SEOUL, 11 mai (Yonhap)
Le gouvernement nord-coréen a une nouvelle fois nié complètement ce dimanche son implication dans le déploiement de trois petits drones qui ont été retrouvés écrasés près de la frontière intercoréenne et a demandé également, encore une fois, l’ouverture d’une enquête conjointe.
En se basant sur une analyse de données GPS, le ministère de la Défense de Séoul avait récemment conclu que les drones ont été envoyés de la Corée du Nord. Une équipe d’experts sud-coréens et américains ont déterminé que les points de départ et d’arrivée de ces drones se trouvaient au nord de la frontière, avait dit l’armée du Sud.
Un drone a été ramassé à Paju, au nord de Séoul, le 24 mars et un autre sur une île en mer Jaune une semaine plus tard. Le troisième a été trouvé dans une montagne de la côte est le 6 avril. Le régime communiste a toujours nié catégoriquement toute implication dans ces incursions et ce depuis les premiers pas de l’enquête du Sud.
«Ils veulent nous forcer à croire aux faux drones», a dit un porte-parole non identifié du groupe d’inspection de la puissante Commission de défense nationale du Nord dans un communiqué de presse relayé par l’Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA). «C’est mieux de croire aux fantômes invisibles», a ajouté le communiqué rédigé en anglais.
Pyongyang est allé jusqu’à accuser l’administration Park Geun-hye d’avoir monté de toute pièce cette «affaire de drones» pour tenter de se sortir de la crise causée par le naufrage du Sewol du 16 avril dernier. Séoul cherche aussi à «faire plaisir à son maître américain en créant une confrontation» avec Pyongyang, a poursuivi le papier.
«Les autorités sud-coréennes doivent accepter sans aucune plainte la proposition faite par la RPDC (République populaire démocratique de Corée) de mener une enquête conjointe sur l’affaire des drones» avant de répandre de fausses rumeurs sur le Nord, a souligné le communiqué.
Le lancement d’une enquête conjointe avait déjà été demandé par Pyongyang, le 14 avril, proposition que le gouvernement sud-coréen continue de rejeter.
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