01.02.2015 Antoine Malo, envoyé spécial à Benghazi (Libye) - Le Journal du Dimanche
REPORTAGE - Quatre ans après le printemps libyen réprimé par Kadhafi et l'intervention occidentale, qui mit fin à sa dictature, le pays est plongé dans une guerre civile qui menace la sécurité de ses voisins. Notre reporter a pu retourner dans le berceau de la révolution aux mains d'Ansar Al-Charia.
Au téléphone, Mohamed Salama avait prévenu. "La Benghazi que vous avez connue n'existe plus", avait lancé le reporter libyen, l'un des derniers à y travailler encore. La voiture filait alors vers l'ouest, sur la bande d'asphalte qui longe la mer et les marais salants pour rejoindre la capitale de l'Est libyen. Une route coupée tous les 20 km par des barrages de l'armée nationale libyenne. L'un de leurs officiers, basé à Al-Marj, à une centaine de kilomètres au nord-est, avait découragé toute visite au-delà du dernier barrage. "Il y a encore des combats et les djihadistes sont toujours là. Et, s'ils vous attrapent, vous savez ce qu'ils font : ils coupent les têtes…"
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