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7 mars 2014 5 07 /03 /mars /2014 12:50
Three scenarios for Ukraine

Alerts - No16 - 07 March 2014 Nicu Popescu

In the last two weeks Ukraine has experienced two major shocks. The Ukrainian revolution was one of the most violent transitions to date, and not just in the post-Soviet space. And the Russian military intervention in Crimea arguably constitutes the biggest European security crisis since the Balkan wars of the 1990s.

These events will continue to be accompanied by competing narratives and conflicting propaganda from both inside and outside Ukraine. But what matters now is how to manage the political fall-out from the crisis and draw the right lessons to prevent a recurrence of similar events in the future. A useful way to consider future policy responses is to organise them around possible scenarios. For Ukraine, there may be at least three: a return to the status quo ante, a ‘Transnistrisation’ of Crimea, and a future with more military interventions.

 

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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 20:40
L'Otan renforce sa coopération avec l'Ukraine et la réexamine avec la Russie

 

05 mars 2014 Romandie.com (AFP)

 

BRUXELLES - L'Otan a décidé mercredi de renforcer sa coopération avec l'Ukraine et de réexaminer celle avec la Russie, avec la suspension de certaines initiatives communes Otan-Russie, a déclaré son secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen.

 

Nous avons placé l'ensemble de la coopération Otan-Russie sous examen et mis fin aux réunions communes au niveau des employés de l'Otan, a affirmé M. Rasmussen à l'issue d'une réunion Otan-Russie au niveau des ambassadeurs au siège de l'Alliance atlantique à Bruxelles.

 

Ces mesures envoient un message très clair à la Russie selon lequel elle doit conrtribuer à la désescalade de la situation en Ukraine, a-t-il estimé.

 

La plus immédiate est la suspension de la préparation de la première mission commune Otan-Russie, à savoir l'escorte conmmune pour le navire américain transportant des armes chimiques syriennes devant être détruites.

 

Cela ne va pas affecter la destruction des armes chimiques, mais la Russie ne sera pas partie prenante à partir de maintenant, a précisé M. Rasmussen.

 

Dans le même temps, nous voulons laisser la porte ouverte au dialogue en étant prêts à maintenir les réunions du Conseil Otan-Russie au niveau des ambassadeurs, a-t-il assuré.

 

L'Otan ne va ainsi pas aussi loin que les Etats-Unis, qui ont suspendu lundi leur coopération militaire avec Moscou.

 

Parallèlement, nous avons décidé de renforcer notre partenariat avec l'Ukraine et notre coopération pour soutenir les réformes démocratiques, a indiqué le secrétaire général de l'Otan.

 

Cela passera par un soutien plus appuyé aux structures militaires et civiles de l'Ukraine, un pays qui coopère depuis des années avec l'Otan et participe déjà à plusieurs de ses missions, notamment en Afghanistan.

 

M. Rasmussen recevra jeudi le nouveau Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, au cours de sa visite à Bruxelles.

 

Le Conseil Otan-Russie (COR) a été créé en 2002 pour favoriser la coopération entre les deux partenaires sur les enjeux sécuritaires et dans toute une série de domaines d'intérêt commun, comme la gestion des crises ou la lutte contre le terrorisme et la piraterie.

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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 20:20
Ukraine: l'envoyé spécial de l'ONU en Crimée met fin à sa mission après avoir été menacé

 

05 mars 2014 Romandie.com (AFP)

 

SIMFEROPOL (Ukraine) - L'envoyé spécial de l'ONU en Crimée, Robert Serry, a décidé de mettre fin à sa mission dans la péninsule ukrainienne russophone après avoir été retenu brièvement mercredi par des hommes armés à Simféropol.

 

Il va bien. Il veut prendre un avion pour Kiev, a indiqué un source accompagnant le diplomate néerlandais, arrivé mardi à Simféropol.

 

Selon le vice-secrétaire général de l'ONU Jan Eliasson, M. Serry se trouvait devant le siège des forces navales à Simferopol lorsqu'il a été menacé par des hommes armés.

 

Il a été pris à partie par des hommes non identifiés et armés qui lui ont intimé l'ordre de se rendre à l'aéroport et de quitter la Crimée, a précisé M. Eliasson, qui s'exprimait par vidéo-conférence depuis Kiev, où il se trouve en mission lui aussi.

 

M. Serry a tenté de reprendre sa voiture mais celle-ci étant bloquée, il a dû repartir à pied vers son hôtel et il a téléphoné en chemin depuis un café pour raconter sa mésaventure.

 

M. Serry, qui était accompagné d'un collègue de l'ONU, n'a pas été kidnappé, a souligné M. Eliasson. Il est en bonne santé physiquement mais il se sent menacé.

 

M. Eliasson a dit ne pas savoir quelle langue les hommes armés qui ont menacé M. Serry parlaient. Il a précisé que l'ONU avait laissé le soin aux autorités ukrainiennes d'assurer la sécurité de M. Serry.

 

La source dans l'entourage de M. Serry jointe par téléphone par l'AFP a expliqué que sa sécurité avait été garantie par les forces d'autodéfense de Simféropol. Il espère pouvoir quitter la Crimée, a-t-elle indiqué.

 

A l'aéroport, une assistante du diplomate a indiqué à l'AFP qu'il se trouvait en salle d'attente en vue d'un embarquement.

 

Le ministère ukrainien des Affaires étrangères avait annoncé que M. Serry avait été retenu par des hommes armés en uniforme à Simféropol.

 

Son véhicule a été bloqué à Simféropol par des inconnus armés, avait déclaré à l'AFP un porte-parole du ministère, Evguen Perebyinis. Ils ont d'abord essayé de l'emmener par la force à l'aéroport mais il a refusé, a-t-il ajouté.

 

Un journaliste de la chaîne de télévision britannique ITV, James Mates, qui accompagnait M. Serry, a expliqué sur son compte Twitter que M. Serry avait été bloqué par des hommes armés alors qu'il visitait les locaux de la Marine.

 

Refusant de les suivre, il est sorti à pied sous leur escorte et est rentré dans un café voisin. Puis M. Serry a accepté de se rendre directement à l'aéroport et de mettre fin à sa mission en Crimée, a rapporté le journaliste. A sa sortie du café, la foule chante +Russie, Russie+, selon le journaliste.

 

A Kiev, mercredi après-midi, M. Eliasson avait annoncé une autre mission de l'ONU à partir du week-end prochain en Crimée, menée cette fois par le secrétaire général-adjoint de l'ONU aux Droits de l'homme, Ivan Simonovic.

 

Il avait lors d'une conférence de presse mis en garde contre la tentation de revenir aux réflexes de la Guerre froide, et appelé Russes et Ukrainiens au dialogue pour trouver une issue pacifique à la crise.

 

De son côté, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon avait appelé toutes les parties de la crise ukrainienne à réduire les tensions et à entamer un dialogue constructif, dans une déclaration depuis Freetown, où il est en visite

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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 19:23
L'envoyé spécial de l'ONU retenu par des hommes armés en Crimée

 

 

05.03.2014 Romandie.com (ats)

 

L'envoyé spécial de l'ONU en Crimée, Robert Serry, était retenu jeudi par des hommes armés en uniforme à Simferopol, la capitale de la péninsule ukrainienne, a annoncé le ministère ukrainien des Affaires étrangères. A New York, l'ONU a confirmé que son représentant était menacé par des hommes armés, démentant tout enlèvement.

 

"Son véhicule a été bloqué à Simféropol par des inconnus armés", a déclaré un porte-parole du ministère, Evguen Perebyinis. "Ils ont d'abord essayé de l'emmener par la force à l'aéroport, mais il a refusé. Ils continuent de le retenir", a-t-il ajouté, sans plus de précision sur le lieu.

 

Par ailleurs, trente-cinq observateurs militaires de l'OSCE, issus de 18 pays, sont partis vers l'Ukraine. Ils commenceront leur mission dans la ville d'Odessa, au sud, et doivent rester une semaine dans le pays. Il n'est pas encore sûr qu'ils puissent se rendre en Crimée.

 

Les observateurs, non armés et qui ne comptent aucun Suisse, devront clarifier "les doutes portant sur les activités militaires de la Russie sur le territoire ukrainien".

Plan d'aide de l'UE

 

En outre, la Commission européenne a présenté un plan d'aide "d'au moins 11 milliards d'euros" en faveur de l'Ukraine, à la veille du sommet européen extraordinaire. L'aide s'étalerait sur les deux prochaines années, a déclaré le président de l'exécutif européen, José Manuel Barroso.

 

Et l'UE va geler à partir de jeudi les avoirs dans l'Union de 18 responsables ukrainiens impliqués dans les violences survenues à Kiev en février, a-t-on appris mercredi de source diplomatique. La liste européenne pourrait inclure le président déchu Viktor Ianoukovitch.

Formation en Suisse repoussée

 

Enfin, il n'y aura pas de militaires russes à Andermatt (UR) ces prochains jours. La Suisse repousse les cours de formation prévus en mars en raison de la crise en Ukraine. Elle invoque l'obligation de faire preuve de neutralité dans le contexte international tendu, indique mercredi à l'ats le Département de la défense (DDPS).

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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 18:40
source Libération

source Libération

 

05 mars 2014 Romandie.com (AFP)

 

PARIS - Les Occidentaux ont mis mercredi la pression sur le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, lors d'une rencontre à Paris, pour que la Russie entame rapidement des discussions avec Kiev.

 

Lors d'un bref échange, après une réunion internationale sur le Liban, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a demandé à Sergueï Lavrov que la Russie ait des entretiens directs avec l'Ukraine, selon un responsable américain.

 

Les Européens, qui se retrouvent jeudi en sommet extraordinaire à Bruxelles sur la crise ukrainienne, ont promis de prendre des sanctions contre Moscou si une désescalade n'intervient pas d'ici là sur l'Ukraine.

 

Cet après-midi, ce sera un test pour savoir si la Russie est prête à s'asseoir avec l'Ukraine à une table de discussions et nous allons leur recommander fortement de le faire, a estimé le chef de la diplomatie britannique William Hague. Demain, il y a le Conseil européen. Ce qui se passera au Conseil européen sera en partie déterminé par la volonté russe de discuter avec l'Ukraine aujourd'hui, il est important qu'ils aient cela en tête. Donc oui, c'est un test pour la Russie aujourd'hui.

 

Le premier entretien face-à-face sur l'Ukraine de John Kerry et Sergueï Lavrov, depuis la prise de contrôle ce week-end d'une grande partie de la Crimée par la Russie, s'est déroulé autour d'un café sur la terrasse ensoleillée du Palais de l'Elysée où venait de se tenir un déjeuner de travail international sur le Liban.

 

Autour des deux responsables, étaient présents le président français François Hollande et les ministres français, allemand et britannique, Laurent Fabius, Frank-Walter Steinmeier et William Hague, a constaté un journaliste de l'AFP.

 

Selon une source informée, les échanges ont toutefois été interrompus devant la fermeté de la Russie et devaient reprendre plus tard dans la journée.

 

Les Occidentaux (France, Grande-Bretagne, Union européenne, Italie...) se sont ensuite retrouvés au Ministère des Affaires étrangères pour poursuivre les discussions sur l'Ukraine, selon un journaliste de l'AFP sur place. Ils tentent depuis le début de la semaine de convaincre Vladimir Poutine d'accepter la création d'un groupe de contact sur l'Ukraine.

 

La chancelière allemande, Angela Merkel, qui a annulé tous ses rendez-vous dans l'après-midi, selon le gouvernement allemand, a déjà parlé plusieurs fois depuis le début de la semaine avec Vladimir Poutine et c'est elle qui lui a fait la proposition de créer un tel groupe de contact.

 

Plus tôt dans la journée, William Hague avait déjà exhorté Sergueï Lavrov à rencontrer son homologue ukrainien, présent à Paris. Sans succès jusqu'à présent.

 

C'est la première fois depuis la prise de contrôle d'une grande partie de la Crimée ce week-end par la Russie, que le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov se retrouve face-à-face avec la plupart de ses homologues occidentaux.

 

Au cours des derniers jours, les invectives ont fusé entre l'Occident et la Russie, les Occidentaux accusant la Russie d'avoir violé le droit international tandis que Moscou rejetait leurs menaces de sanctions à son égard.

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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 18:40
Meeting of EU Heads of State or Government on Ukraine – 6 March in Brussels

 

Brussels, 5 March 2014 consilium.europa.eu

 

Following events in Ukraine, the President of the European Council, Herman Van Rompuy, has decided to convene an extraordinary meeting of EU Heads of State or Government this Thursday 6 March 2014 to discuss the situation in Ukraine and the EU's reaction.

 

At the Foreign Affairs Council on 3 March, the European Union strongly condemned the clear violation of Ukrainian sovereignty and territorial integrity by acts of aggression by the Russian armed forces and called on Russia to immediately withdraw its armed forces to the areas of their permanent stationing. The EU also called for a peaceful solution to this crisis and full respect of international law. It remains ready to engage in constructive dialogue with all parties to this end.

 

In response to events, the EU and those member states who are participants of G8 have decided for the time being to suspend their participation in activities associated with the preparations for the G8 Summit in Sochi in June.

 

On 5 March, the Commission proposed a series of measures, notably economic and financial support, as the European Union's contribution to an international effort to support Ukraine. At least € 11 billion could be available over the next years from the EU budget and EU-based international financial institutions. This is to stabilise the economic and financial situation, assist with the transition and encourage political and economic reform.

 

In addition, the Council has decided to introduce EU sanctions targeting the misappropriation of Ukrainian state funds. Asset freezes will apply for 18 persons responsible in this regard as of 6 March.

 

For full details of the EU positions on Ukraine, see Council conclusions

.

For full details about EU aid to Ukraine, see press release and memo.

 

Indicative programme :

9.30 Arrival of Ukrainian Prime Minister Arseniy Yatsenyuk

11.30 Exchange of views with Ukrainian Prime Minister Arseniy Yatsenyuk

13.15 Press conference by Ukrainian Prime Minister Arseniy Yatsenyuk

13.15 Working lunch among EU Heads of State or Government

15.00(tbc) Press conference by the European Council President and the Commission President

 

Full media programme

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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 17:40
EU and NATO committees meet jointly to discuss Ukraine

 

Brussels, 05 March 2014 ref 140305/02

 

The European Union's Political and Security Committee (PSC) and NATO's North Atlantic Council (NAC) held a joint informal meeting today to discuss the situation in Ukraine, ahead of the meeting of EU heads of State or government tomorrow.

 

The discussions underlined the seriousness of the crisis and showed the convergence of views in both organisations in upholding Ukrainian sovereignty and territorial integrity, the need for a dialogue between Ukraine and Russia as well as de-escalating steps in view of a peaceful solution to the crisis in full respect of international law as laid down in bi-and multilateral commitments. Ambassadors had an exchange of views on the various dimensions of the crisis in Ukraine and the options for the response of the International Community.

 

Background

The PSC and the NAC are the bodies respectively of the EU and NATO at ambassador level responsible for monitoring the international situation.

PSC-NAC meetings are an integral part of the continuous political dialogue between the EU and NATO, including the so-called “Berlin Plus” arrangements and informal meetings. They formally meet on EUFOR Althea, the operation in Bosnia and Herzegovina making use of NATO common assets and capabilities.

Audiovisual material is available on the Council Newsroom

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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 16:40
Trente-cinq observateurs de l'OSCE à Odessa en Ukraine

 

05.03.2014 Romandie.com (ats)

 

Trente-cinq observateurs militaires de l'OSCE, issus de 18 pays, sont partis mercredi vers l'Ukraine. Ils commenceront leur mission dans la ville d'Odessa, au sud, et doivent rester une semaine dans le pays. Il n'est pas encore sûr qu'ils puissent se rendre en Crimée.

 

Les observateurs, non armés et qui ne comptent aucun Suisse, devront clarifier "les doutes portant sur les activités militaires de la Russie sur le territoire ukrainien". Leur démarche s'inscrit dans les "mesures pour la sécurité et devant renforcer la confiance" de l'OSCE, souligne l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

 

Plan d'aide de l'UE

 

En outre, la Commission européenne a présenté un plan d'aide "d'au moins 11 milliards d'euros" en faveur de l'Ukraine, à la veille du sommet européen extraordinaire. L'aide s'étalerait sur les deux prochaines années, a déclaré le président de l'exécutif européen, José Manuel Barroso.

 

"Aujourd'hui, la Commission européenne a identifié un programme d'aide à l'Ukraine. Ceci est notre contribution au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de demain (jeudi)", a annoncé M. Barroso.

 

Gel d'avoirs

 

L'UE va d'ailleurs geler à partir de jeudi les avoirs dans l'Union de 18 responsables ukrainiens impliqués dans les violences survenues à Kiev en février, a-t-on appris mercredi de source diplomatique. La liste européenne pourrait inclure le président déchu Viktor Ianoukovitch.

 

La liste de ces 18 personnalités sera publiée jeudi au Journal officiel de l'UE, juste avant la tenue à Bruxelles du sommet européen extraordinaire consacré à la crise ukrainienne.

 

Réunion à l'Elysée

 

Enfin, François Hollande a réuni à l'Elysée plusieurs chefs de diplomatie pour évoquer la situation en Ukraine, a constaté un journaliste de Reuters.

 

Etaient présents le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, et leurs homologues français, britannique et allemand, Laurent Fabius, William Hague et Frank-Walter Steinmeier.

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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 16:40
Plus qu'une guerre froide, un défi stratégique pour l'Europe

 

05 mars 2014 par Laurent Marchand – Tout un monde

 

Est-ce une facilité de langage ? Un parallèle fondé ? Une image trompeuse ? Toujours est-il que depuis quelques mois une expression est revenue dans le débat international. Vingt-cinq ans après la chute de l’URSS, une nouvelle guerre froide pointerait son nez. Sur les droits de l’homme en Russie, la crise syrienne,  l’Ukraine. On croyait le cauchemar fini, le voici réapparaître. Qui plus est, sous un visage parfait pour le rôle. Celui de Vladimir Poutine, dont le pédigrée soviétique ne fait aucun doute.

 

Est-on vraiment entré dans une nouvelle guerre froide ? Plusieurs éléments, et de taille, manquent à l’appel. De 1947 à 1989, l’opposition entre Washington et Moscou reposait sur deux modèles idéologiques et économiques totalement antagonistes. Les deux superpuissances nourrissaient une vocation universaliste, mais étaient militairement presque à égalité. Occupant toutes deux une Europe qui, en deux guerres, s’était suicidée. Enfin, leur terrain de jeu était planétaire, à tel point d’ailleurs que la guerre qu’elles se livraient sur les autres continents  n’avaient, elle, rien de froid.

Tout ceci n’existe plus aujourd’hui. La mondialisation financière a, en outre, brouillé les pistes. Parler de guerre froide a donc davantage pour effet de réactiver une peur que d’élucider une situation. Or, ce qu’il se passe en Ukraine est complexe et dangereux, mais n’a rien d’impromptu. Et on ne saurait tout réduire à la seule volonté néo-impérialiste (pourtant réelle) de Poutine.

Le fil de cette crise peut être ramené loin en arrière dans l’Histoire. Un tournant, pourtant, a eu lieu en novembre. Au sommet de Vilnius, l’Union européenne entendait couronner son partenariat oriental par la signature d’un accord d’association avec plusieurs pays, dont l’Ukraine. Vu d’Occident, où les bonnes intentions démocratiques ne manquent jamais, cela signifiait placer ces pays sur une pente vertueuse. La contamination par le libre-échange et l’Etat de droit était censé opérer sur les rives du Dniepr comme cela avait été le cas, il y a dix ans, sur celles du Danube ou de la Vistule.

Vu de Moscou, en revanche, l’accord était en soit vécu comme une ingérence. Une intrusion dans la « sphère d’intérêts privilégiés », comme l’appelle la doctrine militaire russe. D’où le projet alternatif d’Union eurasiatique concoctée par Moscou pour placer Kiev (et d’autres) non plus entre deux mondes (l’Europe et la Russie) mais face à un choix (l’Europe ou la Russie). Comme deux régionalismes qui s’affrontent. Exclusifs l’un de l’autre.

A Bruxelles, on aime rappeler que les cartes de l’UE et celles de l’Otan ne coïncident pas. A Moscou, depuis 1991, on n’imagine jamais l’une sans l’autre. En promettant en décembre quinze milliards de dollars à une Ukraine en banqueroute, Poutine lançait un « alt ! » à l’UE. En prenant de facto le contrôle de la Crimée ce week-end, c’est à l’Otan que le message est adressé.

Repliée sur elle-même, l’Amérique ne se battra pas pour Kiev. Elle a du gaz, du pétrole et, commercialement, échange relativement peu avec la Russie. 40 milliards de dollars par an, contre les 460 milliards d’import/export entre les pays européens et la Russie (lire article du NYT). Ce qui facilite pour Washington la voie des sanctions économiques. L’Europe, elle, commerce dix fois plus avec Moscou. Certes, le levier énergétique se neutralise (l’Europe dépend du gaz russe tout comme Gazprom dépend d’elle), mais un défi stratégique est lancé à l’Europe. Où entend-elle placer ses propres lignes rouges? Si celles de Washington ont tendance à pâlir, celles de Moscou sont, elles,  toujours aussi nettes.

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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 16:40
Premier entretien Kerry-Lavrov à Paris sur l'Ukraine

 

05 mars 2014 Romandie.com (AFP)

 

PARIS - Les chefs de la diplomatie américaine et russe, John Kerry et Sergueï Lavrov, ont eu mercredi à Paris un entretien sur l'Ukraine à l'issue d'une réunion sur le Liban, en présence du président français François Hollande, a-t-on appris de sources diplomatiques.

 

A la fin d'un déjeuner de travail à l'Elysée du Groupe de soutien international (GIS) au Liban, MM. Kerry et Lavrov se sont retrouvés pour un café sur la terrasse ensoleillée du palais présidentiel, avec leurs homologues français et allemand, Laurent Fabius et Frank-Walter Steinmeier, a constaté un journaliste de l'AFP. Ils ont alors parlé de l'Ukraine, selon plusieurs sources diplomatiques.

 

C'est la première fois depuis la prise de contrôle d'une grande partie de la Crimée ce week-end par la Russie, que le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov se retrouvait face-à-face avec la plupart de ses homologues occidentaux.

 

Au cours des derniers jours, les invectives ont fusé entre l'Occident et la Russie, les Occidentaux accusant la Russie d'avoir violé le droit international, tandis que Moscou rejetait leurs menaces de sanctions à son égard.

 

Lundi soir, le ministre russe avait longuement rencontré en Suisse l'Allemand Frank-Walter Steinmeier mais ce dernier avait indiqué mardi qu'aucune solution n'était en vue pour l'Ukraine. Jeudi, un sommet européen extraordinaire a été convoqué à Bruxelles pour prendre d'éventuelles mesures coercitives contre la Russie.

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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 16:40
Ukraine: les experts relativisent la menace d'une invasion russe

 

05 mars 2014 Romandie.com (AFP)

 

LONDRES - Sans minorer la gravité de la crise en Ukraine, les experts militaires relativisent la menace d'une offensive généralisée russe. Principales raisons avancées: l'armée ukrainienne héritière de l'ère soviétique reste un adversaire non négligeable... et Moscou a peut-être déjà atteint son principal objectif en occupant la Crimée.

 

Le Kremlin ne va pas s'aventurer dans une guerre de grande ampleur contre l'Ukraine. Si la Russie décidait de passer à l'attaque, ce serait un désastre. Ils ne veulent pas le faire, ils n'ont pas besoin de le faire, assure à l'AFP Igor Sutyagin, spécialiste auprès du Royal United Services (RUSI), prestigieux institut londonien.

 

L'Ukraine ne saurait être comparée à la Géorgie, où l'armée russe s'était imposée à la faveur d'une guerre-éclair en 2008, relève pour sa part Matthew Clements, du groupe de défense Jane's intelligence review. Son armée constituerait un véritable défi militaire pour la Russie. D'autant qu'une offensive généralisée pourrait révéler les faiblesses dans la capacité (de l'armée russe) à organiser des opérations combinées terre-air-mer.

 

Ben Barry, général britannique à la retraite désormais expert auprès de l'Institut International d'Etudes Stratégiques (IISS), doute aussi des intentions russes. Même si sur le papier, la Russie dispose d'une supériorité considérable.

 

- Une armée post-soviétique -

 

La Russie aligne six fois plus de soldats, deux fois plus de réservistes et de chars d'assaut, six fois plus d'avions de combat, et 19 fois plus de navires de guerre, selon l'IISS.

 

Face à elle, l'armée ukrainienne forte de 130.000 hommes n'en est pas moins crédible, juge Igor Sutyagin. En dépit de ses tares.

 

C'est une armée obsolète dotée d'un équipement qui date de l'ère soviétique.

 

Elle compte un trop grand nombre de conscrits, en raison des retards dans les projets de professionnalisation. N'a pas de défense aérienne, si l'on excepte 36 batteries hors d'âge.

 

L'IISS relève aussi le manque de pièces détachées qui cloue au sol nombre d'avions et rend inapte au service en mer quantité de navires, à commencer par son unique sous-marin.

 

D'autre part, s'il n'existe aucun doute sur l'obéissance aux ordres dans l'armée russe, on peut se poser la question des allégeances dans les rangs ukrainiens, où des défections sont à craindre, selon Ben Barry.

 

Cependant, si les Ukrainiens ont l'impression d'être victimes d'une agression russe, cela pourrait grandement renforcer le moral des troupes et le soutien de la population aux forces armées ukrainiennes, tempère aussitôt le général.

 

Les forces régulières pourraient compter sur le soutien de milices d'auto-défense et de partisans, confirme Igor Sutyagin.

 

- Mission accomplie en Crimée? -

 

Interrogé sur les scénarios possibles, il n'exclut pas que Moscou alimente une certaine instabilité dans l'est de l'Ukraine où résident d'importantes populations russes.

 

En termes purement militaires, une invasion est plausible, mais la vraie question est de savoir si le Kremlin n'a pas d'ores et déjà atteint ses objectifs, s'interroge Ben Barry.

 

Le président Vladimir Poutine a assuré mardi que l'envoi de troupes en Ukraine n'était pas nécessaire pour le moment. Dans les faits, l'armée russe est sur place en Crimée, avec probablement le soutien des forces spéciales, les redoutés Spetsnaz, dit le général.

 

L'occupation de la Crimée constitue un levier puissant dans les négociations avec l'Ukraine secrètement en cours ou à venir.

 

Si la Crimée voulait vraiment devenir un protectorat russe, et déclarer son autonomie, faire sécession avec Kiev, alors la Crimée est en très bonne position pour parvenir à ses fins dit-il. Il est possible que la Russie s'en contente, et que sa stratégie soit d'éviter le conflit armé.

 

Igor Sutyagin est plus radical dans l'analyse. Les Russes vont s'employer à maintenir la situation sous contrôle en Crimée, jusqu'à la tenue d'un référendum. Ils veulent établir un pays semi-indépendant qui serait une marionnette contrôlée depuis Moscou, afin d'influencer la politique de Kiev. Ni plus ni moins, ils ne vont pas combattre.

 

Quoi qu'il en soit, la première leçon de la crise en cours est inquiétante, si elle signifie qu'après toutes ces années passées à crier au loup au sujet des visées expansionnistes de la Russie, le loup a fini par sortir du bois, remarquent deux chercheurs, Samuel Charap et Keith Darden, dans une analyse diffusée par l'IISS.

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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 16:40
Ukraine: l'OSCE envoie une mission militaire à l'invitation de Kiev

 

 

VIENNE, 5 mars - RIA Novosti

 

Dix-huit pays membres de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) envoient en Ukraine, sur son invitation, 35 militaires non armés en réponse aux préoccupations de Kiev concernant des "activités militaires inhabituelles" dans le pays, rapporte mercredi l'OSCE.

"J'espère que cette mission militaire va aider à une désescalade des tensions en Ukraine. Procédant à une évaluation objective des faits sur le terrain, l'OSCE pourra mieux contribuer au règlement politique de la crise actuelle à travers le dialogue", a déclaré le secrétaire général de l'OSCE Lamberto Zannier, cité dans le communiqué.

Selon M.Zannier, les "mesures de renforcement de la confiance et de la transparence sont des éléments clés de l'approche de l'OSCE en matière de sécurité".

Les militaires sont déjà en chemin vers l'Ukraine et la ville d'Odessa, dans le sud du pays. Kiev a demandé à l'OSCE l'envoi d'une telle mission du 5 au 12 mars. Il s'agit d'un total de 35 observateurs militaires non armés, provenant de 18 pays membres de l'Organisation qui se sont portés volontaires pour participer à la mission, dont les Etats-Unis, la France, l'Allemagne, le Canada ou le Royaume-Uni.

L'envoi de la mission s'inscrit dans le cadre du Document de Vienne, ratifié par les 57 Etats membres de l'OSCE et prévoyant des consultations et des coopérations en cas d'activités militaires inhabituelles ou de tensions accrues sur leurs territoires.

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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 15:50
NATO Secretary General - Statement following North Atlantic Council meeting, 04 March 2014


4 mars 2014 NATO

 

Statement to the media by NATO Secretary General Anders Fogh Ramussen following the meeting of the North Atlantic Council - 04 Mar 2014

We have just met at Poland's request to hold consultations within the framework of Article 4 of the Washington Treaty.

This article states that we will consult whenever any Ally thinks that the territorial integrity, political independence, or security of any NATO member is threatened.
Despite repeated calls by the international community, Russia continues to violate Ukraine's sovereignty and territorial integrity, and continues to violate its international commitments.
These developments present serious implications for the security and stability of the Euro‑Atlantic area.
NATO Allies stand together in the spirit of strong solidarity in this grave crisis.
So we undertake to intensify our rigorous and on-going assessment of the implications of this crisis for Alliance security. We will do this in close coordination and consultation.
We continue to support all constructive efforts for a peaceful solution to the current crisis in accordance with international law.
We will continue to consult with Ukraine within the NATO-Ukraine Commission.
And we will engage with Russia in the NATO-Russia Council. And we will hold a meeting tomorrow.

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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 13:40
source Libértion.fr

source Libértion.fr

 

05.03.2014 Romandie.com (ats)

 

Les forces russes ont pris le contrôle partiel de deux bases de lancement de missiles en Crimée, bloquant dans l'une d'elles le bâtiment abritant les missiles, ont indiqué mercredi des sources militaires ukrainiennes. Dans les deux cas, l'opération s'est déroulée sans échanges de tirs.

 

Cette nouvelle manoeuvre constitue une montée d'un cran dans la confrontation entre les forces russes et ukrainiennes sur la péninsule majoritairement russophone de Crimée. Dans la plupart des cas jusqu'à présent, les soldats russes encerclaient les bases ukrainiennes, sans y rentrer.

 

A Fiolent, des membres des forces russes et des manifestants pro-russes ont pénétré dans la base, située près du port de Sébastopol qui abrite la flotte russe de la mer Noire, a indiqué un porte-parole en Crimée du ministère ukrainien de la Défense, Volodymyr Bova.

 

"Les soldats russes sont sur le territoire de l'unité, mais ils ne font que bloquer la partie où se trouvent les missiles", a-t-il expliqué. "Il y a bien des missiles, mais ils sont désarmés", a-t-il précisé.

 

Sous contrôle ukrainien

 

A Evpatoria, les forces russes ont pénétré dans la base A4519, prise d'assaut mardi soir par des soldats et des manifestants pro-russes, mais d'où les missiles et matériel stratégique avaient été évacués.

 

Le poste de commandement et le centre de contrôle de la base restent sous contrôle ukrainien, a précisé un porte-parole de l'armée, Olexiï Mazepa.

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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 13:40
Crimée : ralliement de 3 régiments de défense anti-aérienne

 

04.03.2014 Par La Voix de la Russie

 

Trois régiments de défense anti-aérienne des forces armées d'Ukraine sont passés dans le camp du gouvernement de la République autonome de Crimée, a communiqué un porte-parole du gouvernement.

 

« Au total plus de 700 soldats et officiers se sont déclarés disposés à défendre la population de la Crimée. Les unités s'étant rangées du côté du gouvernement de Crimée sont dotées de plus de 20 systèmes de missiles Bouk et de plus de 30 systèmes S-300PS », a déclaré le porte-parole.

 

Il a été annoncé que les militaires des 50e, 55e et 147e régiments de défense anti-aérienne déployés à Eupatoria, Théodosie et au cap Fiolent avaient rallié le camp du « peuple de Crimée »

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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 12:40
Crimée: 22.000 militaires ukrainiens ont fait défection (Poutine)

 

MOSCOU, 4 mars - RIA Novosti

 

22.000 militaires ukrainiens et plusieurs dizaines de systèmes de missiles sol-air S-300 sont passés sous l'autorité du gouvernement de la république autonome de Crimée, a annoncé mardi à Moscou le président russe Vladimir Poutine.

"Il semble qu'on souhaite reproduire le scénario de Kiev en Crimée et qu'on puisse y organiser une série d'attaques terroristes. Cela inquiète beaucoup les habitants de Crimée. Ils ont donc créé des comités d'autodéfense et ont pris le commandement des unités militaires locales (…). Plusieurs dizaines de systèmes de missiles S-300 et d'autres armes, ainsi que 22.000 militaires sont passés sous l'autorité des Criméens. Dieu merci, cela s'est passé sans coup férir et c'est le peuple de Crimée qui contrôle tout", a indiqué M.Poutine lors d'une conférence de presse.

Suite au changement de pouvoir à Kiev où la Rada suprême a destitué le président du pays, le Conseil suprême de Crimée a décidé fin février de tenir un référendum sur l'élargissement des pouvoirs de la république autonome ukrainienne de Crimée. Initialement fixée au 25 mai, la date du référendum a ensuite été avancée au 30 mars.

Le premier ministre criméen Sergueï Aksenov a adressé une demande d'aide au président russe Vladimir Poutine. 

Le représentant de la Russie auprès de l'ONU Vitali Tchourkine a annoncé que le président Poutine avait en outre reçu une lettre de Viktor Ianoukovitch, que la Russie considère comme le président légitime de l'Ukraine. M.Tchourkine a présenté une photocopie de la lettre où M.Ianoukovitch demande d'envoyer des troupes russes en Ukraine pour protéger les civils.

Le 1er mars, le Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe) a autorisé le recours à la force en Ukraine en vue de régler la situation dans ce pays. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Grigori Karassine a plus tard expliqué que l'adoption de la résolution ne signifiait pas le recours immédiat à la force. Le porte-parole du président russe Dmitri Peskov a précisé que M.Poutine n'avait pas pris de décision sur l'utilisation des Forces armées russes à l'étranger.

Région peuplée principalement de russophones, la Crimée a été rattachée en 1954 à l'Ukraine qui faisait alors partie de l'Union soviétique. Il s'agissait d'une décision purement formelle, car le transfert de ce territoire était effectué à l'intérieur du même Etat. Après la chute de l'URSS en 1991, la Crimée est restée au sein de l'Ukraine, mais a reçu le statut de république autonome.

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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 08:20
Ukraine: le Canada suspend sa coopération militaire avec la Russie

 

MOSCOU, 5 mars - RIA Novosti

 

Le premier ministre canadien Stephen Harper a annoncé mardi avoir suspendu toute coopération militaire entre le Canada et la Russie, rapportent les médias occidentaux.

"Ce matin, j'ai demandé que toutes les activités bilatérales prévues entre les Forces armées canadiennes et celles de la Fédération russe soient suspendues immédiatement",  lit-on dans une déclaration diffusée par le service de presse gouvernemental.

Selon M.Harper, cette mesure concerne les exercices militaires, dont Vigilant Eagle de NORAD, ainsi que "toutes les rencontres".

"La situation en Ukraine demeure pour nous une grave préoccupation et nous sommes à revoir nos relations avec le gouvernement du président Poutine en conséquence", a indiqué le premier ministre canadien.

Lundi, le porte-parole du Pentagone John Kirbey a fait savoir que Washington suspendait également sa coopération avec les militaires russes en raison de la situation autour de l'Ukraine.

Le 1er mars, le Sénat russe a autorisé le recours à la force miliaire en Ukraine "en raison de la situation extraordinaire dans ce pays, de la menace pesant sur la vie des citoyens russes et des effectifs du contingent militaire russe qui sont déployés dans la république autonome ukrainienne de Crimée conformément à un accord bilatéral".

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4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 20:40
Ukraine: toutes les options restent sur la table pour sanctionner la Russie

 

04 mars 2014 Romandie.com (AFP)

 

LONDRES - Londres a affirmé mardi que toutes les options restaient ouvertes pour répondre à l'intervention russe en Ukraine après la publication d'un extrait d'un document officiel laissant entendre que la diplomatie britannique ne soutiendrait pas des sanctions commerciales.

 

Le ministre des Affaires étrangères William Hague a déclaré mardi devant la chambre des Communes que toutes les options restaient sur la table aussi bien diplomatiques qu'économiques pour trouver une issue à la crise ukrainienne.

 

Cependant, le Royaume-Uni ne fera pas d'annonce avant la réunion jeudi des responsables européens, a-t-il ajouté.

 

Le chef de la diplomatie britannique a jugé absolument regrettable qu'un document tenu par un conseiller de David Cameron ait pu être photographié au téléobjectif. Cela n'aurait pas dû se produire, a-t-il dit devant la chambre basse du Parlement.

 

Cependant, il a précisé que ce qui est écrit dans un document entre les mains d'un responsable officiel ne constitue pas nécessairement un exposé des décisions que prendra le gouvernement de Sa Majesté.

 

Le Royaume-Uni ne devrait pas soutenir, pour l'instant, des sanctions commerciales (...) ou fermer aux Russes le centre financier de Londres, peut-on lire sur ce document publié par la BBC et plusieurs journaux.

 

De nombreuses sociétés russes ont choisi d'être cotées en bourse de Londres, alors que de nombreux oligarques russes possèdent de somptueuses demeures dans la capitale britannique.

 

Selon la presse, le document en question suggère que le Royaume-Uni n'appuierait pas de préparatifs militaires de l'Otan, et que l'ONU, et non pas l'Union européenne, devrait être en première ligne pour tenter de résoudre politiquement la crise en Ukraine.

 

A l'inverse, le gouvernement envisage une approche plus prudente incluant des restrictions de visas qui viseraient des personnalités russes, selon le Daily Telegraph.

 

Le chef de la diplomatie a noté que les réactions des marchés financiers montraient qu'il y a économiquement des risques importants pour la Russie, en pénétrant en Crimée.

 

Sur le gel d'avoirs individuels, il a mis en garde sur le fait qu'il fallait être bien sûrs de notre cas pour appliquer des sanctions à des personnes.

 

La veille, lors d'une visite à Kiev, William Hague avait mis en garde la Russie contre les conséquences et le coût d'une intervention en Ukraine, sans donner plus de détails.

 

Le Premier ministre britannique, David Cameron, avait, lui, souhaité une désescalade faute de quoi Moscou s'exposerait à des pressions diplomatiques, politiques, économiques et autres.

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4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 19:40
L'Otan discutera de l'Ukraine avec la Russie mercredi

 

04 mars 2014 Romandie.com (AFP)

 

BRUXELLES - L'Otan a de nouveau accusé mardi la Russie de violer la souveraineté de l'Ukraine, mais a décidé de débattre de la crise directement avec l'ambassadeur russe mercredi, malgré la suspension par les Etats-Unis des liens militaires avec Moscou.

 

En dépit des appels répétés de la communauté internationale, la Russie continue de violer la souveraineté de l'Ukraine et son intégrité territoriale, et de violer ses engagements internationaux, a déclaré le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, à l'issue de la réunion des 28 ambassadeurs de l'Alliance à Bruxelles, la deuxième sur la crise ukrainienne en trois jours.

 

Ces développements présentent de sérieuses implications pour la sécurité et la stabilité de la zone euro-atlantique, a-t-il ajouté.

 

Les ambassadeurs poursuivront mercredi leurs discussions au cours de deux réunions, d'abord avec leurs homologues chargés de la sécurité auprès de l'Union européenne, puis avec celui de la Russie auprès de l'Otan.

 

Ce dernier, Alexandre Grushko, a accepté le principe de cette réunion exceptionnelle, prise à l'initiative de plusieurs pays membres de l'Alliance, a indiqué Oana Lungescu, la porte-parole de l'Otan.

 

M. Grushko avait critiqué lundi la tenue de la réunion de mardi en estimant qu'elle attisait la tension et démontrait qu'une mentalité +Guerre froide+ primait toujours à l'Otan, selon des médias russes.

 

Au cours de cette réunion, les Alliés ont décidé de renforcer l'échange de renseignements sur la crise ukrainienne et d'examiner en détail ses implications pour l'Alliance, a-t-on indiqué de source diplomatique. Mais il n'est absolument pas prévu que l'Otan endosse un rôle opérationnel, a-t-on précisé.

 

La réunion avait été demandée par la Pologne, qui a invoqué l'article 4 du Traité fondateur de l'Otan. Ce dernier stipule que tout Allié peut demander des consultations chaque fois qu'il estime que son intégrité territoriale, son indépendance politique ou sa sécurité est menacée.

 

Dimanche, M. Rasmussen avait accusé la Russie de menacer la paix et la sécurité en Europe. Les Etats-Unis, membres influents de l'Otan, ont décidé lundi de suspendre tous les liens militaires avec Moscou.

 

Le Conseil Otan-Russie (COR) a été créé en 2002 pour favoriser la coopération entre les deux partenaires sur les enjeux sécuritaires, comme la gestion des crises ou la lutte contre le terrorisme et la piraterie. Le principal sujet de contentieux est le projet de bouclier antimissile que développe l'Otan en Europe et que la Russie considère comme une menace pour ses intérêts.

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4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 19:40
Landing Ship Saratov photo A.Brichevsky

Landing Ship Saratov photo A.Brichevsky

 

04 mars 2014 marine-oceans.com  (AFP)

 

ISTANBUL - Deux bateaux de la marine de guerre russe ont franchi mardi le détroit du Bosphore en direction de la mer Noire et de l'Ukraine, en plein bras de fer militaire avec Moscou, ont rapporté les médias turcs.

 

Selon l'agence de presse Anatolie, les deux bâtiments, le navire de débarquement "Saratov" et le navire d'assaut "Yamal" qui se trouvaient en Méditerranée, au large de la Syrie, ont été rappelés vers leur base navale de Sébastopol en Crimée, une province autonome ukrainienne à majorité russophone.

 

Mardi également, la frégate de la marine ukrainienne "Hetman Sahaidachny" a franchi le détroit des Dardanelles en direction du détroit du Bosphore et de la mer Noire, a ajouté Anatolie.

 

Les forces russes se sont déployées autour de la plupart des sites stratégiques de Crimée, où la Russie s'est réservé le droit de protéger ses citoyens après la destitution du président pro-russe ukrainien Viktor Ianoukovitch.

 

Signe de cette tension, huit chasseurs F16 de l'armée de l'air turque ont décollé en urgence lundi après qu'un avion espion russe eut été détecté le long de l'espace aérien turc au-dessus de la mer Noire, a annoncé mardi l'état-major turc.

 

Membre de l'OTAN, la Turquie a exprimé lundi son inquiétude pour la minorité tatare turcophone de Crimée, un territoire qui faisait partie de l'Empire ottoman jusqu'à sa conquête par la Russie au XVIIIe siècle.

Large Landing Ship Yamal photo A.Brichevsky

Large Landing Ship Yamal photo A.Brichevsky

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4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 19:40
NATO, Russia Ambassador To Meet

 

 

Mar. 4, 2014 – Defense News (AFP)

 

BRUSSELS — NATO will hold a meeting with the Russian ambassador to the US-led military alliance on Wednesday, just one day after a second emergency gathering on the Ukraine crisis.

 

“There will be an NRC (NATO-Russia Council meeting) tomorrow at ambassadorial level. We expect it will take place in the afternoon,” a NATO spokesman said Tuesday.

 

NATO head Anders Fogh Rasmussen had suggested the meeting Monday.

 

The NRC is the official forum for discussions and contacts between NATO and its one-time Cold War foe. It is regularly convened, for example during alliance foreign minister gatherings.

 

After the fall of communism in the 1990s, Russia established ties with NATO and has a wide range of contacts with it, over Afghanistan for example, and combating terrorism.

 

Those ties have been badly strained, however, by the Ukraine crisis and Russia’s intervention in Crimea, home to a large Russian-speaking population and its Black Sea fleet.

 

On Tuesday, the 28 NATO member ambassadors met to discuss the situation after Poland requested “Article 4” consultations with its allies, citing a threat to its security.

 

This meeting was convened because “developments in and around Ukraine are seen to constitute a threat to neighbouring allied countries and having direct and serious implications for the security and stability of the Euro-Atlantic area,” Rasmussen said on Monday.

 

“Under Article 4 of the treaty, any ally can request consultations whenever, in the opinion of any of them, their territorial integrity, political independence or security is threatened,” a statement said.

 

Rasmussen said Tuesday’s meeting agreed that “Russia continues to violate Ukraine’s sovereignty and territorial integrity, and does not fulfil its international commitments.”

 

“These developments have direct and serious implications for the security and stability of the Euro-Atlantic area,” he added.

 

As a result, the NATO allies agreed “to intensify our rigorous and ongoing assessment of the implications of this crisis for Alliance security.”

 

Diplomats said there was no discussion of any military operational planning, with the meeting focused on the need to review the situation regularly and to keep member states fully informed.

 

Article 4 meetings are rare but were held most recently after Turkey feared a spillover from the bloody conflict in Syria.

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4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 19:40
L'Otan et l'UE inquiets de l'intervention russe en Ukraine

 

04-03-2014 par RFI

 

Alors que la marine russe bloque le détroit de Kerch en Crimée avec ses navires, et après les déclarations du président Vladimir Poutine, la Commission européenne a annoncé qu'elle aidera l'Ukraine à payer sa dette de 2 milliards de dollars concernant le gaz russe. L'Union européenne, tout comme l'Otan, continue de condamner l'intervention de la Russie.

 

A l’issue d’une réunion interne à l’Otan, élargie par la suite à des représentants ukrainiens, l’Alliance atlantique réitère sa condamnation d’actes commis par Moscou en Crimée. Des actes jugés « contraires au droit international ».

Dans un premier temps, l’Otan invite les Nations unies ou l’OSCE, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, à déployer les observateurs internationaux afin de vérifier le retour dans leurs casernes des forces russes en Crimée. Enfin, les consultations sont souhaitées dans le cadre du Conseil de coopération Otan-Russie.

 

→ A (RE) LIRE : L’escalade militaire en Ukraine pourrait coûter cher à la Russie

 

L'avenir des Tatars en jeu

Dans cette crise ukrainienne, plusieurs pays de l’Otan ont une préoccupation supplémentaire. C’est le cas de la Turquie, inquiète du sort des 250 000 Tatars de Crimée, traditionnellement hostiles à la Russie et culturellement proches des Turcs. C’est le cas aussi de la Grèce, pour des raisons similaires vis-à-vis de la communauté grecque de Mariupol, dans le sud de l’Ukraine.

 

→ A (RE) LIRE : A la Une : va-t-on vers la guerre en Ukraine ?

 

Quant aux Américains et aux Britanniques, ils sont avec la Russie les garants de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, en vertu des accords de Budapest de 1994 sur la dénucléarisation de l’Ukraine.

Les chefs d'Etat et de gouvernement des pays de l'Union européenne (UE) se réuniront en sommet extraordinaire jeudi pour examiner la situation en Ukraine.


Suspension de la coopération militaire américano-russe

Lorsque le Pentagone annonce la suspension de sa coopération militaire avec la Russie, il ne précise pas les secteurs qui seront touchés. Mais même si les choses se font de manière discrète, la coopération entre Moscou et Washington revêt des aspects stratégiques pour les deux pays, particulièrement dans la lutte contre le terrorisme.

Après les attentats du 11-Septembre, Washington et Moscou se sont découverts un ennemi commun : le jihadisme international en Tchétchénie et au Daguestan pour les Russes, en Afghanistan et dans la péninsule arabique pour les Américains.

Cette coopération sous forme d'échanges d'informations s'est poursuivie jusqu'à ces derniers jours. Durant les Jeux olympiques de Sotchi, Moscou avait même accepté la présence, en mer Noire, de bâtiments de guerre et de forces spéciales américaines officiellement « prêtés » à la Russie pour participer à la sécurisation de l'événement.

 

Des contrats d'armements remis en question

D'un point de vue industriel, le Pentagone a commandé des hélicoptères russes pour équiper l'armée afghane. Cet accord a été finalisé fin 2010 au sommet de l'Otan de Lisbonne : 63 appareils commandés dont 12 ont déjà été livrés. L'éventuelle annulation du contrat ne fâchera pas certains parlementaires américains qui s'étaient déjà opposés à l'achat d'appareils auprès de l'agence russe d'armement qui fournit aussi l'armée de Bachar el-Assad en Syrie.

Reste le problème de la sortie des forces de l'Otan en Afghanistan. A l'origine, une partie du trafic militaire terrestre américain devait transiter, en autres, par la Russie pour être évacuée par la Lettonie. Enfin, le traité de limitation des armes nucléaires « Start Nouveau », signé en 2010, ne sera certainement pas remis en cause. Mais, la rupture de la coopération militaire pourrait compliquer temporairement le processus mutuel de vérification.

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4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 17:40
Ukraine : Poutine rappelle les soldats russes dans leurs bases

 

04 mars 2014 par Julien Baldacchino, France Bleu

 

Le président russe Vladimir Poutine a appelé, ce matin, les soldats russes qui effectuaient des exercices militaires inopinés à regagner leurs bases. Ces exercices avaient été ordonnés la semaine dernière par Poutine lui-même. Selon le ministre russe de la Défense, ce rappel n'a rien à voir avec la situation en Ukraine.

 

Surprise, ce mercredi matin : Vladimir Poutine a ordonné aux soldats russes qui effectuaient des exercices militaires "de rentrer dans leurs bases permanentes", selon le porte-parole du Kremlin. Une marche-arrière pour le président russe, puisque c'est lui-même qui avait ordonné, mercredi dernier, ces exercices inopinés. Quelque 150.000 soldats des districts militaires de l'Ouest du pays devaient procéder à ces exercices.

 

Pour Moscou, ces opérations n'ont rien à voir avec la situation en Ukraine et, plus particulièrement, dans la péninsule de Crimée. Pourtant, les manoeuvres des soldats ont été ordonnées quelques jours seulement avant le déploiement de soldats russes en Crimée.

 

Un ultimatum russe lancé à l'Ukraine ?

 

Mais les soldats envoyés en Crimée ne sont pas assumés par Moscou : même si leurs véhicules ne laissent aucun doute sur la nationalité des militairess, ils ne portent pas d'insigne. Résultat : ils ne sont pas concernés par l'ordre de retour aux bases formulé par Vladimir Poutine ce mardi.

 

Des premières sanctions ont été annoncées dans la nuit de lundi à mardi par les Etats-Unis : Washington a suspendu toute coopération militaire avec la Russie, alors que, selon les autorités ukrainiennes, la Russie a lancé un ultimatum à l'Ukraine : "reconnaître les nouvelles autorités en Crimée, dposer les armes et s'en aller, ou être prêt à subir un assaut". Une information démentie par la Russie.

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4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 12:40
Crimée: les forces spéciales russes en première ligne

 

04/03/2014 Le Point.fr

 

Des experts militaires basés à Londres sont formels: les premiers soldats qui ont pris le contrôle de la Crimée sans tirer un coup de feu appartenaient aux forces spéciales et unités aéroportées russes; certains évoquent même une implication des commandos d'élite, les fameux Spetsnaz.

 

Igor Soutiaguine, spécialiste du monde russe auprès du prestigieux centre de recherches RUSI (Royal United Services) est le plus catégorique : "Les unités qui ont été dépêchées pour bloquer les gardes-côtes ukrainiens (à Perevalne) ce week-end étaient des Spetsnaz", assure-t-il à l'AFP.

 

"Ils étaient reconnaissables à leurs équipements spécialisés, et pourraient appartenir à la 3e Brigade basée à Toliatti", dans l'oblast de Samara, près de la frontière avec le Kazakhstan, précise-t-il.

 

Ces hommes aguerris "sont spécialisés dans la reconnaissance en profondeur et le sabotage". D'après lui, "des fusiliers marins d'au moins deux brigades de la mer Noire et de la mer Baltique les ont épaulés".

 

Matthew Clements, du groupe de défense Jane's intelligence review, est moins spécifique quant aux unités engagées ces derniers jours dans la péninsule du Sud de l'Ukraine.

 

"Les Russes ont déployé beaucoup d'efforts pour empêcher la moindre identification. Cependant, il y a en Crimée, de toute évidence, des unités d'élite aéroportées et, d'après ce que l'on sait, des forces spéciales également", avance-t-il.

 

Un troisième expert occidental s'exprimant sous couvert de l'anonymat confie : "A 200%, le mode opératoire s'inscrit dans la plus pure tradition des Spetsnaz, spécialistes s'il en est pour créer la confusion sinon le chaos dans le cadre d'une action psychologique".

 

Les trois experts s'exprimaient lundi au moment où les gardes-frontières ukrainiens faisaient état de l'arrivée de nouveaux renforts russes en Crimée, en violation des accords internationaux.

 

Les images des premiers soldats non-identifiés agissant pour le compte des autorités pro-russes locales ont fait le tour du monde. Sur leurs uniformes kakis, tous signes distinctifs susceptibles de trahir leur nationalité, leur corps d'origine ou leur grade, avaient été soigneusement effacés.

 

Et de leurs visages recouverts d'une cagoule noire, on n'entrevoyait que les yeux.

 

Armés de kalachnikovs, ils se sont montrés parfaitement disciplinés quand ils ont pris position, sans prononcer un mot et sans jamais faire usage de leurs armes, autour de lieux stratégiques : aéroports, bâtiments officiels ou casernes de l'armée ukrainienne.

 

- Le silence est la règle -

 

Des avions de transport militaires, des hélicoptères ou des navires de guerre les ont acheminés sur place. Moscou s'est gardé du moindre commentaire sur les forces engagées. Le silence est la règle au sujet des Spetsnaz du GRU, qui dépendent de la Direction générale des renseignements de l'état-major des armées russes.

 

Leurs actions sont généralement entourées du plus épais secret militaire, à l'instar des SAS en Grande-Bretagne. Spécialistes du sabotage, de l'élimination et de la prise d'objectifs stratégiques, ils sont régulièrement envoyés en éclaireurs derrière les lignes ennemies, en uniforme ou en civil, dans des conditions souvent ultra-périlleuses.

 

Héritiers des groupes du NKVD qui ont multiplié les coups de main contre les nazis pendant la Deuxième Guerre mondiale, ils ont été depuis de tous les coups durs et conflits. Amnesty International les a accusés de crimes contre l'humanité pendant la guerre de Tchétchénie.

 

Ils se sont illustrés en Afghanistan et en Géorgie.

 

On leur a aussi prêté un rôle actif dans la libération d'otages au théâtre moscovite de la Doubrovka en 2002 et dans une école à Beslan, en Ossétie du Nord, en 2004. Dans les deux cas, les opérations avaient été montées par des séparatistes tchétchènes et dans les deux cas, le bilan de l'intervention avait été particulièrement sanglant.

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4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 12:18
Remarks by EU High Representative Catherine Ashton following the extraordinary Foreign Affairs Council on Ukraine

 

Brussels, 03 March 2014 Ref 140303/02

 

" As you know, I called today the meeting of EU foreign ministers because of the extremely worrying developments in Ukraine, the second such meeting in less than two weeks. We discussed the situation over several hours.

As you will see in the conclusions we have agreed, we condemned the clear violation of Ukraine's sovereignty and territorial integrity by an act of aggression of the Russian armed forces and the authorisation of the use of the Russian armed forces on the territory of Ukraine.

Without question this is in breach of Russia's international obligations and its commitments.

We are firmly convinced that there needs to be a peaceful solution to this current crisis, in full respect of international law.

We call on Russia to immediately withdraw its troops to the areas where they are permanently stationed on the basis of the agreement for the Black Sea Fleet stationed in Ukraine.

We also call on Russia to agree to the request of Ukraine to hold consultations and to take part in urgent consultations amongst all signatories and adherents of the Budapest Memorandum of 1994.

We will continue to promote any constructive dialogue aimed at reaching a peaceful solution and continue our ongoing engagement in in ternational facilitation efforts, working with the UN, the OSCE, and other international organisations.

We also welcome the possible OSCE fact-finding mission.

In the absence of de-escalating steps by Russia, the EU will decide what the consequences will be for bilateral relations between the EU and Russia. We talked about the potential of suspending the bilateral talks on visa matters and the New Agreement and we will consider targeted measures.

Today, we also commended the measured response shown so far by Ukraine. We stand by the efforts of the new government to try and stabilise the situation.

We recognised the importance of inclusiveness at all levels of government, including reaching out to regions and ensuring an adequate level of protection of national minorities.

We also support the efforts of the government to pursue reforms.

As you know, we are working with the international community and international financial institutions, especially the IMF, on an international assistance package to address the urgent economic needs of Ukraine, based on that commitment to reform.

To that end, today in Kyiv we have sent a fact-finding mission from the European Commission to start that work.

And finally we once again confirmed our offer of the Association Agreement as well as our commitment to enhancing people to people contacts."

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