18/05/2015 Sources : État-major des armées
Du 11 au 13 mai 2015, les forces armées aux Antilles (FAA) ont accueilli le nouveau directeur de la Joint Inter Agency Task Force – South (JIATF-S) – le contre-amiral des US Coast Guard Christopher Tomney. Il était accompagné par le directeur des relations internationales de la JIATF-S, par l’officier de liaison néerlandais intégré dans son état-major et par l’officier de liaison français, le capitaine de frégate Jérôme Navarro.
Ce premier déplacement en Martinique était l’occasion pour le nouveau directeur de se faire présenter l’organisation de l’action de l’Etat en mer aux Antilles françaises, et plus particulièrement celle de la lutte contre les narcotrafics. Il a ainsi rencontré monsieur Fabrice Rigoulet-Roze, préfet de la Martinique et délégué du gouvernement pour l’action de l’Etat en mer (AEM) dans la zone maritime des Antilles. Le préfet a profité de cet entretien pour souligner l’importance de la coopération internationale, gage d’efficacité dans la lutte contre les trafics illicites.
Le délégué du gouvernement (DDG) pour l’AEM, monsieur Rigoulet-Roze, est assisté par le contre-amiral Georges Bosselut, en tant que commandant de la zone maritime (CZM). Sous son autorité, le CZM Antilles coordonne l’action en mer des administrations, la mise en œuvre de leurs moyens et prépare la réglementation relative à l’action de l’Etat en mer.
Les entretiens du contre-amiral Tomney avec le DDG AEM, le contre-amiral Georges Bosselut, ou encore l’état-major interarmées et le centre des opérations des FAA ont permis de réaffirmer la volonté de la France d’intensifier le travail commun, et de rappeler les capacités et la réactivité des moyens de la Marine nationale stationnée dans les Antilles françaises. Par ailleurs, cette visite du nouveau directeur de la JIATF-S a permis au contre-amiral Bosselut d’évoquer de nouvelles pistes, telles que la mise en place de radars de surveillance maritime aux Antilles françaises et la possibilité d’échanger les données recueillies avec le système américain.
Grâce à cette coopération internationale et avec le soutien des moyens de la JIATF-S, le bilan des saisies de drogue en mer par l’action conjointe des services de l'État français dans la zone Antilles-Guyane atteint déjà plus de 5,1 tonnes depuis début 2015.
Les forces armées aux Antilles garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale depuis les départements de la Martinique et de la Guadeloupe. Elles constituent un dispositif interarmées à dominante aéromaritime de premier plan sur le théâtre Antilles-Guyane.
Repères :
1/ La Joint Interagency Task Force South est chargée de coordonner les opérations de détection et de lutte contre le narcotrafic dans la mer des Caraïbes et l’est de l’Atlantique. Implanté à Key West, l’état-major de la JIATF-S est composé d’environ 600 personnes, issues des forces armées, des agences et administrations participant à la lutte contre le narcotrafic. Il compte un officier de marine français en poste d’officier de liaison depuis 1998. La JIATF-S suit environ 2 500 « cas » de transport maritime et aérien par an et coordonne en permanence les moyens d’interception, tout en mettant en place des opérations dédiées à certaines zones. La France, les USA, les Pays-Bas, la Grande Bretagne et le Canada sont les principaux contributeurs de moyens maritimes et aériens. Au sein de l’organisation mise en place, le contre-amiral Georges Bosselut, commandant supérieur des FAA et commandant de la zone maritime Antilles, est chargé, sous l’appellation de CTG 4.6, de la coordination tactique des moyens dans la zone Est de la Caraïbe.
2/ Aux Antilles françaises, plusieurs administrations et organismes participent à l’action de l’Etat en mer : la Marine nationale, la direction de la mer, les douanes, la gendarmerie, la sécurité civile ou encore la société nationale de sauvetage en mer. Leur action consiste à assurer la sécurité (assistance aux navires en détresse, secours aux naufragés, etc.), garantir l’ordre public (lutte contre le narcotrafic notamment) et protéger l’environnement (lutte contre la pollution…) dans une zone économique exclusive française de près de 140 000 km2.