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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 17:56
Bordeaux et l'armée de l'air accueilleront les Universités d'été de la Défense 2014

 

 

10.02.2014 par Philippe Chapleau – Lignes de Défense

 

La 12e Université d'été de la Défense se tiendra à Bordeaux, le lundi 8 et le mardi 9 septembre. après la Marine (Brest) et l'armée de Terre (Pau), l'armée de l'Air sera le "partenaire de Défense" de ces nouvelles Universités; elle accueillera les participants sur la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac.

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17 septembre 2013 2 17 /09 /septembre /2013 18:55
L’armée de l’air présente aux 11ème Universités d’été de la Défense

17/09/2013 Armée de l'air

 

Comme chaque année, l’armée de l’air a participé aux Universités d'été de la Défense, qui se sont tenues à Pau, les 9 et 10 septembre 2013.

 

Rendez-vous incontournable, les Universités d’été de la Défense (UED) rassemblent chaque année les principaux décideurs français et européens du secteur. Cette année, plus de 400 participants, parmi lesquels, hommes politiques français et européens, journalistes spécialisés, chefs d’industrie et généraux des quatre armées, se sont réunis les 9 et 10 septembre 2013, sur les sites de l’armée de terre à Pau afin d’échanger sur des sujets stratégiques. Les thèmes principaux de cette édition paloise portaient sur l’actualité des forces armées, notamment l’opération Serval, la loi de programmation militaire et la cyberdéfense.

 

Dans le panel de matériels présentés cette année, l’armée de l’air a déployé un hélicoptère Fennec en configuration MASA (mesures actives de sûreté aérienne) ainsi qu’un Caracal avec son équipage de recherche et de sauvetage au combat (CSAR). Des stands dédiés au drone Harfang, à la dissuasion, à la liaison tactique de donnée L16 ou à l’animation d’un poste de commandement et de contrôle (C2) déployable était présentés aux universitaires. En fin de journée, deux avions de transport tactique A400M ont survolé l’événement pour parachever le tableau.

 

Au total, une quarantaine d’aviateurs a participé à cette édition sur le site de Pau.

L’armée de l’air présente aux 11ème Universités d’été de la Défense
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12 septembre 2013 4 12 /09 /septembre /2013 12:55
La Défense de demain - 11e Université d’été de la défense

09/2013 Ministère de la Défense

 

Organisés par l’armée de Terre, ces deux jours ont pour objectif de sensibiliser les participants à la réalité des armées et à la complexité de leurs missions. La formation et la simulation constituent deux pivots fondamentaux qui permettent aux armées d’avoir une réactivité plus forte en opérations extérieures. Le mot clef de ces universités demeure le dialogue entre les 1000 soldats déployés au cours de ces deux jours et les responsables de la société civile.

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12 septembre 2013 4 12 /09 /septembre /2013 12:55
Le chef d'état-major de la marine aux universités d’été de la défense

12/09/2013 Marine nationale

 

Le chef d’état-major de la Marine a participé aux 11ième universités d’été de la Défense, qui se tenaient à Pau le 9 et 10 septembre 2013. L’objectif de ces universités est de mettre en lumière l’actualité du secteur de la défense et de préparer la rentrée parlementaire. Ces échanges entre représentants de l’Assemblée et du Sénat, autorités civiles et militaires françaises et étrangères, ont été riches et fructueux.

 

Les réflexions menées ont pris un relief tout particulier cette année, véritable année stratégique, alors que le projet de loi de programmation militaire sera examiné prochainement. Dans un contexte d’engagements nombreux et de contraintes budgétaires tendues, les thèmes retenus étaient ceux de la coopération européenne, des nouveaux enjeux économiques et géopolitiques.

 

Pour la Marine nationale, qui mène l’essentiel de ses missions en coalitions avec les marines alliées et qui prend une part significative dans les engagements de l’union européenne, ce choix était riche d’expériences à partager. En effet, 365 jours par an, 24h sur 24, sur tous les océans et mers du globe, la Marine nationale met en œuvre environ 35 bâtiments, au moins 1 sous-marin nucléaire lanceur d’engins à la mer, 5 aéronefs en vol, soit plus de 5 000 marins déployés pour servir les intérêts de la France et des français.

 

 

Le chef d'état-major de la marine aux universités d’été de la défense

Afin d’illustrer cette dimension maritime des opérations, des démonstrations et expositions étaient proposées aux participants grâce à la présence d’un détachement de la 21F et d’un Atlantique 2, d’un détachement de la 4F et d’un Hawkeye, de commandos marine avec un tracteur sous-marin et d’un stand frégate.

 

Ces manifestations ont fait l’objet de l’intérêt non démenti de nos représentants par la visite de plus 800 participants.

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11 septembre 2013 3 11 /09 /septembre /2013 11:55
Le ministre clôture l’université de la Défense

 11/09/2013 Paul Hessenbrush

 

L’université d’été de la Défense s’est conclue aujourd’hui à Pau, après une dernière journée consacrée à des tables rondes. Présent ce mardi 10 septembre, Jean-Yves Le Drian s’est exprimé sur les sujets de la Syrie et de la loi de programmation militaire.

 

La deuxième journée de la 11euniversité d’été de la Défense s’est conclue mardi 10 septembre en présence du ministre de la Défense. Il s’est exprimé devant les universitaires, notamment sur la Syrie. « Le 21 août dernier, une attaque avec agents chimiques a certainement fait plus d’un millier de morts dans la banlieue de Damas. Avec cette action, Bachar El-Assad a franchi un nouveau seuil dans la pratique de la terreur et de la négation du droit. Cette utilisation d’armes nous projette au-delà même de la guerre […] Le régime de Damas défie la communauté internationale et fait peser une menace sur la sécurité du Moyen-Orient », a expliqué Jean-Yves Le Drian. Pour lui, le principal sujet de cette crise, c’est la prolifération. « Nous ne pouvons accepter, sans réagir, quelques brèches que ce soit dans la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive. C’est une menace pour notre propre sécurité nationale. L’attaque du 21 août interpelle la France dans ses responsabilités qui sont les siennes et nous nous tenons prêt à agir. »

Le ministre a aussi abordé la proposition faite dernièrement par la Russie de placer sous contrôle international le stock d'armes chimiques syrien. « Elle suscite un grand intérêt et semble pouvoir avancer dès lors que certaines conditions seraient remplies. » A ces conditions de contrôle, Jean-Yves Le Drian a ajouté qu’il fallait détruire cet armement, voter une résolution contraignante au conseil de sécurité de l’ONU et traduire les responsables de l’attaque du 21 août devant la cour pénale internationale.

 

Au-delà de la situation en Syrie, Jean-Yves Le Drian  a tenu à évoquer la loi de programmation militaire qui doit encore faire l’objet de débats au parlement.  Il a notamment voulu préciser les concepts de différenciation et de mutualisation introduits dans cette loi de programmation. « Nous allons entrainer et équiper les forces en fonction de leurs mission et c’est l’analyse des risques et des menaces qui nous permettront d’adapter les moyens. »

Enfin, le ministre de la Défense a tenu à rendre hommage aux hommes et aux femmes des armées, dont certains sont présents à Pau, qui ont mené des missions importantes au Mali, lors de l’opération Serval.

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10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 07:55
 11e édition de l’Université d’été de la Défense

09.09.2013 Ministère de la Défense
 

La 11e édition de l’Université d’été de la Défense se tient à Pau. Cette manifestation, organisée conjointement par les présidents, des commissions de la Défense de l’Assemblée nationale et du Sénat, permet de réunir plus de 400 hauts responsables politiques, civils et militaires, français et européens ainsi que des représentants de l’administration, du secteur industriel et de la presse afin de participer à la réflexion sur la Défense de demain. Cet événement donne l'occasion aux participants de découvrir les armées françaises, leurs missions et leurs capacités. Cette année, c'est l'armée de Terre qui organise, les démonstrations dynamiques et statiques, sur les sites de l’école des troupes aéroportées (ETAP) et du 5e régiment d’hélicoptères de combat (5e RHC).

 

Le reportage photos

Démonstration dynamique (Crédits S. Lafarge ECPAD)

Démonstration dynamique (Crédits S. Lafarge ECPAD)

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9 septembre 2013 1 09 /09 /septembre /2013 17:55
Vidéo - 11e Université d’été de la Défense à Pau

 

Les 9 et 10 septembre 2013, l’armée de Terre accueille la 11eédition des universités d’été de la Défense à Pau. Un millier de militaires et plus de 200 véhicules ont été mobilisés pour présenter aux 400 universitaires, sénateurs, députés, industriels ou journalistes, les capacités de l’armée de Terre. Le volet dynamique des démonstrations reproduit les différentes phases des opérations récentes conduites par les armées sur les théâtres d’opérations extérieures. Quant au volet statique, il a pour objectif de permettre aux invités d’échanger avec les militaires qui mettent en œuvre des matériels essentiels comme le véhicule blindé du combat de l’infanterie (VBCI), le Tigre ou le camion équipé d’un système d’artillerie (CAESAR)…

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9 septembre 2013 1 09 /09 /septembre /2013 10:55
La crise syrienne s'invite à l'Université d'été de la Défense

09.09.2013, leParisien.fr

 

La Syrie et le débat sur une action armée contre le régime de Bachar al-Assad devraient être au centre des discussions de la 11e Université d'été de la Défense, qui réunira plusieurs centaines de parlementaires et de spécialistes du secteur lundi et mardi à Pau.

 

Centrée initialement sur la Loi de programmation militaire (LPM), discutée cet automne au Parlement, la réunion s'ouvrira le jour même où le Congrès américain, qui doit débattre d'éventuelles frappes contre le régime syrien, fera sa rentrée.

 

En France, la classe politique s'est montrée divisée sur une participation à une coalition conduite par les Etats-Unis pour "punir", selon le mot du chef de l'Etat, le régime syrien après l'attaque chimique du 21 août près de Damas, qui lui est imputée. Des divisions qui vont au-delà des clivages traditionnels, une partie de l'opposition de droite et du centre, mais aussi la gauche de la gauche, s'opposant à une intervention française hors du cadre strict de l'ONU.

 

Le débat entamé mercredi au Parlement devrait se poursuivre à Pau (Pyrénées-Atlantiques), où Jean-Yves Le Drian s'exprimera mardi en clôture des travaux.

 

Le ministre de la Défense s'est entretenu ces derniers jours avec ses principaux homologues européens pour les sensibiliser "à la nécessité d'une sanction ferme" contre le régime syrien. Les Européens n'en restent pas moins réticents, voire hostiles, à une intervention armée en Syrie.

 

L'outil de défense au centre du jeu politique et diplomatique

 

Huit mois après le début de l'intervention française au Mali, les parlementaires tireront les enseignements de l'opération Serval. Succès militaire, mais qui a révélé les lacunes des armées, notamment dans le domaine logistique et le renseignement.

 

La LPM 2014-2019 reste l'un des thèmes majeurs de ces rencontres, au moment où démarre le parcours parlementaire du projet de loi, avec l'audition en commission des principaux responsables de la défense.

 

Lors de l'élaboration du Livre blanc, début 2013, puis de la LPM, députés et sénateurs, toutes tendances politiques confondues, ont été en pointe pour défendre les crédits de la défense et préserver les ambitions stratégiques de la France.

 

Après l'intervention en Libye en 2011, l'opération au Mali, puis la crise syrienne, ont en effet replacé l'outil de défense au centre du jeu politique et diplomatique. Le thème de la séance du mardi, "Ressources comptées, stratégies contraintes ?", résume l'inquiétude des parlementaires sur le maintien des capacités militaires de la France.

 

Discussions attendues également autour des industries de défense - l'un des rares secteurs français exportateurs - dont le ministre a fait l'une de ses priorités. Une réflexion sur les liens entre les secteurs public et privé en matière de cyberdéfense et de protection des systèmes informatiques complètera le volet économique.

 

Avant le Conseil européen qui doit être consacré en décembre à la défense, une quarantaine de responsables politiques et militaires des pays de l'UE, mais aussi des Etats-Unis, du Brésil ou de l'Otan sont attendus lors de ces rencontres.

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6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 18:03
11e Université de la Défense lundi 9 et mardi 10 septembre à Pau

06.09.2013 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord. - Défense globale


L'Université de la Défense s'ancre dans le paysage. Après Brest et pour sa onzième édition, elle se déroule cette année à Pau, terre d'excellence militaire avec ses parachutistes et ses hélicoptères de combat...


Voici le programme de ces deux journées, lundi 9 et mardi 10 septembre. Nous en réaliserons un compte-rendu sur ce blog...
 

Programme
 

- Lundi matin : visite avec démonstration dynamique du 5e régiment d'hélicoptères de combat RHC).
 

- Lundi à 14 h 30 :
 

Atelier 1 : L'opération Serval, révélateur des possibilités et des difficultés des interventions du futur.
Avec Gérard Larcher ancien président du Sénat et ministre, Patricia Adam présidente de la commission de la Défense nationale et des Forces armées de l'Assemblée nationale, Christophe Guilloteau député et président du groupe d'études sur l'industrie de défense.
 

Atelier 2 : Les paramètres pour une loi de programmation militaire vertueuse.
Avec Jean-Louis Carrère président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, Gwendal Rouillard et Philippe Folliot secrétaires de la commission de la Défense et des Forces armées de l'Assemblée nationale.
 

Atelier 3 : La coordination entre public et privé en matière de cyberdéfense.
Avec Jean-Marie Bockel, sénateur et ancien ministre, Jacques Berthou sénateur, Eduardo Rihan-Cypel député et Philippe Vitel, vice-président de la commission de la Défense nationale et des Forces armées de l'Assemblée nationale.
 

Atelier 4 : Emplois, hommes et talents, quelle contribution de la Défense face à la crise ?
Avec Gilbert Roger secrétaire de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat, André Dulait sénateur, Olivier Audibert-Troin député, Nathalie Chabanne secrétaire de la commission de la Défense nationale et des Forces armées de l'Assemblée nationale.
 

- Lundi à 17 h : forum de rencontres.
Présentation de la mission d'information sur l'opération Serval au Mali par les députés Philippe Nauche et Christophe Guilloteau.
Présentation du rapport d'information "Pour en finir avec l'Europe de la Défense - vers une Défense européenne" par les sénateurs Daniel Reiner, Jacques Gautier, André Vallini et Xavier Pintat.
Point d'étape sur le groupe de travail sur la "Présence de la France dans une Afrique convoitée" par les sénateurs Jeanny Lorgeoux et Jean-Marie Bockel.
Présentation du rapport d'information sur l'Europe de la Défense par les députés Joaquim Pueyo et Yves Fromion.
 

- Mardi à 8 h15 : Comment mettre en œuvre la coopération européenne ?
Avec Claude-France Arnould, directeur exécutif de l'Agence de Défense européenne, Stéphane Beemelmans, secrétaire d'État allemand à l'armement et à l'administration auprès du ministre allemand de la Défense, général Patrick de Rousiers, président du Comité militaire de l'Union européenne, Peter Ricketts, ambassadeur de Grande-Bretagne en France et Jean-Paul Perruche président d'EuroDéfense.
 

- Mardi à 10 h : séance plénière "Ressources comptées, stratégie contrainte ?"
 

- Discours de clôture par Marwan Lahoud, directeur général délégué à la stratégie et à l'international d'EADS, EADS France.

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6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 15:55
11e édition de l'Université d'été de la Défense à Pau les 9 et 10 septembre 2013.

06/09/2013 Ministère de la Défense

 

La 11e édition de l'Université d'été de la Défense se tiendra à Pau les 9 et 10 septembre 2013.

 

Chaque année depuis 11 ans, l'Université d’été de la Défense marque le temps fort de la rentrée parlementaire. Cette édition, se tenant les 9 et 10 septembre et organisée par l'armée de Terre sur les sites militaires de Pau (Pyrénées-Atlantiques), sera l’occasion pour eux de découvrir des expositions et démonstrations présentant les différents aspects des capacités des forces.

 

Le volet  dynamique reproduira, en particulier, différentes phases des opérations récentes conduites par les armées sur des théâtres extérieurs. Ces deux journées des débats permettront également aux participants d’échanger  leurs points de vue sur l’actualité des forces armées, notamment l'opération Serval, la loi de programmation militaire et la cyberdéfense.

 

En réunissant plus de 400 hauts responsables politiques nationaux et européens, des acteurs clés de l’administration et du secteur industriel, l’Université d’été offre une réelle opportunité de participer à la réflexion sur la Défense de demain. En présence du ministre de la Défense, l’Université permet d’enrichir le débat par le dialogue et l’échange entre décideurs venant d’horizons multiples.

 

Les principaux matériels présentés à Pau

 

  • Armée de Terre : VBCI, 10RC, Bufalo, SOUVIM 2, CAESAR, Tigre HAD, Tigre HAP CAIMAN, Gazelle VIVIANE, CMD3D

 

  • Marine nationale : Atlantique 2, maquette de Frégate

 

  • Armée de l’Air : Fennec, Caracal, SAMP, stand Harfang
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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 11:56
Des démonstrations auront lieu sur le site du 5e Régiment d’hélicoptères de combat.

Des démonstrations auront lieu sur le site du 5e Régiment d’hélicoptères de combat.

5/09/2013 sudouest.fr

 

L’Université d’été de la Défense aura lieu lundi et mardi dans la cité paloise.

 

Dix ans après son lancement, l’Université d’été de la Défense revient en Aquitaine après avoir effectué un petit tour de France. Inaugurée en 2003 à Arcachon, elle se déroulera lundi et mardi à Pau.

 

Cette rencontre est organisée à l’initiative des deux présidents des Commissions de la défense de l’Assemblée nationale. Elle rassemble tous les ans, à la fin de l’été, plusieurs centaines d’élus, de fonctionnaires et d’industriels du monde de la Défense.

 

Les nouveaux enjeux

 

À Pau, ce sont environ 400 personnes qui sont attendues pour une série de débats, de visites et de rencontres informelles alors que les questions militaires occupent le devant de la scène. Sur le plan intérieur, le nouveau Livre blanc, le budget de la Défense et l’annonce d’une nouvelle réforme des armées ont suscité de nombreuses interrogations avant l’été et le débat à venir sur la loi de programmation militaire va être l’un des temps forts de cet automne.

 

En ce qui concerne les sujets internationaux, l’opération Serval au Mali et les discussions liées à une intervention en Syrie sont présentes dans tous les esprits.

 

En lien avec l’ensemble de cette actualité, les responsables de l’Université d’été ont voulu que les points essentiels du secteur soient abordés « sous l’angle des nouveaux enjeux économiques et géostratégiques dans un contexte associant la réponse aux urgences opérationnelles et la préparation des outils de défense de demain ». Quatre débats sont ainsi prévus lundi. Ils auront pour thème l’opération Serval, la loi de programmation militaire, la cyberdéfense et les ressources humaines en temps de crise.

 

Mardi, après un petit-déjeuner consacré à la coopération européenne, la séance plénière reviendra sur l’ensemble de ces questions en s’interrogeant sur les conséquences que des ressources comptées peuvent avoir sur la stratégie. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, devrait prononcer l’allocution de clôture.

 

À l’occasion de ces journées, l’armée de terre organisera une démonstration dynamique sur le site du 5e Régiment d’hélicoptères de combat (RHC). Elle reproduira, en particulier, différentes phases des opérations récentes conduites sur des théâtres extérieurs.

 

Plusieurs visites sont également programmées, notamment au complexe de tir adapté où s’entraînent les forces spéciales et à l’école des troupes aéroportées.

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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 10:55
UniversiTERRE - journal de la 11e Université d'Eté de la Défense

Vendredi 7 juin - universite-defense.org

 

A chaque Université, son Journal. En 2013, il a pour titre UniversiTERRE. Le n°1 vient de paraître.

 

Vendredi 7 juin - Dans ce premier numéro, vous découvrirez les noms des journalistes qui animeront les Ateliers de cette 11ème Université. Didier FRANCOIS, grand reporter à Europe 1, avait très amicalement et avec enthousiasme accepté d'animer l'Atelier consacré à l'opération Serval. Ce matin, nous apprenons son enlèvement quelque part en Syrie. Toutes nos pensées accompagnent Didier. Nous espérons qu'il sera parmi nous en septembre pour remplir son engagement, comme il l'a toujours fait.

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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 11:25

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/ema/le-chef-d-etat-major/120924-cema-10eme-edition-de-l-universite-d-ete-de-la-defense/10eme-edition-de-l-universite-d-ete-de-la-defense-1/1963272-1-fre-FR/10eme-edition-de-l-universite-d-ete-de-la-defense-1.jpg

 

24/09/2012 Sources : EMA

 

Les 10 et 11 septembre 2012, l’amiral Edouard Guillaud, chef d’état-major des armées (CEMA) s’est rendu à l’université d’été de la Défense, qui s’est tenue à Brest, au Centre d’instruction naval et au Quartz.

 

La 10e édition de l’université d’été de la Défense a rassemblé près de 500 participants des cercles politiques, industriels, militaires et médiatiques autour du thème « Nouveaux enjeux économiques et géostratégiques ». Ils ont participé à des tables rondes organisées autour de cinq grands thèmes : le nouvel équilibre géostratégique mondial, la capacité industrielle souveraine, les grandes fonctions stratégiques, la cyberdéfense et la maritimisation.

 

M. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, a prononcé une allocution officielle lors du cocktail dinatoire qui a clôturé cette première journée.

 

Le 11 septembre, l’amiral Guillaud est intervenu à la séance plénière, à laquelle participaient notamment Mme Patricia Adam, présidente de la Commission de la Défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale, M. Jean-Louis Carrère, président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des forces armées du Sénat, M. Patrick Boissier, président directeur général de la DCNS (direction des constructions navales, services et systèmes), ainsi que le général Castres, sous-chef d’état-major « opérations » à l’état-major des armées.

 

La séance plénière a porté sur le Livre blanc de la Défense et de la Sécurité nationale (LBDSN) 2012 (actuellement en préparation) et sur la loi de programmation militaire (LPM). Il s’agissait de faire le point sur l’élaboration de notre outil de défense en termes de missions-capacités-finances, en prenant en compte ses dimensions européenne, « otanienne » et l’évolution de l’environnement géostratégique international depuis 2007.

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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 12:05
Retour sur les Universités d’été de la Défense

14/09/2012 Mer et Marine

 

 

Les 10 et 11 septembre, Brest accueillait les 10ème Universités d’été de la Défense. Initiées par Guy Texier, ancien président de la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale, ces rencontres sont devenues incontournables pour tous les acteurs du milieu, qu’ils soient politiques, industriels et militaires. Et, cette année, elles avaient une importance toute particulière, au moment où débutent les travaux sur le nouveau Livre Blanc de la Défense, qui servira de base à l’élaboration de la future loi de programmation militaire couvrant la période 2014/2019. Près de 500 universitaires, dont des parlementaires européens venant d’une douzaine d’autres pays, ont donc planché durant deux jours sur de nombreuses problématiques. Il a notamment été question des enjeux de la maritimisation, de la priorisation des fonctions stratégiques, de l’avenir des forces nucléaires, de la cyber-défense, de l’évolution des équilibres géostratégiques ou encore des capacités industrielles souveraines. « Après un renouvellement du Parlement, un changement de majorité, l'Université était très attendue par l'ensemble des acteurs de la Défense. Alors que viennent de commencer les travaux sur le Livre Blanc, c'est un rendez-vous important. Ces débats de l'ensemble des acteurs du secteur, que ce soient les industriels, les personnels et, bien sûr, les parlementaires, seront un apport à cette commission du Livre Blanc », explique Patricia Adam, présidente de la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale.

 

Mutation du contexte géostratégique

 

Depuis le dernier Livre Blanc, en 2008, le contexte géostratégique a bel et bien changé, nécessitant une mise à jour des enjeux de défense pour la France. L’ « Arc de crise », tel qu’il avait été défini il y a quatre ans, a évolué. Cette zone de risque s’est étendue géographiquement à l’Est et au Sud, mais elle est aussi de plus en plus diffuse. Certes, le Moyen-Orient et le Proche-Orient continuent d’être en proie à l’instabilité, avec les tensions persistantes entre l’Iran, Israël et leurs voisins, mais aussi l’éclatement de la crise syrienne et la fragilité du nouveau régime égyptien.

 

Le retrait américain d’Irak, qui sera suivi rapidement du désengagement en Afghanistan, posent également de nombreuses questions et suscitent des craintes quant à l’avenir dans ces pays. Le développement de la nébuleuse terroriste en Afrique, où des pans entiers de territoires, comme le Sahel, échappent désormais au contrôle des Etats, fait par ailleurs peser une nouvelle menace aux portes du sud de l’Europe. Il faut aussi tirer les leçons du printemps arabe, mouvement imprévisible qui a surpris par sa soudaineté et son ampleur la communauté internationale ; tout comme il faut tenir compte du recentrage américain vers la zone Asie/Pacifique, désormais centre de gravité de l’échiquier mondial. Et puis il y a les effets de la crise sur l’économie européenne et, in fine, sur la souveraineté financière du « Vieux Continent », sans oublier les menaces virtuelles, dont les conséquences potentielles peuvent être catastrophiques.

 

Anticiper les nouvelles menaces

 

En quelques années, la donne stratégique a sensiblement évolué, au sein d’un monde où, à l’instar de la communication, le temps s’accélère. Face à des évolutions toujours plus rapides et violentes, au développement de menaces moins identifiées mais plus diffuses, sans pour autant exclure la résurgence d’une crise majeure, l’outil de défense doit s’adapter. Et c’est un véritable défi puisqu’il s’agit d’un édifice particulièrement complexe dont la construction réclame du temps, des moyens, de la volonté politique et surtout des choix engageant sur le long terme, alors même qu’il est aujourd’hui bien plus difficile d’anticiper les évolutions futures et l’éclatement soudain de crises.

 

La situation est d’autant plus complexe que les menaces ne sont plus seulement « physiques », mais aussi virtuelles. Durant les Universités d’été, il a été notamment question de la Cyber-défense, un sujet qui commence, enfin, à s’inviter sur le devant de la scène. L’attaque de certains réseaux informatiques étatiques, notamment en Europe et aux Etats-Unis, comme les menaces pesant sur les réseaux financiers et même ceux de la défense, font prendre conscience de la vulnérabilité d’une société qui repose aujourd’hui sur des moyens de communication dont la sécurisation est, aux dires des spécialistes, très loin d’être optimale.

 

Les armées sont donc aujourd’hui engagées sur tous les fronts traditionnels, auxquels se sont ajoutés de nouvelles missions et l’élargissement du champ de bataille à l’espace et au cyberespace. A la lumière des engagements récents, la nécessité de renforcer les moyens de renseignement, par exemple spatiaux, afin de nourrir la connaissance et l’anticipation, une fonction stratégique, fait également consensus, tout comme la nécessité de sécuriser les réseaux. « Nous puisons dans l’espace et les moyens de communication une grande partie de nos moyens de communication et de notre supériorité technologique. Mais c’est aussi notre talon d’Achille », reconnait un général.

 

Des moyens adaptés à une nouvelle donne

 

La maîtrise du renseignement est en effet fondamentale pour anticiper l’évolution d’une situation, l’apparition d’une menace potentielle, la préparation et la réalisation d’une action militaire ou encore la sécurité d’une intervention. Mais c’est aussi un outil de souveraineté puisque le pays qui maîtrise son renseignement donne au pouvoir politique la capacité de juger seul du déroulement d’un évènement et de l’opportunité d’une action. L’exemple de la guerre en Irak, en 2003, serait de ce point de vue parlant. Des pays disposant de moyens de renseignement autonomes auraient, dit-on dans les milieux autorisés, su très rapidement que certains documents, présentés comme des preuves de la présence d’armes de destruction massive sur le territoire irakien, étaient falsifiées. De la parfaite connaissance d’une situation peut donc dépendre l’engagement ou non d’un pays dans un conflit.

 

Face aux menaces diffuses, par exemple le terrorisme ou les cyber-attaques de grande ampleur, qui pourraient paralyser le fonctionnement d’un Etat, les armées doivent disposer de moyens souples et réactifs, conjugués aux meilleures technologies. Et dans un format cohérent avec la dispersion géographique des menaces. Mais il faut bien sûr tenir compte du contexte budgétaire difficile et, autant que faire se peut, recourir à des moyens adaptés et peu coûteux. Pour la marine, par exemple, nul besoin d’une frégate de premier rang ultrasophistiquée pour mener des actions de lutte contre le narcotrafic ou la piraterie. Des patrouilleurs hauturiers simples, robustes et économiques, équipés d’une plateforme hélicoptère et de bons moyens de détection et de communication, sont largement suffisants.

 

Les moyens lourds demeurent essentiels

 

Pour autant, il ne faut pas négliger le haut du spectre, car les dernières crises montrent que les armées ont toujours besoins de moyens lourds et des capacités pour les projeter, avec une forte tendance à l’accélération du caractère interarmées des opérations. On pense évidemment à l’Afghanistan, à la Libye ou encore au Liban, où l’aviation et les hélicoptères, les blindés et l’artillerie, tout comme le porte-avions, les bâtiments de projection, ainsi que les frégates de premier rang et les sous-marins, demeurent essentiels. D’où l’intérêt des grands programmes permettant de moderniser les armées, comme les avions de combat Rafale Air et Marine, les hélicoptères NH90 et le Tigre, les VBCI (Véhicules Blindés de Combat d’Infanterie) et PVP (Petits Véhicules Protégés) ou encore le canon Caesar, et pour la marine les nouvelles frégates multi-missions (FREMM) et les sous-marins nucléaires d’attaque du type Barracuda, qui mettront notamment en œuvre des missiles de croisière offrant une capacité de dissuasion conventionnelle tout en permettant des frappes terrestres en profondeur. Dans un conflit moderne, ces outils technologiquement avancés donnent un avantage certain et leurs capacités accrues, comme leur polyvalence, permettent souvent de réduire les coûts de possession tout en compensant la réduction des formats. Le succès de leur emploi passe, en outre, par une organisation et une capacité de projection souples et réactives permettant de répondre aux crises actuelles. Géographiquement, il est important de conserver des forces pré-positionnées dans les zones sensibles (moyens navals, bases terrestres et aériennes), afin d’améliorer la réactivité de l’armée, même si le maillage actuel mérite sans doute d’être réexaminé.  Il convient, enfin, de rappeler que les matériels, si performants soient-ils, n’ont aucune utilité sans le savoir-faire des hommes qui s’en servent. L’effort consenti dans la préparation des forces et la qualité de leur entrainement demeurent fondamentaux pour assurer la disponibilité de l’outil militaire et son efficacité.

 

La pertinence de la dissuasion nucléaire

 

La dissuasion nucléaire a, aussi, été au programme des Universités d’été de la Défense. Si cette composante militaire ne sera pas remise en cause puisque le nouveau président de la République a décidé de son maintien, il convient d’expliquer pourquoi. Au-delà du fait que la force océanique et les forces aériennes stratégiques (FOST et FAS) viennent juste d’être modernisées ou sont en cours de modernisation (comme les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins), ce qui ferait d’un renoncement une ineptie financière et opérationnelle, le maintien de la dissuasion constitue, simplement, une question de bon sens. Certes, la guerre froide est terminée depuis longtemps et, ces deux dernières décennies, le monde a surtout été marqué par des crises régionales de faible intensité (en dehors de l’Irak). Certes, on parle beaucoup de menaces de type terrorisme et cyber-attaques, contre lesquels un SNLE ou des avions de combat paraissent inutiles. Certes, en Europe, les populations jouissent depuis près de 70 ans de la paix - qui a d’ailleurs sans doute été acquise grâce à la dissuasion nucléaire, sans laquelle les deux blocs se seraient probablement affrontés au cœur de l’Europe – et pour lesquels la résurgence d’un conflit majeur semble impensable. Mais la réalité est que, dans les prochaines décennies, il serait très étonnant que le monde ne connaisse pas de guerre de grande ampleur. Or, si l’Europe semble préservée durablement des conflits sur son territoire, les citoyens ont probablement une fausse impression de quiétude. Car la mondialisation des échanges implique que ce qui se passe à l’autre bout de la planète peut, directement, impacter la vie quotidienne des Européens. Sans l’arme nucléaire, les Occidentaux ne pourraient, par exemple, pas dissuader aussi fortement l’Iran de miner le détroit d’Ormuz, par lequel passe plus de 30% des approvisionnements mondiaux de pétrole. Et, chacun en convient, mieux vaut éviter par la simple menace un conflit conventionnel qui serait très coûteux humainement et financièrement. Considéré comme l’assurance vie de la nation, la dissuasion a plusieurs facettes. Elle permet, c’est son origine, de dissuader un Etat de s’en prendre aux intérêts vitaux de la nation, puisque la riposte nucléaire serait automatique et trop coûteuse pour l’agresseur. Mais aujourd’hui, elle sert aussi à dissuader les pays soutenant le terrorisme ou menaçant d’employer des armes chimiques ou bactériologiques.  Ce fut le cas pour le régime de Saddam Hussein pendant la guerre du Golfe, où les Américains avaient très clairement annoncé la couleur, et c’est sans doute aussi vrai aujourd’hui pour la Syrie. On peut en tout cas se poser la question quand on entend le ministre français des Affaires étrangères menacer Damas de « réponse massive et foudroyante » en cas d’emploi d’armes chimiques.

 

Enfin, et c’est un point très important pour les années qui viennent, la dissuasion nucléaire met à priori la France à l’abri d’agressions, notamment liées à des prétentions territoriales. Car, dans la mesure où le format des forces conventionnelles a été considérablement réduit depuis 20 ans, cette « faiblesse » pourrait, sans la menace d’une frappe nucléaire, donner des idées à certains pays, par exemple sur les territoires ultra-marins, qui seront de plus en plus convoités en raison des richesses naturelles qu’ils abritent.

 

Les pays n’ont plus la capacité de tout faire seul

 

Le nucléaire demeure donc une assurance vie et un outil de puissance pour la France, mais c’est évidemment une capacité destinée à n’être utilisée qu’en dernier recours. Avant cela, le pays doit pouvoir proposer des réponses graduelles en fonction des situations, ce qui suppose un large éventail de solutions et de moyens conventionnels qui, contrairement à l’arme atomique, ont vocation à être utilisés en permanence. Mais la situation économique fait qu’aujourd’hui, même les grandes armées européennes, comme celles de la France et de la Grande-Bretagne, ont bien du mal à maintenir toutes les capacités requises. Parlementaires et militaires sont, d’ailleurs, convaincus pour la plupart qu’il n’est plus possible de « tout faire tout seul ». Et la crise va précipiter ce constat, en imposant des priorités. « Il faudra faire des choix », a ainsi prévenu Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense. C’est pourquoi les coopérations initiées depuis de longues années seront amenées à se renforcer. Elles vont d’ailleurs dans le sens de l’histoire puisque les interventions purement nationales deviennent très rares, la nécessité opérationnelle et politique, ainsi que le cadre légal, imposant la plupart du temps des actions en coalition, comme ce fut le cas en Libye. Dans cette perspective, les militaires attirent l’attention du politique sur l’enjeu que représente l’interopérabilité des moyens avec des forces étrangères, non seulement au sein de structures traditionnelles, comme l’OTAN, mais également avec d’autres puissances émergeantes dont les standards peuvent être différents. « Le degré et la nature de l’interopérabilité nous positionnera au cœur ou à la périphérie des coalitions », prévient un général. De même, il convient sans doute de mieux intégrer la démultiplication des acteurs impliqués dans le dénouement des crises, qui ne sont pas uniquement des affaires militaires, mais nécessitent également des actions politiques et économiques, seules garantes d’une stabilisation durable. « La solution à toute crise  est ailleurs, c’est un problème de gouvernance, de développement, de société, de sécurité. Il s’agit d’une démarche globale qui doit être mise en œuvre immédiatement et nécessite un effort de structuration au niveau interministériel et national ».

 

L’Europe de la Défense avance

 

Dans les années qui viennent, la construction de l’Europe de la Défense sera, par ailleurs, totalement incontournable. S’il est vrai que cette nécessité est martelée depuis des années et que, malgré les grands discours, elle est confrontée à une forte inertie, la situation pourrait bien, désormais, évoluer rapidement. Malgré les problématiques de souveraineté et le protectionnisme des Etats membres envers leurs industries - pour des questions politiques et socio-économiques - l’Union Européenne a déjà fait de grands progrès dans ce domaine. La Politique Européenne de Sécurité et de Défense (PESD) contribue, ainsi,  à la mise en place des concepts et des structures politico-militaires au sein des institutions européennes, mais aussi au déploiement des opérations sur le terrain. Côté structures, l’Agence Européenne de Défense (AED) a pour but d'améliorer les capacités de l’UE, notamment dans le domaine de la gestion des crises, de promouvoir la coopération européenne dans le domaine de l'armement, de renforcer la base industrielle et technologique de défense de l'Union et de créer un marché européen des équipements de défense qui soit concurrentiel. Enfin, elle a pour mission de favoriser la recherche, en vue de renforcer le potentiel industriel et technologique européen dans le domaine de la défense.

 

Ces dernières années, de nombreux programmes européens ont vu le jour, comme l’hélicoptère NH90 et l’avion de transport A400M. Même s’il parait crucial, à la lumières des déboires rencontrés par ces programmes, d’homogénéiser les spécifications des nouveaux matériels pour éviter la démultiplication des versions suivant les désidératas de chaque pays (ce qui entraine des surcoûts et rend souvent les projets plus complexes, provoquant ainsi des difficultés d’intégration et des retards), il est évident que, sans cette coopération européenne, les Etats n’auraient pas eu les moyens de développer et réaliser seuls ces outils.

 

La crise pourrait faciliter les rapprochements

 

Et ce sera d’autant plus vrai avec la crise et les difficultés budgétaires, qui sont finalement vues par un certain nombre de parlementaires et de militaires comme une opportunité pour renforcer l’Europe de la Défense. « Les Européens n’ont plus le choix, ils vont être obligés de mutualiser et de partager des capacités », affirment un député et un officier général. Reste à savoir lesquelles. Actuellement, on pense évidemment aux capacités qui font défaut, comme les drones, ou encore les avions de transport et de ravitaillement. Mais ces perspectives suscitent encore des réticences au sein d’Etats membres, qui craignent de perdre la maîtrise de capacités stratégiques et, par là même, d’un pan de leur souveraineté. Néanmoins, force est de constater, à la lumière des dernières opérations, notamment en Libye, qu’aucun pays européen ne dispose plus, en permanence, de tous les moyens nécessaires pour répondre à une crise lointaine de moyenne ou forte intensité. Et même en se réunissant au sein d’une coalition, certaines capacités, comme on l’a vu en Libye, manquaient aux Européens, imposant une dépendance évidente vis-à-vis des Américains. « On dit qu’on ne veut pas partager la souveraineté mais j’ai d’énormes doutes sur le fait que nous ayons encore cette souveraineté. La question est plutôt de savoir comment recouvrer cette souveraineté », a ainsi lancé à Brest, devant les universitaires, un haut responsable européen.

 

L’UE a toutefois, et c’est une bonne nouvelle, démontré qu’elle pouvait mettre en œuvre des forces militaires cohérentes et sur la durée. C’est actuellement le cas avec l’opération Atalante de lutte contre la piraterie, qui mobilise depuis bientôt quatre ans d’importants moyens aéronavals dans le golfe d’Aden et l’océan Indien. Contribuant significativement à la protection du trafic maritime et donc des approvisionnements européens, l’action de cette force, qui travaille en coopération avec d’autres moyens internationaux (OTAN, Russie, Japon, Chine…) présents sur zone pour les mêmes raisons, est un succès et a obtenu des résultats tangibles contre les pirates. Mais Atalante, si importante soit-elle, ne constitue finalement qu’une « action de l’état en mer » à l’échelle européenne. Pour les opérations militaires majeures, l’Europe de la Défense n’a pas encore fait la démonstration de ses possibilités, passant même à côté de la crise libyenne, un conflit se déroulant pourtant aux portes mêmes de l’Union. A défaut d’entente entre ses membres, l’UE a donc laissé la gestion de la crise à l’OTAN, qui a assuré le commandement d’une opération dont l’essentiel des moyens étaient européens, avec une prédominance de la France et de la Grande-Bretagne.

 

L’OTAN et l’Europe de la Défense complémentaires

 

Ceci dit, pour beaucoup, l’OTAN et l’Europe de la Défense ne sont en fait pas concurrents mais parfaitement complémentaires. L’Alliance dispose notamment de structures de commandement dimensionnées pour les engagements majeurs et beaucoup estiment qu’il serait stupide de ne pas s’en servir. De même, l’OTAN permet aussi de mutualiser des moyens, comme c’est le cas avec un consortium de 14 pays assurant l'affrètement d’avions de transport dans le cadre de la solution intérimaire pour le transport aérien stratégique (SALIS). Il ne tient ensuite qu’aux Européens de s’accorder pour mieux faire valoir leurs intérêts au sein de l’Alliance et, ainsi, jouir d’une position plus équilibrée par rapport aux Américains. Ceux-ci n’y sont d’ailleurs pas forcément hostiles puisque, s’ils aiment logiquement conserver un leadership et faire valoir leur industrie, les Américains considèrent également, aujourd’hui, que les Européens doivent pouvoir assurer leur propre sécurité. Il est donc aussi dans l’intérêt des Etats-Unis, au moment où ceux-ci se recentrent sur la zone Asie/Pacifique et qu’ils sont comme les autres confrontés aux difficultés budgétaires, que l’Europe de la Défense devienne une réalité.  

 

La nécessaire entente politique

 

Malgré les difficultés, l’Europe de la Défense devrait donc amplifier sa marche, un mouvement inéluctable qui passera d’abord par des programmes d’équipements communs, des regroupements industriels (par exemple le projet de rapprochement annoncé cette semaine par BAE Systems et EADS), des mutualisations de moyens puis des partages de capacités, d’abord non souveraines, puis de plus en plus critiques. A terme, c’est toujours la construction d’une armée européenne qui est en ligne de mire, mais cette perspective ne pourra voir le jour que si les conditions politiques sont réunies. Car l’armée est un outil souverain par excellence et certaines capacités ne peuvent dépendre que d’un seul et unique exécutif. L’intégration de l’ensemble des capacités européennes passerait donc obligatoirement par la constitution d’une Europe fédérale avec à sa tête un exécutif unique. Cette approche se heurte encore à de nombreuses difficultés et réticences, chaque pays ayant sa culture et ses intérêts propres. Il faudra donc encore du temps avant d’en arriver là, de convaincre les opinions publiques et d’apprendre à édifier une Europe politiquement unie. Si elle se produit, cette évolution ne se fera d’ailleurs probablement pas à 27, mais d’abord au sein d’un noyau restreint d’Etats dont les visions, les intérêts  et les structures sont les plus proches. Pour l’heure, il s’agit encore de fiction, mais l’idée fait son chemin, renforcée par les déséquilibres géostratégiques et les coups de boutoir budgétaires liés à la crise. Et même si beaucoup d’Européens restent logiquement attachés à l’indépendance de leurs pays, ils sont de plus en plus nombreux à prendre conscience que, sans un nécessaire rapprochement, l’Europe sera condamnée au déclassement sur la scène internationale, avec toutes les conséquences politiques, économiques et sociales que cela suppose.

 

Car le monde n’attend pas après les dissensions et questionnements de l’UE pour muter et même, éventuellement, profiter de la naïveté européenne, bercée par un faux sentiment de sécurité lié à 70 ans de paix sur son territoire, par une croyance erronée en l’autosuffisance économique et le mirage historique des années de grandeur où les grands pays européens dominaient le monde. La réalité est bien différente et les pays émergeants poursuivent leur montée en puissance, qui se caractérise notamment par le développement des outils militaires. C’est le cas  de la Chine, du Brésil et de l’Inde, mais on constate aussi la volonté russe d’investir massivement dans le renouvellement de ses moyens militaires. Ces dernières années, on a constaté le renforcement de l’Asie du sud-est comme nouveau point de gravité de la géostratégie mondiale. Alors que la Corée du nord demeure très surveillée, les tensions se sont amplifiées entre la Chine et ses voisins, avec en toile de fond, la plupart du temps, des revendications territoriales sur des espaces maritimes.

 

La mer, enjeu majeur du XXIème siècle

 

Les Universités d’été de la Défense ont, d’ailleurs, très largement mis l’accent sur les enjeux maritimes, ce qui constitue une nouveauté en France. La communauté de défense et une part croissante des parlementaires semblent, enfin, prendre conscience de l’importance et des opportunités que représente la mer. Il s’agit, en premier lieu, d’assurer la protection des flux maritimes, vitaux pour le commerce international (90% des échanges passent par la mer) dont font par exemple partie, en dehors des biens de consommation, les approvisionnements en hydrocarbures, gaz et matières premières. Or, ces flux sont soumis à de nombreuses menaces, à commencer par celles pesant sur la liberté de navigation dans les passages stratégiques. Ainsi, un simple minage du détroit d’Ormuz, qui relie le golfe Persique à l’océan Indien, suffirait à couper la principale station service mondiale, déstabilisant du même coup toute l’économie. Dans cette perspective, la « diplomatie navale », s’appuyant sur la capacité de déploiement et de frappe d’une flotte, est souvent un outil crucial pour dissuader de potentielles actions touchant le commerce maritime. Il faut, aussi, compter avec le développement du terrorisme et de la piraterie, qui mobilisent de très nombreux moyens en océan Indien, au nord duquel transitent justement les navires marchands ravitaillant l’Europe et acheminant ses exportations en Asie. Les marines doivent également lutter contre le narcotrafic, dont les acteurs utilisent abondamment la mer pour alimenter le « marché » européen via la Méditerranée, l’Atlantique et les Antilles. Les flottes sont, par ailleurs, en première ligne devant la pression migratoire, qui ne cesse de s’accentuer entre le sud et le nord, sans compter les nombreuses missions de service public et d’action de l’Etat en mer qui leur sont dévolues. Sauvetage de personnes, assistance aux navires en difficulté, lutte contre la pollution, police des pêches… Tout cela représente, en France, environ un tiers de l’activité de la Marine nationale.

 

Ces missions, bien que cruciales, ne sont toutefois pas nouvelles, même si certaines ont une importance croissante, qui évolue au rythme des menaces inhérentes. Ainsi, avec le développement considérable et en augmentation constante des richesses transitant au large des côtes, la piraterie sera sans doute une problématique récurrente dans les prochaines années, non seulement au large de la Somalie, mais également en Afrique, en Amérique latine et en Asie.

 

Un potentiel de richesse considérable

 

 Ce qui est en revanche plus nouveau, c’est l’apparition, aux yeux de tous, du gigantesque potentiel économique que recèlent les mers et océans. D’abord, les énergies liées à la mer, qu’il s’agisse d’éoliennes offshores, d’hydroliennes, d’énergie houlomotrice, d’énergie thermique des mers et même, comme le propose par exemple DCNS, de centrales nucléaires immergées. Ce secteur, en plein développement, donne progressivement naissance à de nouvelles filières industrielles, pourvoyeuses de technologies et d’emplois. Le tout en répondant à la nécessité environnementale de diversifier le bouquet énergétique avec, notamment, des énergies renouvelables.

 

Et puis, il y a surtout les incalculables richesses que les fonds marins abritent en termes de produits énergétiques et de minerais. L’évolution de la technologie autorisera l’exploitation de gisements sous-marins toujours plus profonds, qu’il  s’agisse de réserves pétrolières, gazières ou minières, sans oublier le problème crucial des ressources halieutiques. Cela, au moment même où les ressources se raréfient à terre. L’enjeu est donc stratégique et il faudra protéger ces richesses, qui font l’objet de convoitises. Ainsi, quelques 77 pays, dont la France (notamment sur le plateau de Kerguelen, dans l’océan Austral), réclament aux Nations Unies une extension de leurs Zones Economiques Exclusives. Espace historique de liberté, la mer fait l’objet d’une territorialisation sans précédent et la course aux richesses marines provoquera inévitablement des conflits. Déjà, en Asie, les revendications sur la souveraineté d’îles et des ZEE afférentes sont une source croissante de disputes et d’incidents entre la Chine, le Japon et le Vietnam. Et cela ne fait que commencer, en Asie comme ailleurs dans le monde… 

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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 12:00

Mindef

 

14/09/2012 Mer et Marine

 

Le discours a marqué les esprits, et c’était sans doute voulu. Lundi soir, à Brest, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, a souligné avec force l’importance des enjeux maritimes à l’occasion des Universités d’été de la Défense. « Le XXIème siècle sera celui de la maritimité au niveau mondial. La mer est une source de richesses, celles liées au commerce international et aux ressources marines. Il nous faut donc protéger cet espace et assurer la liberté des mers pour être au rendez-vous du XXIème siècle », a déclaré le ministre, selon lequel le « 6ème continent », comme on l’appelle, « se porte bien et se portera de mieux en mieux ». Alors que la crise plombe l’économie, que le chômage augmente et que l’industrie cherche de nouveaux débouchés, Jean-Yves Le Drian a rappelé qu’il faisait partie de ceux qui estiment, études et chiffres à l’appui, que la mer est porteuse d’avenir et source de nombreuses richesses pétrolières, gazières, minérales et halieutiques. Et la France, avec sa zone économique exclusive de 11 millions de km², soit le second espace maritime mondial, ainsi que ses industries spécialisées, dispose d’atouts considérables dans ces domaines. Et, comme les autres pays du monde (90% du commerce international passe par la mer), elle demeure totalement dépendante de la libre circulation des flux maritimes, qu’il faut protéger contre des menaces de plus en plus nombreuses. Or, comme l’a rappelé Jean-Yves Le Drian, «  Pour assurer cette liberté en mer, il faut une présence forte contre le contre le crime organisé et les trafics, mais aussi assurer la protection des ressources, qu’elles soient halieutiques ou minérales. Car il va y avoir une compétition pour l’accès aux ressources (…) Il importe que nous ayons un outil de défense, notamment maritime, un outil de présence, de cohérence et de force ». Et le ministre d’annoncer les deux piliers de ce qu’il nomme « la stratégie maritime de défense » : « La mer, c’est un espace de manœuvre logistique à protéger et un espace stratégique à exploiter ».

 

« Sans enjeux maritimes, nous seront en dehors des grands enjeux »

 

Ce regain d’intérêt pour le milieu maritime et les richesses qu’il recèle est d’ailleurs palpable, depuis plusieurs années, dans de nombreuses régions du monde. Car la mer est économiquement le bras armé de la mondialisation, qui rend tous les pays dépendants du trafic maritime pour leur commerce et leurs approvisionnements, mais aussi militairement un espace idéal puisqu’il permet de projeter de forces partout dans le monde en profitant de la liberté des eaux internationales. Enfin, au moment où les ressources naturelles terrestres se raréfient, le potentiel de richesses encore inexploitées dans les territoires maritimes font l’objet de convoitises et provoque déjà des conflits territoriaux entre pays, par exemple en Asie. En juin dernier, lorsqu’il s’est rendu à Singapour dans le cadre du 11ème Dialogue de Shangri-La sur la sécurité dans la zone Asie-Pacifique (dont la France est un Etat riverain avec la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie), Jean-Yves Le Drian dit avoir été « frappé par l’essor du fait maritime ». Et le ministre d’en conclure que, « sans enjeux maritimes, désormais on est en dehors des grands enjeux » avant de citer Richelieu : « On ne peut sans puissance sur mer ni avoir la paix, ni gagner la guerre » et d’estimer que « c’est encore vrai aujourd’hui ».

 

Une prise de position en plein travaux sur le Livre Blanc

 

Très appuyé, ce discours du ministre de la Défense a, évidemment, très agréablement surpris les marins, parfaitement conscients de ces problématiques, qu’ils ne cessent depuis des années, comme tous les acteurs civils du secteur maritime, de vouloir faire comprendre à des décideurs politiques qui, jusqu’ici, étaient ignorants de ces réalités. Avec le nouveau gouvernement, la donne a changé. Avec les Bretons Jean-Yves Le Drian comme ministre de la Défense et Patricia Adam, désormais présidente de la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale, ces enjeux sont parfaitement connus et seront mieux pris en compte par le nouveau Livre Blanc de la Défense, comme ces deux élus le demandent avec insistance depuis longtemps. Et on rappellera que même le président de la République, lors de ses déplacements sur le littoral, s’est montré très intéressé par la chose maritime et le potentiel de richesses lié aux activités marines. Evidemment, même si le discours de Jean-Yves Le Drian a suscité sur les visages des généraux de l’armée de Terre et de l’armée de l’Air présents dans la salle quelques crispations, la Marine nationale ne va pas, d’un coup, se retrouver avec 5 porte-avions, 60 frégates et 25 sous-marins. Fins connaisseurs de la chose militaire dans son ensemble, Jean-Yves Le Drian et Patricia Adam sont bien conscients de la nécessité de conserver des forces aériennes et terrestres puissantes et modernes. Mais il est vrai que, compte tenu des difficultés budgétaires du moment, en cas d’arbitrages, les moyens de la marine ne seront peut-être pas aussi systématiquement sacrifiés qu’auparavant. Néanmoins, seules les conclusions du Livre Blanc et la future loi de programmation militaire qui en découlera le diront.

 

Le Cluster Maritime appelle à faire « un choix clair »

 

Au sein des acteurs du monde maritime, le discours de Jean-Yves Le Drian n’est, en tous cas, pas passé inaperçu. Alors que Patrick Boissier, président de DCNS, martèle que les sommes consenties dans l’équipement des forces « ne sont pas des dépenses mais des investissements rentables pour l’avenir », Francis Vallat, président du Cluster Maritime Français, salue l’analyse du ministre : « La mer sera bien la priorité de ce siècle. Nous sommes bien placés pour le savoir puisque notre secteur est au cœur du commerce international, dans un environnement extrêmement concurrentiel, avec des flux énormes et qui continueront de croître de manière exponentielle sur la mer. Or, ces flux passent partout dans le monde, près des côtes, ce qui fera de la piraterie un problème probablement endémique du XXIème siècle. Il y aura donc une nécessité de plus en plus grande de protéger les routes maritimes, avec des navires militaires simples mais nombreux. Mais cela n’empêche qu’il faudra aussi conserver des bâtiments plus sophistiqués - même si ce n’est pas de notre compétence de dire lesquels - pour les conflits de haute intensité car il serait hélas bien naïf de croire que le XXI° siècle sera le premier de l’histoire moderne sans guerre ou crise majeures, ou qu’il n’y aura plus de combats en mer pour la maîtrise des échanges maritimes, ou dont les océans ne seront pas eux-mêmes les enjeux. Ca n’est d’ailleurs sûrement pas un hasard si partout  on voit l’émergence de nouvelles puissances navales, comme la Chine, le Brésil et l’Inde. Alors que l’Europe baisse la garde, les Etats-Unis font tout ce qu’ils peuvent pour augmenter les capacités opérationnelle de l’US Navy, tandis que la Russie s’engage dans un énorme programme naval pour la décennie  ».

 

Alors que des choix devront  évidemment être faits en raison du manque de moyens financiers, le CMF appelle donc l’Etat, compte tenu des enjeux stratégiques à la fois majeurs et incontournables liés à la mer, à ne pas sabrer les moyens maritimes, et même plutôt à les renforcer. « Comme la France n’a plus assez d’argent, il faut faire des choix clairs, fixer un cap, sinon tout le monde sera mécontent et aura raison de l’être. Il nous faut une vision, un choix politique pour l’avenir, et à nos yeux c’est vrai que ce choix doit être d’abord maritime. Nous le disons en toute honnêteté et parce nos métiers et notre expérience à l’international nous donnent une légitimité pour faire partager notre analyse et nous imposent le devoir de participer à la définition des enjeux. La vérité, c’est bien la maritimisation du monde et si c’était un autre secteur, nous n’aurions aucun mal à le dire. Pour nous, le choix de la mer est une évidence, parce que c’est une décision nécessaire et que, quelque douloureux que ce soit,  cela va dans le sens de l’histoire et des intérêts stratégiques et économiques du pays ».

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 17:15

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/terre/futur-site-terre-images/breves/universite-d-ete-2011/1365316-1-fre-FR/universite-d-ete-2011.jpg

 

09.09.2011 Armée de Terre

 

La 9e université d’été de la Défense (UED) s’est tenue les 5 et 6 septembre 2011 à Bruz dans le centre d'expertise de la direction générale de l’armement (DGA).

 

Parmi les 14 stands de l’UED 2011, l’armée de Terre a présenté le système de drone tactique intérimaire (SDTI), l'hélicoptère Tigre, un petit véhicule protégé (PVP) équipé d'un brouilleur d’engins explosifs improvisés (IED), le fantassin à équipement et liaisons intégrés FÉLIN , un véhicule blindé de combat de l’infanterie (VBCI) et un alerteur UMF (détection de tirs de roquettes).

 

Le 2e régiment de dragons NBC (2e RD-NBC) de Fontevraud était également présent.

 

Dans son discours de clôture, monsieur Gérard Longuet, ministre de la Défense et des anciens combattants, a déclaré : « le président de la République s’est personnellement impliqué après la tragédie d’Uzbin pour veiller à ce que nos combattants aient les meilleurs outils. […] Avec le système Félin, le VBCI, le VAB TOP, le CAESAR et le véhicule d’ouverture d’itinéraire… nous sommes au rendez-vous de la modernité avec cette obligation de s’adapter en permanence ».

 

La 9e édition a inauguré le « Post-Université »  : Sagem Industries a ouvert les portes de son centre de production de Fougères où sont produits et intégrés les équipements électroniques du système FÉLIN.

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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 17:15

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/espace-collaboratif/redaction-dicod/le-ministre-et-les-president-de-la-commision-de-la-defense-nationale-et-des-forces-armees/1362142-1-fre-FR/le-ministre-et-les-president-de-la-commision-de-la-defense-nationale-et-des-forces-armees.jpg

 

Le ministre entouré de Guy Teissier, président de la Commission de la Défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale, et de Josselin de Rohan, président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des forces armées du Sénat.

Photo DICoD – ADC Biasutto

 

07/09/2011 Auteur : Carine Bobbera – defense.gouv.fr

 

La 9ème  université d’été de la Défense (UED) s’est terminée mardi 6 septembre avec le discours de clôture du ministre de la Défense et des Anciens combattants. Cette 9ème  édition s’est tenue les 5 et 6 septembre 2011 à Bruz dans le centre d'expertise de la DGA et à Rennes.

 

« Le rôle de cette université d’été de la Défense est d’avoir la culture du retour d’expérience, de globaliser notre réflexion, d’échapper aux conflits politiques immédiats et de faire en sorte que durablement, la culture de la Défense en France soit profondément enracinée pour que notre pays reste sur ce terrain, en Europe et dans le monde, exemplaire !  » a conclut Gérard Longuet, ministre de la Défense et des Anciens combattants, le mardi 6 septembre 2011, lors de la clôture de la 9ème  université d’été de la Défense (UED).

 

Dans son discours, Gérard Longuet a également salué l’action conjointe de la DGA et des industriels de Défense en matière d’armement. « Le Président de la République s’est personnellement impliqué après la tragédie d’Uzbeen pour veiller à ce que nos combattants aient les meilleurs outils . […] Avec le système Félin, le VBCI, le VAB Top, le Caesar et le véhicule d’ouverture d’itinéraire… nous sommes au rendez-vous de la modernité avec cette obligation de s’adapter en permanence » a déclaré le ministre.

 

Cette 9ème  édition de l’université d’été de la Défense a rassemblé près de 450 représentants politiques, industriels, militaires, journalistes, français et étrangers. Son thème  Etat-Industries : De l’urgent-opérations aux grands systèmes de Défense » sont au cœur des enjeux d’avenir de la Défense.  Comment concilier le besoin d’équipement des forces avec les impératifs d’assainissement des finances publiques ? Comment les industries de Défense en Europe se positionnent-elles par rapport à la concurrence des pays émergents ? Comment s’inscrire dans une coopération multinationale européenne, politique, militaire et industrielle ? Quel modèle de convergence entre les agence nationale d’armement en Europe ? Quels sont les nouveaux enjeux en termes de Défense apparus depuis la publication du dernier Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité il y a 4 ans ? … Ces questions et bien d’autres ont été au centre des débats et des réflexions de cette 9ème  Université.

 

Sous le haut patronage du président de la République Nicolas Sarkozy, l’université d’été de la Défense a été coprésidée par Guy Teissier, président de la Commission de la Défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale, et par Josselin de Rohan, président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des forces armées du Sénat.

 

Important rendez-vous du monde de la Défense en France et en Europe, elle rassemble chaque année les principaux décideurs français et européens du secteur. L’université crée, autour d’une thématique nouvelle à chaque édition, un cadre de réflexions propice aux échanges sur les enjeux et les priorités stratégiques d’avenir. 

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/espace-collaboratif/redaction-dicod/cloture-de-la-9eme-universite-d-ete-de-la-defense/1362171-1-fre-FR/cloture-de-la-9eme-universite-d-ete-de-la-defense.jpg

photo DICoD  - ADC Biasutto

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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 05:40
Quand les industriels européens de la défense font semblant de coopérer

 

 

06-09-11 à 19:40 par Vincent Lamigeon – challenges.fr

 

Challenges était à l'université de la Défense organisée à Rennes. On y a beaucoup parlé de coopération européenne. Mais en la matière, tout est dans les non-dits. Reportage.

 

Rennes n’est pas Marseille ou la Rochelle. On en a eu confirmation avec l’université de la Défense, organisée en Bretagne quelques jours après la grand-messe du PS en Charente-Maritime et celle de l’UMP sur les bords de la Méditerrannée. Ici, pas de pulls autour du cou, encore moins de polos multicolores, mais une flopée d’uniformes et une impressionnante armada de gradés et de patrons de groupes de défense, de Louis Gallois (EADS) à Charles Edelstenne (Dassault Aviation), en passant par Luc Vigneron (Thales), Antoine Bouvier (MBDA), Lutz Bertling (Eurocopter) ou Jean-Paul Herteman (Safran).

 

Le tout dans le cadre impressionnant de l’installation "Solange", cathédrale de béton de 58 mètres de diamètre sur le site de la DGA (délégation générale de l’armement) de Bruz (près de Rennes), où chasseurs et missiles sont suspendus à trente mètres du sol pour analyser leur signature radar.

 

Débats sur la coopération européenne...

 

De quoi aura-t-on causé durant ces deux jours d’échanges feutrés? Des relations Etat-industrie bien sûr, de défense anti-missiles également, du retour d’expérience en Libye ou en Afghanistan, des 200 millions d’euros à trouver pour compenser les petits désagréments financiers liés à l’affaire des frégates de Taiwan. La visite du site de Bruz a aussi été l’occasion de cerner le rôle de la DGA dans la cyberdéfense, la guerre électronique (brouillage, leurres etc) ou le développement des missiles qui ont fait leurs preuves en Libye, comme le Scalp ou le AASM.

 

Mais l’essentiel des débats a porté sur le serpent de mer de l’industrie de défense: la coopération européenne. "L’Europe est en train de passer sous le seuil critique des budgets de défense, il faut absolument relancer les collaborations européennes", assurait ainsi Louis Gallois.

 

... que personne ne voit en réalité

 

Le problème, c’est que la coopération européenne est un peu à la défense ce que le monstre du Loch Ness est aux passionnés de créatures fantasmagoriques: tout le monde en parle, personne ne le voit. Bien sûr, les traités franco-britanniques de novembre 2010, qui prévoient quelques collaborations sur les essais nucléaires, les porte-avions ou le partage de matériels, ont été largement évoqués. Mais c’était aussi pour souligner la difficulté de l’étendre à l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne ou la Pologne, aux stratégies de défense pas forcément convergentes, voire carrément opposées.

 

Du coup, le plus frappant résidait peut-être avant tout dans les non-dits de ces deux jours de débats. Rien de concret ou presque sur les grands programmes européens du futur, notamment un programme de drones MALE (moyenne altitude longue endurance) de BAE et Dassault pas encore lancé par les gouvernements, et qui semble pour l’instant exclure EADS, au risque de recréer une guerre intestine type Rafale-Eurofighter.

 

Rien non plus sur les discussions, évoquées par la presse, entre le groupe naval de défense DCNS et son concurrent allemand TKMS. Rien encore sur la nécessaire consolidation des sociétés françaises et européennes d’armement terrestre (Nexter, Panhard, Renault Trucks Défense, Rheinmetall...). Le délégué général pour l’armement Laurent Collet-Billon a subtilement fait comprendre que ces sujets attendraient tranquillement l’après-2012.

 

Ca chauffe entre les cadors de la défense européenne

 

En attendant, ca continue de cogner dur entre cadors de la défense européenne. Phrases assassines en off dans les couloirs entre Safran et Thales, échanges d’amabilités aéronautiques entre EADS et Dassault, mais aussi une lutte sans merci au quotidien: "Mes équipes sont ravies quand l’agressivité de nos offres oblige nos concurrents européens à vendre avec des marges négatives", déplore presque Patrick Boissier, P-DG de DCNS.

 

"La concurrence intra-européenne dans les drones, les sous-marins, les satellites ou les blindés est totalement destructrice", renchérit Josselin de Rohan, président de la commission défense du Sénat. De quoi motiver le cri du coeur –ironique- de Gérard Longuet dans son discours de clôture: "Vous, les industriels, rendez-nous un service: aimez-vous les uns les autres!" Dans les rangs de Dassault et EADS, le sourire ressemble étrangement à un rictus.

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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 17:10

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/02/02/191381376.jpg

 

 06.09.2011 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

Selon Gérard Longuet, le ministre de la Défense, le coût des opérations en Libye va atteindre "330 millions d'euros". C'est ce qu'il a précisé, ce matin, à Rennes, lors de la séance de clôture des Universités d'été de la Défense.

 

Dans un premier temps, le ministre a rappelé qu'une première estimation, en juin, avait permis d'avancer une facture de l'ordre de 160 millions d'euros. "On va doubler cette somme", a-t-il précisé devant les "universitaires".

 

Puis lors d'un point presse, il est revenu sur ce chiffre et précisé "qu'à ce jour, ou disons au 30 septembre", le coût des opérations aéronavales françaises (phot EMA, prise sur un BPC) sera de "330 millions" d'euros.

 

Rappelons que les USA avaient déjà dépensé 896 millions de dollars (621 millions d'euros) au 31 juillet (pour lire mon post du 25 août, cliquer ici). L'équivalent du coût de trois jours d'opérations en Afghanistan.

 

Puisque l'on parle d'argent et d'opex, le surcoût pour 2011 a été estimé à "400 millions d'euros", selon Guy Teissier, le président de la commission de la Défense à l'Assemblée. 630 millions avaient été budgétés; or, la facture des opex dépasse déjà le milliard d'euros. Selon Gérard Longuet, le surcoût sera "mutualisé". En clair, le budget de la Défense ne sera pas pénalisée, juste le porte-monnaie de l'Etat (donc celui du contribuable).

 

Puisque l'on parle encore d'argent, Gérard Longuet "cherche  encore" quelque 220 millions d'euros, histoire de régler un vieux contentieux (une histoire de frégates) et une amende infligée à la France. Il espère quelques recettes exceptionnelles ou des économies (refrain qui va devenir un tube).

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