07.07.2015 par Jean-Dominique Merchet - Secret Défense
«C'est la merde», reconnait un officier, après les révélations d'Europe 1 sur des vols de dénotateurs, de pains de plastic et de grenades dans un dépôt militaire à Miramas (Bouches-du-Rhône). Selon le journaliste Alain Acco, les faits se sont produits dans la nuit de dimanche à lundi. «180 détonateurs - électroniques et pyrotechniques - ainsi qu'au moins une dizaine de pains de plastic et une quarantaine de grenades» ont disparu, indique-t-il. La gendarmerie, sur les lieux depuis hier soir, est chargée de l'enquête. On ignore évidemment tout des auteurs de ce vol - terrorisme ou grand banditisme ?
Le vol a eu lieu dans une "alvéole" (c'est-à-dire un bâtiment) de la zone de regroupement et d'attente (ZRA) de Miramas, le grand site logistique de l'armée dans le sud de la France, d'où partent les matériels pour les opérations extérieures. Le site de l'effraction (Groupement munitions de Miramas) est placé sous la responsabilité du SIMu, le Service Interarmées des Munitions, un organisme créé en 2011.
Environ 150 personnes, civils et militaires, travaillent sur le site, qui est protégé par des unités tournantes de l'armée de terre, avec des chiens. Depuis les attentats de janvier, la protection des sites sensibles relevant des armées a été renforcée dans le cadre du plan Cuirasse. Une source militaire le reconnait toutefois : «Miramas est grand, vétuste, mal équipé par sa protection». La preuve en est faite.
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