Après avoir surveillé les Zones Economiques Exclusives (ZEE) française et australienne et paré les « 40èmes rugissants » de part en part, notre fier patrouilleur austral poursuit délibérément sa route plein Sud pour s’attaquer aux « 50èmes hurlants », une mer de continuelles tempêtes où si peu de navires s’aventurent.
Très vite, les conditions se dégradent : le vent se lève, la mer se forme. Pendant trois jours, nous subissons des vents de plus de cinquante nœuds (environ 100 km/h) associés à des vagues de plus de dix mètres, imposant au navire des mouvements impressionnants avec des coups de roulis de trente degrés sur chaque bord. Pour l’équipage, chaque déplacement dans les coursives relève de l’expédition, chaque évènement de la vie courante devient plus compliqué : cuisiner, se laver et surtout dormir. Les quarts succèdent aux quarts et les traits deviennent plus marqués. Habitués aux conditions difficiles, les marins de l’« Albatros » s’adaptent cependant et aucun blessé n’est à déplorer.
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