En 2013, le Canada avait participé pour une première fois à un exercice de la série BAGRAM, en Pologne, qui réunit quelque 550 participants de trois pays, la Pologne, les États-Unis et le Canada (Armée polonaise)
15 mars 2014 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca
« La situation actuelle en Europe illustre qu’un conflit militaire, impensable il y a peu, pourrait avoir lieu », a déclaré le ministre de la Défense polonais Tomasz Siemoniak, alors que la Pologne, la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie ont signé un pacte militaire commun.
Et, alors que l’impensable, hélas, est devenu pensable, les quatre pays d’Europe centrale ont signé vendredi 14 mars un pacte visant à coordonner leur stratégie de défense et créer une unité de combat commune au sein de l’OTAN et de l’Union européenne.
La crise en Ukraine a démontré l’importance « d’une coopération plus dynamique » entre les quatre pays de Visegrad (Pologne, Hongrie, République tchèque et Slovaquie, ou V4) au sein de l’OTAN et de l’Union européenne, a ajouté le ministre polonais..
L’unité de combat « V4-UE », d’un effectif total de 3000 hommes, sera opérationnelle à partir de 2016. « Elle devrait fonctionner comme une unité régionale au sein des opérations de l’UE ou de l’OTAN », a précisé pour sa part le ministre hongrois de la Défense Csaba Hende.
Par cet accord, les quatre pays s’engagent aussi à se joindre à des exercices militaires communs et à coordonner leur budget défense.
Le V4 avait été créé en 1991 dans la ville hongroise de Visegrad afin d’assurer une coopération institutionnelle de ces pays dans leur procédure d’adhésion à l’Union européenne (UE), effective depuis 2004.
La Pologne, la Slovaquie et la Hongrie possèdent des frontières avec l’Ukraine, où habitent des minorités ethniques de ces pays, essentiellement dans la partie occidentale.
En outre, jeudi, le chef de la diplomatie hongroise Janos Martonyi avait déclaré que les pays de Visegrad étaient particulièrement vulnérables face à la situation ukrainienne et attendaient de l’UE une « solidarité » s’ils étaient affectés par de possibles sanctions économiques contre la Russie en raison de la crise en Crimée.
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