04/02/2013 par Gaëtan Barralon - 45enord.ca
La Communauté internationale est montée au créneau, ce lundi, alors que la Corée du Nord serait sur le point d’effectuer un nouvel essai nucléaire. Si l’ONU a assuré qu’elle infligerait une réponse forte en cas de test nucléaire, la Corée du Sud et les Etats-Unis ont entrepris des manœuvres navales conjointes pour mettre en garde Pyongyang.
L’ambassadeur sud-coréen à l’ONU, Kim Sook, a été clair, ce lundi. «Nous ne pouvons pas rester sans rien faire face à l’initiative provocatrice et dévastatrice prise par la Corée du Nord», a-t-il déclaré.
Pyongyang n’en finit plus d’inquiéter par son activité nucléaire. En dépit des sanctions énoncées à son encontre, le régime nord-coréen poursuit ses travaux de recherche. Et, à en croire Kim Sook, son prochain essai nucléaire est «imminent».
Pyongyang est prêt à effectuer un nouvel essai nucléaire
Un constat partagé par le ministère sud-coréen de la Défense. Son porte-parole, Kim Min-Seok, a assuré que le régime nord-coréen avait achevé les préparatifs techniques, attendant désormais la décision politique.
Face à cette nouvelle menace d’essai de missile balistique, les Nations Unies n’ont pas tardé à réagir. «Je m’attends à ce que des mesures très fortes soient prises», martèle ainsi Kim Sook. Avant d’ajouter que les 15 membres du Conseil de sécurité étaient «unis et déterminés» face à cette «tentative dangereuse de saper l’autorité et la crédibilité du Conseil».
Car depuis le 1er janvier, la Corée du Sud assume désormais le rôle d’observateur non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies pour une durée de deux ans. Elle assure également la présidence tournante de ce conseil pour le mois de février.
Un sous-marin nucléaire pour renforcer la prévoyance sud-coréenne et américaine
En compagnie des Etats-Unis, le gouvernement sud-coréen a entrepris, ce lundi, des exercices navals à l’aide d’un sous-marin nucléaire. Un porte-parole du ministère de la Défense a assuré que ces manœuvres militaires ont débuté en mer du Japon, au large du port de Pohang, au sud-est du pays.
Pendant trois jours, plusieurs opérations d’entrainement seront menées grâce à la présence du sous-marin USS San Francisco, armé de missiles de croisière Tomahawk, mais aussi de l’USS Shiloh, un destroyer de 9 800 tonnes.
Si des responsables militaires ont assuré que ces exercices étaient prévus avant que ne se profile la nouvelle menace nord-coréenne, cette présence dans la péninsule asiatique n’est pas anodine. Elle souligne avant tout la mise en garde des forces américaines et sud-coréennes à l’encontre de Pyongyang.
Pour Séoul, il ne s’agit plus que d’une question de jours. Plusieurs spécialistes du pays pensent que l’essai interviendra avant le Nouvel an chinois, le 10 février prochain. D’autres s’attendent plutôt à voir ce tir être effectué le 16 février, date d’anniversaire de la naissance de Kim Jong-Il, décédé en décembre 2011 et père du dirigeant actuel Kim Jong-Un.
La Corée du Sud se penche vers la Chine
Une imminence qui a contraint le conseiller spécial sud-coréen pour le nucléaire à se rendre à Pékin, ce dimanche. Séoul entend donc essayer de convaincre la Chine, seul allié nord-coréen d’importance, afin d’influencer Pyongyang dans la poursuite de ses activités nucléaires.
Car face à la méfiance étrangère, la Corée du Nord aurait recouvert, vendredi dernier, l’entrée d’un tunnel souterrain dans le nord-est du pays, comme l’a indiqué un responsable du gouvernement de Séoul sous couvert d’anonymat.
Pyongyang souhaite ainsi mettre en échec la surveillance satellite des différentes puissances étrangères. Le régime entend répondre au Conseil de sécurité qui lui avait élargi ses sanctions, en décembre dernier, suite au tir d’une fusée nord-coréenne.