6 février 2013 par Daniel Favre - INFO-AVIATION
Les hélicoptères multirôles Ka-226T et Mi-171A2 sont les principaux modèles russes présentés pour le marché indien qui est en plein essor. Le Ka-226T avec son rotor coaxial unique (photo ci-dessus) est actuellement en lice dans un important appel d’offres pour l’achat d’hélicoptères de reconnaissance par l’Indian Air Force. En décembre 2012, Hélicoptères de Russie a signé un accord à New Delhi avec Elcom Systems en Inde pour établir une joint-venture pour l’assemblage des hélicoptères russes en Inde comme le Ka-226T.
L’autre modèle est l’hélicoptère civil Mi-171A2, la dernière version de la série Mi-8/17 qui est un des hélicoptères les plus populaires au monde. Près de 200 Mi-8/17 sont opérés en Inde, et la demande pour ces hélicoptères reste forte. Hélicoptères de Russie a récemment signé un nouveau contrat pour des hélicoptères Mi-17V-5 au profit de l’Indian Air Force. Le contrat devrait être honoré en 2013.
Enfin, Hélicoptères de Russie présente également son hélicoptère d’attaque Mi-28NE Night Hunter. Cet hélicoptère de combat peut opérer de jour comme de nuit et par tous les temps. Il peut lutter contre des chars, des véhicules blindés et des véhicules non blindés, ainsi que des forces ennemies sur le champ de bataille et des cibles aériennes à basse vitesse.
Le salon Aero India intervient dans une période difficile pour les exportations d’armes russes.
« Nous avons malheureusement perdu beaucoup de marchés suite aux conflits et aux guerres civiles au Proche-Orient, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient », a indiqué Alexandre Fomine, directeur du Service fédéral russe pour la coopération technico-militaire (FSVTS) à la veille de l’ouverture du salon.
À titre d’exemple, le directeur du FSVTS a cité la suspension de la coopération technico-militaire avec la Libye et la réduction des livraisons d’armes et de matériels de guerre à l’Égypte et à l’Iran.
« Quant à la Syrie, on nous empêche de coopérer avec ce pays, et cela ne fait aucun doute. Nous avons en outre perdu l’Irak et avons pratiquement perdu l’Afghanistan », a ajouté M. Fomine.
En revanche, la Russie « a acquis de nouveaux marchés dans de nombreuses autres régions », a-t-il souligné, citant à titre d’exemple le Venezuela, le Pérou, le Mali, le Ghana, la Tanzanie, l’Ouganda et Oman.
« Regardez à quel point la situation internationale est tendue. Nous assistons à une véritable lutte pour le partage du monde. J’estime néanmoins que malgré cette concurrence acharnée, notre industrie d’armement fonctionne dignement », a conclu le responsable russe.