06.12.2013 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense
Dans son discours d'ouverture au sommet de l'Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique, le président Hollande a proposé la mise à disposition de cadres militaires auprès des états-majors africains, ainsi que des actions de formation de façon à entraîner, chaque année, "20 000 soldats africains".
Voilà de quoi réjouir les militaires français habitués des missions de formation de troupes africaines (photo EMA, ci-dessus prise en Côte d'Ivoire), si ce n'était que c'est déjà le chiffre (en tout cas pour 2012) des soldats africains qui ont bénéficié d'une formation française.
Ces missions, en outre, ont tendance à ne plus être la chasse gardée tricolore mais qui sont aussi externalisées. A Djibouti, en Mauritanie, au Tchad, ce sont ainsi les instructeurs de Sovereign Global (membre de l'ICOC depuis octobre dernier) qui ont assuré cette prestation. Les Américains de PAE forment les contingents de l'Amisom etc.
Sur ce sujet (formation des armées étrangères et externalisation), on (re)lira un ouvrage publié par le Laboratoire de l'IRSEM en 2012: La formation des armées étrangères. Évolution des politiques et des pratiques des années 1950 à 2010, rédigé par Georges-Henri Bricet des Vallons, Florent de Saint Victor, Nicolas Mazzucchi.
François Hollande a aussi proposé l'aide de la France à la création d'une force africaine de réaction rapide en Afrique, sous l'égide de l'Union africaine. "Ce projet exige des moyens de commandement et de renseignement", a-t-il reconnu. Sans parler, une fois de plus, de financement.
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