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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 16:45
Crédits La Marche Du Siecle / INA

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09/04/2014 Jean Guisnel / Défense ouverte -  Le Point.fr

 

Jacques Hogard, chef du groupement sud de l'opération Turquoise à Cyangugu en 1994, démolit les accusations du capitaine Guillaume Ancel. Interview.

 

Lundi, jour de l'ouverture des commémorations du génocide tutsi de 1994 et au lendemain des accusations portées par le président rwandais Paul Kagame, un ancien officier de l'armée de terre, Guillaume Ancel, engagé dans l'opération Turquoise censée venir en aide aux victimes, en a contesté le caractère humanitaire, soutenant que les ordres de mission étaient clairement de s'opposer à la rébellion du FPR par des actions offensives : "Je suis parti avec l'ordre d'opération de préparer un raid sur Kigali, a-t-il notamment affirmé sur France Culture. Quand on fait un raid sur Kigali, c'est pour remettre au pouvoir le gouvernement qu'on soutient, pas pour aller créer une radio libre." À cette époque, Jacques Hogard était lieutenant-colonel de la Légion étrangère et commandait le groupement sud de l'opération Turquoise à Cyangugu, au sud-ouest du Rwanda. Il conteste vigoureusement ces accusations. Interview.

 

Le Point.fr : Le 7 avril, France Culture  a affirmé sur la foi des déclarations d'un ancien officier français, Guillaume Ancel, que durant l'opération Turquoise l'armée française avait programmé une attaque terrestre sur Kigali, accompagnée de frappes aériennes. Qu'en pensez-vous ?

 

Jacques Hogard : Tout d'abord, je me souviens bien de Guillaume Ancel. Il s'est en effet trouvé sous mes ordres au sein du groupement sud de Turquoise. Arrivé un peu après la mise en place du groupement au Rwanda, il en est parti quelque temps avant notre propre départ. Le capitaine Ancel n'était pas un officier de Légion. Saint-cyrien de la promotion "Cadets de la France libre", c'était un jeune capitaine détaché en renfort individuel du 68e RA (régiment d'artillerie) de la Valbonne. Il a été aussitôt affecté au DL (détachement de liaison, NDLR) humanitaire, dont la mission première, comme son nom l'indique, était d'établir la liaison et la coordination avec les ONG. Il n'a jamais été affecté au groupement sud en tant que "DL d'artillerie" comme il le prétend dans son interview. Il précise même qu'il était destiné à un emploi de TACP (chargé de l'appui aérien, NDLR). Or, l'organigramme du groupement sud n'a jamais comporté de DL d'artillerie ni de TACP, ni avant ni pendant l'opération Turquoise. Cette inexactitude, si elle est volontaire, est lourde de sens, alors que nous n'avons jamais disposé de telles équipes et qu'il n'en a jamais été question.

 

Suite de l'entretien

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commentaires

G
vous avez publié le 09 avr une interview de Jacques Hogard, dans le Point, qui essaie de détruire mon témoignage en décrédibilisant l'auteur. <br /> Il fait un tableau méprisant et destructeur d'un jeune capitaine d'artillerie, DL humanitaire, &quot;gentil garçon, un peu falot, pas d'une forte personnalité&quot;, sans responsabilité et dont les souvenirs seraient &quot;brouillés et embrouillés.&quot; <br /> La manœuvre, qui s'appelle en artillerie un tir de contre batterie, nécessite pour réussir d'être bien ciblée, or Jacques Hogard décrit un capitaine qui était effectivement DL Humanitaire de son état-major ... mais qui n'a aucun rapport avec moi et à qui je laisse le soin de s'exprimer au sujet de la description assez méprisante qu'il en fait publiquement.<br /> Peut être que Jacques Hogard m'a effacé de sa mémoire, comme les faits que je décris ?<br /> Si vous aviez pris soin de me contacter, vous sauriez que la plupart des faits mentionnés se sont en effet déroulés avant l'arrivée de Jacques Hogard (il me semble le 30 juin) et bien avant que je ne lui soit rattaché (le10 juillet), puisque j'étais au Rwanda depuis le 23 juin comme Forward Air Controler (aussi appelé TACP) de la Compagnie de combat du 2° REI et non dans son état-major. <br /> Je maintiens l'intégralité de mon témoignage sur ce que j'ai fait pendant l'intervention Turquoise et qui est détaillé dans le livre Vents sombres sur le lac Kivu, dont je vous recommande ainsi qu'à Jacques Hogard une lecture attentive.<br /> Je m'interroge sur le procédé utilisé, qui cherche à empêcher un débat nécessaire en humiliant un protagoniste. Vous auriez pu a minima prendre le soin de me contacter pour éviter à Jacques Hogard de faire de telles confusions. <br /> Je vous serais reconnaissant de bien vouloir honorer votre professionnalisme et de publier les rectificatifs qui s'imposent, sans exposer de critiques vis à vis de Jacques Hogard, car j'ai personnellement du respect pour tous ceux qui se sont battus.<br /> Je souhaiterais en particulier que le débat sur le rôle de la France au Rwanda puisse se tenir dans des conditions sereines, ce qui permettrait de montrer quelles erreurs nous avons commises mais aussi celles qu'on ne peut nous reprocher, comme d'avoir participer au génocide.
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