22 avril, 2015 Pierre Brassart (FOB)
Le 3 avril 2015, le général d’armée Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre, a officielement adopté le lance-roquette unitaire (LRU) pour le compte de l’armée de Terre. Dix jours plus tard, le 1er régiment d’artillerie (RA) lui offre sa première manoeuvre.
En effet, du 13 au 16 avril, les Centaures du 1er RA ont effecté un exercice interarme afin d’entretenir les savoir-faire techniques du système d’arme LRU, tester en terrain civil un concept d’emploi d’une unité LRU et s’entraîner avec le système ATLAS (automatisation des tirs et liaisons de l’artillerie sol/sol). Pour se faire, le 1er RA a été rejoint par des hommes et des moyens du 19e régiment du génie. Des appareils de l’armée de l’Air ont également participé à l’exercice, à savoir un Rafale, un Mirage 2000D et un Alpha Jet.
Le LRU remplace le LRM (lance-roquettes multiples) dans les armées française, allemande et italienne. Ces trois pays ont signé la Convention sur les armes à sous-munitions qui est un traité international humanitaire et de désarmement qui interdit totalement l’emploi, la production, le stockage et le transfert des armes à sous-munitions. Or, le LRM (MLRS chez les anglo-saxons) a été conçu pour expédier des roquettes non-guidé M26, contenant un grand nombre de sous-munitions.
Pour satisfaire aux obligations du traité et pour s’adapter dans le même temps au champs de bataille modernes, les pays européens pré-cités ont décidé de transformer leurs LRM en LRU. Ces derniers sont adaptés au lancement de la munition M31, dite Guided Unitary MLRS qui est capable d’atteindre une cible à plus de 70km avec une précision inférieure à 5 mètres.
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