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12 mars 2014 3 12 /03 /mars /2014 12:36
Défense : quand les officiers sont priés de raccrocher leur uniforme

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian veut réduire le nombre d'officiers de près de 5.800 officiers en six ans (2014-2019)

 

12/03/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le "dépyramidage" (évolution de la pyramide des grades) continue. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian va supprimer 562 postes d'officiers en 2014. A la fin de l'année, il ne restera plus que 82.000 militaires du rang en France.

 

Le "dépyramidage" (évolution de la pyramide des grades) continue. Ce qui va dans le sens des exigences du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui veut réduire le nombre d'officiers de près de 5.800 officiers en six ans (2014-2019). Pour ce faire, il va supprimer 562 postes d'officiers en 2014 dans les trois armées, hors direction générale de l'armement, contrôle général... (contre 580 en 2013). L'Hôtel de Brienne a fixé le plafond des effectifs des officiers généraux pour 2014. A la fin de l'année, ils ne seront plus que 359 officiers généraux (contre 364 en 2013 et 384 en 2012). Soit un très léger recul des effectifs de 1,3 %. Ce sont à nouveau les généraux de brigade et les contre-amiraux), qui perdent des effectifs (5 postes). Ils ne seront plus que 207 à fin 2014, contre 212 fin 2013 et 229 fin 2012.

Pour les officiers supérieurs (colonel, capitaine de vaisseau, lieutenant-colonel, capitaine de frégate, commandant et capitaine de corvette), le plafond des effectifs a été fixé à la fin de cette année à 11.515 (11.793 fin 2013 et 12.013 fin 2012). Soit une baisse de 278 postes (- 2,35 %). Principales victimes, les lieutenants-colonels et capitaines de frégate qui perdent 143 postes, soit un recul de 2,6 %. Enfin, le plafond des officiers subalternes (capitaine, lieutenant de vaisseau, lieutenant, enseigne de vaisseau de 1er classe, sous-lieutenant, enseigne de vaisseau 2e classe) a été ramené à 16.077 (contre 16.356 fin 2013 et 16.696 fin 2012). Soit une perte de 279 postes (- 1,7 %) en dépit de la croissance des effectifs des capitaines et lieutenants de vaisseau qui ont augmenté (87 postes).

Au total, l'armée française comptera 27.951 officiers fin 2014, des effectifs qui passent sous la barre symbolique de 28.000 (contre 28.513 officiers fin 2013 et 29.093 en 2012). Soit un total de 562 postes d'officiers supprimés (- 1,97 %).

 

Partir, ce n'est pas trahir

La maîtrise de la masse salariale (environ 12 milliards d'euros par an, ndlr), qui avait fait l'objet d'une grosse polémique en 2012, fait partie des priorités du nouveau chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers. Cette maîtrise "nous impose de prendre en compte le contingentement des effectifs, le dépyramidage, la gestion des hauts potentiels, la promotion au mérite, la simplification du dispositif indemnitaire des militaires et donc, au bilan, les parcours que nous offrons au personnel des armées", a-t-il récemment expliqué aux parlementaires. Et surtout il a précisé qu'il se dirigeait "vers un état-major des armées dont les effectifs diminuent de 30 %, avec un format resserré de 600 personnes au lieu de 930, alors que les états-majors d'armée descendront à un niveau compris chacun entre 150 et 200 personnes. Tout cela pour commander les trois armées et les soutiens interarmées, soit de l'ordre de 230 000 personnes en 2015 !"

En octobre dernier, le directeur des ressources humaines du ministère de la Défense, Jacques Feytis, avait expliqué que l'objectif du ministre de la Défense était de "parvenir en fin de loi de programmation militaire à un taux d'encadrement de 16 % - soit le taux constaté à la fin de l'année 2010". Les officiers sont bien sûr la cible principale de la déflation, avec une diminution en valeur absolue de 5.778 postes - 1.000 en 2014, 1.050 en 2015 et 2016, 1.100 en 2017 et 2018, et enfin 478 en 2019, selon le DRH du ministère. Finalement, après arbitrage de Matignon, 850 officiers quitteront l'armée en 2014 (au lieu de 1.000). 

Pour autant, les officiers ont dû mal à quitter l'armée, ou plus exactement l'institution. A tel point que certains DRH encouragent dans les réunions les départs en expliquant que "partir, ce n'est pas trahir". Au-delà de l'aspect psychologique, l'enjeu, avait rappelé Jacques Feytis, est "de bâtir une offre particulièrement adaptée aux officiers, catégorie qui a le plus de mal à se reconvertir puisqu'ils partent généralement à un âge moins favorable que les autres militaires".

 

82.082 militaires du rang, soit la capacité du Stade de France

Le ministère de la Défense a également fixé les plafonds pour les effectifs de sous-officiers et des militaires du rang. Fin 2014, il y aura 92.211 sous-officiers (contre 94.395 fin 2013) et 82.082 militaires du rang (contre 84.579), ces derniers pouvant pratiquement contenir dans le Stade de France (81.338 places).

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