09 janvier 2012 par Barbara Leblanc – L’USINE NOUVELLE
Au cours d’une rencontre avec des journalistes aéronautiques, le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a précisé [que le projet des drones MALE] n’est pas réservé à Dassault et BAE Systems.
"Je pense que ce projet franco-britannique doit accepter l'idée que (...) nous sommes engagés dans la construction européenne et nous ne pouvons pas ignorer délibérément des pays qui font encore des efforts de défense et qui ont des capacités industrielles", estime le ministre Gérard Longuet.
Il semble donc revenir sur sa position initiale sur ce projet qui devrait être un des thèmes du prochain sommet franco-britannique prévu pour février. Il annonce notamment que Paris et Londres pourraient être en mesure dans les prochaines semaines de définir ce que doit être le programme MALE. Les deux pays devront encore s’accorder sur la manière d’y répondre, via un appel d’offres mondial ou en passant commande à des industriels européens.
"Nous disons aux Britanniques que nous souhaitons avoir une securité de long terme sur l'approvisionnement, ce qui nous conduit à privilégier les solutions industrielles s'appuyant sur les entreprises détenues par les Européens, explique le ministre. Les Britanniques ne sont pas hostiles mais ce n'est pas leur culture naturelle, (qui est) un appel d'offres mondial".
Le développement d’un drone MALE a été confié cet été à Dassault aviation en coopération avec le britannique BAE Systems au détriment d’EADS et de son drone Talarion. Une décision intervenue après la signature en novembre 2010 d’un traité franco-britannique de coopération militaire.
La division défense du groupe européen Cassidian a alors répondu en s’alliant avec le constructeur italien Alenia pour développer des drones de surveillance et de combat pour l’Allemagne et l’Italie. Le marché des drones MALE est actuellement dominé par les américains General Atomics et Lockheed Martin et les israéliens comme Israel Aerospace Industries.