13.02.2015 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense
Mon excellent camarade Jean-Dominique Merchet écrivait hier (lire ici) que la non livraison des deux BPC destinés à la Russie "couterait 5 millions d'euros par mois, uniquement en frais de gardiennage et de maintenance des deux bateaux qui devraient rester en France. Une somme considérable, soit près de 60 millions par an à la charge de DCNS ou de l'Etat."
Ces frais sont bien réels, mais ils ne concernent que le BPC livrable (le Vladivostok) puisque son frère jumeau (le Sébastopol) est toujours en construction; l'avancée des travaux sur ce second BPC serait conforme au calendrier.
Ces coûts portent sur les frais de port (qui ne seraient pas trop élevés, du fait d'accord entre STX et le port autonome de Nantes-Saint Nazaire), les frais d'entretien (peinture par exemple) et de carburant (pour tester la propulsion); mais ce sont surtout les frais liés à la main-d'œuvre qui sont les plus élevés.
Quant à la livraison des BPC, hier après la signature de l'accord de Minsk (qui laisse perplexes bien des gens), une source diplomatique russe citée par Interfax a déclaré que "l'ordre de livrer le Mistral viendra de l'Elysée visiblement au début de semaine prochaine. Dans la première quinzaine de mars, le navire sera complètement prêt à être transmis à la partie russe" (lire ici). A méditer avec prudence, surtout après les propos de François Hollande, hier soir: "Les conditions ne sont toujours pas réunies. Elles le seront je l'espère un jour".