Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 avril 2014 6 12 /04 /avril /2014 11:55
Le 4X4 blindé Aravis fait face à 79 concurents dans le monde. (crédit photo Yves Debay, Nexter)

Le 4X4 blindé Aravis fait face à 79 concurents dans le monde. (crédit photo Yves Debay, Nexter)

 

 

01/03/2013 Par Véronique Guillermard – LeFigaro.fr

 

Détenu à 100% par l'État, le fabricant français de matériels militaires terrestres monte en puissance à l'exportation.

 

C'est une révolution discrète mais cruciale. En quelques années, Nexter (l'ex-Giat Industrie) a inversé le balancier entre la commande nationale et l'exportation. Les contrats export ont représenté 75% des 862 millions d'euros des nouvelles affaires signées en 2012. Le groupe vient d'ailleurs d'annoncer la signature d'une commande de 37 canons autotractés Caesar en Indonésie pour une valeur de 115 millions d'euros.

 

Une percée à l'international qui est d'autant plus belle que la concurrence est devenue redoutable. 80 fabricants de véhicules blindés légers - comme le gros 4X4 armé Aravis de Nexter -, dont 12 occidentaux se battent sur ce segment de marché. On compte 27 acteurs dont 12 européens et américains sur celui des munitions, 35 dont 29 dans les BRICS sur celui des blindés moyens... mais seulement 14 spécialistes des chars de bataille dont 5 en Europe et en Amérique du Nord.

 

Un contrat d'artillerie géant en Inde

 

«Dans un monde de plus en plus incertain, les opportunités sont nombreuses et Nexter a des atouts pour les transformer en réussite», estime Philippe Burtin, PDG du groupe détenu à 100% par l'Etat. Et d'abord une gamme de produits renouvelés et enrichis que l'on retrouve en compétition sur tous les grands appels d'offres dans le monde.

 

Le VBCI, le véhicule blindé de combat d'une valeur catalogue de 4 millions d'euros, est en short list au Canada qui veut acheter 138 engins. «Ni Boxer, ni Patria ne sont là. Nous avons comme rival l'américain General Dynamics et son véhicule à roues Piranha», note Philippe Burtin. Ottawa devrait choisir son fournisseur cette année, les armées canadiennes piaffant d'impatience depuis 2009, année de la remise des premières offres, de moderniser leur parc.

 

Au Danemark, Nexter et son rival américain s'affrontent également à l'issue des premières sélections pour un contrat de 250 blindés. Mais ils doivent aussi faire face à trois autres groupes porteurs d'offres pour des engins à chenilles. L'arbitrage des Danois est attendu en 2014.

 

Le VBCI est aussi en lice aux Emirats Arabes Unis pour une commande géante de 700 exemplaires. A la clef, un partenariat industriel assorti d'un transfert de technologie: Abu Dhabi veut développer sa propre industrie d'armements terrestres. L'engin blindé interesse également le Qatar et le Koweit.

 

En Inde, «le grand marché de l'artillerie pour les dix ans à venir», Nexter est seul en lice avec Trajan, son canon tracté de 155 mm, face au groupe industriel Israélien Elbit. L'enjeu? Un énorme contrat pour 1 400 canons.

 

34 VBCI engagés au Mali

 

Après l'Afghanistan, Nexter profite à plein de l'engagement de l'armée française au Mali pour démontrer les capacités de ses matériels. «34 VBCI, 2 canons Caesar et 30 AMX 10RC dont nous assurons la maintenance, sont en opération au Mali», confirme Philippe Burtin.

 

Cette accélération à l'international permettra à Nexter de contrebalancer la baisse attendue des commandes d'équipements destinés à l'armée de terre qui risque, selon plusieurs experts, d'être la grande perdante des arbitrages du gouvernement dans le cadre de la future loi de programmation militaire.

 

Pour l'heure, le contrat de 630 VBCI pour l'armée française n'est pas encore achevé. «Les dernières livraisons sont prévues en 2015 et le VBCI sera prolongé avec un véhicule de tonnage supérieur (32 tonnes) dont le contrat a déjà été notifié», souligne le PDG de Nexter. Il rappelle que le contrat VBCI pour l'armée française représente 30% de la charge de travail des usines françaises du groupe.

Partager cet article
Repost0
8 avril 2014 2 08 /04 /avril /2014 07:55
Nexter Group awarded VBCI Support in Service contract (MSS)

 

 

07.04.2014 Nexter -- army-guide.com

 

Versailles -- The Nexter Group has today signed the Support in Service contract for the VBCI armored infantry combat vehicle, at a ceremony held in Satory.

 

The Central Director of the SIMMT (The French ministry of Defence maintenance in operational condition department), General Jean-Yves Dominguez, and the CEO of Nexter Systems, Philippe Burtin, are thus continuing the substantial work already carried out between their teams and ensuring the continued availability of the fleet for the next 10 years.

 

On August 1, 2014, this market will take the place of an initial contract (Series Logistics), which has demonstrated its effectiveness by successfully supporting operations such as PAMIR in Afghanistan, DAMAN in Lebanon, SERVAL in Mali, as well as the maintenance of the training fleet in Champagne.

 

With an organization structured around purchase orders, it will enable the Army to regulate financial commitments to meet their needs based on the actual use of the fleet. Technical expertise services will concurrently ensure the continued existence of supply flows.

 

This contract, which comes in addition to the support contracts for LECLERC and CAESAR® fleets, confirms the position of Nexter as a major partner of the French Army.

Partager cet article
Repost0
7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 10:55
Signature du contrat de soutien du VBCI

 

7 avril, 2014 Guillaume Belan (FOB)

 

Nexter a annoncé la signature, ce 4 avril, du nouveau Marché de Soutien en Service (MSS) du Véhicule Blindé de Combat d’Infanterie (VBCI) au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée à Satory, en présence du Directeur central de la SIMMT, le général de corps d’armée Jean-Yves Dominguez, et du Président de Nexter Systems, Philippe Burtin.

 

Cette cérémonie  fait suite à la notification du marché, intervenue le 2 décembre dernier.

 

Le communiqué indique que « construit sur une organisation en bons de commande, il permettra à l’armée de Terre de réguler au plus juste besoin les engagements financiers en fonction de l’emploi réel du parc. Des prestations de maîtrise technique assureront en parallèle la pérennité des flux de ravitaillement. » Ce nouveau marché de soutien prendra la relève du précédent, signé en 2008, à partir du 1er août.

Partager cet article
Repost0
2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 07:57
VBCI in Mali - photo EMA

VBCI in Mali - photo EMA

 

Apr. 1, 2014 - By PIERRE TRAN – Defense News

 

PARIS — French forces described how their new infantry fighting vehicle performed in the sub-Saharan desert when the British senior commander visited them in Mali on the Serval campaign, which could encourage London in ordering the kit, French Army Chief of Staff Bertrand Ract-Madoux said.

“Our two armies say they have very identical equipment requirements,” Ract-Madoux said in an article posted on the website of the Franco-British Council.

The operational needs may be there, but political backing may be absent.

Asked about a possible sharing of equipment, Ract-Madoux said, “Sharing capabilities is a big challenge which calls above all for a very ambitious choice by our heads of state and government,” he said.

“I am not sure our two countries have reached such a high level of cooperation,” he said.

Ract-Madoux was replying to questions about London and Paris possibly sharing the Watchkeeper tactical drone and VBCI.

“On the Véhicule Blindé de Combat d’Infanterie, our mission in Mali with Gen. Sir Peter Wall gave me the opportunity to answer his questions and for him to appreciate the mobility and firepower of the French VBCI in the Mali desert, in the light of a possible acquisition by the United Kingdom,” Ract-Madoux said.

 

photo EUTM Mali

photo EUTM Mali

Ract-Madoux had invited Wall, the British Army chief of General Staff, to go with him to Mali in January, the report said.

France at the Jan. 31 Anglo-French summit handed over a VBCI fighting vehicle for trials by the British forces.

Nexter builds the VBCI, with the last unit to be built next year.

Regarding Watchkeeper, Ract-Madoux said, “Our operational expectations are the same, our tactical organization is similar and the evaluation phase conducted by our teams is fairly conclusive.

 

Similar Requirements Could Spur French-UK Sharing of Systems

“The level of operational cooperation that we share with the British on the Watchkeeper should help bring together the two nations on this subject,” Ract-Madoux said.

French non-commissioned officers have been assigned since November to a British Royal Artillery unit flying the UAV and could be sent to a British Army Watchkeeper team in operation this summer, the report said.

Thales is the prime contractor on the Watchkeeper, based on Elbit Systems’ Hermes 450.

The British and French forces are telling their authorities that they are on the same time cycle for a number of equipment programs, including the 40mm gun and cased telescoped munition, Ract-Madoux said.

 

Caesar in Mali - photo EMA ECPAD

Caesar in Mali - photo EMA ECPAD

On the Caesar, the strategic mobility and good performance of the French truck-mounted artillery “could interest the British Army,” Ract-Madoux said.

Nexter builds the Caesar and is a joint venture partner with BAE Systems on the 40mm gun and shell.

Wall, asked about the French campaign in Mali, said, “The political and strategic outcome has to be questioned in any military intervention and the French operation Serval is a model for preventive containment with a strategic efficiency at low political cost.

“I have been impressed by this style of operation that we might have to execute when we leave Afghanistan, so politically and militarily the French expertise is very interesting for us.”

Partager cet article
Repost0
19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 13:55
Pour Nexter, il est urgent de gagner une commande à l'export

 

18/03/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Faute d’une commande rapide à l'export de véhicules blindés, le plan de charge du groupe d'armement terrestre, notamment du site de Roanne, va être prochainement à risques.

 

Nexter vit encore des jours heureux... mais jusqu'à quand ? Car à ce jour, rien ne présage une commande export qui fasse la soudure entre la fin des livraisons début 2015 du véhicule blindé de combat français tout-terrain à huit roues (VBCI), et l'arrivée en fabrication du VBMR, le véhicule blindé multi-rôles (VBMR ) destiné à remplacer le véhicule de l'avant blindé (VAB), dont les premières livraisons sont attendues en 2018.

 

Le plan de charge du site de Roanne (800 salariés) risque d'être compliqué sans une commande rapide de VBCI, surtout après l'arrêt de l'appel d'offre de VBCI au Canada. Peut-être au Danemark, qui pourrait se décider fin 2014 en vue d'acheter au moins 250 véhicules. Voire au Liban. En tout cas, le dossier inquiète la Direction générale de l'armement (DGA). "C'est une vraie question, cela va être chaud", explique-t-on au sein de la DGA.

 

Une marge opérationnelle à 14 %

 

En 2013, Nexter a réalisé une année solide. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 787 millions d'euros, en hausse de 6 % par rapport à 2012 (742 millions). "La part du chiffre d'affaires générée par les contrats de Maintien en conditions opérationnelles (MCO) représente environ un tiers des revenus, la part munitionnaire représentant quant à elle, un quart des revenus", a précisé le groupe d'armement terrestre dans un communiqué publié mardi soir. Pour la huitième année consécutive, Nexter affiche un résultat positif.

 

Le groupe d'armement terrestre a présenté en 2013 une marge opérationnelle consolidée de 14 % de son chiffre d'affaires (contre 10 % en 2012), confirmant une croissance organique solide. Enfin, le résultat net consolidé de Nexter s'est élevé à 74 millions d'euros, en recul de 20 % par rapport à l'exercice précédent (93 millions). "Ce résultat tient compte d'un niveau élevé de dépenses consacrées à la recherche et au développement (près de 18 % du chiffre d'affaires consolidé), dont près de la moitié est financée sur fonds propres", a souligné le communiqué.

 

"Dans un environnement durablement concurrentiel sur les marchés de défense terrestre et stable ou en régression sur les marchés occidentaux, Nexter a atteint ses objectifs de chiffre d'affaires et de rentabilité opérationnelle sans renoncer à autofinancer les efforts de préparation de l'avenir", a expliqué le groupe d'armement.

 

Des commandes stables

 

Nexter a enregistré un niveau de prises de commandes "en ligne avec la moyenne des années précédentes". Le total des commandes s'est établi à 612 millions d'euros, en baisse de 29 % par rapport à 2012 (862 millions). Deux commandes significatives, le contrat de 37 Caesar pour l'Indonésie et la commande pluriannuelle gros calibre France ont représenté 43 % des commandes de l'exercice 2013.

 

En ajoutant les tranches conditionnelles des contrats commerciaux en cours d'exécution, le carnet de commandes de Nexter s'élevait à fin 2013 à 2,6 milliards d'euros (2,8 milliards fin 2012) et représentait près de trois ans d'activité.

Partager cet article
Repost0
14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 23:30
Crédit: EMA/armée de Terre

Crédit: EMA/armée de Terre

 

Crédit: EMA/armée de Terre


Du 24 au 28 février 2014, à Naqoura, au sud du Litani, la Force Commander Reserve (FCR) a conduit un exercice de tir conjoint avec les Forces armées libanaises (FAL) et les contingents de la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL).

Durant quatre jours, l’exercice Steel Storm a permis de parfaire l’entrainement au tir de l’ensemble des unités opérationnelles de la FCR tout en renforçant la coopération entre la FINUL et les FAL.

Les blindés français (VBL, VBCI, VAB) et libanais (M113), équipés de différentes armes de bord (mitrailleuses de calibres 7.62 et 12.7 mm, canons de calibres 20 et 25 mm et fusil PGM), se sont succédés sur le pas de tir situé au sud de Naqoura, face à la mer. Près de 33 000 cartouches, de tous calibres, ont été tirées sur des cibles flottantes disposées entre 400 et 1400 mètres du pas de tir.

Cet exercice a également vu la participation aux tirs des contingents espagnols et italiens. La Maritime Task Force de la FINUL, quant à elle, assurait la sécurité en mer. Une démonstration devant les hautes autorités militaires libanaises du secteur Sud Litani et de la FINUL a clôturé l’entrainement.

Dans le cadre de la résolution 1701, la Force Commander Reserve participe à la montée en puissance des Forces armées libanaises, par le biais de patrouilles d’exercices, de formations et d’entraînements conjoint réguliers.

 

Reportage photos

Partager cet article
Repost0
5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 13:50
Thales Watchkeeper photo Richard Seymour

Thales Watchkeeper photo Richard Seymour

 

 

5 mars, 2014 Guillaume Belan (FOB)

 

Enfin! Attendu depuis longtemps, le ministère britannique de la Défense (MoD) et l’Autorité de l’aviation militaire (MAA) du Royaume-Uni viennent finalement d’autoriser la mise en service du Watchkeeper de Thales pour l’armée britannique.

 

« Premier drone à obtenir une autorisation de mise en service, Watchkeeper est également le seul de sa catégorie à avoir la permission de voler dans l’espace aérien britannique. Il remplit les critères de sécurité et de navigabilité très stricts du MoD requis pour l’exploitation du système par l’armée britannique. Il appuiera les opérations militaires du Royaume-Uni à l’étranger, en étant habilité à effectuer des vols d’entraînement dans l’espace aérien britannique, » indique le communiqué de Thales.

Avec une autonomie de 16 heures, multi-capteurs tout-temps mais non-armé, le drone tactique Watchkeeper pourra dorénavant être déployé par l’armée britannique. Le Watchkeeper achève donc sa phase d’essais et d’évaluation menée depuis le centre d’essais de Parc Aberporth, à l’ouest du Pays de Galles. Il va entamer sa phase d’entraînement au vol, destinée cette fois aux opérateurs de l’armée britannique à Boscombe Down (Wiltshire).

 

Rappelons enfin, que le Watchkeeper intéresse l’armée de terre, qui aurait lié une commande française à un contrat VBCI pour l’armée de terre anglaise.

Partager cet article
Repost0
19 février 2014 3 19 /02 /février /2014 12:50
Blindés contre drones : le donnant-donnant de Paris vis-à-vis de Londres

 

18/02 Par Alain Ruello - LesEchos.fr

 

La France achètera des Watchkeeper si le Royaume-Uni achète des VBCI

 

Le sujet est passé inaperçu, mais c'est un véritable donnant-donnant qui se joue sur un des volet importants du traité franco-britannique de défense de Lancaster House : celui des drones tactiques pour l’armée de terre. Fin 2010, quand le traité a été conclu, Paris a accepté de tester, en vue d’une possible acquisition de gré à gré, le système anglo-israélien Watchkeeper développé par Thales UK notamment. Le projet est toujours d’actualité, la loi de programmation prévoyant l’achat d’une quinzaine d’exemplaires. Mais s’il aboutit, ce ne sera pas sans contrepartie, à savoir l’achat par Londres du blindé d’infanterie VBCI fabriqué par le tandem Nexter-Renault Trucks Defense.

C’est que Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, a visiblement estimé que la balance de Lancaster House n’était pas équilibrée. Du moins pour ce qui concerne les programmes d’armement. La France a accepté de mettre 400 millions dans un futur missile pour hélicoptère à la demande Britannique, bien que son besoin ne soit pas aussi flagrant. Pour le projet de drone de combat furtif destiné à préparer l’après Rafale et Eurofighter, il a fallu batailler ferme pour que Londres accepte d’aller un cran plus loin vers un démontrateur.

De façon très diplomatique, Jean-Yves Le Drian a donc mis le marché sur la table vis à vis de son homologue Philip Hammond, lors du dernier sommet franco-britannique. Ce mardi, lors d'un point de presse, Laurent Collet-Billon, le Délégué général pour l’armement, l’a confirmé en expliquant que c’était le ministre de la Défense qui avait décidé «  d’explorer une voie qui consiste à mettre en place tout ce qui permettrait l’acquisition du Watchkeeper et en regard de ça tout ce qui permettrait l’acquisition du VBCI par les Britanniques. »

L’armée Britannique va donc entamer les tests du blindé français . Et après, on verra, comme le dit le DGA. Car Outre Manche, l’appel d’offres ouvert constitue la norme en matière d’achat d’armement. Si Londres devait mettre le VBCI en compétition, Paris ne se privera pas de faire de même pour le Watchkeeper. Sagem qui ne désespère pas de placer son Patroller, peut garder espoir.

 

La DGA va perdre des effectifs

Comme toutes les entités du ministère de la Défense, la DGA va devoir payer son tribut aux 34.000 suppressions de postes prévues par la loi de programmation 2014-2019. La rumeur évoque le chiffre de 950 postes en moins, soit la moitié des départs en retraite ou encore 10 % des effectifs actuels , même si Laurent Collet-Billon assure que Jean-Yves Le Drian n’a pas tranché. « Tous les départs en retraite ne seront pas remplacés », a-t-il néanmoins convenu. La DGA étudie donc de près les compétences à garder absolument, sachant que de forts recrutement sont prévus en cyber-défense.

Partager cet article
Repost0
19 février 2014 3 19 /02 /février /2014 12:50
Armement : comment la France négocie désormais avec la Grande-Bretagne

L'achat de drones Watchkeeper par la France dépend d'une commande ferme de véhicules blindés français (VBCI) fabriqué par Nexter par la Grande-Bretagne

 

19/02/2014 Michel Cabirol – laTribune.fr

 

La France entend lier l'achat de drones Watchkeeper à une commande britannique portant sur des véhicules blindés à roue (VBCI) fabriqué par Nexter. Bref, une nouvelle stratégie basée sur du donnant-donnant.

 

Après les nombreux échecs entre Londres et Paris en matière de coopération dans l'armement, le Délégué général pour l'armement (DGA), Laurent Collet-Billon, prend aujourd'hui toutes les précautions pour que la France ne se fasse pas avoir une nouvelle fois par la Grande-Bretagne sur le programme de drone tactique britannique Watchkeeper. Car l'échec de la coopération entre Londres et Paris sur les porte-avions (PA2/CVF) a marqué les esprits. Il est vrai que la France a payé plus de 200 millions d'euros pour développer les porte-avions britanniques sans aucune contrepartie.

Du coup, Laurent Collet-Billon a expliqué que l'achat des drones Watchkeeper dépendrait d'une commande ferme de véhicules blindés français (VBCI) fabriqué par Nexter par la Grande-Bretagne. "Tout ça est en parallèle avec ce qui doit être fait dans l'évaluation du VBCI par le côté britannique et les marques d'intérêt que les Britanniques pourraient apporter à ce véhicule blindé", a-t-il précisé. Paris semble avoir adopté l'approche du donnant-donnant avec les Britanniques. "Il faut leur rentrer dedans", estime-t-on.

Cela a été également le cas pour obtenir à ce sommet de Brize Norton la poursuite d'études en commun sur un futur drone de combat. Les travaux ont été confiés à Dassault Aviation et BAE Systems. la France a en échange donné son feu vert au développement en commun d'un missile anti-navire léger (ANL), dont la Grande-Bretagne a un besoin urgent pour armer ses nouveaux hélicoptères, alors que l'armée française pouvait attendre au mieux ou n'en avait pas besoin au pire.

 

Info ou intox ?

Bluff ou pas de la part du DGA ? La France envisage depuis plusieurs mois de commander, comme l'a déjà fait l'armée de terre britannique, des drones Watchkeeper, fabriqués par Thales UK, la filiale britannique du groupe français. Et la DGA ne veut pas pour le moment entendre parler du drone concurrent Patroller que propose désespérément Sagem même si officiellement le patron de la DGA explique que ses services "évaluent en permanence" le Patroller "digne d'intérêt".

Patroller - photo Sagem

Patroller - photo Sagem

La décision sera dans les mains du ministre de la Défense. Le Délégué général a d'ailleurs rappelé que c'est Jean-Yves Le Drian qui avait décidé, lors d'un sommet franco-britannique le 31 janvier, "d'explorer une voie qui consiste à mettre en place tout ce qui permettrait l'acquisition du Watchkeeper et en regard de ça tout ce qui permettrait l'acquisition du VBCI par les Britanniques. Après on verra".

 

Le Watchkeeper plaît à l'armée française

Mais l'acquisition d'un même système d'armes par deux pays européens facilite les opérations interarmées et peut réduire les coûts de production et de soutien. Et il plait beaucoup au chef d'état-major de l'armée de terre, le général Bertrand Ract-Madoux. La DGA poursuit actuellement l'évaluation du Watchkeeper, qui a démontré des "progrès sensibles" après avoir laissé les Français "un peu sur leur faim", a-t-il expliqué. Il n'est pas encore arrivé, selon lui, à un "degré de maturité satisfaisant".

Le Watchkeeper a pourtant récemment obtenu début octobre sa certification délivrée par l'autorité de l'aviation militaire du Royaume-Uni en vue de l'intégrer dans le trafic aérien civil. Il doit entrer en service en Grande-Bretagne dans le courant du "premier trimestre 2014", peut-être en "février", affirme-t-on au sein de Thales. En dépit des rumeurs qui ont circulé sur de nouveaux problèmes, il a volé "comme prévu" ces dernières semaines en dehors du centre d'essais, notamment au-dessus d'une station balnéaire cet hiver.

 

Une opération de gouvernement à gouvernement

L'achat des drones Watchkeeper, selon nos informations, passerait, s'il se concrétise, par un accord de gouvernement à gouvernement entre Paris et Londres. Les Britanniques vendraient à l'armée de terre française des systèmes Watchkeeper prévus initialement pour l'armée de terre britannique. La prudence de Laurent Collet-Billon viendrait également du prix du Watchkeeper proposé par les Britanniques.

A Thales UK ensuite de négocier une commande supplémentaire avec l'armée britannique pour revenir au niveau de la cible initiale fixée par la Grande-Bretagne. Car pour le groupe électronique, l'opération entre Paris et Londres serait neutre dans une première étape. Chez Thales, on s'attend à une commande française en 2015. "Il n'y a pas de budget en 2014", explique-t-on à La Tribune. Cette coopération est en revanche "très porteuse" pour le groupe, qui fonde des espoirs sur une commande de l'OTAN.

 

L'armée de terre britannique séduite par le VBCI

C'est étonnant et cela doit être souligné. L'armée de terre britannique est vraiment séduite par le VBCI, le blindés à roues de Nexter, selon nos informations. Les militaires britanniques qui ont souvent accompagné leurs homologues français sur les théâtres d'opérations extérieures, souhaitent disposer du VBCI. Et la complicité entre les deux chef d'état-majors de l'armée de terre français et britannique pourrait débloquer l'opération. L'armée de terre française serait même prête à vendre à son homologue britannique une vingtaine d'exemplaires de VBCI pour une quarantaine de millions d'euros. 

 

Une coopération franco-britannique intense dans les missiles

Le Royaume-Uni est le principal partenaire de la France dans la conduite de programmes de  missiles et d'aéronefs. Signés en novembre 2010, les traités de Lancaster House formalisent la relation prioritaire nouée entre la France et le Royaume-Uni dont le précédent Livre blanc était venu confirmer l'importance. Les deux pays coopèrent sur le futur missile ANL. Embarquant une charge explosive limitée, l'ANL reste un programme d'ampleur assez modeste, visant à assurer des frappes mieux ciblées.

Le programme de missile de croisière SCALP-EG conduit en coopération avec les Britanniques et qu'ils appellent le Storm Shadow fait, quant à lui, l'objet d'une révision. L'ensemble de ces projets dans le secteur missilier inspirent une nouvelle vision stratégique, un effort de consolidation de l'industrie des missiles que nos partenaires nomment One complex weapon ou One MBDA, du nom de l'industriel concerné.

Enfin, la coopération porte sur les systèmes d'information ainsi que sur l'harmonisation des systèmes satellitaires de communication, Syracuse (France) et Skynet (Grande-Bretagne) devant être remplacés.

Partager cet article
Repost0
18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 18:55
Laurent Collet-Billon présente le bilan d'activités 2013 de la DGA à la presse

 

18/02/2014 DGA

 

Laurent Collet-Billon, délégué général pour l’armement, a présenté le bilan d’activités 2013 de la Direction générale de l’armement (DGA) ce jour à la presse. 2013 : un investissement soutenu pour préparer l’avenir.

 

Avec des paiements à l’industrie de 10,835 milliards d’euros pour les programmes et de 776 millions d’euros pour les études amont, la DGA trace la voie pour les années à venir : « plus que jamais nous devons savoir investir, savoir innover, savoir-faire pour gagner la bataille sur le terrain, la bataille de l’économie, de l’export et rester sur le podium international » a déclaré Laurent Collet-Billon en ouverture du bilan 2013. L’impératif d’innovation et l’impératif industriel pour préserver la souveraineté et l’avantage opérationnel ont été au cœur des discussions conduites dans le cadre du Livre Blanc de 2013 et de la Loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019.

 

Le développement des compétences clés de l’industrie de défense a fait l’objet d’une priorité qui se traduira par un effort sur le budget recherche de plus de 4,4 milliards d’euros sur la durée de la LPM, confortant ainsi la France comme première nation européenne dans le domaine de la recherche et technologie (R&T) de défense. Cet effort de recherche, voulu par le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian, s’appuie sur un tissu dynamique de PME françaises innovantes que la DGA accompagne notamment à travers le dispositif RAPID (régime d’appui pour l’innovation duale). Avec 64 projets sélectionnés en 2013 pour un total de 40 millions d’euros, RAPID rencontre un succès croissant. Son budget sera augmenté de 25% d’ici 2015 conformément aux dispositions du Pacte Défense PME.

 

Dans le domaine de l’équipement des forces, l’année 2013 a été marquée par la livraison des 2 premiers avions de transport militaire A400M et des premiers VBCI félinisés. De nouveaux programmes vont permettre de maintenir les capacités de nos forces au meilleur niveau et de développer notre industrie. Ainsi, la DGA a notifié le nouveau standard F3-R du Rafale, la rénovation des avions de patrouille maritime Atlantique2, le missile moyenne portée (MMP) remplaçant du Milan. En 2014 de grands programmes emblématiques seront lancés : SCORPION pour le renouvellement des véhicules blindés, l’avion ravitailleur MRTT, ou encore la commande du 4ème sous-marin d’attaque BARRACUDA. De nouveaux programmes en coopération verront le jour : le missile antinavire léger (ANL), la phase de faisabilité du système de combat aérien du futur (SCAF) et le système de guerre des mines du futur MMCM.

 

Le suivi de tous ces programmes met en œuvre les compétences de la DGA –gestion de projets, achat, finances, expertise technique et essais-. En 2013 ce sont ainsi près de 6,5 millions d’heures d’essais qui ont été réalisés dans les centres de la DGA. Signe de l’excellence et de la maturité de l’offre française qui a fait ses preuves sur les derniers théâtres d’opérations, les prises de commande à l’export sont en hausse significative, comme l’a annoncé en janvier dernier le ministre de la défense : 6,3 milliards d’euros*, soit une progression de l’ordre de 31%. Avec un niveau d’investissement soutenu sur l’équipement des forces et une vingtaine de programmes nouveaux à lancer, les compétences de maîtrise d’ouvrage et d’expertise technique de la DGA seront une composante indispensable pour atteindre les objectifs de la LPM. La DGA poursuit sa mutation comme force d’ingénierie pour construire avec ses partenaires la défense de demain.

 

* Chiffre estimatif, le résultat final sera connu en mai prochain

Partager cet article
Repost0
5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 19:20
Le VBCI n'est pas encore britannique...


05.02.2014 par Jean-Dominique Merchet
 

La coopération militaire franco-britannique n'est vraiment plus au beau fixe. Nous annonçions sur ce blog que la British Army allait tester le Véhicule blindé de combat d'infanterie (VBCI) de Nexter et nous le faisions sur la base de déclarations du Premier ministre David Cameron lui-même lors de sa conférence de presse, à l'issue du sommet franco-britannique du 31 janvier. "The UK will also try out the French VBCI tank with a view to possibly purchasing it for the Army", rapportait la presse britannique.

Las ! Cette affaire de VBCI ne figure pas dans la déclaration finale du sommet... du fait du refus du ministère français de la défense. Pas plus d'ailleurs que le drone tactique Watchkeeper. Les deux affaires font l'objet de discussions très serrées et n'ont pas (encore?) abouties.

Des deux côtés de la Manche, les militaires sont pourtant favorables à ce prêt d'une vingtaine de VBCI, mais les politiques l'entendent autrement. 

Rappelons que le VBCI n'a toujours pas trouvé preneur à l'exportation. 

Partager cet article
Repost0
29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 12:55
Blindés: la France pourrait prêter une vingtaine de VBCI au Royaume-Uni

L’armée de terre française pourrait prêter une vingtaine de VBCI, le dernier né des blindés d’infanterie de Nexter, à son homologue du Royaume-Uni. photo EMA

 

27.01.204 Par Alain Ruello – LesEchos.fr

 

L’annonce pourrait intervenir vendredi lors du sommet franco-britannique.

 

C’est parti pour constituer la surprise du sommet franco-britannique de vendredi, au moins pour le volet militaire de la rencontre : l’armée de terre française pourrait prêter une vingtaine de VBCI, le dernier né des blindés d’infanterie de Nexter, a son homologue du Royaume-Uni, selon nos informations. Il s’agirait pour les troupes de sa gracieuse majesté de se familiariser avec un matériel qui, dit-on, ne les a pas laissées indifférentes lors de ses sorties en Afghanistan ou au Mali.

 

Il y a cinq ans, Londres avait lancé une grande compétition pour renouveler sa flotte de blindés de transport d’infanterie. Le Piranha 5 de l’américain General Dynmics en était sorti vainqueur. Le VBCI avait tenté sa chance, mais pêché par son niveau de protection notamment. Le programme a été annulé depuis, et le blindé de Nexter s’est amélioré.

 

En prêtant une vingtaine de VBCI (initialement les discussions portaient sur une soixantaine d’exemplaires), Paris prend date dans l’hypothèse où les Britannique relancent un programme d’acquisition, vers 2017 selon l’échéance évoquée. Sans que Nexter soit assuré de signer un contrat évidemment, car Outre Manche, rien ne se fait sans mise en compétition.

 

S’il se confirme vendredi, le prêt de VBCI aura une signification symbolique importante dans la mesure où les Français testent - en vue d’une acquisition - le drone tactique Watchkeeper anglais. Ce serait un (petit) pas de plus vers l’interopérabilité des deux armées, l’un des buts du traité de Lancaster House qui prévoit la mise sur pied d’un corps expéditionnaire commun d’ici à 2016.

Partager cet article
Repost0
28 janvier 2014 2 28 /01 /janvier /2014 22:50
Les CEMAT français et britannique en visite au Mali

Les CEMAT français et britannique en visite au Mali

 

27 janvier, 2014 Guillaume Belan (FOB)

 

Après la déconvenue de Nexter au Canada, qui a annulé son appel d’offre pour lequel le VBCI français semblait bien positionné, la bonne surprise pourrait venir du Royaume Uni. Les anglais auraient en effet manifesté leur intérêt pour le véhicule blindé de combat d’infanterie. Le 13 janvier dernier, les chefs d’état-major de l’armée de terre anglais et français, Sir Peter Wall et le général Bertrand Ract-Madoux, se sont rendus au Mali. Une visite au cours de laquelle Sir Peter Wall aurait expressément demandé à son homologue de voir le véhicule français. Il l’aurait essayé et aurait même tiré depuis l’intérieur du VBCI. Depuis les deux états-majors sont entrés en discussions, « on a jamais autant parlé ensemble » reconnaît un officier français. La coopération franco-anglaise a le vent en poupe depuis les accords de Lancaster House d’octobre 2010, la France s’intéresse également de près au drone tactique Watchkeeper. « Notre intérêt pour le Watchkeeper est décorrélé de leur intérêt pour le VBCI » précise une source proche du dossier. De nombreux exercices communs sont programmés avec à la clef une certification pour la combined joint expeditionary force (CJEF), qui doit être déclarée opérationnelle pour 2016.

 

Les anglais ont annulé leur programme FRES (Futur Rapid Effect System) Utility Vehicle, sorte de Scorpion britannique, en 2008 (pour lequel le Piranha 5 de GD avait été initialement sélectionné), et cherchent aujourd’hui à le relancer. Leur intérêt pour le véhicule français semble sérieux selon des sources concordantes, bien qu’ils puissent retenir un armement différent. Le dossier est donc encore très amont et devrait au final concerner plusieurs centaines de véhicules.

Partager cet article
Repost0
18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 12:45
Mali : l'allègement de Serval est en route

 

 

17.01.204 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord – Défense Globale

 

L'allègement de la force Serval se poursuit patiemment depuis la fin des élections législatives au Mali. Cette fois (le 14 janvier), c'est une compagnie VBCI (véhicule blindé de combat d'infanterie) du 92e RI de Clermont-Ferrand qui a migré vers le camp Damien Boiteux à Bamako (photo ministère de la Défense), avant de rejoindre Abidjan par la route (sur des camions d'un transporteur privé), puis la France par la mer.

 

Les VBCI du 92e RI armaient la compagnie motorisée du GTIA (groupement tactique interarmes) Korrigan, basé à Gao, qui a mené de longues missions de sécurisation autour de la boucle du Niger. Fin décembre, une compagnie du 126e RI de Brive avait quitté le poste avancé de Kidal pour rentrer vers N'Djamena.

 

Le groupement aéromobile au Mali, devenu sous-groupement, ne compte plus que six Puma, deux Gazelle et un Tigre. Depuis la fin décembre, quatre Gazelle et deux Tigre ont quitté le sol malien.

 

Côté armée de l'air, le retour de trois Mirage 2000D à leur base de N'Djamena a entraîné le retour en France de trois Rafale.

 

Il reste environ 2 500 militaires français au Mali : la force Serval mais aussi au sein de l'état-major de la MINUSMA et dans l'opération européenne de formation de l'armée malienne, EUTM Mali.

 

L'objectif reste de revenir à 1 600 hommes mi-février, puis un millier au printemps pour assurer une force de réaction rapide antiterroriste, en complément de la mission de maintien de la paix des Nations-Unies.

 

Accord de défense et grincements

 

Après la signature prochaine d'un accord de défense avec le Mali (assistance, équipement, formation), la principale base française restera Gao. Cet accord serait signé le 20 janvier à Bamako.

 

Des opposants ont déjà noté que le 20 janvier 1961 marquait la création de l'armée malienne indépendante et donc le départ de l'armée française... La coordination d'opposition MP22 dénonce ainsi " une base juridique légale à l’occupation pérenne par des troupes françaises dont les objectifs resteront secrets pour le gouvernement malien "

Partager cet article
Repost0
7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 19:20
photo EMA

photo EMA

 

OTTAWA, Jan. 7 (UPI)

 

Canada's recent decision to scrap its close combat vehicle procurement program has been strongly criticized by contract bidder Nexter Systems Canada.

 

The company, a subsidiary of France's Nexter Group, said it was astonished by the move and that it expected the government to reimburse competing companies for monies expended in the bidding process.

 

"Nexter has invested a great amount of time, energy and resources in the CCV program over the past four years," said Patrick Lier, senior vice president of Nexter System. "Millions of dollars have been spent because we believed the competition would be fair, open and provide a rigorous assessment of the candidate vehicles with a view to acquiring the best possible medium weight infantry fighting vehicle for Canada.

 

"Under the circumstances, we would certainly expect that the Canadian government will open discussions with the bidders to provide information on which vehicle won the competition. It is important that other allied militaries interested in providing the best vehicle for their soldiers have the benefit of information generated by the rigorous testing process conducted by the Canadian Armed Forces ...

 

"In addition, it would be our expectation that the government would compensate industry bidders for the cost of their bids."

 

The vehicle program, worth more than $2 billion, was for the procurement of 108 new close combat vehicles. Two request for proposals were issued.

 

As well as Nexter, BAE Systems Inc. and General Dynamics Land Systems were involved in the competition.

 

The Canadian government, just before Christmas, announced it was dropping the project and said it was doing so as a result of a recommendation from its military, which now believes upgrades to its LAV [light armored vehicle] III fleet will be sufficient for the country's military needs.

 

"These capability improvements combined with an assessment of the most likely employment scenarios for the Canadian Armed Forces in the future were the most important factors in our analysis," Gen. Tom Lawson, the chief of defense staff, was quoted in news reports. "Based on this assessment and the fundamental principle that the Canadian Armed Forces do not procure capabilities unless they're absolutely necessary to the attainment of our mandate, we've recommended to the government of Canada not to proceed with the procurement process for the close combat vehicle."

 

Nexter said General Dynamics Land Systems was awarded the LAV upgrade contract in 2011, yet the government decided to go ahead with a second request for proposals for the CCV program.

 

"It knew the capabilities of both vehicles at that time yet decided to proceed with another RFP and engaged industry in another costly competition," it said.

 

The decision by Canada comes amid budget constraints, which have seen baseline funding cut by 22 percent, and concerns by the military over the costs for maintaining and operating the new vehicles.

Partager cet article
Repost0
23 décembre 2013 1 23 /12 /décembre /2013 12:55
Nouveau contrat de soutien pour le VBCI

crédits G Belan

 

20 décembre, 2013 Guillaume Belan

 

Le nouveau marché de soutien en service (MSS) du véhicule blindé de combat d’infanterie (VBCI) a été notifié le 2 décembre 2013 par la SIMMT à la société Nexter Systems. Le communiqué du Sirpa terre précise que ce marché de soutien est d’une durée de 10 ans et couvre à la fois des prestations de maintien en condition opérationnelle (confiées à la structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres – SIMMT) et de maîtrise technique (direction générale de l’armement – DGA). Ce contrat succèdera le 1er août 2014 au marché de soutien initial, notifié par la DGA en 2008.

 

Ayant pris en compte les enseignements de l’important retour d’expérience (technique et opérationnel) acquis en métropole et sur les théâtres d’opérations afghan, libanais et malien, le communiqué souligne que ce nouveau marché est innovant à plusieurs titres. Il engage Nexter et son principal coopérant RTD sur le maintien d’une disponibilité et sur l’optimisation du système de soutien dans une logique d’obligation de résultats. Le contrat est organisé en « marché à bons de commande pluriannuels » qui permet l’achat d’heures et de kilomètres à tout moment, utilisables sur une durée de 5 ans. Il permet par ailleurs, selon le communiqué « un partage équilibré des tâches entre l’industrie, les forces terrestres et le SMITer, qui pérennise le rôle de l’industriel dans la Supply Chain (livraison au point de monte, assistance technique et soutien direct du parc d’entraînement Champagne), tout en garantissant la capacité d’engagement et de réactivité des maintenanciers de l’armée de Terre ».

 

Un marché donc souple qui permet une adaptation aux contraintes budgétaires actuelles, tout en garantissant une couverture du besoin opérationnel et un paiement  au plus juste de la consommation.

Partager cet article
Repost0
23 décembre 2013 1 23 /12 /décembre /2013 12:55
Douche froide au Canada

Un VBCI sur la piste d’essais de Nexter à Roanne

 

21 décembre, 2013 Frédéric Lert

 

Semaine pénible pour l’industrie militaire française : après l’échec du Rafale au Brésil, dont on nous explique maintenant qu’il était anticipé, l’annulation du programme CCV par le Canada porte un rude coup à Nexter. Ce programme de Close Combat Vehicle portant sur 108 véhicules pour un montant d’environ 2 milliards de dollars américains, avait été plusieurs fois repoussé et accumulait les retards. Il y a quelques mois, la rumeur d’une possible annulation circulait  déjà à Ottawa et faisait alors figure de pire scénario pour Nexter qui engageait le VBCI dans la compétition, en partenariat avec le canadien Bombardier et l’américain Raytheon. Nous y voilà donc.

 

Certes il ne s’agit pas d’une défaite pour l’industriel et le VBCI n’a pas démérité. Mais le ton employé par Nexter dans le communiqué de presse réagissant à cette annulation en dit long sur l’amertume qui règne à Satory. De toute évidence, la pilule a du mal à passer et la retenue traditionnellement d’usage dans ces circonstances a pour une fois été oubliée…

 

Nexter rappelle dans son communiqué que le VBCI aurait apporté aux canadiens la meilleure réponse au cahier des charges. Classique. Ce qui l’est moins, c’est de préciser que « des millions de dollars ont été dépensés parce que nous (Nexter) étions convaincus que la compétition serait juste et ouverte (…) ». Il est peu courant que les industriels évoquent aussi directement les coûts d’une campagne commerciale tout en mettant en doute, dans la même phrase, la sincérité d’une campagne d’évaluation.

 

« L’armée de Terre canadienne suggère ce jour que son véhicule LAV UP (i-e LAV III modernisé) offrait les capacités demandées au CCV » rappelle Patrick Lier, Vice-Président des Affaires Internationales, pour l’Amérique du Nord de Nexter Systems. « En tant que spécialiste de véhicules blindés ayant plusieurs décennies d’expériences, Nexter est stupéfait par ce propos, le LAV UP ne fournissant simplement pas les mêmes niveaux de protection et de mobilité. Cette situation soulève également la question du deuxième appel d’offres CCV, lancé par l’armée de Terre six mois après l’obtention par GDLS du contrat LAV UP en 2011. Cette dernière connaissait alors déjà les capacités des deux véhicules, mais a néanmoins décidé d’initier un autre appel d’offres et d’engager à nouveau les industriels dans une compétition coûteuse. »

 

Et voilà la deuxième couche sur les frais engagés, que Nexter a décidément bien du mal à digérer. Et la troisième couche arrive en fin de communiqué, toujours par la voix de Patrick Lier :

 

« De plus (…), nous souhaitons que le Gouvernement dédommage pour les coûts engendrés par les offres des différents compétiteurs. Aucune société ne peut se permettre d’engager des fonds aussi importants pour un résultat nul. »

 

Au-delà de cette revendication monétaire, Nexter demande également au gouvernement canadien de  révéler qui des trois compétiteurs à réellement remporté la compétition. Avec une pointe d’ironie bien sentie, l’industriel français explique qu’il « (…) est fondamental que les autres armées alliées qui souhaitent équiper leurs soldats du meilleur véhicule, puissent bénéficier des résultats générés par les rigoureuses procédures d’essais conduites par les forces canadiennes à Valcartier (Québec) et Aberdeen Test Center du Maryland »

 

Côté canadien, on explique l’annulation du programme par la fin de l’engagement en Afghanistan et le fait que le CCV ne correspondrait plus aux besoins de l’armée. Le général Tom Lawson, chef d’État-major, a confirmé que les forces armées canadiennes pouvaient assurer leurs missions sans l’achat de cette centaine de véhicules.

Partager cet article
Repost0
22 décembre 2013 7 22 /12 /décembre /2013 10:20
VBCI - photo EMA

VBCI - photo EMA

20 décembre 2013 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca
 

Les responsables militaires canadiens, placés devant des choix impossibles, ne peuvent même pas en souffler mot, mais leurs prédécesseurs, qui ne craignent pas de parler, lancent un cri d’alarme, prévenant le gouvernement qu’il est en train de détruire les capacités des Forces armées.

 

Après le général Devlin l’été dernier, deux officiers supérieurs à la retraite, Rick Hiller et Andrew Leslie, ont pris la parole cette semaine pour dénoncer la situation.

Le général à la retraite Rick Hillier, ancien chef d’état-major de la Défense, a déclaré que le Canada n’avait plus les moyens de réaliser sa stratégie de défense alors que le général à la retraite Andrew Leslie, qui avait rédigé un rapport controversé de «transformation» sur l’avenir de l’armée avant son départ en 2011, a fustigé la gestion budgétaire des conservateurs.

De son côté, le commandant des Forces armées canadiennes, le général Tom Lawson, vient d’annoncer «ne pas aller de l’avant» avec le contrat des 108 véhicules de combat rapproché pour 2,1 milliards $ après un long et pénible processus d’achat qui a donc abouti dans une impasse.

Même si le général Lawson a pris la peine de préciser que le choix était militaire et non politique, personne n’ignore que, depuis plusieurs mois, le programme était en danger, après que l’Armée se soit inquiétée de ne pas avoir assez de fonds pour s’occuper de toute la formation, l’exploitation et la maintenance de ces futurs véhicules.

Les véhicules de combat rapproché étaient destinés à combler les lacunes en matière de protection, de mobilité et de puissance de feu entre le véhicule blindé léger et les chars Léopard, mais là, tout à coup, l’armée canadienne déclare que les capacités du véhicule blindé léger modernisé sont tellement merveilleuses qu’on va se passer des véhicules de combat rapproché… On découvre ça maintenant?

La nouvelle stratégie en matière d’acquisition: on avance, on recule, et on paye des pénalités…

Dans l’affaire de l’abandon du projet de véhicule de combat rapproché, le groupe français Nexter [avec le VBCI], associé au canadien Bombardier et à l’américain Raytheon, qui comptait sur cette commande de véhicules de combat, a déjà exprimé son amère déception. Le CV90 à chenilles du constructeur britannique BAE Systems et le futur Piranha de l’américain General Dynamics étaient également sur les rangs pour ce projet.

Nexter demande donc que le gouvernement dédommage tous les compétiteurs pour les coûts engendrés par cet appel d’offres: «Depuis quatre ans, le groupe Nexter a dépensé des millions de dollars [..] parce que nous étions convaincus que la compétition serait juste et ouverte», a déclaré à ce propos Patrick Lier, vice-président des affaires internationales de Nexter dans un communiqué.

Hillier appelle plutôt quant à lui à une refonte de l’ ensemble de la stratégie militaire – en commençant par l’impensable pour un gouvernement conservateur, une réduction du nombre de soldats.

Selon le général, on a plus les moyens de réaliser la «Stratégie de défense le Canada d’abord», on doit donc la repenser et concevoir une stratégie plus abordable.

Le gouvernement l’an dernier a annoncé des compressions totales de 2,1 milliards au budget de 20 milliards $ des Forces armées d’ici 2015.

Le hic, c’est que ces compressions ne s’accompagnent pas des choix, douloureux, mais réalistes qui s’imposeraient. Le gouvernement ne veut pas réduire le nombre de soldats, qui est actuellement de 68.000 , et il ne veut pas réduire le budget des programmes d’achat les plus visibles, ceux des avions et des navires.

 

Des F-35, beaucoup de soldats, mais pas d’argent pour s’entraîner…

On fait des coupes qui signifient qu’il y aura moins d’argent pour la nourriture, le carburant, les munitions pour des exercices d’entraînement, ou qui entraîneront l’annulation de programmes moins «sexy», mais qui peuvent se faire sans que le gouvernement conservateur perde la face et sans qu’il ait à payer un trop grand prix politique.

Le général Hillier, après le général Devlin l’été dernier un peu avant de prendre sa retraite, lance à son tour un cri d’alarme:«Vous allez détruire les capacités des Forces canadiennes» en allant de l’avant avec ce choix de compressions budgétaires.

«Si toutes les autres choses ne sont pas touchées parce que vous ne voulez pas réduire le personnel, ni l’équipement, alors vous allez compromettre les opérations et la formation: les soldats ne s’entraîneront pas, les marins ne navigueront pas et les aviateurs ne voleront pas», déclare l’ex-chef d’État major de la Défense.

Pour sa part, le général Andrew Leslie, qui travaille maintenant comme conseiller politique pour les libéraux a déclaré qu’il ne ne comprend pas pourquoi les Forces canadiennes sont à court d’argent quand le ministère de la Défense a sous-utilisé son budget de 1,3 milliard $ en avril.

«C’est la mauvaise gestion budgétaire sur une vaste échelle», n’a pas hésité à déclarer le lieutenant-général à la retraite.

«Notre équipe de transformation, il y a plus de deux ans, a recommandé qu’ils coupent les consultants et les sous-traitants [du secteur privé], qui représentaient en 2010 des dépenses de 2,77 milliards $ par année.

«Depuis, la Défense nationale a augmenté ses dépenses en consultants et en sous-traitants à 3 milliards $ par an».

«C’est irresponsable!», a déclaré cette semaine le général à la retraite à l’antenne de CBC.

Le bureau du ministre de la Défense, Rob Nicholson, a publié quant à lui une réponse disant, certes, que «Le gouvernement continuera de mettre l’accent en priorité sur la satisfaction des besoins opérationnels», mais rappelant surtout ses investissements passés «Notre gouvernement a fait des investissements sans précédent dans les Forces armées canadiennes. En fait, depuis 2006, nous avons augmenté les budgets de défense de 27%, environ 5 milliards $ en financement annuel».

Le ministre répond un peu comme la fourmi dans la fable de Lafontaine: «La Cigale [en uniforme], ayant chanté tout l’été [et exigé des F-35 et le meilleur équipement] se trouva fort dépourvue [quand se mit à souffler le vent glacial des compressions budgétaires]. – Vous chantiez ? J’en suis fort aise… [lui répondit l'homme politique obsédé par le déficit]. Eh bien! [Coupez] et dansez maintenant!»

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 23:20
Nexter veut que Ottawa reconnaisse les qualités de son VBCI qui attend sa première référence à l’exportation - photo EMA

Nexter veut que Ottawa reconnaisse les qualités de son VBCI qui attend sa première référence à l’exportation - photo EMA

 

20/12 Par Alain Ruello – lesEchos.fr

 

Ottawa a annulé l’appel d’offres portant sur l’acquisition de 108 blindés pour 2 milliards de dollars. Nexter a beaucoup investi dans cette campagne commerciale pour exporter son blindé VBCI.

 

Le Canada a fini par annuler son appel d’offres portant sur l’achat de 108 blindés et auquel Nexter concourrait face au Britannique BAE Systems et à l’Américain General Dynamics depuis quatre ans, mais dont l’issue était devenue incertaine . Le marché était estimé à environ 2 milliards de dollars américains. Fin de l’histoire ? Non, car la réaction de l’industriel français n’a pas tardé. Et elle détonne dans le milieu plutôt discret de l’armement.

 

Le Canada a justifié sa décision en indiquant que les blindés ne faisaient plus partie des priorités d’acquisitions. « Commandés en pleine guerre en Afghanistan, les véhicules ne répondent plus aux besoins de l’armée », a indiqué le lieutenant-général Marquis Hainse, commandant de l’Armée canadienne, cité par le site «  45eNord.ca  ».

 

Face à Nexter qui proposait son VBCI (véhicule blindé de combat de l’infanterie), deux autres champions de l’armement terrestre étaient en lice dans cette compétition baptisée « CCV » pour « close combat vehicles » : le Britannique BAE Systems, avec le CV90 de sa filiale suédoise Hägglunds, et l’Américain General Dynamics avec son Piranha V.

 

« L’armée de Terre canadienne suggère ce jour que son véhicule LAV III modernisé offrait les capacités demandées au CCV, s’est étonné Patrick Lier, en charge de l’Amérique du Nord chez Nexter, dans un communiqué. En tant que spécialiste de véhicules blindés ayant plusieurs décennies d’expériences, Nexter est stupéfait par ce propos, le LAV UP ne fournissant simplement pas les mêmes niveaux de protection et de mobilité. Cette situation soulève également la question du deuxième appel d’offres CCV, lancé par l’armée de Terre six mois après l’obtention par General Dynamics du contrat LAV UP en 2011. Cette dernière connaissait alors déjà les capacités des deux véhicules, mais a néanmoins décidé d’initier un autre appel d’offres et d’engager à nouveau les industriels dans une compétition coûteuse. »

 

Dédommagement

 

Mettant en doute la sincérité de la procédure, Nexter demande à Ottawa de « révéler » qui l’a remporté : « Il est fondamental que les autres armées alliées qui souhaitent équiper leurs soldats du meilleur véhicule, puissent bénéficier des résultats générés par les rigoureuses procédures d’essais conduites par les forces canadiennes à Valcartier (Québec) et Aberdeen Test Center du Maryland », estime l’industriel. Et pour cause : ne pas connaître le résultat des courses, c’est laisser planer le doute sur les qualités du VBCI, qui attend encore sa première référence à l’export !

 

Mettant en avant les millions de dollars « dépensés » en quatre ans, Nexter « souhaite » en outre que le gouvernement canadien le dédommage. « Aucune société ne peut se permettre d’engager des fonds aussi importants pour un résultat nul », a ajouté son responsable Amérique du Nord. Là encore le ton surprend : s’il est d’usage de se faire rembourser une partie des frais quand un Etat annule un appel d’offres, en général on ne le réclame pas par voix de communiqué de presse...

 

La réaction de Nexter est à la mesure de sa déception : l’industriel français misait beaucoup sur le Canada pour décrocher le premier succès de son VBCI à l’international. D’autant que le blindé a visiblement fait ses preuves en Afghanistan et au Mali.

 

Les Emirats Arabes Unis ayant visiblement gelé leur appel d’offres, Nexter peut espérer se refaire au Danemark, mais ses meilleures chances se situent plus probablement au Qatar.

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 17:20
Blindés : Nexter demande des comptes au Canada

 

20/12/13 Alain Ruello – LesEchos.fr

 

Ottawa a annulé l’appel d’offres portant sur l’acquisition de 108 blindés pour 2 milliards de dollars. Nexter a beaucoup investi dans cette campagne commerciale pour exporter son blindé VBCI.

 

Le Canada a fini par annuler son appel d’offres portant sur l’achat de 108 blindés et auquel Nexter concourrait face au Britannique BAE Systems et à l’Américain General Dynamics depuis quatre ans, mais dont l’issue était devenue incertaine. Le marché était estimé à environ 2 milliards de dollars américains. Fin de l’histoire ? Non, car la réaction de l’industriel français n’a pas tardé. Et elle détonne dans le milieu plutôt discret de l’armement.

Le Canada a justifié sa décision en indiquant que les blindés ne faisaient plus partie des priorités d’acquisitions. « Commandés en pleine guerre en Afghanistan, les véhicules ne répondent plus aux besoins de l’armée », a indiqué le lieutenant-général Marquis Hainse, commandant de l’Armée canadienne, cité par le site « 45eNord.ca ».

Face à Nexter qui proposait son VBCI (véhicule blindé de combat de l’infanterie), deux autres champions de l’armement terrestre étaient en lice dans cette compétition baptisée « CCV » pour « close combat vehicles » : le Britannique BAE Systems, avec le CV90 de sa filiale suédoise Hägglunds, et l’Américain General Dynamics avec son Piranha V.

« L’armée de Terre canadienne suggère ce jour que son véhicule LAV III modernisé offrait les capacités demandées au CCV, s’est étonné Patrick Lier, en charge de l’Amérique du Nord chez Nexter, dans un communiqué. En tant que spécialiste de véhicules blindés ayant plusieurs décennies d’expériences, Nexter est stupéfait par ce propos, le LAV UP ne fournissant simplement pas les mêmes niveaux de protection et de mobilité. Cette situation soulève également la question du deuxième appel d’offres CCV, lancé par l’armée de Terre six mois après l’obtention par General Dynamics du contrat LAV UP en 2011. Cette dernière connaissait alors déjà les capacités des deux véhicules, mais a néanmoins décidé d’initier un autre appel d’offres et d’engager à nouveau les industriels dans une compétition coûteuse. »

 

Dédommagement

 

Mettant en doute la sincérité de la procédure, Nexter demande à Ottawa de « révéler » qui l’a remporté : « Il est fondamental que les autres armées alliées qui souhaitent équiper leurs soldats du meilleur véhicule, puissent bénéficier des résultats générés par les rigoureuses procédures d’essais conduites par les forces canadiennes à Valcartier (Québec) et Aberdeen Test Center du Maryland », estime l’industriel. Et pour cause : ne pas connaître le résultat des courses, c’est laisser planer le doute sur les qualités du VBCI, qui attend encore sa première référence à l’export !

Mettant en avant les millions de dollars « dépensés » en quatre ans, Nexter « souhaite » en outre que le gouvernement canadien le dédommage. « Aucune société ne peut se permettre d’engager des fonds aussi importants pour un résultat nul », a ajouté son responsable Amérique du Nord. Là encore le ton surprend : s’il est d’usage de se faire rembourser une partie des frais quand un Etat annule un appel d’offres, en général on ne le réclame pas par voix de communiqué de presse...

La réaction de Nexter est à la mesure de sa déception : l’industriel français misait beaucoup sur le Canada pour décrocher le premier succès de son VBCI à l’international. D’autant que le blindé a visiblement fait ses preuves en Afghanistan et au Mali.

Les Emirats Arabes Unis ayant visiblement gelé leur appel d’offres, Nexter peut espérer se refaire au Danemark, mais ses meilleures chances se situent plus probablement au Qatar

Partager cet article
Repost0
3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 21:55
Le nouveau centre d'entraînement au tir interarmes - CETIA

Parcours de tir Symphonie au centre d'entrainement au tir interarmes (CETIA) de Suippes. 3 VBCI du 92e RI sont prêts à faire feu avec leurs canons de 25 mm qui peuvent tirer à une cadence maximum de 400 coups/min. La tourelle du VBCI est entièrement stabilisée sur les deux axes, elle est équipée d'un télémètre laser et d'une caméra thermique.

 

2 déc. 2013 Armée de Terre

 

Durant 2 semaines, les camps de Suippes ont accueilli plusieurs régiments pour un entraînement de niveau SGTIA, pour les unités de mêlée. A dominante infanterie, ce sous-groupement tactique interarmes étaient notamment composé de fantassins du 92ème régiment d'infanterie, du 1er RIMa, un détachement du 31ème RG et une équipe d'observation du 68ème RAA.
Crée au 1er juillet 2013, le CETIA Symphonie bénéficie d'installations de tir récemment valorisées et enrichies. Ce nouvel outil de contrôle du centre de commandement et de préparation de forces (CCPF) met en oeuvre ses moyens pour entrainer et évaluer les unités sur la précision des tirs, embarqués et débarqués, mais également sur les manoeuvres tactiques et la capacité de commandement. La plus-value de ce pôle reste l'interarmes. Le CETIA Symphonie de Suippes achèvera sa montée en puissance en 2014.

Partager cet article
Repost0
3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 13:56
Blindés : l'incertitude s'accroît pour Nexter sur l'appel d'offres au Canada

L'appel d'offres d'Ottawa porte sur l'achat de 108 blindés. Un débouché potentiel important pour le VBCI de Nexter.

 

03.12.2013 Par Alain Ruello – lesEchos.fr

 

Après quatre ans de procédure, le sort de l'appel d'offres de 2 milliards de dollars est toujours incertain.

 

A en perdre ses nerfs… Contrairement à ce qu'il avait laissé entendre, le ministère de la Défense canadien n'a rien dit la semaine dernière sur la suite qu'il entend donner à son appel d'offres de 2 milliards de dollars portant sur l'achat de 108 blindés médians. Il serait question maintenant d'une annonce le 12 décembre. Ce nouveau report d'une procédure lancée il y a quatre ans déjà ne fait que renforcer le doute sur la volonté d'Ottawa de la mener à son terme. Même s'il y croit encore, Nexter risque de voir se refermer l'un des débouchés à l'exportation les plus prometteurs pour son VBCI (véhicule blindé de combat d'infanterie).

 

Trois grands noms de l'armement terrestre se disputent cette compétition, baptisée « CCV » pour « close combat vehicles » : l'américain General Dynamics, qui propose son Piranha V, le britannique BAE Systems avec le CV90 de sa filiale suédoise Hägglunds, et donc Nexter et son VBCI, en service dans l'infanterie française. Encore faut-il qu'il y ait un vainqueur. Les médias canadiens laissent entendre que le programme CCV a de grandes chances d'être sacrifié sur l'autel des économies budgétaires. Coïncidence ou non, le gouvernement cherche justement à raboter le budget de son armée de… 2 milliards.

 

 

Blindés : l'incertitude s'accroît pour Nexter sur l'appel d'offres au Canada

Contrat export indispensable

 

Si tel est le cas, Nexter va devoir reporter ses espoirs sur le Qatar, l'autre prospect chaud du moment parait-il. Au Danemark, les choses sont un peu plus lointaines. Quant aux Emirats arabes unis, là encore, tout est plus incertain depuis qu'Abu Dhabi a douché les espoirs du VBCI mi-février. La société locale Emirates Defense Technology se serait immiscée dans l'appel d'offres, bloquant de facto la concurrence étrangère. Le souci, c'est que la production de VBCI pour la France s'arrête en 2015. Faute de contrat export, le site de Roanne (Loire) risque la panne de charge, même s'il a obtenu un peu de répit avec un contrat de modernisation d'exemplaires déjà livrés.

 

Tout le problème pour Nexter (et pour Renault Trucks Defense, l'autre champion français) est de tenir jusqu'au remplacement des VAB, Sagaie et AMX-10 RC. Ce remplacement constitue l'un des volets majeurs du programme Scorpion de modernisation de l'armée de terre. En principe, les contrats doivent être attribués l'an prochain, ce qui suppose que la compétition soit lancée rapidement. Enfin, s'il y a compétition. Comme les deux industriels ont absolument besoin de ces contrats, il se murmure que la DGA va se retrancher derrière les clauses de souveraineté, empêchant ainsi qu'un concurrent non français puisse répondre aux appels d'offres.

Partager cet article
Repost0
2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 17:55
Les Grognards du 92e RI expérimentent Symphonie

Un grognard du 92e RI sur l'exercice Symphonie - ADC JR. Drahi/SIRPA Terre

 

02/12/2013 Armée de Terre

 

Du 18 au 29 novembre 2013, la 1re compagnie du 92e régiment d’infanterie (92e RI) a participé à la deuxième campagne d’expérimentation du parcours de tir rénové Symphonie, à Suippes.

 

Le parcours Symphonie de Suippes dépend du centre d’entraînement au tir interarmes (CETIA), dernier né du commandement des centres de préparation des forces (CCPF). Le CETIA Symphonie, créé le 1er juillet 2013, est doté d’installations valorisées avec ses 41 zones de tir et ses 500 cibles.

 

Il entraîne, évalue et contrôle les sous-groupements tactiques interarmes (SGTIA) dans le domaine du tir opérationnel. La 1re compagnie du 92e RI a armé un SGTIA à dominante infanterie sur VBCI, renforcé d’un peloton du 1er régiment d’infanterie de marine, d’un détachement du 31e régiment du génie et d’une équipe d’observation du 68e régiment d’artilleurs d’Afrique. Durant douze jours, les soldats ont effectué, de jour comme de nuit, une manœuvre de tir réel embarqué et débarqué, individuel et collectif et d’appui.

 

Le CETIA s’intègre pleinement dans le mandat de la préparation opérationnelle. Il doit faire l’objet de cinq expérimentations avant la première rotation officielle, prévue en avril 2014. À terme, il deviendra l’outil de référence du tir interarmes.

Partager cet article
Repost0
26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 13:30
Rafale photo K. Tokunage - Dassault Aviation

Rafale photo K. Tokunage - Dassault Aviation

Paris espère toujours que le Rafale atterrisse bientôt au Qatar

 

26/11/2013 Michel Cabirol, à Dubaï – LaTribune.fr

 

Troisième volet de notre série sur la diplomatie de la France au Moyen-Orient, le Qatar. Rafale, hélicoptères de transport NH90, véhicules blindés (VBCI) et défense aérienne... De très belles commandes pourraient prochainement être décrochées par la France à Doha.


 

C'est chaud, très chaud entre le Qatar et la France. Et la visite expresse le 17 novembre à Doha du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a une nouvelle fois confirmé que tous les clignotants y étaient au vert pour Paris. "Le ministre a reçu des messages positifs" lors de son escale de quelques heures au Qatar, où il a rencontré son homologue qatari à son retour du salon aéronautique de Dubaï, le général Hamad ben Ali Al-Attiya, explique-t-on à "La Tribune".

C'était sa quatrième visite depuis son arrivée hôtel de Brienne dans ce petit émirat richissime du Golfe persique, qui prépare activement la Coupe du Monde de football de 2022. Le chef de l'Etat François Hollande pourrait effectuer une visite à Doha au printemps 2014.

 

14 milliards d'euros en jeu

La France retient son souffle. Elle peut. Car sur les 22 milliards de "campagnes commerciales" actuellement engagées par les industriels de l'armement français au Qatar, certaines sont aujourd'hui très mûres. Quatre exactement pourraient être officialisées rapidement : le Rafale de Dassault Aviation, le NH90 d'Eurocopter, le système SAMP/T et les missiles Aster 30 proposés par Eurosam, GIE détenu à 66,66 % par MBDA et à 33,33 % par Thales, et, enfin, le Véhicule blindé de combat d'infanterie (VBCI) de Nexter. Soit un total d'environ 14 milliards d'euros.

"Une annonce peut intervenir à tout moment dans les semaines qui viennent", précise une source proche du dossier.

 

Le Rafale prêt à atterrir au Qatar

Le Rafale ? C'est la priorité de Paris. Pour deux raisons : il sauverait la loi de programmation militaire (LPM) et sa commande permettrait à François Hollande d'être le premier président français à vendre le bijou technologique de Dassault Aviation, dont les experts reconnaissent que l'appareil est arrivé à maturité. Et le contexte est favorable. Contrairement à Dassault Aviation et au consortium Eurofighter (Typhoon), les Américains n'ont pas répondu à la fin de l'été à l'invitation des Qataris, qui ont été vexés par l'attitude des Etats-Unis. "Mais les Etats-Unis peuvent tout se permettre...", sourit jaune un industriel.

L'absence de réponse des Américains a brouillé quelque peu les cartes. Les Qataris, qui veulent 72 avions de combat, probablement en deux tranches (36 + 36), souhaitaient à la fin de l'été aller très vite. "L'embarras ne devrait pas trop durer, souligne de façon pragmatique un industriel du secteur. Soit les Américains répondent avant la fin de l'année, soit ils ne répondent pas. De toute façon, la question sera tranchée dans les deux cas". Doha attend maintenant une proposition de Washington début décembre, précise-t-on à "La Tribune".

Tout dépendra donc de la proposition américaine : F-35 ou F-15 et F-16 ? Des tensions entre les deux industriels américains, Boeing et Lockheed Martin, à l'image de ce qui s'est passé en Corée du Sud, ont peut être retardé la réponse de Washington, tente d'expliquer un autre industriel. "Si les Américains choisissent le F-35, Doha pourrait prendre un peu de temps pour examiner la proposition de Washington, explique-t-on à "La Tribune". Ils souhaitent une flotte mixte, un appareil américain et un appareil européen". Quelle sera in fine le panachage ? A suivre.

 

VBCI et NH90, têtes de gondole de la France

photo EMA

photo EMA

Paris croit beaucoup aux chances du véhicule blindé de combat d'infanterie (VBCI) de Nexter qui est arrivé dans le groupe de tête à l'issue des évaluations face à ses rivaux allemand (Boxer de KMW et Rheinmetall), finlandais (Patria AMV) et turc. Des VBCI équipés du futur missile moyenne portée (MMP) grâce à la tourelle de Nexter T40. Doha souhaite acquérir 480 véhicules pour les forces terrestres ainsi que 200 exemplaires pour la garde spéciale de l'émir.

Par ailleurs, Eurocopter espère vendre le NH90 dans sa version terrestre et navale. cette dernière sera équipé de missiles anti-navires Marte (MBDA). Le constructeur travaillait sur deux propositions, l'une étant de panacher la version terrestre (12 modèles TTH) et navale (10 NFH), l'autre étant de proposer que du NFH (22 exemplaires). Face au NH90, les Américains proposent le Seahawk de Sikorsky. En revanche, les Qataris préfèrent pour renouveler leur flotte d'hélicoptères de combat (une douzaine d'appareils) l'Apache de Boeing au Tigre d'Eurocopter.

 

SAMP/T, un test au Moyen-Orient

 

La France au Moyen-Orient (3/5) : le Qatar premier client du Rafale ?

Le missilier MBDA dispose également de bonnes chances pour équiper les forces armées dans le domaine de la défense aérienne. Le groupe européen propose le système SAMP/T équipé de missiles antimissiles Aster Block 1 pour la défense aérienne dans le cadre du GIE Eurosam. Ce sera un bon test dans la région pour ce produit.

L'objectif de Washington est lui de vendre aux pays du Golfe un système de défense aérienne multi-couches - de la courte à la longue portée - équipés de senseurs américains dans le cadre du Conseil de coopération des Etats arabes du Golfe (GCC) : Arabie saoudite, Oman, Koweït, Bahreïn, Émirats Arabes Unis et Qatar. Une façon de verrouiller complètement ce marché et de le fermer à la concurrence. "Washington a fait une présentation il y a cinq, six ans à tous les chefs d'états-majors de l'armée de l'air du GCC", se rappelle un industriel.

Une telle décision, si elle était acceptée, mettrait les six pays du GCC dans les mains des Américains. Ce que ne veulent absolument pas les Européens qui tentent de convaincre les Etats du GCC de prendre un système flexible avec une architecture ouverte. Un tel système permettrait aux industriels concurrents de glisser des propositions spécifiques adaptables aux systèmes américains. Soit des capacités différentes dans chaque pays.

 

Frégates et corvettes

A plus long terme, à l'horizon 2020, le Qatar souhaite renforcer sa composante navale. MBDA et le groupe naval DCNS proposeront deux frégates de 4.000 à 4.500 tonnes équipées de systèmes anti-missiles Aster 30. Enfin, le Qatar pourrait choisir rapidement à l'issue d'un appel d'offres un constructeur pour équiper la marine qatarie de quatre corvettes destinées à veille sous-marine. DCNS est sur les rangs avec la Gowind et propose son système de combat, le Setis.

Lire ou relire les deux premiers volets :

La France au Moyen-Orient (1/5) : quand la diplomatie va, tout va... mieux

La France au Moyen-Orient (2/5) : Paris chasse en Arabie Saoudite le mégacontrat Sawari 3

Partager cet article
Repost0
23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 12:55
SPRAT - 100% français

22.11.2013 Armée de Terre

 

700 chevaux sous le capot. Une Porsche ? Une Lamborghini ? Non, le SPRAT ! Ce véhicule militaire 100% français est unique au monde. Aussi à l'aise sur les pavés des Champs Elysées le 14 juillet que dans la boue des campagnes Alsaciennes. Moins de 5 minutes pour déployer un pont d'assaut de 24 mètres. Déconseillé pour les créneaux... mais indispensable à l'armée de Terre.*

 

Reportage photos de I. Héliès/Armée de Terre

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : RP Defense
  • : Web review defence industry - Revue du web industrie de défense - company information - news in France, Europe and elsewhere ...
  • Contact

Recherche

Articles Récents

Categories