiev accuse la Russie, qui a déjà mis la main en mars sur la Crimée, de téléguider les troubles, ce que dément Moscou.

 

La situation en Ukraine, et le sort des observateurs de l'OSCE doivent figurer vendredi au centre d'une série de rencontres, notamment entre le président des Etats-Unis Barack Obama et la chancelière allemande Angela Merkel, qui tiendront leur premier tête-à-tête depuis le début de la crise ukrainienne.

 

A Berne, le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier rencontrera son homologue suisse Didier Burkhalter, actuel président de l'Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe.

 

Angela Merkel avait demandé jeudi au président russe Vladimir Poutine de faire usage de son influence dans le dossier des observateurs retenus en otages alors que les négociations semblent piétiner depuis plusieurs jours.

 

- Intégrité territoriale menacée -

 

Jugeant que l'intégrité territoriale de l'Ukraine était menacée, le président par intérim, Olexandre Tourtchinov, a réintroduit jeudi la conscription face à la détérioration de la situation dans l'Est.

 

Peu auparavant à Donetsk, principale ville de la région rebelle, le siège du parquet régional avait été pris d'assaut en moins d'une heure par une foule de manifestants pro-russes, illustrant l'impuissance croissante des autorités ukrainiennes à assurer l'ordre dans la province en proie à des troubles.

 

Les policiers, qui tentaient de protéger le bâtiment, ont été frappés avant de pouvoir quitter les lieux, désarmés, ont constaté des journalistes de l'AFP.

 

Selon les médias locaux, des hommes armés et encagoulés ont pris dans la soirée le siège du parquet de la ville de Gorlivka. Ils ont emporté les ordinateurs et brûlé des dossiers dans la cour de l'immeuble.

 

Les rebelles pro-russes, hostiles au pouvoir mis en place à Kiev après le renversement du président Viktor Ianoukovitch, ont continué ces derniers jours d'étendre leur emprise. Ils contrôlent désormais des sites stratégiques (mairie, siège de la police et des services de sécurité) dans plus d'une douzaine de villes.

 

- Plan du FMI 'remanié' en cas de perte des régions -

 

La bataille entre Kiev et Moscou se poursuit aussi sur les fronts militaire, économique ou diplomatique.

 

A Kiev, les autorités ont procédé dans la nuit de mercredi à jeudi à des exercices militaires. Des membres des unités spéciales de la garde présidentielle, à bord d'une dizaine de blindés, ont encerclé le bâtiment du parlement, et des tireurs d'élite ont été parachutés sur le toit.

 

Soucieux de priver d'arguments les séparatistes, le gouvernement ukrainien a annoncé envisager un référendum sur l'unité de la nation ukrainienne et sur la décentralisation en parallèle de l'élection présidentielle anticipée du 25 mai.

 

La Russie a qualifié l'idée de cynique et répété que Kiev devait cesser de mener des opérations militaires contre son propre peuple, en allusion à l'opération antiterroriste lancée par les autorités dans l'Est.

 

Le Fonds monétaire international, qui avait voté jeudi un plan d'aide de 17 milliards de dollars a, de son côté, admis que ce plan devrait être remanié en cas de perte des régions de l'Est.

 

Selon le FMI, les provinces de l'Est (Donestk, Lougansk, Kharkiv) représentent plus de 21% du produit intérieur brut (PIB) du pays et 30% de sa production industrielle.

 

Conditionnés à des mesures d'économie drastiques, ces 17 milliards de dollars de prêts promis sur deux ans par le FMI à l'Ukraine s'inscrivent dans un plan de soutien plus global de 27 milliards de dollars promis par la communauté internationale (Europe, Banque mondiale...).

 

Une réunion consacrée à la sécurité de l'approvisionnement de l'Ukraine et de l'UE en gaz russe, se tiendra vendredi à Varsovie entre le commissaire européen à l'Energie, Gunther Oettinger, et les ministres russe et ukrainien de l'Energie.

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30 avril 2014 3 30 /04 /avril /2014 11:35
Obama sur la corde raide, entre l'Europe et l'Asie

 

24 April 2014 by

 

C’est un vrai numéro d’équilibriste que le président Obama tente de réussir entre ses alliés en Europe d’un côté, et ceux en Asie de l’autre. Le voilà donc en pleine crise ukrainienne, parti faire une tournée pour rassurer ses partenaires asiatiques que le pivot vers eux existe bel et bien - le contraire du message que l’administration US s’efforce d'envoyer à ses alliés européens. 

 

D’après Reuters : « Barack Obama effectue à partir de mercredi une tournée en Asie au cours de laquelle le président américain va s'employer à convaincre ses interlocuteurs que le pivotement" stratégique des Etats-Unis vers leur région n'est pas qu'un effet d'annonce, mais une réalité face à une Chine ambitieuse. Depuis que Barack Obama a annoncé en 2011 un redéploiement des moyens militaires, diplomatiques et commerciaux américains vers l'Asie-Pacifique, les signes tangibles de cette réorientation ont été suffisamment rares pour alimenter le scepticisme des alliés des Etats-Unis dans la région. »

 

En même temps, l’annonce en elle-même fut amplement suffisante pour semer la panique chez les alliés en Europe. La crise ukrainienne tombe donc à point nommé pour servir de preuve quant à la pertinence de l’OTAN et du lien transatlantique. Tout en sachant qu'elle est scrutée de près par les alliés asiatiques des Etats-Unis. Lesquels attendent que Washington se montre assez déterminé vis-à-vis la Russie pour dissuader Pékin de tenter quoi que ce soit de similaire dans cette partie-là du globe.

 

« La récente annexion de la Crimée par la Russie, et la perception d'une impuissance américaine face aux initiatives de Moscou en Ukraine, ont nourri une forme de malaise au Japon, aux Philippines et ailleurs. Ces pays redoutent que la Chine interprète ces événements comme une preuve de faiblesse américaine et se sente enhardie au point de recourir à la force pour satisfaire ses propres revendications territoriales en mers de Chine orientale et méridionale. »

 

Tout en voyant dans la crise en Ukraine un test de la détermination des Etats-Unis, ces mêmes pays souhaitent donc se voir rassurés que l’attention de l’Amérique se détourne de l’Europe au profit de l’Asie. D’où ledit numéro d’équilibriste. « Les responsables américains affirment que le "pivotement", ou le "rééquilibrage" selon le terme désormais plus fréquemment utilisé, est bel et bien engagé en direction de l'Asie, malgré l'attention que réclament la crise en Ukraine et les troubles persistants dans le monde arabo-musulman. »

 

Or, l’incapacité de Washington à gérer plusieurs crises simultanément est depuis toujours une source d’amusement (ou d'inquiétude) constante. On se souvient de cette vieille boutade selon laquelle les fonctionnaires du Département d’Etat auraient fait visiter les lieux aux membres des « Historiens de la Politique étrangère américaine » qui se seraient étonnés de ne voir que deux « salles de crise ». A leur question de savoir ce qui adviendrait si trois crises se pointaient en même temps, la réponse fut mi-blague, mi-sérieux, mais en tout cas parlante. « On requalifierait l’une d’elles en non-crise », tout simplement. 

 
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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 12:40
La Russie peut contourner sa dépendance de l'industrie ukrainienne de la défense, déclare Poutine

 

 

2014-04-29 xinhua

 

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré lundi que la Russie est capable de remplacer les importations ukrainiennes liées à la Défense dans les deux ans et demi à venir.

 

"La Russie et son industrie militaire est capable financièrement et technologiquement de substituer les importations (de produits ukrainiens liés à la Défense)", a déclaré M. Poutine lors d'une réunion des législateurs dans la ville de Petrozavodsk (nord-ouest).

 

Le président a souligné la différence entre la dépendance de la Russie et de l'Ukraine de cette industrie, qualifiant la dépendance de la Russie de "décisive" et celle de l'Ukraine de " cruciale".

 

Pour remplacer les produits fabriqués en Ukraine, les Russes auront besoin de 1,5 à 2,5 ans et d'argent, a-t-il indiqué.

 

M. Poutine a ordonné au gouvernement de mettre en place des mesures pour remplacer progressivement les importations ukrainiennes mais a fait savoir qu'il espère que la coopération bilatérale russo-ukrainienne dans l'industrie militaire continuerait.

 

Par ailleurs, il a invité les travailleurs qualifiés de l' industrie ukrainienne de la Défense à venir en Russie en leur promettant des salaires décents et des logements.

 

"Tous les fonds nécessaires pour cela seront alloués. Bienvenue! ", a promis M. Poutine.

 

La Russie et l'Occident connaissent leur pire impasse depuis la Guerre Froide. La Russie a déployé des troupes et des hélicoptères aux frontières avec l'Ukraine, alors que l'OTAN a envoyé des forces supplémentaires en Europe de l'est.

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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 10:50
chef d'état-major des forces armées russes, Valery Gerasimov - photo Russia MoD

chef d'état-major des forces armées russes, Valery Gerasimov - photo Russia MoD

 

29 avril 2014 Romandie.com (AFP)

 

Bruxelles - Le chef d'état-major de l'armée russe et le patron du renseignement militaire font partie des 15 nouvelles personnalités sanctionnées par l'Union européenne.

 

Le Journal officiel de l'UE a dévoilé mardi matin la liste des personnes considérées comme étant responsables d'actions qui compromettent ou menacent l'intégrité territoriale, la souveraineté et l'indépendance de l'Ukraine, dans laquelle figurent également les chefs de groupes séparatistes dans l'est de l'Ukraine.

 

Ces personnalités sont frappées par des interdictions de visa et un gel de leurs avoirs.

 

La liste inclut le chef d'état-major des forces armées russes, Valery Gerasimov, présenté comme responsable du déploiement massif des troupes russes le long de la frontière avec l'Ukraine et de l'absence de désescalade.

 

Les Occidentaux estiment à près de 40.000 le nombre de soldats russes massés dans la zone frontalière depuis plusieurs semaines.

 

Est aussi visé Igor Sergun, directeur de la direction générale du renseignement de l'état-major des forces armées russes, le GRU, que l'UE estime responsable des activités des agents du GRU dans l'est de l'Ukraine.

 

Deux vice-présidents de la Douma, Sergei Neverov et Ludmila Shvetsova, sont ajoutés à la liste, qui comprenait jusqu'à présent 33 noms, dont ceux de plusieurs proches du président Vladimir Poutine.

 

L'UE sanctionne par ailleurs des meneurs du mouvement pro-russe dans l'est de l'Ukraine, comme Valeriy Bolotov, German Prokopiv et Andriy Purgin, ce dernier étant présenté comme le chef de la République de Donetsk qui a coordonné les actions des +touristes russes+ dans cette ville, selon le JO de l'UE.

 

La liste comprend des Russes impliqués dans le rattachement de la Crimée à la Russie, comme Dmitry Kozak, responsable de la supervision de l'intégration de la Crimée dans la Russie, ou Oleg Savelyev, ministre des Affaires criméennes. Sergei Menyailo, gouverneur par intérim de la ville de Sébastopol, est également sanctionné.

 

Selon des sources diplomatiques, la liste -- qui comprend désormais 48 noms -- pourrait continuer à s'allonger dans les prochaines semaines si la crise s'aggravait.

 

Par ailleurs, 22 Ukrainiens, actifs sous le précédent régime, sont sanctionnés par un gel des avoirs pour détournement de fonds publics.

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