02/12/13 Laurence Gastout –MIL.be
Perdu sur la route ? Pour bon nombre d'entre nous, le réflexe est de brancher son navigateur GPS ou de consulter Google Maps sur son smartphone. Parmi les outils à utilisation militaire, on retrouve également le système américain GPS. Mais l'Europe n'est pas en reste et développe également son système de géolocalisation Galileo. À cette fin, le Professeur Muls et deux étudiants de l'École Royale Militaire (ERM) mettent la main à la pâte.
Actuellement, ce sont les États-Unis qui détiennent le monopole du système de positionnement par satellite. « Etant membre de l'OTAN, la Belgique utilise le service militaire crypté du GPS en opération », explique le Professeur Alain Muls, directeur du département de Communication, Information, Systems & Sensors (CISS) de l'ERM. « Le projet Galileo permettra à l'Europe de disposer d'un système de navigation en gestion propre, d'offrir un service de navigation crypté pour une utilisation gouvernementale et profitera aussi de l'essor économique engendré par ces systèmes de géolocalisation. »
Outre ces avantages, Galileo présente une modernisation technologique par rapport au GPS actuel. En effet, actuellement les services de navigation se basent sur des signaux et une technologie des années '70 tandis que Galileo se structure sur des signaux plus récents et plus performants. Cela permettra, en temps réel, une précision se rapprochant du mètre.
Le Professeur Muls s'intéresse plus particulièrement au Public Regulated Service (PRS) de Galileo. « En d'autres termes : le service de navigation basé sur des signaux cryptés et qui sera réservé à des organismes gouvernementaux comme la Défense, les ministères fédéraux ou encore les services de secours », commente Alain Muls.
En décembre, des prototypes de récepteur des signaux Galileo PRS prendront le large sur notre frégate Léopold I en direction de la Norvège. L'objectif étant de tester la sensibilité, la robustesse et la précision du PRS en se rapprochant du cercle polaire. La mise en place et le câblage ont été préparés par l'unité Naval Logistics and Maintenance de Zeebruges.