19/12/2014 Sources : CESA
Jeudi 18 décembre, la traditionnelle cérémonie de remise des prix «armée de l’air», qui récompensent des travaux universitaires, s’est déroulée à l’École militaire (Paris 7e).
Présidée par le général Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA), la cérémonie avait pour parrain le président de l’université Paris Sorbonne, M. Barthélémy Jobert. De nombreuses autorités civiles et militaires, appartenant aux différents centres en charge d’études stratégiques ou historiques au sein du ministère de la Défense, mais aussi de nombreux professeurs d’université.
«Ces prix, qui fêtent cette année leurs dix années d’existence, suscitent un véritable attrait puisque plus de 100 travaux ont été soumis: 37 thèses de doctorat et pas moins 70 mémoires, souligne le général Patrice Sauvé, directeur du centre d’études stratégiques aérospatiales (CESA). L’édition 2014 confirme cet attrait car avec cinq mémoires et huit thèses présentés, elle constitue l’un des meilleurs chiffres sur les dix années écoulées.»
Le prix «Clément Ader» récompense une thèse qui donne obtention d’un doctorat. Cette année, le CEMAA a remis ce prix au capitaine Mickaël Aubout, pour sa thèse intitulée Géographie politique et militaire du réseau des bases aériennes françaises (1909/2012), et effectuée sous la direction de Jean-Robert Pitte à l’université Paris Sorbonne. Le CEMAA a souligné «l’audace nécessaire pour s’attaquer à près de 100 ans d’histoire d’implantation géographique du réseau des bases aériennes et la vision indispensable pour en dégager une thèse qui est d’une actualité fracassante. Les bases aériennes représentent le cœur du plan stratégique de l’armée de l’air.» Le titre de la thèse prend ici un sens dynamique. C’est même l’un des principes de cohérence qui guide la réorganisation des emprises Air au sens du plan stratégique Unis pour «Faire face».
Décerné pour un mémoire de master, le prix «René Mouchotte» a été remis au lieutenant Pauline Fayolle pour son mémoire intitulé Le renseignement d’intérêt militaire: indépendance nationale et perspectives européennes et effectué sous la direction du colonel (R) Eric Nicod et de Céline Le Corroler dans le cadre du cursus mis en place à l’École de l’air en partenariat avec l’Institut d’études politiques d’Aix en Provence. Le lieutenant Fayolle a fait aussi «preuve d’audace et de vision en se saisissant d’un sujet aussi épineux» dont elle souligne qu’il s’agit d’une faiblesse européenne. «L’équilibre entre interopérabilité et souveraineté, l’armée de l’air le mesure au quotidien dans ses opérations, […] et c’est le développement des capacités de l’armée de l’air en toute cohérence qui permet de continuer à arbitrer cet équilibre, déclare le CEMAA. Manquer cette cohérence d’ensemble revient à se résigner à un abonnement et donc un abandon partiel ou total de l’autonomie de décision». Ainsi le mémoire du Lieutenant Fayolle alimente de façon très opportune la nécessité de réflexion sur ce sujet.
La deuxième partie de la soirée était consacrée à la signature du partenariat entre l’armée de l’air et l’université Paris-Sorbonne. «Le champ d’investigation est extrêmement large, a déclaré le CEMAA. Je vous invite, chers universitaires et aviateurs, à plonger dedans sans retenue au travers de ce partenariat ou de tout autre dont vous ressentiriez le besoin.» Ce partenariat permet d’envisager de vastes études interdisciplinaires à travers le réseau Sorbonne Universités.
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