14.09.2015 Par Josiane Kouagheu (envoyée spéciale à Maroua, Cameroun) - lemonde.fr
Les phares des bus à l’arrêt éclairent l’entrée de la ville de Maroua, capitale régionale de l’extrême nord du Cameroun. Au milieu de la route, les passagers descendus forment une file interminable. Il est 23 h 12. « Présentez-moi vos cartes nationales d’identité (CNI) », ordonne le policier. Torche à la main gauche, il jette un bref regard à l’homme debout devant lui. « Ouvrez votre sac à dos ». Les gestes se répètent, monotones. Epuisés, les autres passagers s’assoient à même le sol ou s’adossent aux carlingues.
« Depuis le début des incursions en terre camerounaise de Boko Haram, les contrôles mixtes se sont intensifiés dans l’extrême nord. Mais, depuis les attentats suicides qui ont frappé en plein cœur Maroua, tout est sur haute surveillance », explique un agent. Aucun véhicule n’entre, ne sort et ne circule dans la ville après 20 heures. « Il faut attendre 5 heures pour entrer dans Maroua et arriver à l’agence », ajoute un conducteur, allongé sur son siège.
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