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15 février 2015 7 15 /02 /février /2015 12:35
Examen du processus de coopération dans la défense de l'ASEAN

 

13/02/2015  Vietnam +

 

Le général de brigade Vu Tien Trong, chef de l'Institut des relations internationales sur la défense, à la tête de la délégation vietnamienne, a participé jeudi 12 février à Kuala Lumpur (Malaisie) à la conférence des hauts officiels de la défense de l'ASEAN (ADSOM).

 

Cet événement vise à préparer une série de réunions de la défense de l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) telles la Conférence élargie des hauts officiels de la défense de l'ASEAN (ADSOM+), la conférence des ministres de la Défense de l'ASEAN (ADMM) et la conférence élargie des ministres de la Défense de l'ASEAN (ADMM+) qui devraient se tenir cette année en Malaisie, pays qui assume la présidence tournante de l'ASEAN en 2015.

 

Les participants ont écouté le rapport sur les résultats de la conférence du Groupe de travail des hauts officiels de la défense de l'ASEAN (ADSOM WG) qui a eu lieu les 22 et 23 janvier à Johor Bahru, Malaisie. Ont été également présentés des rapports sur le processus de coopération dans la défense de l'ASEAN sur différents aspects comme l'utilisation des forces militaires de l'ASEAN dans l'assistance humanitaire et le secours aux sinistrés des catastrophes, la coopération entre les forces de défense et des organisations sociales civiles sur la sécurité non traditionnelle, le réseau des Centres de maintien de la paix de l'ASEAN, la coopération dans l'industrie de l'armement, l'établissement des mécanismes d'aide en matière de logistique et de la ligne de liaison directe dans le processus de l'ADMM.

 

Ils ont également examiné de nouvelles initiatives dans le cadre de l'ADMM et de l'ADMM+ et discuté de l'agenda de l'ADMM

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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 08:35
Défense : le Vietnam participe à une réunion de l'ASEAN

 

09/02/2015 Vietnam +

 

Une haute délégation de l'Armée populaire du Vietnam conduite par son chef d'état major général, le général de corps d'armée Do Ba Ty, participe à la 12e réunion informelle des commandants en chef des forces armées de l'ASEAN (ACDFIM-12) qui a lieu du 9 au 11 février à Kuala Lumpur, en Malaisie.

 

Lors de ce sommet, le Vietnam continue d'affirmer son rôle et son prestige dans la région et dans le monde, d'appliquer la politique extérieure de multilatéralisation et de diversification des relations internationales, ainsi que la préconisation du Parti et de l'Etat en matière d'intégration internationale active et avec responsabilité.

 

La participation de la délégation vietnamienne témoigne du souhait de l'Armée populaire du Vietnam (APV) de promouvoir l'amitié avec les forces armées des autres pays membres de l'ASEAN, pour garantir la paix, la stabilité et le développement de la région, s'orientant vers la création de la Communauté de l'ASEAN en 2015. L'occasion également d'exprimer le soutien de l'APV pour le pays hôte, et de renforcer davantage les relations Vietnam-Malaisie. -VNA

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29 janvier 2015 4 29 /01 /janvier /2015 13:35
Le sous-marin Hai Phong. Source VNA

Le sous-marin Hai Phong. Source VNA

 

29/01/2015 Vietnam +

 

Le sous-marin Hai Phong (classe Kilo) a jetté l'ancre mercredi dans le port de Cam Ranh, province de Khanh Hoa (Centre), après un mois et demi de traversée depuis le port russe de Saint-Pétersbourg.

 

Il s'agit du 3e des six sous-marins de classe Kilo commandés par le Vietnam à la Russie dans le cadre de son plan de modernisation de la Marine populaire du Vietnam.

 

Ce sous-marin a été transporté par le porteur de colis lourds Rolldock Sea.

 

D'une longueur de 73,8 mètres et d'une largeur de 9,9 mètres, le sous-marin HQ Hai Phong a un déplacement de 3.000 à 3.950 tonnes et une vitesse moyenne de 20 milles nautiques/heure. Il est capable d'opérer à une profondeur maximale de 300 mètres et bénéficie d'une autonomie de 6.000 à 7.500 milles nautiques et de 45 jours. Son équipage comprend 52 membres.

 

En 2014, la Russie a remis au Vietnam deux sous-marins identiques, le HQ-182 Hanoi et le HQ-183 Ho Chi Minh-Ville, à la charge de la brigade 189 de la Marine vietnamienne. -VNA

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18 janvier 2015 7 18 /01 /janvier /2015 08:35
Le général de corps d’armée Nguyễn Chí Vịnh avec Adjit Dovan, conseiller à la sécurité nationale

Le général de corps d’armée Nguyễn Chí Vịnh avec Adjit Dovan, conseiller à la sécurité nationale

Le général de corps d’armée Nguyễn Chí Vịnh avec Adjit Dovan, conseiller à la sécurité nationale

 

17 janvier 2015 Viêt Nam, la Rue des Soldats

 

Du 14 au 16 janvier 2015, le général de corps d’armée Nguyễn Chí Vịnh a participé, à la tête d’une délégation du ministère de la défense, à la neuvième session du dialogue de défense indo-vietnamien, organisée à New Delhi.

Alors que la presse – indienne, reprise en écho par celle du Viêt Nam - annonçait un déplacement imminent en Inde du général d’armée Phùng Quang Thanh, ministre de la défense, c’est le général Nguyễn Chí Vịnh, vice-ministre de la défense et chargé des relations extérieures du ministère, qui a dirigé la délégation vietnamienne.

 

Suite de l’article

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7 janvier 2015 3 07 /01 /janvier /2015 12:35
Vietnam et Israël intensifient leur coopération dans la sécurité et la défense

 

06/01/2015 Vietnam +

 

Le général de corps d'armée Dang Van Hieu, vice-ministre permanent de la Santé publique, a reçu mardi à Hanoi le directeur de la Direction de la sécurité et de la défense et directeur général adjoint du ministère israélien de la Défense, Amir Kain, en visite au Vietnam.

 

Le vice-ministre permanent Dang Van Hieu a estimé que la visite de cette délégation israélienne sera un jalon important du développement et du renforcement de la coopération bilatérale dans la sécurité et la défense, et contribuera donc à approfondir les relations d'amitié et de coopération entre les deux pays.

 

Ces dernières années, les relations d'amitié et de coopération entre les deux pays, et plus particulièrement entre le ministère vietnamien de la Sécurité publique et les services concernés israéliens, ont connu un bel essor et n'ont cessé de se développer en tous domaines avec, notamment, le partage d'expériences, l'échange d'informations et l'amélioration des capacités des cadres, a-t-il souligné, ajoutant que les deux parties devraient renforcer les activités de leur coopération dans les temps à venir.

 

M. Amir Kain a exprimé le souhait que la coopération bilatérale se développe de plus en plus afin d'obtenir des résultats notables dans plusieurs secteurs de deux pays qui contribuent à la garantie de la sécurité nationale et de l'ordre public. -VNA

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19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 07:35
Le général de corps d'armée Do Ba Ty et le général Dalbir Singh. (Source VNA)

Le général de corps d'armée Do Ba Ty et le général Dalbir Singh. (Source VNA)

 

18/12/2014 Vietnam+

 

Le chef d'état-major général de l'Armée populaire du Vietnam, le général de corps d'armée Do Ba Ty, a reçu jeudi à Hanoi le commandant de l'armée de terre de l'Inde, le général Dalbir Singh, en visite de travail au Vietnam.

 

Il a souligné que les relations dans la défense entre le Vietnam et l'Inde s'étaient bien développées ces derniers temps, notamment depuis la signature d'un mémorandum de coopération en la matière en 2009. Il a estimé que cette visite du général Dalbir Singh contribuerait à renforcer les relations d'amitié, de compréhension et de confiance mutuelles entre les armées de terre des deux pays, et entre les deux armées en général.

 

Le général Dalbir Singh a informé son interlocuteur des résultats de l'entretien avec une délégation vietnamienne conduite par le général de division Nguyen Quoc Khanh, chef d'état-major général adjoint de l'Armée populaire du Vietnam.

 

Il a estimé que les relations de coopération dans la défense ne cesseraient de se développer dans l'avenir, pour être à la hauteur des bonnes relations de partenariat stratégique entre les deux pays.

 

Le général de corps d'armée Do Ba Ty a demandé aux deux parties de matérialiser les conventions déjà conclues pour développer davantage les relations bilatérales dans la défense.

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8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 08:35
Nguyen Tan Dung rend visite à la Compagnie générale Ba Son

Le PM Nguyen Tan Dung rend visite à la Compagnie générale Ba Son. Source: VNA

 

07/12/2014 Vietnam+

 

Le Premier ministre Nguyen Tan Dung a rendu visite samedi à la Compagnie générale Ba Son relevant du ministère de la Défense, l'un des chantiers navals de l'armée qui a achevé la construction de deux corvettes russes Molniya 1241.8, et en construit quatre autres actuellement.

 

Le succès de la construction de ces corvettes Molniya a marqué un jalon important de l'histoire du secteur de la construction navale militaire et, plus généralement, de l'industrie de la défense du Vietnam, a estimé M. Nguyen Tan Dung. Cela prouve que le Vietnam peut maîtriser totalement les technologies et techniques modernes en ce domaine, a-t-il souligné.

 

Nguyen Tan Dung rend visite à la Compagnie générale Ba Son

Il a également annoncé que le Parti, l'Etat, le gouvernement et le ministère de la Défense préconisent de développer l'industrie nationale de la défense afin d'élever la combatitivité de l'armée, notamment des armées navale et aérienne, et ce, au service de l'édification d'une armée révolutionnaire régulière, bien exercée et de plus en plus moderne.

 

Afin de maintenir la paix et la stabilité, nous devons nous affermir sur le plan politique, de l'économie et de la défense en développant une industrie de la défense et en maîtrisant progressivement les technologies militaires modernes, a-t-il souligné. -VNA

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3 décembre 2014 3 03 /12 /décembre /2014 13:35
La frégate de surveillance Vendémiaire en escale au Vietnam

 

02/12/2014 Sources : État-major des armées

 

Partie de Jakarta après avoir conduit une patrouille en mer de Chine méridionale, la frégate de surveillance (FS) Vendémiaire, actuellement déployée dans la mission « Asie 2014 », a rejoint, le 15 novembre dernier, Da Nang au Vietnam.

 

« Asie 2014 » est une mission de présence maritime dans le Sud-Est Asiatique qui  s’inscrit dans le cadre du déploiement quasi régulier de nos armées sur le « théâtre Pacifique ». Déployée depuis le 20 octobre pour deux mois de campagne, et après deux escales déjà réalisées en Australie et en Indonésie, le Vendémaire a accosté le 15 novembre au matin dans le port de Danang.

 

Accueilli par une délégation militaire et civile vietnamienne, le commandant du Vendémiaire, le capitaine de frégate Hervé Siret, a participé à plusieurs rencontres officielles qui ont chacune été l’occasion de réaffirmer notre intérêt mutuel pour la coopération bilatérale engagée.

 

Outre ces rencontres officielles, le bâtiment et son équipage ont participé à plusieurs interactions fructueuses avec la marine vietnamienne. Ainsi, après l’appareillage, la frégate a été rejointe par un patrouilleur de 400 tonnes : ces derniers ont mené conjointement un exercice de recherche et de secours en mer au large des côtes vietnamiennes. Il s’agissait du premier exercice commun de ce type pour les deux équipages.

 

Ces interactions visent principalement à entretenir notre connaissance de la zone Asie-Pacifique  et à animer la coopération régionale avec les pays riverains, tout en réaffirmant l’attachement de la France à la libre circulation.

 

Ayant rejoint la zone de responsabilité relavant de l’amiral commandant la zone maritime de l’océan Pacifique (ALPACI), le Vendémiaire poursuit aujourd’hui sa mission en mer de Chine méridionale sous le commandement opérationnel d’ALPACI. La frégate et son équipage ont repris la mer vers l’île de Bornéo, rappelant également par ce déploiement l’attachement de la France au principe de la libre circulation sur mer.

La frégate de surveillance Vendémiaire en escale au Vietnam
La frégate de surveillance Vendémiaire en escale au Vietnam
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2 décembre 2014 2 02 /12 /décembre /2014 08:35
Dien Bien Phu : faute stratégique ou bonne idée qui a mal tourné ?

source www.dienbienphu.org/

 

23 novembre 2014  Par Jean-François Daguzan - Diploweb.com

 

Quelles sont les leçons de la bataille de Dien Bien Phu, voici 60 ans ? Directeur adjoint de la Fondation pour la Recherche Stratégique, J-F Daguzan offre aux lecteurs du Diploweb.com une étude remarquable. A la fois fresque historique et analyse stratégique, voici un texte de référence pour guider la réflexion, la décision et l’action.

 

« Messieurs, c’est pour demain 17h » Colonel Henri de Castries.

 

LA BATAILLE de Dien Bien Phu 1 qui s’est achevée le 8 mai 1954 par la défaite des armes françaises a vu son soixantième anniversaire un peu occulté par celui de la Première guerre Mondiale et du débarquement en Normandie. Pourtant, cette bataille épique (13 mars-8 mai 1954) est un des grands happenings psychologiques dont raffolent les Français. Ce Cameron, ce Waterloo du vingtième siècle enflamme encore les imaginations et concentre les fantasmes de toutes origines – va-t-en guerres, anticolonialistes, pacifistes, nostalgiques, romantiques, etc. Cette bataille a, avec le retour dramatique des survivants des camps de prisonniers vietminh, marqué et façonné les esprits d’une génération de militaires qui s’attachèrent à transposer en Algérie les « acquis » de la guerre d’Indochine. Un vétéran de Dien Bien Phu – le général Maurice Schmitt - fut même chef d’état-major des armées. 2 En réalité cet événement tragique mérite mieux que des fantasmes.

 

Sa survenue soixante ans plus tôt, est le fruit d’un continuum politico-stratégico-tactique dont les leçons potentielles retentissent encore jusqu’à nous. Que peut-on retirer de cet événement vieux de soixante ans qui s’est déroulé au fin fond de l’Asie du Sud-Est dans un coin perdu (« un coin d’enfer ! » comme dira Bernard Fall 3) aux confins du Vietnam et du Laos ?

 

Le général Navarre, puisqu’il avait perdu, a assumé le poids de la défaite et, d’une certaine manière, tout le monde s’est déchargé sur le perdant. Cependant, la décision de combattre à Dien Bien Phu fut un choix tactique plausible ab initio qui s’appuyait sur un écheveau complexe de relations nationales et internationales imbriquées auquel tout le monde participa et de contradictions qui se révélèrent au final insurmontables. Au plan théorique cette affaire confirme la théorie de Clausewitz des « centres de gravité » (Schwerpunkte), tant au plan tactique que stratégique. Raymond Aron, qui étudie Clausewitz, met en évidence ce moment dans la bataille qui décide de sorts multiples. « Il y a dans la guerre comme dans la mécanique, des centres de gravité « dont le mouvement et la direction décident des autres points. 4 » Ces centres de gravité sur lesquels il s’agira de faire porter l’effort pour modifier le sort de la guerre peuvent se trouver dans la bataille même (cela peut-être un homme, groupement ou un lieu) ; être la bataille elle-même (choisir ou pas d’engager) ; et se jouer aussi au niveau politique. Comme le rappelle également Aron, « Clausewitz l’emploie aussi en un sens politique pour traduire en terme réel la notion de renversement. » « Dès lors que la manœuvre de destruction du centre de gravité a été amorcée », note le général Vincent Desportes, « elle doit être poursuivie sans relâche, car par effet de cascade, elle doit entraîner l’effondrement de la volonté adverse. » 5 Et le stratège prussien conclut lui-même « Dans l’élaboration du plan de guerre, il faut donc tout d’abord chercher à reconnaître quels sont les centres de gravité de la puissance de l’ennemi et les réduire autant que possible à un seul. Il faut ensuite s’efforcer de réunir, en vue d’une action décisive contre ce centre de gravité unique, toutes les forces qui y peuvent être employées. 6 » Dien Bien Phu sera l’application à la lettre de ce principe côté Vietminh – côté Français ce sera son double inversé.

 

Contingences internationales et nationales : instabilités et incertitudes

 

L’affaire de Dien Bien Phu (car il y a affaire avant et après d’avoir bataille) se situe à un moment critique des relations internationales de l’après-guerre et à une période où la France enchaîne crise politique sur crise politique. 7

 

La situation internationale

 

Le retour de la France en Indochine après la courte mais très violente occupation de la péninsule (1945) par le Japon agonisant, est décidé par le Général De Gaulle dès son arrivée au pouvoir avant même la libération de la France. Elle correspond à l’obsession de ce dernier de rétablir l’empire dans toute sa plénitude quitte évidemment à faire progressivement évoluer les possessions françaises vers l’autonomie. 8 Cette reprise de l’Indochine est marquée par plusieurs éléments internes et externes qui en conditionneront l’issue fatale : la « décapitation » politique de l’administration vichyste survivante (dont son chef l’amiral Decoux) qui maîtrisait parfaitement le pays et ses arcanes et l’ignorance volontaire des contingents de l’armée française réfugiés en Chine après l’agression japonaise, d’une part ; et d’autre part, l’action des services secrets américains qui faciliteront la montée du Vietminh et le pourrissement du Nord assuré par les seigneurs de la guerre chinois qui en exerceront le contrôle jusqu’à l’arrivée du général Leclerc (octobre 1945-mars 1946).

 

Plus globalement, c’est une France faible qui défend désespérément ses acquis dans un monde marqué par l’affrontement impitoyable entre les grandes puissances et les deux blocs idéologiques. 9

 

La situation politique française

 

La situation politique est rendue instable en France par le système électoral mis en place par la quatrième République. Le jeu des partis qui fait et défait les majorités rend impossible la mise en place de toute ligne politique de longue durée et cohérente. Les communistes français surpuissants à l’époque, s’alignent sur l’Union soviétique et s’opposent frontalement à la politique indochinoise française (jusqu’à faciliter des actes de sabotage visant l’armement ou les équipements à destination de l’Indochine).

 

Lorsque le Président du Conseil, René Mayer, nomme le général Navarre, commandant en chef pour l’Indochine, il le fait sur la base de son ignorance de la question : souhaitant « un œil neuf » après le départ des grands anciens de l’équipe de Lattre (Salan, de Linarès, etc…) qui avaient tenus le Vietminh en respect depuis quatre ans. 10 Dans sa feuille de route, Navarre part aussi avec les vagues instructions de faire de son mieux avec les moyens du bord ; c’est-à-dire n’espérer aucune amélioration en hommes et matériels en attendant une vague issue politique dont les contours ne sont pas tracés.

 

La situation stratégique en Indochine et en Asie

 

Depuis 1946, les choses ont bougé en Asie. La Chine est devenue communiste après la défaite de Tchang Kaï Tchek et des armées nationalistes. Ce nouvel acteur majeur fait bouger le balancier au profit des mouvements révolutionnaires et/ou de libération. Les Britanniques perdent l’Inde et se battent en Malaisie. Mais le grand « moment » stratégique de l’époque est la guerre de Corée (juin 1950-juillet 1953) qui vient de se terminer. Les Etats-Unis, qui viennent de perdre 50 000 hommes dans ce pays pour un gain politique et stratégique limité et au risque d’une guerre totale avec la Chine, viennent de comprendre que le colonialisme à la française (qu’ils avaient combattu au départ) avait du bon - tout du moins dans sa fonction de stabilisation et de contrôle de la péninsule indochinoise. De ce point de vue, Eisenhower, fraîchement élu, est mieux disposé envers Paris que Truman que les Français agaçaient beaucoup. 11 Les Chinois (et les Soviétiques) soutiennent donc le champion vietminh alors que les Etats-Unis appuient le champion français d’abord diplomatiquement puis progressivement en armes et matériels jusqu’à couvrir la totalité du coût de la guerre.

 

La situation tactique sur le terrain

 

Une fois la reconquête partielle du pays assurée par le général Leclerc, la défense de l’Indochine devient de plus en plus difficile. Les choses sont gérables tant que la Chine ne représente pas un abri et un soutien pour les communistes indochinois. Mais à partir du moment où Mao Zédong prend le contrôle de l’empire du Milieu (octobre 1949), Ho Chi Minh s’assure une base arrière et un soutien en armement à partir desquels il devient possible de lancer des opérations de grande ampleur sur le Nord et le Delta.

 

Le désastre de Cao Bang (sorte de Dien Bien Phu avant la lettre mais en rase campagne) en 1949, fruit des aberrations du commandement français, fragilise très gravement la situation stratégique. Le gouvernement fait alors appel à l’homme providentiel, le général de Lattre qui, par son seul charisme et son seul génie militaire rétablit une situation considérée comme perdue. 12

 

De Lattre : le magicien de génie

 

Envoyé en Indochine avec aucun moyen, le général de Lattre, redresse la situation en quelques combats de génie. Giap pense que le temps est venu d’affronter les Français en rase campagne. Il déchantera. De Lattre gagne à Vinh Yen, Dong Trieu, Mao Khé, Ninh Binh et à la rivière Day. Il remonte le moral des troupes, lance l’indochinisation des forces et allie sans relâche défensive (il couvre le pays « utile » d’un cordon de postes et bunkers) et offensive. Mais malade, et très affecté par la mort de son fils au combat, il rentre en France pour mourir.

 

Salan, l’homme du terrain

 

Son remplaçant, le général Raoul Salan, n’a pas peut-être pas le génie flamboyant de son ancien patron mais présent en quasi-continu depuis 1945, il connaît parfaitement le pays (dont il parle plusieurs langues) et sait ce qu’il peut obtenir de ses hommes et de ses moyens. 13 Fin tacticien, il sait tenir avec des bouts de ficelle. Avec le camp retranché de Nasan qui fixe les divisions de Giap en haute région vers Son La près de la frontière avec le Laos, la bataille de Hoa Binh (commencée par de Lattre 14) saigne les corps vietminh en une bataille féroce gagnée sur le fil. Salan est le roi de « l’économie des forces » - le rêve de tout soldat. Il prélève, déplace, manoeuvre, contourne, fixe des forces vietminh pourtant combattant « comme un poisson dans l’eau » ; mais il sait aussi, comme son ancien patron, que cela ne peut pas durer éternellement.

 

Le Plan Navarre

 

A peine arrivé Navarre constate une situation difficile. Le vietminh est partout et la pression se fait sentir sur le Nord ou l’axe Hanoï-Haïfong, l’axe stratégique qui relie la capitale du Tonkin à la côte, est menacé. Tous les chefs de la période Salan sont en partance. Faute de mieux, il nomme le général René Cogny déjà sur place, commandant en chef pour le Tonkin et doit faire face à une pénurie massive et à l’usure des hommes et du matériel.

 

Sans indications de la part du gouvernement (qui change en permanence) il élabore une stratégie globale à partir de ce qu’il a retiré d’une visite d’un mois sur le terrain. Il s’agira donc de :

. Protéger le Delta 15 et l’axe Hanoï-Haïphong, priorité 1 ;

. Défendre le centre et Sud Annam pour éviter de voir l’Indochine coupée en deux, priorité 2 ;

. Défendre le Laos car le vietminh a décidé de peser sur le maillon le plus faible de la confédération indochinoise, priorité 3. 16

 

Il s’agit au final pour le commandant en chef de gagner du temps ; 1 pour créer une armée indochinoise performante ; 2 pour créer les conditions les plus favorables pour une négociation qui préserverait au mieux la présence française.

 

Ce plan fut présenté devant le Comité de défense nationale du 24 juillet 1953. La question de savoir s’il fallait défendre le Laos ou pas ne fut pas tranchée. 17

 

Au final, Navarre va décider de réunir les priorités 1 et 3 en une manoeuvre unique. Sur le papier cette décision est cohérente. Elle répond à deux besoins majeurs voire contradictoires avec un minimum de moyens. Le général décide de créer un abcès de fixation sous forme d’un camp retranché situé entre le Laos et le Delta et loin du sud - môle où viendront se briser les bataillons réguliers de l’armée vietminh. C’est là qu’intervient le choix de la petite ville de Dien Bien Phu (ou « la préfecture du Nord-Ouest ») à la frontière du Laos abandonnée aux mains des insurgés depuis février 1952. Il faudra donc la reprendre avec les bataillons parachutistes (opération Castor), créer un camp retranché lourd inspiré de Nasan, et attirer les bataillons vietminh dans une bataille décisive, s’ils s’y risquent. Mais, d’après les stratèges, Giap ne devrait pas résister à un tel appât ; et, de fait, il n’y résistera pas ...

 

Avant la bataille : impréparation tactique et contradictions stratégiques

 

La marche vers la bataille s’est accompagnée d’un ensemble d’erreurs tactiques et stratégiques qui ont fait d’une idée à priori cohérente un désastre majeur.

 

Confusions stratégiques (Nasan et Hoa Binh)

 

L’option Navarre s’appuie sur un précédent réussi : le camp retranché de Nasan (novembre-décembre 1952). Installé par le général Salan près de Son La à proximité de la route 41 près du Laos sur un ensemble de pitons, le camp de Nasan va concentrer l’action des bataillons viets qui vont se casser les dents sur une défense serrée. Nasan démontre improprement aux Français que les Viets ne peuvent déplacer une artillerie lourde sur une longue distance face à une organisation tactique appelée « le hérisson », concept de défense constitué d’un poste principal et d’un aérodrome entouré de plusieurs positions armées appelées points d’appui (PA). Une fois le service rendu, le camp est évacué par un pont aérien surprise ne laissant à l’ennemi épuisé que quelques matériels logistiques sabotés. 18 La leçon que tire le commandement français est que ce qui a été fait à une échelle moyenne peut-être tenté à une grande échelle. Le problème est que le commandement vietminh tire aussi ses propres conclusions. Si la situation se reproduit, ils viendront avec l’artillerie ! 19 Le commandement, dans son enthousiasme, oubliera aussi que l’action de l’aviation a été déterminante dans la bataille de Nasan. Or, à Dien Bien pas Phu, les conditions d’emploi sont beaucoup plus difficiles.

Une autre erreur fut l’oubli des avertissements tactiques. La bataille de Hoa Binh lancée par Salan pour saigner les forces vietminh en février 1952 fut un succès … parce qu’elle ne fut pas perdue. Les forces de Giap avaient au final perdu environ 10 000 hommes et l’évacuation de la zone fut réalisée certes de main de maître ; mais cette dernière fut effectuée in extremis et dans des conditions de dangerosité particulièrement élevées (900 morts et 1800 blessés pour les Français !) 20 Encore une fois, le but tactique d’affaiblir considérablement le dispositif de bataille adverse avait été atteint, mais l’effet stratégique mettait en évidence le retrait français et la « victoire » du vietminh qui demeurait maître du terrain. 21

 

Surestimation de ses capacités - sous-estimation de l’adversaire

 

En installant le camp retranché de Dien Bien Phu, le commandant en chef compte sur un certain nombre d’avantages considérés comme acquis :

. Les capacités offensives et de manœuvre de l’armée française sont son premier atout. Si les vietminh sont les maîtres de la guérilla, ils n’ont jamais pu s’aligner dans une bataille rangée (cf. de Lattre et Salan). Le camp a donc pour vocation initiale, non seulement de fixer le dispositif militaire ennemi, mais de le poursuivre. C’est à cette condition expresse que le colonel de Castries, qui est un cavalier a accepté le poste. Le Général Navarre lui « vend » une « base offensive ». 22 Cette mission s’avèrera dès le début impossible à remplir ; 23

. La supériorité aérienne est l’autre force française ; le vietminh n’en dispose pas. Les aviateurs de l’armée de l’air et de l’aéronavale prennent tous les risques. Or Dien Bien Phu est loin ; souvent sous la brume et les nuages et, surprise, l’ennemi a une DCA !

. La supériorité de l’artillerie est le dernier élément déterminant. Nasan a démontré que le système des points d’appuis multiples se protégeant mutuellement anihilait les charges vietminh les plus puissantes. Or la zone de Dien Bien Phu est beaucoup plus grande que celle de Nasan et la plupart de ces points d’appuis ne pourront pas se soutenir. 24 (Ainsi le PA Isabelle vivra-t-il séparé du reste du groupe jusqu’au bout.)

 

La deuxième erreur majeure sera la sous-estimation de l’adversaire :

. Les Français pensent que l’adversaire n’a pas d’artillerie ou ne pourra pas l’acheminer or, celui-ci dispose d’ores et déjà de ces capacités ;

. Ils pensent qu’il n’a pas de DCA or il en a et quand cette information sera connue, on n’en tiendra pas compte ;

. Le vietminh n’est plus seul dans son combat. Il a désormais une artillerie de campagne (notamment des canons sans recul), de la DCA et surtout des compétences d’emploi. Des conseillers soviétiques et chinois l’accompagnent et des déserteurs de l’armée française (légionnaires, Maghrébins ou Africains) servent les armes lourdes.

 

Enfin, il faut insister sur le fait que Navarre et Cogny (car ces frères ennemis sont au départ liés dans cette affaire) font des choix tactiques contradictoires pour la même mission. Ils voient dans Dien Bien Phu à la fois une base d’opération et un camp retranché : en réalité il ne sera ni l’un, ni l’autre.

 

Or cette aporie aura un impact sur le destin du camp lui-même. Alors qu’il sera rapidement démontré qu’il ne peut pas conduire d’opérations offensives, Dien Bien Phu n’est pas protégé comme un camp retranché devrait l’être. Les installations ne sont pas dissimulées ; les bunkers sont peu enterrés et en bois ; les abords ne sont pas nettoyés ; il n’y a pas de glacis ; les moyens médicaux et le nombre de lits sont insuffisants ; il manque du barbelé, des réserves et, un comble, même la dotation d’artillerie n’est pas complète ! 25

 

Un mal français ? Vantardises et rodomontades :

 

Les Français ont à l’occasion de cette bataille enfilé un nombre impressionnant de perles dont notre nation à le secret dans les grands moments de son histoire, sur le modèle de « la route du fer est coupée ! » de la seconde guerre mondiale ou du « ils ne passeront pas parce que nous sommes les plus forts ! ». On compte à ce florilège quelques pépites :

. Les Viets ne peuvent pas amener de l’artillerie si loin…

. … Mais si les Viets y parviennent cependant, elle sera détruite par les tirs de contre-batterie. « Des canons, j’en ai plus qu’il m’en faut ! » 26 Cette affirmation péremptoire conduira le colonel Piroth, chef de l’artillerie, au suicide.

. « Dien Bien Phu ce sera Nasan multiplié par dix. Nous n’écraserons pas une division mais quatre. » 27

. « Qu’attendez-vous pour déclencher cette bataille (…) Venez, je vous attends... » tracts signés du colonel de Castries, adressés au « généralissime » Giap et dispersés début février. 28

. « Ils ne faudrait pas qu’ils nous privent de la bataille ! » car l’inquiétude de certains est que l’ennemi n’attaque pas. « A quelques jours de l’offensive ennemie, la crainte principale du commandement en Indochine (dont Cogny 29) restait que le Vietminh renonçât à attaquer le camp retranché. » 30 Il ne sera pas déçu…

 

. Enfin, Navarre s’illustre devant la presse à Saïgon par un petit chef-d’oeuvre de jargon bureaucrato-militaire : « Le Vietminh est arrivé au plus haut point de ses prétentions et vient de donner la preuve qu’il a dépassé ses possibilités logistiques. » 31

 

L’extension des lignes de communication

 

En choisissant Dien Bien Phu, Navarre installe un dispositif majeur à 300 km par avion de son point de ravitaillement dans un pays où les conditions météorologiques sont régulièrement mauvaises. Le camp retranché ne peut survivre que par un approvisionnement régulier et par le soutien de l’appui feu de la chasse et des bombardiers, dont une partie est celle de l’aéronavale croisant sur les côtes du Tonkin. Le colossal pont aérien 32 réalisé après la conquête du site par les bataillons parachutistes, d’une part ne permettra pas l’équipement en matériel lourd (béton, notamment) des casemates mais surtout ne pourra être maintenu au fur et à mesure que le camp perdra sa piste d’atterrissage et que la DCA viet sera de plus en plus efficace malgré le courage insensé des aviateurs. Plus que par l’assaut, Dien Bien Phu périra par componction !

 

La dispersion des moyens

 

Opération Atlante : pendant que l’affaire Dien Bien Phu est en cours, le général Navarre lance l’opération Atlante qui vise à dégager le centre et le sud Annam d’une implantation de longue date des forces vietminh qui menacerai à terme le Cambodge. 33 Cette opération, à laquelle tient beaucoup le commandant en chef, certes mobilise des troupes disparates et/ou fatiguées mais elles consomment en réalité des réserves sur un objectif à l’importance relative. Installé dans cette zone dès 1945, le Vietminh n’a pas fait évoluer son dispositif depuis cette date mais a pu consolider ses défenses et recevra sévèrement les attaquants. De son côté Cogny est obsédé par le Delta et rechigne à prêter la main à Dien Bien Phu à la grande colère de Navarre qui oublie qu’il a aussi ses propres priorités. 34

 

Bureaucratie : gagner ou perdre pourvu que ce soit dans les règles de l’administration !

 

Le soutien logistique et humain organisé à Hanoï va atteindre des sommets de « courtelinisme ». Le chef des parachutistes d’Indochine (le colonel Sauvagnac) exige que les volontaires sautant sur Dien Bien Phu aient leur brevet para et leur fait suivre le stage complet ! 35 Cette obligation ne sera levée qu’à la toute fin du siège et les parachutés survivants n’auront confirmation de leur brevet para que bien des mois plus tard grâce à l’acharnement de Castries. Hanoï exige aussi que les parachutages d’hommes et de matériel soient faits dans les conditions réglementaires de largage. Ce qui s’avérera également impossible dès la moitié de la bataille. Les avions français approvisionneront donc les troupes de Giap en matériel frais dont des obus.

 

Dien Bien Phu : le mépris du renseignement ?

 

Comme dans de très nombreuses défaillances ou défaites françaises, dans cette affaire il ne sera guère tenu compte du renseignement, aussi exact soit-il. Comme en août 1914 et en juin 1940 où le deuxième bureau français donnait la date, le lieu et l’endroit des offensives allemandes avec la même absence de résultat, les services français ont suivi au jour le jour, les préparatifs vietminh jusqu’à donner au bout du compte le jour et l’heure de l’attaque. 36 Les Français, qui ont percé les codes de l’ennemi suivent donc la mise en place de l’encerclement, la remontée des divisions d’élite, le nombre des troupes, l’arrivée d’une capacité de DCA massive avec les canons de 37 mm, la disposition et le dessin précis des batteries d’artillerie jusqu’au nombre d’obus disponibles et les cadences de tir théoriques de l’ennemi. 37 De tout cela il n’en sera fait aucun usage alors que Navarre avait fait brillamment la première partie de sa carrière dans le renseignement (mais c’était contre l’Allemagne). 38 A quoi bon puisque l’on espère la bataille !

 

Le centre de gravité stratégique, refuser la bataille ?

 

Au plan stratégique, en janvier 1954, l’implantation à Dien Bien Phu, avant le déclenchement de la bataille elle-même, ne répondait déjà plus aux objectifs qui lui avaient été affectés. Le Delta subissait toujours la pression ; la pénétration vers le Laos avait été reprise par les hauts plateaux ; les opérations de nettoyage du Centre-Sud Annam (Atlante) ne rencontraient pas de résistance car les divisions ennemies s’étaient effacées. A partir de ce constat – mais qui avait le malheur de faire le bilan de sa propre stratégie - Navarre pouvait donc envisager l’évacuation du camp en réaffectant 10 000 hommes à d’autres tâches tout en les sauvant de la destruction. 39 Si le supposé « piège » de Dien Bien Phu n’avait pas fonctionné comme prévu et se révélait finalement une chausse-trape pour lui-même, il lui avait fait gagner un temps précieux et il avait rempli son troisième objectif : empêcher l’attaque du Laos.

 

Mais en décembre 1953, l’étau viet se resserrait déjà dangereusement autour de Dien Bien Phu et le concept de base d’attaque – fonction tactique initialement dévolue à Castries - se révélait définitivement inopérante. Navarre pouvait donc déjouer le « centre de gravité » recherché par Giap en lui refusant la bataille par l’évacuation de la garnison. Cette évacuation, il l’évoque lui-même dans une lettre du 13 décembre 1953 à « son » ministre Marc Jacquet (Secrétaire d’Etat aux relations avec les Etats associés) dans laquelle il révise considérablement à la baisse ses chances de succès et envisage une évacuation (si la présence de moyens d’artillerie lourd et de DCA venaient à être confirmés.) cette lettre restera sans réponse. 40 L’hypothèse de l’évacuation est également formulée par Navarre auprès du général Cogny qui balaye l’argument lui demandant ne pas porter atteinte au moral de la garnison : « exaltée à la perspective par une grande victoire défensive. » 41 Après la défaite, pour se dédouaner, Cogny saura faire entendre un autre son de cloche...

 

Un peu plus tard, les missions d’inspection sur le site avait corroboré les inquiétudes de certains inspecteurs et non des moindres. Evacuer Dien Bien Phu et redessiner le schéma stratégique autour d’une option resserrée fut débattue et présentée, en l’absence du général Navarre, au ministre Pleven et au Secrétaire d’état de Chevigné par les généraux Ely (président de l’état-major général des armées), Blanc (chef d’état-major de l’armée de terre) et Fay (chef d’état-major de l’armée de l’air) dans une réunion le 10 février 1954, à Saïgon longtemps restée secrète. Ses conclusions demeurèrent sans suite. 42 Le général Ely, rentré à Paris et parlant du camp, suggérera de « s’en débarrasser » ! 43 Blanc reformulera ses préconisations devant le Comité de défense du 9 février. 44 Mais aucune recommandation officielle ne viendra appuyer ce sentiment partagé des militaires de haut rang (à commencer par le Maréchal Juin). Fay, le plus critique sur le site écrira des propos lénifiants une fois rentré à Paris. 45 Sur le terrain Cogny, qui se répandra par la suite dans des « je l’avais bien dit » propres à protéger sa carrière, ne défendra en aucun moment l’option du retrait ; bien au contraire.

 

Pour le général Blanc, il s’agissait d’abandonner rapidement le Tonkin, indéfendable, et de se replier sur l’Annam et la Cochinchine dans lesquels une véritable défense était possible (ce qui correspondait peu ou prou après les accords de Genève à un peu plus que le Vietnam du Sud).

 

L’autre option eut été, dans une approche à la Giap, de tout jouer sur la bataille, et de mettre pour quelques jours tous les moyens français disponibles sur la défense de Dien Bien Phu. Selon le général Gras, le Delta et l’Annam aurait pu survivre quelques temps à ce prélèvement provisoire qui aurait pu permettre de couper les lignes de communication vietminh en encerclant les encercleurs . C’était jouer son va-tout mais c’était bien ce qui se jouait déjà dans la cuvette. « Il (Navarre) lui restait cependant la possibilité de reporter tout son effort sur la région la plus importante et la plus menacée du théâtre d’opérations. C’est alors qu’il aurait pu, lui aussi jouer le tout pour le tout avant la conférence de Genève, et tenter, à partir du Delta, de couper les communications de l’adversaire. Il n’est pas douteux qu’il a laissé passer, à ce moment là, la dernière occasion de gagner la bataille de Dien Bien Phu. » 46

 

Pendant et après : défaillances, héroïsme et illusions

 

Centre de gravité tactique : Les trois premiers jours et la faillite du commandement

 

La bataille est perdue entre le 13 et le 15 mars 1954.

 

Il ne s’agit pas ici de d’accabler une fois de plus les responsables dans la conduite tactique de la bataille. Certains s’acharnent sur Castries quand d’autres désignent Langlais, son adjoint opérationnel trop sûr de lui, ou fustigent toute la chaîne. Toujours est-il que le continuum de commandement Castries-Langlais-Hanoï-Saïgon commet deux erreurs majeures qui conditionneront la défaite inéluctable en ne reprenant pas, une fois la surprise et le choc passés, coûte que côute les positions perdues, surtout Béatrice 47, et ensuite Gabrielle et Anne-Marie dont le contrôle conditionne le maintien de la piste d’atterrissage. 48 En trois jours Giap a détruit le centre de gravité français qui en l’occurrence sont les défenses de l’aérodrome et donc l’aérodrome lui-même. Le reste n’est qu’une affaire d’héroïsme. Bigeard, avec son génie tactique évident ne pourra, plus tard, qu’aider à reculer l’inévitable. La bataille est donc perdue entre le 1er et le 3ème jour. On ne reviendra pas sur le déroulement tactique si souvent décrit. Les 77 jours suivants ne seront qu’une lente agonie.

 

Comme le dit de façon éclairante Henri de Brancion, « ... si la protection de la piste était prioritaire pour les Français, elle constituait, par symétrie, l’objectif n°1 de Giap. De fait elle fut mise hors d’usage la première nuit et ne put jamais reprendre son rôle essentiel dans la bataille ce qui modifia du tout au tout les conditions de l’affrontement. » 49 Effondrement psychologique, mauvaise appréciation de la conduite de la bataille ? Cet objectif prioritaire disparaît du souci tactique français dès le deuxième jour du combat et sonne le glas du camp retranché. Les parachutages et le sacrifice des « paras d’un jour » et des aviateurs ne servira qu’à retarder l’inévitable. Le 7 mai à 17h30 les combats s’achèvent en « laissant mourir le feu » selon les mots de Cogny et sans drapeau blanc. Le camp ne s’était pas rendu, il avait juste cessé de combattre. Giap venait de gagner la première bataille du Tiers-Monde contre une force occidentale depuis le XIXème siècle.

 

Rêves et illusions

 

. Les bombardements américains (du raid massif à la bombe atomique !)

 

La demande française ou la proposition américaine d’utiliser la bombe atomique pour sauver le camp retranché fut un des grands mystères historiques de l’affaire de Dien Bien Phu. 50 On ne peut que rester circonspect voire sceptique sur l’idée qu’ont pu se faire certains Français – y compris de haut rang – sur les intentions américaines. Rappelons que Truman ayant refusé d’utiliser l’arme nucléaire en Corée et mis à pied le général Mac Arthur pour l’avoir exigé. On voyait mal son successeur, le – Président et général Eisenhower, souscrire à cette demande « à l’emporte-pièce » pour une affaire sans commune mesure avec la dimension de la Corée. Le ministre des Affaires étrangères Georges Bidault qui était parti négocier à Washington, a juré qu’elle avait émané d’Allen Dulles lui -même. A-t-il surinterprété des paroles bienveillantes du ministre américain ; s’est-il auto-intoxiqué ; y a-t-il eu erreur de traduction ? On ne le saura pas. La « proposition » qui aurait eu l’aval de certains militaires des deux bords et qui avait pu également être étayée à partir de déclarations « va-t-en guerre » de Richard Nixon alors Vice-Président, sera repoussée par le Président du Conseil Joseph Lainiel et, au final, par Bidault lui-même... 51 Cette histoire acadabrantesque n’en demeure pas moins illustrative d’un état d’esprit général, notamment du côté français en attente d’un « miracle » qui ne viendra pas.

 

En revanche un bombardement massif des positions vietnamiennes par l’aviation américaine (opération Vautour) aurait pu débloquer la situation en évitant la reddition. Mais personne n’a finalement voulu assumer les conséquences politico-diplomatiques que ce geste aurait entraînées. Pourtant cette option a été à deux doigts de se concrétiser. C’est finalement l’opposition des Britanniques (Churchill !) qu’Eisenhower avait imprudemment consulté qui fit pencher la balance. Qui plus est, pour certains diplomates, l’intervention directe des Américains aurait internationalisé de facto le conflit (en oubliant que Russes et Chinois « conseillaient » déjà le Vietminh sur le terrain.) 52

. L’évasion impossible : opérations Xénophon, Ariane, Condor, Albatros, Desperado…

 

Faute d’une évacuation qui aurait pu être menée au bon moment avec les grands moyens, l’idée d’une « évasion » des combattants valides vers les maquis de l’arrière fit son chemin. Cinq options furent étudiées. La première de grande ampleur, Xénophon, dès janvier 1954 envisageait une évacuation avec hommes et matériels. En parallèle était étudiée une simple évacuation des troupes (Ariane). 53 Les autres plans ne furent que des variantes fortement dégradées de la deuxième qui prévoyait d’évacuer par la route l’ensemble des troupes ; mais, dans tous les cas de figure, l’ampleur des moyens nécessaires fit reculer le commandement. Les deux autres, Condor et Albatros furent élaborées au fur et à mesure que la situation empirait pour exfilter les survivants. 54 La dernière fut abandonnée. Fortement suggérées par Cogny mais réfutées par Navarre qui ne s’y résoudra que trop tard, le principe était que les groupements mobiles qui animaient la guérilla sur les arrières de l’ennemi en pays laotien, avec les supplétifs Meos notamment, se rapprochent le plus possible de Dien Bien Phu et accueillent les « évadés » selon un schéma prédéfini. Le capitaine Sassi, le lieutenant-colonel Godard (qui s’illustra plus tard différemment à Alger) et le capitaine Loustau commandaient ces groupements aux origines variées. 55 Mais là aussi cette hypothèse tenait du rêve. Giap tenait sa proie et n’allait pas la laisser s’échapper. 56 Les tentatives « d’offensives » avant la bataille proprement dite avaient toutes tourné court et l’évacuation de Laïchau (autre point d’appui au nord) dont la garnison devait en principe renforcer celle de Dien Bien Phu avait fini en massacre des supplétifs thaïs qui étaient censés rejoindre à pied… Les détachements avancés de ces groupes mobiles et commandos se contentèrent de voir brûler le camp et rentrèrent chez eux en ne ramenant qu’une poignée de survivants chanceux récupérés au hasard.

 

Le centre de gravité politico-stratégique : la conférence de Genève

 

La conférence de Genève qui s’ouvre le 26 avril 1954 change la nature de la bataille. De tactique, elle devient stratégique pour les Vietnamiens qui voient dans la conjonction des dates la fusion miraculeuse de leurs objectifs. Ce « détail » majeur n’est pas vu ou ne veut pas être vu par les Français qui s’enferrent eux-mêmes dans la nasse.

 

De fait, cette conférence que personne n’avait mise à l’agenda international est suggérée par la France même le 25 janvier 1954 lors de la conférence de Berlin, inaugurant ainsi une singulière forme de suicide diplomatique.

 

La sous-estimation du résultat ou Le syndrome du « Chevalier noir »

 

Dans le film « Sacré Graal » des humoristes britanniques, les Monty Python, un chevalier en armure noire barre la route des deux héros et les défie en combat singulier. Le Chevalier noir se fait couper un bras, se relève et veut continuer le combat. Il se fait couper un deuxième bras, et il repart à l’assaut. Ayant perdu successivement tous ses membres, le Chevalier noir saute sur son tronc démembré (humour anglais !) en traitant de lâches les chevaliers qui passent leur chemin. Cette parabole peut parfois s’appliquer à quelques généraux qui refusent d’admettre la défaite, mais pas seulement à des militaires : « La guerre n’est pas une catégorie autonome », constate Hervet Guineret, « c’est d’ailleurs ce que les militaires ont parfois du mal à comprendre. Le but de la guerre est d’amener une situation politique » 57…. « La force de caractère nous conduit à l’obstination qui en est une dégénérescence » rappelle Clausewitz. 58 C’est ce qui différencie pourtant Churchill en 1940 et Hitler en 1945.

 

De la défaite tactique à la défaite stratégique

 

Perdre est presque inclus dans l’ADN de la guerre. L’incertitude, « le brouillard » dont parle Clausewitz en est un des principes majeurs – « …le résultat n’est jamais assuré, mais seulement vraisemblable,… » 59. Les adversaires de Napoléon, sur 15 ans vont perdre presque toutes les batailles ou presque, sauf la bonne ! Cependant, le refus, de la part de certains chefs militaires de ne pas voir qu’une défaite tactique a priori relative signe en réalité le glas d’un désastre stratégique, diplomatique et politique demeure une constante historique.

 

Autrement dit, le soldat vaincu reproche au pouvoir politique d’avoir manqué du courage minimum qui eût permis de l’emporter au final sur l’adversaire dans un « ultime petit effort » – (« J’ai été trahi par l’arrière » clama le généralissime Gamelin en juin 1940 et le général Westmorland au Vietnam quelques années plus tard pensait qu’on l’avait privé de la victoire en n’envahissant pas le Nord). Parfois, le chef militaire a-t-il raison, mais pas toujours…

 

Clémenceau disait certes que « celui qui est vainqueur, c’est celui qui peut, un quart d’heure de plus que l’adversaire, croire qu’il n’est pas vaincu. 60 » mais il se plaçait dans le cadre d’une confrontation bilatérale qui se jouait à « armes égales » et à modes de pensée compatibles. Dans le cas particulier des guerres du Vietnam comme d’autres conflits asymétriques qui suivront (dont l’Algérie), il s’agit pour l’adversaire quantitativement le plus faible, de faire plier la volonté de l’autre en comptant sur ses faiblesses psychologiques (justesse de la cause au moment où elle se déploie, opinion publique, nombre de morts, etc.). A Dien Bien Phu nous sommes bien donc au cœur de la guerre clausewitzienne dont le résultat est « soumettre à notre volonté » 61. Mais elle est aussi la démonstration de ce que le général Gambiez 62 appelle « le style indirect » qui « vise à mettre l’adversaire en état d’infériorité par les actions préliminaires qui le disloquent moralement et matériellement, avant que de l’achever par la reddition ou par la bataille. 63 » Qui plus est, l’adversaire irrégulier dispose d’un avantage concurrentiel majeur : La défaite au sens militaire ne joue que pour l’un des partenaires et pas pour les deux car le temps est l’allié des guérillas. Giap pouvait perdre la bataille, mais pas Navarre ! Ce sont donc deux conceptions mentales de la guerre qui s’affrontent. Ce processus reste encore aujourd’hui incompréhensible pour certains. Ce sont pourtant les limites de la contre-insurrection et de ses théories.

 

La mise : poker ou roulette russe ? Le général Navarre dira un jour : "je considère donc que les effectifs réunis à Dien Bien Phu constituent la "mise" qu’il était possible et nécessaire de faire pour la défense du Haut Laos et pour maintenir notre présence en Haute région. Cette "mise" peut donner des résultats considérables si nous gagnons la bataille. Elle pourrait être en grande partie perdue si nous perdions cette bataille. En tout état de cause, Dien Bien Phu aura joué le rôle d’abcès de fixation et aura permis d’éviter la bataille générale du Delta." 64 Cette notion de « mise » est importante en stratégie. Tout général va faire un choix engageant ses forces et est censé calculé à la fois le gain et le risque. « Napoléon a joué son armée dans la campagne de Russie » note Raymond Aron, « et il a perdu sa mise ; prix payé pour de grandes espérances. 65 » « Enorme enjeu qu’il mit volontairement à cette partie colossale, au gain de laquelle il attachait tant de prix ! » renchérit Clausewitz. 66 Engager la guerre et la bataille est donc miser comme au poker. Mais dans cette affaire Navarre se contente de miser un peu alors que Giap, comme on dit, fait tapis. Et c’est là toute la différence. En refusant de se détourner de ses autres objectifs pourtant secondaires, le général en chef perd tout ; la bataille et l’Indochine. Navarre - argument qui fut également repris par le général Catroux - tenta de justifier son choix et d’en limiter l’importance en excipant que, dans cette bataille, il n’avait perdu que 5% du corps expéditionnaire et qu’il ne s’agissait que d’un revers tactique qui ne remettait pas en cause la défense globale de l’Indochine. 67 Sur l’analyse froide des chiffres, le général avait raison. 68 Mais c’était oublier le choc psychologique et la dimension stratégique et politique de Dien Bien Phu.

 

Comme le fit justement remarquer le général Beaufre, « Dien Bien Phu était un épisode de « mécanique rationnelle » dans une campagne menée sous le signe de la stratégie indirecte. 69 » Deux univers mentaux foncièrement différents s’opposaient. En pleine conférence de Genève, la défaite démontrait l’incapacité française à tenir l’Indochine et légitimait de facto Ho Chi Minh et le gouvernement du vietminh. Elle donnait également en France un argument décisif à ceux qui voulaient, quelle qu’en soit la raison, se débarrasser du fardeau indochinois. 70 Ce n’était pas une défaite tactique marginale ; Genève en avait fait un maelström stratégique.

 

Le lien politique entre la conduite de la bataille côté vietminh et les événements internationaux semble être confirmé par le timing du général Giap. D’après les renseignements français (confirmés ensuite par les sources vietnamiennes) Giap avait décidé l’ouverture des combats au 25 janvier. Or il va surseoir à cet engagement en invoquant des raisons prétendument techniques. En réalité, le pouvoir vietminh, très bien renseigné, sait que va s’ouvrir la conférence de Berlin, dans laquelle la question indochinoise sera évoquée. Pour Ho Chi Minh il est donc essentiel que la bataille suive le tempo diplomatique. 71

 

Cette coïncidence des combats avec le calendrier international pourrait expliquer un mystère tactique. Pourquoi Giap n’a t-il pas anéanti l’artillerie lourde française dès le début de la bataille alors que malgré ses faiblesses initiales, elle jouera un rôle considérable de retardement ? 72

 

Une hypothèse est que Giap fut dépassé par son succès comme l’avait été les Allemands qui, utilisant pour la première fois les gaz de combat dans la Somme, ne surent pas l’exploiter. Une autre pourrait être que le commandement vietminh ait décidé, en l’épargnant, de faire durer le camp retranché pour qu’il tombe juste au moment de la conférence. En conquérant le camp point d’appui par point d’appui et malgré les pertes colossales et les contestations internes qui s’en suivirent 73, Giap créait les conditions d’une bataille épique qui trouvait son apothéose au meilleur moment politique. Une défaite brutale et hors timing en aurait peut-être altérée la dimension et l’impact.

 

D’une certaine manière les deux hommes jouaient bien au poker. Mais la dimension politique (« l’enjeu colossal » de Clausewitz) sublimait la partie du vietnamien. L’un n’avait pas voulu tout miser ; l’autre si !

 

Le Crime

 

Français et vietnamiens se sont battus à la loyale dans cet affrontement homérique. L’un a gagné, l’autre perdu. De cela il n’y a rien à dire. Mais c’est dans l’après que la guerre se transforma en crime de guerre. Pour un effectif de 15 090 hommes au 5 mai (qui inclut les parachutés) et nonobstant les pertes des deux jours suivants, le vietminh captura donc 5 500 valides et 4 500 blessés. 858, les intransportables furent rendus juste après la chute du camp 74. A la signature des accords, quelques mois plus tard, il en restitua 3 900 sur 10 000 ! 75 Les autres étaient morts d’épuisement dans cette marche de la mort vers les camps, puis de privations et de mauvais traitements – le tout accompagné d’un matraquage idéologique qui marquera définitivement les esprits des survivants. 76

 

Conclusion : « celui qui n’a pas clairement conscience de ses objectifs ne sait pas répondre à l’ennemi »

77

 

« Le vaincu médite son sort parce que sa défaite résulte toujours des fautes de pensée qu’il a dû commettre, soit avant, soit pendant le conflit. » dit le général Beaufre. 78

 

En ce moment, la mode est à l’uchronie. 79 Le général Ely, qui remplaça Navarre comme commandant en chef, avait un jour posé la question de la victoire et de ses conséquences : et si Navarre avait gagné ? 80 Un peu de chance ; une meilleure défense sur le terrain ; des réactions pertinentes les trois premiers jours ; l’arrivée des Américains, comme la cavalerie dans les Westerns. A l’instar de Waterloo, on refait toujours les batailles perdues. Fuller nous dit que « si Napoléon avait gagné (…) il est presque certain que la septième coalition se serait effondrée. Mais elle aurait été sans doute suivi d’une huitième et peut-être d’une neuvième, et finalement la France aurait été vaincue. » 81 Comme pour Waterloo, il n’est pas sûr qu’à Dien Bien Phu la victoire eût pu changer grand chose à la grande histoire. Peut-être aurait-elle retardée la perte de l’Indochine ? Guère plus. L’abandon du Tonkin et le repli sur le Sud (envisagée par le général Blanc) se profilait comme une option stratégique et, déjà, les Américains pointaient leur nez puisqu’ils assuraient tout le financement de la guerre.

 

Mais pouvait-on gagner ? L’accumulation d’erreurs tactiques et stratégiques ont conduit inéluctablement à l’échec face à des vietnamiens qui eux disposaient de l’unité tactique et stratégique (un but politique, un but stratégique, un schéma tactique et les moyens pour y parvenir). La conjonction des buts de guerre (Zweck) et des buts dans la guerre (Ziel)- tels qu’identifiés par Clausewitz, produit un avantage déterminant face à celui qui ne l’a pas. De là découle l’impossibilité française – tant pour Navarre que le gouvernement d’utiliser les rares moments stratégiques disponibles pour sortir de la nasse. A aucun moment les Français ne savent ce qu’ils veulent vraiment ! Au delà de ses erreurs personnelles, Navarre ne fut que la victime expiatoire d’un système gangréné – ce que lui reconnut bien volontiers mais en termes voilés et en secret la commission d’enquête. La solitude du commandement et l’orgueil de l’homme seul firent le reste.

 

Obsédés par questions intérieures et européennes, les gouvernements successifs ne virent l’affaire indochinoise que comme secondaire. Pour le commandant en chef, Dien Bien Phu était un problème – certes important – parmi les autres… 82

 

Navarre reconnaîtra plus tard que la conférence de Genève avait changé la nature de la bataille. Mais sur le moment, il n’en tira aucune conclusion concrète. 83 De leur côté, Giap et Ho Chi Minh agiront sur les quatre centres de gravité de l’adversaire : au niveau international, la faiblesse de la position française ; au niveau national, l’indifférence puis l’hostilité de l’opinion publique ; au niveau stratégique, accepter la bataille proposée par les Français ; au niveau tactique, paralyser l’aérodrome. Tout est dit.

 

Le maître de sabre japonais du XVIIIème siècle, Matsumura Seisan, résume la question de Dien Bien Phu, en une formule éclairante : « Lorsqu’on gagne, il y a des victoires surprenantes mais lorsqu’on perd, il n’y a pas de défaite surprenante. » 84 Sans avoir forcément lu Clausewitz ni peut-être même les stratèges chinois, Giap sût utiliser la notion de « che » ou « le potentiel né de la disposition ». 85 Le commandement français le lui apporta sur un plateau. Restait à agir ensuite sur les centres de gravité ; ce qui fut fait avec un talent consommé. L’affaire de Dien Bien Phu montre bien qu’on ne peut opposer Sunzi et Clausewitz. Les lecteurs hâtifs prennent la lecture philosophique de la guerre qui est faite dans le livre 1 (duel, montée au extrêmes, trinité, non limite de la violence) pour des recettes à appliquer sur le terrain stratégique et tactique. Or la même souplesse se retrouve chez les deux auteurs dans l’emploi. Giap en fera l’éclatante démonstration et la synthèse implicite.

 

Finalement les Français s’engagèrent dans cette affaire sans tout faire pour la gagner (y compris sur le terrain même) et avec un mélange de légèreté et de morgue envers l’adversaire alors que les Vietnamiens y allaient en faisant tout pour la gagner.

 

1] Il y a plusieurs façons d’écrire Dien Bien Phu. Nous avons choisi la plus simple.

2 Jeune officier d’artillerie affecté à l’état-major, le général Schmitt fut un parachuté volontaire de la dernière heure. Il a raconté son histoire dans son livre, « De Dien Bien Phu à Koweït City », Grasset, Paris, 1992.

3 Dien Bien Phu un coin d’enfer, Robert Laffont, Paris, 1968. En Anglais : « The siege of Dien Bien Phu, hell in a very small place ».

4 Penser la guerre, Clausewitz, tome I L’âge européen, Gallimard, Paris, 1976, p. 258.

5 Vincent Desportes, « L’impertinente pertinence » de Clausewitz, CESAT – Pensées Mili-Terre ; penseemiliterre.fr/-l-impertinente-pertinence-de-clausewitz, p. 4.

6 De la guerre, traduction du Lieutenant-colonel de Vatry, Editions Gérard Lebovici, Paris, 1989, p. 872.

7 Voir la somme de Georgette Elgey, Histoire de la quatrième République, six tomes, Fayard, Paris, 1965-2012.

8 « Cette oeuvre sera poursuivie par la France qui est et demeurera sa propre mandataire. », discours du 15 février 1945, cité par Philippe Franchini, Les mensonges de la guerre d’Indochine, Editions France Loisir, Paris, 2003, p. 72. « Le général De Gaulle et ses conseillers ont bâti leurs projets sur une analyse idéale de la situation. » in Jacques Valette, La guerre d’Indochine 1945-1954, Armand Colin, Paris, 1994, p. 35

9 Voir Philippe Maxence, « Géopolitique d’une défaite », in Le Figaro Histoire, décembre 2013-Janvier 2014 n°11.dossier Dien Bien Phu – le piège, le sacrifice, la tragédie, p. 52-55.

10 Général Henri Navarre, Agonie de l’Indochine (1953-1954), Plon, Paris, 1956, p. 2.

11 Voir avec intérêt ses démêlés avec le général De Gaulle (« les dictateurs au petit pied » ! sic), Harry S. Truman, Mémoires L’année des décisions, tome 1 L’Amérique continue 1945, Plon, Paris, 1955, p. 193-203.

12 Pour la « geste » Latrienne voir la somme de Lucien Bodard, La guerre d’Indochine, (cinq tomes 1963-1967), réédition poche Folio, Paris, 1973.

13 Jeune lieutenant il commande une province au Tonkin et a un fils métis. Il reste 9 ans en Indochine de 1924 à 1933 pour revenir avec Leclerc en 1945 ; Voir ses mémoires, Fin d’un empire, tome 1, et tome 2 notamment pour la bataille d’Hoa Binh, Presses de la cité, Paris, 1970-1972.

14 Philippe Fouquet-Lapar, Hoa Binh (1951-1952) De Lattre attaque en Indochine, Éditions Economica, Paris, 2006

15 Zone formée par les eaux du Fleuve rouge et la Rivière noire et leurs affluents formant la zone stratégique entre la capitale du Nord à l’époque et la mer (le port d’Haïfong). Ne pas confondre avec le Delta du Mekong côté Saïgon.

16 Le texte du plan Navarre est publié dans le livre de Jean Pouget qui fut son chef d’état-major avant de sauter lui-même sur le camp retranché, Nous étions à Dien Bien Phu, Presses de la cité, Paris, 1964, p. 438.

17 « D’autre part et bien qu’il eût ce même 24 juillet, demandé à être fixé sur la conduite à adopter en cas de menace d’attaque sur le royaume du Laos, le commandant en chef n’a reçu ni instructions, ni directives l’éclairant sur ce point important. Si bien que lorsque le général commandant en chef eut l’impression que l’éventualité se réalisait, il a dû prendre de lui-même la responsabilité de la décision que l’on connaît. » Texte intégral du « Rapport concernant la conduite des opérations en Indochine sous la direction du général Navarre », rédigé par la Commission d’enquête militaire, in Georgette Elgey, Histoire de la IVe République, tome 2, op. cit. p. 616.

18 Voir Jacques Favreau & Nicolas Dufour, Nasan La victoire oubliée (1952-1953) Base aéroterrestre au Tonkin, Economica, Paris, 1999, 210 pages.

19 Voir Général Vo Nguyen Giap, Mémoires, tome II le chemin menant à Dien Bien Phu, Anako éditions, Fontenay-sous-Bois, 2004, p. 286-287.

20 Georges Fleury, Histoire de la guerre d’Indochine 1945-1954, Plon Paris, 1994, p. 504.

21 Yves Gras, Histoire de la guerre d’Indochine, Plon, Paris, 1979, p451-455.

22 Jules Roy, La bataille de Dien Bien Phu, Paris, René Julliard, 1963, op. cit., p. 133.

23 Voir Pierre Rocolle, ¨Pourquoi Dien Bien Phu ? Flammarion, coll. L’histoire, Paris, 1968, p. 224-234.

24 Ces points d’appui sont passés à la postérité sous des noms féminins : Anne-Marie, Béatrice, Claudine, Dominique, Eliane, Françoise, Gabrielle, Huguette, Isabelle, Junon, Lily ; soit ABCDEFG … et non le nom des filles du général de Castries comme cela a été dit parfois !

25 Fall, op. cit., p. 125-131.

26 In Jules Roy, op. cit., p. 152.

27 Castries et Cogny, in Roy op. cit., p. 165.

28 Pierre Pélissier, Dien Bien Phu. 20 novembre 1953-7 mai 1954, Perrin, Paris, 2004, op. cit., p. 214.

29 Pélissier, op. Cit., p. 209.

30 Le Haut Commissaire pour l’Indochine Maurice Dejean qui a en charge les affaires politiques – seul de Lattre cumulera les fonctions civiles et militaires, in Roy, op. cit., p. 154.

31 Roy, op. cit., p. 178.

32 Qui sera également assuré par les pilotes mercenaires des Tigres volants du fameux général Chesnault qui s’était auparavant illustrés en Chine pendant la deuxième guerre mondiale.

33 Voir Pierre Rocolle, Pourquoi Dien Bien Phu ? op. cit., p. 124 & 125 et Pierre Bruge, Les hommes de Dien Bien Phu, Perrin, Tempus, 2003, p. 120.

34 Roy, op. cit. p. 456 et Navarre, Le temps des vérités, Plon, Paris, 1979, p.334.

35 Pélissier, op. Cit., p. 361 ; Rocolle, op. Cit. p. 455.

36 Celle du 26 janvier comme celle du 13 mars ; Voir Henri Jacquin, Guerre secrète en Indochine, Olivier Orban, Paris, 1979, p. 231-327.

37 Bernard Fall, op. cit. p. 141-142. Pierre Rocolle, op. cit., p. 240-256.

38 « Selon une importante étude émanant de l’Ecole de guerre, l’état-major de Saïgon aurait « substitué aux faits, c’est-à-dire aux renseignements sérieux qui lui parvenaient, l’idée préconçue qu’il se faisait du Vietminh. » in Fall, op . Cit., p. 76.

39 Gras, op. cit., p. 527

40 Delpey, op. cit. p. 287-289.

41 Henri Navarre, Le temps des vérités, Plon, Paris, 1979, p. 377.

42 Roger Delpey, Dien Bien Phu l’affaire, Paris, Editions de la pensée moderne, Paris, 1974, p. 320-326, et Bernard Fall, op. cit., p. 145 ; propos réitérés par le général Fay sur le site lors de l’inspection du 19 février avec les mêmes, voir Pierre Pélissier, op. cit. p. 229-232, idem pour Jules Roy, p. 177 et Georges Fleury, La guerre en Indochine 1945-1954, Plon, Paris, 1994, p. 617.

43 Jacques Valette, op. cit., p. 326.

44 Pélissier, op. cit., p. 224.

45 Voir Cdt. Gilbert Bonnier, « Rapport Catroux sur Dien Bien Phu », Revue historique des armées n°1 1994, p. 73. cet article est une analyse du « rapport sur la conduite des opérations ... » dont le texte intégral figure dans l’ouvrage de Georgette Elgey, op. cit. Le Rapport n’est pas tendre avec le général Fay à qui « il appartenait de tirer les conséquences des lacunes révélées par lui et de s’employer à procurer aux combattants les matériels, les personnels et les crédits qui leur manquaient. » p. 74

46 Général Yves Gras, op. cit., 537. La commission d’enquête partage le même point de vue. Cdt. Bodinier, « Rapport Catroux », op. cit., p. 74.

47 Il y a débat : Castries a affirmé que la décision avait été prise par Hanoï et qu’il l’aurait refusé s’il avait dû décider seul. Rocolle (p. 360) affirme qu’elle l’a été par le général Gambiez en l’absence de Navarre à Saïgon. Gras (p. 547) et Roy (p. 207) considèrent qu’elle a été prise par Cogny ce que semble confirmer les mémoires de Navarre qui aurait refusé la trêve s’il avait été saisi. Le temps des vérités, op. cit. p. 428.

48 Castries accepte la proposition du Vietminh d’une trêve pour ramasser les blessés après la chute de Béatrice, interdisant de facto la reprise de ce point clé de la défense.

49 Dien Bien Phu, Artilleurs dans la fournaise, Presses de la cité, Paris, 1993, p. 258.

50 Voir Laurent Césari et Jacques de Folin, « Le projet « Vautour » en France : nécessité militaire, impossibilité politique », in Denise Artaud & Laurence Kaplan (dirs), Dien Bien Phu, l’Alliance atlantique et la défense du Sud-Est asiatique, La manufacture, Lyon, 1989, p. 137-156.

51 Voir George Herring & Richard Himmerman, « Le jour où nous ne sommes pas entrés en guerre », La politique américaine au moment de Dien Bien Phu : un réexamen », idem, p. 103-136.

52 Général Catroux, op. cit., p. 213.

53 Nom symbolique qui fait référence au général Grec qui conduisit en 401 av. JC la retraite des « Dix mille » (mercenaires grecs du roi Cyrus). Il raconte lui-même cette épopée dans son ouvrage l’Anabase. Voir Pierre Journoud & Hugues Tertrais, Paroles de Dien Bien Phu, les survivants témoignent, Tallandier, Paris, p. 88-91.

54 Cadeau op. cit., p 149-150

55 Voir colonel Roger Trinquier, La guerre, Albin Michel, Paris, 1980, p. 271. Les actions vers le camp retranché des groupes Godart et Loustau sont improprement connues sous le nom de « colonne Crèvecoeur » du nom du colonel du même nom qui commandait au Laos.

56 Cerise sur le gâteau, l’engagement de ces groupements sera fait sans véritable coordination ni connaissance mutuelle car ils ne relèvent pas des mêmes directions opérationnelles (Vientane, Saïgon, les services secrets,…). Voir Jean Sassi avec Jean-Louis Temblay, Opérations spéciales 20 ans de guerre secrète, Nimrod, Paris, 2009, p. 240-247 et Henry-Jean Loustau, Les derniers combats d’Indochine 1952-1954, Albin Michel, Paris, 1984, p. 224-246.

57 Clausewitz et la guerre, PUF, Philosophies, Paris, 1999, p. 34.

58 De la guerre, op. cit., 245.

59 Idem, p. 169.

60 Discours du 8 mars 1918 devant les Chambres.

61 De la guerre, op. cit., p. 33.

62 Gambiez sait de quoi il parle. Il est chef d’état-major du général Navarre et perd un fils à Dien Bien Phu.

63 Général Gambiez & Colonel Suire, L’épée de Damoclès, la guerre en style indirect, Plon, Paris, p. 34.

64 Lettre au Secrétaire d’Etat Marc Jacquet du 1er janvier 1954, Roy, op. cit. p 441.

65 Penser la guerre, Clausewitz, 1 l’âge européen, op. cit. p. 334.

66 De la guerre, op. cit. , p. 886.

67 Navarre, L’agonie de l’Indochine, op. cit. , p. 260-263. Catroux, op. cit., p. 112.

68 Voir notamment Ivan Cadeau, Dien Bien Phu 13 mars-7 mai 1954, L’Histoire en bataille, Tallandier, Paris, 2013, p. 171.

69 Général André Beaufre, Introduction à la stratégie, Pluriel, Hachette Littératures, 1963 - 1998, p. 184.

70 Voir notamment Alain Ruscio, Dien Bien Phu, la fin d’une illusion, L’Harmattan, Paris, 1987.

71 Jean Pouget, op. cit., 1954, p. 179-180 ; et Pélissier, p. 207-208.

72 « …, tout en lançant sa marée humaine à l’assaut de Béatrice, (…) Giap est passé ce jour là à côté de l’idée de génie (…) le chef de l’A.P.V. avait les moyens d’anéantir l’artillerie française en déclenchant contre elle la totalité de ses tubes. » Henri de Brancion, op. cit. p. 285.

73 Pélissier, op. cit., p. 343-345 et Giap ; op. cit., p. 261.

74 Rocolle, op. cit. pp 548-549.

75 Valette, op. cit., p. 331.

76 Voir Jean Pouget, Le manifeste du camp n°1, Taillandier, Paris, 2012 & Erwan Bergot, Convoi 42, Presses de la Cité, Paris, 1986.

77 Sunzi, L’art de la guerre, Champs Flammarion, Paris, paris, 1972, p. 118.

78 Introduction à la stratégie, op. it., p. 181.

79 Selon Wikipedia, Dans la fiction, l’uchronie est un genre qui repose sur le principe de la réécriture de l’Histoire à partir de la modification d’un événement du passé.

80 Fall, op. cit. p 489.

81 J. C. F. Fuller, Les batailles décisives du monde occidental, Berger-Levrault, Stratégies, Paris 1981, p. 304.

82 Ce sera un des gros reproches de la commission d’enquête. »En définitive, ainsi qu’il a été déjà mentionné, le général Navarre ayant accepté la bataille du Nord-Ouest, a commis l’erreur de ne pas la situer à son véritable plan, c’est-à-dire de ne pas la considérer – du moins dès la fin de décembre – comme la bataille principale de la campagne, celle qu’il fallait gagner ... » in Elgey, p. 587.

83 Henri Navarre, L’agonie de l’Indochine, op. cit., p. 299.

84 Cité par Kenji Tokitsu, La voie du karaté, pour une théorie des arts martiaux japonais, Seuil, Paris, 1979, p. 167.

85 François Jullien, La propension des choses. Pour une histoire de l’efficacité en Chine, Seuil, Points Essais, Paris, 1992, p. 23.

 

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17 novembre 2014 1 17 /11 /novembre /2014 08:35
La FS Vendémiaire mouille à Da Nang

 

 

16 novembre 2014. Portail des Sous-Marins

 

La frégate de surveillance "Vendémiaire" basée à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) et commandée par le Capitaine de Frégate Hervé Siret et son équipage de 93 personnes, a jeté l’ancre samedi matin dans le port de Tien Sa de la ville de Da Nang pour une visite au Vietnam.

 

Référence : Vietnam +

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6 novembre 2014 4 06 /11 /novembre /2014 12:35
Will Vietnam's 6 new submarines deter China?

 

11/05/2014 Defence IQ Press

 

Vietnam’s Navy is evolving into a robust, effective maritime force in South East Asia with the delivery of a third Kilo-class submarine from Russia expected this month. A Vietnamese crew is currently training in waters off St Petersburg aboard the submarine ahead of the handover.

 

In 2009 the country signed its largest ever defence contract with a $2.6 billion deal agreed with Moscow for the Kilo-class submarines. A fourth is undergoing sea trials ahead of its delivery while the remaining two are being built.

The Kilo-class possesses short-range torpedoes and can launch sea-skimming anti-ship missiles while submerged.

Known to have strong – and remarkably resilient – land forces, Vietnam is now bolstering its naval forces to establish a reputation as a sea power nation too. The Chinese Navy has considerably more maritime clout holding over 70 submarines but the emergence of a Vietnamese presence at sea will transform the balance of power in the region.

 

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26 octobre 2014 7 26 /10 /octobre /2014 09:35
FANC : le Vendémiaire en mission de surveillance en Asie du Sud-Est

 

24/10/2014 Sources : État-major des armées

 

Le 20 octobre 2014, la frégate de surveillance (FS) Vendémiaire a appareillé de Nouméa pour entamer une mission de deux mois en Asie du Sud-Est comprenant 40 jours à la mer et 22 jours en escale.

 

Cette campagne, qui a lieu chaque semestre, s’inscrit dans le cadre de la mission de présence des FANC sur le theâtre Pacifique. Elle vise principalement à entretenir notre connaissance de la zone Asie-Pacifique  et à animer la coopération régionale avec les pays riverains, tout en réaffirmant l’attachement de la France à la libre circulation.

 

De Nouméa à la Malaisie en passant par l’Australie, ce déploiement permettra notamment de naviguer dans le détroit de Malacca, une des zones de trafic les plus denses au monde, souvent en proie aux actes de piraterie. La mission se poursuivra ensuite en mer de Chine, avec une escale au Vietnam et à Brunei. Tout au long de cette campagne, la FS Vendémiaire et son équipage multiplieront les interactions avec les marines des pays visités.

 

Le retour en Nouvelle-Calédonie étant prévu fin décembre, l’équipage composé de 93 marins basés à Nouméa, pourra ensuite profiter des fêtes de fin d’année en famille.

 

Les FANC constituent le point d’appui central du « théâtre Pacifique» avec un dispositif interarmées centré sur un groupement tactique interarmes (GTIA) et les moyens de projection associés. Avec les Forces armées en Polynésie Française (FAPF), dispositif interarmées à dominante maritime, les FANC ont pour principale mission d’assurer la souveraineté de la France dans leur zone de responsabilité, d’animer la coopération régionale et d’entretenir des relations privilégiées avec l’ensemble des pays riverains de la zone pacifique. Enfin, les FANC engagent régulièrement leurs moyens pour des opérations d’aide aux populations, en appui des autres services de l’Etat.

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14 octobre 2014 2 14 /10 /octobre /2014 16:35
Vietnam Coast Guard ship CSB 8001 enters the Vung Tau Port in southern Vung Tau City in this November 17, 2013

Vietnam Coast Guard ship CSB 8001 enters the Vung Tau Port in southern Vung Tau City in this November 17, 2013

 

By

 

Vietnam’s relationship with Japan has an important security component that is growing and evolving.

 

On August 1, Japanese Foreign Minister Fumio Kishida announced during his visit to Hanoi that Japan would provide Vietnam with six vessels to boost its capacity for maritime security. A month earlier, it was reported that Japan’s Diet was also considering giving Vietnam Overseas Development Assistance in the form of new patrol boats for its maritime enforcement agencies.

 

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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 07:35
Strengthening Australian-Vietnam Ties… In Cyberspace


13 October 2014 By Jessica Woodall – Pacific Sentinel

 

Cybersecurity can help Australia take its existing engagement with Vietnam to the next level.

 

Historically, Vietnam’s relationship with China has been complex. Stretching from 111 BC and early Chinese cultural domination of Vietnam, to the 1979 border conflict and more recent disputes over competing claims in the South China Sea, the relationship’s had its challenges.

Earlier this year hostility flared when the Chinese government deployed an oil rig within Vietnam’s Economic Exclusion Zone. That led to public protests and targeted violence towards Chinese nationals in 22 of Vietnam’s 63 provinces.

Tip-toeing around the edges of that tension are several countries—including the U.S., Japan, Russia and India—seeking to step up their engagement with Hanoi. All seek a stronger relationship with a partner in a geographically important location and a warmer friendship with ASEAN’s main players—and some probably hope to counter China’s expanding sphere of influence.

Tangible engagement has, for the most part, centred on arms and natural-resource sales. Vietnam took delivery of the second of six Kilo-class submarines from Russia in March. And India’s said to be close to concluding a deal to sell BrahMos supersonic cruise missiles to the Vietnamese, further boosting their defense capabilities. Earlier this month, the U.S. also partially lifted its 30-year-old embargo on sales of lethal arms to Vietnam, which will facilitate the sale of weapons for maritime purposes for the first time.

Australia should also seek to expand its engagement with Vietnam: it’s too politically and geographically important to ignore. But we need to be careful not to ruffle Beijing’s feathers while doing so. So we must be subtle in our cooperation with Hanoi, proceeding with a softly-softly approach.

Non-traditional security issues such as cybersecurity provide an opportunity to take our existing engagement, which primarily revolves around transnational crime, to the next level. 

 

Read the full story at The Diplomat

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10 octobre 2014 5 10 /10 /octobre /2014 11:35
8e SIASE (session internationale Armement et économie de défense)

 

30.09.2014 IHEDN

 

Du 21 au 26 septembre 2014, l’Institut des hautes études de défense nationale a organisé en partenariat avec la Direction générale de l’armement du ministère de la Défense (DGA) la 8e session internationale Armement et économie de défense à Paris et à Toulon.

Au cours de cette semaine, 11 auditeurs étrangers, professionnels de l’armement, civils et militaires, originaires de 6 pays d’Asie du Sud-est (Brunei, Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour et Vietnam), ont pu échanger avec leurs homologues français et approfondir leurs connaissances dans le domaine de la « programmation pluriannuelle et des processus d’acquisition des équipements pour la Défense ».

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14 août 2014 4 14 /08 /août /2014 07:35
Défense: Israël attache une importance à sa coopération avec le Vietnam

Le général de coprs d'armée Nguyen Chi Vinh, vice-ministre vietnamien de la Défense. (Source : VNA)

 

13/08/2014 Vietnam +

 

Israël attache toujours une grande importance à sa coopération avec le Vietnam, notamment dans la défense, et sur la base du respect mutuel, de la compréhension et de la confiance, a déclaré Dan Camen, conseiller chargé de la défense de l’ambassade d’Israël en Thaïlande et au Vietnam.

 

Dan Camen, qui a été reçu mardi à Hanoi par le général de coprs d'armée Nguyen Chi Vinh, vice-ministre vietnamien de la Défense, a promis que durant son mandat, il fera tout son possible pour promouvoir la coopération dans la défense entre Israël et le Vietnam afin de la porter à la hauteur des potentiels et des atouts de chacun.

 

Nguyen Chi Vinh, pour sa part, a souhaité que le Vietnam et Israël doivent mener des discussions en vue de la signature rapide d’un mémorandum sur la coopération bilatérale dans la défense et un mémorandum supplémentaire sur le cadre de la coopération dans l’industrie de la défense.

 

Selon le vice-ministre vietnamien, depuis l’établissement des relations diplomatiques entre le Vietnam et Israël en 1993, les deux pays échangent régulièrement des visites de divers échelons et les relations de coopération dans divers secteurs, dont la défense, ne cessent de s’épanouir.

 

Les deux pays devront mettre en place un groupe de travail mixte sur la coopération dans la défense pour approfondir leur coopération dans ce secteur, a remarqué le vice-ministre Nguyen Chi Vinh en exprimant également l'espoir qu’Israël aura un attaché de défense au Vietnam dans les temps à venir

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14 août 2014 4 14 /08 /août /2014 07:35
Third Vietnamese Submarine Delivered to Cam Ranh in Year-End

Third Vietnamese submarine HQ-184 Hai Phong will be delivered in year-end (photo : Gomtin)

 

13.08.2014 Defense Studies

The third diesel-electric submarine (SSK) Project 636, built in St. Petersburg Admiralty Shipyards for Vietnamese Navy in late 2014 will be delivered at the point of bases in Cam Ranh Bay, according to Interfax-Military News Agency, citing a source in the Russian shipbuilding industry.

"Currently, the third boat export series is working out the program of ship crew practice customer. This - the second stage of the marine part of the training. The first successfully completed 1 to July 20 in the area of ​​the island of Hogland. During the first phase of the boat held submerged 57 hours, "- said the agency interlocutor.

According to him, 20 August boat will return to the factory, and then again after 10 days will be released into the sea. "In November, she will be transferred to the customer," - he said. The fourth boat series recently came to the factory sea trials.

According to the plan is the construction of the fifth and sixth corps. "Launching of the sixth boat series is scheduled for September next year," - said the agency interlocutor.

The first and second series of the Vietnamese boat HQ-182 "Hanoi" and HQ-183 "Ho Chi Minh City" in April became part of the 189th Brigade Navy submarine forces in Vietnam. Delivery to Kamran accomplished by the Dutch LASH.

Contract to supply Vietnam six diesel-electric submarines of Project 636 was signed in 2009 during the visit to Moscow by Prime Minister Nguyen Tan Dung. In addition to the construction of the submarines contract provides for the training of Vietnamese crews, as well as supply of necessary equipment and technical equipment.

Project 636 diesel-electric submarine is the third generation of submarines. These boats have a good modernization potential, allowing them to integrate new weapons, and in particular, anti-ship missile complex Club, significantly expanding the zone of destruction purposes. Due to the ultra-low noise in the West boats of this type are called "black hole".

(VPK)

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11 août 2014 1 11 /08 /août /2014 11:35
Five Scenarios for the South China Sea


11 Aug. 2014 Pacific Sentinel
 

A Vietnamese-American space scientist has published an article entitled Five Scenarios for East Sea on Hanoi-based online newspaper VietNamNet Bridge on August 1, analyzing the historical background of the Paracel Islands and Spratly Islands disputes, and arguing that Vietnam has never given up sovereignty over the former, as well as predicting five possible scenarios for the South China Sea–known as the East Sea in Vietnam–that may occur within the next ten years.

 

In the article Thai Van Cau said that in the first scenario, China will utilize military force to invade part of or the whole of the Spratly Islands in an attempt to "resolve disputes and establish sovereignty over the islands and its territorial waters by 2020," as Chinese scholars have suggested.

 

The precedent for this is China's use of military force against Vietnam in marine disputes during the 1970s and 1980s, he said.

 

China's military ventures in the Spratly Islands are motivated by its ambition to control all of the islands. This move is likely to destabilize the South China Sea region and affect marine traffic for countries such as the US, Japan, and India.

 

China has been monitoring the response of the US and the EU to the Ukraine crisis, to try and get an idea of the backlash that will be unleashed against it should the nation make any dramatic moves in the South China Sea, the report stated. The annexation of Crimea by Russia may not be the best guide for China to go by, however, due to geopolitical and economic differences, Thai said. 

 

Read the full story at Want China Times

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8 août 2014 5 08 /08 /août /2014 18:35
Vietnam-Pologne : renforcement de la coopération dans la défense

Le ministre vietnamien de la Défense, Phung Quang Thanh et son homologue polonais Tomasz Siemoniak. (Photo/VNA)

 

07/08/2014 Vietnam +

 

Le ministre vietnamien de la Défense, le général Phung Quang Thanh, a reçu mercredi à Hanoi une délégation de haut rang du ministère polonais de la Défense conduite par son ministre Tomasz Siemoniak, en visite officielle au Vietnam jusqu’au 8 août.

 

Cette visite a pour objet d'intensifier la coopération Vietnam-Pologne dans la défense, ce qui contribuera, par ailleurs, à consolider et à développer les relations d’amitié et de coopération multiforme entre les armées comme entre les peuples des deux pays.

 

Lors de leur entretien qui a eu lieu le 6 août, les deux parties ont évalué les résultats de leur coopération, notamment en suite de la visite en 2013 en Pologne du ministre Phung Quang Thanh, et conformément au mémorandum de coopération bilatérale dans la défense convenu en 2010 par les deux ministères de la Défense.

 

Elles ont également discuté des futurs contenus et mesures de promotion de la coopération dans la défense, de questions régionales et internationales d’intérêt commun, de l'échange de délégations de divers échelons, ainsi que du prochain déploiement de crédits à taux préférentiel du gouvernement polonais.

 

De même, l’hôte et son invité ont été unanimes pour confier aux organes compétents de leurs pays l'élaboration de plans de coopération dans les secteurs de cette dernière comme, par exemple, l'industrie de la défense, les dialogues stratégiques au niveau vice-ministériel.

 

Le ministre polonais de la Défense Tomasz Siemoniak a précisé que son pays est prêt à partager ses expériences avec l’Armée populaire du Vietnam en vue de sa participation à des missions de maintien de la paix des Nations Unies... pour la paix, la stabilité, le développement et la prospérité dans la région comme dans le monde.

 

Lors de cette visite au Vietnam, la délégation de haut rang du ministère polonais de la Défense ira fleurir le Monument commémoratif des Héros morts pour la Patrie, visitera le mausolée du Président Ho Chi Minh, puis rendra visite à la division de l’Armée 308, au Commandement de la Marine du Vietnam, avant d'aller découvrir l’usine de construction navale Hong Ha du Département général de l’industrie de la défense

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5 août 2014 2 05 /08 /août /2014 12:35
Défense : le Vietnam veut intensifier ses relations avec l'Allemagne

 

05/08/2014 Vietnam+

 

Le général de division Nguyen Trong Nghia, chef adjoint du Département général de la politique de l'Armée populaire du Vietnam, a proposé que le Vietnam et l'Allemagne parviennent rapidement à un consensus sur la signature d'un mémorandum de coopération dans la défense.

 

Lors d'une rencontre lundi à Hanoi avec une délégation du Centre de la gestion interne du ministère fédéral allemand de la Défense, conduite par le colonel Major Dirk Peddinghaus, Nguyen Trong Nghia a souhaité que l'Allemagne assiste le Vietnam dans l'enseignement de la langue allemande aux officiers militaires, dans la recherche et le sauvetage, ainsi que dans sa participation aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies.

 

Le ministère fédéral allemand de la Défense devrait envisager de nommer un attaché à la défense au Vietnam pour promouvoir la coopération bilatérale, a-t-il dit, ajoutant que le Vietnam souhaite que l'Allemagne appuie sa demande d'adhésion à l'Organisation hydrographique internationale (OHI).

 

Le colonel Dirk Peddinghaus, qui est aussi directeur du Département des relations internationales du ministère fédéral allemand de la Défense, a déclaré que le Vietnam et l'Allemagne cultivaient, depuis l'établissement de leurs relations diplomatiques en 1975, une amitié et une coopération fructueuses, notamment dans la défense.

 

Il a espéré que sa visite contribuerait au développement des relations bilatérales dans la défense conformément aux liens de partenariat stratégique entre les deux pays.

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17 juillet 2014 4 17 /07 /juillet /2014 11:35
Le vice-ministre de la Défense sud-coréen se rendra en Birmanie, au Vietnam puis en Chine

Baek Seung-joo, Vice-ministre coréen de la Défense (à G) avec son homologue vietnamien, Nguyen Chi Vinh, le 15 novembre 2013

 

SEOUL, 17 juil. (Yonhap)

 

Le vice-ministre de la Défense Baek Seung-joo se rendra en Birmanie, au Vietnam puis en Chine, du 17 au 26 juillet, a fait savoir ce jeudi le ministère de la Défense.

 

Le vice-ministre sud-coréen s'envolera pour la Birmanie et rencontrera le commandant en chef des forces armées Min Aung Hlaing et son homologue birman Aung Thaw.

 

Le 21 juillet, au Vietnam, Baek rencontrera le ministre de la Défense Phùng Quang Thanh et son vice-ministre Nguyên Chi Vinh, pour tenir le troisième dialogue stratégique de défense de niveau vice-ministériel.

 

Baek se dirigera vers la Chine le 22 juillet pour rencontrer des hauts responsables du ministère de la Défense, parmi lesquels le ministre de la Défense Chang Wanquan et le chef d'Etat-major général adjoint de l'Armée populaire de libération Qi Jianguo, afin d’organiser le quatrième dialogue stratégique de défense.

 

A cette occasion, le vice-ministre de la défense sud-coréen espère développer la coopération et les relations d'amitié avec ces trois pays dans le domaine de la défense.

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11 juillet 2014 5 11 /07 /juillet /2014 12:35
Vietnam Buy More Bastion-P and Su-30MK2 ?

Bastion P missile complex of the Vietnamese Navy (photo : DatViet)

 

11.07.2014 Defense Studies

Russian news leads from defense industry source report from the Russian Defense Ministry said Vietnam intends to purchase additional missile battalion 3rd Bastion-P.

Russia News report led the defense industry source from the Russian Defense Ministry said that Vietnam intends to purchase additional missile battalion 3rd Bastion-P.

The source quoted a Russian representative to the meeting of the Intergovernmental Commission on military-technical cooperation is said: "In the current conditions and the contract is signed preparation, Vietnam has adequate short-term opportunity to become No. 1 partner of Russia cooperation in the field of technical cooperation - the military in Southeast Asia ".

According to the official, during the meeting, Vietnam and Russia had also discussed the possibility of buying more missile battalion coastal defense Bastion-P, as well as the multirole fighter Su-30MK2 and a number of air defense missile system.

This is an information gained special attention of many other countries. From the presence of Vietnamese Navy, Bastion-P complexes with anti-ship cruise missiles, supersonic Yakhont has quickly become the "shield of steel" of Vietnam.

Known as one of the weapons on shore marine world's most modern, combined arms Bastion-P missile missiles Yakhont supersonic anti-ship.

Design of Bastion-P allows it to float force to destroy enemy ships in all weather conditions, even in noisy environments enhanced electron.

Yakhont missile weighs about 3 tons, 8.9 m long, 0.7 m trunk diameter, 1.7 m wingspan. Shells are designed with large 4-door navigation in near the tail, the nose is in the air intakes for engine operation.

Yakhont jet engine supersonic static straight line speed allow more than 2 times the speed of sound. With such a large maximum velocity, very difficult opponents and react easily destroyed by explosive fragmentation warhead weighing 200-250kg.

According to international experts, Yakhont has the ability to destroy large warships with a single shot.

Navigation system, after leaving the Yakhont missile launchers will fly under the regime inertial navigation programmed. In the approach phase target, lead investor active radar (on missiles) will activate the search, detect targets at a distance of 75km.

In particular, at this stage missiles fly low altitude from sea clinging 5-15m. This factor is also enhanced survivability against missile air defense system on enemy warships.

Yakhont missile's range depends on flight mode: fly high orbit - low to allow the mixture to reach a range of 300 kilometers; low orbital flight - low gain range of 120km.

Yakhont missiles designed to integrate extensively on a variety of platforms (surface ships, submarines, aircraft, ground platform). Currently equipped with Yakhont mainly on coastal defense systems on land Bastion-P. A Bastion-P system can protect a coastline of 600km.

According to information from the Russian side, in 2011 Vietnam has received two battalions sea defense system in the Russian Bastion-P.

Armed with basic Bastion-P system includes: 4 self-propelled launcher vehicles carrying K340P (2 rounds each truck Yakhont missiles); vehicles carrying ammunition reserves; radar fire control Monolit-B; vehicle commander and logistics facilities, technical support.

(BaoDatViet)

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10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 16:35
Vietnam et Inde promeuvent la coopération dans l’industrie de la défense

 

10/07/2014 Vietnam+

 

Le premier séminaire Vietnam-Inde sur l’industrie de la défense s’est déroulé mercredi à Hanoi.

 

Une bonne occasion pour les entreprises, établissements de l’industrie de la défense des deux pays de se rencontrer et d'échanger des mesures de coopération pour créer plus d'emplois pour les travailleurs indiens et vietnamiens, développer les industries de la défense du Vietnam et de l’Inde, pour la paix, le développement de chaque pays, de la région et du monde.

 

Ce séminaire s’est déroulé dans le contexte où les relations de partenariat stratégique Vietnam-Inde, dont la coopération dans la défense, sont au beau fixe, selon le général Nguyen Chi Vinh, vice-ministre vietnamien de la Défense.

 

Cet événement a vu également la participation de Mme ambassadeur d’Inde au Vietnam Preeti Saran, de représentants des unités du ministère vietnamien de la Défense, d'établissements spécialisés dans l’industrie de la défense des deux pays

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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 11:35
Helicopter crashes in Vietnam capital Hanoi

 

Jul 7, 2014 ASDNews (AFP)

 

A military helicopter crashed in Vietnam's capital Hanoi during a routine training exercise Monday, an official said, as state-run media carried conflicting reports of casualties.

 

The Russian-made MI-171 chopper came down early morning in Thach That district in the west of the city, a military source told AFP, speaking on condition of anonymity.

 

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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 17:35
Asie du Sud Est : le chef d’état-major de la marine en visite officielle au Vietnam

 

 

3 Juillet 2014 Source : Marine nationale

 

L’amiral Bernard Rogel s’est rendu au Vietnam, région d’Asie placée au cœur des nombreux enjeux maritimes actuels du 24 au 27 juin. La France a conclu avec ce pays émergent un partenariat stratégique le 25 septembre 2013, année du quarantième anniversaire de la reprise des relations diplomatiques entre nos deux pays. Cet accord doit permettre le renforcement de la relation franco-vietnamienne dans de nombreux domaines, notamment politique, économique, culturel et de défense.

 

Dans ce contexte, la coopération bilatérale entre nos deux marines revêt une importance réelle. Elle s’appuie sur un dialogue militaire ancien, avec la mise en place d’un attaché de défense français dès 1991, et des escales de bâtiments de la marine nationale qui se succèdent à un rythme régulier.

 

Cette coopération a été poursuivie à haut niveau par la visite officielle du CEMM qui s’est rendu au quartier général des forces navales à Haiphong, où il a été reçu par son homologue, l’amiral Nguyen Van Hien. Les discussions ont notamment porté sur les revendications des pays riverains en mer de Chine du Sud (mer de l’Est pour les Vietnamiens) et sur la nécessité d’encourager la consolidation de la paix dans la région sur la base du droit international, de la coopération et de la négociation de bonne foi.

 

Ces entretiens se sont poursuivis par un déplacement au centre de commandement de surveillance côtière, une présentation de l’état-major des gardes côtes et une visite de l’un de leurs patrouilleurs. Le 26 juin, à Halong, l’amiral Rogel s’est également entretenu avec le commandant de la première région maritime et a pu visiter la brigade 170, composée essentiellement de patrouilleurs lance-missiles de type OSA II.

 

De retour sur Hanoi, le CEMM a enfin été reçu par le vice-ministre de la défense vietnamien, le général de corps d’armée Nguyen Chi Vinh qui lui a confirmé que la montée en puissance de la marine populaire vietnamienne était au cœur des priorités de défense actuelles de son pays. Cette évolution souligne, si besoin en était, l’importance stratégique croissante de la mer de Chine méridionale, riche en ressources naturelles et traversée par certaines des voies de communication maritime les plus empruntées au monde.

Asie du Sud Est : le chef d’état-major de la marine en visite officielle au Vietnam
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