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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 12:50
Photo: Archives/iStock

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02/07/2013 par Nicolas Laffont – 45eNord.ca

 

Pour plusieurs experts du renseignement, il est clair que tout le monde espionne tout le monde et que les cris poussés par l’Union européenne ne sont qu’un «jeu» auquel les dirigeants européens semblent exceller en s’indignant de quelque chose qu’ils savaient déjà.

 

Alors qu’il se trouvait en Tanzanie, le président américain Barack Obama a rappelé – en étant le plus diplomate possible – que l’Europe a des pratiques similaires. Tout en tentant de calmer la «colère» des Européens en promettant de fournir toutes les informations sur les activités de la NSA à l’encontre de l’Union européenne le président a déclaré qu’il y avait «des gens intéressés [dans les capitales européennes], si ce n’est par ce que je mange au petit déjeuner, du moins par ce que seraient mes propos si je parlais à leurs dirigeants».

 

Un ancien responsable américain du renseignement a affirmé à l’AFP que «les Français nous espionnent comme ils espionnent l’Angleterre. [...] Les Israéliens, les Russes, les Britanniques, les États-Unis, les Chinois… tous les grands pays dotés de services de renseignement sérieux espionnent les gouvernements des autres pays», a-t-il dit sous couvert de l’anonymat.

 

Même constat pour l’ancien directeur de la NSA (de 1999 à 2005), le général Michael Hayden. Ce dernier oppose même une fin de non-recevoir aux critiques venues d’outre-Atlantique. «Tout Européen qui se lamente à propos de l’espionnage international ferait bien de d’abord regarder ce à quoi se livre son propre gouvernement», a-t-il conseillé dimanche sur les ondes de CBS.

 

L’expert en cybersécurité au Center for Strategic and International Studies (CSIS), James Lewis, pense qu’«une partie des protestations sonne un peu creux», car il est «évident que les grands pays européens ont des pratiques très similaires» à celles mises en place par les États-Unis.

 

Finalement, «l’hypocrisie fait partie du jeu», résume Michael Scheuer, professeur à l’université Georgetown de Washington après 22 ans passés à la CIA.

 

Même si les États-Unis et l’Union européenne sont des alliés, il n’existe pas vraiment d’interdits dans l’univers du renseignement, selon le chercheur.

 

Les seuls lignes rouges qui existent concernent les alliés anglo-saxons, les «five eyes» américain, britannique, australien, néo-zélandais et canadiens, liés par un traité et partenaires du réseau Échelon dénoncé à la fin des années 1990.

 

Parmi les alliés des États-Unis, c’est la France et Israël qui sont particulièrement soupçonnées de se se livrer au cyberespionnage à des fins économiques.

 

Dans un rapport classifié du début 2013 représentant le consensus de leur avis, les 16 agences de renseignement américaines les considèrent dans le peloton de tête avec la Russie, derrière la Chine, a révélé en février le Washington Post.

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