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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 15:22

Livre Blanc CIDEF 2012

 

04 juillet 2012 Par  Hassan Meddah – USINE NOUVELLE

 

Programmes d'armement remis en cause, réduction des budget de recherche... Les grands acteurs de l'armement ne veulent pas être la cible désignée de la revue budgétaire qui s'annonce. Ils contre-attaquent et exposent leurs priorités dans un livre blanc.

 

La meilleure défense, c'est l'attaque. Dans cette période où l'Etat va solliciter tous les ministères pour économiser quelques milliards d'euros afin d'équilibrer son budget, les industriels de l'armement appliquent le dicton à la lettre pour limiter les dégâts collatéraux.

 

Comme on pouvait s'en douter, la démarche est bien organisée. Alors que le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a lancé le processus d'un Livre Blanc qui définira les nouvelles missions des forces armées et donc les priorités budgétaires dans ce domaine, le Cidef, le conseil des industries de défense françaises a publié son propre "Libre Blanc" pour contribuer au débat.

 

Ce document est censé expliquer aux pouvoirs publics qu'il serait malvenu de fragiliser une industrie fortement contributrice à l'économie du pays avec 165 000 emplois directs et indirects "hautement qualifiés et difficilement délocalisables", une contribution nette positive de 2,7 milliards d'euros à la balance commerciale du pays et un retour sur investissement garanti. "1 euro investi dans l'industrie de défense par l'Etat rapport 1,3 euros aux finances publiques" (par le biais des impôts, des charges sociales, de l'exportation, ndlr), rappelle Christian Mons, président du Cidef.

 

L'opération lobbying est totalement assumée. "Ce Libre Blanc a pour vocation de donner une perspective industrielle aux réflexions qui sont menées par notre nouveau gouvernement et d'essayer d'infléchir quelques décisions dans un sens plus positif pour notre industrie", a reconnu d'emblée Christian Mons, lors de la présentation du rapport.

 

Dans les négociations qui s'annoncent, les industriels de l'armement seront particulièrement vigilants sur trois points et n'hésitent pas tirer le signal d'alarme.

 

Primo, le Cidef s'inquiète de la baisse des budgets en soutien à la recherche fondamentale qui permet de concevoir les produits dans 15 ou 20 ans. "En 1990, les investissements en R&T (recherche et technologies, ndlr) s'élevaient à 1,7 milliards d'euros contre moins de 700 millions d'euros aujourd'hui. C'est une dégringolade considérable."

 

"Ce décrochement met en péril sérieusement l'avenir de nos industries", indique le responsable. Selon lui, les entreprises du secteur contribuent déjà à la recherche et développement à hauteur de 10 à 12% de leur chiffre d'affaires , pour moitié grâce au financement par les programmes et l'autre moitié sur leurs fonds propres.

 

Améliorer les capacités technologiques

 

Le Cidef plaide ainsi pour ramener ce chiffre à au moins 1 milliard d'euros pour les années à venir. "Sans cette augmentation, nos entreprises seront en péril dans 10 ou 15 ans". D'autant plus que selon lui, la concurrence des pays émergents (Turquie, Brésil, Corée du Sud, Afrique du Sud...) est de plus en plus rude.

 

"Ces pays sont grossièrement deux fois moins cher. Avec leur budget contraints, les Etats-majors seront tentés de s'équiper dans ces pays là si l'on pas un avantage compétitif et technologique déterminant pour justifier nos coûts. Notre compétitivité ne passera pas par la diminution de nos coûts de fonctionnement et de nos salaires mais par une amélioration de nos capacités technologiques", avertit Christian Mons.

 

Secundo, les équipementiers souhaitent que les programmes engagés soient bien respectés.

 

"Ils vont être passés à la moulinette de la revue budgétaire qui s'engage. Néanmooins on insiste pour les programmes soient respectés en volume et en calendrier" s'inquiète le responsable du Cidef. Selon lui, les réductions de budget se font déjà ressentir. Dans certaine domaines, les plans de charge des bureaux d'études sont difficiles à maintenir.

 

Tertio, les industriels souhaitent plus de soutien dans leur stratégie d'exportation. L'enjeu est de taille: la France exporte plus de 4 milliards d'euros de matériels militaire et affiche dans ce domaine une balance commerciale nette positive de 2,7 milliards. Pour cela, le Cidef veut mettre à contribution le personnel technique des ambassades. "Nos concurrents ont dans leur ambassades des spécialistes de leur l'industrie d'armement capables qui sont capable d'expliquer les mérites de leur matériel. Nous préconisons la création d'une cellule militaire apte à assurer les présentations des équipements utilisés en opération."

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