Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 mars 2015 4 26 /03 /mars /2015 11:30
Royal Saudi Air Force F-15 Eagle fighter aircraft

Royal Saudi Air Force F-15 Eagle fighter aircraft

 

26 mars 2015 Romandie.com (AFP)

 

Téhéran - L'Iran a condamné jeudi l'intervention militaire conduite par l'Arabie saoudite contre les rebelles Houthis au Yémen, dénonçant une démarche dangereuse qui n'apportera que plus de morts.

 

Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, présent à Lausanne (Suisse) pour les négociations nucléaires, a affirmé que cette opération provoquera davantage de morts, créera plus de tensions dans la région et n'apportera aucun bénéfice à aucun pays.

 

Cette intervention risque, selon lui, de faire le jeu des jihadistes. Téhéran a toujours averti les pays de la région et les pays occidentaux de faire attention à ne pas entrer dans des jeux à courte vue, de ne pas aller dans le même sens qu'Al-Qaïda et Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique), a-t-il averti, cité par la télévision iranienne en arabe Al-Alam.

 

M. Zarif a précisé que la question du Yémen n'avait pas été évoquée avec son homologue américain John Kerry. Notre dialogue est seulement limité au nucléaire et nous n'avons pas parlé de ces questions, a-t-il assuré.

 

Les avions saoudiens ont visé dans la nuit des positions de la milice chiite Houthis, qui est soutenue par l'Iran et qui menace de prendre le contrôle d'Aden, la grande ville du sud fief du président Abd Rabbo Mansour Hadi, reconnu par la communauté internationale.

 

L'action militaire lancée par l'Arabie saoudite va encore plus compliquer la situation, étendre la crise et faire perdre les chances d'un règlement pacifique des divergences internes au Yémen, a pour sa part déclaré la porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Marzieh Afkham, dans un communiqué.

 

Cette agression ne donnera aucun résultat, sauf qu'elle provoquera une propagation du terrorisme et de l'extrémisme, et une augmentation de l'insécurité à travers la région, a-t-elle prévenu, appelant à un arrêt immédiat des frappes aériennes sur le Yémen.

 

Le président de la Commission de la sécurité nationale et politique étrangère au Parlement, Alaeddine Boroujerdi, a pour sa part qualifié l'Arabie saoudite d'irresponsable.

 

Le fait que l'Arabie saoudite ait attisé les flammes d'une nouvelle guerre dans la région montre qu'elle est imprudente, a-t-il affirmé dans des propos reproduits par l'agence de presse Fars. La fumée de ce feu entrera dans les yeux de l'Arabie saoudite car la guerre ne se limite jamais à un seul endroit, a prévenu M. Boroujerdi, exprimant l'espoir que cette opération militaire sera immédiatement interrompue et les problèmes du Yémen réglés par la voie politique.

 

Il a en outre accusé les Etats-Unis de soutenir les frappes aériennes saoudiennes sur le Yémen, affirmant que l'Arabie saoudite et les pays du Golfe n'auraient pu lancer une telle intervention sans autorisation américaine.

 

Ayant déjà imposé de longues années de crise en Irak, en Syrie et en Afghanistan, l'Amérique a initié une nouvelle crise dans le monde musulman, ce qui est un acte fortement condamnable, a ajouté le responsable iranien.

 

Les Etats-Unis, alliés du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi dans la lutte contre Al-Qaïda, ont annoncé fournir un soutien en logistique et en renseignement à la coalition.

Partager cet article
Repost0
25 mars 2015 3 25 /03 /mars /2015 18:30
Yémen: des forces alliées aux rebelles s'emparent de l'aéroport d'Aden

 

25 mars 2015 Romandie.com (AFP)

 

Aden - Des unités alliées aux rebelles chiites Houthis ont pris le contrôle mercredi de l'aéroport international d'Aden, alors que les forces antigouvernementales progressaient vers cette ville du sud du Yémen, selon des témoins.

 

Des unités de la 39e brigade blindée, stationnées près de l'aéroport, ont pris le contrôle des installations, ont indiqué les témoins, expliquant que cette force s'est ralliée aux rebelles.

 

La chaîne de télévision Al-Massira, contrôlée par les Houthis, a affirmé que des unités de l'armée avaient sécurisé l'aéroport.

 

Des affrontements entre des éléments de la 39e brigade blindée et des hommes armés ont eu lieu plus tard près de l'aéroport, mais aucune information n'était disponible sur d'éventuelles victimes.

 

Dans l'après-midi, l'aéroport avait été fermé et le trafic aérien suspendu en raison de l'aggravation de la situation.

Partager cet article
Repost0
25 mars 2015 3 25 /03 /mars /2015 17:30
credits BBC

credits BBC

 

25-03-2015 Par RFI

 

C’est la confusion au Yémen. La garde présidentielle a annoncé ce mercredi 25 mars au matin que le président Abd Rabbo Mansour Hadi avait fui le pays. Mais l'information a été démentie par un responsable, alors que les miliciens houthis se sont emparés ce matin de la plus importante base aérienne du Yémen, la base d'Al-Anad, à 60 km au nord d'Aden. Des raids aériens sur le complexe du palais présidentiel ont également été constatés par la sécurité yéménite. L'Arabie saoudite, elle, masse des troupes à sa frontière.

 

Lire l’article

Partager cet article
Repost0
25 mars 2015 3 25 /03 /mars /2015 12:30
Les houthistes s'emparent de la base Al-Anad, dans le sud du Yémen

 

25 Mars 2015 par Sanaa ALAHYAN - Ileri

 

Les forces houthistes se sont emparées mercredi 25 mars de la base aérienne Al-Anad, la plus importante du sud du Yémen, se rapprochant davantage d'Aden, où est retranché le chef de l'Etat, selon une source militaire. Les militaires américains qui y étaient stationnés et menaient des frappes contre Al-Qaida dans la péninsule Arabique (AQPA) en avaient été évacués la semaine dernière en raison de l'aggravation de la situation.

La chaîne satellitaire Al-Masirah (favorable aux houtistes) a indiqué que la base avait été pillée par les combattants d'Al-Qaida et par celle du président Abed Rabbo Mansour Hadi.

Après s'être assurées du contrôle d'Al-Anad, les forces houthistes ont ensuite avancé vers le sud et se trouvaient à environ trois kilomètres d'Al-Houta, chef-lieu de la province de Lahej, limitrophe de celle d'Aden, selon une source militaire.

 

Appel au Conseil de sécurité de l'ONU

Le président yéménite, Abd Rabbo Mansour Hadi, a exhorté une nouvelle fois mardi le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies à adopter une « résolution contraignante » afin de stopper l'avancée des miliciens houthistes vers Aden.

Dans sa lettre, le président Hadi confirme aussi avoir sollicité les Etats du Conseil de coopération du Golfe pour obtenir une « intervention militaire » contre les miliciens chiites.

 

L'Arabie saoudite masse des troupes

L'Arabie saoudite est en train de regrouper du matériel militaire lourd, notamment de l'artillerie, dans des zones situées près de sa frontière avec le Yémen, ont annoncé mardi des responsables américains.

L'Arabie saoudite accuse l'Iran de semer la discorde entre les communautés au Yémen en soutenant les rebelles houtistes. Le conflit risque de dégénérer en une guerre par procuration entre l'Iran chiite et l'Arabie saoudite et d'autres monarchies sunnites de la région, favorables au président Hadi.

 

source Le Monde.fr

Partager cet article
Repost0
23 mars 2015 1 23 /03 /mars /2015 21:30
Ryad somme la milice chiite au Yémen de mettre fin à son coup d'Etat

 

23 mars 2015  Romandie.com (AFP)

 

Ryad - L'Arabie saoudite a sommé lundi la milice chiite des Houthis, qui s'est emparée du pouvoir dans la capitale yéménite Sanaa, de mettre fin à son coup d'Etat pour rétablir les autorités légitimes représentées par le président Abd Rabbo Mansour Hadi.

 

Une sortie de crise passe par le rejet du coup d'Etat du 6 février et le retrait des Houthis armés de tous les bâtiments publics et le rétablissement du gouvernement légitime, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Saoud Al-Fayçal dans une conférence de presse à Ryad avec son homologue britannique Philip Hammond.

 

Il a souligné, dans ce contexte, la nécessité de hâter la tenue à Ryad d'une conférence de réconciliation inter-yéménite, convoquée par le roi saoudien à la demande du président Hadi.

 

Sont invitées à participer à cette conférence toutes les factions yéménites qui désirent préserver la sécurité et la stabilité du Yémen, a ajouté le prince Saoud, sans avancer de date pour cette rencontre à propos de laquelle les Houthis ne se sont pas clairement prononcés.

 

Le chef de la milice chiite des Houthis, Abdel Malek al-Houthi, a implicitement rejeté l'offre de Ryad dans un discours dimanche soir.

 

Le dialogue ne peut être placé sous le patronage d'une quelconque partie qui alimente les tensions au sein du peuple yéménite, a-t-il dit dans une allusion à l'Arabie saoudite sunnite, qui classe les Houthis comme organisation terroriste.

 

Les belligérants au Yémen, où le conflit s'est durci, ont continué lundi à mobiliser leurs troupes en dépit d'un appel du Conseil de sécurité de l'ONU à reconnaître la légitimité de M. Hadi et à préserver l'unité du pays.

 

Evoquant par ailleurs la perspective d'une solution politique en Syrie après plus de quatre ans de guerre dans ce pays, le prince Saoud a répété que le président Bachar al-Assad n'avait aucun rôle à jouer actuellement ou à l'avenir dans un règlement négocié.

 

En attendant un tel règlement, il importe de soutenir militairement l'opposition modérée pour réaliser sur le terrain un équilibre des forces avec les troupes du régime Assad, selon lui.

Partager cet article
Repost0
23 mars 2015 1 23 /03 /mars /2015 13:30
détroit de Bab el Mandeb - photo NASA

détroit de Bab el Mandeb - photo NASA

 

Aden, 23 mars 2015 Marine & Occéans (AFP)

 

En progressant vers le sud-ouest du Yémen, les miliciens chiites Houthis, proches de l'Iran, font planer une menace sur le détroit stratégique de Bab al-Mandeb par lequel transite une bonne partie du trafic maritime mondial.

 

Ce détroit entre la mer Rouge et le Golfe d'Aden qui séparent l'Afrique de la Péninsule arabique est situé à proximité de la grande ville de Taëz, contre laquelle les Houthis ont lancé une offensive ces derniers jours. Et il suffit pour eux de pousser un peu plus vers l'ouest pour parvenir à la côte.

Dimanche déjà, selon des sources de sécurité, des détachements de Houthis faisaient route vers le port de Mocha, à 80 km de Taëz, qui permet un accès direct au détroit de Bab al-Mandeb.

Un tel scénario donnerait une dimension internationale au conflit yéménite, les grandes puissances ne pouvant rester insensibles au fait qu'une force ayant des liens présumés avec l'Iran, pays qui contrôle déjà le détroit stratégique d'Ormuz, prenne pied au détroit de Bab al-Mandeb.

"Dans ce cas, l'Iran serait le principal bénéficiaire (...) et aurait en main une carte pour faire pression sur les puissances mondiales dans les négociations sur le dossier du nucléaire iranien", affirme l'analyste politique yéménite, Bassem al-Hakimi.

"L'Arabie saoudite pourrait parallèlement en pâtir car ses exportations de pétrole vers les marchés asiatiques passent par le détroit de Bab al-Mandeb", ajoute-t-il. L'Iran aurait ainsi un outil de pression sur Ryad".

En entrant dans Taëz, où ils se sont emparés ce week-end de l'aéroport sans toutefois se rendre maîtres de la cité, les Houthis ne se trouvent plus qu'à quelque 160 km d'Aden, la deuxième ville du pays, tout au sud.

Le détroit de Bab al-Mandeb est situé quant à lui à 150 km à l'ouest d'Aden. La route entre Aden et Bab al-Mandeb longe la côte et l'armée régulière n'y est que faiblement présente, selon des spécialistes yéménites.

 

- 'ligne rouge' -

Le détroit revêt une importance stratégique pour d'autres pays, comme l'Egypte et Israël, en plus des grandes puissances.

Parmi celles-ci, les Etats-Unis disposent depuis quelques années d'une base à Djibouti, non loin de la rive africaine du détroit, où la France a une présence militaire plus ancienne.

Pour Le Caire, Bab al-Mandeb, qui donne accès au Canal de Suez, "constitue une ligne rouge", a affirmé devant la presse l'ambassadeur égyptien au Yémen, Youssef al-Charkaoui. "Plus de 38% du trafic maritime mondial passent par ce détroit", a-t-il précisé pour en souligner l'importance stratégique.

"La sécurité nationale du Yémen est intimement liée à la sécurité de la mer Rouge, du Golfe et de Bab al-Mandeb", a ajouté le diplomate égyptien après avoir rencontré la semaine dernière à Aden le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi.

L'Egypte, qui soutient M. Hadi, a fermé son ambassade à Sanaa, comme d'autres pays occidentaux et arabes, après la prise du pouvoir par les Houthis dans la capitale yéménite début février.

 

- ingérences -

M. Hadi a fui Sanaa et s'est réfugié à Aden et, dimanche soir, le Conseil de sécurité de l'ONU lui a réaffirmé son soutien, tout en appelant les Etats membres de l'organisation à "s'abstenir de toute ingérence" au Yémen.

L'ambassadeur égyptien s'était exprimé après avoir remis à M. Hadi une invitation à participer au sommet arabe prévu fin mars en Egypte.

Parmi les pays arabes, les monarchies sunnites du Golfe, en particulier l'Arabie saoudite, sont à l'avant-garde du soutien au président "légitime" du Yémen.

La menace potentielle des Houthis sur Bab al-Mandeb est également un sujet d'inquiétude pour Israël, dont le port d'Eilat est situé sur la mer Rouge.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu n'a pas manqué, dans son discours du 3 mars devant le Congrès américain, de dénoncer les "menaces" que fait peser l'Iran sur le "monde entier".

"Pendant que beaucoup espèrent que l'Iran va rejoindre la communauté des nations, l'Iran est en train d'avaler plusieurs nations. Nous devons être unis pour stopper la marche terrible de l'Iran", a déclaré M. Netanyahu, en faisant référence notamment au Yémen et au "détroit stratégique à l'entrée de la mer Rouge".  

Partager cet article
Repost0
22 mars 2015 7 22 /03 /mars /2015 12:30
L'EI publie la liste de 100 militaires américains à abattre

 

Washington, 22 mars 2015 Marine & Océans (AFP)

 

Des hackers se réclamant du groupe jihadiste de l'Etat islamique ont publié une liste de 100 militaires américains à abattre, précisant leurs noms et adresses supposés, indique dimanche le centre américain de surveillance des sites islamistes (SITE).

 

Ce groupe qui se présente comme la "Division des hackers de l'Etat islamique" a mis en ligne ces informations sur des membres de différents corps de l'armée américaine, y compris leurs photographies et grades, ajoute le SITE.

 

Il affirme avoir piraté ces informations sur des serveurs, bases de données et emails du gouvernement.

 

Selon lui, les 100 militaires ciblés ont participé à la guerre contre l'EI en Syrie, en Irak et au Yémen.

 

Interrogés par le New York Times, le département américain de la Défense et le FBI ont dit être informés de ces menaces et enquêter sur le site.

 

Le journal cite par ailleurs une source militaire qui affirme que les informations publiées sont pour la plupart accessibles au public et que les serveurs du gouvernement ne semblent pas avoir été piratés.

 

Ces derniers mois, plusieurs médias et institutions américaines ont été piratés par des hackers se réclamant de l'EI. En janvier, ils avaient ainsi brièvement pris le contrôle des comptes Twitter et YouTube du commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom), une intrusion embarrassante pour l'armée américaine en pleine guerre contre l'EI en Syrie et Irak.

Partager cet article
Repost0
22 mars 2015 7 22 /03 /mars /2015 07:30
Les Etats-Unis évacuent tout leur personnel du Yémen

 

22 mars 2015 Romandie.com (AFP)

 

Washington - Les Etats-Unis ont annoncé samedi soir qu'ils avaient évacué tout leur personnel encore présent au Yémen pour des raisons de sécurité, après des attentats qui ont fait 142 morts à Sanaa.

 

En raison de la détérioration de la situation sécuritaire au Yémen, le gouvernement américain a transféré temporairement son personnel restant au Yémen, a indiqué le porte-parole du Département d'Etat Jeff Rathke dans un communiqué.

 

Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a été informé de cette décision et a reçu l'assurance que Washington continuera à engager le peuple yéménite et la communauté internationale à soutenir fermement la transition politique au Yémen, a-t-on indiqué de même source.

 

Le président Hadi a promis samedi de combattre l'influence de l'Iran chiite au Yémen, au lendemain des premiers attentats revendiqués au Yémen par le groupe extrémiste sunnite Etat islamique (EI) et qui ont coûté la vie à 142 personnes dans deux mosquées de la capitale, contrôlée depuis septembre par la milice chiite des Houthis.

 

Nous continuerons également à surveiller activement les menaces terroristes venant du Yémen, a affirmé encore M. Rathke.

 

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir dimanche pour examiner la situation au Yémen où l'insécurité grandissante a poussé les Etats-Unis à évacuer leurs troupes d'une base aérienne dans le sud du pays.

Partager cet article
Repost0
21 mars 2015 6 21 /03 /mars /2015 22:30
Al-Anad base located in Lahj province in southern Yemen (picture credit Google Maps)

Al-Anad base located in Lahj province in southern Yemen (picture credit Google Maps)

 

March 21, 2015 By Katharine Lackey, USA TODAY – Defense News

 

U.S. troops were evacuating a southern Yemen air base Saturday after al-Qaeda seized a nearby town amid growing violence in the war-torn nation, multiple media outlets reported.

 

Military forces, including Special Forces commandoes, were leaving the Al Anad air base near the southern city of al-Houta, the Associated Press and CNN reported citing unnamed officials. About 100 American troops and Special Forces members are stationed there.

 

The troops are the last American forces stationed in Yemen, CNN reported. Al-Qaeda's Yemen branch — considered the terror organization's most dangerous — seized al-Houta on Friday.

 

The evacuation comes amid growing sectarian violence in the mostly Sunni nation under assault from Shiite rebels known as the Houthis, who are the sworn enemies of the Sunni al-Qaeda terrorists.

 

On Saturday, the Houthis called for rebels to battle forces loyal to the nation's president, Abed Rabbo Mansour Hadi, AP reported. Hadi fled to a southern port city of Aden last month after being placed under house arrest by the Houthis and remains the country's internationally recognized president.

 

The call to arms came shortly after Hadi gave a defiant speech, where he declared Aden a "temporary capital" and challenged the rebels to stop tricking the nation's residents in his first address since he fled, AP reported.

 

The Houthis, backed by Iran's Shiite government, took over the capital in September. The rebels control at least nine of Yemen's 21 provinces. They've seized parts of the U.S.-backed government, threatening a key American anti-terrorism partner in the region.

 

The Pentagon has targeted members of al-Qaeda's Yemen branch with drone strikes and supported Yemen's armed forces in their fight against the militants. The base being evacuated Saturday houses American and European military advisors, AP reported.

 

Diplomats from the United States and several European nations fled Yemen in February amid embassy closures resulting from deteriorating security conditions.

 

In the past week, violence in the country has only grown. On Friday, 137 were killed and 357 were wounded after four suicide bombers targeted two Shiite mosques in Yemen's capital of Sanaa, located more than 200 miles north of al-Houta. It was one of the deadliest attacks in the nation's history.

 

A group claiming to be a Yemeni branch of the Islamic State, composed of Sunni extremists who are rivals of al-Qaeda, claimed responsibility for Friday's bombings. The claim could not be verified, but would mark the first attack by the group in Yemen if confirmed.

 

However, officials in Washington raised doubts as to whether the Islamic State even has the operational capability to carry out such an attack in the country.

 

Fighting in southern Yemen has also ticked up. The international airport in the southern Yemeni port city of Aden was forced to close Thursday when forces loyal to Yemen's former president, Ali Abdullah Saleh, waged a gunbattle with security forces loyal to Hadi. That incident left 13 people dead.

 

On Friday, the State Department condemned the violence, including airstrikes that targeted the presidential palace in Aden.

 

"We call upon all Yemeni parties to return in good faith to a political dialogue to resolve their differences," State Department spokesman Jeff Rathke said in a statement. "Political instability threatens the well-being of all Yemenis and denies them the opportunity to live in safety, peace and prosperity."

Partager cet article
Repost0
21 mars 2015 6 21 /03 /mars /2015 17:30
Iran: Advancing On Four Fronts Towards Defeat

 

March 21, 2015: Strategy Page

 

Iranians are feeling pretty ebullient just now. There forces are advancing on many fronts (in Yemen, Syria, Iraq and in defeating the sanctions). The future looks bright, except it isn’t. 

 

The government, and most Iranians are confident that Iran will manage to negotiate its way out of the growing list of sanctions seeking a halt to Iranian nuclear weapons and ballistic missile programs. The negotiations are facing a March 31st deadline and there are still key points of disagreement. Iran takes comfort in the fact that members of the coalition (Britain, China, France, Germany, Russia, United States) they are negotiating with are divided with growing willingness among many coalition members to trust Iranian pledges to abide by any treaty. Many in the West (and the Arab world) don’t trust Iran and demand a deal with strict monitoring. Iran rules this out as a violation of their sovereignty, an affront to their honor and so on.

 

The Iranian religious dictatorship sees these negotiations as crucial to its survival. In part that is because most Iranians have decided that the ruling clerics and their Islamic Republic are a failure. This can be seen in the plunging birthrate, growing number of drug addicts and the many small protests against the rule of religious zealots. Young Iranians feel like prisoners serving life sentences in a nightmarish jail run by unpredictable religious fanatics who are also corrupt and unable to manage the economy. The sanctions have made this worse and while the damage has been controlled it is draining Iran’s limited cash reserves.

 

Even with the sanctions lifted Iran still has the problem with the Saudi ability to keep the price of oil so low that Iran cannot maintain living standards or modernization of their military and oil industry. This Saudi price war makes Iranians more eager to get nukes because that would give them a weapon that might be capable of getting the Saudis to back off and let the price of oil rise (by cutting Saudi production). Even then there is the problem with the growing use of fracking to obtain oil and gas trapped in shale formations. These shale formations are found worldwide and production from this source will ultimately lower the value of Iranian (and Arab and Russian) oil fields.

 

But ending the sanctions and producing a working nuke are the only two things the Iranian clerics can do to improve their position. Resigning or allowing free voting are not options because most of the senior clerics (or members of their families) would be vulnerable to prosecution for corruption or abuse of power (having enemies, like reform advocates, killed or falsely imprisoned) if they lost control of the government. The clerics can deceive themselves thinking they are running the country in the name of Islam, but that does not justify the corruption, murder and sundry other bad behavior. Most Iranians have already figured that out.

 

Inflation is still high but not rising. It has been about 16 percent for nearly six months. Iranian smuggling efforts have prevented oil shipments from declining . These sales are currently bringing in about $1.4 billion a month, which is less than the government is spending.  In addition to the reduced oil income the government is forced to spend nearly 8 percent of the $62 billion sovereign wealth fund (the government savings account) in the next year for long-delayed modernizing of oil and natural gas fields. Maintenance and updates have been delayed for decades because of sanctions (that prevented foreign firms who do this sort of work or supply necessary equipment from doing business with Iran) and other spending priorities. So the maintenance and upgrades were put off year after year. Now the vast collection of wells, pipeline and other facilities are falling apart and so is the ability to pump much oil, even if there were no sanctions. Because of the sanctions the upgrades to equipment will be somewhat limited but a lot of deferred maintenance can be performed. China produces a lot of the needed equipment and that can be smuggled in. China can also supply manufacturing equipment to help Iran create some of the needed equipment. Iran is smuggling more oil out, but with local forecasts of prices declining to $40 a barrel, all Iran can do is ship even higher quantities.

 

On the Syrian border Israel is working more with Syrian rebels (except ISIL) to help oppose Iran from establishing a presence in the area so they can launch attacks into Israel. Iranians have been bragging about doing this and Iran has sent more senior officers to work with Hezbollah and the Syrian Army efforts to clear all the rebels away from the Israeli border. Iran is also bringing in thousands of additional Iranian volunteers to join rebel militias in the fight against the rebels. It appears that Iran is trying to gain control of the area opposite the Israeli border and hang onto it. This would provide Iran with “Iranian controlled territory” on the Israeli border. The Syrian rebels that long controlled this border are being pushed away and Israel is uneasy about what might happen next.

 

The Iraqi offensive to take Tikrit (a Sunni Arab city 125 kilometers north of Baghdad) is basically an Iranian operation. The offensive began on March 1st and is halted outside the city center to allow most of the civilians to get away and avoid the bloody and destructive final battle. Most of the attacking troops are Iraqi Shia militia organized, trained, armed and advised (in some cases led) by Iranian officers. A senior Iranian general (head of the Quds Force, officially an international terrorist organization that organizes pro-Iran armed groups outside Iran) is on hand to supervise the operation. No American air support is being used and the Americans say that is because Iraq did not request any. The real reason for no U.S. air support is the fact that this is an Iranian operation and if American smart bombs and missiles were used the Iranians would blame the Americans for any civilian casualties. Iraq fears there will be a lot of civilian casualties because most of the 200,000 residents of Tikrit are Sunni Arabs. This is the hometown of Saddam Hussein, who is still considered a hero here. Iran considers Saddam Hussein a war criminal and arch enemy of Shia Moslems. The advance was slow but steady, thanks to Iranian training and supervision. ISIL deployed lots of mines, remotely detonated bombs, oil wells set on fire and snipers to hinder the advance. The Shia forces have found mass graves of Shia (or Sunnis working for the government) slaughtered by ISIL. There is fear that the Shia troops and militia will do the same to Sunni gunmen and civilians. Officially the Iraqi government is against the murder of Sunni civilians, but that tactic is what led to the collapse of the last Islamic terror offensive in 2008. Since then the Sunnis have maintained their disdain for Islamic terrorists and fear of another round of Shia reprisal killings. So this time around there is official prohibition of retaliation against Sunni civilians and an understanding among many (but not all) Shia that these mass murders are counterproductive this time around.

 

Iranian officials have repeatedly assured Iraqis and the West that Iran will not send combat units to Iraq. The rumors that Iranian combat units are in Iraq are largely because there are so many individual Iranians who have volunteered to fight ISIL. While Iranian Arabs might not be noticed the ethnic Iranians often look like Europeans and are easier to spot before you hear their accent. While Iran encourages Shia from anywhere to come volunteer to defend the Shia holy places in southern Iraq, there do not appear to be any Iranian military units in Iraq.

 

The attack on Tikrit (which ISIL has held since mid-2014) began March 1st when 27,000 troops and militia advanced in three columns. After three days the attack force has moved into the suburbs of Tikrit and recaptured some villages. The main battle will be in Tikrit itself. American advisors say most Iraqi troops are not yet ready to handle large-scale urban warfare. The militias are trained for a more primitive style of combat that means taking a lot more casualties to advance. Iran has trained these guys to think of this as a religious war, of Shia against fanatic Sunnis who see Shia as heretics to be murdered on sight. Iran has trained the militia to see this as a very personal battle in which death is martyrdom and as much a reward as victory. The problem is that ISIL trains their people the same way so the U.S. (and many Iraqi Army commanders) expects an epic bloodbath made even more horrific by mass murder of Sunni civilians. Neither has occurred. ISIL did not put that many gunmen into harm’s way and the Iranian advisors taught the militiamen to at least be careful, cautious and keep moving forward. Iran has supplied artillery (usually rocket launchers) and some armored vehicles (plus mechanics to get Iraqi ones operational) and this has turned the Tikrit Offensive into a slow, boring but relatively bloodless operation. The good news is that eventually ISIL will lose and the Shia will have bragging rights and positive press for a while. Iran will take credit and that will put more pressure on Western nations to get moving with an effort to take Mosul.

 

An Iranian freighter recently docked at Yemen’s second largest port (al Saleef) and unloaded 185 tons of weapons and military equipment. The Saudis could blockade this port and monitor Red Sea shipping to make it very difficult for Iran to keep delivering supplies to the Shia rebels. But that would risk an undeclared naval war with Iran and the Saudis try to avoid that sort of thing, Until recently Iran officially had nothing to do with what is going on in Yemen but now they have signed aid and support agreements with the Shia rebels who are still fighting the Sunni majority for control of the entire country. Arabs know that the “victory” in Yemen is being celebrated in the streets of Iran (at least in conversation) and increasingly in Iranian media as well. This is humiliating for the Gulf Arabs and Sunnis in general. Iran has not directly intervened (but is now openly supplying the Yemen Shia with cash, goods, advice and some commandos to rescue kidnapped Iranians) but is definitely enjoying the situation. The best Sunni hope for military intervention is the Saudis, but that’s not the Saudi style. The Saudis don’t want to see their armed forces tied down in Yemen, not when Iran remains a major, and growing, threat.

 

Then there is the ISIL threat in Syria and Iraq (and, to a lesser extent, inside Saudi Arabia itself). There is no easy way out of this mess for anyone. The customary way these things are settled in Arabia is by making deals. The Yemeni Shia feel an affinity for Iran, considered the “leader” of the Shia world and expect help from that direction. Most Yemeni Shia don’t want the religious fanaticism of Iran but are willing to accept aid from Iran and work to make Sunni majority Yemen a “friend“ of Iran (much like the Shia minority has done in Lebanon and Syria). The Saudis and the other Gulf Arab states are very hostile to this sort of thing but reluctant to go to war over it. That may change now that the Yemeni Shia rebels have officially declared themselves the rulers of Yemen even though they control only the capital and the north (about a third of the country).

 

March 17, 2015:  This year even more Iranians defied the religious dictatorship and celebrated Nowruz (Festival of Fire) a tradition that began nearly 4,000 years ago and was a part of the New Year (which started in Spring, as it did worldwide until Christians changed that) festivities under the pre-Islamic Zoroastrian religion. This ancient faith dominated what is now Iran for over four thousand years until most Iranians were converted at sword point by invading Moslem armies. As with new converts to any religion some aspects of the former religion remained and were tolerated. However this was always a problem for conservative Islamic clergy who usually lose out when they attempt to completely extinguish ancient religious customs (like the Christmas tree, Halloween and so much more). The Iranian religious dictatorship has been trying to suppress Nawruz for over two decades and have been losing during the last decade and will not admit defeat.

 

March 16, 2015: Pakistan revealed that earlier this month Saudi Arabia had asked Pakistan to join a Sunni Arab coalition against Iranian aggression and send a brigade of troops to help deal with the Shia rebellion in Yemen. Pakistan declined, for now, apparently not willing to antagonize Iranr. Pakistan got a similar request in 1979 when Shia clergy led a revolution against the Iranian monarchy and talked of attacking the Sunni Arab states. For most of the 1980s Pakistan had an armor brigade stationed in Saudi Araba and served as a threat to eastern Iran, which borders Pakistan. Since then Pakistan and the Shia religious dictatorship in Iran have learned to get along. About 20 percent of Pakistanis are Shia and Pakistan has its hands full trying to halt Sunni Islamic terrorists from attacking those Shia. Those attacks anger Iran and Pakistan does not want to make that worse.

 

March 14, 2015: Iran and Russia worked out details and signed an agreement on forming a joint supervisory board for a joint bank which would enable Iran to evade sanctions, at least with Russia, by gaining access to the Russian banking system. While this subterfuge could expose Russia to more international banking sanctions, Russia apparently sees that coming anyway and is seeking to build a separate international banking system for outcast nations. Iraq has become an unofficial member of this new banking system with a growing number of Iranian firms establishing themselves in Iraq. Afghanistan is also a growing trade partner but because Afghanistan relies so much on Western aid to stay solvent, Iran cannot get as involved in manipulating the Afghan economy to help Iran beat the sanctions. If China can be persuaded to join this arrangement it will be a formidable competitor for the existing international banking system. That said there are numerous pitfalls to get around before reaching that goal. Meanwhile Iran is playing up (in Iraqi media) the aid Iran is providing to defeat ISIL. This makes Iraqis more eager to do business with Iran.

 

March 8, 2015: China has declined to get involved in Yemen. The Shia rebels there have declared themselves the legitimate rulers of Yemen, but they only control about a third of it. Shia militiamen occupy nearly half the country but in central Yemen the majority Sunnis are resisting with demonstrations and armed violence. The last elected leaders have set up a new capital in the southern port of Aden. The Shia rebels are trying to obtain aid, investment and diplomatic support from Russia and China, two countries that have long supported Iran, the primary supporter of the Yemeni rebels. China does a lot of business with Iran because of the oil and some export business to Iran. But Yemen has nothing of interest to China.

 

March 6, 2015: A second air freight flight from Iran landed at the airport outside the Yemeni capital (Sanna). Both of these transports were said to contain “humanitarian cargo.” Yemeni Shia envoys in Iran asked Iran to set up cultural centers and a museum of Persian art in Yemen.

 

March 5, 2015:  An Iranian diplomat captured by AQAP (Al Qaeda in the Arabian Peninsula) Islamic terrorists in Yemen in 2013 arrived back in Iran. He was freed by Iranian commandos who now operate openly in Sanna. The Yemeni rebels denied that Iranian commandos are in Yemen.

 

March 4, 2015: Iran executed eight Kurds it had prosecuted on various charges. The Kurds are rebellious, Sunni and not ethnic Iranian, which makes them very vulnerable. Iran has always been an empire, and still is and only half the population is ethnic Iranian. What gives the ethnic Iranians control is that they share power with the quarter of the population that are ethnic Turks (mainly Azerbaijanis) and this power sharing can be seen by the many senior clerics who are ethnic Turks. There is one big problem with empires and that is that there tends to develop a sense of "Greater Iran" which includes, at the least, claims on any nearby areas containing ethnic Iranians. Hitler used this concept to guide his strategy during World War II. Thus internal ethnic or religious opponents are dealt with harshly. There are still 25 other Sunnis (Kurds, Baluchis, Arabs and others) on death row in Iran and all are expected to be executed eventually. Iran routinely ignores foreign criticism of its mistreatment of its ethnic and religious (Sunni, Sufi, Bahai, Christians and the few remaining Jews) minorities.

 

March 2, 2015: Israel claims that Syria has transferred some long range (700 kilometers) SCUD ballistic missiles to Hezbollah. These missiles carry a half ton high-explosive warhead. These SCUDs are actually North Korean variants on the original Russian SCUD that have a smaller warhead to enable longer range. Syria is giving them to Hezbollah to free up troops who have been guarding them and to avoid the risk of them getting captured. Israel has an anti-missile defense system that can stop these Scuds, as well as the other long range (about 200 kilometers) rockets Hezbollah has received from Iran and Syria.

Partager cet article
Repost0
9 mars 2015 1 09 /03 /mars /2015 08:30
Yemen: A Nation Divided

 

March 8, 2015: Strategy Page

 

The Shia rebels have declare themselves the legitimate rulers of Yemen, but they only control about a third of it. Shia militiamen occupy nearly half the country but in central Yemen the majority Sunnis are resisting with demonstrations and armed violence. The last elected leaders have set up a new capital in the southern port of Aden. There are now frequent attacks against Shia rebels in Baida, Marib, Ibb and Hadramout provinces. The Shia rebels are now trying to obtain aid, investment and diplomatic support from Russia and China, two countries that have long supported Iran. Over 80 percent of the 77 million people living in the Arabian Peninsula are Sunni and they are heavily armed and, at the moment, violently opposed to Shia Iran (the de facto head of Shia Islam). Over 80 percent of all Moslems are Sunni and the most holy shrines for all Moslems are in Saudi Arabia under the control of a very Sunni monarchy. The Yemeni Shia are aware of this which is why so many of them back making a peace deal with the Yemeni Sunnis and accepting as much as they can get. While the Sunni government in Aden is willing to talk, they are also asking for military assistance from the GCC. Many foreign embassies that had left the capital have now reopened in Aden. The U.S. “embassy” for Yemen is now being run out of the American consulate in the Saudi Arabian Red Sea port of Jeddah. Arab and Western nations are mobilizing economic support for the Aden government.

 

All this Shia success comes from the fact that the Shia rebels from the north allied themselves with former president Ali Abdullah Saleh (who is from a small Shia tribe near the capital) who was forced out in 2012 and refused to leave the country. Saleh supported (secretly at first but now openly) the Shia rebels and now he has called on military officers who were close to him (many of the senior ones were) to get their troops to join the Shia. Many of the Sunni troops refused or simply deserted. With many army bases undermanned Shia rebels have, pro-Hadi tribesmen and AQAP have been scrambling to take as many bases (and the weapons and other supplies they hold) as they can before all have new, and more determined, owners. Saleh’s successor (Hadi) proved unable to reassemble the coalition Saleh relied on for decades to run the country. Then again, when the Arab Spring came along in 2011 the Saleh coalition showed its age and crumbled.

 

The northern Shia have been fighting for years to get back the autonomy they enjoyed for generations. When Saleh was in power, he fought this autonomy movement. Now that Saleh is out of power, he backs his fellow Shia to get, many believe, Saleh back in power. There are still many Yemenis who have a grudge against the government formed after the civil war that ended, sort of, in 1994. That war was caused by the fact that, when the British left Yemen in 1967, their former colony in Aden became one of two countries called Yemen. The two parts of Yemen finally united in 1990, but a civil war in 1994 was needed to seal the deal. That fix didn't really take, and the north and south kept pulling apart. This comes back to the fact that Yemen has always been a region, not a country. Like most of the rest of the Persian Gulf and Horn of Africa region, the normal form of government, until the last century or so, were wealthier coastal city states, nervously coexisting with interior tribes that got by on herding or farming (or a little of both). This whole "nation" idea is still looked on with some suspicion by many in the region. This is why the most common forms of government are the more familiar ones of antiquity (kingdom, emirate or modern variation in the form of a hereditary dictatorship.)

 

Many southerners feel they got shortchanged by the 1990 unification deal, and were harshly put down in 1994 when they rebelled. The southern separatists were always disunited and unable mount a strong resistance to government control. The government kept the peace by paying off enough southern dissidents to prevent another civil war. The Shia tribes up north have been demanding more autonomy for decades, and the Sunni tribes up there oppose that for obvious reasons. For centuries the Shia tribes of the north were largely autonomous but in the 1960s that officially ended. The reality was that many of the Shia tribesmen continued to act like they still had their traditional violence and the national government ignored that as much as they could. The Shia violence got worse after 2004 and escalated further when most Yemenis joined the Arab Spring movement in 2011 and removed a long-time government headed by a northern Shia. While the north has several entirely Shia tribes, Sunnis and Shia had lived together peacefully throughout Yemen for centuries and usually used the same mosques (some led by Shia clergy, most by Sunnis). That tradition was now being attacked by Yemeni Sunnis who are using violence or threats of violence to drive Shia from mosques throughout the country. This is a widely unpopular move, but the Sunni Islamic radicals are on a Mission From God not a popularity contest. The Sunni radicals also accuse Yemeni Shia of being agents for Iran which was for a long time only true in a few instances. Until recently the Shia tribes renounced any Iranian connection because they were caught between a Sunni majority to the south and a Sunni (and very anti-Iran) Saudi Arabia to the north. Just across the border there are related Shia tribes in Saudi Arabia, who have long since learned to keep quiet and enjoy the slice of Saudi oil wealth they receive from the government. Moreover the Saudi Shia are a smaller fraction of the population and separated, not concentrated as the Yemeni Shia are. In Yemen Shia are about a third of the 24 million population and most of them live in the north.

 

 It is unclear when the military and the Sunni tribes will succeed in resisting and defeating the growing Shia power. This is far from a sure thing since needs a new coalition to run the country because the one that existed until September 2014 ceased to function long before president Hadi was forced out in January 2015. Once the Shia rebels occupied the capital in late 2014 and then a growing number of cities and provinces to the south it was obvious the Shia would have a lot to say about the next government. Now the Shia claim they are the government and Iranians worry that this will turn into another expensive foreign obligation (like Hezbollah and the military aid efforts in Iraq and Syria, not to mention financial aid to Hamas in Gaza and several similar entanglements). All this military foreign aid is unpopular with most Iranians who would rather see the money spent at home. Iran officially has nothing to do with what is going on in Yemen but Arabs know that the “victory” in Yemen is being celebrated in the streets of Iran (at least in conversation) and increasingly in Iranian media as well. This is humiliating for the GCC (Gulf Cooperation Council, the Arab oil states in the Persian Gulf) members and Sunnis in general. Iran has not directly intervened (but is suspected of supplying the Yemen Shia with cash and advice). Now Iran is officially an ally and supporter of the new Shia government. The Sunni hope and the Shia nightmare is military intervention by the Saudis, but that’s not the Saudi style. The Saudis don’t want to see their armed forces tied down in Yemen, not when Iran remains a major, and growing, threat. Then there is the ISIL threat in Syria and Iraq (and, to a lesser extent, inside Saudi Arabia itself). There is no easy way out of this mess for anyone. The customary way these things are settled in Arabia is by making deals. The Yemeni Shia have made it clear that Iran is their friend and expect help from that direction. Most Yemeni Shia don’t want the religious fanaticism of Iran but are willing to accept aid from Iran and work to make Sunni majority Yemen a “friend“ of Iran (much like the Shia minority has done in Lebanon and Syria). The Saudis and GCC are very hostile to this sort of thing but reluctant to go to war over it. That may change now that the Yemeni Shia rebels have officially declared themselves the rulers of Yemen even though they control only the capital and the north (about a third of the country).

 

And then there’s the oil. Revenue from oil exports in 2014 was $1.67 billion. That’s down from $2.66 billion in 2013.  Falling oil prices and pipeline attacks by angry tribesmen cost Yemen a billion dollars in lost oil income in 2014. Normally Yemen produces 270,000 barrels of oil a day and most of it is exported (accounting, with natural gas, 90 percent of export income). The 320 kilometer long pipeline extends from oil fields in Marib province to the Red Sea export terminal. Such attacks cost the government a billion dollars in lost revenue in 2013. Tribesmen loyal to deposed president Saleh are often blamed. President Hadi caused some bad feeling in Marib when he cut cash payments going to pro-Saleh tribal leaders and instead gave it to those he trusted more. The tribesmen who lost out responded in the traditional way, by attacking the assets of those they saw as responsible; namely the oil fields and pipelines. AQAP has been popular in Marib because the Islamic terrorists will hire local tribesmen and promise a larger share of gas and oil income for the local tribes once AQAP takes control of the country.

 

Marib is where local Sunni tribes have assembled a large force of gunmen to defend or destroy those valuable oil and gas facilities. Worse yet tribal leaders say that if the Shia enter Marib this will mean the shutdown of energy supplies to key power plants that keep the lights on in most of the country. In January tribal leaders called for up to thirty thousand armed tribesmen to gather in Marib to fight the Shia rebels. This buildup was not completed as the Shia rebels quietly agreed to maintain the November peace deal. Back then three of the most powerful tribes in Marib province united and worked out a peace deal with the approaching Shia rebels. In essence the deal guaranteed the safety of Shia in Marib and in return the Shia rebels would not try to enter Marib and take over. The three tribes in Marib are powerful and have a reputation for being determined fighters. The Shia rebels are still nearby but are less likely to advance now that Marib is the assembly point for anti-Shia tribesmen. To further complicate matters tribal leaders in what is locally known as the “Sheba region” (Marib, Baida and Jawf provinces) have apparently united, despite the many feuds and disagreements among them. The Shia are seen as a common threat. Recently the Sunni tribes of Marib closed the border with Baida province, which is largely controlled by Shia rebels.

 

March 1, 2015: For the first time since 1990 a direct flight from Iran landed in Yemen. The transport was carrying medical supplies and arrived in the capital at the same time that Arab countries were moving their embassies south to the port city of Aden, which is not yet under control of the Shia rebels who have been advancing south since 2014. On February 21st the elected president (Hadi) of Yemen fled the capital and, in effect, moved the government to Aden. At the moment the Shia rebels have control of northern Yemen but the Sunni majority, in the form of the armed Sunni tribes, are preventing a Shia advance any farther south. Meanwhile Iran announced that it will now carry out regular (14 flights a week) service between Iran and the Yemeni capital. Iranians have been warned that Sunni Islamic terrorists (ISIL and al Qaeda) are very active in Yemen and will be seeking to kill or kidnap Iranian visitors.

 

March 7, 2015: The Defense Minister of the elected government fled house arrest in the capital and is believed headed for the new capital in Aden. The Defense Minister was arrested by Shia rebels on February 6th when the rebels took complete control of the capital. In Aden the last elected president (Hadi) declared Aden the national capital and that the traditional capital (Sanna) an occupied (by Shia rebels) city. Hadi declared that five of the countries six regions had pledged allegiance to the Aden government and support for armed opposition to the Shia rebels. There are now frequent attacks against Shia rebels in Baida, Marib, Ibb and Hadramout provinces. Shia living in southern Yemen have held pro-Shia demonstrations, which are not interfered with. The anti-Shia demonstrators often face gunfire and sometimes arrest (which the Sunnis call kidnapping, which is what is sometimes turns into because a large payment is demanded for the release of these demonstrators).

In the south (Ibb province) Shia rebels used gunfire to disperse an anti-Shia protest in the provincial capital. There were casualties among the demonstrators and some were arrested by the Shia.

 

March 6, 2015: A second air freight flight from Iran landed at the airport outside Sanna. Both of these transports were said to contain “humanitarian cargo.” Yemeni Shia envoys in Iran asked Iran to set up cultural centers and a museum of Persian art in Yemen.

 

March 5, 2015:  An Iranian diplomat captured by AQAP (Al Qaeda in the Arabian Peninsula) Islamic terrorists in Yemen in 2013 arrived back in Iran. He was freed by Iranian commandos who now operate openly in Sanna. The Yemeni rebels denied that Iranian commandos are in Yemen.

 

March 3, 2015: In the south (Baida province) two AQAP attacks on Shia rebels left three Islamic terrorists and twelve Shia dead. In February the Shia rebels took control of much of Baida province.

 

March 2, 2015: A Saudi diplomat held by AQAP was freed by the unspecified actions of the Saudi intelligence services. Back in August 2012 the captive was to be released after everyone had agreed on a $10 million ransom. But at the last minute al Qaeda leaders changed their mind and demanded $20 million. At that point negotiations stalled. The Saudi diplomat was kidnapped last March. AQAP needed cash to keep its terror campaign going and the Saudis decided to explore other options to get their diplomat back.

 

March 1, 2015: An Iranian commercial flight from Iran landed at the airport outside Sanna. This was the first Iranian aircraft to land in Yemen since 1990.

 

February 28, 2015: In Yemen the Shia rebels in control of the capital and most of the north signed an agreement with Iran to enable, for the first time, commercial air traffic between the two countries.  At the same time the Shia rebels withdrew from UN sponsored talks over the future of Yemen until a location for the talks outside Yemen could be found and agreed on. In the south (Lahj province) Shia rebels fired on an army convoy and wounded nine soldiers. This was believed another attempt to kidnap some soldiers to hold as hostages in an effort to get the army to turn over a nearby army base to Shia control. Elsewhere in the south (Shabwa province) three Islamic terrorists were killed by missiles from an American UAV. This is the fifth such attack in February. These attacks have left at least a fifteen Islamic terrorists and at least one civilian (a 12 year old boy travelling with one of the Islamic terrorists) dead.

 

February 27, 2015: In the south (Lahj province) AQAP ambushed an army truck at night and killed four soldiers.

 

February 26, 2015: The Shia rebel leader openly blamed Saudi Arabia for all the chaos in Yemen. The Saudis have been involved but not nearly as much as Yemeni Sunnis (and Arabian Sunnis in general) would prefer. The Saudis are slow to act but when they do move it is usually with great impact and resolve (as with their current efforts to keep the world oil price low to hurt Iran and Russia).

 

February 25, 2015: In the south (Lahj province) AQAP gunmen shot dead an intelligence colonel. Later in the day two AQAP men were shot dead in a separate incident. 

Shia rebels took control of an army base in the capital and a coast guard base on the Red Sea coast. Soldiers resisted at the army based but surrendered after six hours of fighting and at least ten dead. There was less fighting and no casualties at the coast guard base.

The UN declared that it backed the elected government of president of Abdo Rabbo Mansour Hadi was the only legitimate national government in Yemen. The Shia rebels ignored this.

 

February 24, 2015: In Sanna Shia rebels began arresting many Sunni politicians, especially those associated with the last elected government. The arrests are also the result of many Sunni politicians to join a new Shia controlled “unity government.” Meanwhile there are several anti-Shia demonstrations in Sanna each week. Elsewhere in Sanna a French female employee of the World Bank was kidnapped. Western government have been warning their citizens to stay out of Yemen in general and Sanna in particular.

 

February 23, 2015: In the south president Hadi held a meeting with the governors of most provinces.

Egypt closed its embassy in Sanna. Elsewhere in the city a bomb exploded outside a military facility that had been taken over by the Shia rebels.

 

February 21, 2015: President Hadi fled house arrest in Sanna and made his way to the southern port city of Aden.

 

February 18, 2015: In the south (Hadramout province) Sunni tribesmen attacked a convoy supplying an army base near an oil field, sparking a battle that left eight soldiers and a number of attackers dead. In nearby Baida province a bomb killed one Shia rebel and wounded three others. Further south in Aden gunmen killed an army intelligence officer.

 

February 17, 2015: Three Russian ground attack jet aircraft were delivered to the Shia controlled port of Al Hudaydah. These were bought from Belarus.

In Sanna Shia rebel leaders fired one of their top commanders for failing to settle a long-standing dispute he had with other senior leaders. This is the result of growing disputes within the Shia rebel leadership over whether to seek gaining control of the entire country or negotiating a compromise with the Sunni majority.

In the south (Hadramout province) two gunmen shot dead a police colonel.

 

February 16, 2015: In Yemen the Shia rebels officially claimed to be the only legitimate government of the country. This new Shia Yemeni president was not elected but the Yemeni rebels control the capital and most of the north so they can get away with this. The rebels say they will eventually take the largest city in the country, the port of Aden in the south. That will require defeating a larger number of very angry and heavily armed Sunni tribesmen and some of the armed forces.

In the south (Lahj province) AQAP gunmen shot dead two soldiers. Further south in Aden soldiers and tribal gunmen loyal to president Hadi seized control of government buildings and began setting up checkpoints. There was some fighting with soldiers working for an officer who had pledged loyalty to the Shia rebels.

Japan shut down its embassy in Sanna.

 

February 15, 2015: The UN demanded that the Shia rebels return control of the capital and the government to the elected officials. The Shia ignored this, pointing out that Hadi won an election in which he was the only candidate and that most Shia boycotted.

 

February 14, 2015: In the south (Baida province) fighting between Shia rebels and Sunni tribesmen left at least 26 dead.

Partager cet article
Repost0
28 février 2015 6 28 /02 /février /2015 16:45
MQ-1 Predator armed with an AGM-114 Hellfire missile

MQ-1 Predator armed with an AGM-114 Hellfire missile

 

28 février 2015 45eNord.ca (AFP)

 

Une attaque menée par un drone vraisemblablement américaine a tué samedi au Yémen trois combattants présumés d’Al-Qaïda, alors que des heurts ont opposé soldats et séparatistes sudistes dans le sud du pays plongé dans le chaos.

 

Le Yémen, pays pauvre de la péninsule arabique, est en butte à de multiples conflits impliquant la puissante milice chiite des Houthis qui a pris le contrôle de la capitale Sanaa, le réseau Al-Qaïda implanté dans le Sud et le Sud-Est, et le mouvement séparatiste sudiste qui veut l’indépendance du Sud.

Le chef de l’Etat Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenu par la communauté internationale et un temps assigné à résidence par les Houthis à Sanaa, a fui la capitale et s’est installé le 21 février à Aden, la grande ville du Sud et fief de ses partisans.

Samedi avant l’aube, un drone -type d’appareil que les Etats-Unis sont les seuls à utiliser dans la région- a pris pour cible un véhicule transportant trois membres d’Al-Qaïda dans le village de Bijane dans la province de Chabwa, tuant les passagers dont les corps ont été carbonisés, selon une source tribale.

Malgré la situation très instable au Yémen, les Etats-Unis ont affirmé leur détermination à continuer à combattre Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) basée au Yémen et considérée par Washington comme la branche la plus dangereuse du réseau extrémiste.

Aqpa a admis début février la mort de l’un de ses chefs, Hareth al-Nadhari, dans un raid de drone américain le 31 janvier dans le sud du Yémen, pays allié des Etats-Unis dans la lutte contre Al-Qaïda.

Toujours dans le sud du pays, neuf soldats yéménites ont été blessés dans des heurts avec des hommes armés de la branche radicale du Mouvement sudiste dans la région de Hbayline dans la province de Lahej, selon des sources locales.

Les éléments séparatistes ont tiré sur trois véhicules militaires regagnant leur base et des échanges de tirs s’en sont suivis, a-t-on ajouté.

La situation est tendue dans cette localité depuis l’enlèvement de 12 soldats la semaine dernière par des séparatistes sudistes qui ont menacé de tuer leurs otages si l’armée ne leur remettait pas une base de la région.

La branche radicale du Mouvement sudiste estime que la prise du pouvoir des Houthis à Sanaa est une occasion pour tenter de faire de nouveau du Sud un Etat indépendant, mais l’arrivée de M. Hadi dans le Sud a brouillé les cartes, Aden étant devenue de facto la capitale politique et diplomatique du pays.

Plusieurs pays arabes ont d’ailleurs déplacé leurs services diplomatiques de Sanaa à Aden, le dernier étant le Koweït.

Entretemps à Sanaa, des dizaines d’hommes et de femmes ont manifesté contre le coup d’Etat des Houthis et appelé à la libération de la Française Isabelle Prime, enlevée mardi dans la capitale avec son interprète yéménite Chérine Makkaoui par des hommes déguisés en policiers.

Isabelle Prime travaillait pour une société sous-traitante d’un programme en partie financé par la Banque mondiale.

Des chefs tribaux et des miliciens chiites houthis ont été sollicités pour obtenir la libération des deux femmes, mais l’absence d’autorités légitimes à Sanaa et le départ des diplomates occidentaux compliquent les recherches.

D’autres manifestations anti-houthis ont eu lieu à Taëz et Ibb, au sud de Sanaa.

Enfin, les forces politiques restent en désaccord sur le lieu de la reprise du dialogue national après que M. Hadi a demandé son transfert hors de Sanaa. L’ex-président Ali Abdallah Saleh insiste pour sa tenue dans la capitale yéménite et les Sudistes veulent le transférer à l’étranger.

Partager cet article
Repost0
25 février 2015 3 25 /02 /février /2015 20:30
Les quatre cibles de l'Etat islamique en Libye

 

23 février 2015 par Antoine Malo - JDD

 

Des djihadistes venus de Syrie attirent de nouveaux combattants sur le sol libyen. y multiplie démonstrations de force, attaques et décapitations d’otages.

 

La Libye, nouvelle terre de conquête de Daech? Les images de la décapitation des 21 coptes égyptiens ont brutalement mis en lumière la place de l'organisation État islamique (EI) en Libye. À la différence de la Syrie et de l'Irak, elle ne contrôle pas un territoire homogène, mais son expansion est indéniable. "Daech devient un pôle d'attraction pour la jeunesse libyenne, spécialement celle des campagnes", prévient Omar Altwati, journaliste libyen aujourd'hui exilé aux États-Unis. L'EI a repris le découpage historique du pays en trois provinces, Barqa (Cyrénaïque, Est), Fezzan (Sud) et Tarabulus (Tripolitaine, Ouest), comme autant de territoires à conquérir.

 

Derna, le quartier général

C'est dans cette ville côtière de l'Est, bastion historique du radicalisme religieux, que l'organisation est apparue il y a plusieurs mois à travers le Majlis Shura Shabab al-Islam (conseil consultatif de la jeunesse islamique), un rassemblement de djihadistes. Le noyau dur de Daech à Derna est composé de combattants revenus de Syrie, ­appartenant à la brigade Al-Batar : 200 à 300 hommes, libyens mais aussi algériens, tunisiens, yéménites… "Ce sont des professionnels, capables de commettre des attentats-suicides", assure Muftar D.*, un avocat de la ville. Une autre source évoque la présence d'une deuxième brigade revenue de Syrie, qui compterait quelque 500 combattants. L'organisation n'est pas la seule à régner sur Derna puisqu'elle doit composer avec un Conseil consultatif de la Choura des moudjahidin. On y retrouve des groupes plus ou moins liés à Al-Qaida, comme Ansar al-Charia, mais aussi la Brigade des martyrs d'Abou Salim, dirigée par une figure de la révolution, Salim Derbi. Un vétéran du djihad libyen jouerait les intermédiaires entre Daech et ce Conseil de la Choura.

L'EI, pourvu d'un arsenal considérable, contrôle le centre-ville, et les autres groupes plutôt la périphérie. Un Yéménite répondant au nom de guerre d'Abou Bara Al-Azdi serait arrivé il y a six mois et jouerait un rôle prépondérant dans l'organisation. À ses côtés officierait un cheikh saoudien, responsable du tribunal et de la police islamiques. Comme en Syrie, la vie des habitants est régie par une application stricte de la charia. "Les magasins qui vendent des cigarettes ont été fermés, les femmes doivent sortir couvertes, les coiffeurs ne peuvent plus couper les barbes et les échoppes doivent fermer aux heures de prière", résume une habitante qui a préféré garder l'anonymat.

Les djihadistes disposent de différents camps d'entraînement dans et à l'extérieur de la ville. Selon un habitant, l'un d'eux aurait été la cible des bombardements égyptiens. En représailles, l'EI a revendiqué des attentats-suicides qui ont tué au moins 40 personnes vendredi à Al-Qoba, à quelques dizaines de kilomètres de Derna.

 

Objectif pétrole?

Les plus grandes inquiétudes entourent aujourd'hui la ville de Syrte. Jusqu'ici, l'ancien fief de ­Kadhafi vivait sous la coupe de divers groupes dont Ansar al-Charia. Mais ses membres semblent se rallier peu à peu à Daech. Jeudi, l'EI s'est emparé de l'université et aurait mis sur pied, selon le journaliste Omar Altwati, un tribunal islamique. Il y a dix jours, ils ont aussi mis la main sur des radios locales et diffusent depuis des versets du Coran et des discours de leur "calife" Baghdadi. Un peu plus à l'est, aux abords du village de Nofilia, Daech a fait récemment une démonstration de force en organisant un convoi de plusieurs dizaines de pick-up surmontés de drapeaux noirs.

"Nofilia est un village stratégique, un carrefour routier important", s'inquiète-t-on chez le général Haftar. C'est aussi une porte d'entrée vers les terminaux pétroliers de Ben Jawad, Ras Lanouf, Al-Sedra et Brega : les prochaines cibles de Daech? "C'est une possibilité à envisager", explique le géographe Ali Bensaad, spécialiste de la Libye. L'objectif? Peut-être moins mettre la main sur l'or noir que de plonger un peu plus le pays dans le chaos en empêchant l'exploitation pétrolière, déjà perturbée par la guerre que se livrent les gouvernements de Tobrouk et de Tripoli. Le 4 février, une attaque contre le champ pétrolier d'Al-Mabrouk, à 180 km au sud de Syrte, était ainsi attribuée à l'EI. Le 13, c'est le site d'Al-Bahi, à une trentaine de kilomètres, qui étaient la cible de tirs de roquettes.

 

À la conquête de l'Ouest

La Tripolitaine est l'autre nouveau terrain de chasse de l'EI : fin novembre, des images circulant sur les réseaux sociaux montraient la naissance d'une cellule dans la ­région de Tripoli. N'y figuraient que quelques pick-up, une dizaine de "combattants" portant de vieux lance-roquettes.

En trois mois, ­l'organisation s'est distinguée par plusieurs attentats revendiqués contre des bâtiments publics ou des ambassades étrangères. Le 27 janvier, ce sera le coup d'éclat avec l'attaque-­suicide contre le ­Corinthia, un hôtel de luxe, qui fera 9 morts. Mais il est difficile d'évaluer la force de Daech dans la région, d'autant que les autorités de Tripoli niaient jusqu'à récemment son existence.

 

Les mystères du Sud

L'EI serait-il aussi implanté dans cette zone de non-droit où pullulent groupes djihadistes et trafiquants sahéliens? "Il y a là un risque de connexion entre les terroristes d'Aqmi [Al-Qaida au Maghreb islamique] et ceux de l'EI", explique-t-on côté français. Début janvier, 14 soldats libyens loyaux au gouvernement de Tobrouk étaient tués près de la ville de Sebha dans une embuscade revendiquée par l'EI.

Le géographe Ali Bensaâd tempère : "Il y a peut-être du passage des combattants de l'EI dans la zone, mais pour qu'ils s'y implantent, il leur faudrait d'abord négocier avec les diverses tribus qui la contrôlent." Le Sud libyen semble être encore et surtout une base de repli pour Aqmi et ses affidés. Mokhtar Belmokhtar, chef du groupe djihadiste des Signataires par le sang, s'y serait installé avec ses hommes. Selon une source à Paris, il y aurait pris femme et y aurait eu, très récemment, un enfant.

* Nom modifié pour des raisons de sécurité.

 

Lire aussi : L'Égypte sur le front de l'extrémisme religieux contre l'Etat islamique

Partager cet article
Repost0
12 février 2015 4 12 /02 /février /2015 20:30
Yémen: Al-Qaïda s’est emparé d’un camp militaire et de grosses quantités d’armements

 

12 février 2015 45eNord.ca (AFP)

 

La milice chiite des Houthis, au pouvoir à Sanaa, a dénoncé jeudi la fermeture d’ambassades et s’est déclarée prête à remettre des véhicules américains saisis, alors qu’Al-Qaïda s’est emparé d’un camp militaire et de grosses quantités d’armements.

 

Des combattants d’Al-Qaïda ont conquis le camp de la 19e brigade d’infanterie à Baihan, une ville de la province Chabwa, dans le sud, après de violents combats qui ont fait au moins sept morts, dont trois soldats, selon un responsable local.

 

Suite de l’article

Partager cet article
Repost0
11 février 2015 3 11 /02 /février /2015 12:30
L'ambassade de France fermée au Yémen

 

11 février 2015 libération.fr (AFP)

 

Les Français sont invités à quitter la pays. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont eux aussi fermé leurs ambassades.

 

La France a appelé mercredi sa centaine de ressortissants au Yémen à quitter le pays «dans les meilleurs délais» et a annoncé la fermeture «provisoire» de son ambassade à Sanaa à compter de vendredi, dans un message publié sur son site diplomatique.

 

Suite de l’article

Partager cet article
Repost0
4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 12:30
Counter-Terrorism: Saudi Arabia Builds A Better Fence

 

February 1, 2015: Strategy Page

 

Saudi Arabia is suddenly very alarmed at the vulnerability of their long borders with Iraq and Yemen. For generations the main border problem was smugglers. Since the 1990s the smugglers have been joined by huge numbers of people trying to enter Saudi Arabia illegally. Worse, the smugglers have now added hard drugs (cocaine, heroin and worse) to their inventory. Finally a growing number of the illegal traffic has been Islamic terrorists entering the kingdom with malice in mind. By late 2014 Saudi Arabia had reached the point where it had told its border guards to shoot-on-sight and shoot-to-kill if anyone caught illegally crossing and refusing to stop. This could cause problems with some of the Saudi tribes living near the border, where tribal members have been smuggling for generations and tribal leadership tolerates a lot of it (especially if they are getting a percentage). But the Saudis know that Islamic terrorists will exploit these relationships if they can and the Islamic terrorist threat. Is seen as more dangerous than tribal unrest.

 

The second big decision was the new border fence. There was already a border fence along the Iraq and Yemen frontiers, but it was not much of an obstacle. So it was decided to revive a 2006 plan for a security “barrier” along the Iraqi border that would cost over $13 million per kilometer. This would come to nearly $14 billion for the 900 kilometer Iraq border. Work was supposed to begin in 2007 but didn’t. The fence was to be finished in 2009 and wasn’t. The fence was intended to keep out Sunni Islamic terrorists (mainly al Qaeda) who sought to overthrow the monarchy and establish a Sunni Islamic republic, as well as Shia Islamic terrorists who wanted to establish a Shia Islamic republic under the leader ship of Iran. The fence would also reduce smuggling, which has been rampant along this border since the kingdom was established in the 1920s.

 

Then some government officials, and many ordinary Saudis, complained about the cost. Despite all the oil income Saudi Arabia is still having money problems. A growing population, with too many young people not willing to work as hard as all the imported help, puts an enormous financial burden on the kingdom. Building this fence, as designed, would require a lot more foreign experts and imported technology. So the security people were sent back to the drawing board, and came up with a cheaper solution, that would put more unskilled young Saudis to work. The new design cost only a billion dollars. It consisted of two barbed wire fences and lots of radars, heat sensing devices (infrared “radar”) and other sensors. This would take less than a year to build and would put plenty of people to work setting up 1,800 kilometers of fence, and installing the electronic devices. This new design was believed able to do the job as well as the original 2006 security fence, cost a lot less, and employ lots of Saudis. While completed, the cheap fence lacked many of the sensors (or used ones that were not reliable) and was easy to cut through. When these flaws became obvious enough to a lot of people there were calls for a return to the original design and in 2014 it was agreed to “upgrade” the border fence to standards first proposed in 2006.

 

The original design used lots of sensors, supported by 1,450 kilometers of fiber optic cables. The high-speed fiber optic lines allowed for real time monitoring of fifty radars (able to detect vehicles, pack animals and individual people) along with 78 monitoring towers equipped with optical day and night sensors (digital cameras) with zoom. The monitoring was done from eight command centers. From these centers sensor operators could quickly determine if someone was attempting to breach the border barrier and where. They could then order armed men to the trouble spot from 32 rapid response centers. There are ten vehicles equipped with surveillance equipment that can be sent to areas where trouble is expected, to make sure the trouble, if it shows up, is spotted and identified sooner.

 

Legal traffic goes through 38 crossings, which are heavily guarded and monitored. The foreign consultants that helped design the barrier warned the Saudis that the more effective the new border barrier was the more likely the personnel operating the system would be bribed. So the software used to run the monitoring and control system has safeguards and monitoring routines built in to detect and quickly report possible bribery activity. A similar barrier is being built along the Yemen border and all 5,000 kilometers of land borders will eventually have upgraded border security, now with some kind of fence and sensors.

Partager cet article
Repost0
20 janvier 2015 2 20 /01 /janvier /2015 18:50
Les Européens comptent travailler avec les pays arabes pour contrer le terrorisme

 

20.01.2014 par 45eNord.ca (AFP)

 

Les Européens ont appelé lundi à plus de coopération avec les pays arabes dans la lutte contre le terrorisme, alors que l’Europe était en état d’alerte après les attentats de Paris et le monde musulman en ébullition contre les caricatures de Mahomet.

 

« Nous préparons des projets spécifiques à lancer dans les prochaines semaines avec des pays précis pour accroître le niveau de coopération en matière de contreterrorisme », a déclaré la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini en citant « la Turquie, l’Égypte, le Yémen, l’Algérie, les pays du Golfe ».

L’UE a aussi décidé une meilleure coordination en matière d’échange d’informations et de renseignement, à la fois à l’intérieur de l’UE mais aussi avec d’autres pays. Mme Mogherini a à cet égard mentionné la Turquie, l’Égypte, des pays du Golfe, l’Afrique du Nord, mais aussi l’Afrique et l’Asie.

Elle a indiqué qu’elle ferait deux actions concrètes immédiates : la mise en place d’attachés de sécurité dans toutes les délégations de l’UE dans les pays pertinents afin d’entretenir des contacts réguliers entre professionnels de la sécurité et du contreterrorisme, et l’amélioration de la communication avec les populations arabophones, au sein de l’UE et avec la communauté arabe dans le monde.

Mme Mogherini a évoqué une prochaine conférence internationale à Bruxelles sur les moyens d’assécher le financement des réseaux terroristes.

Sur le plan intérieur européen, les 28 ont appelé le Parlement européen à relancer le travail sur le PNR, le projet de registre européen des passagers dans le transport aérien, que les élus européens bloquent depuis 2011, réclamant des garanties sur la protection des données personnelles.

« Il faut qu’on renforce notre façon de coopérer (…) avec les pays arabes », avait affirmé la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, avant la réunion des 28 ministres des Affaires étrangères de l’UE à laquelle était convié le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi.

« Les attaques terroristes ciblent surtout les musulmans dans le monde, il nous faut donc une alliance, un dialogue pour faire face ensemble », avait-t-elle expliqué. « On va discuter aujourd’hui des relations d’échange plus denses aussi avec les États musulmans dans le monde », avait rnchéri pour sa part le ministre allemand, Frank-Walter Steinmeier.

 

Le monde musulman en ébullition

Mais la pression est forte dans de nombreux pays musulmans. Des centaines de milliers de personnes ont manifesté lundi à Grozny, capitale de la Tchétchénie, contre la publication d’une nouvelle caricature du prophète Mahomet dans Charlie Hebdo, cible de l’attentat meurtrier du 7 janvier. Des islamistes radicaux ont défilé à Gaza, brûlant le drapeau français et menaçant de s’en prendre aux Français.

De nombreuses manifestations avaient déjà eu lieu ce week-end dans des pays musulmans. Au Niger, de violentes émeutes ont fait dix morts.

La lutte contre le terrorisme n’est pas seulement « une question militaire ou sécuritaire », a estimé à Bruxelles M. al-Arabi, affirmant qu’il fallait la livrer « au niveau intellectuel, culturel, médiatique, religieux ». « C’est cela que nous tentons ».

Certains ministres, comme le luxembourgeois Jean Asselborn, ont reconnu que cette coopération euro-arabe ne devait toutefois « pas » se faire « aux dépens de la démocratie ».

La coopération en matière de renseignement, le renforcement des contrôles aux frontières de l’espace Schengen, la lutte contre le trafic d’armes ou la création d’un registre commun des passagers aériens (PNR) sont devenus une priorité des dirigeants européens après les attentats meurtriers de Paris et la vaste opération anti-jihadistes en fin de semaine dernière en Belgique.

Ces questions seront discutées par les ministres compétents, ceux de l’Intérieur, le 29 janvier à Riga, et surtout par les chefs d’État et de gouvernement le 12 février, lors d’un sommet consacré à la lutte contre le terrorisme et les « combattants étrangers » européens de retour de Syrie ou d’Irak.

 

L’Europe en alerte

Plusieurs chefs de la diplomatie de l’UE participeront aussi jeudi à Londres à une rencontre organisée conjointement par le Royaume-Uni et les Etats-Unis entre pays membres de la coalition contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak.

L’Europe est en alerte. En Allemagne, le manifestation hebdomadaire du mouvement anti-islam Pegida a été annulée à Dresde (est) en raison de menaces de mort proférées par l’EI contre l’un des organisateurs. Lundi dernier, 25.000 personnes, un record, avaient défilé dans la capitale de la Saxe.

En France, neuf personnes soupçonnées d’avoir pu apporter un soutien logistique à Amédy Coulibaly, en armes et véhicules notamment, sont en garde à vue jusqu’à mardi soir. Coulibaly avait tué une policière près de Paris puis quatre personnes juives dans une supérette casher dans l’est de Paris le 9 janvier.

Un Algérien de 33 ans arrêté samedi à Athènes et soupçonné d’avoir un lien avec la cellule jihadiste démantelée en Belgique devait être présenté lundi au parquet en vue de son éventuelle extradition, demandée par Bruxelles.

Mais le chef et pourvoyeur de fonds de la cellule belge qui projetait des attentats contre des policiers est toujours en fuite. Il s’agirait d’Abdelhamid Abaaoud, un Belge d’origine marocaine de 27 ans qui a combattu dans les rangs de l’EI en Syrie, selon les médias belges.

Dès samedi, l’armée a commencé à surveiller certains sites sensibles à Bruxelles et à Anvers, notamment des ambassades et lieux juifs. La police britannique a conseillé à ses agents d’être prudents et a « pris des mesures autour des bâtiments ».

Partager cet article
Repost0
19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 08:30
Contre l'État islamique, une grande muraille d'Arabie saoudite ?

 

18/01/2015 Le Point

 

Après un attentat contre un poste-frontière, le royaume a accéléré la construction d'une clôture de haute technologie, selon "The Daily Telegraph".

 

La Grande Muraille de Chine n'avait pas arrêté les Mongols. La Grande Muraille d'Arabie saoudite arrêtera-t-elle les djihadistes de l'organisation État islamique ? Selon le quotidien britannique The Daily Telegraph et son correspondant au Moyen-Orient, le royaume wahhabite a commencé la construction d'un mur de 900 kilomètres, le long de sa frontière avec l'Irak.

Le projet n'est pas récent puisqu'il est envisagé depuis 2006, en pleine guerre civile irakienne. Mais son lancement a été accéléré en septembre 2014 par la montée en puissance rapide du groupe État islamique, qui contrôle désormais une large partie du territoire irakien, et dont "l'objectif essentiel" est "la conquête ultime de l'Arabie saoudite, qui renferme les deux mosquées saintes de La Mecque et Médine".

 

Attentat-suicide au poste-frontière

La semaine dernière, l'organisation État islamique a tué, lors d'un attentat-suicide, deux gardes saoudiens et le général Oudah al-Belawi, commandant des opérations frontalières de la zone nord-est de l'Arabie saoudite. L'attentat a eu lieu au poste-frontière de Suweif, près de la ville saoudienne d'Arar. L'événement a incité les autorités saoudiennes à intensifier encore les travaux d'érection du mur.

La clôture sera équipée de tours de surveillance, de fossés, de caméras infrarouges et d'une cinquantaine de radars, comme le montre le Telegraph. Ceux-ci seront capables de déceler des mouvements de piétons à 18 kilomètres de distance, et des mouvements d'hélicoptères à 36 kilomètres de distance.

Une autre muraille est en cours de construction à l'autre bout du pays, le long de la frontière saoudienne avec le Yémen, foyer d'al-Qaida dans la péninsule arabique.

Partager cet article
Repost0
15 janvier 2015 4 15 /01 /janvier /2015 17:30
Al-Qaïda cherche à regagner le terrain perdu dans la mouvance djihadiste

Capture d'écran de l'un des dirigeants d'AQPA, Nasser Ben Ali-al-Anassi, qui revendique les attaques terroristes de Paris. (YouTube)

 

15 janvier 2015 45eNord.ca (AFP)

 

En revendiquant l’attaque contre Charlie Hebdo, Al-Qaïda a voulu montrer qu’il pouvait frapper un grand coup en Occident et s’en prévaloir pour regagner le terrain perdu dans la mouvance djihadiste face à son rival, le groupe État islamique (EI), selon des experts.

 

« L’attaque contre Charlie Hebdo remet indéniablement en selle Al-Qaïda dans sa rivalité avec l’EI », affirme Laurent Bonnefoy, spécialiste du Yémen, d’où a été annoncée mercredi la revendication, jugée « authentique » par les renseignements américains.

2014 a été l’année de la remise en cause totale du leadership d’Al-Qaïda sur la mouvance jihadiste au Moyen-Orient, en particulier en Syrie et en Irak.

L’EI a pris l’ascendant idéologique et militaire après des combats fratricides en Syrie ayant fait des milliers de morts et s’étant soldés par une perte d’influence du Front Al-Nosra, branche officielle du réseau de feu Ossama Ben Laden au pays de Bachar al-Assad.

Al-Qaïda, dont le chef suprême est Ayman al-Zawahiri depuis l’élimination de Ben Laden en 2011, est en revanche resté puissant et dangereux au Yémen, menant depuis plus d’une décennie des actions spectaculaires et meurtrières contre les forces de sécurité et des cibles étrangères.

En dépit d’attaques de drones américains, les chefs d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), né de la fusion des branches saoudienne et yéménite d’Al-Qaïda, ont tenu tête à Washington. Ce fut le cas en décembre lorsque leurs combattants ont mis en échec une opération des forces spéciales américaines pour libérer deux otages américain et sud-africain qui ont été tués.

La revendication par Al-Qaïda de l’attaque qui a décimé le 7 janvier la rédaction du journal satirique français Charlie Hebdo vise, par son retentissement international, à remobiliser les combattants, à séduire des aspirants jihadistes et à reprendre l’initiative sur tous les terrains, y compris celui de la propagande, affirment des experts.

 

‘propagande par l’acte’

Après la montée en puissance de l’EI, « Al-Qaïda essaie de réagir en menant des actions comme celles de la décennie 2001-2011″, explique Mathieu Guidère, professeur d’islamologie à l’université de Toulouse (France).

Charlie Hebdo, « c’est une opération de propagande par l’acte » qui peut faire revenir certains jihadistes ayant abandonné le réseau, estime M. Guidère, ajoutant qu’Al-Qaïda peut se renforcer, l’EI étant « affaibli par les frappes » internationales en Irak et en Syrie. « C’est le principe des vases communicants », selon lui.

M. Bonnefoy note que « les moyens d’Aqpa sont plus faibles que ceux de l’EI », mais « Al-Qaïda continue à représenter une menace, d’autant plus que la rivalité entre les deux organisations peut produire une forme d’émulation ».

Selon une autre spécialiste du Yémen, April Longley, de l’International Crisis Group, « la faiblesse aiguë de l’Etat » yéménite depuis la prise de la capitale Sanaa en septembre par des miliciens chiites « offre de nouvelles opportunités à Aqpa ».

Elle explique que la volonté d’Al-Qaïda d’apparaître en première ligne dans le combat contre ces miliciens chiites permet au réseau sunnite de promouvoir un discours « confessionnel » et de « gagner de nouveaux alliés » parmi les tribus sunnites, « non pas en raison de son idéologie, mais plutôt de l’ennemi commun ».

Les événements à Paris se sont déroulés « sur fond de grandes manœuvres dans la mouvance jihadiste », confirme Jean-Pierre Filiu, professeur à l’université Sciences Po à Paris.

Selon lui, « l’homme-clef dans cette vaste conspiration » est Boubaker al-Hakim, jihadiste franco-tunisien qui était depuis 2004, quand il combattait aux côtés d’Al-Qaïda en Irak, « la personnalité de référence » des frères Kouachi qui « n’avaient pu alors le rejoindre ».

Ces deux frères, auteurs de la tuerie à Charlie Hebdo, ont été formés en 2011 au Yémen par Aqpa, sous la direction « spirituelle » de l’imam américano-yéménite Anwar al-Aulaqi, tué la même année par un drone américain, ajoute cet expert.

« Il est donc logique » qu’Aqpa « tente de s’arroger le prestige de leur action », explique M. Filiu. Mais Boubaker al-Hakim, alias Mouqatel, « est devenu dans l’intervalle un cadre-clef de l’Etat islamique », qui a revendiqué l’assassinat en 2013 des opposants laïques tunisiens Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi.

« Nous assistons donc à une surenchère entre Aqpa ‘historique’ et l’Etat islamique », auquel Amédy Coulibaly, le troisième assaillant de Paris qui a tué quatre juifs dans une épicerie casher, « avait prêté une allégeance explicite et inconditionnelle, confirmée dans sa vidéo posthume », note encore M. Filiu.

L’EI n’a cependant pas revendiqué cette attaque.

Selon Rita Katz, co-fondatrice de Site, spécialisé dans la surveillance en ligne de la mouvance jihadiste, « la revendication marque la première attaque officielle occidentale d’Aqpa menée avec succès, après des tentatives ratées » comme celle d’un jeune Nigerian ayant essayé de faire exploser en vol un avion américain en 2009 et celle de l’envoi de colis piégés à bord d’un avion cargo vers les Etats-Unis l’année suivante.

Partager cet article
Repost0
6 octobre 2014 1 06 /10 /octobre /2014 19:30
détroit de Bab el Mandeb - photo NASA

détroit de Bab el Mandeb - photo NASA

 

06 octobre 2014 Romandie.com (AFP)

 

Sanaa - Tout en confortant leur emprise sur Sanaa, la capitale du Yémen, les rebelles chiites d'Ansaruallah cherchent à étendre leur influence jusqu'au détroit stratégique de Bab al-Mandeb à l'ouest et aux champs pétrolifères de l'est, selon des sources concordantes.

 

Plus de deux semaines après leur entrée sans résistance à Sanaa où ils ont pris le contrôle des principaux bâtiments publics et militaires, les rebelles armés se sont substitués à la police et font la loi dans la ville, selon des habitants.

 

Leurs hommes armés tiennent des points de contrôle sur les principaux artères de la capitale. D'autres y patrouillent à bord de véhicules surmontés de pièces d'artillerie.

 

Un accord de paix, signé le 21 septembre sous le parrainage de l'ONU et prévoyant la nomination d'un nouveau Premier ministre et le retrait des rebelles armés de la capitale, est jusqu'à présent resté lettre morte.

 

Les rebelles, agissant sous le nom de comités populaires, veulent en revanche avoir un droit de regard sur les finances du pays: ils surveillent et fouillent les cadres du ministère des Finances et de la Banque centrale, ont indiqué des fonctionnaires.

 

-Une justice parallèle-

 

En outre, une justice parallèle se met en place à l'initiative des rebelles, qui viennent d'ouvrir dans un quartier de l'ouest de Sanaa un office des plaintes, sorte de tribunal religieux. Ce dernier est supervisé par Abdel Karim Emireddine Badreddine al-Houthi, l'un des neveux du chef de la rébellion, Abdel Malek al-Houthi, selon un responsable local.

 

Avant leur offensive sur Sanaa, les rebelles, également appelés houthis, étaient restés cantonnés à Saada, leur fief du nord du Yémen habité majoritairement par des zaïdites, une branche du chiisme.

 

Mais ils ont récemment mis le cap sur Hodeida, sur la mer Rouge, où ils ont ouvert la semaine dernière une permanence.

 

Hodeida est une première étape avant qu'ils étendent leur présence, par le biais des comités populaires, tout au long de la bande côtière jusqu'à Bab al-Mandeb, le détroit à l'embouchure de la mer Rouge et du Golfe d'Aden, a déclaré à l'AFP une source militaire proche d'Ansaruallah qui a requis l'anonymat.

 

Selon une autre source militaire, les houthis comptent déjà quelques milliers d'hommes armés à Hodeida et leur ambition est de contrôler Bab al-Mandeb ainsi que Dhubab et Al-Makha, deux régions côtières par où transitent tout genre de trafics, dont celui des armes.

 

Sur un autre front, les rebelles cherchent à s'aventurer dans la province de Marib à l'est, avec l'espoir de pouvoir, avec l'aide de leurs alliés tribaux, contrôler les gisements de pétrole et de gaz mais aussi la principale centrale électrique qui alimente la capitale, a indiqué une source proche de la rébellion.

 

Mais ce projet se heurte à la résistance des tribus de Marib qui sont hostiles aux houthis, notamment celles d'Abida et de Mourad, qui ont mobilisé leurs hommes armés, a expliqué un dignitaire tribal, rappelant que les Abida et Mourad s'étaient rangées aux côtés des tribus d'Al-Jawf (au nord de Marib) dans les combats qui les opposent depuis trois mois aux houthis.

 

- Infiltrer l'armée -

 

Une progression des rebelles chiites dans Marib est de nature à provoquer des accrochages avec Al-Qaïda, très actif dans la région et les autres provinces du sud et du sud-est du Yémen, indique-t-on dans les milieux politiques à Sanaa.

 

Dans un message de voeux à l'occasion de la fête musulmane du Sacrifice, célébrée ce week-end, le chef d'Ansaruallah a d'ailleurs implicitement évoqué ce risque en dénonçant des complots qui se trament contre certaines provinces, dont le Hadramout, principal bastion d'Al-Qaïda.

 

Dans le même temps, le blocage du processus politique persiste et les rebelles en profitent pour infiltrer l'armée et la police.

 

Les houthis négocient l'intégration de quelque 20.000 de leurs combattants dans l'armée, les forces de sécurité et les services de renseignement, a indiqué un responsable des services de sécurité.

Partager cet article
Repost0
6 mai 2014 2 06 /05 /mai /2014 12:30
Killing of a member of the team providing security to the EU Delegation in Yemen

 

Brussels, 05 May 2014 140505/04

 

Statement by EU High Representative on the killing of a member of the team providing security to the EU Delegation in Yemen:

 

" I condemn in the strongest terms the killing today, in Sana'a, of a member of the team providing security to the EU Delegation and the wounding of two others.

The EU's presence in Yemen aims only to assist the country in its transition to democracy and in its economic development. To target persons engaged in this effort is evil and senseless.

I extend my condolences to the bereaved family and wish a full and speedy recovery to the other victims of the attack.

The EU calls on the Government of Yemen to take all necessary measures to restore security in the country, without which no progress on other challenges facing Yemen will be possible."

Partager cet article
Repost0
2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 11:30
Yémen: attaque d'Al-Qaïda contre le QG de l'armée à Aden, 6 morts

 

 

02 avril 2014 Romandie.com (AFP)

 

ADEN - Des membres présumés d'Al-Qaïda ont lancé mercredi une attaque contre le QG de l'armée à Aden, dans le sud du Yémen, a indiqué à l'AFP une source de sécurité faisant état de six morts, dont trois militaires, selon un nouveau bilan.

 

Les assaillants ont pris pour cible le siège de la 4e région militaire basé à Tawahi, un quartier d'Aden, où certains d'entre eux ont réussi à s'infiltrer après l'avoir attaqué aux RPG, a indiqué cette source. Ils ont également fait exploser une voiture piégée à l'entrée du bâtiment.

 

Au total, six personnes ont péri dans l'attaque, a indiqué la même source, révisant à la hausse un premier bilan de quatre morts.

 

Trois militaires, un assaillant et deux civils, des piétons, ont été tués dans l'échange de tirs qui a suivi l'attaque, a indiqué la même source en citant un bilan préliminaire, ajoutant que l'accrochage se poursuivait en fin de matinée.

 

Une source militaire, interrogée par l'AFP, a expliqué que l'assaut avait été mené sur deux fronts.

 

Un groupe d'assaillants a attaqué le bâtiment par le nord, où certains ont réussi à s'infiltrer en escaladant le mur d'enceinte, alors que d'autres ont fait exploser la voiture piégée à l'entrée des locaux, située plus à l'ouest, a précisé cette source.

 

Des renforts de la 31e brigade blindée ont été acheminés à Tawahi, dont les entrées et les sorties ont été fermées, a ajouté la source militaire.

 

Aucune indication n'a pu être obtenue sur le nombre d'assaillants qui, selon la source de sécurité, seraient des membres d'Al-Qaïda.

 

Un responsable de sécurité, cité par l'agence officielle Saba, a ensuite indiqué qu'il s'agissait d'une attaque suicide menée par des terroristes d'Al-Qaïda.

 

Les gardes du QG ont mis en échec cette lâche attaque et les forces gouvernementales pourchassaient certains des assaillants qui ont réussi à prendre la fuite après l'attaque, selon Saba.

 

L'attaque rappelle l'assaut mené début octobre 2013 contre le QG de l'armée à Moukalla, dans le Hadramout voisin, où des insurgés d'Ansar Al-Charia, un groupe extrémiste lié à Al-Qaïda, s'étaient retranchés prenant des soldats en otage. L'assaut s'était soldé par au moins 12 morts.

 

Mais le réseau extrémiste, qui a multiplié les attaques spectaculaires dans le pays, a porté ses actions à Sanaa où il avait revendiqué un assaut en décembre contre les locaux du ministère yéménite de la Défense, faisant 52 morts.

 

Al-Qaïda a tiré profit de l'affaiblissement du pouvoir central à la suite du soulèvement populaire de 2011 contre l'ancien président Ali Abdallah Saleh pour renforcer sa présence dans le pays, où il est désormais actif dans le sud et le sud-est.

Partager cet article
Repost0
5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 12:30
Yémen : explosion au ministère de la Défense

 

05/12/2013 - 07:48 JDD

 

Une forte explosion a secoué jeudi matin le siège du ministère de la Défense au coeur de Sanaa, selon un correspondant de l'AFP dans la capitale yéménite. Des colonnes de fumée se sont élevées au-dessus du complexe situé près de Bab al-Yaman, à l'entrée de la vieille ville. La déflagration, dont on ignorait dans l'immédiat l'origine, a été suivie par des échanges de tirs.

Partager cet article
Repost0
20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 12:30
OEF : entraînement opérationnel dans le golfe d’Aden

 

20/11/2013 Sources : EMA

 

Du 5 au 8 novembre 2013, la FLF (frégate type La Fayette) Aconit, engagée au sein de la force navale de l’opération de contre-terrorisme Enduring freedom (OEF), la Combined Task Force 150 (CTF 150), a mené un entrainement opérationnel dans le golfe d’Aden.

 

Durant ces quatre jours, la frégate Aconit était à la tête d’un groupe composé de la frégate canadienne HMCS Toronto, de la frégate australienne HMAS Melbourne et de deux patrouilleurs yéménites. L’objectif de cet entraînement était de poursuivre la coopération avec la marine et les garde-côtes yéménites aux abords du détroit de Bab-el-Mandeb.

 

Les marines engagées ont partagé leurs expériences et renforcé leur interopérabilité au cours d’exercices divers : ravitaillement à la mer, exercice de lutte anti-aérienne, exercice de sauvetage en mer.

 

La coopération avec la marine yéménite s’est quant à elle concentrée sur la problématique de la lutte anti-terroriste et de la lutte contre le narco trafic.

 

L’Aconit a effectué au cours de cet entraînement une courte escale au Yémen. Celle-ci s’inscrit dans la continuité de l’action diplomatique française dans cette partie du monde.

 

L’Aconit est engagée dans l’opération Enduring Freedom de lutte antiterroriste depuis le 20 septembre 2013. Depuis 2001, la France participe à cette opération qui vise à suivre les mouvements maritimes dans une zone allant de la corne d’Afrique au golfe arabo-persique, afin de lutter contre le terrorisme et ses réseaux de soutien.

 

Les bâtiments français engagés dans cette opération conduisent également des entraînements et des manœuvres avec nos partenaires et alliés présents dans la zone pour renforcer l’interopérabilité de nos forces.

OEF : entraînement opérationnel dans le golfe d’AdenOEF : entraînement opérationnel dans le golfe d’Aden
OEF : entraînement opérationnel dans le golfe d’AdenOEF : entraînement opérationnel dans le golfe d’AdenOEF : entraînement opérationnel dans le golfe d’Aden
OEF : entraînement opérationnel dans le golfe d’AdenOEF : entraînement opérationnel dans le golfe d’Aden
Partager cet article
Repost0
8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 11:30
Des réseaux d’Al-Qaida durement touchés, mais qui renaissent

07/10/2013 Par Georges Malbrunot – LeFigaro.fr

 

Depuis 2008, l'Administration Obama a lancé pas moins de 79 attaques de drones au Yémen.

Jamais al-Qaida n'a été aussi durement touchée par les attaques ciblées américaines, pas moins de 350 ordonnées par Barack Obama depuis sa première élection en 2008. Une période où la mouvance terroriste a perdu sa tête, Oussama Ben Laden, ainsi que plusieurs cadres importants, dont le dernier en date, Abou Anas al-Libi, capturé samedi lors d'un raid dans sa maison de Tripoli en­ ­Libye.

 

Pas moins de vingt-cinq des quarante plus importants responsables d'al-Qaida ont ainsi été mis hors d'état de nuire. Parmi eux: l'Américain d'ascendance yéménite Anwar al-Awlaqi, qui était retourné sur ses terres pour organiser le recrutement de musulmans en Europe et aux États-Unis, mais aussi le Saoudien Said al-Shiri, son adjoint à la direction d'al-Qaida dans la péninsule Arabique (Aqpa), qui constitue la principale menace pour les intérêts américains. Avec les zones tribales afghano-pakistanaises, c'est au Yémen que les forces spéciales américaines ont concentré leur lutte. Et s'il est vrai que les attaques de drones au Yémen - pas moins de 79 sous l'Administration Obama - ont décapité Aqpa, l'efficacité tactique de ces tirs ciblés n'a pas empêché la mouvance locale de prospérer.

 
 

Des tirs répétés de drones, même renforcés par des captures régulières de cadres d'al-Qaida, ne suffisent pas à affaiblir durablement une mouvance terroriste transformée en label, avec des filiales de plus en plus autonomes dans les territoires où elles se sont implantées. «Les succursales d'al-Qaida disposent d'une redoutable capacité d'adaptation au terrain sur lequel elles évoluent», analyse un expert d'al-Qaida en Irak et en Syrie. «Et ces filiales affichent une facilité déconcertante à renouveler leurs dirigeants», ajoute l'expert, qui rappelle que la disparition d'un djihadiste est inscrite dans la logique du combat de «ces fous de Dieu». Lorsqu'al-Awlaqi ou al-Shiri viennent à disparaître, il reste encore Nasser al-Wahaishi, l'ancien secrétaire d'Oussama Ben Laden, pour prendre les rênes d'Apqa. Et accessoirement répondre au téléphone d'Ayman Zawahiri, le patron «d'al-Qaida central», caché entre l'Afghanistan et le Pakistan. Au-delà des individus, tous partagent la même idéologie forgée à la guerre contre «l'Occident impie».

 

D'autre part, les dégâts collatéraux provoqués par les tirs de drones sur les populations civiles aboutissent souvent à rapprocher ces populations des cibles visées. Même si al-Qaida au Yémen ou sa vitrine Ansar al-Charia ont dû abandonner certaines zones sous le coup des attaques conjuguées de l'armée et des forces spéciales américaines, leurs membres ont pu se réfugier dans des régions où les chefs de tribu sont faibles et l'autorité de l'État défaillante, pour continuer à y assembler leurs explosifs. Et lorsque certaines branches locales d'al-Qaida ont été affaiblies par des défections répétées, comme les Chebab en Somalie, celles-ci sont davantage le résultat de divergences entre leaders locaux que des coups de boutoir assénés par les Occidentaux, qui ont toutes les peines du monde pour infiltrer une organisation cloisonnée.

 

Le chaos né des révoltes arabes a également favorisé la circulation de certains dignitaires d'al-Qaida, revenus en Égypte ou en Libye comme Abou Anas al-Libi. Abou Moussab al-Souri est un autre cadre militaire d'al-Qaida, qui a recouvré la liberté à la faveur de la grâce accordée aux djihadistes par le président syrien Bachar el-Assad au début du soulèvement. Où est-il aujourd'hui? Probablement chez lui en Syrie, ou en Irak voisin, où la mouvance al-Qaida, AQI, profite du conflit syrien pour rebondir. Et là encore, malgré les éliminations de ses différents chefs successifs depuis le sanguinaire Abou Moussab al-Zarqaoui, AQI n'a jamais rendu gorge. Au contraire, son actuel leader Abou Omar al-Bagdadi va et vient entre l'Irak et la Syrie.

 

La capacité de résilience d'AQI a été récemment renforcée par les prisonniers qui se sont fait la belle lors d'une attaque contre des centres de détention au nord de Bagdad. Des laboratoires chimiques clandestins aux mains d'al-Qaida ont également été repérés au nord de l'Irak par les services de renseignements occidentaux. Bref, l'instabilité qui parcourt le monde arabe de la Libye à l'ancienne Mésopotamie offre un terreau favorable à l'essor de la mouvance terroriste, malgré les coups sévères qui lui sont infligés.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : RP Defense
  • : Web review defence industry - Revue du web industrie de défense - company information - news in France, Europe and elsewhere ...
  • Contact

Recherche

Articles Récents

Categories