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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 18:13
Près de 100.000 soldats russes massés le long de la frontière ukrainienne (Parubiy)

 

27 mars 2014 Romandie.com (AFP)

 

WASHINGTON - La Russie a massé près de 100.000 soldats le long de sa frontière avec l'Ukraine, a affirmé jeudi le président du conseil de sécurité nationale ukrainien, un chiffre bien supérieur aux plus de 20.000 hommes évoqué par les Etats-Unis.

 

Près de 100.000 soldats sont stationnés à la frontière ukrainienne. Ils sont prêts à frapper depuis plusieurs semaines, a déclaré Andriy Parubiy lors d'une intervention par internet depuis Kiev avec l'Atlantic Council, un cercle de réflexion basé à Washington.

 

Les troupes russes ne sont pas seulement en Crimée, elles sont le long de toute la frontière. Elles sont au Nord, à l'Est, au Sud, a martelé M. Parubiy.

 

Chaque jour, chaque nuit, on s'attend à une énorme attaque sur le territoire de l'Ukraine continentale et nous nous y préparons, a ajouté le chef du conseil de sécurité nationale.

 

Selon le Pentagone, ce sont plus de 20.000 militaires russes avec le type d'équipements et d'unités nécessaires pour une opération militaire qui se trouvent actuellement le long de la frontière russo-ukrainienne. La Russie a de son côté démenti dimanche avoir massé des troupes.

 

Un responsable américain de la Défense a semblé sceptique face aux chiffres évoqués par M. Parubiy. Cela semble trop élevé, a-t-il confié à l'AFP sous couvert de l'anonymat.

 

Le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a toutefois indiqué mercredi que Moscou continuait de masser des troupes à la frontière ukrainienne.

 

La réalité est qu'ils continuent à renforcer leurs troupes, a affirmé M. Hagel, à qui son homologue russe Sergueï Choïgou a assuré la semaine passée que les troupes russes ne franchiraient pas la frontière.

 

Selon le responsable ukrainien, l'opération russe visant à prendre le contrôle de la province ukrainienne de Crimée disposait du nom de code +Printemps russe+. Les troupes russes, dont Moscou a démenti la présence, étaient constituées notamment de Spetsnaz très bien équipés, les forces spéciales russes.

 

Selon nos renseignements, ils commencent la prochaine étape, celle d'une stratégie politique visant à saper l'élection présidentielle en Ukraine du 25 mai, selon lui. L'égérie de la Révolution orange et ex-Premier ministre Ioulia Timochenko a annoncé jeudi sa candidature à cette élection.

 

Interrogé sur la réponse internationale aux actions de Moscou, Andriy Parubiy a dit soutenir les sanctions imposées par les Etats-Unis et l'Union européenne.

 

Il a toutefois appelé à un soutien, une présence visible des partenaires de l'Ukraine.

 

Nous appelons nos partenaires à tenir des exercices militaires conjoints afin de montrer que la coopération et le partenariat demeurent, a-t-il expliqué.

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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 12:50
La défense européenne en question

 

26/03 Euronews

 

Depuis la crise en Ukraine, la défense européenne est au coeur des préoccupations. L’Otan est inquiète de la concentration des forces militaires russes à la frontière ukrainienne et a mis en place des plans pour défendre ses membres, qui pourraient être menacés.

 

Le président Obama s’est inquiété lui de la baisse de la participation financière de certains membres de l’Otan, baisse susceptible de fragiliser l’organisation. En visitant ce cimetière américain de la Première guerre mondiale en Belgique, Barack Obama rappelle l’importance de la coopération, pour assurer la sécurité sur le continent européen.

 

Suite de l’article

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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 12:50
Crise ukrainienne: pugnacité américaine, anxiété européenne

Le président de la Commission européenne Manuel Barroso, le président américain Barack Obama et le président du conseil de l’Union Herman Van Rompuy, à Bruxelles le 26 mars 2014 (compte Twitter/Herman Van Rompuy)

 

26 mars 2014 par Jacques N. Godbout

 

Réunis ce mercredi 26 mars, deux jours après la suspension de la Russie du G8 et la menace de nouvelles sanctions contre Moscou, Barack Obama et les présidents du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et de la Commission, José Manuel Barroso, ont affiché leur détermination à ne pas laisser impuni le rattachement de la Crimée à la Russie.

 

Mais, depuis la fin de la Guerre froide, le monde est devenu beaucoup petit pour que les Russes et les Occidentaux puissent rester longtemps…en froid, et des voix divergentes se font entendre qui remettent en cause la pertinence des sanctions.

Lors de leur réunion extraordinaire à La Haye, les pays du G7 avaient prévenu Moscou le 24 mars ont dit qu’ils étaient prêts en cas d’escalade à prendre des sanctions économiques, dans les secteurs de l’énergie, de la finance, des ventes d’armes et du commerce.

«S »il y a une nouvelle escalade, nous, les Européens et les Américains sommes prêts à intensifier les sanctions», a déclaré aujourd’hui le Président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, en conférence de presse à l’issue des entretiens avec le Président américain, ajoutant toutefois «que les sanctions sont un moyen et non une fin. L’objectif est une solution négociée, dans le respect de la souveraineté de l’Ukraine et du droit international.»

«Nous soutenons également la Géorgie et la Moldavie, et l’Union européenne a avancé à juin, la signature d’accords d’association avec eux», a aussi déclaré le président du Conseil européen.

Le président américain a souligné quant à lui le danger que les actions de la Russie font courir aux Ukrainiens, mais aussi au système international dans lequel l’Europe et les États-Unis ont tant investi.

Barack Obama a expliqué pourquoi l’alliance entre l’Europe et les États-Unis est si importante pour la sécurité de l’Europe mais aussi pour «la démocratie et la préservation de la loi internationale dans le monde.

«Le monde est plus sûr et plus juste quand l’Europe et les États-Unis sont solidaires», a Barack Obama.

«L »Europe, notamment l’Union européenne, est la pierre angulaire de notre engagement dans le monde», a insisté le Président américain en assurant que la Russie était «seule» après son intervention en Crimée et que Moscou avait fait un «mauvais calcul» en pensant «enfoncer un coin entre l’Union européenne et les États-Unis».

Barack Obama s’est aussi déclaré «préoccupé» par la baisse des dépenses militaires de certains pays de l’Otan. «La situation en Ukraine nous rappelle que la liberté a un prix», a-t-il affirmé.

L’Ukraine sera aussi au centre des entretiens dans l’après-midi entre Barack Obama et le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, qui redoute une intervention de Moscou dans l’est de l’Ukraine et avait affirmé le 20 mars dernier que le rattachement de la Crimée à la Russie constitue la «plus grave» menace pour la stabilité de l’Europe depuis la Guerre froide.

 

Pugnacité d’Obama, mais inquiétudes en Europe

Mais la plupart des dirigeants souhaitent avant tout une désescalade.

Selon le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, il importe de désamorcer la situation. «Nous devrions reprendre des relations normales», a déclaré le ministre des Affaires étrangères allemand aujourd’hui dans une interview avec le journal Bild.

De plus, des voix, qui prônent surtout le dialogue, s’élèvent déjà pour remettre en cause la pertinence et l’utilité des sanctions

Voix divergente en Europe, l’ex-chancelier allemand de 1974 à 1982, Helmut Schmidt, a vivement critiqué la position de l’Occident sur ​​le règlement de la crise en Ukraine, rapporte aujourd’hui l’agence russe Itar-Tass.

«L’UE et les États-Unis des sanctions contre la Russie sont stupides et toute pression économique aurait une signification symbolique», a déclaré ce mercredi celui qui fut aussi ministre fédéral de l’Économie et des Fiances après avoir été ministre de la Défense.

«Les sanctions affectent à la fois l’Occident et la Russie», a noté l’ex-chancellier.

Le refus des dirigeants du G7 de poursuivre le dialogue avec la Russie ne facilite pas le règlement de la ukrainienne. «Il serait idéal de se réunir dans le cadre du G8 en ce moment. ce cadre serait plus utile pour préserver la paix», a ajouté l’homme politique allemand, soulignant que la situation en Ukraine était particulièrement dangereuse du fait des inquiétudes de l’Occident.

Selon la Banque mondiale, le produit intérieur brut de la Russie pourrait chuter de 1,8% en 2014 et la fuite des capitaux atteindre jusqu’à 150 milliards de dollars si la crise en Ukraine s’aggravait, mais, selon les Russes, l’économie du monde occidentale sera aussi très affectée.

«Les sanctions contre la Russie feront payer les Européens pour l’échec de la politique de l’Occident en Ukraine», a affirmé de son côté le président de la Douma [la Chambre basse du parlement russe, ndlr] Sergueï Narychkine, déclarant que la politique de l’Occident avait aggravé la crise politique.

Autre voix divergente, en Amérique cette fois, l’ex Secrétaire à la Défense Robert Gates,un républicain qui avait servi aussi sous l’administration Obama, estimait déjà le 10 mars dernier que les sanctions seraient improductives.

«Certaines sanctions envisagées et mesures prises, [...] honnêtement, n’auront pas le moindre effet dissuasif sur Poutine, à mon avis», avait-il déclaré à la télévision américaine. «Il n’y a rien que les puissances occidentales puissent faire «La Crimée est partie!», »Crimea is gone!», avait-il lancé, soulignant qu’il vaudrait mieux se préoccuper de la dépendance énergétique européenne et «prendre de mesures pour assurer la fourniture de gaz en Europe sans la Russie, actuellement le fournisseur d’une grande partie de l’énergie européenne».

Le président américain lui-même aujourd’hui a estimé que la crise ukrainienne démontrait «la nécessité pour l’Europe de diversifier ses sources d’énergie», alors qu’elle est toujours très dépendante des importations de gaz russe.

 

Rencontres inévitables

Le Canada, le plus ardent soutien du nouveau pouvoir ukrainien, n’en continue pas moins les discussions sur les questions nordiques avec les Russes.

Les représentants du gouvernement canadien ont d’ailleurs confirmé qu’une délégation russe assister bien à une rencontre à Yellowknife cette semaine du Conseil de l’Arctique auquel préside le Canada et qui réunira tous les membres du groupe des huit nations.

Amanda Gordon, une porte-parole de ministre de l’Environnement, Leona Aglukkaq, qui dirige le Conseil de l’Arctique, a toutefois déclaré le Premier ministre Stephen Harper a demandé aux fonctionnaires d’examiner l’ensemble des relations bilatérales avec la Russie, mais le travail du Conseil de l’Arctique continuera comme prévu pour le moment.

Et, pendant qu’en Crimée les drapeaux russes ont été hissés sur toutes les unités militaires de la péninsule mercredi matin, à 370 km d’altitude dans l’espace au dessus de notre planète, la Station spatiale internationale (ISS) se prépare à accueillir un nouvel équipage international composé de deux astronautes russes et d’un américain pour un séjour de près de 6 mois:  peut-être ennemis sur Terre, Russes et Américains sont au moins toujours alliés dans l’espace

Depuis la fin de la Guerre froide, le monde est devenu beaucoup trop petit pour que Russes et Occidentaux puissent éviter de se rencontrer, que ce soit dans l’Arctique ou dans l’espace.

À bientôt dans «une galaxie près de chez vous»!

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 08:50
Putin, Crimea and US Land Forces In Europe

 

Mar 25, 2014 defense-aerospace.com

(Source: Lexington Institute; issued March 24, 2014)

 

A specter is haunting Europe; it is the specter of land war. The emerging conflict in Europe is about nationalism, the control of territory and the domination of populations, precisely the kind of fight we were told was passé in the 21st century. The massing of Russian forces along that country’s border with Ukraine is reminiscent of the lead up to Soviet aggression throughout the 40-year-long Cold War. Like that period, the security of the Ukraine and the easternmost members of NATO cannot be guaranteed by airpower alone.

 

Fortunately, the Russian Army is a faint shadow of what it once was under the Soviets. At the height of the Cold War, the Red Army consisted of about 200 divisions, including more than 40 tank divisions. Around a quarter of these were sufficiently manned and equipped for a relatively rapid conflict and most were deployed in Eastern Europe and the Western military districts facing NATO. There were 20 Soviet divisions in East Germany alone, two in Poland, five in Czechoslovakia and four in Hungary. Non-Soviet Warsaw Pact countries added some 24 divisions to this total. Backing up their land forces was an artillery park consisting of tens of thousands of artillery pieces and rocket launchers, an Army aviation park of thousands of utility and ground-attack helicopters, an Air Force deploying literally thousands of ground-attack aircraft and light bombers and an air defense force with masses of advanced fighters and highly capable surface-to-air missile batteries.

 

Today, the Russian military has shrunk to perhaps ten percent of its Soviet-era size. Instead of nearly 200 tank and mechanized infantry divisions, there are some 40 combined arms brigades, some still organized into divisions. Most of the equipment, both ground and air, is Soviet vintage, although the Kremlin has been pouring money into the military over the past five years. Recently, the Russian military has been conducting extensive combined arms exercises that also involved elements of the strategic forces.

 

Unfortunately, the NATO armies that once stood guard along the Iron Curtain are gone as well. Forward positioned NATO forces once consisted of some 20 German, United Kingdom, French, Belgian, Danish and Dutch divisions. The U.S. contributed an additional two corps (four divisions plus support units) of the best equipped and trained combat forces in the world. Additional divisions were deployed by Italy, Spain, Greece, Turkey and Norway.

 

Today, NATO stands on the brink of true demilitarization. NATO does not spend enough on its military and what is spent isn’t allocated wisely. Ground forces, in particular, have been gutted. Belgium, the Netherlands and Denmark have essentially disbanded their heavy armored formations. The U.K., France and Germany maintain only eight heavy brigades, along with a number of lighter infantry, air mobile and marine formations. Poland has a total of nine armored mechanized and cavalry brigades. The U.S. Army in Europe now consists of two light units, the two-battalion 173rd airborne brigade and the 2nd Cavalry regiment. Two stateside heavy brigade combat teams are the designated regionally-aligned brigades for Europe. That is it! On the ground, NATO may be even weaker than the Russian Army.

 

Moreover, NATO has only recently begun to conduct large-scale combined arms exercises, something that was standard during the Cold War. Nor has the U.S. done an exercise based on reinforcing Europe in about 20 years. In the near-term, a conflict over Ukraine would be decided by which side first suffered a collapse of its logistics system.

 

With respect to events in Eastern Europe, the U.S. and NATO should heed the advice of Polish Defense Minister Tomasz Siemoniak and increase its military presence in Poland and in other NATO members in Central and Eastern Europe. It would be a good idea to return at least two heavy brigades to the European continent.

 

The irony is that before Crimea, the U.S. and its NATO allies had pretty much decided to exit the business of preparing to fight major conventional land wars. In the FY2015 budget, the U.S. Army cancelled its last new-design armored fighting vehicle program, the Ground Combat Vehicle. In fact, the Army had insisted that it could shutter this nation’s sole tank production facility at Lima, Ohio for four years.

 

Literally, events on the ground are challenging our vision of future conflicts. They also call into question current proposals to reduce the size of the active Army to 420,000 and to retain significant heavy land and air capabilities in the National Guard. Vladimir Putin may have saved the West from the folly of believing that fantasy could become reality merely by wishing it so.

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 08:40
photo RIA Novosti. Taras Litvinenko

photo RIA Novosti. Taras Litvinenko

 

LA HAYE, 25 mars - RIA Novosti

 

Le président Barack Obama s'oppose aux tentatives d'intimider l'Ukraine par la présence de militaires russes le long de ses frontières, mais reconnaît à la Russie le droit de déployer ses troupes sur son territoire national.

 

"En ce qui concerne les soldats russes déployés le long de la frontière ukrainienne, ils se trouvent en ce moment sur le sol russe", a affirmé M. Obama lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet international sur la sécurité nucléaire à La Haye.

 

Le président américain a en outre indiqué que les Etats-Unis s'opposaient aux tentatives d'intimider l'Ukraine, mais que "la Russie avait le droit légitime de disposer de troupes sur son territoire".

 

Le vice-ministre russe de la Défense Anatoli Antonov a déclaré le 23 mars que Moscou respectait tous les accords internationaux limitant les effectifs russes stationnés dans les régions frontalières de l'Ukraine. Il a également ajouté que le ministre de la Défense Sergueï Choïgou avait informé ses homologues américain et ukrainien, Chuck Hagel et Igor Tenioukh, de la situation réelle à la frontière russo-ukrainienne, soulignant que Moscou n'avait aucune intention d'y concentrer ses troupes.

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 08:40
Crimée: l'ex-commandant de la Marine ukrainienne nommé dans la flotte russe

 

SIMFEROPOL, 24 mars - RIA Novosti

 

L'ex-commandant de la Marine ukrainienne Denis Berezovski a été nommé lundi commandant adjoint de la flotte russe de la mer Noire sur décision du ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, en déplacement de travail en Crimée.

 

Le contre-amiral Berezovski a prêté serment au peuple de la Crimée, hostile aux nouvelles autorités de Kiev, le 2 mars dernier, soit 14 jours avant le référendum sur l'adhésion de la Crimée à la Fédération de Russie.

 

Un changement de pouvoir ayant toutes les caractéristiques d'un coup d'Etat s'est produit en Ukraine le 22 février dernier. La Rada suprême (parlement) a destitué le président Viktor Ianoukovitch, réformé la constitution et fixé l'élection présidentielle anticipée au 25 mai. M.Ianoukovitch a déclaré qu'il avait quitté le pays sous la menace de persécutions, mais qu'il restait le président légitime de l'Ukraine. Moscou conteste la légitimité des nouvelles autorités du pays.

 

Peuplée en majorité de russophones, la république autonome ukrainienne de Crimée a refusé de reconnaître les nouvelles autorités de Kiev et proclamé son indépendance vis-à-vis de l'Ukraine et la réunification avec la Russie au terme d'un référendum du 16 mars où 96,7% des habitants de la péninsule ont appuyé cette décision. La Russie et la Crimée ont signé le traité sur le rattachement de la république de Crimée et de la ville de Sébastopol à la Fédération de Russie le 18 mars dernier. Kiev a protesté, en le qualifiant d'"annexion" de la Crimée par la Russie, soit de rattachement forcé de la péninsule.

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 08:40
Crimée: des drapeaux russes dans toutes les unités militaires

 

MOSCOU, 26 mars - RIA Novosti

 

Des drapeaux russes ont été hissés dans l'ensemble des 193 unités militaires de la république de Crimée, officiellement entrée au sein de la Fédération de Russie le 21 mars dernier, a déclaré mercredi le chef d'état-major général des Forces armées de Russie Valeri Guerassimov.

 

"Au 26 mars, des drapeaux de la Fédération de Russie ont été hissés dans les 193 unités militaires et institutions des Forces armées ukrainiennes déployées sur la péninsule de Crimée. Des cérémonies solennelles de salut au drapeau russe ont été tenues dans les casernes militaires", a fait savoir M. Guerassimov. 

 

Et d'ajouter que les militaires ayant choisi de poursuivre leur service sous les drapeaux ukrainiens, environ 1.500 personnes, avaient rendu les armes et quitté les casernes. Leur transfert vers l'Ukraine est en cours de préparation.

 

Au terme d'un référendum du 16 mars, la Crimée a proclamé son indépendance par rapport à l'Ukraine et la réunification avec la Russie. La Russie et la Crimée ont signé le traité sur le rattachement de la république de Crimée et de la ville de Sébastopol à la Fédération de Russie le 18 mars. 

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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 21:40
Crimée: les Russes se sont emparés du dernier navire ukrainien (porte-parole Défense)

 

 

25 mars 2014 marine-oceans.com (AFP)

 

SIMFEROPOL - Les forces russes ont pris le contrôle mardi soir du dernier navire battant encore pavillon ukrainien en Crimée, a annoncé un porte-parole du ministère ukrainien de la Défense, Vladislav Seleznev.

 

Une demi-heure après le début de l'assaut, ponctué par des bruits d'explosions, probablement celles de grenades assourdissantes, le dragueur de mines Tcherkassi était remorqué par le remorqueur Kovel vers le débarcadère de la garnison n°5, sur la rive du lac Donouzlav, ont indiqué les sources sur place citées par M. Seleznev.

 

Les membres d'équipage ont indiqué qu'il n'y avait pas de blessés parmi eux, a ajouté le porte-parole.

 

Quand les assaillants étaient montés à bord du Tcherkassi, l'équipage s'est barricadé à l'intérieur du navire, a-t-il indiqué sur sa page Facebook.

 

Selon un marin ukrainien à bord entré en contact avec le journal en ligne Ukraïnska Pravda, les assaillants sont arrivés à bord de deux vedettes rapides, tandis que des hélicoptères survolaient le lac.

 

Les forces russes qui s'étaient emparées lundi du grand navire de débarquement Kostiantyn Olchanski, avaient essayé également en même temps de prendre contrôle du Tcherkassi, mais le navire a manoeuvré habilement, sans s'arrêter, pour ne pas se laisser aborder, selon ce marin, Olexandre Goutnik.

 

Les navires ukrainiens étaient bloqués sur le lac Donouzlav, la flotte russe ayant coulé deux de ses propres bateaux dans le passage conduisant vers la mer Noire.

 

Après s'être emparés par la force lundi à l'aube d'une base d'infanterie de marine à Feodossia, les Russes ont quasiment achevé la prise de contrôle de la Crimée.

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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 17:40
Russian Navy hoists flag on Ukraine’s sole submarine

 

24 March 2014 naval-technology.com

 

The Russian Navy has raised its St Andrew's flag on the Ukraine Navy's only submarine, Zaporizhzhia, based in Sevastopol, Crimea, on Saturday.

 

Commissioned in 1970, Zaporizhzhia will be relocated to Yuzhnaya Bay to join the Russian Black Sea Fleet's three submarines.

 

Black Sea Fleet submarine flotilla commander captain 1st Rank Anatoly Varochkin said that half of the crew of the Zaporizhzhia, including the captain, declined to serve the Russian Navy and left the vessel.

"Putin signed a decree to make Simferopol the capital of Russia's new federal district of Crimea."

 

"Half of the submarine's crew is ready to serve [Russia] and fulfill their tasks. They know their vessel and will continue service."

 

Russian flags were raised on approximately 190 military units in Crimea, while units also applied to join the Russian armed forces.

 

Meanwhile, a decree to ratify the treaty was signed by the Russian President Vladimir Putin on Friday, providing for the reconsolidation of the Crimean Peninsula with Russia.

 

Putin signed a decree to make Simferopol the capital of Russia's new federal district of Crimea.

 

Ukrainian Prime Minister Arseniy Yatsenyuk said that the government has decided to fund an additional UAH6.8bn ($697m) for defence spending to mobilise troops, modernise weapons and improve the operational capacities of the country's armed forces.

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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 17:40
Otan: pas de confrontation avec la Russie (officiel de l'Alliance)

 

25.03.2014 Ria Novisti

 

L'Otan ne cherche pas la confrontation avec la Russie, a déclaré mardi le directeur du bureau d'information de l'Alliance atlantique à Moscou, Robert Pszczel, sur les ondes de la radio Echo de Moscou.

"Je tiens à répéter encore une fois que nous n'avons aucune intention de nous lancer dans une confrontation avec la Russie", a indiqué M. Pszczel.

Il a rappelé que les pays membres de l'Otan ne faisaient qu'exprimer leur préoccupation au sujet de la situation en Ukraine.

"Nous n'invitons la Russie qu'à emprunter la voie de la désescalade", a déclaré le représentant de l'Otan à Moscou. Selon lui, il est indispensable d'engager à cet effet un "dialogue politique normal" entre les pays concernés.

Le premier devoir de l'Otan est "d'assurer la sécurité de ses membres", a affirmé le diplomate.

Selon lui, "les alliés ont adopté des mesures logiques en décidant notamment de patrouiller l'espace aérien au-dessus du territoire de certains pays membres". 

"Bien entendu, cette mesure ne peut pas constituer une menace pour d'autres pays", a conclu M. Pszczel.

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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 16:40
colonel Mikhaïlo Koval source veooz.com

colonel Mikhaïlo Koval source veooz.com


25.03.2014 par RFI
 

Le président par intérim Oleksandre Tourtchinov a proposé au Parlement, le remplacement d’Igor Tenioukh par le colonel Mikhaïlo Koval. Cette nomination est un symbole puisque le nouveau ministre est un haut gradé des garde-frontières postés en Crimée et qui a été brièvement détenu par des forces pro-russes.

Le ministre démissionnaire Igor Tenioukh était l'objet de vives critiques sur sa gestion de la crise en Crimée et il avait lui-même proposé sa démission ce mardi 25 mars.

 

Nombreuses critiques

De nombreuses voix se sont élevées en Ukraine contre la façon dont a été gérée la crise de la Crimée par l'armée ukrainienne. Cette dernière n'a opposé aucune résistance aux forces russes ou pro-russes qui ont pris possession, le plus souvent sans combat, de la plupart des bases et navires ukrainiens présents dans la péninsule.

 

Lourde tâche

Le leader du parti Udar, l'ex-boxeur Vitali Klistchko a été l’un des plus critiques, il a même menacé de demander le départ du président par intérim Oleksandre Tourtchinov lui-même. C’est donc désormais un militaire qui a la lourde charge d'organiser la défense du pays, alors que le gouvernement affirme que la Russie masse des troupes à sa frontière est.

Le général Koval, nouveau ministre de la Défense, né en 1956, était auparavant en poste en Crimée ; il y commandait les garde-frontières. Le 5 mars, il avait été brièvement retenu par les forces pro-russes qui ont pris le contrôle de la péninsule finalement rattachée il y a une semaine à la Russie.

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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 12:40
Le président ukrainien par intériem Olexandre Tourtchinov (2e G) , le Premier ministre Arseni Iatseniouk (2e D) et le ministre de la Défense Igor Tenioukh (C) le 1er mars 2014 à Kiev ( Serice de presse du PM ukrainien)

Le président ukrainien par intériem Olexandre Tourtchinov (2e G) , le Premier ministre Arseni Iatseniouk (2e D) et le ministre de la Défense Igor Tenioukh (C) le 1er mars 2014 à Kiev ( Serice de presse du PM ukrainien)

 

25 mars 2014 Romandie.com (AFP)

 

KIEV - Le Parlement ukrainien a approuvé mardi la démission du ministre de la Défense Igor Tenioukh, critiqué pour sa gestion de l'humiliante perte de la Crimée, et nommé à sa place Mikhaïlo Koval.

 

D'abord rejeté faute du nombre de voix suffisant, le départ de M. Tenioukh a finalement été approuvé par 228 députés et la nomination de son remplaçant par 251 voix au cours d'une séance agitée.

 

Le général Koval, né en 1956, était posté en Crimée et avait été brièvement détenu début mars par les forces pro-russes qui ont pris le contrôle de la péninsule rattachée la semaine dernière à la Russie.

 

La gestion de la crise par Kiev, accusé d'impuissance et d'improvisation, s'attirait des critiques de plus en plus vives, y compris au sein du pouvoir de transition en place depuis la chute de Viktor Ianoukovitch.

 

M. Tenioukh avait lui-même proposé sa démission devant les députés.

 

Nous avons besoin que ceux qui travaillent et prennent les décisions soient des spécialistes, des gens capables de prendre les bonnes décisions et en répondre dans des conditions extrêmes, des conditions de danger, des conditions de confrontation militaire, a déclaré le président du Parlement et président du pays par intérim Olexandre Tourtchinov.

 

L'autorité de ce dernier dans ce dossier avait été mise en cause par l'ex-champion Vitali Klitschko, qui avait menacé de demander son départ faute de changement à la tête du ministère de la Défense.

 

Après la nomination de M. Koval, M. Tourtchinov a mis au vote sa propre démission, qui a été largement rejetée, seuls deux députés l'approuvant.

 

Les forces russes et pro-russes qui ont le contrôle de la Crimée depuis trois semaines ont pris possession ces derniers jours, le plus souvent sans combat, de la plupart des bases et navires ukrainiens sur la péninsule rattachée à la Russie depuis la semaine dernière.

 

M. Tourtchinov a annoncé lundi le retrait des troupes de Crimée et leur redéploiement dans le reste du pays.

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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 11:50
La Russie revient dans le viseur de l’Otan

 

MOSCOU, 25 mars - RIA Novosti

 

La crise ukrainienne pourrait bien donner un second souffle à l'Otan. L’Alliance semble en effet avoir défini sa nouvelle stratégie après son retrait d'Afghanistan : les Etats-Unis et leurs alliés européens se préparent à relancer la dissuasion de la Russie. Moscou estime pour sa part que l'Otan se fait simplement "de la pub" en instrumentalisant les problèmes politiques intérieurs ukrainiens, écrit mardi le quotidien Kommersant.

 

Avant la crise ukrainienne les militaires, les politiciens et les experts des pays membres de l'Otan avaient du mal à trouver une occupation à l'Alliance après son retrait d'Afghanistan en 2014. Il avait finalement été décidé que la lutte contre le terrorisme et la cybercriminalité serait le thème central du sommet de l'Otan en septembre au Pays de Galles. Les membres de l'Alliance, notamment en UE, en avaient déduit que l'époque de l'Otan touchait à sa fin. Avaient suivi des appels à réduire les dépenses militaires et le potentiel de l'Alliance "au minimum nécessaire".

 

Tout a changé ces dernières semaines. Désormais le sommet de l'Otan devrait porter sur la sécurité collective des pays de l'Otan, notamment des membres d'Europe de l'est. Selon l'experte de la Fondation Carnegie Judy Dempsey, "après l'Afghanistan l'Alliance pourrait à nouveau s'occuper de l'Europe : le Kremlin, sans le vouloir, a offert une nouvelle vie à l'Otan".

 

Le sous-secrétaire de l'Otan Alexander Vershbow a expliqué que les prochaines démarches de l'Alliance dépendraient des actions de la Russie. Selon lui, l'Otan pourrait même revoir toute sa stratégie et la "défense collective pourrait devenir plus prioritaire que certaines missions prises en charge par l'Alliance après la Guerre froide".

 

L'Otan renforce déjà son flanc est. Le budget de la mission aérienne de patrouille des pays baltes a augmenté, des forces supplémentaires ont été employées pour les vols de reconnaissance en Pologne et en Roumanie, et des manœuvres militaires d'envergure sont en préparation.

 

Les experts occidentaux n'écartent pas la possibilité d’un déploiement par les Etats-Unis de forces armées conséquentes en Europe de l'est (entre 10 000 et 20 000 hommes, selon l'interprétation de Washington), en dépit des accords tacites avec la Russie. Qui plus est, l'Alliance pourrait également revoir la position des Etats-Unis vis-à-vis des armes nucléaires tactiques, déployées selon certaines informations en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique, en Italie et en Turquie. Avant la crise ukrainienne, les habitants de ces pays appelaient à mettre un terme à cet anachronisme en supprimant les armes nucléaires américaines en Europe. Il n'en est plus question désormais.

 

Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen a récemment déclaré que les actes de la Russie en Crimée influeraient directement sur la politique de l'Otan en matière d'armes nucléaires. Rasmussen est persuadé que les événements en Ukraine pousseront les pays membres de l'Alliance à accroître leurs investissements dans la défense. "Nous ne pouvons pas poursuivre le désarmement tandis que le reste du monde accumule des armes, et que certains les brandissent même sur nos frontières, a-t-il souligné. L'engagement prioritaire de l'Otan est de protéger et défendre notre population et nos territoires. Pour ce faire, nous devons disposer de tous les outils de dissuasion et de protection." Il considère l'intégration de la Crimée comme "faisant partie de la stratégie globale de la Russie" et craint une "invasion militaire" des régions orientales de l'Ukraine et de la Transnistrie. "Nous vivons désormais dans un monde différent de celui qui existait il y a quelques mois. Aujourd'hui, nous voyons une Russie qui parle et agit plutôt comme une ennemie de l'Otan que comme sa partenaire", a-t-il conclu.

 

Les ministres des Affaires étrangères de l'Alliance se réuniront à Bruxelles les 1er et 2 avril pour discuter des mesures à venir en ce qui concerne la Russie. L'Otan a déjà suspendu presque tous les projets de coopération pratique en cours avec Moscou, faisant une exception pour les projets cruciaux pour l'Alliance tels que le transit de marchandises en provenance d'Afghanistan par le Réseau de distribution nord via la Russie.

 

"A l'époque de la création du Conseil Otan-Russie, nos partenaires occidentaux pensaient qu'il serait à l'épreuve du mauvais temps, mais c'était une illusion", déplore une source du ministère russe des Affaires étrangères (MAE). Les politiciens russes sont convaincus que l'Otan est responsable de l'escalade des tensions. "Si l'Alliance souhaite revenir à sa vocation de la Guerre froide, ce n'est pas notre choix", a déclaré l'ambassadeur russe à l'Otan Alexandre Grouchko. Nikolaï Bordiouja, secrétaire général de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), bloc militaro-politique supervisé par Moscou dans l'espace postsoviétique, a été encore plus direct : "La tentative d'utiliser l'Otan pour faire pression sur la Russie n'est rien d'autre que la volonté de se faire "de la pub" en instrumentalisant les problèmes politiques intérieurs ukrainiens".

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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 11:40
L'Ukraine évacue ses militaires et civils de Crimée

 

25.03.2014 Muriel Pomponne correspondante à Moscou - RFI
 

L'Ukraine a décidé de retirer ses troupes de Crimée où l'essentiel de ses bases est tombé en trois semaines d'occupation sous le contrôle de la Russie. Le ministre de la Défense Sergueï Choïgou a d'ailleurs été ce lundi le premier responsable du gouvernement russe à se rendre en Crimée.

 

Le ministre de la Défense russe, Sergueï Choïgou, n'a même pas attendu que toutes les bases ukrainiennes soient tombées dans l'escarcelle russe, pour se rendre en Crimée, et visiter les installations militaires russes.

A cette occasion, il a nommé le contre amiral Berezovski commandant en second de la flotte russe de la mer noire. Ce marin avait prêté allégeance à la Russsie, le 2 mars dernier, alors qu'il venait d'être nommé à la tête de la marine ukrainienne à Sebastopol.

 

Ultimatum russe

Sergueï Choïgu a précisé que les militaires ukrainiens de Crimée devaient désormais choisir, soit d'entrer dans l'armée russe, soit de quitter la Crimée. Et justement d'après l'Etat major ukrainien, environ la moitié du personnel militaire de Crimée aurait choisi de servir la Russie. Le retrait des autres militaires ukrainiens est en cours et devrait s'achever rapidement.

 

→ A (RE) LIRE : Crimée : les forces pro-russes accusées de tortures

 

Les civils aussi évacués

Ceux qui continuent à se déclarer Ukrainiens subissent les désagréables. Les familles des militaires ukrainiens sont particulièrement exposées. Alors, le président ukrainien par intérim, Oleksander Tourtchinov, a annoncé leur évacuation de la Crimée.

Depuis l’annexion de la Crimée par la Russie, les militaires ukrainiens sur place subissent quotidiennement des humiliations et des agressions de la part de forces russes. Les autorités centrales s’inquiètent donc sérieusement du sort de leurs familles et jugent leur situation dangereuse.

 

La prise en charge des évacuations

Le président ukrainien par intérim, Oleksander Tourtchinov a déclaré : « Le Conseil de sécurité et de Défense nationale a demandé au Conseil des ministres de procéder à l’évacuation de familles des militaires exposées au réel danger pour leur vie ou pour leur santé. Le Conseil des ministres a été chargé d’assurer le déplacement de familles des militaires, ainsi que de tous ceux qui seraient obligés de quitter leurs domiciles à cause des pressions et de l’agression des troupes d’occupation de l'armée russe. »

Les Russes exigeant le départ de tous les officiers ukrainiens de Crimée vers l’Ukraine continentale, il serait de toute façon difficile à leurs familles de rester sur place. Le drame d’un pays commence à apporter son lot de tragédies simplement humaines.

 

En Ukraine, la mobilisation se poursuit

Elle a été lancée par un décret présidentiel le 17 mars dernier et doit durer 45 jours. Il s'agit notamment d'étoffer les rangs de la garde nationale, destinée à épauler l'armée dans la défense du territoire. L'Ukraine dit aussi percevoir des signes inquiétants du côté d'Odessa et affirme avoir envoyé des renforts sur ses frontières sud, est et nord.

 

→ A (RE) ECOUTER : L'émission décryptage : La crise en Crimée

 

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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 08:40
Russie-Ukraine: entretiens des ministres des AE à La Haye

 

LA HAYE, 24 mars - RIA Novosti

 

Une rencontre du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avec le ministre ukrainien des Affaires étrangères par intérim, Andreï Dechtchitsa, a commencé lundi soir à La Haye, aux Pays-Bas, a appris RIA Novosti d'une source au sein de la délégation russe.

Il s'agit des premiers entretiens entre Moscou et les représentants des nouvelles autorités de Kiev après le changement du pouvoir du 22 février.

Un changement de pouvoir ayant toutes les caractéristiques d'un coup d'Etat s'est produit en Ukraine le 22 février dernier. La Rada suprême (parlement) a destitué le président Viktor Ianoukovitch, réformé la constitution et fixé l'élection présidentielle au 25 mai. Viktor Ianoukovitch a déclaré qu'il avait quitté le pays sous la menace de persécutions, mais qu'il restait le président légitime de l'Ukraine. Moscou conteste la légitimité des nouvelles autorités du pays.

Peuplée en majorité de russophones, la république autonome ukrainienne de Crimée a refusé de reconnaître les nouvelles autorités de Kiev et proclamé son indépendance et la réunification avec la Russie au terme d'un référendum du 16 mars. La Russie et la Crimée ont signé le traité sur le rattachement de la république de Crimée et de la ville de Sébastopol à la Fédération de Russie le 18 mars. Kiev a protesté, en le qualifiant d'"annexion" de la Crimée par la Russie, soit de rattachement forcé de la péninsule.

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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 19:40
LST Kostiantyn Olshansky

LST Kostiantyn Olshansky

 

24 mars 2014 17h24 Romandie.com (AFP)

 

NOVOOZERNE - Une vedette russe s'est lancée lundi à l'assaut du navire de débarquement ukrainien Konstiantyn Olchanski stationnant sur le lac Donouzlav, dans l'ouest de la Crimée, ont constaté des reporters de l'AFP.

 

A l'approche de l'embarcation russe, des tirs ont été entendus et un grand nuage de fumée s'est élevé devant le navire ukrainien, selon les journalistes. D'après un porte-parole ukrainien, il s'agit d'un rideau de fumée lancé par l'équipage.

 

Selon ce porte-parole, représentant du ministère ukrainien de la Défense en Crimée Vladislav Seleznev, les assaillants sont ensuite montés à bord de l'Olchanski alors que l'équipage s'est enfermé à l'intérieur du navire.

 

Les journalistes de l'AFP ont vu, quelques heures avant l'assaut, une vingtaine de marins en rang sur le pont. Pendant l'assaut, ils ont entonné l'hymne ukrainien sous le drapeau de leur pays.

 

Selon les médias locaux, le reste de l'équipage avait décidé de passer du côté russe.

 

Le Kostiantyn Olchanski avait participé en 2011 à l'évacuation des étrangers quittant la Libye. Il peut transporter jusqu'à 500 personnes.

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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 17:40
source Vladislav Seleznev

source Vladislav Seleznev

 

 

24 mars 2014 07h54 Romandie.com (AFP)

 

KIEV - Les forces russes ont pris d'assaut lundi à l'aube une base militaire ukrainienne à Féodossia en Crimée, a indiqué sur sa page Facebook le porte-parole des forces ukrainiennes en Crimée Vladislav Seleznev.

 

L'opération a été menée avec des blindés légers et des hélicoptères, des coups de feu ont été entendus, selon la même source. Trois camions transportant les soldats ukrainiens les mains liées ont quitté la base deux heures plus tard, a ajouté le porte-parole.

 

Aucune information n'a été donnée quant à une éventuelle résistance armée de l'unité d'infanterie de marine des forces ukrainiennes attaquée par les forces russes à Feodossia.

 

Les forces russes et pro-russes ont occupé ces derniers jours sans combats plusieurs bases ukrainiennes en Crimée et saisi plusieurs bateaux de la flotte ukrainienne, dont l'essentiel est basée dans les ports de la péninsule désormais rattachée à la Russie malgré les protestations de Kiev et de l'Occident.

 

La situation en Crimée est complexe. Ces derniers jours des navires ont été bloqués puis saisis (par les Russes), en dépit du fait que tous les commandants avaient l'ordre d'utiliser les armes, a reconnu dimanche le ministre ukrainien de la Défense Igor Tenioukh.

 

Les forces russes en Crimée cherchent depuis quatre jours à s'emparer des dernières bases encore tenues par les forces ukrainiennes.

 

Deux bases ont été saisies samedi par les forces russes, à Novofedorivka et à Belbek.

 

Des tirs ont été entendus lors de l'opération contre la base de Belbek, et le ministère ukrainien de la Défense, confirmant l'évacuation de la base par ses hommes, a fait état de deux blessés, un journaliste et un soldat ukrainien.

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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 17:40
La Crimée se vide de ses militaires ukrainiens

 

24-03-2014 à 13:28 par RFI

 

Conséquence directe de l’annexion de la Crimée par la Russie la semaine dernière, les forces russes cherchent depuis quatre jours à s’emparer des dernières bases encore tenues par l’armée ukrainienne. Dernier épisode en date : la prise d’assaut ce lundi 24 mars au matin d’une base militaire ukrainienne à Feodossia. Mais les coups de force seront désormais inutiles en Crimée, Kiev venant de décider le retrait de ses forces.

Selon le communiqué du ministère ukrainien de la Défense, le commandant de la base à Feodossia et son adjoint ont été jetés à terre et ont reçu des coups de pied au visage. Un hélicoptère les a ensuite emmenés dans une direction inconnue. Plusieurs soldats ukrainiens auraient été blessés et entre soixante et quatre-vingts capturés.

L’attaque a été menée avec des blindés légers et des hélicoptères. Des tirs de mitrailleuses ont été entendus. Selon les autorités ukrainiennes, les Russes auraient posé comme condition de la libération des militaires retenus, « le départ des officiers ukrainiens de Crimée vers l’Ukraine continentale ».

 

Retrait

Un vœu exaucé de fait, puisqu’à Kiev, le président par intérim, Oleksandre Tourtchinov, a indiqué ce même jour que les forces ukrainiennes encore en Crimée allaient se retirer. Un véritable changement de ton : les autorités ukrainiennes avaient autorisé jusque-là l’usage de la force pour défendre ses bases. Une consigne sans effets puisque la décision appartient au commandant du complexe investi.

Ainsi les forces russes ont occupé ces derniers jours pratiquement sans combat plusieurs bases ukrainiennes en Crimée et ont saisi plusieurs bateaux de la flotte ukrainienne. Les humiliations subies par les militaires en Crimée sont de plus en plus mal vécues par l’opinion publique ukrainienne, qui commence à demander des explications au gouvernement.

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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 17:40
Kiev décide de transférer ses troupes de Crimée vers l'Ukraine continentale

 

24 mars 2014 10h48 Romandie.com (AFP)

 

KIEV - L'Ukraine a décidé lundi de retirer ses troupes de Crimée, a indiqué le président par intérim Olexandre Tourtchinov, alors que l'essentiel des bases ukrainiennes sur la péninsule sont passées sous le contrôle de la Russie.

 

Le Conseil de sécurité nationale et de défense a ordonné au ministère de la Défense de redéployer les unités militaires qui se trouvent en Crimée, a déclaré M. Tourtchinov devant les chefs de groupes parlementaires.

 

La péninsule a été rattachée à la Russie vendredi dernier, malgré les sanctions et les protestations occidentales.

 

L'annonce de M. Tourtchinov marque un changement de position des autorités ukrainiennes qui avaient auparavant autorisé les militaires à tirer pour défendre leurs bases en Crimée occupée depuis plus de trois semaines par les troupes russes.

 

Mais la décision finale appartenait aux commandants sur le terrain et les bases sont tombées pratiquement sans combat aux mains des Russes.

 

Les forces russes et pro-russes ont également saisi ces derniers jours plusieurs bateaux de la flotte ukrainienne, dont l'essentiel est basé dans les ports de la péninsule.

 

Les forces russes ont pris d'assaut lundi à l'aube une base militaire ukrainienne à Feodossia en Crimée, une opération au cours de laquelle plusieurs fusiliers marins ukrainiens ont été blessés et entre 60 et 80 capturés, selon le ministère ukrainien de la Défense.

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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 13:50
Russian army - Ukraine source APA

Russian army - Ukraine source APA

 

24/03/2014 Le Point.fr (AFP)

 

L'heure est désormais aux sanctions contre Moscou, après son intervention en Ukraine. La Russie pourrait être exclue du G8 par les sept autres membres du groupe.


 

Le président Barack Obama a affirmé lundi que les États-Unis et l'Europe étaient "unis" pour faire payer un "coût" à la Russie après son intervention en Ukraine, au début d'une visite de deux jours aux Pays-Bas.

"L'Europe et les États-Unis sont unis pour soutenir le gouvernement ukrainien et les Ukrainiens, nous sommes unis pour faire payer un coût à la Russie pour les actions qu'elle a entreprises jusqu'ici", a déclaré Barack Obama aux journalistes à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre néerlandais Mark Rutte à Amsterdam. Barack Obama a entamé lundi matin par les Pays-Bas une tournée de six jours qui le mènera également à Bruxelles, à Rome et à Riyad. "Nos alliés de l'Otan sont nos partenaires les plus proches sur la scène internationale. L'Europe est la pierre d'angle des relations entre les États-Unis et le monde", a-t-il assuré. De son côté, Mark Rutte a indiqué : "Nous considérons tous deux la tentative de la Russie de prendre le contrôle de la Crimée comme une violation évidente du droit international et nous condamnons ces actes dans les termes les plus forts."

 

Moscou, exclu du G8 ?

Après Amsterdam, Barack Obama doit se déplacer à La Haye pour participer à un sommet prévu de longue date sur la sécurité nucléaire (NSS) et réunissant 53 pays au total, mais l'intervention de la Russie en Crimée et le rattachement de ce territoire arraché par Moscou à l'Ukraine a bouleversé les priorités du président. L'heure est en effet désormais aux sanctions contre Moscou, qui pourrait être exclu du G8 par les sept autres membres du groupe, dont les dirigeants doivent se réunir lundi soir en marge du NSS.

Malgré les assurances de Barack Obama, l'incertitude règne sur l'alignement entre Washington et ses partenaires européens vis-à-vis de sanctions contre Moscou.
Après des punitions ciblées des États-Unis et de l'Union européenne contre des proches du président russe Vladimir Poutine, Barack Obama a évoqué jeudi l'idée de s'en prendre à des "secteurs-clés" de l'économie russe, mais l'UE a bien plus à perdre que Washington d'un cycle de représailles avec Moscou, en particulier dans le domaine énergétique. Barack Obama et Mark Rutte s'exprimaient dans le somptueux Rijksmuseum d'Amsterdam, avec le tableau de renommée mondiale de Rembrandt La ronde de nuit en arrière-plan.

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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 13:50
En Europe, Obama réaffirme le soutien des Etats-Unis à l'OTAN

 

24.03.2014 Par Corine Lesnes (Washington, correspondante) LE MONDE

 

Barack Obama donne rarement des interviews aux journaux étrangers et privilégie généralement les télévisions. Avant d'atterrir aux Pays-Bas, lundi 24 mars au matin, pour le troisième sommet sur la sécurité nucléaire et une réunion du G7 sur l'Ukraine, le président américain a cependant choisi de s'exprimer dans le quotidien Volkskrant.

 

Dans cet entretien, M. Obama réaffirme le soutien des Etats-Unis à l'OTAN, qui « reste l'alliance la plus forte et la plus efficace de l'histoire de l'humanité », et rappelle que l'article 5 du Traité de l'Atlantique nord comporte « une obligation solennelle de se défendre l'un l'autre ». « Personne ne devrait s'interroger sur l'attachement des Etats-Unis à la sécurité de l'Europe », met-il en garde. « Nous ne faiblirons jamais dans notre défense collective. »

 

Le président américain entend faire de cette réaffirmation des alliances le message central de son voyage en Europe (qui passe, du 25 mars au 28 mars, par La Haye, Bruxelles et Rome), puis de sa visite en Arabie saoudite (les 28 et 29 mars) où les relations bilatérales ont nettement pâti des hésitations américaines en Syrie.

 

Barack Obama souhaite aussi que les Européens cessent de penser que le « pivotement » vers l'Asie — le fondement de sa politique étrangère — s'effectue au détriment du Vieux Continent. « Pendant la guerre froide, l'Europe était la source de nombreux défis de sécurité mondiaux. Maintenant, notre Alliance est la fondement de la sécurité globale, assure M. Obama. C'est pourquoi le fait que les Etats-Unis jouent un rôle élargi en Asie ne nous détourne en aucun cas de notre engagement en Europe. La relation avec nos alliés et partenaires européens est la pierre angulaire de notre engagement international, comme on le voit avec notre mission commune en Afghanistan et nos efforts diplomatiques avec l'Iran et la Syrie. »

 

Mais, ajoute-t-il, la sécurité collective nécessite un partage du fardeau. « Comme nous l'avons souvent dit à nos alliés européens, nous voulons voir plus de pays européens tenir leurs engagements en termes de dépenses militaires. »

 

L’UKRAINE BOULEVERSE LE PROGRAMME

 

Au départ, la visite de M. Obama était l'un de ces voyages de printemps qui coïncident avec le spring break des écoliers américains (quoique cette fois, Michelle Obama et ses filles n'accompagnent pas le président : elles sont en visite en Chine). Le menu était simple: sommet sur la sécurité nucléaire, l'initiative phare de sa présidence, qui découle de son discours de 2009 à Prague sur un monde sans armes atomiques. Et une visite au Vatican, importante pour la Maison Blanche justement « parce qu'il n'y sera pas question de politique étrangère », comme dit Jeremy Shapiro, chercheur à la Brookings Institution. Avec le pape, il sera question de lutte contre la pauvreté et les inégalités, priorité d'un président qui plafonne à 43 % d'opinions favorables et ne serait pas mécontent, selon l'analyste, de «profiter de l'aura » de son interlocuteur.

 

Les responsables de l'Union ne cachaient pas leur satisfaction d'avoir réussi à attirer Barack Obama à Bruxelles. Le président américain, qui avait boudé l'UE au point de refuser de participer à un sommet à Madrid en mai 2010, avait enfin accepté de visiter la capitale européenne, une première depuis qu'il occupe la Maison Blanche. A deux mois des élections européennes, il avait même prévu de tenir un grand discours à Bruxelles, dont le message implicite aurait été : l'Europe, c'est « cool ».

 

L'Ukraine a bouleversé ces projets. Discours il y aura – ce sera mercredi 26 mars au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, devant 2000 invités –, mais il sera moins axé sur le libre-échange que sur la menace de démantèlement de l'ordre international hérité de la seconde guerre mondiale, et dont les Etats-Unis s'estiment garants. Il y a péril en la demeure européenne et Barack Obama entend rallier les Européens à une réaction collective à la mesure des enjeux. Il rappellera « les droits des nations souveraines à prendre leurs propres décisions et à voir leur intégrité territoriale respectée », a prévu Ben Rhodes, le conseiller en communication pour les questions internationales. Tout en laissant la porte ouverte à un compromis pour l'Ukraine. « Les Ukrainiens ne doivent pas avoir à choisir entre l'Est et l'Ouest, souligne le président dans son interview. Au contraire, il est important que l'Ukraine ait de bonnes relations avec les Etats-Unis, la Russie et l'Europe. »

 

UN G7 POUR ENTERRER LE G8 

 

En marge du sommet nucléaire, Barack Obama a convoqué une réunion du G7 lundi soir à La Haye – qui montrera, s'il en était besoin, qu'il n'y a plus de G8. Les Américains aimeraient plus de fermeté – et d'unité – dans les sanctions occidentales contre la Russie. Mais dans son interview, Barack Obama s'abstient de critiquer les Européens – qui ont fait « un pas important », selon lui. Il reconnait que les mesures qu'il a annoncées sont de nature à « avoir un impact sur l'économie mondiale ». « Nous aurions préféré ne pas en arriver là mais les actions de la Russie sont simplement inacceptables. Il faut qu'il y ait des conséquences. » 

 

Pour Jeremy Shapiro, Barack Obama devra jouer les médiateurs entre les Allemands, les Britanniques et les Français. « Les sanctions américaines ne sont pas efficaces si elles ne sont pas suivies par les Européens », juge-t-il. Selon lui, le partage du fardeau devrait voir « les Britanniques prendre des sanctions financières, les Français des sanctions dans le domaine de l'armement et les Allemands, dans celui de l'énergie ».

 

Pour alléger la pression sur les Européens, dans le cas où Vladimir Poutine chercherait à utiliser l'arme du gaz, Barack Obama a autorisé la mise sur le marché d'un tiers des réserves stratégiques de pétrole des Etats-Unis. Les Européens souhaitent que Washington aille plus loin et autorise l'exportation automatique de gaz naturel vers l'Europe, comme c'est le cas actuellement pour les pays ayant conclu un accord de libre-échange avec les Etats-Unis. Rien n'est réglé et le communiqué final du sommet de Bruxelles devrait se borner à rappeler son attachement au « renforcement du commerce transatlantique dans le secteur de l'énergie », sans aller jusqu'à accorder la dérogation permanente réclamée par les Européens.

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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 13:40
Ukraine : "Nous sommes au bord de la Troisième Guerre mondiale"

 

23/03/2014 Romain Gubert envoyé spécial à Kiev - Le Point.fr

 

L'ancien colonel du KGB et ancien patron des services secrets ukrainiens Igor Smeshko estime que l'Ukraine doit répondre militairement à l'agression russe.



Ancien patron du SBU, les services secrets ukrainiens, et ancien colonel du KGB lorsque l'Ukraine appartenait encore à l'Union soviétique, Igor Smeshko connaît tous les secrets militaires des deux pays. Et c'est un homme en colère. Contre Poutine bien sûr. "Il fait prendre à l'Europe le risque de la Troisième Guerre mondiale", dit-il. Mais aussi contre l'actuel gouvernement ukrainien au pouvoir depuis la chute de Viktor Ianoukovitch qui, selon lui, n'a rien fait pour éviter l'annexion de la Crimée par la Russie et pour montrer à Poutine que l'Ukraine était en mesure de se défendre. Un étonnant coup de colère dans un pays où le gouvernement de coalition tente justement de montrer que le pays est soudé.

Aujourd'hui à la retraite, l'ex-officier porte le costume civil. Mais sa démarche et sa posture un peu raide ne trompent personne. Il est resté un homme proche des services. "Je ne comprends pas que l'on ne soit pas allé plus loin et plus vite dans l'enquête sur le drame de Maïdan. C'est le père qui parle : mes fils étaient dans la foule. Mais c'est aussi le spécialiste : il est très facile de retracer qui a donné les ordres, qui a tiré sur des civils, etc."

 

Va-t-en-guerre

Celui qui tente depuis quelques années une percée politique affirme que les militaires et la population ukrainienne sont prêts à donner la réplique à Moscou grâce aux 700 000 réservistes que compte le pays. Ces jours-ci, il cite fréquemment de Gaulle, Churchill, mais aussi les grands auteurs russes qui ont bercé sa jeunesse, pour prouver qu'il aime "le peuple russe, mais pas son dirigeant". Il joue la carte du stratège, voire du recours... Et multiplie les interviews et les conférences de presse avec un discours va-t-en-guerre pour demander à "la vieille Europe" de "se réveiller avant le bain de sang". "Faute de crédits financiers et de modernisations - nos forces qui n'ont pas été modernisées depuis longtemps -, nous ne pouvons pas lancer une contre-offensive sur le territoire russe. Mais nous sommes en mesure de défendre chaque morceau de terre ukrainienne."

L'ancien colonel du KGB a gardé de nombreux liens avec les officiers russes des renseignements. Il met en garde ses anciens camarades. "Il y a des centaines d'officiers de renseignements russes sur le sol ukrainien. Nous savons très bien qui et où ils sont, car jusqu'à une date récente, ils se cachaient à peine. Il suffirait d'en arrêter quelques-uns pour montrer à Vladimir Poutine que l'Ukraine n'est pas aussi affaiblie qu'il le pense. D'autant que Poutine n'a pas compris une chose importante : la Russie reste puissante grâce à son arme nucléaire. Mais ses forces conventionnelles ne sont pas prêtes à un conflit majeur avec une armée de résistance comme la nôtre. Ce qui s'est passé dans le Caucase le prouve. Il était peut-être facile pour lui de faire la guerre à la petite Géorgie. Mais l'Ukraine compte 40 millions d'habitants, et les mères russes ne laisseront pas partir leurs fils pour une guerre qui n'est pas juste et qui sera douloureuse en pertes humaines."

En 2000, jusque-là homme de l'ombre très discret, Smeshko s'était retrouvé en pleine lumière. En proie à d'innombrables scandales financiers et surtout à des affaires très embarrassantes, Leonid Koutchma, le président ukrainien, l'avait nommé à la tête des services secrets en tentant d'en faire une sorte de "Monsieur Propre". Smeshko avait été maintenu à son poste après la "révolution Orange" de 2004. Mais le successeur de Leonid Koutchma, Viktor Iouchtchenko, élu président en 2005, avait limogé l'espion un an plus tard.

 

Poutine a perdu le sens commun

Smeshko a lancé il y a quelques années un petit parti politique qui se veut un relais de la société civile qui "en a assez de la corruption". Il est extrêmement critique sur les ripostes du gouvernement intérimaire au pouvoir depuis la chute de Viktor Ianoukovitch, il y a un mois. "J'ai eu plusieurs de mes amis généraux ukrainiens au téléphone ces derniers jours. Ils m'ont raconté que s'ils en avaient reçu l'ordre, ils auraient pu déployer leurs troupes pour éviter que les forces russes ne prennent d'assaut la Crimée. Ou en tout cas pour protéger les biens militaires ukrainiens dans la péninsule. Au lieu de ça, nous avons tout perdu et nos soldats ont été désarmés parce que Kiev ne leur a donné aucun ordre. Nous avons montré que nous étions faibles et indécis."

L'ancien officier déplore aussi que la flotte navale ukrainienne n'ait pas été autorisée rapidement à quitter les eaux territoriales ukrainiennes lors des premières menaces russes. "Il suffisait d'envoyer nos navires dans les eaux internationales. Les Russes n'auraient pas osé tirer sur nos marins et nous aurions gardé le contrôle de notre flotte en Crimée. Au lieu de cela, nous avons montré que nous étions faibles. Et Poutine va en profiter." Avant, affirme l'ancien colonel du KGB, "de tout perdre". "Poutine ne fait ça que parce qu'il a eu peur de Maïdan. Il veut éviter la même chose en Russie. Mais ce qu'il a fait en Crimée va se retourner contre lui. Il perdra le pouvoir à cause de ce qu'il a fait en Crimée, parce que tout le monde comprend maintenant qu'il a perdu le sens commun."

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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 13:40
Les programmes militaro-industriels de l’Ukraine et la Russie en question

An-124-100 Russian, quadriréacteur lourd emblématique du constructeur ukrainien Antonov

 

23 mars Aerobuzz.fr

 

La crise qui agite l’Ukraine et la Russie risque de porter atteinte à la coopération industrielle entre les deux pays. En effet, les complexes militaro industriels sont depuis les années 50 étroitement imbriqués.

Les hélicoptères MI-8 et MI-17, par exemple, véritables best-sellers mondiaux et assemblés en Russie, sont dotés de moteurs ukrainiens TV3-117. Idem pour certains composants clé des missiles, des blindés, sans parler des avions de transport « Antonov » largement déployés en Russie.

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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 13:40
Le ministre russe de la Défense inspecte la Crimée

 

24 mars 2014 Romandie.com (AFP)

 

MOSCOU - Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, est en Crimée lundi pour y inspecter notamment les installations militaires, ont indiqué les médias.

 

Le ministre est le premier haut responsable du pouvoir russe à se rendre dans la péninsule ukrainienne depuis son rattachement à la Russie.

 

Ces derniers jours, les forces russes ont pris sans combat le contrôle de pratiquement toutes les bases ukrainiennes de la péninsule.

 

M. Choïgou a rencontré des officiers ukrainiens ralliés à la Russie, et leur a garanti qu'ils pourraient bénéficier de tous les avantages sociaux des militaires russes et servir dans toute région du pays, selon l'agence Ria Novosti.

 

Il a également demandé aux responsables militaires russes sur place de prendre soin de récupérer et de de faire l'inventaire de toutes les armes disponibles dans les unités ukrainiennes, selon un reportage télévisé.

 

Le ministre, qui a déjà rencontré les responsables des autorités locales pro-russes, doit encore inspecter dans la journée les installations de la Flotte russe de la mer Noire, basée à Sébastopol, selon la chaîne la chaîne publique Pervy Kanal.

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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 12:40
Russie: pas d'activité militaire non déclarée (Défense)

 

 

MOSCOU, 23 mars - RIA Novosti

 

Les inspections menées par une série de pays européens n'ont révélé aucune activité militaire non déclarée russe menaçant la sécurité des Etats voisins, a déclaré dimanche aux journalistes le vice-ministre russe de la Défense Anatoli Antonov.

 

D'après le responsable militaire, au cours du mois passé le territoire russe a été visité par huit groupes d'inspection. "Deux fois, nos sites et régions de déploiement des troupes situés le long de la frontière russo-ukrainienne ont été inspectés par des militaires ukrainiens", a précisé M.Antonov.

 

"Nous avons en outre reçu sur notre sol des inspecteurs américains, canadiens, allemands, français, suisses, polonais, lettons, estoniens et finlandais", a poursuivi le vice-ministre avant d'ajouter que ce sont les régions limitrophes avec l'Ukraine qui intéressaient le plus les inspecteurs étrangers. 

 

"Les conclusions tirées par nos partenaires étrangers (…) revenait au même: les Forces armées de Russie ne menaient aucune activité militaire non déclarée susceptible de représenter un danger pour les Etats voisins", a conclu M.Antonov.

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