Talarion - source aeroplans.fr
08/09/2011 Les Echos Reuters
EADS ne souhaite pas rejoindre le programme franco-britannique de drone Telemos, qu'il s'efforce de concurrencer avec son propre drone Talarion, a déclaré jeudi un porte-parole du groupe.
Cette déclaration répond à des rumeurs qui annonçaient l'entrée d'EADS dans ce programme binational, après un article paru dans Le Monde, dans lequel Louis Gallois, président exécutif d'EADS, jugeait qu'une coopération de seulement deux pays n'était pas suffisante pour un programme de drone.
"Avec le Talarion, qui est en avance de cinq ans par rapport aux autres concurrents européens, nous sommes prêts pour la compétition", a dit le porte-parole.
Le projet Telemos rassemble le britannique BAE Systems et le français Dassault Aviation.
Les deux groupes envisagent de faire voler en 2016 le premier prototype de cette nouvelle génération de drones, développée dans le cadre de l'accord de coopération franco-britannique de novembre 2010.
Le porte-parole d'EADS a par ailleurs de nouveau mis en garde l'Europe contre le risque de lancer deux programmes de drones concurrents, en pleine période de réduction budgétaire.
A plusieurs reprises le groupe aérospatial européen avait en effet prévenu que l'Europe se devait d'éviter de répéter le scénario d'un affrontement sur les marchés à l'exportation, comme ce fut le cas pour les avions de combat Rafale et Eurofighter.
L'Etat français détient directement 15% d'EADS, 30% de Safran et 27% de Thales, les deux derniers étant susceptibles de jouer un rôle dans le projet de drone de Dassault Aviation et BAE. De son côté, Dassault Aviation est détenu à 46% par EADS.