29.05.2014 Tom Scanoe.caullivan - canoe.ca
LINKÖPING - Pays pacifiste s'il en est, la Suède ne craint pas pour ses exportations d'armements après le refus exprimé récemment par les électeurs suisses au projet d'achat d'avions de combats Saab pour l'armée de la Confédération helvétique.
Dans l'usine Saab de Linköping, sous le regard attentif du chef opérateur Lars Ydreskog, les techniciens peaufinent la nouvelle chaîne d'assemblage de la prochaine génération des avions de chasse Gripen.
La Suède a déjà commandé 60 exemplaires de cette pièce maîtresse de l'industrie militaire suédoise.
Cet avion est conçu pour faire concurrence aux meilleurs appareils russes, explique M. Ydreskog à l'AFP. L'appareil est doté d'un système d'interconnexion unique permettant aux avions de communiquer et de se répartir les tâches de détection, brouillage électronique ou de tirs.
«C'est ce travail stratégique que le Brésil et la Suisse ont remarqué», note-t-il. Brasilia a choisi le Gripen face au Rafale du français Dassault-aviation et au F/A-18 Super Hornet de l'américain Boeing. Le gouvernement suisse qui avait opté pour le suédois a dû renoncer après le non de ses électeurs.
La Suède est le troisième plus gros exportateur d'armes au monde par habitant, derrière Israël et la Russie.
Avec la fin de la guerre froide, les budgets militaires ont reculé mais la Suède a vu ses exportations d'armes tripler dans les années 2000. En 2013, Saab et 60 autres entreprises d'armement, y compris Bofors et BAE Sytems, ont vendu des armes suédoises à 55 pays pour 11,9 milliards de couronnes (1,9 milliard $).
Parmi ces clients des régimes sont pointés du doigt pour leurs violations des droits de l'homme, comme l'Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis ou le Pakistan.
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